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ce soir nous avons le plaisir et l'honneur de recevoir Jérôme Prado qui à ma droite et qui est donc chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon et qui va nous présenter ce soir les bases du raisonnement humain ainsi
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que la manière dont les biais cognitifs peuvent nous influencer dans notre manière de traiter les informations donc avant d'entrer dans le vif du sujet et laisser à la parole à Rémi Gervais qui à mes côtés et qui fait partie du comité
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d'organisation de la Semaine du Cerveau j'ai juste donné un petit mot sur le déroulé de la soirée donc monsieur Prado va nous faire une intervention qui dure à peu près une heure et nous aurons ensuite un temps d'échange d'une
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vingtaine de minutes où vous pourrez poser vos questions donc je passe sans plus tarder la parole à Jérémy Gervais avec qui nous avons pu co-organiser cette conférence et qui va vous présenter en quelques mots la Semaine du Cerveau
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merci merci à vous tous ici [Musique] chaque année je suis très heureux de voir que vous venez nombreux à une conférence organisée à la bibliothèque de municipale de la Part-Dieu que je
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tiens à remercier chaleureusement de nous accueillir dans ses locaux parce que vous êtes des partenaires fidèles je pense que c'est un endroit assez magique pour organiser des cohérence grand public sur ces sujets donc dans le cas
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de la semaine de vous donner le programme de la Semaine du Cerveau si vous êtes là je pense que vous avez déjà regardé le programme si vous avez un doute le programme vous faites Semaine du Cerveau sur une moteur de recherche et vous allez trouver tout ça certaines
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de ces conférences comme celle de ce soir je pense et celle de demain qui aura lieu à Confluence seront en live ils seront aussi disponibles en différé donc si vous manquez quelque chose comme celle de ce soir si vous voulez la
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revoir au sein de demain si vous la manquez vous pourriez avoir accès mais ils sont pas toutes en différé on n'est plus à l'époque du covid on fait pas tout enfin pas tout en différé en fait c'est du présentiel traditionnel donc ce soit vous êtes
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concerné ce qu'on appelle la psychologie cognitive et les neurosciences cognitives autour des biacognitifs alors comment on en est arrivé là en 30 secondes
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la connaissance de la neuroscience cognitive et la psychologie cognitive a beaucoup progressé ces dernières décennies comme toutes les disciplines pour au moins deux raisons pas d'abord parce que les chercheurs en psychologie
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ont mis des tests des tests comportementaux que je rompre va vous expliquer de plus en plus sophistiqué pour étudier comment on prend les décisions et comment parfois nos décisions peuvent être biaisées par des informations la deuxième outil qui a
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beaucoup aidé les neurosciences cognitives c'est méthode d'imagerie cérébrale l'IRM fonctionnelle qui permet de voir ce qui se passe dans la tête des gens quand ils prennent une décision quand ils se font
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décision bonne ou mauvaises par un biais donc je pense que Jérôme Prado représentera quelques images obtenu grâce à ces techniques d'imagerie cérébrale qui pose aussi des questions donc je lui laisse Jérôme Prado et
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chercheur CNRS il travaille au centre de recherche de Lyon et il a travaillé beaucoup dans sa jeunesse sur le raisonnement et il travaille aussi maintenant sur l'acquisition du de l'apprentissage des mathématiques chez
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l'enfant et ce soir il va vous présenter ses travaux après seulement orientés sur le raisonnement donc je laisse la parole merci merci
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[Applaudissements] alors est-ce que ça marche oui bonjour à tout le monde bienvenue du coup dans cette conférence à qui s'intitule raisonnement et biais
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cognitif donc effectivement je m'appelle Jérôme Prado je suis chercheur CNRS et dans mon équipe de recherche actuellement on s'intéresse beaucoup à l'apprentissage des mathématiques
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au sens large la façon dont notre cerveau fait des mathématiques et ça ça inclut également le raisonnement et en fait le raisonnement comme Rémi l'A10 c'était la première chose que j'ai étudié quand j'ai commencé ma carrière
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de scientifique c'était en thèse c'était pas si c'est pas si longtemps que ça mais ça commence à dater ça fait une quinzaine d'années maintenant j'ai pas arrêté de m'y intéresser et c'est ce
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dont on va parler aujourd'hui et alors du coup pour pour préparer un petit peu cette cette conférence j'ai fait ce que ce que je fais en général souvent je suis allé sur internet je suis allé voir ce que déjà
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quelle est la qu'est-ce que les gens disent en fait est-ce une perception dans le public des billets de raisonnement des billets cognitifs et en fait j'ai vu que c'était largement le cas il suffit de taper sur Google billet
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de raisonnement bien cognitif et vous allez avoir tout un tas de d'informations donc voilà cette des cognitif à connaître pour augmenter vos conversions biognitive pour maîtriser dans votre
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quotidien entreprise donc il y a beaucoup de choses dans le milieu en entreprise des choses diverses et variées êtes-vous victimes de l'effet Julien Lepers je sais même pas ce que c'est en fait j'ai pas regardé mais en tout cas c'est pas un nom
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scientifique pour ça en fait ce que ça veut dire et vous allez sur Youtube et vous allez également avoir beaucoup beaucoup de vidéos sur sur les biais cognitifs ça fait vraiment partie de ces concepts de psychologie cognitif
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qui sont qui sont qui ont volé de leur propre ailes et qui maintenant le public s'en est emparé et d'ailleurs je pense que ça intéresse effectivement pas mal de monde ce concept de billet de raisonnement biais cognitif alors il y a quelque chose qui m'a quand
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j'ai regardé ça en fait il y a quelque chose qui m'a un peu surpris c'est que souvent en fait pratiquement tout le temps en fait c'est bien de raisonnement ils sont présentés dans ce que j'ai trouvé beaucoup de façon négative après tout c'est normal ça s'appelle des
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billets en fait comme si c'était des bugs en fait quelque part une espèce de de d'erreur de fabrication de notre cerveau et c'est jamais comme ça que je les ai approché moi en fait c'est bien de raisonnement ce que je vais essayer de
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vous montrer en fait c'est que avant tout c'est bien de raisonnement c'est des adaptations en fait de notre cerveau qui que notre cerveau a trouvé pour justement pallier à certaines de ses
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limites en fait et dans la plupart du cas en fait les billets de raisonnement en fait c'est c'est tout à fait utile ou en tout cas les mécanismes qui donnent lieu à ces biais de raisonnement sans quelque chose de tout à fait utile et donc du coup il y a un éclairage plutôt positif là de ça donc on va parler de ça
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on va parler également d'un aspect un peu historique comment ça émerger dans la littérature en psychologie cognitive ce concept de billets de raisonnement on va parler des recherches un peu plus
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récentes qui s'intéressent à du coup bah cérébral des billets de raisonnement il y en a parlé on va parler également de des façons je pense que c'est quelque chose qui peut vous intéresser aussi de
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ce que les différentes études actuelles disent sur comment les combattre c'est bien de raisonnement et on va finir avec quelque chose qui vient à l'esprit de beaucoup de monde actuellement lorsqu'on parle de biais de raisonnement c'est
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l'effet news et il y a depuis 5-6 ans vraiment un domaine de recherche en fait qui émerge de ce côté-là bah si ça vous convient comme programme on y va alors ça va
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c'est mieux que ça vous convienne en même temps là parce que là c'est ce que j'ai prévu alors une première chose en fait qui est très rarement fait quand on parle de raisonnement et de biais cognitif c'est
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déjà de définir ce dont on parle sans même parler de biais cognitif en fait qu'est-ce de quoi on parle en fait quand on parle de raisonnement c'est pas si facile que ça à définir en fait qu'est-ce que c'est que le raisonnement quand on est psychologue ou neuroscientifique alors il y a eu
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plusieurs définitions de ça je vous en propose une par exemple qui a été proposée par un psychologue qui s'appelle Phil Johnson lard qui est un psychologue américain très très influent psychologie des raisonnements voilà ce qu'il dit un
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raisonnement ça pourrait définir comme un processus de pensée qui permet de générer des conclusions à partir de perception de penser ou de déclaration donc pourquoi pas mais c'est large c'est
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très large en fait comme comme définition et du coup ça englobe beaucoup beaucoup de choses en fait on peut imaginer que là le raisonnement c'est un processus qui nous permet d'arriver à un certain nombre de conclusions quand on est psychologue et qu'on a ce
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genre de définition c'est pas facile de travailler sur ça en fait donc on préfère essayer de parfois découper le problème en morceaux voir si on peut définir différents aspects du raisonnement alors il y a plusieurs façons de faire ça
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probablement l'un des aspects qui est l'une des façons de faire ça qui est la plus courante et vous avez probablement déjà entendu parler de ça c'est de définir le raisonnement en termes de est-ce que c'est du raisonnement déductif est-ce que c'est du
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raisonnement inductif c'est une autre façon de définir le raisonnement alors c'est quoi le raisonnement déductif et le raisonnement inductif déjà démarré par le raisonnement déductif alors la raison déductif ça pourrait être défini comme ça en fait c'est un
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type de raisonnement dans lequel on va aboutir à une conclusion qui découle nécessairement nécessairement important des informations préalables ça veut dire par exemple si je vous dis si il pleut le trottoir est mouillé et vous voyez
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qu'il pleut alors là vous pouvez rien y avoir du tout mais voilà vous regardez par la fenêtre il y en a pas et du coup vous vous acceptez le fait vous dire ah bah oui du coup le trottoir va être mouillé d'accord c'est un exemple de de
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raisonnement déductif donc c'est il y a une ça obéi il y a des normes de logique du coup on peut penser que ce type de raisonnement c'est un peu artificiel finalement qu'on en étudie ça en laboratoire c'est assez éloigné de la vie de tous
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les jours en fait j'ai d'excellents exemples de ce type de raisonnement d'une part en utilise en fait tout le temps dans nos conversations mais un exemple qui m'a toujours frapper moi c'est à quel point en fait les on adore jouer même avec ce type de
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raisonnement les meilleurs exemples que j'ai de ça c'est des jeux de société ce que vous avez une idée de jeu de société qui est basé uniquement sur le raisonnement déductif et que vous avez sûrement joué avec vos enfants vos
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petits-enfants etc Cluedo un exemple classique de jeu de ils ont pas vu les diapos avant j'ai des personnes en fait voilà le Cluedo ou si vous connaissez le Kies c'est la même
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idée donc c'est un excellent exemple si vous avez du mal à approcher ce qu'est le raisonnement déductif c'est ça leedo si vous rappelez pas il y a une personne qui a été tuée dans un manoir il faut il
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faut décider qui a qui l'a tué dans quelle pièce avec quelle arme et vous avez tout un tas de solutions et le but du jeu c'est de d'éliminer les solutions une par une jusqu'à ce qu'on arrive à
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une seule solution en fait une seule possibilité et là la conclusion elle est forcément vrai si on n'a pas fait d'erreur avant évidemment on peut en parler mais [Applaudissements] largement probable et évidemment il y a
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plein plein d'exemples de dans la littérature dans les dans les films on adore voir les gens faire ce type de raisonnement également donc ça c'est déjà ça nous permet de poser un peu les ce qu'on pourrait imaginer comme
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définition du raisonnement quand on va parler billet de raisonnement en fait on va même plutôt pencher de ce côté là pourquoi parce que un biais ça va se définir c'est une erreur quelque part on va voir on va voir comment le définir
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mais ça va être ça va être défini par rapport à une norme et c'est beaucoup plus difficile de définir ce qu'est une norme pour le raisonnement inductif que pour le raisonnement déductif et je vais passer rapidement là-dessus mais en fait est-ce que raisonnement des inductif
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c'est très différent de raisonnement déductif il y a plein de gens qui travaillent sur et qui s'interrogent sur cette notion là mais déjà ça permet de poser un peu de quoi on parle quand on parle le raisonnement alors
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plus accepter forcément du coup que on était logique mais déjà d'écrire en fait même si la théorie piagetienne en fait donc la théorie de Jean Piaget voyez vraiment le raisonnement comme étape en
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fait important des critiques dans le développement de l'enfance et l'une des alors c'est très très très très très caricatural mais ça reste quand même au coeur de la pensée piège ici c'est cette idée que vraiment ce qui caractérise le
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développement de l'enfance et l'acquisition d'une logique assez formelle qui permet de de structurer la pensée donc il y a vraiment cette idée qu'on va aller vers la logique voilà et
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disons à partir des années 60 et ben certaines personnes ont commencé à douter de ça et c'est le début en fait de l'histoire que je vais vous raconter sur les billets de raisonnement et la lune des premières personnes en fait qui
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a douté de ça c'est un psychologue qui est un peu plus méconnu que piagé ou même que les autres que je vous présenter après qui s'appelle Peter Wason qui est mort en 2003 et voilà ça pire
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tantale c'est intéressant vous allez comprendre pourquoi donc voilà c'est à mon cher Marie voilà et perd un Peter weisen donc c'est un pionnier
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psychologue qui transforma l'étude du développement du raisonnement humain et vous avez ensuite ces quatre petits rectangles ici ça c'est des cartes c'est des cartes à
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jouer et c'est en fait emblématique de la tâche de raisonnement qu'il a inventé qui s'appelle la tâche de sélection peut-être vous avez déjà parlé à ta sélection de weisen si vous connaissez
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la tâche je vais vous demander de vous taire si vous connaissez pas la tâche vous allez l'expérience en faire l'expérience en tant que participant donc voilà ce que Peter Reisen avait décidé de présenter à des sujets pour
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essayer de tester si vraiment les sujets étaient logiques ou pas voilà comment ça marche vous êtes prêt et à ci-dessous un ensemble de 4 cartes pour chaque carte
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figure une lettre sur un côté et un chiffre de l'autre côté ok les quatre cartes sont ad 4 et 7 voici un maintenant une règle qui peut
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être vrai ou fausse s'il y a un a sur une face alors il y a un 4 sur l'autre face laquelle ou lesquelles de ces quatre cartes est une nécessaire de retourner pour décider si la règle est vraie ou fausse
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je vais vous laisser 5 minutes pour essayer de voilà vous êtes participant dans la tâche de sélection de wazen et essayer de réfléchir un peu à ça
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permet de boire un verre d'eau je vais demander les réponses après c'est l'émission de samedi soir allez vous êtes prêts alors je vais poser la meilleure façon que j'ai en général de demander les réponses c'est de les passer une par une et puis du
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coup je vais vous demander qui choisit la carte a alors vous pouvez avoir plusieurs réponses ok on est d'accord mais du coup alors qui qui pense que il faut au moins retourner
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la carte a OK qui pense qu'il faut au moins retourner à la carte d qui pense qu'il faut au moins retourner la carte 4 qui pense qu'il faut au moins retourner
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la carte 7 il y en a qui font retourner beaucoup de cartes alors voyez déjà qu'il y a une variété de réponse en fait chez vous donner la réponse que donne le plus de participants la réponse
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qui est le plus donné très largement en fait c'est les réponses soit A voilà soit a et 4 après ça veut pas dire que d'autres personnes trouvent pas d'autres réponses mais ça c'est les
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réponses qui ont le plus donné la bonne réponse est a et 7 je vais pas vous dire mais si je vais vous dire on va vous avez une règle ici on va les passer
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on va les passer une par une ok donc la bonne réponse c'est ASD et c'est vraiment effectivement moi la première fois que j'ai vu cette tâche je me suis dit pourquoi alors bon il faut il faut on va essayer de réfléchir à ça donc si je veux des six liens ass sur une face
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alors il y a un cadre sur l'autre face ok donc imaginons on prend la carte a et on la retourne on a deux possibilités soit on a un 4 soit un a autre chose qu'un 4 si on a autre chose qu'un 4
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bah la règle elle est fausse donc du coup moi je dirais que c'est pas mal informatif en fait de retourner la carte a ça va donc je dirais il faut il faut retourner
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la carte la carte des on retourne la carte d 'état on a un 4 sur l'autre face qu'est-ce que ça dit de la règle ça dit rien en fait parce que la règle des signes un a sur une face alors il y
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a un 4 sur l'autre face donc la règle elle porte sur la carte a on est d'accord elle porte pas sur les autres voilà donc du coup qui est quoi que ce soit derrière la carte d bah en fait ça n'a pas d'importance pour la
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règle d'accord donc la carte des bah c'est pas nécessaire de la retourner la carte 4 maintenant là on commence à commence à devenir intéressant alors imaginons qu'on retourne la carte 4 et qu'on a un A
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qu'est-ce que ça nous dit sur la règle bah ça nous dit ouest ça confirme la règle maintenant imaginons qu'il y a un set derrière qui a un B derrière un B une autre lettre que le a qu'est-ce
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que ça dit ça dit rien donc en fait quoi qui est derrière la carte 4 et bah samedi absolument rien sur la règle conclusion passer pas nécessaire de la
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retourner en fait cette carte maintenant prenons la carte 7 imaginons qu'il y a un a derrière la carte 7 ça affirme la règle c'est exactement mon point du coup en fait les vous comprenez
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pourquoi si on retourne la carte 7 et si on trouve un a bah c'est là que c'est intéressant de savoir parce qu'en fait s'il y a à la gare de Sète c'est là que la règle est fausse d'accord de façon générale
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il y a toujours des gens qui sont pas d'accord mais de façon en général en fait les gens acceptent enfin quand on le présente comme ça la solution c'est assez fascinant de voir à quel point les gens ah bah oui en fait oui et c'est aussi une observation en fait
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de Peter Wason donc est-ce qu'on a en fait ici pourquoi en fait les gens font une erreur pourquoi ils font le plus souvent ils retournent a et 4 alors déjà il y a deux concepts intéressants dans ce que je dis ils font le plus souvent
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c'est à dire les gens ont tendance à faire une erreur et ont tendance à faire toujours la même erreur ça c'est une erreur qui est systématique et c'est quelque chose qu'on va commencer à appeler un biais parce qu'on va le retrouver sur la
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plupart des gens et ensuite qu'est-ce qu'ils font les gens en fait ici ils essaient de confirmer en fait la règle on essaie toujours de confirmer la règle on essaie de voir ok il y a une règle je vais la confirmer je vais retourner à
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pour voir si c'est vrai et on pense pas en fait à l'infirmer et ben mesdames et messieurs je vous présente le biais de confirmation qui est qui a été mis en évidence du coup par Peter weisen et qui était le
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premier à utiliser ce terme là alors il a d'autres tâches qui permettent de de montrer ses billets de confirmation mais ça là est assez flagrante donc je peux vous donner ça par exemple comme un
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comme définition c'est une tendance que quand on a à traiter systématiquement l'information en recherchant ou en interprétant les informations qui sont cohérentes avec nos croyances préexistantes ici avec la règle que je
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vous dis et évidemment dit comme ça la croyance préexistante je pense que vous pouvez voir à quel point ce biais autour de nous il est assez fort en fait dans la vie de tous les jours en fait il faut bien l'imaginer
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il est pas tout seul le billet de confirmation et il est là dans le cadre déjà de d'une attention sélective on est bombardé d'informations constamment on peut pas prêter attention à tout en fait on est obligé de
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sélectionner le type d'information auquel on prête attention et l'une des façons que notre cerveau a de sélectionner ces informations c'est par exemple d'utiliser ce biais de confirmation on va essayer de se centrer
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sur les informations qui confirment nos croyances préalables ce qui peut déboucher sur quelque chose que on va en parler de ça sur quelque chose qu'on peut appeler le raisonnement motivé c'est à dire on va essayer de
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se motiver de chercher des informations qui confirment ce qu'on pense et du coup on va se motiver de plus en plus à ça ce qui va avoir un impact sur par exemple le domaine des fake news dont on va
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parler juste après ça va donc voilà le billet de confirmation on va en reparler parce que c'est probablement l'un des billets les plus forts mais en évidence alors peut-être certains d'entre vous connaissaient
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Peter wazen mais il est clairement pas le plus célèbre des psychologues qui ont travaillé sur le concept de pied de raisonnement de biais cognitif les psychologues les plus célèbres qui
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ont travaillé sur ça que vous avez peut-être entendu parler au moins d'un il s'appelle Daniel kadman et un moteur ski ces deux psychologues israéliens qui à la suite du coup de Peter Reason
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ont lancé dans les années 70 tout un programme de recherche qu'ils appelaient biais et heuristique et l'idée du programme de recherche billet heuristique c'était de montrer à
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quel point en fait ce que je vous ai montré c'est-à-dire le fait que les les gens font des erreurs qui sont systématiques sur certains types de tâches en fait c'est assez large en fait et ça représente une grande partie de la
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cognition humaine alors c'est une découverte si on nomme les psychologues qui ont une influence le plus majeure en fait au cours de ces dernières décennies clairement ils sont ils sont dans le
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dans le top 5 ou dans le top 10 je sais pas en fait Daniel calmman a eu d'ailleurs le prix Nobel d'économies en fait pour ces travaux là à moi de faire qui était déjà
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décédé à l'époque il a pas eu le prix Nobel mais il aurait dû évidemment sauf quand le dessert n'est pas titre posthume alors vous êtes ici sur une conférence biais cognitive donc je me suis dit je vais quand même leur montrer des tâches
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alors je vais vous montrer plusieurs exemples en fait de problèmes emblématiques du programme de recherche de cannelle sur ski évidemment là vous êtes pas dans une situation typique de laboratoire vous savez que ce qui va
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arriver il va y avoir des pièges si vous voulez mais ça peut vous donner une idée alors par exemple un petit problème inventé par Canon firski imaginons Bill
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il a 34 ans il est intelligent ponctuel mais sans imagination et quelques peu inertes ouais c'est une traduction de l'anglais bon inerte à l'école il était fort en mathématiques mais faible en sciences
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humaines pour vous laquelle des affirmations suivantes est la plus probable ah Bill joue dans un groupe de rock pour le plaisir des Bill et comptable et jeu dans un groupe de rock pour le plaisir alors
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qu'est-ce que vous pensez que les gens répondent en général ça plutôt B ouais effectivement les gens répondent assez massivement B en fait sauf que en fait c'est juste pas
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possible parce que la des combinaisons de probabilité en fait c'est pas possible que un événement avec deux probabilités comme ça soit plus probable que le même que l'événement seul avec
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une seule probabilité même s'il y a 5 % de chances que Bill joue dans un groupe de rock pour le plaisir et 90% de chances qu'il soit comptable vous avez 5 % ici et puis ici 90% x 5%, ça vous
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donne 4,5% d'accord c'est juste pas possible et mais en fait les gens répondent massivement en fait toujours toujours B alors ils se sont
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vraiment c'est testé ça a été testé dans plein de populations différentes y compris dans des campus américains les plus prestigieux etc on a une tendance très forte à vouloir répondre B je vais dans un autre exemple du même phénomène avec un
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et après on va parler du phénomène avec un contexte un peu différent un psychologue à rédiger des descriptions succinctes d'un échantillon de 1000 participants composés de 995 femmes et
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de 5 hommes la description ci-dessous a été choisie au hasard parmi les 1000 descriptions disponibles alors Joe a 23 ans et termine un diplôme d'ingénieur le vendredi soir Joe aime sortir en croisière avec ses amis en écoutant de la musique forte et en
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buvant de la bière d'après vous laquelle des deux affirmations suivantes est la plus probable tu es un homme ou tu es une femme voilà donc la plupart des gens massivement à répondre que
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que Joe est un homme pourquoi parce qu'il se sentent sur ça sauf qu'ils ignorent en fait ce qu'on appelle le taux de base en fait c'est à dire que Joe en fait elle sort pas en fait de d'un pool représentatif en fait elle
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sort d'un certain condom c'est pas on le donne en fait c'est juste que on a tendance à ignorer ça c'est un exemple c'est juste un exemple il y a beaucoup d'autres exemples de ça en fait tiercé Calman pense que la raison pour
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laquelle on a ce type de réponse c'est qu'on se fait une image typique en fait représentative en fait de de la personne qu'on décrit ce qu'on appelle par exemple un billet de représentativité donc voilà
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ce qui nous pousse parfois à ignorer en fait des orphelins des informations probabiliste un autre qui est aussi assez célèbre assez fort en fait parce que même quand on le sait en fait enfin ça c'est même
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c'est le problème de d'une maladie ici il existe deux traitements pour combattre une épidémie pouvant causer la mort de 600 personnes si le programme a est adopté 200 personnes survivront
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si le programme B est adopté il y a un tiers de chances de sauver les 600 personnes et deux tiers de chances de nos sauver personne vous iriez sur quoi vous alors j'ai une réponse comme quoi c'est
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la même chose c'est vrai c'est vrai la majeure partie des gens je sais pas si c'est votre sentiment personnel vont sur le programme a en fait c'est choisir l'option sur il va pas prendre le risque
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en fait de ne sauver personne ici après je vous dis ce que ce que ce que ce que en général on peut si vous faites demander autour de vous du coup mais c'est pas c'est pas ça c'est pas la fin
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du problème ici à la rigueur tout irait bien à ce moment-là là où ça commence à devenir intéressant pour ce problème c'est maintenant imaginons qu'on présente les informations comme ça si le programme C est adopté donc
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j'invente deux autres programmes 400 personnes périront si le programme d est adopté il y a un tiers de chances que personne ne meurt et 2/3 de chances que 600 personnes périssent alors si vous avez bien observé vous
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pouvez réaliser que c c'est exactement la même chose que a et que d c'est exactement la même chose que B c'est juste une façon différente de présenter les informations d'un côté on dit 200 personnes sont sauvées de l'autre personne dit 400 personnes périront ben
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vous faites ça et la majorité des gens choisissent des ils préfèrent prendre un risque ici et alors je sais pas vous moi personnellement si je lis ça je me dis ouais moi je ferai ça après je suis pas forcément représentatif mais c'est un
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effet assez fort c'est un effet qu'on appelle de cadrage qui est très très bien connu et qui est aussi qui vous influence au jour le jour dans le supermarché si vous allez je sais pas si vous achetez de la viande et il y a
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quelques types de pourcentage de gras versus de maigre on dépose ça dépend de comment on pondre l'information en fait et on peut manipuler en fait assez assez facilement finalement ce type de cadre
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et qu'est-ce que ça veut dire ça on présente deux fois la même problème et les gens donnent pas le même problème donc pas la même réponse ça veut dire que le concept de rationalité ou il y a un prend un petit
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coup en fait et c'était c'était vraiment au centre en fait du programme de recherche de Caden années de firski alors je vais pas passer toute ma conférence à vous montrer ce type de choses
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on va aussi parler de pourquoi et de d'où ça vient etc mais c'est juste pour vous c'était juste pour vous montrer de quoi on parle déjà donc on a vu le biais de confirmation le biais de représentativité le biais de cadrage en fait il y en a plein d'autres
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j'aurais pu vous parler du bide croyance biais du survivant favoritisme intra-groupe erreur fondamentale d'attribution l'effet de Dunning Krueger aversion à la dépossession biodoptimisme etc etc il y
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en a plein voilà qui sont des qui rentrent dans la famille des billets de raisonnement alors ce qui m'intéresse le plus ici donc là c'est pour montrer de quoi on
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parle mais ce qui m'intéresse le plus ici c'est de discuter de d'où ils viennent en fait pourquoi on les a c'est bien et au contraire de de ce que j'ai beaucoup vu dans le enfin de cette idée
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que ce serait des bugs des défauts de fabrication de notre cerveau en fait c'est bien ils sont hautement adaptatifs en fait et ils sont avant tout là parce que les capacités de traitement de notre cerveau sont limités en fait elles sont
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limitées fondamentalement s'engager dans n'importe quel type de raisonnement et d'ailleurs dans n'importe quel type de tâche si c'est un concept peut-être central au domaine de l'étude de la commission humaine c'est celui-là ça va
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demander des ressources dans ce qu'on appelle la mémoire de travail je vais définir ce que c'est la mémoire de travail mais globalement ici c'est ce que les psychologues actuellement lorsqu'il s'intéressent au billet de raisonnement
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appel le système 2 c'est le système 2 ça veut pas dire que on a une région cérébrale qui s'appelle système 2 on va parler de ça aussi mais cognitivement en tout cas ça rend dans ce type de système
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alors de quoi je parle quand je dis ressources limitées en mémoire de travail c'est quoi la mémoire de travail en fait c'est un peu notre capacité à stocker des informations et à travailler
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en fait de façon temporaire en fait sur ces informations on l'utilise tout le temps au jour le jour et elle a disons deux défauts principaux cette
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lumière de travail c'est qu'elle est limitée elle est limitée à la fois dans le temps c'est à dire que c'est des informations qu'on va pas garder très longtemps en mémoire et surtout elle est limitée en capacité alors bon les psychologues
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ont des débats sur quelle est la limite exacte de la mémoire de travail je peux rentrer là-dedans peut-être avec Rémi on pourra entre là-dedans mais si c'est 5 6 7 etc mais fondamentalement en fait on
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sait qu'elle est limitée et elle est très difficile à développer aussi c'est toujours un très très ancien courant de psychologie de voir dans quelle mesure on peut entraîner les gens à améliorer la manière de travail en fait c'est très
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très difficile à faire en fait et cette mémoire de travail c'est probablement la contrainte principale que notre cerveau a lorsqu'il veut traiter des informations mais tout est pas négatif en fait parce qu'il y a
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le cerveau il a aussi inventé un autre moyen en fait d'éviter cette mémoire de travail parce qu'elle est précieuse en fait si on l'a déjà en l'encombre avec des choses et ben on va plus arriver à faire rentrer quoi que ce soit après donc il y a un excellent moyen en fait
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d'éviter de passer par cette mémoire de travail et ça s'appelle l'automatisation en fait et c'est en fait comme ça que fonctionne notre cerveau le plus en fait au jour le jour en fait il fonctionne beaucoup beaucoup avec des
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automatisations donc globalement l'automatisme il a deux propriétés ça c'est quelque chose qui se produit sans intention et qui est inconscient et du coup qui va pas passer pendant le mémoire de travail l'exemple peut vous donner plein d'exemples de ça
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en fait mais imaginez comment vous avez appris à conduire une voiture par exemple vous sortez de l'école même avec votre permis en main vous rentrez dans la voiture je vous garantis que vous pensez en fait exactement à tout ce que vous faites dans la voiture au levier de
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vitesse exactement à tout maintenant vous sortez de la bibliothèque vous prenez votre voiture vous allez plus penser en fait à tout ça tout ça a été complètement automatisé par notre cerveau en fait ce qui permet en fait de libérer de la mémoire de travail ce qui
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peut vous permettre de focaliser sur autre chose regardez vos textos etc faut pas faire mais c'est pour ça que et fondamentalement en fait si on me demande parfois dans mon autre
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dans mon autre travail qui est de travail sur les mathématiques on me demande parfois pourquoi l'état de multiplication par exemple pour ça en fait si un enfant connaît pas ses tables de multiplication et ben en gros chaque fois qu'il va
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rencontrer un problème un peu plus compliqué de calcul mental et qui va devoir en fait recalculer ces multiplications simples ça va encombrer sa mémoire de travail et ça va être la catastrophe la prendre s'étape de
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multiplication c'est automatiser en fait c'est passer outre cette mémoire de travail un biais de raisonnement c'est pareil c'est un automatisme qui est là pour éviter en fait de passer par cette mémoire de travail
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et donc si je vous ai parlé de système 2 c'est qu'il y a un autre système et qui parle le système 34 c'est le système 1 et globalement les les psychologues qui s'intéressent au
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raisonnement vont parler de système 1 pour parler de tous ces automatismes en fait sa vraie c'est vraiment pas nouveau en fait de parler de ces automatismes en fait l'un des psychologues peut-être le premier psychologue expérimente
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expérimentaliste William James psychologue américain en 19ème siècle c'est beaucoup intéressé à ça déjà au 19e siècle il y avait la psychologie existé pas ou à peine voilà ce qu'il dit
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par exemple devant rendre automatique et habituel le plus tôt possible le temps d'actions utiles que nous pouvons plus nous pouvons confier les détails de notre vie quotidienne à ces automatismes sans effort plus les pouvoirs supérieurs de notre esprit seront libérés pour leur propre travail c'est exactement ça je
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parle donc du coup tout ce système 1 en fait il est extrêmement utile oui il est mis en défaut dans certains cas et je vous ai présenté certains cas ici et on peut
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comprendre ce type de cas il faut comprendre que ce qui les met en défaut mais il faut jamais oublier le fait que ces processus ils sont là parce qu'ils sont indispensables en fait au cerveau donc système un système 2 dont je vous
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ai parlé je vérifie mon le temps pour savoir si je suis dans le temps donc on peut imaginer regarder un peu les critères de ces différents systèmes commençons par le système de du coup qui
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est celui qui va faire intervenir la mémoire de travail bah s'il a des inconvénients en fait il va être long c'est vraiment on va s'engager dans un type de raisonnement plutôt
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posé il va être conscient tout ce qui passe en mémoire de travail on va avoir conscience alors on peut discuter de ce qu'est la conscience mais c'est l'une des définitions par exemple en gros ce qui passe en mémoire de travail va être quelque chose de conscient ça va
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demander de l'effort par définition clairement vous allez en avoir besoin dans plein de contexte c'est pas juste ce que je dis c'est que c'est pas eux c'est pas que c'est jamais utile il y a plein de conseils dans lequel c'est utile et on peut imaginer qu'il est
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moins susceptible de faire des erreurs il peut en faire mais s'il fait des erreurs c'est plutôt des défauts de traitement en fait d'information on va l'opposer plutôt au système 1 qui lui a des avantages et des inconvénients aussi les deux on les avantages à des
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inconvénients le système là va être rapide il va être très rapide c'est des intuitions c'est des c'est des instincts il va être inconscient il va pas passer énormément de travail il va être automatique on a parlé
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finalement c'est comme ça que le cerveau il marche la plupart du temps et alors par contre il va de temps en temps faire des erreurs mais voilà ce que je vous dis c'est qu'il est nécessaire à notre
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fonctionnement au quotidien il permet de prendre des décisions épargner la mémoire de travail et ça c'est clé qui reste ainsi disponible pour d'autres tâches et il est mis en défaut dans certains contacts
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ça va alors donc pour l'instant c'est vrai que c'est la Semaine du Cerveau j'ai pas vraiment beaucoup parlé de cerveau enfin indirectement puisque évidemment tout ce qu'on fait c'est notre cerveau mais
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depuis plusieurs décennies maintenant en a le moyen et c'est assez extraordinaire ça révolutionné le travail du psychologue cognitif William James
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qui au départ il y avait pas ça on peut regarder en fait le cerveau en action en fait et du coup c'est intéressant parce que ça nous permet aussi de voir en fait dans quelle mesure en fait ces différents types de systèmes
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cognitifs engagent des mécanismes différents d'accord alors comment on regarde en fait le fonctionnement cérébral de plein de techniques différentes en fait ça c'est
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juste pour faire joli mais c'est assez magique en fait parce que c'est c'est une reconstruction de vraies activités en fait cérébrale mesurée par G donc c'est assez extraordinaire arrive à faire maintenant avec les
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différentes techniques qu'on utilise donc ici vous avez un cerveau en action donc le g par exemple qui est une technique qui nous permet de plutôt mesurer l'aspect temporel du traitement
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de l'information dans le cerveau électro et encéphalographie pardon oui tout à fait électro-encéphalographique une vieille technique aussi toujours utilisé alors on utilise d'autres techniques sur le même principe l'idée de mesurer
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l'activité électrique du cerveau ce qui est la façon dont les neurones communiquent et du coup c'est pour ça qu'on a une résolution temporelle qui est assez importante alors moi ce que j'utilise c'est pas trop le G je suis pas un grand
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spécialiste de l'EG j'utilise notre type de technique vous connaissez peut-être la machine si vous êtes allé à l'hôpital pour faire un IRM du genou ce que vous voulez donc c'est l'imagerie pas résonance
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magnétique donc là je définis le terme j'oublie pas on utilise surtout un mode spécial de sac qui s'appelle fonctionnel qui nous permet alors déjà on met pas le genou dans la machine nous on met la tête et on essaie de mesurer on a
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l'activité cérébrale pendant que les gens font tel ou telle tâche c'est pour ça qu'il y a un petit oui le petit le petit miroir là en fait cette personne elle voit en fait un écran et on va lui présenter différents types de stimulations on peut mesurer l'activité
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cérébrale alors ça ressemble à ça donc ici vous avez un IRM qui représente la structure du cerveau sur lequel on a mis en fait on a su imposer des activations cérébrales qu'on obtient en
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IRM fonctionnel d'accord donc c'est assez fascinant c'est vraiment alors l'IRM utilise pas le la même propriété que le G donc l'IRM
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c'est plutôt une technique qui va utiliser l'aspect les flux sanguins en fait ça va mesurer les flux sanguins dans le cerveau et l'idée de base en fait il y a un truc si vous voulez comprendre comment ça marche c'est assez simple en fait notre
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cerveau comme partout dans notre corps il a besoin d'oxygène donc en certaines régions du cerveau vont marcher on fait l'hypothèse que elles vont demander de l'oxygène si elle demande l'oxygène elles vont demander un afflux de sang ça ça permet de mesurer
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la flûte ça va alors donc voilà j'ai montré des cerveaux je vais vous montrer une expérience que j'ai du coup l'expérience de ma thèse en fait qui était sur le raisonnement ou du coup ça va vous montrer comment on
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étudie ce genre de choses en IRM là l'idée c'était que les participants étaient dans un scannerie et on mesurait leur activité pendant qu'il voyait des espèces de règles conditionnelles donc si alors donc ça
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ressemblait à ça imaginez vous êtes dans un scanner IAM ça fait beaucoup de bruit c'est pas très agréable si vous connaissez les rênes donc là j'ai pas j'ai pas mis le son de liane mais on présentait ce type de choses aux
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participants on disait ah tiens s'il y a un h alors il y a un carré et puis on leur présentait ensuite hop une petite image comme ça il devait dire est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux d'accord donc là toutes les exemples que je vais vous montrer c'est
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vrai mais vous allez voir que on manipulé la difficulté en fait du raisonnement parfois on disait maintenant s'il n'y a pas de h alors il y a un carré hop et là on montre un P et un carré
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j'ai toujours vrai sauf que du coup ça ce sur quoi on travaille c'est pas ce qui est mentionné dans la règle donc il faut commencer à s'abstraire un peu à de ce qu'on a de ce que la règle indique
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je peux vous donner aussi s'il n'y a pas de hache alors il n'y a pas de carré et on présentait ce type de choses alors là c'est vraiment pour vous épargner parce qu'en fait on avait évidemment des des conditions dans lesquelles c'était vrai des conditions dans cet effet et même
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des conditions dans lequel on demandait aux gens d'infirmer la règle plutôt que de la confirmer c'était un peu voilà l'idée en fait c'était quoi c'était d'essayer de stimuler un peu le raisonnement de voir qu'est-ce qui se
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passe en fait lorsqu'on demande aux gens de raisonner avec ce type de règle et quand on le fait de façon de plus en plus difficile et globalement l'idée c'était plus on allait augmenter la difficulté plus on allait voir
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potentiellement ce système de en fait dont je vous parle et donc voilà les résultats par exemple de l'étude avec notamment des activations que vous pouvez voir qui sont plutôt frontales en fait dans le cortex préfrontal qui est
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disons le siège de nos comportements les plus de notre les plus évolués en tout cas de notre contrôle de contrôle des comportements donc ce qu'on appelle les fonctions exécutives et également du raisonnement
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ici donc vous avez tout un système en fait qui se met en activité ici et ce qu'on a vu également c'est que plus on augmentait en fait cette demande du système 2 et plus d'autres régions
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diminuées et ces régions les a vu ici donc alors ça vous dit pas grand chose ici mais c'est à l'arrière du cerveau donc ça c'est des régions plutôt visuelles et ce que ça vous dit c'est qu'en fait plus on augmenteait en fait
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la difficulté des raisonnements plus les gens devaient faire abstraction des formes et des lettres qui étaient présentées dans la règle et plus l'activité des régions visuelles en fait diminue et en fait ce que ça vous montre en fait c'est une espèce de balance ici entre
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deux systèmes différents qui sont les systèmes dont je vous parlez qui sont le système 1 et le système 2 le système 2 étant plutôt en général assez comment différents types de tâches qu'on peut faire donc ça va impliquer la mémoire de
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travail même si en fait il y a des différences dans des types de mémoire de travail qu'on peut qu'on peut qu'on peut utiliser spatial verbal etc mais je peux en parler ici le système 1 par contre lui va être très très dépendant du type
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d'informations qui va falloir quelque part supprimer inhiber faire abstraction d'accord donc ce que vous voyez ici c'est cette espèce de balance en fait la question
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qui préoccupe beaucoup de psychologues actuellement et depuis une quinzaine d'années c'est qu'est-ce qu'on a elle est réglée cette balance en fait qu'est-ce qui fait que notre cerveau parfois penche vers le système 1 parfois penche faire le
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système 2 et il y a plusieurs hypothèses sur ça la première c'est que une première idée c'est que le système 2 il prend le relais quand le système est appuyé peut-être que le système 1 c'est des
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intuitions ça démarre à chaque fois et puis quand ça s'épuise le système de prend le relais problème avec ça et c'est qui est-ce qui décide en fait quand on passe le relais qui est-ce qui décide quand le système 1 est épuisé ça
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c'est presque un problème un peu philosophique c'est que du coup on a du mal à voir comment ça peut fonctionner dans le cerveau sans faire l'hypothèse qui a un petit bonhomme dans le cerveau qui va dire à un moment et donc du coup si un petit moment dans le cerveau si on est obligé de penser en tant psychologue
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qui a un petit bonhomme en cerveau qui décide on n'a rien trouvé du tout en fait donc c'est un modèle qui a des des inconvénients on peut imaginer un modèle ou le système de fait la course en même
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temps que le système 1 les deux démarre en même temps le premier arrivé quand il la Manche le problème c'est que dans ce cas là c'est complètement un peu c'est un peu idiot d'avoir deux systèmes s'il faut si à chaque fois le système de démarre ça
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sert pas à grand chose du coup il y a une idée qui est extrêmement intéressante et que je voulais vous présenter parce qu'en plus c'est une idée à proposer par un psychologue qui travaille à Paris en France qui est que
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peut-être qu'en fait le système 2 il suit déjà des intuitions logiques peut-être qu'il y en a déjà des intuitions logiques qui démarrent en même temps que d'autres intuitions et que c'est uniquement quand ces
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intuitions sont en conflit que le système de va démarrer alors comment pourquoi y penser en imaginant des petites tâches qui font mal à la tête un peu je vais vous montrer comment ça marche des tâches de double à double réponse il présente des
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petits problèmes à des participants en plus en chargeant leur mémoire de travail en leur demandant de faire un truc en même temps et il leur demande de donner une première réponse intuitive à un problème comme ça hop les participants donnent ça et ensuite
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ils ont un peu plus de temps pour réfléchir aux problèmes et ce que le ce psychologue là fait son équipe c'est de voir est-ce que en fait dans les cas où les gens ont donné une bonne réponse à la fin finalement est-ce qu'il l'avait déjà au départ en fait s'il y a déjà des
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intuitions je vais vous montrer comment ça marche donc vous avez un exemple de ça vous allez avoir un petit problème vous devez avoir mémorisé une matrice résoudre le problème reconnaître la matrice donc ici
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vous voyez quelque chose vous devez garder ça en mémoire donc regardez après vous avez un petit problème market 10 euros dans la poche de son pantalon marque donne 5 € à son ami Tom combien reste-t-il à marques 5 euros quelle est la matrice représentée au
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départ et maintenant vous avez le temps vous voyez l'idée c'est juste pour vous présenter le mécanisme mais c'est l'idée c'est de dire ok on va essayer de présenter un problème le plus le plus rapidement possible c'est ce qu'on appelle le paradigme de double tâche
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et en fait lorsqu'on fait ça on se rend compte en fait que les gens sont pas si un biaisant en fait c'est que souvent les réponses
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délibérées correctes elles sont le plus souvent précédées de réponse intuitive qui le sont aussi et donc du coup fondamentalement c'est quelque chose qui est intéressant ça veut dire que la logique c'est pas forcément le propre du système 2 on peut
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avoir un tout un tas d'intuitions qui sont aussi qui sont le si logique alors d'où elle viendrait ces intuitions donc c'est vraiment des programmes de recherche tout à fait récents tiens ça me permet de vous présenter un petit problème que vous avez peut-être vu
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parce qu'il commence à devenir tellement célèbre la batte et la balle vous connaissez alors si vous connaissez pas voilà une batte et une balle coûte ensemble un euro 10 la batte coule un euro de plus que la balle quel est le prix de la
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balle vous imaginez bien que la première est aussi sa peau si ça vous paraît évident c'est pas possible [Rires] mais mettons quelques 10 centimes la batte coûte 1 € de plus que la balle
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et ouais 5 centimes sinon ça marche pas ça va c'est de faut poser quoi le voilà je laisse je laisse un peu le vous pouvez calculer dans votre tête
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mais ça marche pas en fait si vous pensez que la voilà si la balle est 10 centimes vous allez dépasser le prix total d'accord donc c'est un problème très très classique donc la réponse
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intuitive souvent c'est ça pas de tout le monde en fait mais c'est ça si on présente en fait ce problème à des à des élèves ici des collégiens des lycéens en fait il vous allez toujours avoir le même type de biais
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mais vous allez voir qu'en fait les réponses intuitives dans les premières réponses que les gens donnent on commence à avoir plus de réponses correctes en fait même des intuitions en fait même chez les lycéens qui évidemment pratiquaient un peu plus le
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concept qui est derrière donc plus un concept logique et pratiqué et rencontré plus il serait automatisé et plus les probable qu'il puisse être appliqués sans effort même si vous vous voyez que c'est pas si facile que ça en fait et
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pourtant vous savez qu'il y a des billets dans ce que je vois des pièges en fait dans ce que je vous montre alors ok on est pas trop mal alors on a posé le problème on a vu les
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systèmes d'un système 2 on a vu un peu dans le cerveau on a vu les différents concepts théoriques j'espère que vous suivez toujours quelque chose qui est assez intéressant évidemment pour tout le monde c'est de
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penser ok bon maintenant on a vu ça est-ce qu'on peut améliorer le raisonnement c'est pas facile en fait déjà la première réponse en fait c'est que c'est pas facile mais il y a quand même quelques pistes j'ai besoin de donner trois
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voilà comme ça vous pouvez sortir ce soir en disant je voilà j'ai des idées de choses qui marchent en fait et qui vraiment semble marcher dans la littérature alors une chose intéressante en fait c'est
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raisonner en groupe en fait la tâche de sélection que je vous ai montré si vous donnez ça à des participants seuls bah vous allez avoir le taux de bonnes réponses qui est très bas en général comme vous avez pu en faire l'expérience
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maintenant si je vous aviez dit mettez-vous un petit groupe de trois quatre quatre cinq et essayer de réfléchir à ça et c'est pas c'est pas forcé en fait
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mais ce qu'on trouve en fait c'est que la bonne réponse tant à émerger et ça c'est vachement bien ça veut dire que en fait dans ces groupes là si une variété de
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réponses les personnes qui ont la bonne réponse ont tendance à convaincre les autres plutôt que des autres personnes en fait donc raisonner en groupe en fait c'est quelque chose qui est plutôt intéressant donc ça c'est quelque chose
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qui est sur lequel travaille par exemple un autre psychologue français je fais beaucoup la pub pour les psychologues français en plus semi local qui était Hugo Mercier rappelle d'Hugo qui a beaucoup travaillé sur ça et
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commercial c'est un travail à Paris aussi et il pense que le raisonnement en fait on le voit trop comme quelque chose d'individuel d'individualiste de
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on fait son saut de coup dans son coin mais en fait le raisonnement il est comme toute la commission humaine elle est sociale en fait la commission humaine et le raisonnement pour lui en fait et ça grande théorie c'est que il est là il a évolué chez l'être humain
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pour des besoins de plutôt d'argumenter de convaincre les gens en fait d'où en fait ces aspects sociaux et donc alors il dit même une montre même quelques conditions pour que ça marche
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par exemple ces effets facilitateurs du raisonnement ça c'est plutôt une diapoque je montre quand je parle à des enseignants par exemple parce que du coup c'est tout à fait pertinent peut-être qu'il y a des enseignants donc par exemple il faut que les membres du groupe évidemment puisse parler
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librement on peut pas avoir de débat si hein pas d'attaque personnelle il faut avoir la possibilité de discuter aussi longtemps les différentes arguments et puis il faut des groupes
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qui soient pas trop petit pas trop grand non plus pour qu'il y ait une variété de d'opinion mais que aussi il y a suffisamment peu de monde pour que tout le monde puisse les exprimer voilà donc aimer avec ces principes
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c'est possible d'améliorer le raisonnement deuxième piste ça c'est quelque chose qui est étudié par l'équipe de Wim the nice expliquez tout simplement la structure des problèmes en fait donc il y a plusieurs
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études assez très très récentes en fait dans lequel l'équipe de Wim Denis a essayé de d'expliquer en fait aux participants de la structure des problèmes et ce qu'il voit en fait c'est que non seulement les
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participants sont à la fin de cette explications tout à fait capables de quand on change de problème de donner une bonne réponse mais ce qui est intéressant c'est que en fait c'est même la réponse intuitive en fait qui arrive
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à être mis en avant et puis le troisième parce que le troisième je vous montre parce que je le trouve assez fascinant en fait comme effet c'est raisonner dans une langue
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étrangère c'est marrant ça c'est un effet qui a été découvert au début des débuts des années 2010 donc sur ce type de tâche par exemple vous avez ce type de tâche vous rappelez
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programme a programmer ici vous avez une façon de représenter en fait les erreurs que les enfin les réponses des participants vous avez le pourcentage de de gens qui a choisi en fait ce
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programme plutôt que ce programme lorsque il y a des gains où là ce qu'il y a des pertes en fait d'accord donc vous voyez que la plupart des gens choisissent ce
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programme lorsqu'il y a des gains parce que c'est présenté en guerre les personnes qui survivent et il y a beaucoup moins de personnes qui choisissent ce programme lorsque c'est présenté comme des pertes ok donc vous avez cet effet
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chez des anglophones ici ici et vous avez cet effet chez décoréens également donc ce que ce qu'ils ont fait en fait c'est qu'ils ont ils ont également demandé aux gens de faire la même tâche mais dans une autre
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langue une langue qui connaissait mais c'était pas leur langue maternelle donc c'est un peu comme l'anglais pour la plupart d'entre nous c'est-à-dire une langue qu'on a appris à l'école qu'on maîtrise plus ou moins mais mais en tout
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cas on n'est pas aussi fluant je sais pas comment on dit en français voilà à l'aise merci que on est en français donc vous avez ici anglais japonais coréen anglais
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anglais français en fait le biais disparaît et ça a été répliqué à plusieurs reprises en fait on a quelques explications de pourquoi mais on pense que il y a deux grandes
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idées la première c'est qu'en fait on est moins on est moins à l'aise justement dans ce type de de langues donc du coup on va ça va nous pousser à faire plus attention en fait c'est un peu paradoxal mais ça va nous pousser à faire un peu plus
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attention alors que dans une langue dans lequel on est très à l'aise on va répondre plus en 5 activement et il y a une autre idée aussi c'est que potentiellement c'est une langue qui est rattachée à moins d'aspects émotionnel c'est une langue qui est un prix qui qui
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à l'école en général et que du coup peut-être on a moins de de d'attache émotionnelle et du coup on répond moins de façon émotionnelle alors voilà donc c'est intéressant surtout que en fait c'est un problème qui se pose enfin
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un problème disons que c'est pas un problème mais c'est un contexte qui est extrêmement intéressant de plus en plus de gens travaillent en fait dans une langue étrangère d'accord en Europe en fait on a presque plus personne en fait
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qui parle anglais en tout cas le peuple qui anglais comme langue maternelle en Malaisie irlandais encore mais voilà c'est c'est très courant de faire ce genre de choses je vous propose
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peut-être je vais dépasser de beaucoup je vous propose de terminer sur quelque chose qui me paraît aussi intéressant important aussi parce que dans le champ du raisonnement les gens
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commencent à travailler de plus en plus de sucre c'est ça le concept de fake news pourquoi parce que c'est assez lié en fait à ce que à ce que je vous ai raconté vous allez
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voir comment et pourquoi déjà qu'est-ce que c'est des fake news vous avez bien un sentiment de ce que c'est mais poser une définition c'est toujours un peu différent alors ce sont des informations qui sont
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fabriquées et qui imitent le contenu des médias d'information dans la forme mais pas dans le processus organisationnel ou l'intention c'est vraiment ça en fait les fake news en fait ça nous inquiète pas parce qu'en fait c'est faux mais c'est parce qu'on pense que c'est faux
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intentionnellement pour tromper les gens donc c'est ça qui est critique et évidemment c'est quelque chose qui va beaucoup beaucoup exploité en fait la première chose dont je vous ai parlé ce biais de
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confirmation qui est présent également la tension sélective et le raisonnement motivé alors il y a tout un champ de recherche en fait sur les fake news qui a évolué qui ce qui est pas quelque chose sur lequel je travaille mais spécifiquement
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mais du coup je suis ça un peu parce que ça m'intéresse aussi alors par exemple des études qui sont dit bah tiens qui se laissent convaincre par les fake news est-ce que c'est un lien avec système un système de donc
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Gordon penicook qui est l'un des psychologues américains qui travaillent beaucoup sur ça a fait par exemple ce type d'expérience avec un peu plus de 1600 participants l'idée en fait c'est
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de présenter à ces participants des fake news et des vraies news et l'idée c'est que les participants disent que pour vous c'est vrai ou c'est faux d'accord c'est ça l'attache principale c'est pareil voilà et puis en même temps juste
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après il remplisse un petit test de raisonnement qui s'appelle le CRT qui inclut des problèmes comme la batte et la balle etc d'accord qui mesure en fait la proportion des gens à répondre plus ou moins en utilisant leur
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système 1 ou leur système 2 donc ça ressemble à quoi les fake news ce genre de choses c'était en anglais mais voilà et donc alors il jouait aussi sur les appartenances politiques des gens ils voulaient voir s'il y avait plus de fake news du côté
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républicains démocrate aux États-Unis globalement la chose qui est importante à sortir de là c'est que en fait comme on pouvait s'y attendre vous avez ici la le taux de discernement donc plus ça va
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vers la plus les gens sont capables de discerner à fake news devrait news et plus on va la moins ils sont capables de le faire et si vous avez les gens qui sont plutôt qui engagent plutôt leur système 2 ici les gens qui engagent plutôt leur système 1 sur le test et
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donc vous avez effectivement en fait cette association qui est là donc qu'est-ce que ça veut dire ça veut dire que globalement accepter les choses comme fake news c'est plutôt associé potentiellement un manque de délibération
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maintenant faut faire attention parce que ça c'est une étude de corrélation d'accord on sait pas trop qui cause quoi ici mais en tout cas c'est ça ça semble aller même dans la main je vais vous montrer des études qui sont
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un peu plus intéressantes parce que justement elles sont elles vont vers la causalité c'est à dire elles vont essayer de voir si est-ce qu'on augmente la délibération est-ce qu'on a moins tendance à accepter les fake news là
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j'ai un peu je saute plusieurs diapos déjà alors comment les combats je pense que vous avez déjà des idées de ce qui est fait ça c'est probablement ce qu'on a le plus on va dans n'importe quel site
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de média maintenant vous avez le fact checking donc cette idée de l'avoir des gens qui qui vous disent qui cherche si effectivement la formation
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soutenue par des types de preuves ou pas ça marche plutôt bien en fait de façon générale les gens plutôt tendance à être convaincu par ce genre de choses le problème il est pragmatique en fait c'est que c'est difficile de s'attaquer
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à toutes les fake news avec ça parce que en fait il y en a trop et du coup il faut les sélectionner et en fait on est toujours en train de courir après donc c'est intéressant mais c'est pas très
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applicable de façon générale deuxième solution vous avez peut-être aussi vu c'est éduquer les médias et éduquer les gens médias numériques donc par exemple voilà 10 conseils de Facebook
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méfiez-vous des titres examinés attentivement la l'adresse effectuer des recherches sur la source faites attention aux mises en forme inhabituel etc etc est-ce que ça marche ou pas parce que là je suis avant tout là en tant que
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scientifique pas en tant que représentant de Facebook il se trouve que ça a été testé un très récemment dans un une grande étude avec des milliers de personnes qui étaient
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publiques en 2020 et par ils ont regardé en fait si ce type de de l'intervention là marcher donc ici vous avez le taux d'acceptation de la de l'information en
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fonction de si elle est fausse et si elle est si elle est vraie ça c'est des participants qui ont pas encore enfin qui ont pas eu l'intervention donc ça vous donne une idée de base en fait donc évidemment c'est normal que la du coup
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c'est la il y a un taux d'acceptation de la fake news qui qui est moins bon que celui-là mais qui est quand même élevé après l'intervention ça change pas trop au niveau de la vraie information par contre ça descend
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effectivement au niveau de la fausse information c'est pas extraordinaire mais c'est quand même mesurable c'est à dire que ça a un certain effet qui est mesurable c'est la deuxième piste troisième piste qui est intéressante le vaccin alors
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c'est pas en termes de fake news on n'est pas là pour parler de de covid c'est vraiment le vaccin contre la fake news alors ça ça part d'une idée de psychologue en fait qui est le concept
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d'inoculation psychologique donc c'est cette idée de dire est-ce qu'on peut conférer un peu comme c'est l'analogie avec le vaccin une résistance psychologique à la persuasion un exposant en fait de façon préventive les
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gens à une version affaiblie d'un argument qui est trompeur vous voyez l'analogie avec le vaccin je vais vous montrer en gros on commence à marche mais l'idée c'est de d'exposer les gens au type de stratégie doucement le type
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de stratégie qui sont utilisés par les gens qui conçoivent les fake news alors si vous voulez vous pouvez rentrer à la maison et essayer vous même pourquoi parce que les gens qui ont développé ce type d'approche en point un jeu qui
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s'appelle bad news vous avez un petit il commence à marcher ici donc l'idée en fait c'est que ça vous met dans la peau de quelqu'un qui doit générer des fake news et vous devez prendre des décisions
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pour avoir différents types de badges discrédit conspiration conspiration à trolling je sais pas comment traduire ça polarisation voilà etc donc l'idée en
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fait c'est de d'exposer les gens à ça en leur montrant le l'envers du décor en fait donc il est complètement accessible alors c'est marrant parce que j'ai regardé il est en plein de langues en plein de langues différents sauf le
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français mais si vous parlez et c'est vrai si vous parlez espéranto et ben il y est [Rires] donc si quelqu'un veut le traduire je pense
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que donc là ils ont fait tester 15000 participants il devait jouer à jouer à ce jeu avant et après enfin il devait juger la véracité d'information avant et après avoir joué à ce jeu donc la façon
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classique dans ton test une intervention donc ça c'était des informations classiques contrôle donc là où il y a pas de il y a pas de différence dans le taux de jugement ce qui est normal mais
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vous voyez que globalement ça a l'air aussi de marcher sur les trois types de fake news qui présentaient donc il y avait un personnage je sais pas comment on dit conspiration et je sais pas comment on dit non plus
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peu importe bref des fake news donc ça c'est la troisième chose et la dernière chose pour que je termine très rapidement et ça ça va beaucoup rejoindre en fait
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ce dont on a déjà parlé c'est inciter les gens à pas se précipiter et psychologues parfois ils ont pas les avant pas des idées miracles en fait mais déjà il faut les tester il faut voir comment ça peut s'implanter dans la
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vraie vie alors ben ça ça repose sur quoi bah ça repose sur ce que je vous ai dit en fait ça repose sur l'idée que les gens ils prennent souvent pas le temps d'engager le système d'eux par exemple et reste à un traitement qui est relativement superficiel donc est-ce que
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aider les gens à s'engager dans la délibération aiderait à combattre les fake news il y a plusieurs études qui permettent de dire que ça semble être le cas donc ici on avait à peu près 1600 participants c'était un paradigme de double tâche
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vous rappelez on donne une réponse intuitive et puis ensuite on donne une réponse plus délibérée et donc il y avait donc différents types de donc il y avait il y avait différents
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types de problèmes en fait il y avait des problèmes qui étaient vraies des problèmes qui étaient faux et en fait la chose que je vais vous montrer c'est que globalement lorsque on donne plus le temps aux gens
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de réfléchir en fait sur les problèmes en fait ils ont tendance à donner à une réponse qui est plus correcte d'accord donc en gros ça veut dire que donner plus de temps aux gens ils ont tendance
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à corriger la réponse ça va c'est un peu compliqué comme comme du coup j'ai pas le décrire ça c'est intéressant mais c'est vraiment sur une expérience de laboratoire cette dernière étude en je vais vous
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parler en fait a fait ça sur Twitter et l'idée en fait c'était d'envoyer en fait des messages qu'il focalisent l'attention sur la véracité des informations donc en gros l'idée c'était
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parfois au hasard en fait les chercheurs envoyaient des messages qui focalisaient l'attention sur Papa sur est-ce que c'est nouveau comme information etc mais est-ce que c'est précis en fait comme information donc c'est vraiment juste
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l'idée de c'est de faire penser les gens à la précision de l'information et annoncer une étude énorme et en fait ce qu'ils ont regardé en fait c'est une fois qu'on a fait ça avec avec les
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ces personnes là sur Twitter est-ce qu'ils ont tendance à plus retweeter des médias disons conventionnels ou plutôt des médias qui ont tendance à relayer
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des fausses informations et globalement plus en gros plus ça augmente en fait et plus les gens ont tendance à rater des médias conventionneux et plus ça diminue et plus c'est des médias conspirationnistes etc et donc
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globalement en fait cette petite intervention semble avoir un certain effet donc c'est intéressant par exemple de faire juste de donner quelques indices et de montrer aux gens que
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est-ce que d'après vous c'est précis comme information parce que c'est correct en information juste les amener en fait à penser à ça voilà donc ça c'était mon petit tour d'horizon sur la psychologie des fake
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news et les en quoi c'est du coup lié à tout ce que je vous ai montré juste avant et ben je vais terminer ici donc est-ce que je vous ai dit plusieurs choses la première c'est que
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notre raisonnement il est biaisé dans un certain nombre de contextes ces intuitions elles sont efficaces utiles et suffisante dans de nombreux cas en fait c'est même comme ça que notre cerveau marche plus souvent elles
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peuvent être mises en défaut dans plein d'autres cas et ça c'était le jeu des psychologues depuis quand même sur ski ou même depuis weisen et donc les billets de conséquentes ont les biais de raisonnement des
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conséquences importantes je crois dans la société de l'information du coup c'est pour ça qu'il y a cette recherche sur les fake news c'est pour ça aussi que on est sensible à ça et je pense que certains ont commencé à avoir un certain
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type de stratégie qui semble être intéressantes pour minimiser en fait ce phénomène des fake news même si les effets restent quand même à chaque fois par extraordinaire
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mais c'est quand même des effets qui peuvent être additifs sont assez intéressants voilà si vous voulez aller plus loin donc vous avez compris que Daniel Karman était un peu l'un des pères fondateurs
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de ce type de recherche il a écrit un livre qui est traduit en français qui s'appelle system un système de les deux vitesses de la pensée si vous êtes vraiment encore plus à chercher du travail des livres en
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français il y a psychologie du raisonnement ça c'est vraiment plus la psychologie cognitive et puis si tout ce que je vous ai dit sur les fake news je vous intéresse alors ça c'est un anglais malheureusement peut-être il va
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être traduit il y a un livre qui vient de sortir de Sander van danyan qui celui qui a mis au point le cette idée d'inoculation et il a publié un livre qui s'appelle fullproof voilà et puis je vais
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présenter tous les sponsors et je vous remercie beaucoup pour votre attention merci Jérôme pour cette très intéressante bien sûr pour quelques questions donc les disques qui sont tout ouvert
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le fake news c'est intéressant et caractéristique il y a deux domaines qui m'interpellent actuellement c'est le domaine scientifique où on a vu quand même notamment dans le même médical une espèce de j'utilise peut-être pas le bon
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mot je suis pas spécialiste mais une espèce de biais ou à force de rejeter enfin il y a une espèce d'idée que quand on a eu trois quatre personnes qui nous ont dit une chose ça renforce ça véracité et notamment dans la recherche scientifique on voit la multiplication
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des références âge d'articles qui conduisent à limiter les champs de recherche voire même à faire des des biais qui conduisent à des domaines scientifiques erronés donc c'est votre avis là-dessus et la deuxième aspect moi
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qui m'intéresse sur ces questions là et de la recherche c'est quand en matière de de construction en fait c'est qu'est-ce qui va nous conduire parce qu'en fait l'intérêt d'un
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raisonnement c'est de conduire à une action ou à une inaction qui est un choix d'action aujourd'hui le problème moi comme le problème qu'on voit sur l'environnement c'est finalement si tout
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le monde se mobilise sur le fait qu'on crève dans 10 ans ou dans 50 ans et si un débat scientifique finalement on finit tous par oublier que demain en va crever mais tout le monde se bat sur le débat scientifique qui est fondamental
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c'est savoir alors je caricature un peu mais si c'est dans 10 15 ou 20 ans et finalement au bout du bout on arrive à une réalité comportementale c'est que je doute de tout ce que je lis donc je ne
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fais rien je doute de ce que je vois puis finalement les scientifiques sont pas d'accord à leur finalement je ne fais rien et je ne parle pas en terme politique je parle justement en termes de d'études sur l'aspect comportemental
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parce que le raisonnement c'est bien mais c'est qu'est-ce qu'il y a derrière et quels sont les recherches dans ces domaines voilà j'ai dit mais il y a peut-être autre chose deux questions après moi je suis un je travaille sur le
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raisonnement je suis un psychologue sur la lent je vais si je vais essayer de répondre en fonction de ma compétence ouais alors la première chose je pense que en fait le billet de les billets de confirmation
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ils ont toujours été là en fait ils ont toujours été là c'est juste que en fait ils sont extrêmement amplifiés maintenant pourquoi parce qu'on a tendance à se mettre dans des bulles c'est les trois quatre personnes les quatre cinq personnes c'est même plus que ça parce que Twitter Facebook tout
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ça c'est des c'est beaucoup plus de personnes qui pensent comme vous en fait et enfin je pense que c'est l'expérience si vous êtes sur les réseaux sociaux c'est beaucoup cette expérience on a l'impression que le monde entier pense comme nous sauf que en fait c'est les personnes qui nous suivent en fait qui
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pensent comme nous donc tout le monde se met en fait dans la même bulle et tout ça crée un espèce de biais de confirmation globale en fait qui qui permet de d'amplifier en fait ce billet de
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confirmation c'est vraiment le le problème principal des de tout ce qui est les médias sociaux et du coup c'est effectivement important
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d'essayer de développer des stratégies pour essayer de sortir de ça mais c'est pas facile parce que c'est des billets en fait donc on est attiré en fait par ce genre de choses alors je pourrais vous dire que le peut-être que du coup vous allez sortir la conférence vous
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allez dire ah oui je sais que je sais bien je vais pas y je vais pas y succomber mais en fait ça marche pas comme ça même moi je les a on les a tous en fait c'est très très difficile en fait on a voilà on a voilà mais après on
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peut quand même développer un certain type de stratégie donc faut que je me rappelle des questions aussi [Rires]
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le milieu le fait que plusieurs médias aux personnes véhicules à même information finit par il y a des ou pas en fait alors ah oui et puis j'ai oublié aussi vous aviez un parti sur les
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articles scientifiques aussi bon après ça c'est juste des observations aussi des scientifiques en fait mais ça en fait ça fait partie du même phénomène c'est à dire que si on est motivé ça pour je parle des raisons motivés si on
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est à motivé pour propager nos opinions ben on peut effectivement le faire chercher les articles scientifiques qui vont suivre et en tant que scientifique en fait on n'est pas on n'est pas immunisé contre ça en fait et en fait
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même enfin je sais pas Rémi tu vois je pense qu'on fait tous ça c'est à dire que en regardant la littérature on a une idée on va essayer de voir ah oui non mais qui est-ce qui pense qui est-ce qui montre que cette idée est vrai on a du mal à la même chose que nous ouais c'est
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ça exactement on a du mal à se focaliser sur le reste et du coup effectivement dans le covid c'était beaucoup à amplifier aussi par alors un phénomène qui s'appelle les préprints c'est-à-dire les gens mettent leur leurs articles en
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ligne sans qu'ils aient été vérifiés relu par des pères qui est notre système principal de de fac checking en fait c'est pas très loin de ça en fait et du coup bah il y a un peu de tout et effectivement on peut utiliser ça comme
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argument pour essayer de convaincre etc on est toujours la même bulle après pour action une action en fait je sais pas si les scientifiques ils sont si en désaccord que ça sur plein de choses en fait c'est plutôt l'articulation entre le scientifique et
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le politique par exemple si vous demandez je sais plus ce que j'avais vu aussi le le si vous demandez sur le changement climatique combien de scientifiques sont d'accord sur le changement climatique en
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fait pratiquement tout le monde en fait et les gens vont avoir tendance à dire est-ce que c'est 50% 60% 70% en fait non c'est beaucoup plus élevé que ça en fait il y a un consensus il y a on a pas des consensus tout le temps en sciences mais
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il y en a plein où on a il y a certains domaines dans lesquels on a des consensus après c'est l'articulation entre ça et l'action politique en fait en soi évidemment et du coup là c'est un peu plus c'est un
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peu plus complexe après je sais pas trop ce que je peux vous répondre spécifiquement dans ça sur comment on fait c'est un peu pessimiste en fait votre vous avez été un peu pessimiste sur la lotte capacité à
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réaliser et à changer mais en tout cas je pense que les les scientifiques sont de plus en plus en tout cas intéressés et veulent aller le plus en
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plus vers influence enfin influencer les politiques en tout cas présenter en fait leur les théories le plus rationnellement et le plus objectivement possible c'est ce que j'essaie de faire
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ici aussi donc j'espère que tout ça va avoir des fruits mais voilà vous me voyez bien j'ai pas besoin de me montrer devant mais oui alors juste moi l'interprète
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j'interviens si il y a une intervention langue des signes on ne la verra pas à distance dans l'enregistrement déjà bonjour et merci pour toute cette conférence c'était très intéressant je travaille en tant que médiateur
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scientifique moi-même et donc j'ai l'habitude de d'aller chercher des informations et d'aller ensuite les expliquer à un public donc j'essaie de faire du fact checking comme vous le dites
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et j'ai l'impression qu'il y a le filtre qui fonctionne vraiment bien c'est il y a le filtre émotionnel c'est vrai que nous on aime bien un peu les gossips nous en tant qu'être humain
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et aller propager des rumeurs des choses comme ça et que le est-ce que c'est le filtre émotionnel qui va nous gérer nous guider là-dedans
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et je sais pas si ça c'est si on vient sur le système 2 on est moins dans l'émotionnel et dans le système 1 on est carrément dedans est-ce que vous pouvez apporter un éclairage là-dessus ouais donc
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typiquement en fait on va beaucoup rattacher les aspects émotionnels plutôt au système c'est à dire c'est notre système intuitif c'est notre système qui nous permet de résoudre plein de
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problèmes de façon intuitive en se basant sur nos intuitions et en se basant aussi sur nos émotions en fait les émotions elles sont aussi extrêmement utiles en fait on a c'est pour ça qu'on en a en fait c'est
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toujours ça qu'il faut se demander quand on parle d'émotion on a toujours beaucoup parfois on peut avoir une vision négative des émotions on a l'anxiété ça va nous etc en fait les émotions elles sont là pour
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focaliser notre attention elles sont là pour nous avertir en fait quand il y a quelque chose à sur lequel prêter attention sur lequel
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éviter etc donc c'est en fait les émotions c'est un exemple qui est assez intéressant de de d'intuition de choses du système 1 qui sont extrêmement
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importantes dans le fonctionnement cognitif dans le fonctionnement de notre cerveau et qui peuvent dans certains cas nous à nous induire en erreur voilà dans
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certains cas dans certains que j'ai présenté ici et quelque part en fait par exemple quand on repense au billet de cadrage donc avec la maladie et les problèmes ABCD en
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fait quelque part on a on a une réponse qui peut être un peu parfois là c'est proche des émotions en fait c'est l'idée de dire je préfère sauver en fait des gens plutôt que de prendre le risque que tout le monde meurt etc ça ça c'est un
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exemple assez typique de ça donc oui typiquement ça fait plutôt partie de notre système 1 mais encore une fois ça va dans le contexte général de ma
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présentation c'est que le système 1 c'est pas c'est pas un système néfaste loin de là en fait c'est un système qui est extrêmement important extrêmement intéressant faut juste effectivement savoir le manier en fonction des
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contextes merci vous mentionnez que par exemple vous prenez exemple d'apprendre l'étape de mathématiques ça on l'apprend et après ça passe du
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coup dans nos réflexes du coup de raisonnement mais les biais cognitifs d'où ils viennent en fait est-ce que on les apprend aussi dans les premières étapes du développement ou est-ce que ça viendrait pas
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des trucs inné justement qui remonterait à je sais pas la préhistoire ou des trucs comme ça question oui j'ai l'impression que ça marchait plus en fait c'est je veux dire
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s'intéresser à est-ce que c'est inné ou est-ce que c'est acquis je pense que c'est l'une des questions au cœur de à peu près tout ce que vous pouvez avoir en psychologie de façon générale et donc
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à mon avis la réponse est un peu des deux c'est à dire que on vous allez avoir certains types d'intuition sur le système 2 on appelle ça système mais en même temps c'est un ensemble de vous avez d'utiliser le mot réflexe je pense
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que c'est un très bon terme en fait un réflexe intuition certains vont faire partie des choses qu'on a apprise à l'école qu'on a apprise dans la vie de tous les jours etc qui peuvent se développer dans l'entourage quand on est
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enfant ou même plus tard etc et on les a appris pour des bonnes raisons c'est parce que de façon générale on a vu que ça marchait plutôt bien en termes de stratégie et du coup on va essayer c'est peu coûteux en terme cognitive donc du coup on va les utiliser après lorsqu'on
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est sur sur des choses comme le billet de confirmation par exemple pas la question est ouverte je dirais qu'on est plutôt à ici un domaine où on interface on peut tout à fait imaginer
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qu'on a dans une certaine mesure à certaines de nos intuitions dans le système 1 sont là parce qu'elles ne sont donnés par l'évolution pourquoi parce qu'elles ont été conservées on peut imaginer ça parce que elles sont
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bénéfiques à la survie c'est en général la raison et et ça peut tout à fait et c'est tout à fait cohérent avec cette idée que ce système 1 c'est des intuitions qui marchent le plus souvent
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qui sont rapides et du coup qui sont tout à fait utiles en fait donc je dirais probablement un peu des deux en fait merci aussi beaucoup pour cette présentation vraiment passionnante
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j'avais un peu la même question est-ce que on est tous égaux par rapport à bien cognitif est-ce qu'il y a des tests suffisamment robustes pour reproductible pour envisager des études
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génétiques de ces billets qui pourraient orienter vers des mécanismes alors c'est intéressant à ma connaissance il y en a pas donc effectivement l'une des alors l'une des façons qu'on pourrait avoir de
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plusieurs façons l'une des façons qu'on pourrait avoir de décide de répondre à la question de dans quelle mesure une compétence ou un biais et quelque chose d'inéeux
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d'acquis ce serait de s'intéresser à leur génétique en tout cas par exemple des études de jumeaux sont typiquement utilisés pour répondre à ce genre de questions si tu d'adoption aussi on en fait moi maintenant mais il y a beaucoup dans les années 70 à ma connaissance il
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y en a pas encore on sait pas par exemple si cette propension à utiliser plutôt le système de ou le système 1 quelle est la on sait pas je peux pas donner une réponse à ça
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et c'est probablement comme beaucoup en fait en psychologie cognitive c'est beaucoup souvent très lié en fait c'est une des aspects environnementaux comme génétique en fait qui contribue à un
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comportement donné et c'est probablement la cas aussi mais du coup ce serait bah je sais pas peut-être dans 5 ans dans 10 ans on peut avoir un peu de un peu plus de de réponse sur ça et pour l'instant on a pensé pas
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oui merci beaucoup moi ce qui m'a frappé c'est quand vous avez dit que le toute cette histoire de cognition prenez place dans un contexte social en fait que c'était pas juste un
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homme tout seul qui réfléchissait et finalement je repense à ce que nous avais dit au début en disant que finalement les on disait toujours les biens cognitifs que c'est pas bien tatati et puis les réactions du public me font comprendre qu'on a vraiment
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envie de se soigner de ça de guérir de tous ces biens vilains bien cognitifs ma question elle est la suivante est-ce que il y a pas un biais cognitif sur les biais cognitifs de se dire que de se dire que c'est pas bien et que
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finalement tout ce qu'on dit sur la sélection naturelle et ben ça nous prouve bien que la balance entre 1 et 2 etc se fait effectivement dans des dans des conditions différentes mais que la vérité logique est pas forcément plus
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intéressante à obtenir que un bon biais de confirmation entre 40 personnes qui vont vivre heureuse toute leur vie de croire au Père Noël alors que les deux autres auront prouvé en retournant la carte dès qu'il était mort
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ok donc en fait on parlerait nous de Métabief un biais cognitif sur un biais cognitif ce sera un métier la station de ski je sais pas trop ce que
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je peux vous répondre à ça mais j'ai pas fait les loges en fait le problème en fait c'est pas c'est pas l'éloge du biais cognitif en soi en fait le biais cognitif en fait c'est une manifestation en fait d'un
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processus qui est du domaine de l'intuition ce processus là en fait il est adaptatif et il est intéressant dans plein plein plein plein de cas en fait voilà donc du coup mais le biais en soi
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le bien en soi c'est une manifestation dans un contexte particulier le biais de confirmation en soi il reste il a des limites en fait en soi puisque du coup lui en fait il va nous
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pousser en fait à confirmer nos hypothèses etc donc il faut essayer de sortir de ça mais mais globalement tout d'ailleurs le programme de Cannes manette firski on s'appelle biais et
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heuristique donc en fait on a un peu oublié cette notion de touristique mais cette notion de touristique en fait c'est ça va derrière ces notions d'intuition c'est de dire de faire une intuition rapidement faire une intuition sur plein de choses en fait
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sur le comportement des gens sur sur plein de choses en fait et c'est comme ça qu'on fonctionne à jour le jour en fait le plus souvent et en fait c'est pas j'ai pas besoin de faire l'éloge de nécessairement de ce type d'intuition on
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serait pas là en fait si ça marchait pas elles sont là en fait c'est la façon dont le cerveau fonctionne elle sont là parce qu'elles fonctionnent en fait parce qu'on arrive à fonctionner le plus souvent en société parce qu'on arrive à notre cerveau il arrive à fonctionner de
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va avoir toutes ces intuitions voilà c'est juste que dans certains contextes et bah ça peut nous poser quelques problèmes donc les fake news en ont un
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et du coup effectivement ça peut être un problème dans certains contextes particuliers c'est toute l'histoire en fait des billets de raisonnement des biognitifs de la démonstration de forski avec ses petits problèmes pièges etc
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mais le biais de représentativité par exemple enfin cette idée que bah on va se faire une image représent tentative de à partir de l'information qu'on nous donne bah alors la plupart du cas ça marche plutôt bien
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en fait et du coup c'est plutôt intéressant parce que du coup on se fait rapidement cette image là on n'a pas besoin d'engager notre cerveau les ressources analytiques de notre cerveau et voilà et on arrive le plus souvent bien fonctionné bon il se trouve que ces
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deux psychologues un peu taquins ont mis un évidence que dans voilà si on présente ce type de problème particulier bah on va mettre en évidence le fait que cette intuition s'exprime et que dans ce cas là ça va nous donner une réponse qui
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est pas la réponse logique attendue merci bonsoir donc vous avez parlé du système 1 du système 2 là que c'est j'ai trouvé ça vraiment très intéressant si j'ai bien compris
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passer du système 2 au système 1 c'est la fonction d'apprentissage si j'ai bien compris dans le le système 2 le processus qui relève du système 2
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consiste à enfin demande une grande mémoire travail et c'est cette mémoire travaille qui est limitée qui pour pallier à cette à cette limitation
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donc on chercherait à à faire des automatismes des réflexes non c'est oui très bien alors vous avez dit que alors si cette mémoire
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travaille est limitée si on est limité dans la le processus qui relève du système 2 est-ce que l'action du cerveau qui procède du
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système 1 est infini ou est-ce qu'elle est limitée aussi autrement dit est-ce que un moment donné on ne peut plus développer des
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automatismes on ne peut plus apprendre de manière automatique un certain nombre de choses alors il y a des grands cas de neuropsychologie qui peuvent vous
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permettre de effectivement nous permettre de dire que si on a en tout cas un certain structures cérébrales qui sont endommagées on va avoir et je pense que
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Rémi est même plus beaucoup mieux placé pour répondre à cette question que moi on va avoir des problèmes pour pour accéder faire ces automatismes en fait d'accord donc c'est ce qu'on appelle la mémoire procédurale
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tout à fait c'est la mémoire procédurale voilà mais mais de façon générale donc or ce cas là en fait là la caractéristique principale du système 1 et des différentes intuitions heuristiques que je vous ai montré en
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fait c'est que du coup elle se font hors de la conscience du cerveau et en fait je sais pas quelle est la limite de ça en fait personnellement je sais pas je serai pas la mettre en je pense pas qu'il y a un scientifique qui puisse la mettre on
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sait clairement quelle est la limite du système 2 par contre la limite du système 1 bah il peut aller très loin en fait je pense qu'il peut aller très loin
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mais donc c'est aussi un de ces avantages c'est aussi un de ses avantages merci à vous merci [Applaudissements]
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