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la sanction n'a pas d'impact en matière de harcèlement scolaire c'est étayé c'est documenté c'est je veux dire c'est prouvé il y a aucun doute là-dessus 68 % des collégiens considèrent que les adultes ne servent à rien dans les cas de harcèlement ce que je crois c'est
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qu'il n'y a pas du tout de profil type ni du harcelé ni du harceleur ce qu'on constate en fait c'est que en amont du des faet de harcèlement il y a très souvent une vulnérabilité en consultation vous recevez beaucoup d'enfants victimes de harcèlement scolaire que vous racontent-ils alors ce
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que nous racontent les enfants les adolescents qui viennent nous voir dans ce cabinet quand ils sont harcelés ben c'est vraiment la douleur que c'est l'angoisse que c'est de retourner au collège par exemple le lundi matin ou après les les vacances il nous raconte à
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quel point ils sentent impuissant démunis à quel point ils ont envie de protéger leur famille de cette souffrance là ce que je crois c'est qu'il n'y a pas du tout de profil type ni du harcelé ni du harceleur ce qu'on constate en fait c'est que en amont du défet de harcèlement il y a très souvent
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une vulnérabilité une vulnérabilité qu'on pourrait définir comme étant une fragilité repérable dans la cour repérable par une posture en fait par une façon d'être ce que je veux dire par là c'est que contrairement à ce que on nous nous assène assez régulièrement les
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enfants gros Hérou ne se font pas tous harcelés en revanche les enfants gros Hérou pour lequel c'est un problème d'être gros Hérou pour différentes raison alors eux sont vulnérables mais nous recevons nous en consultation des enfants qui n'ont aucune aspérité
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esthétique ou intellectuelle à laquelle se raccroché si on est un harceleur et qui pour autant vivent des heures absolument abominables à l'école ou au collège VO entre le cancre en tout cas défini comme tel en tout cas l'enfant
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qui a des difficultés d'apprentissage et l'intello donc c'est-à-dire l'enfant don il y a plutôt des facilités d'apprentissage en effet pour des raisons radicalement différentes il va y avoir harcèlement c'est là qu'on se rend compte que c'est plus une histoire de
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posture qu'une histoire de de différence qu'est-ce que vous proposez aux enfants harcelés pour faire cesser les comportements qu'ils subissent la première chose en effet c'est vraiment d'être à leur hauteur et de pas interpréter les choses à leur place c'est-à-dire de de bien se saisir de
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leur réalité pour ensuite réfléchir avec eux à comment au fond ils peuvent enrayer ce cercle vicieux parce qu'ils ont des les ressources les enfants harcelés enrayer ce cercle vicieux en d'une certaine
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manière faisant faisant tomber du piédestal le harceleur face à sa meute ricanante avec beaucoup d'autodérision avec beaucoup d'humour on va laisser entendre au harceleur que ce qui jusqu'à
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présent nous faisait souffrir nous fait plutôt rigoler ce qui est totalement faux hein l'enfant n'a pas du tout envie de rigoler des du sujet sur lequel il est harcelé mais ce que je leur explique c'est que c'est précisément la souffrance perçue par le harceleur qui fait qu'il continue parce qu'il se dit
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ça fonctionne c'est cette souffrance qui finalement a le carburant du harcèlement donc moi je vais les aider à se mettre en autodérision sur ce sujet-l à finalement prendre l'attaque qui leurait fait pour la renvoyer de façon stratégique pas du tout en ridiculisant
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le harceleur en tant quêtre mais en ridiculisant sa posture de harceleur pour qu'il se disent jusqu'à présent j'avais tout intérêt à harceler domiti désormais je n'ai absolument plus aucun intérêt harceler domiti même ça peut me
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jouer des tours en terme de popularité parce que le talon d'achile des enfant harceleurs c'est leur popularité lorsque dans une cour d'école ou de collège les enfants savent résister à ce genre de comportement ça crée de la paix au contraire parce que la violence n'a plus
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de place n'a plus d'endroit pour exister d'une certaine façon de plus en plus de mesures sont mises en place pour lutter contre le harcèlement mais est-ce qu'il a vraiment augmenté ou est-il plus visible parce qu'on en parle plus je pense que on a pas de on a pas de recul
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suffisant sur ces données là puisque ça fait très peu de temps que les enquêtes de victimation ont lieu c'estàd ces enquêtes qui d'une certaine manière interrogent le harceler par ailleurs ces enquêtes ont beaucoup de limite parce qu'elles sont faites dans l'enceinte scolaire et qu' a le fameux biais de
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désirabilité qui fait que les collégiens notamment ne veulent pas dire qu'ils sont harcelés donc on a à mon avis un BIA sur ces chiffres là assez colossal je pense que paradoxalement c'est un sujet dont se
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sont beaucoup emparés les adultes et où il y a plutôt une sorte d'omerta chez les enfants les enfants les adolescents parlent très peu de harcèlement ça a toujours existé ça c'est une certitude la souffrance relationnelle dans les cours d'école a toujours existé j'ai
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l'impression que la façon dont on s'y prend ne fait pas pas baisser ce fluo ce que je veux dire par là c'est que j'ai le sentiment que ce qu'on met en place encore une fois avec les meilleures intentions du monde aggrave la situation pourquoi dites-vous cela par rapport au
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harcèlement ce qui est préconisé institutionnellement là pour l'instant de façon majoritaire c'est la méthode de la préoccupation partagée il s'agit de façon très synthétique comme son n l'indique très bien d'ailleurs de préoccuper le harcelleur on fait une erreur de niveau logique c'est-à-dire
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que on considère que on peut enjoindre quelqu'un à l'empathie et à la compassion mais quand la volonté est tout autre c'estàd que la volonté c'est de continuer à avoir de l'emprise sur un groupe et sur une personne d'avoir cette
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sensation de toute puuissance alors le fait d'enjoindre cette personne avoir de l'empathie ne fonctionnera pas du tout c'est comme si au fond on disait à un à un tigre qui est sur le point de dévorer une gazelle rappelle-toi de tes cours
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sur la vulnérabilité de la gazelle et le mal que ça lui fait quand tu la déchiquettes je pense que ça n'a aucun sens alors faut-il punir davantage les études sont parfaitement claires sur ce sujet la sanction n'a pas d'impact en
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matière de harcèlement scolaire c'est étayé c'est documenté c'est je veux dire c'est prouvé il y a aucun doute là-dessus pour autant c'est vraiment euh on va dire le la modalité à laquelle on a accès d'une façon générale assez
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rapidement lorsque d'une certaine manière on prend en charge l'enfant harcelé et que finalement on fait à sa place ce qu'il faudrait qu'il fasse pour savoir se faire respecter dans un certain nombre d'interaction problématique on lui enlève toutes
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ressources on le démuscle d'une certaine manière et aussi on lui enlève une victoire qui serait donc celle qui consiste à savoir se se faire respecter à savoir faire respecter son intégrité morale et physique on lui enlève cette
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victoire-là qui de mon point de vue estêt un apprentissage absolument euh bénéfique pour la suite et donc ça crée en effet d'une certaine manière des enfants qui et c'est bien logique hein se disent ben euh les autres vont faire
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ça à ma place quoi le monde va devenir gentil et plus personne ne sera jamais cruel avec moi donc à la fois on leur dit euh tu ne peux pas t'en occuper à la fois on leur dit on va s'en occuper euh à ta place et à la fois on n'arrive pas
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à s'en occuper puisque 68 % des collégiens considèrent que les adultes ne servent à rien dans les cas de harcèlement 68 % c'est énorme et c'est la raison pour laquelle je ne comprends pas pourquoi institutionnellement on continue à vouloir absolument à
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s'adresser à des enfants et des adolescents qui n'ont encore une fois aucune envie que ça s'arrête et pourquoi on ne prend pas le temps de s'arrêter de s'accroupir à côté d'enfants qui non seulement ont envie que ça s'arrête mais qui en plus ont des compétences absolument remarquables en la matière
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quand on les étille qu'on les accompagne qu'on les épaulent ils sont très créatifs pour trouver des façons de faire pour que le harceleur tombe de son piédestal donc les adultes et en particulier les parents auraient-il une part de responsabilité dans ce fléo alors les parents en matière de
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harcèlement ce qu'il faut comprendre c'est qu'ils sont dans une douleur animale savoir que son enfant n'est pas aimé qu'il est rejeté qu'il est moqué c'est une souffrance abominable vraiment et donc la première réaction en effet
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c'est d'avoir envie en gros que bah que les responsables soient punis et que les coupables soient sanctionnés ça ça paraît parfaitement logique et donc ils ont une tendance en effet à faire des choses qui sont à la fois logiques est totalement contreproductive comme
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intervenir auprès des enfants eux-mêmes ce qui d'une certaine manière rend leur enfants encore plus vulnérable aux yeux des autres d'intervenir auprès des parents de ces mêmes enfants qui du coup vont défendre leurs propres enfants et créer une souffrance supplémentaire chez
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les parents de la victime d'alerter les équipes éducative pour qu'elles sanctionneent les enfants harcelés ce qui présentent le risque on le sait de générer des représailles tout à fait dommageables vraiment moi quand je travaillé avec ses parents à la fois tout à fait inquiet tout à fait triste
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et tout à fait démuni c'est vraiment pour les remettre dans une posture où il se mettent à côté de l'enfant et il l'étaille il le renforce il l'époule mais encore une fois il se met pas entre lui et le monde ça veut pas dire
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abandonné ça veut dire responsabiliser en étant à côté de façon absolument affectueuse et bienveillante ces faits de harcèement sont-ils le reflet d'une génération qui va mal je crois que chaque génération d'adolescents a des
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souffrances et je crois que cette génération n'échappe pas à la règle il y a plusieurs exemples je trouve qu'ils sont très singuliers un premier exemple c'est ce que certains appellent l'coanxiété que moi j'appellerai plutôt l'écodéprime c'estàd des des enfants des
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adolescents qui sont extrêmement déprimés par ce qui se profil d'un point de vue écologique très peu sont anxieux au sens où ils se disent il se peut que ça arrive et ça va être terrible ils sont déprimés parce qu'ils se disent ça
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va arriver et donc tout notre travail va consister en effet à accueillir cette tristesse à les aider peut-être à faire certaines choses même si c'est un effet colibri qui voilà qui est très ténu à faire en sorte que cette tristesse pu
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puisse puisse donner lieu à autre chose ça crée des souffrances mais c'est pas des souffrances pathologiques pour moi des souffrances logiques et puis je je trouve qu'on assiste à quelque chose de d'assez singulier aussi de ce point de vue enfin d'un point de vue
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générationnel c'est cette augmentation absolument colossale des hospitalisations pour tentative de suicide chez les jeunes filles en 2021 on a eu 40 % d'augmentation des hospitalisations pour tentativ de suicide chez les jeunes filles de moins
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de 15 ans en fait on s'est rendu compte depuis en effet 2 ans à peu près que on a des jeunes filles qui choisissent la scarification comme solution entre guillemets pour apaiser leur souffrance
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c'est que leur souffrance est telle que au fond c'est une façon de dériver du cœur vers le poignet ou vers les cuisses c'est très inquiétant et là on va travailler avec elles ces jeunes filles sur comment faire en sorte que tout ça soit moins douloureux pour que tu n'aai
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plus besoin d'avoir recours au fond à euh à cette autotorture mais dans le même temps on a des jeunes filles dont on sent en fait que euh cette scarification comme d'autres symptômes
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euh un peu psychiatriques font par par d'un processus visant à prendre sa place dans l'établissement scolaire et notamment dans des bandes c'estàd qu'il y a des bandes aujourd'hui qui se constitue autour de personnalités un peu
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romantiopsychiatrique je ne sais pas comment dire ça donc qui sont très expressives qui sont beaucoup dans l'évanouissement beaucoup dans la perte de contrôle un peu théâtral et qui sont aussi dans des scarifications mais qui sont des scarifications un peu exhibé un
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peu théâtralisé encore une fois et donc avec ces jeunes fillesl on va plus travailler à comment intégrer le groupe en n'ayant pas encore une fois recours euh à ce dispositif psychiatrique parce que le risque c'est que ça peut aller dans des escalades en fait entre
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adolescent pour arriver à quelque chose d'encore plus psychiatrique et l'hospitalisation pour tentative de suicide fait partie de cet arsenal on a je trouve de façon très singulière et ça c'est très lié au covid quelque chose qu'on a vu venir nous assez rapidement et qui est la phobie scolaire et alors
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ça c'est lié à à notamment quelque chose qui est que pendant le confinement le fait de pas aller à l'école est devenu une solution ce qui n'était pas le cas avant ça commençait un peu à l'être on commençait à avoir une génération de parents qui disait en substance ce
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serait bien que tu ailles à l'école ou au collège mais si tu veux pas y aller alors tu peux rester à la maison avec le covid du coup cette obligation elle a disparu d'une certaine manière puisqu'on s'est rendu compte que on pouvait très bien finalement suivre une scolarité
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sans aller en cours et du coup les un certain nombre d'enfants qui sont très inquiets très sensibles enfin qui sont dans une un moment difficile de leur vie ils ont compris ça ils ont compris que il était possible de ne pas aller en cours et l'évitement crée de l'angoisse qui crée à nouveau de l'évitement qui
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crée de l'angoisse qui crée de l'évitement et donc on a créé un cercle icieux comme ça qui fait que il y a de plus en plus de d'enfants et d'adolescents en phobie scolaire en effet nous quand nous recevons ces enfantsl ces adolescents là on va d'abord leur dire que nous notre objectif c'est pas qu'il retourne en
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cours parce qu'ils sont absolument terrifiés à l'idée d'y retourner mais que notre objectif c'est qu'ils parviennent à apprivoiser leur angoisse pour que ce soit plus cette angoisse qui décide à leur place de leur vie est-ce le résultat d'une perte d'autorité
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parentale je n'appelleraiis pas ça une preuve une perte d'autorité de la part des parents c'est une génération qui a pour objectif de faire en sorte que les enfants souffrent le moins possible c'est tout à fait logique on a pas envie quand on est parent que son enfant
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souffre le problème c'est que malheureusement ils oublient que la souffrance fait partie de la vie et que il va bien falloir qu'il ait des souffrances et au fond moi il y a quelque chose qui m'inquiète beaucoup de ce point de vue là c'est que des enfants qui n'ont jamais connu la souffrance ou
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très peu parce qu'on les a beaucoup protégé parce qu'on a mis des aidredons partout entre eux et le monde quand arrive par exemple le premier chagrin d'amour ils sont complètement submergé mais je veux dire à un point tel que certains passent à l'acte parce que le chagrin d'amour est extrêmement violent
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mais parce que surtout il n'avait pas idée finalement il n'avait pas ressenti de vraies souffrances au préalable et je trouve que du coup de ce point de vue-là c'est beaucoup plus dangereux au fond que protecteur de
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vouloir faire en sorte que la souffrance fasse le moins partie possible du quotidien des des enfants et des adolescents s'inquiéteon trop aujourd'hui pour les enfants n'acceptte-on plus leurs différences leurs aspérités leurs faiblesses nous sommes dans une dans un moment depuis
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maintenant 15 ans où on assiste quand même à une forme de pathologisation de tout ce qui n'est pas exactement dans la norme dans le dernier manuel le DSM 5 le dernier manuel des des troubles
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psychique on voit arriver cette espèce de pathologisation des émotions où devient pathologique est dénommé comme tel une tristesse il à un deuil quand un an après le deuil il y a encore des
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manifestations lacrimales on est dans des troubles d'hyperphagie incontrôlés pour les gens qui mangent trop enfin je veux dire on a toute une série de de de de trouble absolument invraisemblable et ce ce manuel ne cesse de gonfler d'année
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en année parce que on essaie de plus en plus de d'expliquer à quel point il faut être à la fois mince pas trop agité néanmoins curieux mais pas rebelle mais néanmoins pas non plus soumis ayant les bons les bons amis dans des bonnes
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relations les ayant bien choisis dans des amitiés non toxiques je crois que les parents souvent quand ils sont très normatif c'est parce qu'ils ont hyper peur que la différence de leur enfant quelque chose qui ne soit pas normal en
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référence à la norme les fassent souffrir tout ça en fait fait que les adultes en effet sont amenés à à faire en sorte qu'il a zéro débordement de cette norme qui est de plus en plus étroite et du coup bah ces débordements
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comme on essaie de de de de les contrôler une sorte de contention en fait d'une certaine manière à la fois émotionnelle et et comportementale mais ça crève exactement l'inverse c'est-à-dire que la contention souvent ça génère en effet des émotions
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débordantes des symptômes débordants et il y a aucun médicament chimique qui fait que que les gamins sont extrêmement calmes alignés soumis contents et gentil ENF je dire ça n'existe pas ça ne fonctionne pas donc oui moi je suis un
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peu inquiète de cette pathologisation d'un certain nombre de choses qui de mon point de vue sont plutôt des choses assez processives au sens quand je dis processive ça veut dire qu'elles sont elles font partie du du du procès du du
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processus global dans lequel on vit ça crée à mon avis aussi le fait que certains enfants comme on le disait tout à l'heure certains adolescents se servent aussi de c'est diagnostic
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pathologique pour au fond ne pas être exactement au monde parce que on est dans un monde où tous les enfants ont eu dans leur classe au moins 3 4 5 10 enfants diagnostiqués avec vraiment
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handicap dyslexie TDA disc calculé dyspraxie dysphasie disorthographie et je crois que c'est un message qui n'est pas exactement rassérraenant en fait ce message très
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[Musique] pathologisant
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