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bonjour bienvenue à cette nouvelle séance du cycle agir en temps de crise un cycle conçu en partenariat entre l'Institut d'études avancées de Paris et l'École pratique des hautes études PSL c'est la deuxième session de la
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quatrième année de ce cycle agir en temps de crise qui est hélas toujours autant d'actualité et aujourd'hui depuis l'humatec du Campus Condorcet magnifique amphithéâtre cette année nous examinons
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des actions concrètes afin de cerner qu'elles peuvent être les solutions pratiques de sortie de crise en mettant en regard de ces expériences une intervention plus académique pour réfléchir ensemble aux enjeux posés par
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les crises environnementales aujourd'hui le thème de cette rencontre concerne les low tech et plus généralement la façon dont sont mises en place les technologies pour une société durable qui permettront d'agir pour
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faire face aux crises aux transitions ma collègue la professeur Séverine Mathieu sociologue et directrice des études à l'EPHE PSL qui coordonne ce cycle avec nous n'a pas pu venir elle a eu un empêchement de dernière minute
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elle vous prie de l'excuser et elle m'a délégué ces questions et je vais donc vous présenter les intervenants de cette séance quand un Mateus coordinateur des enquêtes du lothèque et co-animateur de l'expérimentation lotec encore Noailles
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quand un mataus est ingénieur et designer de formation il contribue depuis 2016 au mouvement low tech notamment à partir du lot-et-clab et au travers d'enquête de terrain auprès d'organisation qui incarne et diffuse
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déjà un autre rapport à la technologie et à l'économie mais également en suivant et reliant différentes expérimentations dans les territoires qui donnent avoir la portée systémique sociale et politique de cette démarche
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Morgan Meyer directeur de recherche CNRS Morgan Meyer et sociologue et travaille au Centre de sociologie d'innovation à l'École des Mines PSL il s'intéresse notamment aux Sciences Citoyennes et aux pratiques d'où et turcellent et
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l'enquête sur l'agriculture paysanne le lothèque et la biologie do it yourself alors tout de suite une première question à Quentin on parle beaucoup de cette
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approche lothèque comme une alternative à notre système de production et de consommation actuelle pouvez-vous nous dire ce que recouvre ce terme à partir d'exemples par exemple et ben oui avec plaisir bonjour déjà
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merci pour l'invitation alors nous au Lotta club depuis quelques années on a l'habitude de parler de l'hôtel quand on parle de solutions techniques mais aussi de savoir faire de pratique qui s'articule
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autour de 3 piliers 3 principes clés le côté utile durable et accessible en détaillant rapidement utile ça veut dire qui répond à un besoin essentiel par exemple se chauffer s'alimenter etc
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etc durable c'est avec un prisme de limite des ressources limite planétaires donc comment est-ce qu'on peut faire plus robuste dans le temps plus réparable etc plus économe en énergie en matière
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première et le côté accessible c'est très important pour nous c'est que ce soit fabricable n'importe où appropriable par à peu près un public le plus large possible et peut-être des exemples très
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concrets c'est aujourd'hui on est très nombreux à faire nos besoins matières fécales et urine dans l'eau potable et a priori c'est ni malin d'un point de vue ressources en eau ni malin
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d'un point de vue pollution des espaces aquatiques et ni malin d'un point de vue qu'est-ce qu'on pourrait faire en fait de ces matières organiques précieuses et qu'on remplace par des matières de synthèse dans les champs dans le sol
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et donc nous l'autre éclab on prône l'usage de toilette sèches certes à l'échelle individuelle et à la campagne mais pas que c'est aussi tout à fait aussi possible en ville on a on a enquêté là dessus et un autre exemple c'est ce qu'on appelle un capteur air
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chaud en fait c'est un système de chauffage passif assez intelligent qui simplement consiste à mettre sur une façade d'un bâtiment collectif ou individuel
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un panneau qui consiste en une vitre pour faire effet de serre derrière une matière naturelle noire en Bretagne on utilise l'ardoise et par convection naturelle en fait l'air de l'intérieur de l'habitat ou du bâtiment va venir circuler le long de l'ardoise qui est
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chauffé par le soleil et la vitre derrière la vitre et rentrer naturellement plus chaude à l'intérieur donc voilà ces deux exemples ça nous a amené ces dernières années à nous poser un peu avec d'autres acteurs que l'autre eclave des questions de définition et
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aujourd'hui on considère que la lothèque plus largement c'est changer de rapport à la technologie se poser la question des besoins vraiment quels sont les besoins essentiels et un peu questionner derrière la technologie qu'est-ce qui qu'est-ce qui
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la conditionne merci beaucoup et je j'ai vu un certain nombre de d'expérimentation dont publié des vidéos sur le site du lothèque club j'encourage vraiment nos
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auditeurs à aller voir le lien qui va mettre sur le site qui est vraiment tout à fait remarquable c'est des choses qu'on peut qu'on peut faire qu'on peut faire soi-même Morgane et est-ce qu'il existe des domaines spécifiques dans lesquels la
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démarche lotex se développe en fait le texte se développe dans toute une panoplie de secteurs l'alimentation l'agriculture la mobilité le numérique
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la santé les outils l'eau la gestion déchets donc avec des exemples on a vu les toilettes sèches le vélo souvent pris comme exemple les filtres à eau en
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céramique la production maison de savon de dentifrice donc on voit voilà le pendant tout un tas de de secteurs après c'est aussi d'où mon intérêt de ma présence ici
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c'est aussi un sujet qui commence à s'intéressait les chercheurs c'est une matière qui enseignait de plus en plus de paysanais il y a des financements de l'ADEME du CNRS il y a de plus en plus de publications académiques sur le sujet
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la Bretagne avec le loto tECHLAB c'est bien sûr une région assez spéciale et c'est assez unique donc on a vu la naissance de le tech Lab on a vu les années récentes aussi des projets
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financés par l'ADEME ou le teclave fait peut-être plus un travail de communication plus un travail de politique où il travaille avec des acteurs publics et privés qui sont pas forcément sensibiliser au lothèque donc
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ça peut être un hôtel une école des acteurs comme ça et donc il y a vraiment une volonté aussi au niveau de la région de la Bretagne pour devenir un
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peu la capitale française des des de l'hôtel après on peut aussi prendre d'autres exemples qui sont pas français il y a ONG qui existe au Brésil qui s'appelle service sur dtmurerie
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alternativa qui existe depuis 89 et donc cette ONG elle prône elle diffuse elle prône utilisation de technologie dite appropriée pour une agriculture familiale et donc le terme est aussi intéressant technologie approprié avant
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qu'on utilise qu'on parle beaucoup de lothèque il y a d'autres termes qui ont circulé technologies approprié technologie intermédiaire ou qui conviviaux donc c'est c'est à la fois on voit des nouveaux acteurs on voit
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vraiment une dynamique depuis une dizaine d'années mais il y a aussi quand même des des principes des théories des des pensées qui sont plus vieilles que ça d'accord et Quentin quand on entend
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l'hôtel qu'on pense technologies mais l'aspect capitalisation est diffusion des savoirs semblent essentiels puisqu'il s'agit de donner localement la capacité de faire et concrètement comment procédez-vous le
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ouais c'est intéressant comme façon de présenter en fait on a un collègue là qui dit ça souvent c'est dans un monde high-tech on a de moins en moins nous de compétences techniques on est de moins en moins capable dans un monde lotex
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c'est l'inverse en fait on retrouve tous et toutes une capacité d'agir sur les outils de qu'on utilise les services qu'on utilise au quotidien et du coup nous dans cette dynamique là depuis maintenant 2015-2016 on a d'abord mis en ligne une
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sorte de Wikipédia de la lothèque un grand encyclopédie participative qui qui grossit chaque année est de plus en plus les dernières années où on a misé sur un format qui est le tutoriel open source
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sous entendu apprendre pas à pas comment fabriquer comment adapter concevoir telle ou tel système qui répond à mon besoin c'est un format assez intéressant parce que miser sur des licences libres ça
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facilite justement la diffusion large l'appropriation par plein de publics et aussi une forme d'intelligence collective distribuée partout là où elle les gens s'en saisissent un autre un truc intéressant là-dessus
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c'est que le DIY donc le Do It Yourself c'est pas forcément accessible à tout le monde on se rend bien compte que fabriquer un chauffe au solaire c'est pas la portée de n'importe qui il faut aussi avoir accès à un espace de travail il y a des outils faut se sentir aussi
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capable de le faire et donc donc c'est un premier j'ai envie vecteur de diffusion de ces pratiques et ses savoir-faire mais après on pense que le côté documentation libre et en ligne
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ne suffit pas il faut des intermédiaires il faut de l'humain là-dedans et donc par exemple au taklab depuis 2018 on accompagne à l'émergence et on anime un réseau de communauté locale qui sont des individus des collectifs des
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organisations qui se structure localement pour ben voilà se former auprès de professionnel organiser des ateliers de découvertes des événements de sensibilisation etc etc et c'est bien par ce par l'humain finalement que ce
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vecteur que sa transmission de savoir se fait dernier point peut-être face à la limite un petit peu de cette échelle individuelle finalement tout ce qui est documenté sous forme de tutoriel c'est souvent comment est-ce que je peux
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l'installer chez moi ou comment est-ce que je peux l'utiliser au quotidien donc à l'échelle personnelle on s'est rendu compte que il fallait qu'on s'intéresse aussi à comment des organisations des acteurs économiques qui soient d'intérêt public d'intérêts
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privés ou d'intérêt général se saisissent de cette démarche et la contribue à la diffuser plus largement à en faire une réalité à leur échelle pour d'autres publics et donc là c'est pour cette raison qu'on a monté ces dernières
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années un projet qui s'appelait les enquêtes du lot-éclab que j'ai eu la chance de coordonner et on a été rencontré une douzaine d'acteurs professionnels dans plein de branches différentes autant l'énergie dans l'habitat que
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l'agriculture que leur emploi dans le bâtiment que les toilettes sèches en ville la conserverie etc etc pour comprendre comment des modèles économiques cohérents des modèles de gouvernance cohérents des échelles de
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production cohérentes pouvaient se mettre en place qui diffuse ces solutions c'est savoir et en même temps qu'il est qui incarne les principes clés de la lotech le texte c'est pas seulement de la
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technologie ça c'est pas seulement une approche de savoir-faire ça vient aussi avec une philosophie un rapport à la société à l'économie à l'environnement Morgan qu'est-ce que vous dire là-dessus
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tout à fait il faut un peu regarder la façon dont la technologie s'en sert dans un système dans un contexte plus large un exemple auquel je m'intéresse avec des collègues autour de Guillaume
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guimetière c'est la boulangerie au four solaire donc qui est un exemple intéressant parce que voilà c'est elle a la boulangerie au four solaire elle a plusieurs avantages donc c'est un modèle plus durable c'est un modèle plus mobile
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aussi donc le four solaire est plus mobile moins moins énergivore et donc c'est à la fois un objet technique donc si les conditions météorologiques ne sont pas réunies donc s'il y a pas de
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soleil on peut pas faire la fournée il faut le construire donc il faut en savoir sans savoir technique il faut aussi voilà atteindre certains températures donc il y a un côté vraiment technique mais de l'autre côté
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il y a aussi un monde social autour du pain auquel il faut penser si on a un fait du pain avec un four cuisson solaire on peut pas faire des fournées
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tous les jours donc on fait pas des croissants on fait pas des des baguettes au pain blanc donc on fait des des pains à conservation longue comme le pain ou le vin par exemple et donc il faut penser aussi au goût des des
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consommateurs et donc c'est un système qui qui peut-être plus proche des des consommateurs souvent qui qui font des commandes en avance qui sont assez fidèles assez à ses expérimentations
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il faut aussi penser voilà c'est un système on va dire qui qui incarne une vision plus artisanale plus écologique plus humaine de de la boulangerie que la boulangerie
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industriel donc on voit à travers cet exemple que les lothèques c'est pas seulement quelque chose de matériel c'est aussi des choix des pratiques des principes écologiques et donc il faut un
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peu des centré le regard et l'élargir voilà de regarder un peu plus donc quel système c'est ces technologies sincères et donc dans quel système et comment
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est-ce que le le lothèque Quentin peut s'intégrer dans l'industrie actuelle dans le système actuel en fait ça c'est une question qui nous tarau depuis quelques années au loto club comment est-ce qu'on passe cette
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démarche l'hôtel qu'on parle de plus en plus de démarches au tech justement pour s'écarter du du focus un peu objet et produit et technique et cette démarche comment est-ce qu'on l'a passé à l'échelle est-ce que un peu j'ai envie de dire spontanément comme on
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a l'habitude de passer des choses à l'échelle ça peut passer par l'industrie par un investissement massif que ce soit public privé et voilà le projet les enquêtes du côté club nous
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a aussi permis d'apporter un certain nombre de je passais des réponses mais de pistes de réponse à ces questions je prends un deux exemples on a été rencontré coopérative paysanne qui s'appelle l'atelier paysan pardon qui défend un
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modèle d'agriculture paysanne plus autonome sur l'affaire plus inséré dans un écosystème au-delà du système technique dont on parle voilà qui fait avec le vivant qui partage le travail etc etc c'est un projet politique mais
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ils le font en documentant des outils appropriés de agricole approprié en les documents de façon libre et en les diffusant au travers de formations ça c'est vraiment pour nous c'est incarne voilà les principes à une échelle
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organisationnelle un autre exemple c'est le centre de formation l'autonomie énergétique AES eto qui est basé à Lorient en Bretagne et qui lui forme n'importe quel individu ou collectif que ce soit des
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particuliers des professionnels des acteurs publics à se rapproprier leur usage de l'énergie à redimensionner leur système énergétique puis à participer à fabriquer leur système de chauffage qui soit solaire ou au bois à l'installer à
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le maintenir etc etc donc on voit que ça c'est des acteurs qui vraiment incarne pour nous c'est principe et on s'est posé la question tiens quel est le rôle de l'ingénieur par exemple dans une structure comme celle-là au sein de l'atelier paysan l'ingénieur il est pas là pour breveter industrialiser il est
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là pour documenter et faciliter la transmission technique en fait pour former pour éventuellement concevoir avec les usagers etc etc [Musique] [Musique] [Musique]
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[Musique] [Musique] la question à laquelle ça nous a amené c'est certes la démarche lotex c'est se demander pourquoi produire tel ou tel objet comment produire tel ou tel objet
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et quoi produire qu'il soit vraiment utile mais dans ce paradigme-là on se rend compte qu'il y a une vraie question aussi de qui se pose la question et qui répond et en l'occurrence là le rôle de l'industrie c'est pas de concevoir produit
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c'est simplement de au service d'un écosystème plus j'ai envie de dire il y en a qui dit c'est de la dentelle quoi il y en a un peu partout c'est très approprié très contextualisé et tout et bien de fournir un certain nombre d'éléments standard nécessaire et qui
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sont qui sont voilà qui sont presque au juste nécessaire j'ai envie de dire en dernier mini exemple il y a un texte de Simone Weil W la philosophe des
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années 30 qui parle de l'industrie et qui dit en fait une usine idéale c'est une usine dans laquelle se retrouve les artisans qui ont besoin dans le cas du vélo dont tu parlais des câbles de frein
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des barres d'acier etc etc pour contribuer à leur fabrication avec des un outillage adapté mais qu'ils le font par exemple une fois par an et du coup c'est un moment où il retrouve des collègues qui eux aussi fabriquent des
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vélos qui est aussi réparent des vélos etc et c'est l'occasion d'échanger des pratiques d'échanger des expériences des nous des nouveautés aussi d'un transfert de savoir mais voilà il participe à la
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fabrication et c'est eux qui décident qu'est-ce qui a besoin de fabriquer comme élément standard étant donné qu'ils connaissent un peu les usages et je trouve que cette idée là manquait très presque un peu utopique utopique utopiste à l'époque elle traduit bien
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une image qu'on peut se projeter de du rôle de l'industrie dans une société plus lotech qui se réalise avec une nouvelle forme de division du travail en fait et donc
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là dedans les citoyens les utilisateurs ont un nouveau rôle à jouer et ce que justement on voit des effets des lothèques sur ces comportements en matière de transition Morgan quelle sont
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les limites du modèle pour l'instant on connaît pas encore très bien les les comportements les les effets sur les utilisateurs voilà ça
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fait que quelques années il faut aussi donner le temps au temps ça fait quelques années que c'est l'initiative du moins en France existe on voit depuis 2020 2021 les deux
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premières études il y a quand même les travaux de deux collègues Clément Colin Antoine Martin qui qui en fait un travail sur l'ergonomie des
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lothèque et donc qui se sont posés des questions sur le rapport donc entre les humains entre un corps humain et un objet technique et donc ce qui rejoint ce que je venais de dire donc il faut
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pas seulement regarder l'objet technique mais aussi l'esthétique la forme les besoins la façon dont une technologie sincère la façon dont on a des effets sur l'environnement sur sur la nature et
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donc à part ces travaux de ses collègues il y a pas eu vraiment beaucoup de d'études vraiment empiriques académiques et empirique où on a fait des entretiens ou des observations sur les utilisateurs
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par rapport aux limites il y a il y a des limites on va dire de des capacités techniques à produire à faire soi-même des des lot-tech j'avais fait il y a quelques années un entretien
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avec Corentin de châtel-peron le cofondateur du lothèque Lab de capitaine de nomade des mers qu'on a vu peut-être sur Arte sur la série documentaire sur Arte et donc il disait oui c'est vrai qu'on s'adresse pas à un large public on
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s'adresse pas à au public au sens large mais à des gens qui ont quand même des petits savoir-faire qui ont quand même une capacité de bricolage et pareil quand j'étais au festival hôtel l'année passée
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en juin Concarneau j'ai assisté à une discussion où il y avait des gens qui disaient aussi voilà si si on n'est pas bricoleur soi-même c'est parfois un peu difficile d'accès ces technologies donc il y a des
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des certains limites voilà pour les utiliser aussi peut-être aussi le de transférer certains des expérimentations on a vu l'habitat au tech nomade des
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mers donc c'est des expérimentations des explorations dont des dans des conditions un peu extraordinaires donc comment transposer ces objets ces systèmes dans un monde de
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[Musique] urbain dans une ville et donc certains de l'hôtel je crois qu'on peut lui transférer facilement fabriquer soi-même du savon du dentifrice fermenter des aliments ça c'est plus facile mais
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construire soi-même un habitat dans une ville où des machines comme la clé pays disons le fait à travailler des formations qui durent 4-5 jours donc ça c'est ça c'est plus difficile donc ça se pose la question de la transférabilité
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de l'hôtel je sais pas si je peux ajouter un mot là-dessus je rejoins complètement ce que ce que tu dis Morgane sur le côté peut-être plus qualitatif parce que du coup on a à la fois
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expérimenté c'est ces outils au quotidien au sein du côté club et aussi rencontrer pas mal de gens qui les utilisent que ce soit dans leur mode de vie au quotidien ou leur outil de travail comme on en parlait un petit peu et on remarque quand même un espèce de
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de comment dire de retour d'expérience un peu partagée c'est le fait que étant plus autonome plus en capacité de de voilà d'agir de réparer de comprendre
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d'adapter à un nouveau besoin les systèmes techniques qui nous entourent on y a l'eau plus de temps donc je pense qu'il y a une vraie limite temporelle aussi de pouvoir allouer du temps à ça et donc comment est-ce que d'autres
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acteurs peuvent libérer du temps pour que ce soit pas quelque chose d'excluant d'avoir du temps pour le faire ou pas pas comment est-ce qu'on peut penser ça à une autre échelle quoi mais par contre même si on y est à l'eau plus de temps on gagne en fait ce que mes collègues
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appelaient un confort mental en fait que ce côté tient je dois participer à préparer ma cuisine parce que enfin préparer voilà mon alimentation ou à la conserver ou à accueillir ou à gérer mes
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toilettes sèches etc c'est du temps au quotidien donc c'est moins le confort matériel un peu de je fais rien j'ai à loupe de temps peu d'attention mais par contre on gagne en confort mental vraiment on est soulagé plus serein j'ai envie de dire par rapport à un certain nombre de choses pareil pour les
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boulangers solaires on peut je pense facilement les comparer en termes de sérénité et de confort mental à la situation des boulangers qui aujourd'hui voit leur le prix de l'électricité ou du gaz explosé leur charge explosée etc et
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qui sont moins autonomes en fait sur leur outil de travail puisqu'il est moins lotec disons un peu caricaturalement oui ça redonne une confiance dans sa propre capacité d'agir et son et son autonomie donc ça désavantage bien la
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production mais au-delà de ce qu'on se sent être et pouvoir quoi et est-ce que vous êtes aidé par les pouvoirs publics dans vos démarches dans vos initiatives vous avez vous apporter vos expertises votre réflexion décideurs politiques
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comment ça se passe du coup Morgan le mentionnait c'est vrai que la région Bretagne est une collectivité et entre guillemets un échelon intéressant qui nous soutient depuis maintenant trois ou quatre ans donc
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très tôt j'ai envie de dire par rapport à d'autres institutions senti l'intérêt l'enjeu de soutenir le développement de de cette démarche à l'échelle territoriale
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on l'a vu ensuite et pourquoi parce que c'est un peu mon interprétation personnelle mais je sais que la région Bretagne à ce moment là notamment le président qui nous a beaucoup soutenu au début sortait de la crise de désalgues vertes ou en
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fait pour faire face à voilà des externalités négatives d'un mode de production agricole alimentaire il avait dû accompagner tout un tas de d'exploitations à changer leur pratique aller vers du bio à se débarrasser des
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intrants chimiques etc etc et donc il avait bien vu que en fait je crois que c'était en 7 ans il avait réussi enfin ils avaient la région a réussi à accompagner tout un tas d'agriculteurs sur les bassins versants concernés changer de modèle en fait
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de travail de production de etc etc mec ça a été coûteux long fastidieux et que finalement c'est dans ce changement de modèle qu'il a qu'ils ont trouvé qu'ils ont pu trouver une forme de soutenabilité j'ai envie de dire comparé aux dégâts qui étaient causés par le
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modèle d'avant et donc je pense que cette période là quand on s'est rencontré quand il a vu ce qu'on explorait à l'époque et c'était encore un peu balbutiant notamment à ces échelles professionnelles ou de filières ou de métiers concrets pour demain et
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ben il s'est dit voilà c'est peut-être en fait un peu la même chose dans tout un tas d'autres secteurs que l'agriculture et entre temps ou en parallèle je dirais on a aussi commencé à travailler de plus en plus avec la
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dame l'Agence des transitions qui pareil je pense a eu un petit peu un espèce de pressentiment enfin pressenti de oui en fait je sais qu'il y a des premières les premières études qui sont
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sorties sur la dame où les premiers interactions sortis sur la dame du côté de la de l'agence c'était aussi territoriale donc c'est intéressant c'était aussi les agences régionales et qui s'intéresse à l'approche systémique il voyait bien qu'en fait un certain
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nombre d'actions de financement de soutien à l'innovation à l'installation d'énergie renouvelable etc était souvent finalement traité une partie du problème mais avait tendance parfois à déplacer d'autres problèmes à avoir d'autres
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externalités etc comment avoir une approche plus systémique et ils sont arrivés à la conclusion que la lothèque était une forme d'innovation systémique alors je dis pas que c'est que c'est la solution à tout mais en tout cas c'était un peu ça leur cheminement
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et donc on a vu eux aussi explorer en fait des modes de soutien à cette démarche au développement de ces filières etc de plein de façons différentes aujourd'hui très honnêtement je pense qu'il y a 4 ou 5 agences régionales de l'ADEME qui teste
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des dispositifs différents appels à manifestation d'intérêt d'expérimentation d'appel à projets d'animation de réseau etc et là je pense que c'est intéressant parce que en fait pour moi les institutions telles que les régions
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l'ADM régional même d'autres agences publiques ou les collectivités plus largement et l'État ont un rôle d'accompagnement à l'émergence de ce nouveau modèle ou d'autres en tout cas de façon de faire alternative c'est très
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difficile si l’autonomie dont on a beaucoup parlé et au cœur de la lothèque d'aider à rendre autonome les gens c'est quand on est j'ai envie de dire institution souvent on aide avec de l'argent etc donc on certes on amorce
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des choses mais aussi on rend un petit peu dépendant enfin il y a tout un quelque chose d'un peu je pense à explorer là dedans l'innovation publique quoi qui est juste deux exemples que je trouve assez emblématiques nous on a découvert que l'agglomération de
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l'Orient par exemple où est installé à aiseo le centre de formation dont je parlais tout à l'heure constatant via son agence locale de l'énergie les bienfaits de cette démarche de monter en autonomie énergétique des particuliers et des professionnels et même des écoles
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etc donc ils étaient concernés directement c'est dit c'est aberrant qu'une telle quand elle service une telle offre d'accompagnement ne soit pas aussi aidé que les aides à l'achat à l'installation de système d'énergie
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renouvelables donc on va mettre en place une aide compensatoire mais qui est à la formation une aide à la formation plutôt qu'une aide à l'achat et ça en dit long je trouve sur le changement de rapport à l'économie etc etc et l'autre exemple c'est
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l'atelier paysan dont j'ai parlé aussi on a parlé tout à l'heure aujourd'hui soutien un projet politique à l'échelle nationale qui est celui de la sécurité sociale de l'alimentation et qui
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consiste à dire voilà on va tous cotiser pour que on puisse conventionner des producteurs des restaurateurs des transformateurs artisans qui produisent localement différemment suivant un
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certain nombre de critères et on va pouvoir décider de ça ensemble à l'échelle locale donc ça ça demande à réinventer aussi les institutions qui finalement conditionnent notre alimentation aujourd'hui ou notre
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rapport à l'alimentation d'aujourd'hui donc voilà ces deux exemples très différents mais je pense qui qui peuvent être soutenus par des institutions par des
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acteurs publics et qui favorise la montée en autonomie collective sur l'énergie ou l'alimentation quoi via en tout cas au travers du soutien à une démarche
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peut-être si on peut le qualifier comme ça merci donc non seulement une insertion possible dans le système industriel mais aussi dans le système politique Morgan comment voyez-vous le rôle de la
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démarche lothèque dans la transition vers une société durable comment est-ce qu'on peut diffuser le plus largement possible comment est-ce qu'on peut penser le lothèque aussi en contexte de mondialisation qui est quand même le contexte dans lequel nous sommes
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comment diffuser les lothèques quand mentionné plusieurs stratégies plusieurs démarches donc il y a il y a les tutoriels il y a un angle le wiki de l'octacab il y a un annuaire qui est
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aussi alimenté par le déclabre je dirais qu'il faut peut-être dans dans mes analyses je fais différencier un peu différents types de publics il y a un côté le public qu'on peut appeler les utilisateurs de ceux
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qui vraiment vont regarder les tutoriels vont dire les textes regarde les images et un peu suivre comme une recette de cuisine les étapes pour construire soi-même une technologie et de l'autre côté il y a aussi quand même le grand
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public qui est touché à travers d'autres formats il y a eu des livres grand public qui a eu des séries de commentaires sur Arte et donc pour le
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premier public pour les utilisateurs l'idée c'est comment rendre les le tech replicable de tenir une recette pour les construire et pour le grand public c'est plutôt comment montrer que c'est des objets
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aussi désirables donc un peu sensibilisé donc c'est pour ça que c'est pas seulement on va dire une montée en généralité mais c'est aussi une montée en sensibilité sensibilités
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donc tutoriel démarche plus grand public il y a aussi des formations à Grenoble à Nantes à Lyon à l'UTC de Compiègne on voit depuis
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quelques années des formations pour des des ingénieurs pour des élèves pour les étudiants se mettre en place donc voilà il y a une palpie de de dispositif et voilà la clé paysans on a
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déjà parlé donc la clé paysan être c'est l'infrastructure la plus lourde et la plus institutionnalisée dans ce domaine qui donc elle a une base la clé paysan à une
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base à un Renage c'est près de Gren [Musique] comment penser la mondialisation ou l'échelle à travers les lothèques et c'est vrai que la question de la montée
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en échelle c'est pour souvent c'est une question classique en sciences humaines et sociale sur ton géographie mais de l'autre côté il y a aussi beaucoup de critiques par rapport à cette idée du qu'il faut monter en échelle qu'il faut standaliser
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uniformiser industrialisée il y a beaucoup de travaux qui montrent justement qu'on qui a une non scalabilité que certains théologies font savoir ne peuvent pas monter monter en échelle et je crois pour les lotex c'est
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à la fois le projet d'un côté peut être vu comme global qui a des connexions aussi entre pays l'atlet paysans qui collabore avec des collègues en Grèce ou Canada
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mais de l'autre côté le disons l'essence même de le texte c'est de faire avec les moyens du bord c'est de faire avec des besoins qui sont locaux avec des ressources qui sont locales donc l'idée c'est à la fois de penser peut-être un
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mouvement plus global mais aussi quand même donc créer les lothèques et d'en faire une technologie vraiment locale donc localisée et donc il faut essayer de tenir un peu les deux bouts merci beaucoup c'est très très
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intéressant moi je comprends mieux comment ça pourrait fonctionner quand on quand on parle de quand on parle d'innovation technologique on a tendance à penser à quelque chose qui est top down et qui est vraiment centré sur sur
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l'objet et la technique et là ce que vous nous présentez c'est une autre façon de voir les choses c'est-à-dire que c'est d'abord apprendre à faire et donc l'éducation et la formation et la création des compétences éventuellement
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comment dire pas seulement sous la forme de de site web de documents mais aussi de formation de personnes à personne sont absolument fondamentales l'autre chose que je comprends c'est que le
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lotex c'est aussi du local et que si on veut passer à l'échelle en fait ça va être la multiplication du local plutôt que la recherche d'économies d'échelle ce qu'on cherchait à faire jusqu'ici donc c'est un changement de vision et ce
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que je trouve extrêmement rassurant c'est le fait que d'une part complémentarité avec l'industrie en termes de d'une part la grande standardisation de d'éléments simples qui peuvent être combinés après en fonction de ce qu'on veut faire
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localement par des gens qui savent faire ça laisse une place aux économies d'échelle qu'on s'est fait donc ça peut permettre une coexistence et une collaboration entre les deux systèmes pour une transition qui sera peut-être
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plus harmonieuse parce que on peut pas construire en détruisant tout d'un seul coup même si il faut changer beaucoup de choses et la deuxième c'est que encore une fois au niveau local avec les collectivités locales on trouve des
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manières chaque fois localement adaptées d'encourager de créer ces transitions là et vous nous avez montré avec l'exemple de la Bretagne que ça peut que ça peut très bien effectivement se passer
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est-ce que est-ce que vous êtes comment dire aussi positif que moi est-ce que comment vous voyez l'avenir du lothèque je sais pas à 10 15 20 50 ans ce qui est sûr c'est que nous par exemple on a posé une charte des valeurs
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un peu du lot d'éclates et des communautés locales qui se retrouvent derrière elle et on a inscrit au sein de cette charte le côté positif on pense que c'est c'est important dans
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une stratégie globale de changement de système là qui s'avère de plus en plus nécessaire d'avoir plein de choses et des gens qui dénoncent ce qui va pas qui pointe du doigt les endroits où il va falloir faire différemment etc mais aussi des
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gens qui donnent à voir ce qui pourrait aller mieux ce qui ce qui peut déjà faire envie aujourd'hui et ce qui existe déjà d'ailleurs c'est souvent aussi ce qu'on prône au teklab la culture du précédent un peu on a fait que aller
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voir des choses qui existaient déjà et mettre un mot dessus ou un coup de projecteur dessus et donc ça c'est un côté rassurant et et mobilisant en fait souvent et peut-être plus que que le fait que tout va mal et
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qu'il y a pas de solution il y a pas de voix de sortie et après donc je rejoins vachement ce que tu disais Morgane pour moi il y a du coup une bataille culturelle aussi à mener et certes il faut savoir comment
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faire comment s'organiser à quelle échelle comment produire différemment consommer différemment etc mais il faut aussi qu'on puisse pas comment dire mais faire face à Elon Musk et deux trois autres discours ou
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récits aujourd'hui du futur qui je pense quand tout le monde se pose la question de quel futur dans 30 ans c'est plutôt quelque chose d'hyper technologique alors peut-être que ces dernières années ça s'effrite un peu comme comme projection mais du coup voilà il faut
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aussi produire de la fiction pas forcément que du virtuel et de l'imaginaire parce que je pense que tous les récits qu'on enfin toutes les histoires qu'on raconte de choses qui existent déjà sont autant d'éléments dans lesquels on peut se projeter nous
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on appelle ça les prémices d'une société lothèque et du coup je pense que dans 10-15 ans on peut très bien s'imaginer dans effectivement une France après le comme on l'a dit c'est très
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territorisé donc ça sera différent ailleurs mais en tout cas une France c'est Philippe Lewis qui disait devenu la première lothèque nation plutôt que la start-up nation et ça demande de changer de principe d'orientation etc mais
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selon moi on sera non seulement plus soutenable dans nos modes de vie nos modes de fer d'organisation etc mais on sera aussi plus heureux je pense que c'est en tout cas ce qu'on constate sur
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le terrain de la part des soit des acteurs professionnels soit des particuliers soit des institutions même qui s'intéressent au sujet elle trouve une voie de d'espérance un peu et de ok ça
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c'est désirable autant que souhaitable je crois le toutes ces discussions autour de le tech permettent quand même de réfléchir au moins donc ça rejoint ce qui vient d'être dit nos réflexions sur
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à la fois l'innovation et la technologie donc l'innovation c'est vrai avec la 5G avec l'intelligence artificielle avec les drones avec l'expiration spatiale etc c'est tout un imaginaire allant
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toujours plus vite donc très très high-tech très très Big Data etc et le tech montre que il faut repenser un peu cette imaginaire
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c'est pas high tech versus le texte et pas aller en avant à toute vitesse ou sinon retourner à la cave à la bougie mais qui a d'autres formes ou de toute
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façon de d'imaginer l'innovation qui peut être une innovation au niveau plus systémique ou organisationnels et c'est vrai que c'est c'est un vrai combat parce que souvent quand
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réfléchir problématiser un peu l'innovation on est tout de suite labellisés comme voilà critique ou on compense qu'on fait pas confiance la science ou progrès qu'on est anti
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progrès etc c'est pas exactement ça donc ça permet un peu de de sortir un peu de ce cette vision un peu dualiste un peu tranchante sur l'innovation et par rapport à la technologie aussi je crois
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que tu l'as dit au tout début que ça permet de repenser nos liens avec la technologie et je crois le l'exemple d'avoir la toilette sèche ou d'autres exemples ça ça rend visible ça rend pas
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capable certains aspects les technologies souvent sont totalement invisibilisés ou délégué à d'autres acteurs d'autres institutions ou d'autres pays et le fait qu'on ait une
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toilette sèche et qu'on voit l'économie d'eau qu'on fait qu'on envoie concrètement sur la la facture peut-être aussi ça va nous inciter à prendre les beaucoup plus courte etc et donc ça nous ça nous force vraiment à poser la
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question c'est voilà c'est c'est quoi cette technologie c'est quoi nos besoins c'est quoi leurs effets toutes les questions autour des des droits des brevets etc et je crois que c'est une façon le texte c'est une bonne
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façon de de voilà de un peu de repolitiser les technologies d'accord et d'ailleurs c'est pas des technologies retardées enfin je veux dire c'est une technologie qui sont plus efficaces par exemple parce qu'elles sont plus
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économes c'est des technologies qui tiennent mieux compte de l'interaction avec les êtres humains cette technologie qui vont utiliser comme pour le logiciel libre mais dans la dans la matière des des formes extrêmement modernes comme
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les créatives communes enfin il y a des innovations qui sont des innovations technologiques scientifiques simplement elles vont dans un sens un petit peu différent de le comment dire l'industrialisation qui était finalement
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considérer que tout ce qui était technologie c'était de l'industrie mais non vous qui a pas que ça et que c'est et que c'est c'est faisable et soutenable
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merci merci beaucoup pour pour vos apports à cette séance il y a des questions mais alors allez-y passez-nous les questions du public oui j'ai deux questions est-ce que vous avez l'impression que les jeunes générations
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s'emparent un petit peu de ces sujets et est-ce qu'au niveau européen des instances européennes il y a des choses qui se font dans ce dans le sens de l'hôtel on peut essayer de répondre à tous les deux moi j'ai quelques trucs
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à la question est-ce que les nouvelles générations s'emparent du sujet je pense que oui très largement la plupart des publics qu'on touche et qui passent à l'action c'est des jeunes on
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essaie nous de plus en plus de non seulement documentés des solutions techniques mais aussi des voix de professionnalisation de reconversion des façons de de construire sa vie ou de projeter sa vie dans un monde plus
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lothèque qui peuvent répondre à une perte de sens une frustration de tout un tas de publics plutôt jeunes maintenant c'est assez marrant de le dire comme ça mais souvent
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là où il y a une communauté locale là où il y a une activité même artisanale etc il va y avoir du jeune et du vieux j'ai envie de dire c'est à dire que ça mélange des générations et même si les
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jeunes sont très en demande et très intéressés et très motivé très moteur presque et bien souvent il y a peut-être dans cette philosophie là du culture du précédent comprendre aussi qu'est-ce qui a été
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fait avant par qui où est-ce qu'on peut trouver les compétences etc et donc il y a un vrai truc un peu intergénérationnel parfois même il y a finalement une génération qui manque que celle entre les deux quoi
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qui je pensais pas un hasard et à la question européenne on voit de plus en plus [Musique] de projets de recherche dans le milieu par exemple du réemploi
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dans le bâtiment dans la question de l'éducation aussi comment justement transmettre ses savoirs enseigner ses savoirs etc c'est savoir faire notamment et la plus récemment sur l'autonomie
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énergétique moi je vois passer dans les enquêtes qu'on a réalisées dans les acteurs qu'on côtoie au même au sein des communautés lothèque la mobilisation de de fonds européens via des programmes qui existent qui sont
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pas les programmes peut-être les plus dotés ou les plus connus mais du coup je pense que il y a déjà des liens disons de stores là entre des projets lock et des financements
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européens maintenant l'appareil en plein Adem depuis quelques années s'intéresse au sujet on arrive à se poser la question d'un programme dédié à l'hôtel à une échelle un peu systématique je pense que l'Union européenne on n'est pas encore
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là ou en tout cas pas que je sache pour l'instant c'était ponctuellement des choses un exemple tout bête mais qui permet de faire le lien avec autre chose là c'était là il y a un projet qui se construit avec un programme interag donc interrégional entre plusieurs régions
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d'Europe sur la question de l'habiter l'hôtel et comment est-ce qu'on fait on peut accompagner les habitants à s'approprier leur habitat et l'énergie dans l'usage de l'énergie dans leur habitat pour l'adapter aux vagues de
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chaleur l'été aux crises énergétiques l'hiver entre guillemets et ça du coup c'est un projet qui est porté par plusieurs collectivités notamment du Nord de la France et du Benelux et voilà c'est ce genre de projet que je trouve
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intéressant une échelle régionale entre guillemets par rapport aux jeunes je me suis intéressé dans mes travaux de recherche aux jeunes diplômés dans les grandes
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écoles les écoles d'ingénieurs qui surtout l'année passée ont tenu discours assez assez critiques par rapport à par rapport au climat par rapport à l'écologie et on voit que voilà il y a
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eu on va dire depuis 2018 il y a eu vraiment certains auteurs parlent de révoltes ou de réveil écologique donc il y a eu des manifestes des prises de position des marches pour le climat et
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c'est assez surprenant que même donc dans des grandes écoles donc souvent considérés comme je cite l'élite qui a des donc souvent des des ingénieurs qui viennent d'être diplômés des ingénieurs
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qui normalement assez de trouver des solutions techniques aux problèmes qui souvent sont relativement on va dire peu critique par rapport à l'innovation par rapport à la technologie et qu'on les voit prendre parole et vraiment financer
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leur formation et dire pour certains pour les étudiants de agroparité que c'était un appel à déserter à bifurquer à ne plus s'engager dans les dans les grandes entreprises dans les grands
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groupes et d'autres ont un Polytechnique on a vu ça aussi dans d'autres écoles c'était des ondes de la critique était moins frontale mais quand même une critique de ce positionnement que voilà
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si on a un problème écologique sociétal il faut que trouver la bonne solution technique et le problème c'est résolu et donc ça c'est intéressant que que donc il y a eu aussi un livre qui est assez intéressant de marine Miller journaliste
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au Monde qui s'appelle la révolte qui a fait une enquête vraiment assez riche qui a fait les entretiens sur tous ces écosystèmes de jeunes qui qui prennent
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la parole sur la voie qui manifeste qui à travers leur manifestation avec extinction font aussi de du melonisme ou de l'activisme et donc c'est vrai que parmi les jeunes après j'ai pas assez de
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de de [Musique] vends pas vraiment une enquête sur les différents angles différentes générations souvent ce que j'entends comme commentaire quand je présente mes
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travaux sur la télévision c'est que ah oui mon grand-père ou toute façon les paysans ont toujours été bricoleur donc il y a pas vraiment quelque chose de nouveau peut-être c'est plus imaginer créer une institution comme un
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ATP paysan qui centralise coordonnent diffuse des innovations paysannes mais ces innovations paysannes elles ont toujours existé en quelque sorte et pour
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la question sur le niveau européen c'est vrai j'ai pas vu non plus passer des des appels à projets spécifiquement sur le tech mais on peut juste mentionner un projet c'est des collègues du pire
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toupire Lab autour de Michael Bauwens qui vient déterminer un projet sur le Cosmo localisme où ils ont collaboré avec nouveaux acteurs aussi dans cette idée que qu'il faut un peu
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imaginer des outils étymologie plus appropriés plus localisées pour résoudre les problèmes merci beaucoup à tous les deux c'était passionnant merci encore et je vous donne à tous rendez-vous pour la
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prochaine séance qui aura pour thème les systèmes urbains merci et à bientôt
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