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[Musique] bonsoir tout le monde bienvenue dans la
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tronchamb BIS bonsoir tout le monde c'est notre chaîne on a 9 ans et de 3 jours 3 jours 3 jours bienvenue ce soir santé mentale des informations et idées reçues voici le petit éditorial si
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jamais il y a des problèmees de son vous me le dites mais il y en a pas parce que nous on a jamais de problème de son c'est connu les de contraire sont des menteurs oui il y a tellement de menteurs les maladies ne sont pas égales
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entre elles si votre problème est une fracture ouverte du tibia ou une crise cardiaque on va vous aiguiller directement vers les bons services et normalement sans trop vous faire attendre pour les maladies chronique c'est un peu plus compliqué il faut déjà
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que vous repériez le problème que vous l'acceptiez que vous consultiez éventuellement qu'on vous envoie vers un spécialiste là si le problème est une maladie bien connue on vous explique les choix thérapeutiques avec de la chance
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il y en a et vous êtes accompagné par des professionnels en cas de cancer il existe des marqueurs biochimiques de l'imagerie médicale on évalue votre cas et on vous place dans un protocole de soin vous n'avez plus qu'à suivre les
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consignes c'est une maladie orpheline bon ben par définition on manque d'un traitement efficace si c'est une maladie rare alors en plus le diagnosticque risque de prendre du rata n'hésitez pas à consulter la tranche en live 123 sur
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les maladies rares et handicap invisible l'invisibilité justement ça concerne notamment les maladies mentales comme la dé pression 5 % des adultes ou la schizophrénie 1 % mais également les
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troubles du SPRE autistique 1 % et à l'invisibilité s'ajoute le sigmate social il y a des conditions dont on a honte et celles qui font peur aux autres il y a les diagnostics qui soulagent et ceux qui dont on ne veut pas et il y a un cortège de gens qui vivent parmi nous
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et qui sont en errance thérapeutique ils vont mal ils n'arrivent pas à savoir ce qui leur arrive et parmi eux une importante proportion sans loute un souci de santé mentale sur lequel ils ne peuvent pas poser un nom et à ça il il y
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a plusieurs raisons la mre néant pas qu'on s'ans doute que lorsqu'il y a une inégalité entre les maladies alors il y a une je la refais et cela a de multiples raisons la moindre nétant pas
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sans doute que lorsqu'il y a une inégalité entre les maladies alors il y a une inégalité des malades devant le soin mais je citerai aussi la difficulté d'avoir tout simplement un fucking
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rendez-vous avec un psychiatre qui soit un vrai psychiatre pratiquant une médecine fondée sur lesépreuve Bienvenue en France arrêter à avoir un fucking rendez-vous hein heureusement on peut compter sur un
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corps professionnel parfaitement formé qui se tient à jour dans la littérature scientifique et élimine férocement les pseudothéories et les traitements illusoires et dont la
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priorité est de mettre fin à la circulation des préjugés et des idées fausses et des rumeurs heureusement dans cet effort d'information nos grands médias sont irréprochables et ne donnent
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jamais la parole à des charlatans ou alors juste lorsqu'ils disposent des moyens de dévoiler immédiatement leur supercherie ils sont dotés de services de vérification des faits disposant de fortes connaissances scientifique qui
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n'hésite pas à critiquer l'antenne qui les emploie dans le but d'en améliorer la qualité avec toujours à l'esprit la notion de service rendu au public heureusement nous tous citoyens recevons une éducation qui nous permet de prendre
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du recul sur ces questions car on nous apprend dès le plus jeune âge à manier l'art du doute à comprendre ce qu'est une vérité de science à reconnaître un consensus lorsqu'il existe et à débattre sereinement entre nous sur ce qu'il
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convient de croire sans se sentir agressé à la moindre contradiction comme un homme des cavernes et obligé à partager des fake news pour se sentir important spécial écouté et reconnu comme un agent pensant autonome
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heureusement nous savons reconnaître l'ironie et demander comment on peut en être arrivé là tout équipé que nous sommes de technologie phénoménale le donnant accès à presque tout l'océan des
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connaissances de notre espèce et pourtant s'y résolu à barbauter pour toujours dans la flaque Turbide de certitude même pas confortable la santé mentale est un sujet sur lequel nous devrions tous avoir honte que notre
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société si avancée reste si obstinément stupide mais ne croyez pas que je veuille vous faire la morale j'ai les mêmes problèmes que vous hein j'ai les mêmes bet la même éducation même découragement devant l'immensité de la tâche mais j'ai quelques atouts d'abord
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vous public bisous dans la présence depuis 9 ans est un sérieux motif pour s'améliorer tous les jours et puis des invités mine de rien qui viennent nous apporter leur expertise sur le sujet du jour et nous permettent de réévaluer ce
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qu'on croit savoir donc merci d'accueillir le docteur Hugo bop psychiatre responsable du service accompagnement réadaptation et consultant au centre médico-psychologique de Périgueux et d'autres lignes je vais faire la passe
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et le docteur David Masson psychiatre également d'adulte au centre psychothérapeutique de Nancy responsable médical du département de réhabilitation psychosociale et du centre référent de réhabilitation psychosociale cure cour
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de laorine merci d'être avec nous bonsoir est-ce que ça va est-ce que l'éditorial disait des bêtises qu'il faudrait corriger tout de suite bonsoirv du sujet donc donc ça va
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estu PRS d'accord alors je vous ai invité on a discuté on s'est croisé sur les réseaux parce que notamment vous avez râé fortement contre une série de vid d'émissions sur France Inter où
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Caroline Goldman a fait 40 épisodes de propagande psychanalytique et donc je vais citer des des extraits du du de l'article de Victor gar dans l'Express mais d'abord pourquoi est-ce que vous pensez qu'on a
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autant de problèmes de sur ce sujet là en particulier il y a peut-être moins de conneries qui circulent en cancérologie encore que je vous parlerai ça tout à l'heure pourquoi est-ce que on a des
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problèmes sur ces sujets là selon vous pour démarrer je commence David ouais je pense que un des premiers points c'est que il est très facile
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d'avoir un avis sur la santé mentale quand on n'est pas du milieu autour de nous quand quelqu'un a une c'est très facile d'avoir ton frère ou
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ta sœur qui va te dire moi je pense si moi je pense ça quelqu'un est allé voir un un guérisseur ça a marché ou quelqu'un s'est mis au sport et d'un
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coup il a réussi donc il y a ce cette notion un peu de sédu à la volonté qui traîne encore et autant enc en cancérologie ou en cardiologie c'est plus difficile de d'avoir des des avis comme ça de proche
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encore que autant en santé mentale on a vraiment la sensation que tout le monde peut donner son son avis sur cette sur cette question David Masson pour pour
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compléter la santé mentale semble un sujet relativement simple accessible qu'on peut décortiquer facilement avec un certain nombre de notions qu'on hrite je dirais avec certain nombre de
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représentations social qui sont fortement ancré et qu'on va retrouver de manière assez régulière on a aussi une difficulté je dirais de pouvoir saisir les notions c'est quoi la différence entre la santé mentale la psychiatrie qu'est-ce qu' un
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trouble mental qu'est-ce qu'il définit qu'est-ce qu'il définit pas on a aussi en France une spécialité française d'avoir d'avoir un focus tout particulier sur l'approche analytique
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hein c'est pas un secret on retrouve dans un certain nombre de de de lignes éditoriales médiatique qui pose aussi problème à la fois sur la compréhension des troubles et sur les proposition
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thérapeutique que l'on peut avoir qui se couple de ce fait là avec certain nombre de problèmes qui en découle dansquel on parlera peut-être de prise de prise en soin des personnes qui souffrent de trou psychiqu il sont nombreux en France
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puisque représent de 13 à 13 à 17 millions quand même de personnes qui sont concernées dans leur vie voilà alors du coup l'émission on va commencer avec des notions importantes à définir après on va parler des idées reçues sur
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les maladies et sur le métier et après on sera positif on parlera des progrès parce quand même il faut être positif il faut être mais alors du coup quand même pour le contexte je rappelle enfin je vais citer un extrait de l'article de Victor Garcia la psychanalyste donc Kin
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Goldman qui à la radio accordé 40 émissions cet été enchaîne les approximations et erreurs médicales et scientifique au grand âes des psychiatres et chercheurs extrait pour Corine Gman il est assez simple de
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soigner une dépression d'enfant avec des preuves d'attachement et en faisant régner la paix au-dessus de sa tête ok sur la dispar genre elle dégoise comme sui le sentiment d'appartenir à l'autre genre cacherait souvent au départ un
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désarroi tout autre et plus particulièrement le fantasme chez l'enfant pardon le ton vient tout seul d'avoir déçu son ou ses parents pour des raisons tout à fait variables ou encore les enfants se diraient inconsciemment
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qu'en devenant différents tout pourrait s'arranger entre des parents séparés selon L'Express je cite la psychanalyste affirme avoir eu une révélation concernant cette supposition qui est venue confirmer ses propres pr
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observation et ça je cite tendresse pour ces petits patients ça c'est les gens qui ont la parole sur France Inter alors en effet depuis quelques années et surtout quelques mois on a
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quand même la sensation que la programmation sur France Inter elle elle est quasi exclusivement psychanalytique concernant la santé mentale euh les les choses iraient pas trop mal si si la psychanalyse était remise à sa
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place c'est-à-dire comme un outil parmi d'autres dans une grand boîte à outils pour la santé mentale et la taille de cet outil aurait la taille que représente la psychanalyse dans la science ce qu'elle a présenter ce qu'elle a prouvé dans différentes
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indications mais là le problème avec ce format de Caroline Goldman c'est que c'était c'était un un sacerdoce c'était religieux ça parlait de
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révélation de théories que un pédopsychiatre aurait posé un jour sur du papier et qu'il faudrait comme ça se transmettre de génération en génération c'est quandême pour ça qu'on s'est indigné sur Twitter notamment et donc
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c'est pour ça qu'il est important parce que je le vois dans les commentaires de rappeler la distinction psychologie psychiatrie psychanalyse psychothérapeute psychopraticien à vos marques je vous laisse nous expliquer
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les nuances bon je me lance allez allez euh faut effectivement c'est important de de de pouvoir préciser l'ensemble de ces terml qui qui permet déjà de donner une grille de compréhension de qui parle et pourquoi
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euh effectivement un certain nombre de dénominations psy diverses hein psychiatre et psychologues par exemple sont des professions et psychothérapeute et psychanalyes c'est des fonctions donc ce psychothérapeute et psychanalyes ne sont pas des méditiers en eux-mêmes un
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psychiatre c'est un médecin un médecin qui s'est spécialisé dans les troubles mentaux euh dont la spécificité de pouvoir réaliser de la prévention du un diagnosti et traitement des troubles psychiques il a aussi la compétence de
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prescrire des médicaments et il est en charge en tout cas en France beaucoup d'être en charge de l'organisation des soins et de la dynamique autour de la psychiatrie les psychologues eux ce sont pas des médecins ce sont des
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professionnels diplômés spécialisés en psychologie qui sont formés en faculté de psychologie qui eux réalisent des psychothérapies qui peut être de différents types et ils peuvent aussi se spécialiser dans différents types de
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psychothérapie la boîte à outil dont parlait Hugo ça peut prendre la forme bah de psychanalyse mais aussi de thérapie systémique les thérapies comportementales et cognitives qui sont très promus très demandé actuellement
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avec raison puisque ça a quand même une assise scientifique solide et elles sont très étudiées et elles ont aussi des des résultats intéressants par rapport au titre de psychothérapeute faut bien avoir en tête que c'est un titre protégé
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réglementé depuis un peu plus de 10 ans euh il s'adresse au médecin les psychiatres on est psychothérapeute et pour les nonmédecins il faut qu'il y ait une formation agréée en psychopathologie clinique par dis diplô de Master 2 en
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psychologie et ou psychanalyse donc on peut très bien être psychologue diplômé psychothérapeute formé psychanalyse ou thérapie cognitive et comportementale avoir en tête toutefois
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le psychopraticien le psychopraticien c'est un praticien en psychothérapie c'est pas du tout un titre contrôlé euh ça ne donne aucune indication sur le sérieux de la démarche alors il y a
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plein de gens sérieux qui se forment et qui réalisent des des actes de qualité mais j'invite soyz psychopraticien alleer bien bien voir queles sont les formations quel est le cursus de la
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personne avant avant d'aller consulter donc psychothérapeute et comme médecin maintenant c'est un titre qui est protégé oui on a droit de se dire psychothérapeute en France comme ça et du coup vous devez aller voir sur
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méducine tous les psychothérapeutes sont devenus psychopraticiens parce que c'est tous des charlatans même s'il sont très gentils même s'il veulent faire le bien des gens charlatan dans le sens où il propose quelque chose qui n'est pas qui n'est pas valide euh qui n'a pas
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d'efficacité démontrée alors j'apporte juste un point à ce qu'a dit David les les les psychologues au-delà des psychothérapies sont aussi maintenant pour certains formés à à passer des des tests neuropsychologiques et ça ça va nous
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aider pour venir euh soutenir certaines démarches diagnostiques qu'on fait en équipe entre psychiatre psychologue infirmier euh ils peuvent nous aider à à mesurer certaines certaines capacités cognitives que ce soit la tension le
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comportement la gestion des émotions voilà CIT juste un petit point tout à fait je rejo Hugo effectivement j'ai de la chance mon côté travaille avec C neuropsychologues c'est je très heureux qu'il soit dans mon équipe je es très
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riche en neuropsychologue alors pour les gens qui qui veulent ce soir on la psychanalyse n'est pas le sujet donc vous pouvez aller voir la tranche en live 58 avec professeur Joel fenson la tranche en live 16 avec Sophie Robert le bénéfice
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numéro 11 avec Jack van riller on a déjà parlé de la psychanalyse je vois des gens qui nous demandent mais vous en parlez lesc on l'a déjà fait trois fois donc je pense que ce soir on peut passer à autre chose alors on a prononcer le mot diagnostique je l'ai évoqué dans
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l'dito c'est beaucoup plus simple de dire que quelqu'un a un bras cassé que dire qu'il a une dépression ou un Tdh ou ou autre chose le le diagnostic en en psychiatrie ou en psychologie vous
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faites pas passer un scanner vous n'avez pas des des tests sanguins euh comment on sait que quelqu'un est malade et qu'il a telle maladie voilà c'est quoi un diagnostic
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alors diagn 10 minutes maximum he comment en 10 minutes hein même pas non bah pour pour faire pour faire simple on a trouvé un outil qui est le moins pire actuellement des des outils qu'on a trouvé pour s'accorder un peu
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dans le monde entier sur des critères diagnosti qui sont imparfaits mais qui sont quand même pas trop mal pour la pratique c'est ce qu'on appelle le DSM qui est le le manuel qui vient qui nous
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vient des États-Unis et dans lesquels sont listés tous les critères statistiques qu'on retrouve généralement dans une dépression euh euh dans un un Tdh euh et dans une schizophrénie par exemple et du coup ça nous permetostic
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and statistical manual DS voilà c'est ça et on en est à la 5e édition qui est sorti il y a quelques années et ça nous permet aussi de de de fonder une architecture pour les études cliniques entre les différents pays euh pour
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pouvoir comparer quand un traitement marche à Boston être sûr qu' marche aussi à Paris euh compte au combo ou que sais-je donc en gros vous avez un manuel
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et vous appliquez le manuel mais mais concrètement comment ça se passe parce que il c'est quoi les tests comment on sait que quelqu'un on va parler après de la dépression posons comment on pose un
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un de dépression par exemple c'est quoi les étapes Hugo pardon David ouais oui je voulais dire pour rebondir sur le DSM Hugo a bien raison préciser que c'est c'est quelque chose chose qui est
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complètement imparfait qui a une validité moyenne puisquil un certain nombre de de de critères de validité qui sont faibles à modérer donc c'est un système imparfait mais c'est le meilleur effectivement système qu'on est actuellement et qui de C là aend aura
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amené à évoluer dans les futurs dans le futur on l'espère en prenant un certain nombre d'autres données notamment des données génétiques d'imagerie de bien neurocognitif et cetera donc ce qu'on a aujourd'hui faut bien avir en tête que c'est quelque
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chose en tout cas qu'on espère qu'il en a a évolué c'est une photographie actuelle par rapport à la question de réaliser un diagnostic euh il y a plusieurs éléments à prendre en compte euh on a déjà la question effectivement
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de la définition des troubles tels qu'ils existent aujourd'hui avec leur délimitation actuelle qui est caractérisé en fait par une altération d significative chez une personne des
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d'éléments particuliers de la cognition c'està-dire la pensée la perception la régulation émotionnelle et le comportement et ceci reflète des mauvais fonctionnements la fois biologique
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psychologique du développement et cetera pour pouvoir faire un diagnostic il faut plusieurs choses il faut qu'on retrouve un certain nombre de symptômes sont catégorisés par exemple selon le DSM autre chose important c'est c'est par
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catégorie on peut pas faire un diagnostic avec un un symptôme un symptôme en lui-même en fait il y a aucun symptôme qui est spécifique en psychiatrie on peut très bien sentir la tristesse sans être déprimé on peut très
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bien avoir de l'anxiété sans avoir trouble anxieux et cetera h il faut que vous ayez une intensité importante intensité très forte il faut que vous ayez une notion de durée aussi faut que ça dure un certain temps oui parce qu'on
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parle de la dépression après euh il faut aussi qu'il y ait un impact dans la vie de la personne c'est-à-dire qu' une répercussion qu'on appelle fonctionnelle et sociale importante voire un handicap c'est-à-dire des difficultés de
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fonctionnement donc il y a ces élémentslà et surtout il faut aussi qu'on élimine des diagnostics différentiels parce que vous avez plein de maladies qui peuvent être d'expression psychiatrique euh par exemple des maladies endocriniennes
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métabolique génétique désintoxication au sevrage à des produits ça peut être de l'alcool mais ça peut être aussi des toxiques environnementaux comme le CO ou ça peut être un autre trouble psy et cetera donc faut que vous preniez
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l'ensemble de ces élémentsl observationnel qui permettent de poser une hypothèse d'un diagnostic parce que c'est une hypothèse parce que c'est une observation clinique en rapport aussi au troublees observé ce que nous rapportent
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aussi les gens dans le contexte dans lequel ils sont donc il y a aussi l'aspect environnemental à prendre en compte qui rend l'exercice pas évident mais et qui nécessite aussi d'être réévalué en fait oui du coup ça implique
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peut-être que ça prend du temps parce que j'ai évoqué le fait que c'est compliqué d'avoir un rendez-vous chez uns bon c'est une chose une fois qu'on a un rendez-vous proposer un diagnostic je sais que c'est variable mais en gros ça pr en une une séance on
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sait ce qu'on a ou ben on peut tout à fait poser un diagnostic en une séance comme tu dis il faut quand même avoir à l'esprit que les gens parfois galèrent à arriver jusqu'à ton bureau euh c'est le parcours du combattant ils ont parfois
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rencontré deux trois professionnels et peut-être parfois deux trois Charl charlattin aussi entre-temps donc à un moment si pour toi les diagnosticqus sont évidents que le retentissement est évident il faut pas non plus faire
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mariner la personne et lui dire B on se revoit dans 6 mois ou dans dans 2 semaines on attend non si tu vois tout de suite un un un trouble dépressif et que le retentissement est important avec des idées suicidaires qui sont majeurs
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il faut pas attendre trop longtemps sachant qu'en plus les antidépresseurs ils peuvent mettre de TR semaines à agir donc euh voilà je voulais juste apporter un petit point supplémentaire à ce qu'a dit David en effet le diagnostic d'élimination est est vraiment majeur
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avant de parler de psychiatrie on élimine tout le reste euh il faut faire une imagerie cérébrale si elle a jamais été faite une prise de sang être sûr qu'il y ait pas une grossesse en cours qui puisse euh altérer l'humeur euh la psychiatrie on en parle en dernier parce
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qu'on voit encore des gens qui se trimballent une étiquette psy depuis euh 3 4 ans et en fait c'est la thyroïde qui déconne euh où en fait il y a une tumeur cérébrale qui euh bénine ou maline mais
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qui fait euh des hallucination quiim une schizophrénie alors ce n'est pas du tout une vraiment point VI de vigilance majeure par rapport à ça voilà en en terme de diagnostic euh ce que j'ai été euh bah en premier lieu surpris mais qui
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au final me semble très très logique d'apprendre c'est qu'il y a certains troubles pour lesquels il est plus difficile d'obtenir un diagnostic quand on est adulte que lorsqu'on est enfant pour la simple bonne raison qu'on a mis en place des comportements sociau compensatoires euh voilà notamment
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trouble du spectre autistique Tdh j'ai appris comme je disais avec surprise dans un premier temps mais en fait c'est logique que chez un enfant c'est plus facile à déterminer ces choseslà oui effectivement il y a il y a un
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phénomène d'adaptabilité au contexte environnemental quand quand quel on est on reçoit sur notre centre des des des des des personnes qui ont des des troubles en lien avec un TSA non diagnostiqué par exemple qui
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effectivement on mis en place un ensemble de stratégies qui leur permettent je dirais de de de communiquer au mieux avec avec avec les autres par observation par mimétisme et qui peuvent de ce fait là passer
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complètement inaperçu alors et puis il y a des maladies qu'on voit que chez l'adulte enfin qui émerge plutôt entre 18 et 35 ans et qui ne se manifeste pas forcément dans l'enfance et puis les maladies qui
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sont très graves dans l'enfance peuvent aussi parfois entraîner des des suicides et donc forcément les formes les plus graves chez les enfants on va pas forcément les voir aussi chez les adultes par par élimination entre gu par C ouais ces tristes conséquen c'est
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c'est choquant mais c'est choquant mais on rappelle qu'il y a encore des enfants qui se suicident à cause du harcèlement scolaire quoi oui oui moi j'ai j'ai régulièrement aux urgences des enfants maintenant avec des idées suicidaires de 7 8 ans pour du harcèlement ou pour
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d'autres euh d'autres situations complexes c'est vrai que c'est ça ça déconenance beaucoup alors j'ai évoqué l'érance on a évoqué hein l'érrance diagnostique don je vis bien que que que vous nous la définissiez et si c'est
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important pour nous ici euh sur la chaîne c'est parce que évidemment tant plus il y a de l'érance plus il y a de la place pour les charlatant et pour les discours euh annexes pseudoscientifiqu et que c'est un peu ça notre sujet donc l'rance d'agnostique
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euh dans quelle mesure vous vous la rencontrez dans les gens que vous traitez est-ce qu'on a des chiffres pour pour évaluer sa sa sa prégnance je sais pas et est-ce qu'on a des des des
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des conseils à donner aux gens pour la réduire parce que peut-être que les les gens font pas les bons choix c'est pas leur faute hein mais peut-être qu'on peut les aider en donnant quelques quelques astuces maintenant pour moins galérer ou moins
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longtemps moi j'ai pas de chiffre sur l'érance mais c'est vrai que je suis contacté bah j'imagine comme David sur sur Twitter c'est pas mal de messages privés des gens qui galèrent qui savent pas vers qui se tourner il me disent ça fait de trois psychates je comprends pas
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on propose pas de traitement on parle pas pendant les séances pendant 1 heure et ça fait 3 ans que ça dure bon déjà moi je trouve qu' un premier réflexe c'est quand même d'aller généralement consulter dans les les centres
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médico-psychologiques c'est là où travaille les psychiatres hospitaliers ou hospital universitaire c'est pas toujours du 5 étoiles mais vous avez rapidement un infirmier quand même qui peut vous recevoir pour faire une
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première évaluation qui peut ensuite faire un relais au niveau de l'quip il y a souvent psychologue assistante sociale donc comme le DCM c'est souvent imparfait le CMP mais vous avez quand même rapidement une réponse hospitalière
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qui peut éviter de tomber parce que le charlatanisme c'est plus facile quand on est tout seul dans un bureau je pense que quand on est en équipe si je peux me permettre oui à l'époque où je recherchais où je recherchais un
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thérapeute je suis passé par le CMP et j'ai trouvé ça géologiqu en fait les délais donc tu dis que c'est très très rapide mais de mon exp expérience en fait c'est le contraire c'était extrêmement long j'ai dit que le le
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rendez-vous infirmier était souvent rapide en quelques semaines ils peuvent tout de suite évaluer l'urgence et ensuite on on doit aussi stratifier en fonction de l'urgence des des prises en chargge parallèle donc et
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malheureusement on do faire des choix mais justement quelques semaines pour une personne qui est dans un état de mal-être assez important ça peut être considérable euh c'est pas ça parait fou parce que on pourrait dire dans les urgences les gens se plaignent
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d'attendre 4 heures ça leur paraît le bout du monde et c'est vrai que c'est pénible mais alors quand c'est quelques semaines alors ok c'est pas G sont ur voilà il y son urence moi je fais des gardes David aussi on
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fait des gardes on est appelé on évalue et souvent si on est inquiet on trouve toujours un créneau entre deux la semaine d'après même tard le soir et on voit les gens justement c'est c'est ça que je voulais dire je trouvais ça important de important de le dire c'est
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que à titre personnel je pense que les urgences P S m'ont sauvé la vie donc je pense que c'est important de dire que ça existe il existe des pules euh déppsy dans les dans les dans les dans les hôpitaux dans les hôpitaux d'urgence
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faut pas hésiter à s'y rendre si on a de la peine c'est notre boulot hein enfin on est là pour ça venez c'est H24 si vous avez le moindre doute il y a le 31 144 aussi quand on a des idées suicidaires mais j'ai eu des retours un peu aléatoire de certains usagers qui
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ont parfois eu des des conversations téléphoniques un peu un peu bizarres donc je moi j'ai jamais appelé de moi-même le 3114 pour évaluer un peu quelle est la réponse euh en tout cas les urgences fonctionnent
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vous avez des urgences dans votre hôpital les gens à côté de chez vous a priori voilà faut pas hésiter sincèrementi oui en a effectivement alors par ouais je voulais compléter sur
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le point que disait Hugo il y a il y a quand même aussi un élément important dans la m du possible alors c'est pas toujours simple c'est d'avoir un médecin traitant c'est quelqu'un qui soit effectivement qui est l'ensemble du dossier médical qui peut aussi trier sur
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l'aspect du diagnostic différentiel dont parlait tout à l'heure et que des fois fois on oublie un peu de de faire je dirais correctement d'aller explorer un petit peu l'ensemble la plupart des médecins traitants aussi sont sont son tout à fait les compétences pour pouvoir
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traiter je dirais la des troubles psychiatriques on va dire relativement courant et peu peu sévère en tout cas sans gravité majeure c'est c'est aussi quelque chose
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qu'on peut souligner et les psychiatres ils ont aussi du boulot à faire de mieux communiquer avec le médecin traitant parce qu'on prend on prend pas encore toujours le temps de faire un courrier pour tenir euh à informer le médecin traitant de l'évolution des personnes
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donc c'est vrai que là-dessus il y a une piste d'amélioration aussi de notre côté clairement oui clairement oui alors autre notion qu'on croit souvent il faut qu'on explique ce que c'est peut-être ou pas l'autodiagnostic beaucoup décrayés sur
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les réseaux il y a plein de gens qui parlent de le de leur ça arrive bien davantage en santé mentale qu'ailleurs personne ne sutod diagnostique une fracture ou une foulure hein ça n'arrive pas c'est facile c'est facile souvent voilà mais donc l'autodiagnostic dans la
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santé mentale c'est c'est très récurrent et il y a des gens qui encouragent d'autres à le faire j'ai pas d'avis mais c'est présent et on a cette litanie que ça poserait problème est-ce que ça pose un
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problème je dir comme ouais vas-y je t'en prie comme tout il y a il y a il y a il y a du bon et de la vigilance à avoir par rapport à ça pour bien définir ce que c'est l'autodiagnostic déjà c'est c'est le fait de réaliser à soi par
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soi-même un diagnostic réel ou supposé en dehors d'un avis médical donc c'est déjà il y a ces éléments là ça peut être intéressant pour mettre des mots sur les ressentis on parlait de difficulté de trouver un thérapeute difficulté à
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comprendre ce qui nous arrive ça peut aussi lever des tabou sur la santé mentale c'est intérêt en terme de prise de conscience c'est un intérêt aussi en terme de de facilité à démarche de consultation on pense qu'il a quelque chose qui va pas ça va être quelque
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chose qui va pe être favorisant c'est relativement peu de risque puisque même si on fait un autodiagnostic on va pas pouvoir aller à la pharmacie pour aller chercher les antidépresseurs par exemple es obligé de passer par un médecin ça
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c'est ça c'est un point important par contre faut quand même il y a quand même un certain n de limite à avoir bien bien en tête l'autodiagnostic c'est bien c'est intéressant ça peut amener beaucoup de
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choses en consultation et aider aussi à faire le tri mais ça ça a peu d'intérêt dans la démarche thérapeutique par la suite parce que c'est bien de faire un diagnostic c'est bien aussi d'être accompagner et d'être pris en soin pour
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pouvoir pour pouvoir aller mieux quoi c'est ça aussi l'objec il y a quand même un risque d'effit barnome oui qu'on connaît bien en médecine ça s'applique aussi en santé mental le risque de se reconnaître dans
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les descriptions générales il y a la quête aussi de de de de symptômes le risque de psychatriser ce qui ne l''est pas ça aussi c'est un point important c'est logique d'être triste d'être anxieux dans certain nombre de
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situations c'est des modalités de réaction de survie même des fois qui qui ont leur utilité euh il y a aussi un risque de de bah de
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pas bénéficier des aides nécessaires lorsquun diagnostic médical n'est pas posé euh c'est un risque aussi de déborder des centres spécifiques par exemple si vous avez faire un autodiagnostic de TSA vous avez des centres qui s'appellent les CRA les
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centres Ressources Autisme actuellement c'est complètement bouchonné vous avez 2 ans et ENF je sais pas comment c'est dans les autres régions mais à NANC on n'est pas loin de 2 ans je crois au niveau du diagnostic parce queil y a énormément de de de gens à tort ou à
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raison he ça je vais pas juger par rapport à ça qui vont solliciter directement un centre expert euh il y a aussi et puis il y a aussi les les risques on en parle au début risque de dérive aussi je trouve pas de
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rendez-vous bah je vois quelqu'un sur internet qui propose la gestion émotionnelle de faire tel ou tel type de thérapie énergétique ou je ne sais quoi bah ça peut peut-être m'aider parce que ça l'air de correspondre aux difficultés
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et cetera et donc il y a un risque de de dirais de de biais de de pouvoir d'aller directement sur des aspects pseudothérapeutiques qui peuvent poser problème aussi par la suite en terme de retard ouis de de
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d'accompagnement sigo ve rebondir peut-être je une question est-ce que le problème de l'autod diagnostic participe pas au problème de la psychophobie de manière générale c'est que sur sur ces
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maladies là on a des préjugés il y a des Stig des stigmats sociaux est-ce que l'autodiagnostic ne pose pas un problème que parcefin en particulier parce que on est une société un peu psychophobe alors
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après moi je les les plus grands rapport là sérieux nous font plutôt part de d'un sousdiagnostique des maladies mentales plutôt que d'un surdiagnosticque donc le grand enjeu c'est quand même de diagnostiquer des gens qui passent à
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travers les mailles du filet en terme de dépression de trouble du spectre de l'autisme de Tdh donc oui bien sûr il peut y avoir des autodiagnosticqus qui sont faits à l'excès mais franchement je pense que c'est à la marge je pense que le grand enjeu c'est augmenter nos
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capacités d'accueil et d'évaluation diagnostique dans les dans les dans les cabinets à l'hôpital moi j'ai fait ma teste sur l'utilisation d'Internet pour se renseigner sur la santé et à l'époque les médecins étaient très frileux quand
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des des des patients arrivaient en consulte avec la doc doctissimo voilà j'ai trouvé ça j'ai ça docteur les études elles montrent clairement que de discuter avec les personnes de leur recherche internet ça améliore la relation avec le médecin donc il faut
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pas le le le vivre de manière paternaliste et bloquer il faut justement aller à la ch infos parce que en sachant les recherches Google que vont faire vos patients et ben du coup vous allez avoir accès à des symptômes qui vont pas forcément vous vous dire
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tout de suite donc VO moi je suis pas très inquiet de l'autodiagnostique je trouve que c'est une bonne piste pour justement amener du matériel dans les dans la relation médecin patient et alors c'est pas ça qui m'inquiète vraiment c'est une bonne PIST quand dans
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quand dans l'équation il y a il y a un pro oui tout à fait oui oui mais souvent il y a beaucoup de diagnostic parce qu'il y a peu d'offres de de répones donc les gens bah quand qu ils sont tout seul devant leur trouble et ben ils font quoi
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ils vont sur TikTok ils vont dans des autres communautés pour essayer de trouver des pistes oui moi je trouve que c'est plutôt naturel chatpt la question des addictions alors juste pour la psychophobie je vous
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renvoie ver le trch 93 avec Nicolas rinau on a évoquer ça donc là on va on va peut-être passer dessus sans forcément y revenir mais voilà au-delà des de tout ça en terme de notion importantes les addictions sont un
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phénomène qu'on retrouve plus souvent chez les gens qui ont des troubles mtaux C me semble-t-il euh est-ce que c'est des conséquences est-ce que c'est des causes qu'est-ce qu'on en fait de cette notion là et pourquoi c'est
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important David parce qu'il vient de sortir un sujet sur le sur Twitter donc sur le Moot s oui alors la question compliquée parce que qu quoi de l'œuf et de la poule dans dans cette histoire là
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ça très très compliqué ce qui est sûr par contre c'est que il y a effectivement des des comorbidités addictives très très fréquentes avec les troubles psychiques pour tout un tas de raison si on prend le tabac par exemple les schizophrénie on n'est pas loin de
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60 à 90 % quand même de personnes concerné par cette maladie là qui consomme du tabac euh avec les impacts qu'on connaît derrière mais c'est c'est tabac plus que cannabis et autrees substance ouais
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ouais ouais tabac tabac largement en tête l'alcool on n pas loin de 50 % et la prise d'un certain nombre de de d'autres d'autres drogues c'est c'est une problématique très très fréquente
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dans les troubles psychiques pour tout un tas de raisons si on on prend le tabac par exemple la schizophrénie pour prendre pour prendre cet exemple là il y a chez
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les chez les personnes concernées un quelque chose autour de de de l'autosoin c'est quelque chose qui permet un petit peu de d'augmenter les capacités de concentration à minima ça permet de rompre l'ennui ça permet de
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d'avoir quelques relation sociales des fois pour certaines personnes c'est c'est c'est quelque chose chose qui effectivement extrêmement extrêmement fréquent l'alcool l'alcool peut être utilisé comme
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anxéolitique dans une prise aigu par exemple al c'est en train de plein de problèmes après mais n'empêche que il y a des gens qui vont prendre aussi parce que un moment à un moment T ça va amener un un soulagement d'une souffrance ou de
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de de de d' d'un d'un symptôme qui qui fait que ça ne va pas bien donc je dirais qu'il y a pas de il y a pas de culpabilité je pense à consommer je P personne ne consomme parce qu'il a envie parce que ça fait plaisir parce que parce qu'il est bien avec ça
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il y a sou cet aspect là de de très molarisateur des fois sur sevrage faut arrêter c'est pas bien et cetera les addictions c'est c'est une sont des pathologies à part entière ça mériterait une émission à tout seul avec des
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addictologues pour pouvoir explorer tout ça mais voilà on a fait une émission sur l'alcool voilà en France le tabac c'était prévu on refera certainement ou
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en tout cas juste de mots par rapport au au tabac si je peux me permettre je vais pas être long euh le tabac il y a un guide qui a été fait par le respad qui est très bien on vous passera le lien si vous voulez le faire en faire profiter
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la communauté euh le tabac globalement de ce que montrre là les les les études scientifiques chez des gens qui auparavant n'avait pas tellement de trouble psy ça peut ne serait-ce que par
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la toxicité de la fumée de cigarette entraîner des troubles anxieux parfois même des troubles dépressif et suicidaire donc il y a clairement là un enjeu de de santé mentale et euh euh le
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le recours à des substituts nicotiniques type patch vapot des choses qui ont montré leur efficacité doit être vraiment favorisé sachant qu'en plus le tabac souvent chez les personnes qui souffrent d'une schizophrénie ça peut
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rendre le traitement 50 % moins efficace donc du coup tu augmentes les doses pour avoir le même effet donc ça augmente les effets indésirables donc la personne elle fume pour se stimuler pour plus s'éveiller donc tu augmentes les doses enfin tu t'en sors jamais donc il faut
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vraiment là en terme de santé mentale et globalement moi le le message que j'aime bien faire passer c'est que l'addiction n'a rien à voir avec la volonté sinon les adddictologues ça n'existerait pas donc par définition si vous avez envie d'arrêter mais que vous n'arrivez pas à
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vous empêcher de consommer c'est très certainement vous avez une addiction et que les addictologues sont là pour vous prendre en charge ouais il y a des traitement pour ça alors pour finir sur les notions on a évoqué les différents métiers donc la formation universitaire
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euh pour la senéent on a les psychologues et les psychiatres bon euh est-ce que les deux professions s'entendent bien j'ai eu des questions des gens qui disent je vois psychologue pourquoi est-ce que on peut pas mie voir un psychiatre je pas trop compris mais
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est-ce que les deux métiers s'entendent bien est-ce que il y a les points de contact se passent bien et la formation est-ce que partout en France on est formé pareil j'ai l'impression que non la prégnance des pseudosciences elle
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est pas forcément pareil partout dans les différentes facs qu'est-ce que vous pouvez nous en dire làdessus sans forcément qu'on ait des réponses des vérités absolues mais voilà votre sentiment ou votre analyse euh les prof
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de santé mentale effectivement on différents types de formations les psychologues et les psychiatres n'ont pas une même formation de base le psychiatre c'est formation médecine ou générale pendant 6 ans puis une
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spécialisation en psychiatrie dans dans les suites du du concours leocn les psychologues c'est une formation fac de psycho il peut y avoir des des des je dirais des rencontres je dirais sur des
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formations par la suite par exemple formation sur des des thérapies des psychothérapies spécifique euh la cohabitation je dirais à l'hôpital je parle je parle de mon niveau hein ça passe plutôt bien on arrive à délimiter
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les les les fonctions et rôles de chacun je dirais qu'on travaille en bonne intelligence et ça et ça c'est très très bien euh par rapport à la question aussi des formations il y a les infirmiers aussi il faut le dire aussi qui ont euh qui sont très très présents dans les
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services c'est la c'est la masse salariale la plus importante dans l'hôpital en tout cas les professionel les plus représenté euh il y a une formation d'ISP d' d'infirmier spécialisé en psychiatrie jusqu dans les années 90 après c'est rentré dans le
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cursus général ce qui fait que je dirais qu'aujourd'hui on ressent je dirais un manque de de de formation spécifique en santé mentale en tout cas pour les les les en terme d'in dans les formations
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infirmières générales qui mériterait d'être plus importantes alors il y a il y a les formations d'IPA diff d'infur pratique avancé où il y a une année spécifique pour ceux qui le choisissent de santé mentale
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mais bon les IPA représentent pas aujourd'hui énormément de de professionnels au prorata du nombre d'infirmiers de manière globale par rapport à la qualité de la formation c'était l'autre point de la question euh non les formations sont pas égales euh
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par exemple pour les psychologues ça va TR être très très dépendant de la de la fac qui vont fréquenter il me semble que vous avez déjà traité le sujet mais vous avez euh en fonction de de de la faculté de psychologie dans lequelle vous allez
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être et bah les obédiences sont pas forcément les mêmes euh par par les différents professeurs et de ce là effectivement vous avez une différence nette de de de
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formation je me permets mais du coup ça ça me choque parce que les physiciens qui ét ok les laboratoires ont leur spécialité plutôt les corpuscules les ondes que vous voulez machin mais mais le le l'approche théorique de la
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physique elle ne change pas qu'on soit à Rennes à Bordeaux à Strasbourg ou à Paris le est-ce que c'est courant peut-être que je suis ignorant parce qu' just paril que dans des disciplines en médecine ailleurs il y ait des vraies
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différences dans la qualité dans dans l'idéologie de la formation selon les selon les fac parce que moi ça me paraît étrange un biologiste formé à la fac que que je suis j'ai pas l'impression que l'
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formation était différente de de Lat qu'elle aura étaé ailleurs alors est-ce que c'est normal c'est quand même assez propre à la psychiatrie en médecine parce que c'est celle qui est la moins technique
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c'est parce qu'on a aucun un examen paraclinique qui donne un diagnostic sûr donc on fait pas de diagnostic sur une imagerie ou sur une prise de sang voil donc à partir de là euh bah on peut un peu dire tout et n'importe quoi et donc on peut un peu
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aussi choisir sa chapelle alors quand même en France il y a de plus en plus quand même les universitaires en psychiatrie qui se mobilisent notamment en créant le référentiel de l'OCN pour
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la formation des des internes il est en libre source il est gratuit sur internet et il donne globalement les bases sur toute la santé mentale de ce qu'on enseigne aux jeunes internes donc ça c'est quand même pas rien d'avoir réussi
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à mettre d'accord tous les puuph de France sur un un outil donc c'est quelque chose dont on peut être plutôt fier je pense mais on reste quand même à la traain par rapport à pas mal d'autres
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pays sur l'homogénéité de de la formation en psychiatrie David là-dessus oui effectivement il y a une hétérogénité en fonction en fonction en fonction des facultés je pense que c'est aussi inhérant à l'histoire de notre dis
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discipline qui pas si vieille que ça remonte au 18e siècle et puis un certain nombre aussi de paradigm qui ont qui ont marqué l'histoire de de la psychiatrie je rentrerai pas dans les détails mais la manière de décrire les troubles
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psychiques a évolué au fil du temps avec avec des des éléments qui qui vont rester aujourd'hui plus ou moins présents qui font qu'on peut avoir mixité je dirais en terme d'approche de
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la problématique des troubles mentaux il y en a une dont on parle en début d'émission sur l'approche effectivement catégorielle du DSM qui a qui a ses limites hein en a un petit peu parlé tout à l'heure euh mais en même
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temps vous avez d'autres qui se croisent je dirais avec d'autres d'autres modalités le DSM est a théorique par exemple en terme d'approche hein c'est c'est-à-dire qu'il y a pas de de de de
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physio de psychopathologie sous-jacente une théorie qui va expliquer les modalités psychiques par exemple qui il y a pas de tentative d'explication des causes c'est ça de manière globale donc pardon mais c'est un document qui
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fait le diagnostic mais c'est pas un document qui propose des des traitements du coup non mais ça propose pas une explication des causes particulièrement ça va donner ça va donner des indications sur les syndromes et on sait
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qu'un certain syndrome pour corespond tel traitement et le DSM va pas dire il faut traiter de telle manière il faut traiter de telle manière elle donne une grille de lecture et ça ça a surtout montré qu'on
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peut on peut soigner des maladies sans forcément prendre en en charge la la cause qui l'a généré et euh souvent en santé mentale en psychiatrie euh les les troubles sont complexes euh et je pense
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que la le modèle biopsychosocial explique bien la réalité de notre métier c'est-à-dire que on reçoit des gens avec un une histoire particulière un patrimoine génétique particulier aussi
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et chez ces personnes statistiquement il peut ou pas se déclencher des maladies et donc bah le DSM nous aide un peu dans dans ce bazar en plus du reste en plus de cette boîte à outil qu'on a hein donc euh avec différentes approches nous aide
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un petit peu à appréhender les gens euh mais le but ultime c'est quand même d'aider les gens à mener leur leur projet de vie à bien et et de les accompagner au mieux c'est pas de se focaliser sur un symptôme il y a certaines personnes qui souffrent d'une schizophrénie et qui disent bah là cette
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hallucination elle est bienveillante euh j'ai pas spécialement envie que vous me la dégagez par contre j'ai des troubles de de l'érection et j'ai ma libido qui est complètement éteinte ça oui ça m'importe c'est à la personne de définir ses projets ses projets ses priorités
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c'est pas à nous de dire il faut insister là-dessus il faut voilà on est au service des gens on est un prestataire au service des gens et de leur priorités donc ça c'était pour la partie une sur les notions on va rentrer vraiment dans le vif du sujet sur les on
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va décrire quelques maladies alors évidemment chacune méritait de fois 2 heur mais bon on fera ça en 2 minutes petite pause pour remercier l'équipe technique à la modération on a Elodie on
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a guertis on a on a ved évidemment on a Fantine Alex et et les autres on les remercie d'être là et il veill au grain ça se passe bien je crois il y a pas que la psychiatrie qui pose problème il y a ce
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livre ici du professeur Jacques Robert imposture en cancérologie je nai fait que le feuilleter mais j'ai confiance dans l'éditeur et c'est un monsieur que jeêtre invité dans l'émission On n'est pas là pour dire que votre métier est
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tout pourri hein on pense que ça c'est important et que peut-être vous nêes pas forcément aidé par par tous les contextes pour le faire bien et donc on va revenir un peu sur les idées reçues donc j'ai une liste de maladies dépression trou TR de laension avec ou
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sans hyperactivité schizophrénie donc ça on va le développer trouble anxieux trouble bipolaire trouble du spectre autistique est que maladie trchant 98 avec la f suroci aut de l'autisme
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trouble de de genre trouble des pardon les TOC trouble compulsif trouble dissociatif l'identité et HPI HPI est-ce que HPI c'est une maladie messieur les
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docteurs ce n'est pas une maladie merci beaucoup qu'il faut le définir qu'est-ce que ça veut dire HPI au potentiel intellectuel je vous renvoie vers le live que que l'émission que j'ai fait avec RAF du
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podcast intensément on en a parlé voilà juste parce que c'est parfois des gens en souffrance et qui subissent une errance thérapeutique comme on en a parlé finissent par tomber sur un
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diagnostic on leur dit vous allez mal parce que vous êtes trop intelligent HPI et c'est pas et après et et donc on a plein de troubles qui vont être anxieuxou ququ je sais pas trop avec elle qui vont accollés à ça et on leur
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dit votre problème c'est vous êtes trop intelligent vous êtes entouré de con et donc vous ne guérirez pas mais venez chez moi quand même et donc on a des chlat temp voilà
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oui bon donc non par contre on on on peut on peut par contre être HPI et avoir un authentique syndrome dépressif associé ou avoir une comorbidité avec un Tdh associé c'est pas parce qu'on est
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HPI que euh on est exempte des autres maladies mentales évidemment et on peut très bien avoir un HPI aussi avoir pas de trouble mental à se débrouiller plutôt bien et avoir une vie satisfaisante c'est pas c'est pas un
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trouble en lui-même et c'est pas ça n'induit pas forcément des souffrances voilà et statistiquement on a plus de chance d'aller mieux qu quand on est au potentiel puisqueon a plus de ressources pour se débrouiller a priori mais bon ou a priori à priori évidemment alors la
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dépression le trouble du DVC de la tension euh avec son hyperactivité donc le fameux Tdh et la schizophrénie on va parler un peu de ces trois-là qui sont parmi les plus courants parmi
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ceux qu'on a on a plus d'idées en tête donc la dépression l'idée que moi-même j'ai en tête c'est que c'est chronique et qu'on ne guérit pas et on m'a dit bah tu as tort en fait donc la dépression qu'est-ce que
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c'est en de mots très vite et et et c'est quoi les nouvelles sur comment on les soigne et est-ce est-ce qu'on peut s'en débarrasser ouais je va commencer si ça va je pe peut-être partir déjà sur des idées ressources sur la dépression
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effectivement euh faut pas confondre faut pas confondre dépression et déprime tristesse c'est pas la même chose hein la tristesse c'est une émotion normale de la vie une émotion qui intervient dans le cadre d'une perte qui permet de
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métaboliser une perte qui quelque chose de tout à fait tout à fait standard c'est pas un signe de faiblesse c'est pas un coup de blouse euh aut coup aussi nous sommes pas les champions du monde de la consommation d'antidépresseur nous
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ne sommes que 17e dans l'OCDE on a baissé oh il faut qu'on se mette un petit coup de pouce là quand même alors être premier dans un truc c'est bien non non on n pas premier pour ça on est on est deuxème sur la consommation
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d'anxéolitique presque presque presque ce serait bien que ça s'inverse d'ailleurs qu'on qu'on met plus facilement des antidépresseurs qui quand même guérissent de nombreux personnes et plutôt moins d'anxoliti qui peuvent quand même un peu aggraver les
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situations ouais mais bon en tout cas c'est voilà il y a il y a cette confusion là aussi qui est là la dépression c'est ce qu'on appelle une maladie qui rentre dans le casre des troubles de de l'humeur l'humeur c'est
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ce qui fait que on a la manière don on appréhende la journée on a les bonne journées on est plutôt de bonne humeur ça moins c'est c'est pas une MRE ple l'humeur c'est quelque chose qui va évoluer dans le temps puis des fois ça va faire des grands creux très très bas
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très très très longtemps et qui FT très très mal et là vous avez une humeur triste qui est persistance dans le temps c'est un point important et qui associé à une perte de plaisir et d'énergie un peu comme si tout était gris fade sans
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goût sans saveur c'est avec souvent agé de fatigue he la batterie est complètement à plat on a plus d'énergie pour rien et ça fonctionne plus un des points importants d'un point de vue diagnostique c'est la
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présence de cette tristesse de cette perte de plaisir et cette perte d'énergie qui peut s'accompagner de plein d'autres symptômes des difficultés pour dormir des réveils précoces souvent
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une perte d'appétit euh trouble de libido tendance à rester au lit ce qu'on appelle la clinophilie des douleurs diffuses et cetera donc tendance à rester au lit la clinophilie la
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clinophilie on aime être incliné ahahou le matin des fois je suis clinophile du matin voil ça n'a rien à voir avec la volonté encore une fois la dépression les personnes ne peuvent pas sortir de cet état par la volonté il arrivent pas
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à sortir du lit bien voudra bien mais arriv pas donc évidemment alors là en les remarques des autres la culpabilité le fait de pas pouvoir travailler qui agrave tous ces symptômes que vient de
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citer David on on l'a déjà dit mais on le dira jamais trop je pense dire aux gens fais un effort ça marche pas euh ça marche pas quand les gens ont une fracture ouvert du tibia et c'est pareil
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pour une dépression ça ne marche pas qu'est-ce qu'on peut ça aggrave ça aggrave souvent quand même de cabiser les gens pour être très pragmatique là-dessus qu'est-ce que on n'est pas pro qu'est-ce qu'on peut leur dire pour pour
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parce que ne rien dire c'est compliqué dire fais un effort ça vient spontanément mais il faut pas le faire qu'est-ce qu'on peut dire aux gens dépressifs pour les aider pas déjà de reconnaître qu'ils sont déprimés ça ça a l'air de rien comme ça
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et c'est déjà énorme c'est de valider le fait oui c'est compliqué de se lever oui je t'en veux pas et oui tu as pas culpabilisé pour ça que faut savoir aussi que la dépression qu'and on voit tout en noir on se on voit on a un billet des événements de voir les
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événements tout négatifs tout est de notre faute il y a rien qui fonctionne et ça va des fois tellement loin que bah peut-être la solution bah c'est que je disparaisse que au moins le monde sera débarrassé de moi qui suis un problème
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et qui propose qui provoque du malheur donc le risque majeur dans la dépression c'est en fait le suicide euh qui est un gros pourvoyeur malheureusement d'idées suicidaire et malheureusement de de suicide
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euh ce qu'on peut faire aussi c'est inviter à je dirit à à prendre conscience ENF échanger sur sur ce qui est compliqué pouvoir amener à accompagner à consulter de pouvoir
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stimuler mais au rythme de la personne hein euh on fait pas un marathon quand on est déprimé ça marche pas quoi enfin parce que moi j'aurais tendance à à et peut-être que c'est une grosse erreur à dire allez on se motive on
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t'amène au Parc Disneyland on va au cinéma ensemble il y a peut-être des des des des des suggestions qui sont bonnes et d'autres qui sont très mauvaises c'est quoi ça marche pas ça euh bah on aurait tendance au plaisir ouis
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malheureusement on aurait tendance à penser on va faire plein d'activités qu'il aime faire d'habitude et ça va le faire mais sauf que là comme tout est F et que ça aucune saveur bah c'est un c'est c'est pénible pour la personne qui souffre de dépression et c'est très
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énergivore pour pour la personne qui qui met du cœur à la tâche à essayer de faire quelque chose d'agréable et en fait c'est de pouvoir trouver cet équilibre à un moment donné en ce que ce que la personne accepte de faire d'être là mais sans trop enfire euh c'est c'est
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pas évident c'est pas un équilibre évident évident vous demand par contre en attendant quand même de de consulter un spécialiste quand les délais sont longs on peut aider la personne quand même à identifier les facteurs de stress
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particulier des facteurs aggravants typiquement une addiction à l'alcool va aggraver une dépression on peut faire le lit d'une dépression une addiction au tabac pareil un deuil récent particulièrement important peut mettre
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la puce à l'oreille et les médecins généralistes sont tout à fait aptes et c'est eux qui gèent la plupart des dépressions en France donc il faut avoir confiance aussi dans les médecins généralistes euh nous on doit aussi se mettre à disposition des médecins
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traitants pour donner des avis plus rapidement mais les antidépresseurs la la la grande partie des la grande majorité des des généralistes sont à l'aise avec avec ces molécules et les
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dépressions simples nous on les voit quasiment jamais simple dans le sens résolutive avec le temps et un traitement simple au bout de quelques semaines alors ça veut pas dire qu'on souffre pas simple he ouais la deuxième grande grande idée et moi je confesse
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j'ai coupable je pensais qu'on en guérissait pas et qu'on devait traîner ça toute sa vie avec des traitements machin et vous m'avz expliqué que c'est pas c'est pas c'est plus compliqué que çaf et parfois plus simple du coup mais
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just écoute non c'est pas une règle effectivement les les taux de rémission complète c'est pas loin de 50 % ce 43 67 %. fa sont des études alors ça veut dire qu'il y a aussi des dépressions résistantes il y a des dépressions euh
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c'est plus compliqué pour tout un tas de raisons ça peut rentrer dans le cadre d'un trouble bipolaire aussi vous avez des phases dépressives euh ça peut rentrer dans d'autres maladies euh mais effectivement euh on a
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peement on peut raisonablement penser qu'on peut récupérer d'une dépression ou d'accord et puis voilà là où la la dépression si on la laisse évoluer par elle-même elle peut durer euh 6 mois 1 an mais au prix d'une souffrance atroce
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on a des traitements qui marchent et qui permettent de réduire cette durée à quelques semaines quelques mois avec des traitements antidépresseurs mais aussi des psychothérapies euh différentes approches euh et on doit s'en s'en s'en réjouir aussi c'est-à-dire qu'on a des
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traitements qui marchent et euh alors par rapport au traitement c'est important de préciser c'est pas parce qu'on a forcément une dépression qu'on doit forcément prendre les antidépresseurs après vous avez des anticités dépression pour une dépression
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dite d'intensité légère à moyenne le traitement de référence et les psychothérapies qui vont aborder la manière dont vit la personne la dépression va aborder les processus
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cognitifs sous-jacents sur la manière de voir le monde la manière d'appréhender d'appréhender comment on se voit comment on appréhende l'avenir et cetera de pouvoir mettre en je dirais en en
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mouvement progressivement au rythme de la personne mais dépresseur et pas le traitement obligatoire dans toutes les dépressions vous avez d'autres d'autres traitements aussi qui qui ont une efficacité dans la
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dépression vous avez l'activité physique qui est un traitement non médicamenteux et qui a un impact sur l' vous avez la luminothérapie qui en est un ça ça ça
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amène des résultats intéressant en hiver surtout je suppose ouais ouais mais on peut faire aussi en été en tout cas c'est c'est ça doit faire partie des outils pour les dépression résistante tu avais fait un fil par rapport à ça il y
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a l'électroconvulsiv au thérapie où il y a plein de représentations négatives dessus mais pour des dépression les électrochocs on rentre dans le dur mais la sismothérapie c'est un
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traitement de choc justement et de choix pour les dépressions résistantes on a c'est et qui n'est pas douloureux pour les personnes c'estàd ça fait barbare c'est des influx c'est des influx électriques qui sont délivrés sous anesthésie générale c'est pas du tout
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comme dans vol coucou avec les 10 infirmiers sur la personne depuis qu'il a eu l'arrivée des cur rares ça a nettement amélioré le soin et ça sauve littéralement des vies hein c'est un peu notre défibrillateur cardiaque à nous pour les
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cas très très grave voilà ça empêche des gens de mourir he ouais et je précise tu as raison de le préciser c'est en bloc opératoire sous anesie générale enfin c'est c'est c'est c'est pas comme ça entre guillemets au lit du malade he
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c'est c'est quelque chose qui est très très très protocolisé mais c'est ça va vara coup là on a pas le temps mais dévelop les cures par électrochoc comment ça marche qu'est-ce que ça fait leur histoire parce que l'image qu'on s'en fait dans le
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public c'est un truc barbare oui mais regardez les les les vidéos récentes c'est très peu impressionnant d'ailleurs les gens se disent bon c'est c'est ça les électrochocs et souvent les journalistes sont assez déçus d'être venus jusque là pour ça par contre voilà
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il peut y avoir des troubles de la mémoire qui sont parfois assez intenses chez les personne asse mal vécu mais une dépression qu'on laisse s'aggraver peut aussi aggraver la mémoire par juste un petit point par rapport au
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traitement euh souvent euh au début d'un traitement antidépresseur on peut avoir dans les deux trois premiers jours une aggravation de l'anxiété des idées suicidaires euh parfois l'humeur qui devient un peu dans tous les sens euh ça
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veut pas forcément dire qu'on vous a donné n'importe quoi ou que votre psychiatre s'est planté c'est en fait un effet assez fréquent des antidépresseurs et au bout de quelques jours ça sestome assez rapidement donc si vous arrivez à tenir le cou à ce moment-là avec des
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anxiolitiques ponctuellement pour gérer ce début de traitement euh voilà ça ça peut vraiment valoir le coup parce que ça peut ça peut vous aider à guérir cette dépression et autre point aussi important les dépressions les les traitements antidépresseurs ça
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s'arrête c'est pas à vie c'est pas euh progressivement progressivement bah et puis aussi euh assez euh assez important à dire euh on trouve pas toujours le bon traitement du premier coup on n'a pas
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tout de suite la molécules qui fonctionnent avec nous euh on a des effets secondaires qui sont plus ou moins graves chez certaines personnes euh et je voilà on peut essayer 3 4 5 antidépresseurs différents avant de trouver celui qui nous convient quoi donc faut pas abandonner je pense que
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c'est important de le dire aussi oui merci pour ce point on passe au Tdh où il y a d'autres choses sur la dépression on pourrait faire plus mais bon les grandes idées reçu voil les
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grandes sur le Tdh pas non sur la dépression est-ce qu'on a fait tour des grandes idées reçues ou il y a encore d'autres éléments lapression a vraiment la question autour des des médicaments ouis on va revenir plus plus tard mais on peut on ouais bah je laessis pour
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peut-être passer pour le Tdh dans ce cas-là mais d'accord alors est que moi le Tdh pour ce que j'en comprend moi il me semblait que c'était que pour les enfants que c'était médicament
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automatique et quand je lis ce qu'en dit Caroline Goldman encore elle une intervention de une invention le Tdh est une invention de l'industrie pharmaceutique visant à vendre plus de
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médicaments don l'arétaline voilà mais il a pas il y a pas que Caroline Goldman qui dit ça récemment dans Charlie Hebdo de nouveau on s'est fait épingler parce que soitdisant on donne l'aritaline qui
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assomme les enfants c'est vraiment une méconnaissance de ce sujet parce que les les gens qui prescrivent de la Ritaline voient bien que c'est pas il peut y avoir en effet dans dans l'initiation d'un traitement il peut y avoir des effets secondaires le temps que les neurones et l'architecture
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cérébrale s'adapte mais ce n'est pas du tout un traitement qui qui assomme les enfants d' d'ailleurs il il l'arrête facilement le weekend ou pendant les les vacances il y a pas de symptômes de sauvrage particulier le Tdh en quelques
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mots que qu'est-ce que c'est c'est un trouble du neurodéveloppement donc c'est-à-dire un trouble qui euh qui va venir modifier le développement du cerveau avant la naissance et dans la la
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jeune enfance euh et qui va rendre l'enfant euh plus distractible plus impulsif plus instable sur le plan psychomoteur euh ça représente à peu près 5 % des enfants et 2 à 5 % des
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adultes chez l'enfant c'est plutôt l'hyperactivité motrice souvent qui domine et l'impulsivité et en grandissant chez l'adulte souvent ça peut être plutôt les les difficultés
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attentionnelles il y a différents traitements qui sont proposés et qui fonctionnent bien que ce soit les psychothérapies les thérapies cognitivo comportemental et notamment aussi le traitement par méthylphénidate qu'on appelle voilà la
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Taline le concerta le quasim tout ça ce sont les noms commerciaux et le méthphénidate c'est un traitement un psychostimulant mais qui n'est pas une hétamine il y a il y a un psychanalyste de Charlie hebbdo qui qui qui avait
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envie de te voir toi sous ce traitement là parce que parce que tu t'énervais trop voilà parce que je me suis agité cet été sur les chroniques de Caroline Goldman et donc j'étais certainement Tdh selon lui il fallait que je je teste un
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peu la drogue que je que je file à tout le monde quoi sympa voouà c'était un peu c'était un peu son propos bon voilà et déjà en 2017 voilà il disait que c'était une fake maladie que c'était une invention des des laboratoires euh
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pharmaceutiqu donc bon c'est c'est dommage parce qu'encore une fois ce ce il y a de la souffrance derrière il y a des associations qui se battent il y a il y a un sous-diagnostic qui est qui est noté par différentes instances gouvernementales et on reste encore dans
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je donne mon avis parce que je pense que c'est ça dans des grands médias le Tdh donc c'est davantage chez les enfants mais on en trouve aussi chez les adultes donc du coup moi ça me perturbe parce que je pensais que c'était vraiment un
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truc au collège quoi mais alors si ça si ça perdure jusqu'à l'âge adulte ça s'arrête à un moment donné ou c'est tout le temps et est-ce que est-ce qu'on a des tritements qui qui March ou est-ce que quand on
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commence àêre s traitement on s'arrête plus comment ça se passe alors non non un traitement peut tout à fait l'arrêter encore une fois c'est AR évaluer régulièrement comme tout traitement en fait en psychiatrie déjà c'est les gens qui décident c'est les usagers qui
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décident de leur traitement en France on peut refuser un traitement c'est pas parce qu'on est suivi par un psychiatre qu'on est à l'hôpital psychiatrique qu'on est obligé de prendre les traitements qu'on nous donne sauf des indications très précises quand il y a
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des risques pour votre santé ou la santé des autres autour des risques auto htéroagressifs imminents là on peut déroger à cette règle on peut vous donner un traitement dans l'urgence mais sinon en France vous décidez des
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traitements que vous prenez donc un traitement qu'on qu'on initie dans l'adolescence ou à l'âge adulte on peut le questionner régulièrement au bout de 6 mois au bout de 1 an au bout de de 3 semaines il ne faut pas s'en priver il faut pas hésiter à poser des questions à
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votre psychiatre à votre médecin traitant par rapport au Tdh il y a des formes qui entrent dans une rémission spontanée à la fin de l'âge adulte il y a d'autres
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formes fin de l'â adul pardon à la fin de à la fin de l'adolescence pardon il y a des formes de Tdh qui plutôt arrive qui se manifeste plutôt à la fin de l'adolescence c'est qu'il y en a qui s'arrêteent à la fin de l'adolescence d'autres qui naissent plutôt dans cette
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tranche d'âge euh ou qui deviennent vraiment manifeste à cette à cette tranche d'âge et ensuite perdure à l'âge adulte donc on peut voir différentes différents schémas euh il y a voilà ces trois ces trois grandes trajectoires
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possibles mais c'est la même maladie entre guillemets on parle de maladie ou pas parce qu'on parle de trouble est-ce que c'est une maladie bah là en l'occurrence on parle d'un d'un trouble ça dépend je pense que
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trouble maladie je suis pas sûr que quelqu'un va nous en vouloir de faire au de faire ouis c'est en tout cas quelque chose qui retentit sur la qualité de vie des gens et qui entraîne
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un une souffrance importante voilà donc et qui n'est pas encore assez jeends phrase on est plutôt dans un cas où ces troubles là sont pas encore assez diagnostiqués plutôt que l'inverse on
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est ça on est d'accord oui sont sous diagnostiqués oui contrairement à ce qu'on peut lire à droite à gauche dans certains Médi donc évidemment en médecine il y a des il y a des moments où on porte c'est un diagnostic à tort parce que parfois on se plante mais ça
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c'est un peu le lot de la médecine en général et c'est pas parce qu'on se plante une fois qu'on fait de l'hyperdiagnostic en permanence il y a globalement surtout en fait des enfants qui n'ont pas encore eu cette ce diagnostic parce que euh les les
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diagnostics les tests neuropsychologiques sont parfois difficiles à à à obtenir sont souvent coûteux euh les professionnels sont pas toujours formés non plus à cette à ce trouble donc différentes embuches
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possibles ok on passe à la trème ou il y a d'autres éléments qu'il faut rectifier sur le Tdh sur l'idée reçue c'est un trouble récent sorti un article a pas
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très longtemps sur une description de de l'élève instable du début du 20e siècle effectivement retrouve des des éléments de critères pour critère diagnostique du Tdh sur des sur des lives de psychiatrie
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de 1905 donc on est quand même très très loin de l'invention juste et il y a une forte héritabilité c'est-à-dire que si vos parents sont Tdh vous avez un plus grand risque d'avoir
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vos aussi ce trouble ça veut pas forcément dire que vous allez le transmettre forcément à vos enfants si vous avez un Tdh mais votre risque augmente considérablement on a un terrain génétique c'est vrai de la plupart des maladies mentales je crois
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oui alors la schizophrénie notamment dans celle-là la génétique peut jouer euh al c'est un le mot schizophrène est employé dans la dans le langage courant un peu
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comme le mot autiste très mal pour dire que des gens ont deux personnalités alors que c'est pas du tout ça le le le C de la maladie donc en plus c'est une et surtout c'est un vrai euh diagnosticque c'est une vraie maladie
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c'est un vrai terme médical autant le mot fou on peut le trouver qu'il est pas qu'il est pas beau mais c'est plus un mot qu'on utilise en médecine donc il a perdu son sens médical autant schizophrène c'est un vrai diagnostic et
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moi j'ai annoncé à peu près 1 % entre 07 et 1 % je crois et c'est beaucoup 1 % c'esten mais c'est beaucoup en fait et une personne sur 100 1 % ah oui mais voilà mais mais
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par rapport aux autres types de maladies 1 % ça a l'air de rien mais une maladie qui touche plus d'un % c'est pas si courant que ça donc qu'est-ce qu'on en sait qu'est-ce qu'on en sait mal de la
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schizophrénie c'est quoi qui circule comme idée notamment que les gens sont dangereux ça l'idée principale oui ça c'est l'idée reçu princip principal c'est effectivement une dangerosité supposée des personnes qui ont qui ont
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ce diagnostique on disait tu le disais 1 % de la population c'està dire une personne sur 100 les gens se représentent pas trop mais dès qu'on va dehors qu'on va en ville qu'on va en supermarché qu'on va au cinéma onte forcément quelqu'un qui atteint qui atteint ce problème ah oui c'est dire à
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quel point c'est courant euh l'autre l'autre élément effectivement en terme de représentation c'est c'est une maladie qui empêche d'avoir une vie normale c'estàdire que les gens ont forcément interaction
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constante avec la réalité ils délireent en permanence ils hallucinent ils sont incapables de prendre des décisions pour eux-mêmes de prendre de bonnes décisions de vivre seul d'avoir des projets de vie et cetera comme quelque chose la maladie n'est pas prise en charge voilà et et
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que la place et que la place de quelqu'un qui atte un schizophrénie bah c'est c'est à l'asile et nulle part ailleurs et ça c'est faux et ça c'est faux effectivement al alors juste alors quand même pour revenir un peu la
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schizophrénie est-ce qu' est-ce qu'on peut la décrire un peu parce que ça n'est pas cette cette psyché splité en en plusieurs c'est pas le dédoublement personnalité c'est pas ça c'est autre chose c'est un rapport au réel mais vous
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direz mieux que moi et est-ce qu'on a des des pistes ou des ou des des des théories claires sur l'origine et et la et l'éthiologie on ditthologie he pour le régime de maladie he c'est ça ouais c'est ça
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est-ce qu'on a est-ce qu'on a une explication d'abord qu'est-ce que c'est et d'où ça vient s'il vous plaît docteur alors en quel combien de temps 4 minutes allez OK on va essayer de compléter pour faire
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très simple c'est c'est la la schizophrénie fait partie des troubles psychotiques c'est la c'est la maladie la plus connue psychiatrie et dans les troubles psychotiques elle est caractérisée en fait par la la perturbation d'un certaine fonction
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notamment la perception l'expérience de soi la cognition et cetera pour faire un diagnostic de schizophrénie il faut que vous ayez des symptômes dans trois grandes catégories faut que vous ayez ce qu'on appelle déjà ce qu'on appelle les
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symptômes dis positifs al ça veut pas dire qu'ils sont pas mais ils sont entre guillemets en plus par rapport un comportement dit sans problème et ces éléments là ça va être des hallucinations le fait d'entendre une
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voix par exemple des voix d'entendre des sons mais ça peut être visuel ça peut être le toucher ça peut être l'odorat ça peut être le goût si ça peut toucher tous les organes d'essens donc c'est des
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perceptions de l'environnement que eux perçoivent que les autres ne perçoivent pas mais quand quelqu'un entend une voix il entend vraiment une voix c'est pas une c'est pas une une représentation mentale c'est caractérisé aussi par ce
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qu'on appelle la désorganisation de la pensée c'estàdire que le le discours il peut aller un petit peu dans tous les sens il a du mal à structurer et cetera il peut s'accompagner des idées
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délirante c'est-à-dire de pouvoir mal interpréter avoir des croyances figées sur des évidences que les évidences ne contredisent pas alors ce qui est compliqué c'est de faire la différence entre croyance et délire euh
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où la frontière est un petit peu floue il faut contextualiser le le je dirais la situation dans lequelle il apparaît par exemple une croyance elle va surtout qui va dans le sens d'une croyance si c'est
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partagé par un groupe de personnes par exemple ou euh si les arguments de ma croyance sont convainquants ou ou si je pense pas je passe pas mon temps à penser à l'idée par exemple ça c'est des
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choses qui vont plutôt du côté de la croyance mais c'est quelque chose d'assez flou oui euh il y a aussi ce qu'on a appelle les symptômes négatifs on en parle peu mais ceux-là ils sont très gênants il sont ceux-là qui sont pourvoyeurs de handicap alors les
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symptômes négatifs ça va être par exemple d'être d'avoir moins d'expression d'avoir moins moins d'énergie moins d'envie plus difficulté à s'organiser moins d'expression ça veut
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dire qu' on est moins expressif comment fer le visage un peu F répond aux questions ce qu'on appelle la logie c'est le manque de discours c'est POS question c'est oui non je sais
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pas peut-être d'cord c'était bien les vacances oui et ça souvent un manérisme ça te donne une sensation d'étrange quand tu discutes avec une personne qui souffre de schizophrénie et cap de traitement particulier tu peux vraiment
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avoir cette sensation que le discours est décousu parfois c'est c'est sans con tête avec un discours tangentiel c'est voilà c'est vraiment très particulier parfois une prosodie particulière le le son les mots sont sont différents ah
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ouais et c'est épis souvent souvent l'image moi que j'aime bien donner c'est c'est pas ce fameux dédoublement de personnalité c'est vraiment comme si tu prenais un miroir qui représente toutes les fonctions du cerveau que ce soit
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l'émotion la concentration le plaisir et que tu le jettes par terre et tu as vraiment 1000 morceaux de ce cerveau qui correspond mal entre les différentes zones et du coup la planification de la journée est compliquée la la la gestion
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des émotions est compliquée des hallucinations vont venir te donner une un sentiment d'étrangeté du réel et le traitement la prise en charge va venir essayer un un pe peu de recoller tous ces différents morceaux pour t'aider
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justement à refonctionner un peu plus normalement et et donc le troisème aspect pour rebondir ce que disait Hugo sur le diagnostic ce qu'on appelle les troubles cognitifs c'estàd la la la manière de gérer l'information et on
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retrouve quand même c'est quasiment 3/4 des personnes schizophrénie les de problème de trouble de la mémoire des problèmes de concentration des problèmes d'organisation de planification de mise
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en route de l'action et et cetera là qui vont avoir un handicap aussi très très important dans la vie de tous les jours par exemple des patients ils arrivent pas à lire un livre par exemple parce que quand ils arrivent au bout de la page
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ils ont oublié le début ou alors qu' vont au cinéma et qui choisissent le le film en fonction pas de l'intérêt du film et de la durée parce que par exemple auudessus d'unh30 et ben il décroche vous voyez ce type de handicap
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ça a l'air de rien comme ça mais complexifie c'est que tu peux avoir aussi un autisme avec une schizophrénie tu peux tu peut avoir un Tdh avec une schizophrénie donc parfois et ben ça devient ça se complexifie nettement la
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comorbidité plus importante c'est que on a plus de chance d'être quand on est autiste alors moi j'avais à l'époque de mes études à l'interna j'avais comme notion que le risque de souffrir d'une
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schizophrénie est plus important quand tu présentes un autisme il faut il faudrait que je relise ça et que je me rafraîchisse là-dessus mais j'avais cette notion à vérifier alors c'est pas sûr vérifier lesidées reçu bon il y a ça
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mais est-ce qu'on a une explication on sait que c'est le cerveau qui qui gère mal TER tel neur neurotransmetteur c'est telle zone qui qui cafouille on a la réponse non non il
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y a plusieurs hypothèses en fait ce que l'on sait c'est que les personnes atint schizophrénie elles héritent d'une vulnérabilité vulnérabilité alors qu'il a la fois génétique qui est épigénétique qui est cérébral qui dépend de beaucoup
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de facteurs à la fois euh environnementaux euh et euh et et propre biologique qui vont s'exprimer qui qui va s'exprimer ou pas euh généralement au
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niveau de l'adolescence généralement les troubles psychotiques les schizophrénie se déclenche entre 15 et 30 ans c'est une c'est un moment particulier où euh il y a certain nombre de remaniments cérébraux des de l'élagage et cetera qui
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font que c'est une moment de c'est un moment je dirais un petit peu charnière d'ailleurs la faut savoir il y a il y a plus de 50 % des troues des trouples psychiques qui se développent avant l'âge de 14 ans donc don l'intérêt de la prévention quand même qui qui est
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important petite parenthèse euh mais de ce cas-là la vulnérabilité peut se déclencher ou pas alors le le premier facteur il y a des facteurs non des facteur de risque non évitable par exemple le fait qu'il y a une infection
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pendant les grossesses par exemple la naissance en hiver est un facteur de risque parce qu'il y a des risques de de pouvoir attraper des virus saisonniers et cetera euh euh le fait
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d'avoir avoir des antécédents de maltraitance euh de de violence c'est un facteur de risque le harcèlement est un facteur de risque aussi identifié euh et il y a un facteur de risque évitable par
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contre qui est bien connu c'est le cannabis en particulier le THC euh le THC peut provoquer l'apparition de ce type de problème attention chez quelqu'un qui porteur d'une vulnérabilité on peut pas dire que le
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cannabis seul ne déclenche pas des psychoses sur un terrain particulier alors après 30 ans on peut fumer mais avant non c'est ça que vous me dites non parce que ça entraîne d'autres problèmes ça entraî sou d'autres problèmes le cannabis
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donc mais il y a quand même des traitements qui sont efficaces pour les proposer à aux personnes qui souffrent de schizophrénie que ce soit des médicaments qu'on appelle les neuroleptiques plus joli que le terme
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antipsychotique parce que ça donne l'impression qu'on veut un petit peu se débarrasser des psychotiques moi je préfère dire neuroleptique donc dans dans dans ces traitements il y a la rpriprazole laabify la rispéridone le
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risperdal la closeapine le l'éponex voilà tout ça ce sont des traitements médicamenteux voilà c'est de la poésie ça sonne bien Poie euh c'est quand même des des des traitements associé aux
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psychothérapie associé au travail d'équipe institutionnelle dans les services associé à la réduction des risques mais ce sont quand même des traitements qui peuvent véritablement changer la la vie des des personnes euh
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ça veut pas dire que parfois ça se passe pas mal on peut avoir des effets secondaires importants notamment des des constipations avec des risques d'occlusion donc il faut faire attention quand on prescrit des neuroleptiques c'est pas c'est pas de l'homéopathie
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mais le rapport bénéfice risque est largement en faveur de son utilisation par contre voilà idée reçu principale le schizophrène dangereux non euh les schizophrènes ne sont pas plus à risque de
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dangerosité et de tuer des gens euh la plupart des gens qui tuent d'autres gens c'est des gens qui n'ont pas de maladie par contre ils sont plus à risque de subir euxmême des violences des violences d'eux-mêmes ou des autres ils ont 10 fois plus de risque voilà de
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s'infliger des des violences que la population générale donc les les journaux qui continuent de titrer n'importe comment la schizophrénie dès qu'il y a un fait divers attention pareil d'utiliser schizophrène pour dire
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tout et n'importe quoi dans les médias pour simplement dire que quelqu'un s'est comporté de manière paradoxale ce n'est pas ça la schizophrénie la langue française est suffisamment riche et belle pour qu'on puisse trouver des synonymes et laisser un petit peu cette maladie et les gens qui en souffrent
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tranquille c'est pareil pourtisme a dans langage courant on dit que le président est autiste non il écoute pas les gens il est con ou ou il est obsu ou il est extrémiste mais les otises c'est autre
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chose ça n'a rien à voir David peut-être peut-être un PR pour préciser sur sur les traitements tu parla des antipsych des antipsychotiques des neuroleptiques c'est c'est pas l'alpha l'oméga du traitement des schizophrénies euh ça
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marche très bien la plupart du temps sur les symptômes diositifs hallucination des délirantes et désorganisations ça peut malheureusement euh tendance à aggraver euh les symptômes négatifs notamment la fatigue surtout sur des
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médicaments qui peuvent être qui peuent avoir des effets indésirable de fatigue qui se rajoute à la fatigue de la maladie euh d'un point de vue niveau de preuve on a des bons niveaux de preuve sur le début de sur les les premières années
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sur les deux premières années les recommandations font qu'il faut faut proposer un antipsy tique qui diminue le risque de rechute euh maintenant il y a des études en cours sur la question de quid au long cours
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euh il y a des études intéressantes actuellement qui s'interrogent sur l'intérêt d'un maintien d'un traitement au long cours à des à des paologies qu'on avait eu au départ de la maladie euh est-ce qu'il faut diminuer ou pas
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est-ce qu'il faut faire des paliers peut-être faire des des période d'arrêt il y a il y a beaucoup de questionnements par rapport à ça intéressant qui ent des perspectives aussi euh pour les personnes concernées par cette maladie là que c'est pas parce
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qu'à un moment donné un traitement neuroleptique antipsychotique qui a telle dose que ça sera forcément ça pour le restant pour le restant de sa vie et ça c'est aussi une perspective intéressante on en parlera peut-être sur la fin mais la question de la
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déprescription et de la de l'adaptabilité l'adaptation des traitements par rapport aux effets ind désira par rapport au projet de la personne c'est c'est très très très très important alors dans l'ensemble des
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troubles que que que vous croisez c'est quoi la place des troubles qui sont causés les gens par le cannabis par l'alcool par est-ce qu'il y a des trucs des habitudes qu'on a qui produisent des
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maladies mentales alors si on si on prend la question globale prendre ne prendre pas soin de sa santé mentale c'est la santé mentale c'est ce que c'est c'est quelque chose
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qui nous concerne tous he la santé mental c'est c'est c'est l'équilibre dynamique entre différentes sphères de la vie sociale physique et économique et c'est une ressource qui permet de mener la vie la plus satisfaisante possible si
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on en prend pas soin euh ça peut déclencher les maladies des troubl anxieux des problèmes de dépression et cetera et cetera euh oui on sait par exemple les mal dormir les troubles du sommeil manque de sommeil c'est
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pourvoyeur de maladie le fait de prendre des toxiques l'alcool le tabac on en parlait tout à l'heure c'est pourvoyur de maladie euh le fait de trop regarder la télé les chaînes d'infois au continu de regarder trop les réseaux sociaux de de regarder
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enfin de de se pourrir la vie je dirais sur abonnez-vous quand même la formation en continue est un problème aussi c'est une question en fait de dose en fait de manière générale faut faut être quand
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même vigilant sur le sur la manière dont je dirais on gère le quotidien euh il faut un petit peu de tout mais c'est comme tout faut doser quoi parce que peut-être que Hugo pourra rebondir on a ce qu'on appelle des troubles
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psychosomatiques qui sont à l'interface de différentes choses qu'on sait pas trop bien définir l lorsque ça nous concerne nous c'est très compliqué à admettre parfois euh qu'est-ce qu'on en fait ces troubles là dans la
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constellation des des la des maladies mentales dont on a parlé mais en effet c'est vrai qu'on on observe depuis plusieurs années l'émergence de ces troubles alors moi je pense que c'est pas tant que ce sont des inventions
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c'est plutôt que on les détecte mieux et que on a besoin de ces nouvelles classes diagnosti pour aider des gens et développer des prises en charge euh mais c'est vrai que ça met souvent des ces personnes dans des situations
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d'impass sentiment d'incompréhension on le voit notamment par exemple sur des des maladies dermato cutanées parfois le bilan dermato pur et normal et il
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persiste quand même des sensations des une souffrance par rapport à telle ou telle lésion la sensation d'être infesté par certaines certaines larves petites bestioles et quand on arrive et qu'on en parle au psychiatre bah le enfin au
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dermatologue le dermatologue il se sent un peu peu un peu un peu perdu moi je crois beaucoup quand même aux consultations en binôes dans ces situations là c'est-à-dire d'être reçu à la fois par le dermatologue et le
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psychiatre ça se développe de plus en plus et ça permet de valider la souffrance de la personne et la prendre au sérieux et d'avoir ce double regard je crois que avec les neurologues aussi on devrait de plus en plus développer ça
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parce que avec la psychiatrie c'est pas toujours euh de spécialités avec lesquelles enfin qui s'entendent très bien souvent le disant ça c'est de la psychiatrie le psychiatre disant bah non ça c'est de la neurologie donc peut-être
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que là-dessus développer des consultations en binô qui sont un peu plus chronophages mais qui permettent finalement d'appréhender la personne de la manière la plus globale possible permettrait de de mieux répondre aux souffrances des gens on va on va
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reparler de de ces de ces consultations en binôes alors on va s'intéresser au métier maintenant parce qu'on a on a assez peu critiqué mais enfin il y a quand même beaucoup de de de de gens il y a des mouvements antipsi qui s'appelle
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comme ça qui vous détestent qui n'aime pas la chaîne parce que nous on donne la parole aux experts parce que c'est comme ça qu'on est constitué sur notre chaîne çaut pas dire que c'est pas intéressant mais voilà nous on parle avec les plutôt
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avec les scientifiques qu'avec les les témoins malgré tout euh le psychas il y a quand même une image effrayante on n'aime pas aller vous voir on a très peur que vous nous enfermiez vous avez
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ce pouvoir là on a l'impression que vous êtes les seuls mais c'est pas mais en tout cas vous pouvez le faire on tout ce qui est internement vous pouvez agir sur nos humeurs c'est votre métier ça fout les jetons euh et vous pouvez passer outre
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le droit des personnes quoi vous ê vent dans dans la sphère où on a l'impression qu'il y a le moins de contrôle autant les autres médecins il y a une ordonnance bon ben voilà euh si les comment dira si le l'infection s'arrête
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euh bah on arrête de de prendre les antibiotiques c'est c'est la fin avec vous ça a l'air plus compliqué et il y a aussi peut-être un historique avec un paternalisme du du métier avec une certaine manière de de de catégoriser
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les gens de de les enfermer les appeler hystériques ou pas ENF il y a tout un cortège culturel où quand on entend psychiatre euh ce qui nous vient à l'esprit c'est pas très très folichon et
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dans le lot il y a des choses justifiées c'est quoi les problèmes réels euh où le métier est pas à la hauteur ce qui est sû c'est qui voilà il il faut le dire clairement euh je le dis
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déjà assz sur Twitter quand même et je vais le redire euh la psychiatrie doit se remettre en question euh les abus euh euh d'hospitalisation sans consentement euh
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de conduite paternaliste deschantages au médicaments tout ça ça existe de moins en moins mais ça existe ça a beaucoup existé par le passé c'est pas pour rien que la loi s'est durcie en 2011 et que maintenant euh pour hospitaliser une
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personne contre sa volonté les certificats fournir au procureur à l'agence résionale de santé sont euh euh plus exigeants euh donc il y a toute une manière de travailler aussi je pense à
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changer une manière de regarder différemment les personnes plutôt aussi à travers de à travers leur compéten que leur déficience euh donc oui dans des services euh les droits des personnes
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sont parfois euh pas respecté euh oui dans des services euh on peut être complètement déconnant avec certains usagers et oui il faut qu'on qu'on s'améliore là-dessus je pense que c'est
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un point fondamental alors oui on manque de moyens en psychiatrie mais euh on on manque aussi euh souvent quand même d'une approche qui se base sur les priorités non pas de ce qu'on estime être de la
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personne mais les priorités que la personne nous nous dessine précisément voilà c'est quelles sont vos priorités dans la vie en terme de de logement de sexualité euh de santé mentale on vous
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aide à structurer à hiérarchiser tout ça et on avance on fait des stratégies des priorités et on a des médicaments on a des psychothérapies on a des services oui non on a de l'hospitalisation à
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domicile oui non des équipes mobiles et on essaie de vous donner le le le meilleur le meilleur accompagnement voilà c'est un peu ce que j'essaie de porter comme comme vision d'une psychiatrie un peu plus moderne David
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pour compléter effectivement on on a on a mauvais press ça pour nombre de de de de choses il y a une bonne raison de l'avoir effectivement l'aspect des attendus sécuritaires de
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notre métier on retrouve beaucoup dans dans les discours politiques on attend de nous à la fois de de d'être des garants de la sécurité de la société on nous attend mais en même temps de ne pas priver les
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gens de liberté d'ussi de de pouvoir prédire l'avenir de pouvoir être les experts de des comportements déviants ou de la violence et cetera que seul nous pouvons
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décréter déterminer euh euh des fois aussi on a on a des des des des des psy psychologues psychiatres qui réalisent des des expertises psychiatriques à l'emporte-pièces des
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fois sur les plateaux de télé c'est c'est c'est absolument dramatiquein on fait pas on fait pas de de de choses comme ça euh l'expertise psychiatrique dans les tribunaux on a pas évoqué c'est on n pas le temps mais c'est effrayant
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ce qu'on ce qu'on peut lire parfois dans de de de rapport d'experts devant les tribunaux et souvent c'est la psychanalyse hein euh puis quand quand on sait que les experts sont rarement déjà d'accord entre eux quand on fait trois expertises il y a rarement plus de
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30 % de concordance quand on voit des affaires qui se jugent sur une seule expertise et euh sur une obéance parfois purement psychanalytique mais pas que voilà c'est sûr que il faut aussi euh
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revoir cette manière de faire clairement les les les conséquences sont sont lourdes derrière l'autre point aussi l'autre point aussi important c'est des pratiques qui existent encore et qui sont à questionner qui posent problème
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la question de de de l'isolement la question de la contention la question des soins consentement ça existe encore hein on va pas on va pas se mentir euh euh c'est c'est c'est c'est des c'est des pratiques
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euh l'isolement la contention c'est pas des soins c'est c'est c'est c'est des pratiques de réponse à un problème à un moment donné euh que personnellement enfin en tout cas je parle mon propre que s'ils arrivent c'est qu'on a on n' pas trouvé euh de meilleures solution ou
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parce que on n pas su faire ou parce que il manque quelque chose euh en tout cas il y a il y a quelque chose à revoir à ce niveau-là euh la question aussi de modèle on parle du modèle biopsychosocial tout à l'heure ça entraîne une complexité importante sur
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la manière d'aborder trouble psychique on pourrait très bien partir je dirais d'un extrraême m du tout biologique qui montre ses limites aussi he on peut pas tout expliquer euh des troubles psychiques par uniquement l'aspect
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biologique et sur le spectre opposé il y a tout ce qui est bah finalement la maladie psychique est une construction sociale et s'il y avait plus de problème euh au niveau au niveau de la société de manière générale ben il y aurait plus de trouble psychique c'est une autre
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manière d'aborder les choses qui fait que on on peut être sur sur un degré différent d'explication des troubles psychiques euh je crois que la vérité est nulle part euh elle est elle est
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très complexe elle est c'est lorsqu'il arrivent un trouble de santé mental on a des composantes dans les différentes dimensions euh à la fois du biologique du psychologique du du euh du du du
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contexte social euh je vous donne un exemple c'est quand même très très compliqué d'aller bien et de récupérer d'un état dépressif par exemple si on n' pas un toit sur la tête et si on sent pas en sécurité euh par rapport au fait
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de pouvoir manger à sa fin tous les jours par exemple il y a une autre réalité quand même à à aborder c'est la réalité parfois de sentiment de danger que peuvent recevoir les les les soignants les professionnels de santé
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quand ils sont dans un service d'urgence qui est mal fichu qui est pas for forcément très fluide on reçoit une personne qui est particulièrement agitée ou qui a absorbé plusieurs toxiques qui a des hallucinations avec la peur de de
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lui-même se faire attaquer par vous en entretien vous l'avez pas forcément tout de suite perçu vous avez pas pris votre dispositif d'alerte les choses peuvent très rapidement déraper la personne se sentant enfermée
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l'appel à renfort peut se faire très facilement et souvent aussi dans les pratiques d'isolement contention qu'il faut absolument faire diminuer et disparaître un jour si possible il y a
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derrière aussi parfois des des services qui sont mal organisés un sentiment de de danger que peuvent ressentir les soignants et parfois c'est la dernière la dernière
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réponse à disposition quand les SOS font agressés ou tués c'est arrivé l'an dernier ou cette année je sais plus on on en parle parce que c'est c'est c'est très choquant quoi des gens sont font leur métier de soignant ils se font tués par quelqu'un qui est malade mental et
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on et on le place comme ça dans les médias et ça BO être vrai ça prend toute la place et on voit plus tellement derrière le les phénomènes plus complexe où les gens sont pas des dangers pour les autres à priori euh et il y a cette
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réalité là et et il faut il faut améliorer l'accueil des personnes qui souffrent de troublopsie aux urgences il faut avoir des architectures adaptées on peut pas forcément être dans des bonnes dispositions pour bosser faire un entretien psos urgen si on est dans un
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tout petit bureau sans fenêtrre euh quand nos collègues urgentistes savent pas forcément on est là parce qu'on a pas eu le temps de les prévenir que il y a pas toujours des dispositifs d'alerte qui sont bien connectés parfois tuappuis ça marche pas donc il y a toute une
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toute une organisation des de la santé enfin des soins sur la santé mentale à revoir aussi et c'est pour ça qu'il faut vraiment faire une une grande cause nationale parce que euh souvent même il y a de la stigmatisation par les autres
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corps de métier envers les les personnes souffrant de troublopsie il faut quand même savoir que les gens qui souffrent de troublopsie ils ont et qui font un infarctus ils ont moins une moins bonne revascularisation en coronaographie
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parce que on perd du temps parce que forcément on se dit bah c'est pas lui le plus urgent et puis de toute façon c'est de la psychiatrie puis les schizophrène oui oui quand on est catalogué comme malade psy on vous prend pas au sérieux
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quand vous vous plaignez de symptômes qui n'ont rien à voir avec la maladie c'est ça ça problème voilà exactement c'est c'est ce que je voulais dire et en plus de ça vous avez parfois des seuils de douleur un peu différent une incapacité parfois à à verbaliser votre
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plainte de manière adaptée donc du coup vous passez un peu à l'ASS et du coup vous mourrez plus de vos maladies somatiques en plus des troubleopsies donc c'est la double peine alors un exemple récent
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d'ailleurs le le fait le le le covid est un facteur de risque par exemple chez les personnes atindre trouble psychique pourquoi parce que parce qu'il a une perte il y a une perte d'accès perte de chance d'accès à des soins de réa quand
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ils étaient nécessaires ah oui ouais alors euh dernière question là-dessus on vous vous accuse vous pas vous hein maiss d'avoir un rôle de contrôle social
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on parle des des neuroatypies maintenant un terme nouveau voilà mais ça ça implique quand même quand même un typisme il y a quand même des gens normaux et des gens an normaux même si
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les mots ont changé et on vous accuse de vouloir hlaguer un petit peu que les gens qui qui pensent différemment bon bah ils sont pas ils sont ils sont malades voilà on on les appelle malades parce qu'il ils sont différents or pour
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être malade il faut qu'il y a un retentissement on l' dit au début he qui des effets négatifs sur la vie donc est-ce qu'on peut juste faire un mot là-dessus très très vite sur ce sur le contrôle social que le métier a pu avoir
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peut-être je sa pas dans dans son passé et qu'il a peut-être encore trop mais qui est pas censé être là on peut avoir des injonctions parfois de certaines certains dispositifs que ce soit l'agence régionale de santé la
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préfecture mais on est assez je trouve assez conscient de notre travail pour y répondre de manière euh avec de la distance et du recul moi quand je vais au taf le matin je me dis pas que je vais contrôler la société avec mes
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médicaments je dis que je vais aider des gens à régler des difficultés je vais essayer en tout cas d'essayer déjà de les identifier et de d'apporter des réponses et le soir quand je rentre chez moi si j'ai un peu réussi ou si j'ai
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senti que les gens allaient un peu mieux euh et ben ça me ça me fait plaisir et ça me donne un sentiment de d'accomplissement les gens ils ont souvent ils reviennent nous voir ils ont besoin de nous voir en consultation ils
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ont besoin de venir dans le service pour se poser de TR semaines pour revoir le traitement ou parce que ils ont un deuil compliqué bon si on était si contrôlant je je pense pas que les gens continueraient de venir nous voir ça
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c'est pas un bon argument docteur parce que on a des gourous qui pourrait avoir le même tout à fait je suis désolé mais bon j'entends j'entends ce que vous dites ce que tu dis l'autre l'autre point aussi c'est
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que effectivement on nous donne beaucoup ce rôle là mais on en parle au début ce qui fait un trouble psychique c'est pas de penser différemment c'est pas de croire des choses différentes on a a on a chacun ces élémentsl il y a cette
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question de l'intensité tu en parler le retentissement la personne est-ce qu'elle sou'ffre de sa situation est-ce que les pensées qu'elle peut avoir ou l'anxiété qu'elle a l'anxiété si on prend l'anxiété par exemple en elle-même
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l'anxiété c'est pas un problème c'est que c'est c'est une émotion très utile qui permet de de repérer les dangers de les éviter de les anticiper si on l'a pas on meurt quoi mais des fois le signal d'alarme il peut se détraquer et
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c'està dire que le signal d'alarme il peut se déclencher alors qu'il devrait pas VO al se déclencher en permanence ça entraîne des comportements derrière desévitements de retrait d'empêche d'empêchement de réaliser importante
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pour la personne et là on a une place en terme d'intervention pour que ce soit le moins gênant possible et que la personne puisse entre guillemets reprendre le cours de sa vie si on devait schématiser un petit peu alors j'arrive plus tout
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seul voilà je je demande de de l'aide et on essaie un petit peu d'y répondre voilà mais sinon l'anxiété comme disait David c'est quelque chose à priori dans la sélection naturelle qui nous a permis de justement euh sauver notre espèce
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mais en effet parfois ça s'enrille ça ça s'autonomise un petit peu et ça devient à l'emporte-pièce sans facteur déclenchant et et les crises d'angoisse les attaques de panique les gens qui ont un vrai trouble anxieux c'est terrifiant
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les crises d'angoisse on a vraiment la sensation qu'on va mourir qu'on va devenir fou qu'on va y passer avec la gorge qui se sert euh le cœur qui s'emballe on transpire euh voilà c'est il faut l'avoir vécu pour euh pour
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comprendre le degré de terreur que ça c'est violent mais on a encore une fois des des traitements qui marchent et on peut aider les gens c'est ça aussi qui alors on va parler de traitement en 4 minutes l'autre grande critique c'est que vous êtes des dealer voilà vous avez
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les poches pleines de bonbons et vous donnez les les médicaments euh aux gens vous êtes vous avez la pâte graissé par les grands labos du coup question qui n'a pas été posée au départ mais que que qu'il faut qu'on vous pose est-ce qu'il
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il y a des liens ou des conflits d'intérêts dans votre parole est-ce que vous êtes payé par les laboratoires pharmaceutiques dans dans dans votre parcours ça peut arriver hein qu se payer pour pour inention c'est pas grave
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enens mais il faut le dire donc je vous demande est-ce que vous avez des liens d'intérêt dans votre dans vos dans vos métiers Mo moi ça va être vite vu tout est disponible de toute façon de manière transparente sur le site internet que je vous redonnerai je vous transférerai
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mais moi globalement les labos je les reçois une fois par an et j'ai un déjeuner ça va être le menu du marché à 25 € je peux vous dire voilà j'ai les Ives en entrée euh j'aime ça depuis peu
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et puis après en place je sais plus et on discute un petit peu des traitements euh avec TAAC et mesures moi je leur demande aussi des pistes statistique je leur demande de m'expliquer aussi derrière la
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pharmacocinétique on essaie de les challenger un peu heureusement que les labos sont là aussi parce que les traitement on nen a pas des nouveaux tous les 4 matins en PSI et il est important que la recherche continue mais voilà donc moi mes conflits d'intérêts doivent doivent représenter à peu près
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euh je sais pas 50 € par an d'accord voilà pareil transparence.google aussi je je reçois des des labos par par moment ça ça ça ça devient ça devient de plus en plus rare parce que c'est il y a
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moins en moins de monde et en même temps c'est c'est pas plus mal euh rien de particulier je particip à aucune écu clinique ou autre autre activité de ce type là et donc la
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critique euh au-delà de ça que que vous don trop médicaments on va en parler dans la partie 3 parce qu'on va parler des des progrès dans l'usage des médicaments mais peut-être un un un un explication qui a été posée dans dans le
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chat la différence entre anxiolitique et antidépresseur qui moi aussi m'échappe un peu hein euh rappeler ces différences et et un mot et un mot sur la prescription quand même avant d'en
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arriver au progrès parler des problèmes mais d'abord les deux anx dépresseur c'est quoi alors les je me lance les antidépresseurs c'est une classe de de
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médicaments qui qui sont comme son nom indique peuvent aider à soigner traiter une dépression contrairement à ce qu'il dit ça ne soigne pas que ça c'est le traitement de fond des troubles anxieux mais c'est aussi des traitements dans
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des dans des pathologies des des manifestations douloureuses chroniques en neurologie donc on peut prendre des antidépresseurs sans avoir un quelconque trouble psychique ça arrive euh c'est
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des traitements pour la plupart qui sont sont sérotoninergiqu c'est-à-dire qui bloquent ce qu'on appelle la recapture de la sérotonine et de la neuradrénaline dans certains cas on sait que quand pour certain nombre de
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personnes àin de dépression lorsqu'on réalise cet actionl d'un point de vue des neurotransmetteurs ça permet d'améliorer l'humeur attention c'est pas parce que ça permet d'améliorer l'humeur que çaut dire que la dépression c'est un défaut
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de sérotonine c'est un peu le même principe que le paracétamol ça soigne les mauxs de tête mais c'est pas un manque de paracétamol qui fait qu'on a mal à la tête en gros ce sont des traitements de fond qui doivent bien se prendre tous les jours
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elles se prennent généralement en terme de recommandation par exemple pour un état dépressif caractérisé lorsquil s'est mis en place c'est un an traitement mais attention qu'il faut que ça soit bien régulier c'est pas si simple que ça prendre traitement tous
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les jours sans l'oublier pendant un an c'est un engagement aussi qui qui qui est pas évidente les tranquillisants ce qu'on appelle les diazépine alors c'est pas du tout la même chose ce sont des
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traitements qui qui ont pour effet de de de de traiter l'anxiété alors c'est un action quasiment immédiate en tout cas dans dans dans les 15 30 minutes qui suivent de durée de vie plus ou moins
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longue euh qui vont qui vont aider à soulager un moment té le gros problème des anxiolitiques c'est qu'il y a un phénomène ce qu'on appelle de tolérance dépendance c'est-à-dire que si on prend
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trop trop longtemps et ben en fait il faut qu'on augmente la dose pour avoir le même effet et on continue à le prendre pour pas êre se sentir trop mal donc une des règles de prescription
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notamment pour les binzos yzépin anxiolitique et tranquillisant théoriquement ça ne devrait pas dépasser les 3 mois de prescription OK et quand c'est les somnifères c'est pas plus d'un mois normalement je pense
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qu'il faut peut-être citer quelques molécules alors en antidépresseur on on a les citalopram on a la paroxétine euh donc c'est le doxate la fluoxétine le
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prosac et les anxolitique ça va plutôt être le Cesta valium l'exomil euh l'isanxia Temesta voilà des choses typiquement ce que votre grand-mère a du mal à arrêter qu'elle a depuis 30 ans et
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que aucun médecin n'a n'a essayé de lui enlever donc il y a une vraie dépendance moi je je pense qu'il est important voilà il y il peut y avoir une vraie dépendance aux anxiolitiques pour la simple et bonne raison que quand vous le prenez vous avez un effet immédiat tranquillisant ou alors que
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l'antidépresseur quand vous le prenez vous sentez rien tout de suite donc ça ne veut pas dire que l'antidépresseur on peut l'arrêter brutalement parce que comme n'importe quelle substance quand on le prend depuis plusieurs mois et qu'on arrête brutalement le corps va développer des symptômes de sevrage qui
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vont durer quelques jours une de semaines parfois plus mais ça veut pas dire que vous êtes accro à l'antidépresseur ça veut simplement dire que la la décroissance comme tout traitement doit se faire progressivement
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h mais du coup le le on a après la partie 3 mais il me reste plus qu'un quart d'heure parce que c'est important ce sujet de les psychiatres ils défourillent directement tout un atér de
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molécule et ils ont que ça à la bouche alors que parce que c'est ce que reproche en gros les psychanalystes eux nous c'est la parole nous c'est dou et vous vous êtes l' chimiste vous êes vous êtes Big Pharma c'est ce qu'on vous reproche alors bon c'est évidemment
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présent sur la table on s enlever les médic vous répondz d'ailleurs c'est comme ça qu'on commence déjà déjà qu'il y a des psychatres psycanalyste pour reprendre si reprenant les définitions
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du départ euh que deuxièmement moi on donne des médicaments m on se porte pourquoi parce que on diminue le risque d'ffit indésirable on on divise les
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risques de de yatrogénie de desogénie c'est les maladies qui sont générées paroqué par les provoqué par les effets secondaires une des grandes
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satisfactions qu'on peut voir c'est qu'on arrête un traitement avec succès par exemple c'est pas parce qu'on voir un médecin et un psychiatre on sort forcément avec une ordonnance aussi c'est c'est c'est pas forcément curellement
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euh on préfère pour la plupart des collègues je parle à mon nom mais j'en connais certains d'autres avec qui je travaille on préfère vraiment plus faire des actions psychothérapies que que que que dégainer
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l'ordonnance qui de toute façon esttu est un outil parmi d'autres mais si si si on a que cet outil là il y a un problème on peut pas traiter un trouble psychique correctement dans toute sa complexité si on fait que on fait que
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des gagner leur ronance c'est pour ça que dans la formation des psychiatres euh il devrait quand même figurer une formation obligatoire à une technique de psychothérapie qui n'existe pas pour l'instant on peut devenir psychiatre
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sans être formé à une psychothérapie que ce soit la TCC euh ou d'autres donc ça c'est quand même un frein et du coup ça peut aussi favoriser la plus grande facilité de prescription des traitements
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mais la chimie c'est pas forcément le mal euh les médicaments peuvent aider certaines personnes à aller mieux et ça n'empêche pas de faire d'autres actions tout à l'heure en parlant de la schizophrénie on a oublié aussi et pour
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les autres maladies la psychoéducation c'est quand même tout un voletir on va venir on va y venir du coup on a fait le tour sur les problèmes des des médicaments vu l'heure qu'il est j'is qu'on qu'on finisse avec un bon gr quart
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d'heure sur les ce qui va bien ce les pistes les progrès j'ai la liste je vous la lis et puis vous vous allez développer donc on a les consultations en binôme donc le psychiatre ou le psychologue et et un autre spécialiste
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pour être plus efficace dans la manière de prendre en charge d'écouter d'entendre et de répondre aux patients la coordination des équipes pour que les informations complètes sur le parcours du patient soi disponiblebl parce que quand vous arrivez aux urgences PSI ou ailleurs et et que votre historique
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n'est pas connu c'est compliqué de vous prendre en charge et ça de mieux en mieux ça se développe mais c'est pas encore fait la psychoéducation des familles euh alors ça je sais pas ce que c'est mais c'est David apparemment est expert donc il va nous en parler il va
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me poser la question du chat est-ce que les proches peuvent prendre rendez-vous pour avoir des information sur la maladie de leur proches justement je crois que c'est ça la réponse les groupes d'entraide des patients que il y a des sur les réseaux sociaux il y a des
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assauts de de de malades de patients qui peuvent entre eux échanger sur leur parcours sur les sur les peut-être les adresses à éviter les trucs pour les démarches parce que c'est compliqué en France on a les nouvelles technologies
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apparemment la verre est utilisée dans dans certaines thérapies et on a les médicaments qui sont toujours là mais qu'on peut faire évoluer dans dans dans la pratique et après on finira avec les médias mais d'abord sur ces pratiques là
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euh je vous laisse développer et vous voyez qu' on a plus que 10 minutes alors je vous laisse c'est quoi le plus important h le binô alors euh oui alors je pense que de les psychiatres doivent
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travailler en binô avec les autres spécialités parce que euh notre métier il est assez méconnu et même historiquement on est toujours à à part des autres CHUS dans les bâtiments c'est-à-dire que c'est souvent la psychiatrie d'un côté et le reste de la
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médecine de l'autre parce qu' historiquement c'était d'ancien couvant et donc on était un peu mis à l'écart je pense qu'il faut favoriser les ponts entre les différentes spécialités faire de la liaison aller dans les services avec notre blous de psychiatre pour que
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les gens comprennent notre métier que on on on Vienne proposer des des solutions au neurologues qui sont en galère dans des situations au aux endocrinaux aux dermato donc voilà je
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pense que il y a des ponts à faire pour travailler en bino mais ça prend peut-être un peu plus de temps sur le moment mais ça permet souvent d'être plus efficace et la personne d'aller mieux sur le plan informatique il faut en effet
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homogénéiser toutes les plateformes numériques parce qu'en fait on en a dans tous les sens personne ne bosse sur le même le même outil patient informatisé le dossier patient informatisé et donc du coup il suffit que vous soyez en
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déplacement dans une autre ville vous allez aux urgences on a aucun accès à votre dossier médical on sait pas qui vous êtes et du coup il serait quand même de bon temps qu'avec la carte Vitale on puisse rapidement ouvrir votre dossier médical n'importe où en France
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et avoir accès avec les accompagnants qui vous gèrent au quotidien qui vous aident à à à faire vos démarches sociales administratives que les choses ne s'arrêtent pas par respectant la la vie privée c'est possible oui mais c'est
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l'équipe de soins au sens élargi je pense que ce qui manque beaucoup c'est la coordination que l'infirmière du CMP soit en lien avec le médecin traitant euh que le psychiatre il soit en lien avec la famille tout ça manque d'un d'unune plateforme unique euh d'échange
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avec l'accord de la personne c'est la personne qui gérerait les accès qui dirait oui non oui non toi tu peux accéder toi non mais je pense que la plupart des usagers euh seraient contents qu'on puisse euh échanger plus
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facilement et qui ait moins de perdre d'info parce que c'est dramatique en psychiatrie on refait des choses qui ont été faites il y il y a 5 ans parce qu'on sait pas parce qu'on a pas le contre-rendu parce que le psychiatre il est il veut pas filer son compte-rendu ou parce que dans un hôpital de jour euh
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pédopsie bah on sait pas trop ce qui s'est passé pendant 10 ans chez le jeune Lucien et donc ben du coup on sait pas ce qui s'est passé voilà il a fait des ateliers mais on sait pas ce qu'il a fait donc on a on manque d'info ok donc
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plus de traçabilité quoi et la psychoéducation pardon ou non autre chose ouais la psychoédication c'est plutôt David peut-re qui va en parler qui est plus David al là la psychoédication alors on parle je parler
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des familles aussi des patients c'est c'est une approche extrêmement importante puce que c'est c'est celle qui va permettre notamment de donner de l'information aux personnes concernées c'est c'est quoi le troupble qu'est-ce qu'on en sait aujourd'hui comment ça se traite euh donner un sens au CE ce qui
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se passe pourquoi on donne tel traitement ça permet de favoriser aussi la la meilleure observance des médicaments on fait mieux les choses quand on sait pourquoi on le fait ou ah oui ça paraît évident comme ça mais on
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peut faire des choix éclairés on peut décider si oui ou non on accepte tel ou tel traitement en fonction de ses contraintes ça permet aussi de de favoriser ce qu'on appelle l'alliance avec le avec le thérapeute et cetera ça beaucoup beaucoup d'AV avantage il y a
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aussi le fait aussi de de pouvoir accompagner les familles parce que quand on trouble psychique grave par exemple comme la schizophrénie on a parlé des symptômes tout à l'heure on perçoit un petit peu à quel point ça peut ça peut
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être quelque chose de très important dans la vie de la personne mais ça a aussi des conséquences des dommages collatéraux euh c'est des maladies qui apparaissent chez des jeunes de 15 30 ans pour la plupart sont encore chez leurs parents ou au début de l'âge
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adulte et et ben il y a il y a la famille qui trainque aussi en même temps et qui qui qui rentre aussi dans plein fois dans ces problèmesl euh on sait que les familles euh qui sont concerné par un trouble psychique elles ont plus de
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trouble anxodépressif que la population générale elles ont plus de problèmes de somatique elles ont plus de problèmes euh de de stigmatisation d'isolement social et de confrontation un système de soins qui est pas du tout simple à
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aborder et donc un des aspects très très importants c'est de pouvoir aussi les accueillir pour les soutenir et surtout leur donner de l'information et des compétences pour y faire face sans tomber dans le piège sans tomber
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dans le piège par contre de dire ou là là cette famille elle va pas bien elle est toxique c'est à cause d'elle que la personne va pas bien parce ça c'est le grand classique en psychiatrie on peut aussi avoir une famille complètement déboussolée et en vraque parce qu'en
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fait ça fait 20 ans que la personne souffre d'une schizophrénie et ne veut pas se traiter ou qui a une errance médicale donc attention euh gardz à l'esprit que les choses sont complexes et ne pas avoir des lectures linéaires
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et simplistes des des personnes mais en tout cas ça veut dire que les les parents ou les les frères et sœurs les cousins qui très proches ou les les conjoints qui sont inquiet peuvent venir voir le le le le le psychiatre ou le
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psychologue dites-moi qui on va voir pour pour avoir des conseils sur comment on se comporte quoi faire quoi je vous je vous donne un exemple d'un d'un d'un programme pour les les les familles de de personnes à schizophrénie ou
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apparenté s'appelle s'appelle programme prof famille qu'on propose d'ailleurs à Nancy c'est une formation 2 ans en fait et donc on va recevoir des familles pendant 1 an tous les 15 jours pendant 4 heur donc séence de 54 he plus une deè
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année de renforcement mais c'est quasiment un diplôme il y a des gens un du en homéopathie il passe temps que ça et ouais et donc ils ont l'information trou les manifestations comment on accompagne réduire le sentiment de honte
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de culpabilité d'apprendre des techniques pour mieux faire face par exemple les les capacités à mieux communiquer parce que comment on gère son stress l'entraînement en résolution de problème et qui permet et ces
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interven très efficace parce que ça permet de de de réduire très nettement le taux de rechute de rechute du schizophrène de patient concerné ouais le fait de de de prendre en compte la
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famille les accompagner de renforcer leurs compétences ça un effet indirect sur l'état de santé de leurs proches ça paraît moi ça paraît logique en fait oui il faut il faut mieux dire la personne souffrant de schizophrénie que le schizophrène on dit pas le cancéreux on
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dit pas je l'ai dit par personne la personne on a fait un live s' t cancéreux mais bien sûr mais mais c'est pas toi Thomas c'est qu'on entend beaucoup dans les services encore le schizophrène il est schizo machin non elle souffre d'une schizophrénie mais
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elle est la personne est autre chose que juste la schizophrénie ou alors la pre un petit point sur la pre et danse la p et Dan la pè et Dan important d'en parler c'est quand les personnes les usagers deviennent experts de leur
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maladie et ont à cœur de de vouloir transmettre leur connaissance directement auprès des usagers qui sont dans des services hospitaliers ou médicaux sociaux donc il passe pareil un diplôme avec une acquisition de
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différentes compétences et connaissances et ensuite ils vont nous aider dans l'équipe ridisciplinaire à bosser au quotidien auprès des personnes et ça c'est vraiment quelque chose qui euh qui qui qui transforme la la prise en charge
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parce que on a du coup un un regard différent sur la personne l'usager aussi nous voit différemment parce que le père etdent vient faire le lien entre l'équipe de soin et la personne c'est souvent parfois de monde qui s'ignore et donc euh le pèredan vient faire ce ce
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rôle de liant qui est vraiment majeur au quotidien pour pour bosser avec des pents vraiment com un pent c'est un métier les gens sont rémunérés comment ça se passe oui ils sont rémunérésou ouais c'est un métier donc quand on a
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une formation en psychoéducation pour pour pour pour aider son proche on Acquier une compétence que après qui peut devenir aussi un métier éventuellement oui éventuellement euh au-delà des des des
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problèmes de schizophrénie est-ce qu'il y a d'autres je pense à l'autisme qui a pas une maladie mais qui peut l'être je veux pas sttiser mais est-ce que on a des des programmes qui sont adaptés à tous les
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types de maladies ou par-ce que c'est spécifique la schizophrénie ou autre chose ça s'est beaucoup développé sur la schizophrénie parce que c'est celle qui est mieux documentée par rapport aux impacts cognitifs et des habilités communicationnels et des difficultés
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dont on parlait tout à l'heure mais on peut retrouver des éléments du même type sur d'autres manifestations notamment dans troup du spectre de l'autis vous pouvez avoir des des difficultés justement de communication et de des les
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proches justement à mieux communiquer avec avec avec la personne autiste ça peut beaucoup aider donc vous avez vous avez des action de ce type là qui sont indéveloppé ce qui est intéressant c'est qu'on n pas du tout dans approche médicamenteuse mais dans
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quelque chose de renforcement de compéten qui qui qui est très très utile au quotidien qui permet aux gens de mieux vivre plus sereinement malgré la présence de difficultés importantes et ça ça c'est quelque chose de très très
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important avoir en tête si on limite la psychiatrie à uniquement c'est c'est juste du médicamenteux on attend du mé micamenteux du biologique on passe à côté de quelque chose c'est vraiment aider les gens à adresser la notice d'eux même quoi d'essayer de comprendre
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comment ils fonctionnent quelles sont le leurs difficultés leurs compétences parfois leurs limites et d'apprendre un peu à à mieux se connaître notamment avec la maladie alors la péd dan la psychoéducation la consultation en binô
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c'est déjà installé c'est des projets pilotes est-ce que c'est critiqué par d'autres est-ce qu'il y a des alternatives bah la consultation en binôme c'est comme beaucoup de choses
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c'est ça dépend aussi d'un partenariat donc c'est une relation à à entretenir régulièrement si le neurologue change de pôle et que celui qui le remplace a moins d'apétence pour ça ça ça risque de
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s'éteindre donc c'est ça reste des relations humaines quand même derrière il y a quelques projets pilotes je crois à Bordeaux il y a une conation neuropsy qui est en train de se mettre en place à perigux on est en train de monter une conultation de psychodermato donc voilà il y a des il y
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a des initiatives locales qui se mettent en place et on manque pas de créativité he en psychiatrie mais parfois on manque quand même de moyens et d'une vision un peu plus nationale sur un grand plan santémentale ouais on venira là-dessus tout à l'heure par rapport l'aspect
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psychoéducation bah on le fait à NANC depuis une dizaine d'années dédication thérapeutique 5 6 ans la p et Dan j'en a qu'une dans mon service depuis 3 ans bientôt il y en a un nouveau qui vient d'arriver il y a un mois euh non c'est
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pas c'est pas que des initiatives je dirais de laboratoire si je puis dire ça ça rentre dans nos prti on est plus dans l'expérimental c'est c'est c'est déjà mais al est-ce que on est-ce qu'on en croise ça dans toutes les villes de
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France ou est-ce qu'il y a des déserts ah bah malheureusement il y a des déserts on a aussi une grande hétérogénéité en terme d'offre de soins on n pas on a pas de politique générale
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qui va dire bah dans tel lieu il faut avoir tel type de service tel prestation et cetera ça va être très très dépendant des politiques des des secteurs des hôpitaux des pôles et cetera qui fait
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que on a une une grande étérogénéité des des des outils euh même si même si en France vous vous restez quand même dans le libre choix de votre psychiatre et de votre hôpital on ne peut pas vous opposer parce que vous vivez là vous
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êtes obligé de vous soigner là non vous avez quand même le droit quand on pas moyens d'aller ailleurs parfois voilà non mais bien sûr mais il faut quand même savoir que on peut prendre différents avis moi je suis pas je le prend pas mal quand une personne me dit
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je vais prendre un autre avis à côté euh moi ça me dérange pas du tout je peux comprendre que les gens aient besoin de deux avis quand il s'agit de la santé mentale on le fait pour plein d'autres choses de la vie courante des travaux un achat important je trouve qu'avant de toucher à la santé mentale bah moi si
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quelqu'un veut aller voir un collègue en libéral mais il y a pas de problème quoi franchement donc attention aussi à pas vivre les choses de manière trop émotive dans notre profession j'ai une dernière question on ave auqué le covid on sait
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que la téléconsultation c'est beaucoup développé à cette occasion là est-ce que la téléconsultation justement par rapport au désert ça peêtre une réponse est-ce que c'est un obstacle euh pour la
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santémententale en particulier cet environnement de la téléconsultation comment vous le voyez-vous comme une opportunité euh avant 2020 c'était presque c'était c'est c'est ça ne se
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faisait pas de faire de de la téléconsultation psychiatrie on parlait dans nos services je sais pas toi dere ton côté mais le sacroin présentiel était presque sacralisé et
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comm comme comme quelque chose qui ne devait pas être être remise en question en tout cas développer des alternatives 2020 et arrivé avec un certain nombre de
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de limitations de déplacement et cetera qui ont je dirais qu' éit une opportunité de tester on personnellement je l'ai gardé comme possibilité c'està-dire bah si quelqu'un
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peut pas venir pour XY raison et ben c'est pas grave on va le faire on va faire une consultation en télécons consultation c'est tout à fait possible c'est plutôt pratique ça m'est arrivé voilà avec avec un patient par exemple
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qui qui qui partait en vacance dans le sud et qui qu'il fallait qu'on qu'on ait un avis fallait qu'on discute d'une adaptation de traitement bah il a fait ça il a fait ça dans son camping et c'était très bien donc ça
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permet aussi je dirais de rendre de rendre une une activité clinique plus plus souple et plus flexible en fonction des des en fonction des des des obligations des gens je
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prends un autre exemple aussi ça m'aré aussi de voir des gens en consultation qui qui qui travaillaient sur le temps de le leur temps de pause ce qui fait gagner aussi le leur trajet qui évite de poser un jour de congé pour veniration
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enfin c'est c'est c'est des petites choses comme ça mais qui peuvent fluidifier et on perd pas forcément en qualité en qualité de contact ok donc c'est jeis tout à fait d'accord avec David euh pareil je suis dans
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l'hyperadaptabilité Je je fais voilà je peux faire du du téléphone simple de la visio en fonction de là où sont les gens il y en a qui préfèrent venir en présentiel ça dépend vraiment parce qu'il y a des gens par téléphone ils sont plus à l'aise parce qu'ils ont pas
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le contact oculaire qui parfois les gêne certaines personnes qui ont un trouble du spectre de l'autisme et qui sont très embarrassés du regard et ben par téléphone ça passe vachement mieux euh donc il y a des gens qui facilement m'érivent des emails pour me dire bah je
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vais bien le traitement ça va il faut démystifier euh la consultation de psychiatrie il faut s'hyper adapter aux gens euh et si euh les gens préfère appeler euh au CMP plutôt que de se déplacer parce que c'est des contraintes
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aussi moi j'y vois aucun inconvénient et parfois on a des informations très différentes en fonction du support c'estàdire que par téléphone on va plus se confier sur des choses parfois un peu plus intimes c'est c'est pas une règle mais parfois ça m'est régulièrement arrivé donc euh ok non au contraire
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intéressant alors ultime question euh qui m'est inspiré quelqu'un qui qui a écrit le mot métacognition nous on est sur une chaîne de scepticisme euh on on encourage les gens à s'interroger sur comment euh pourquoi il croit ce qu'il
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croi comment on pense qu'on pense on fait des pistos et cetera et là je vous livraé j'ai une discussion enfin c'est un mail que j'avais reçu il y a des années euh d'une personne schizophrène ou avec schizophrénie qui m'a expliqué
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que suivre les les contenus sceptiques l'avait aidé à se rendre compte qu'il pouvait s'interroger sur ses symptômes qu'il pouvait lui-même se demander tiens je suis ça euh faire une pause et se demander ce qu'il était en train de
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vivre j'ai reçu un courrier aujourd'hui quelqu'un qui était très dépressif qui qui m'a dit euh écoutez c'estes c'estes ces ces ces contenus qui aident à se demander mais mais pourquoi je pense ce
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que je pense bah je me suis dit mais toutes ces idées noires ces envies de suicidaire en fait je les ai mis à distance et je les ai interrogé je dis pas que on est thérapeutique bien sûr mais je constate qu'il y a beaucoup de gens un peu dépressifs chez les
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sceptiques et ça m' et ça m'inquiétait parce que du coup on se prive des des récits consolateurs des religions qui ont peuvent avoir ce ce ce pouvoir-l mais en fait j'ai des gens qui ont témoigner aussi le côté inverse c'est
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que on apporte des outils métacognitifs qui permettre au au aux gens de se rendre compte que voilà on peut très bien avoir un trouble être intelligent et donc quand on est on a des ressource de métacognition pour pour pour aider
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est-ce que cette métacognition elle est exploitée dans dans les thérapies que que vous pouvez mettre en place évidemment je n'ai que 2 minutes à vous offrir pour répondre on peut déborder monsieur mais voilà mais euh d'accord
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évidemment la question merci beaucoup Vincent la question elle elle est très pertinente par rapport à qui on est nous sur cette chaîne en fait voilà alors je me permet euh dans le centre de référent de réhabilitation cur à Nancy on a on a
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un groupe qui s'appelle MCT méacognitive training ou entraînement métacognitif que l'on propose tous les jeudis aux patients et dont l'objectif est de travailler sur la métacognition justement sur la capacité à regarder la
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manière dont on pense et notamment sur la la manière dont on attribue les événements je vous donne un exemple souvent dans la schizophrénie c'est pas c'est c'est souvent mais ChEIs pas chez tout le monde atint schizophré on a un biais externe c'està-dire que si un
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événement négatif arrive et ben c'est à cause de la malveillance d'autrui par exemple j'arrive à l'arrêt de bus et le bus s'en va à ce moment-là les cootistes on compte aussi cette
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manière de de d'attribuer les des causalités diabolique voilà et donc quand j'arrive à l'arrêt de bus et que le bus s'en va première pensée qui peut arriver c'est bah en fait le chauffeur m'en veut il a fait exprès et l'entra et
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le le but de l'entraînement métacognitif c'est en fait mettre cette cette hypothèse à l'épreuve est-ce que c'est la seule explication possible est-ce qu'il y en a d'autres quelle est la probabilité et de et de faire le petit
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pas de côté euh qui permet de de dire c'est peut-être ça effectivement qui se passe mais est-ce qu'il y a d'autres explications possibles et si oui quel est entre guillemets le poids de chacun pour pouvoir je dirais avoir des des raisonnements plus équilibrés
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ça donne pas forcément la vérité mais de pouvoir et ça aide beaucoup les gens ça parce que c'est pas la même chose de penser il est parti il m'en veux je suis en colère de oui j'ai cette pensée là mais ah mais c'est la pensée que j'ai d'habitude oui mais en fait je suis
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arrivé en retard aussi donc ça va moduler aussi la réponse émotionnelle et ça permet de poser pas mal de situations c'est un outil vent précieux ça qu'on utilise et qui nous aide beaucoup beaucoup en thérapie
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OK et puis le fait d'être accessible aussi euh sur les réseaux sociaux comme on l'a avec David c'est quelque chose qui nous prend du temps mais on le fait avec grand plaisir et franchement on passe du bon temps il y a des moments tristes mais il y a des moments aussi
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euh très fun et je pense que de vulgariser la psychiatrie la santé mental les connaissances qu'on a pu avoir à la fac les nouvelles connaissances qui sortent dans les papiers euh d'être facilement joignable
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euh bah du coup les gens quand même ils démystifient cette cette spécialité et ils peuvent peuvent avoir des réponses un peu sur des trucs du quotidien ils peuvent aussi voir queon est comme les autres et que on a les mêmes pensé qu'on est pas forcément des grands contrôleurs
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de la société malveillant je pense que le c'est aussi le travail des médecins des psychiatres des infirmiers des psychologues d'être sur les réseaux sociaux de vulgariser de traquer la désinformation parce que voilà la
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l'érance médicale elle se nourrit de la désinformation et et c'est notre boulot aussi bah de voilà de faire gaffe au contenu qui circule d'essayer de proposer une alternative en tout cas on a évoqué que les
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charlatans prospéraent à mort sur ces sujets là parce que voilà on a le sentiment que ces souffran là do avoir des réponses et on a des récits autour est-ce que c'est pour ça qu'il faut un
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plan national de la santé mentale et je vous donne la parole pour conclur là-dessus vous avez évoqué ça lorsquon a préparé l'émission ce serait quoi ce plan national et pourquoi il le il le faudrait et après bah du coup j'appelle Emmanuel et puis je règle ça avec lui
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quoi tu veux y aller David non vas-y commence allez ouais bah déjà par rapport à un souci de fréquence c'est c'est les
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maladies et les troubles les plus fréquents après je crois les troubles cardio dans dans la population générale un/4 de la population aura un jour un trouble psy et aura besoin des services
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de de de psychiatrie ou de psychologie ou de donc c'est c'est majeur de rapidement euh prendre en charge cette spécialité qui est quand même dans un naufrage alors les services de pédopsychiatrie
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presque encore plus que les services de psychiatrie adulte et il faut voir comme cette spécialité est en train vraiment de de se déserter euh de se désertifié donc parce que on ça peut arriver à
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n'importe qui une dépression d'avoir la schizophrénie d'avoir une addiction parce que c'est le grand Fourtout et qu'il a encore beaucoup de charlatans qui se nourrissent de tout ça euh parce que la recherche elle a besoin d'avancer
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rapidement et elle a besoin de moyens donc pour tous ces pour toutes ces raisons la santé mentale ne ne peut plus rester comme ça dans l'ombre des autres spécialités et euh voilà a besoin d'un
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renouveau et d'un nouvel élan et c'est un peu mon point de vue quoi ok euh de mon point de vue c'est pouvoir
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faire de la santé mentale une quelque chose aussi important que la santé physique pas de santé sans santé mentale d'aider les services de psychiatrie à pouvoir proposer des soins de de de qualités qui sont utiles comme les soins
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de réhabilitation psychosociale d'aider les gens à réaliser leur projet de vie avec les outils qu'on a on a des outils efficaces euh on a de la remédiation cognitive par exemple kinésithérapie cérébrale on la psychoéducation des familles des patients dont on a parlé on
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a des thérapies cognitives et comportemental malheureusement elles sont pas suffisamment accessibles et on on a peine les gens peineent à trouver des thérapeutes qui leur permettent de pouvoir les aider malheureusement donc
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c'est c'est pouvoir appuyer ça c'est aussi pouvoir aider je dirais à prendre soin les l'aspect de la la prévention la promotion de la santé mentale parce que bah c'est pas qu'une affaire de
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psychiatrie loin de là c'est aussi le contexte social économique le fait d'accéder à un toit de manger à sa fin de de pas être de de de pouvoir avoir des ressources financières suffisantes
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c'est une affaire de société é aussi qui qui qui est pas à négligé du tout du tout bien au contraire ça devrait être une priorité euh c'est de pouvoir aussi je dirais fournir de l'information dans dans la mesure du possible le plus la
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plus saine c'est pas c'est pas forcément évident et on parlait un peu des médias je sais pas on aura pas forcémentevenenir dessus mais on a quand même une amélioration je trouve de la manière de traiter dans les médias je pense notamment au programme
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Papageno qui qui qui aide les médias les journalistes à mieux traité la question du suicide pour éviter la contagiosité suicidaire un travail formidable par rapport à ça et on voit l'amélioration du traitement médiatique du suicide dans
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certaines situations et la transmission de ressources nationales comme le 3114 on parlait tout à l'heure mais qui qui est une ressource quand même accessible 24/ 24 7 jours sur 7 pour toute personne
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avec idées suicidaires ou qui est confronté à quelqu'un en prise suicidaire ça existe depuis 2 ans c'est c'est c'est quelque chose d'absol ément formidable d'un point de vue de prévention
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euh bon voilà enfin beaucoup à dire il y a du travail et on aurait besoin de mettre un peu un coup de projecteur sur les parce que ça concerne beaucoup beaucoup beaucoup de gens mais c'est un peu invisible c'est un peu stigmatisé
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c'est un peu compliqué non ben nous on fait on fait ce qu'on peut je rappelle que ces deux messieurs n'ont rien à gagner à veut dire passer leur soirée avec nous hein il n rien à vendre donc on les remercie beaucoup pour leur pour leur temps pour leur implication et et
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pour bah et de faire évoluer vers des des prises en charge plus intégratives et et peut-être moins vertical et du coup de dépoussiérer cette image vampirique du du psychiatre de
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hollywoodien certainement qui reste des scoris hein il y a encore des problèmes mais globalement merci de nousi moi ça me rassure euh mais encore faut-il qu'on puisse avoir accès à des rendez-vous ça
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donc du coup bah ce grand plan jeael Manu direct après évidemment bon ben merci beaucoup d'avoirr été là je vous laisse le le B de la fin vid commentaire quelque chose c'est bon il est content ça s bien passé merci à la modération
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merci aux gens d'avoir été présents partagez autour de vous si vous aimez abonnez-vous et Hugo David pour finir B merci beaucoup pour l'invitation c'était
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un très bon un très bon moment ça nous permet aussi de d'expliquer ce qu'on fait au quotidien notre métier qui est souvent incompris euh là on dirait pas trop mais c'est aussi une spécialité très féminine là on est deux hommes mais
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globalement la mixité est largement largement développé et du coup ce n'est pas qu'un métier d'homme heureusement et puis merci Thomas merci ved pour le le
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travail ce soir et puis bah à très vite sur les réseaux bonne nuit à bientôtent au revoir au revoir
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[Musique] h j'arrive
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