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Alors maintenant, nous allons parler du pouvoir des récompenses. Les récompenses ont pour effet d'augmenter la fréquence d'un comportement. Pourtant, la plupart du temps, les enseignants souhaitent diminuer la fréquence de certains comportements. Mais alors, est ce qu'il est possible de diminuer des comportements par des récompenses ? Oui, c'est possible. Il s'agit même de la méthode la plus efficace pour le faire. Pour cela, la clé est de récompenser les comportements positifs
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opposés aux comportements indésirables. Il faut donc commencer par identifier le ou les comportements positifs opposés à renforcer. Dans certains cas, c'est relativement aisé. Par exemple, si le comportement indésirable est que l'élève parle trop souvent ou trop fort, et bien le comportement opposé positif, c'est de rester silencieux et de parler uniquement après avoir levé la main
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Et s'être vu donner la parole par l'enseignant. Si le comportement indésirable est que l'élève chahute en classe, alors le comportement opposé positif, c'est que l'élève reste assis à sa place dans l'espace défini par sa place, avec ses bras et ses jambes, dans cet espace. Dans d'autres cas, le comportement opposé est peut être un peu moins évident et il faut faire l'effort de bien l'expliciter. Si, par exemple, le comportement indésirable est de se mettre
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au travail avec difficulté et avec retard, alors le comportement opposé positif serait une routine, une séquence de comportements, comme s'asseoir à sa place, sortir son matériel, ouvrir son cahier, inscrire la date, qui est un bon antécédent du travail scolaire. Cette routine doit bien sûr être entraînée et récompensée. Ou si le comportement indésirable est d'avoir des réactions excessives à la moindre frustration,
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alors le comportement opposé positif est une autre routine bien spécifique. Par exemple, identifier la frustration et le fait que la colère monte, inhiber toute réaction immédiate, respirer lentement 3 fois puis choisir, soit de ne pas répondre, soit une réaction plus calme. Lorsque le comportement désiré est peu ou pas présent chez l'enfant, comme nous l'avons vu précédemment, l'usage du modelage ou de la simulation peut être nécessaire.
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Dans ce cas, il s'agit de renforcer des comportements qui ne sont pas tout à fait le comportement désiré, mais qui y mènent progressivement. Dans certains cas difficiles ou le comportement indésirable déborde sur tout le reste et nécessite une action rapide qui ne permet pas nécessairement d'utiliser le modelage ou la simulation, d'autres approches sont possibles. L'une d'entre elles et de renforcer toute période pendant laquelle le comportement perturbateur ne se manifeste
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pas. C'est ce qui était illustré dans l'exemple de Ted que vous avez lu. Mais il arrive aussi qu'un élève ne cesse jamais d'être perturbateur, qu'il n'existe aucun intervalle de temps pendant lequel un comportement positif pourrait être renforcé. Dans ces cas extrêmes, il est encore possible d'agir. Il s'agit de renforcer tout ce qui n'est pas le comportement le plus indésirable. Cela suppose de catégoriser le comportement de l'enfant entre le
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comportement à éliminer de manière prioritaire et tout le reste, y compris d'autres comportements indésirables, mais qui sont moins graves. Alors, bien évidemment, il peut sembler contre-intuitif de devoir renforcer des comportements qui sont indésirables dans l'absolu. Mais ça peut marcher. Ce qui compte, c'est la trajectoire. Si par exemple, un élève fait régulièrement des crises qui incluent à la fois des brutalités, du bris ou du jet de matériel,
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des cris, des pleurs, et cetera, on peut essayer de décider dans un premier temps de récompenser toute crise qui se fera sans brutalité envers les autres. Et puis une fois que les crises seront un petit peu atténuées, qu'il n'y aura plus de brutalité, on pourra passer à un renforcement des crises qui sont à la fois sans brutalité et sans bris de matériel, et ainsi en éliminer progressivement chaque composante jusqu'à ce qu'il n'en reste plus
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rien. Une illustration de ce cas de figure est à nouveau fournie par Alan Kazdin. Avec l'exemple d'Evan dans le texte qui vous est fourni. L'exemple d'Evan illustre le fait que, à défaut de pouvoir renforcer un comportement opposé positif parce qu'il se manifeste jamais, il est possible de renforcer les comportements moins perturbateurs et progressivement de moins en moins perturbateurs jusqu'à obtenir au moins certains éléments du comportement opposé
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positif souhaité, et à partir de quoi on peut focaliser le renforcement sur ces comportements positifs.
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