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cette séance elle est intitulée collaboration engagement et micropolitique et on va écouter les expériences personnes qui rentrait plutôt la
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catégorie d'activisme et recherche action nous approche différents nous parlerons de nos expériences alternatives on parlera de
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des ateliers de cuisine et du jardinage urbain on paraîtra aussi des bergers urbains des montants en ville et aussi des recherches qui
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qui sont pertinentes pour penser cet épisode alimentaire comment le stockage le stockage alimentaire la maison surtout en contexte de covid donc je vais devoir présenter Julie Lequin qui
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va commencer l'intervention je lis le travail est chargé de mission à l'association salutaire c'est une scope tu nous présentes et
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donc j'ai eu l'occasion de la connaître à 8h au Pays-Bas au mois d'avril dans un coloc et voilà je trouve que le travail sont très très pertinents et on va nous
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en parler plus de les rapports que cela dit oui donc Julie Lequin donc je travaille à salutaire donc c'est une SCOP donc une
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société coopérative on est située à Sainte-Foy-la-Grande en Gironde donc c'est à 1h à l'est de Bordeaux voilà et très rapidement ça lui taire
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c'est un bureau d'études en ingénierie du paysage et de l'Alimentation et on accompagne notamment les collectivités à créer des projets de jardin partagé initialement c'était surtout les jardins
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et maintenant ça évolue autour d'un ensemble de projets tour du timel paysage et alimentation donc ça peut être autour des ce qu'on appelle maintenant les PA t donc les projets alimentaires territoriaux mais aussi des
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fermes urbaines et toutes les tous les projets qui peut y avoir autour de ces questions là et moi spécifiquement à salutaire je suis responsable de la recherche et du développement c'est à dire que à
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salutaire on essaye de faire de la recherche en développement sciences humaines et sociales puisque moi j'ai du coup un bagage recherche aussi puisque je suis docteur en économie voilà
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et du coup oui ce que disait Raoul c'est que on s'est rencontré dans l'ordre d'un colloque autour de l'alimentation et il y a d'autres personnes aussi qui étaient présentes autour de l'alimentation et de
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la migration donc on a eu au Pays-Bas et effectivement lors de mon intervention je pense que voilà j'avais commencé à évoquer des choses qu'on pouvait mettre en place autour des ateliers cuisine de
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rue et je pense que c'est notamment ça qui a interpellé autour de la question des paysages alimentaires conviviaux qui étaient pour moi un terme que je connaissais pas du tout mais que je trouve assez intéressant puisque
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effectivement ça fait écho a beaucoup de choses qu'on que nous on réfléchit mais qu'on n'a pas forcément intellectualisé sous ce nom là donc spécifique sur les ateliers de cuisine de rue donc
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concrètement en fait ce que nous on met en place à la SCOP salutaire mais on le fait aussi en partenariat avec une association qui s'appelle les ratleurs qui est aussi situé à Sainte-Foy-la-Grande c'est que il y a eu l'idée de développer
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des ateliers cuisine comme objet de mise en discussion de sujets avec les habitants et de médiation sociale bon ce que je vous dis là en fait a beaucoup
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évolué en cours de route au début c'était vraiment des ateliers cuisine qui étaient qui sont apparus parce qu'on s'est dit tiens c'est on sait faire de la cuisine et on sait animer des discussions donc
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on va faire ça sous forme de cuisine mais en fait ça a évolué dans le temps et juste du coup l'idée de faire des ateliers de cuisine dans la rue c'est dans l'espace public donc c'est une idée
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de même si c'est nuancable évidemment avec les questions de genre on va dire que l'espace public et accessible à toutes et tous même si voilà tout le monde ça peut être nuancé encore mais bon voilà
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et donc c'était l'idée déjà de d'aller vers les gens d'être dans l'espace public et d'être visible dans l'espace public parce qu'il y a beaucoup d'ateliers cuisine qui se font mais qui sont dans les murs c'est à dire dans des
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centres socioculturels par exemple ou dans des cuisines voilà donc c'était l'idée un d'être dans la rue et ensuite de discuter avec les gens de leur
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pratique alimentaire en faisant la cuisine avec eux donc il y a toute une mise en scène un peu et ce qu'on appelle autour de la captation du public c'est à dire que il y a tout un
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travail de déjà installé l'atelier de cuisine dans la rue donc c'est assez simple en termes de de d'équipement c'est quelques tables on va avoir du gaz une plancha par
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exemple si on selon ce qu'on cuisine et en fait l'idée c'est de donner des couteaux aux gens des économes pour qu'ils aient plus pour qu'ils coupent qui nous avec qui en fait on va préparer
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le repas ou le on va dire c'est pas forcément un repas entier mais voilà le un plat et ensuite en fait on va déguster ensemble dans la rue ce repas et en fait tout ça va permettre
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justement de pouvoir discuter avec les gens parce qu'en fait quand vous êtes en train de couper des légumes avec eux c'est le moment de dire ah est-ce que vous aussi en fait vous faites ça chez vous ou est-ce que vous vous
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approvisionnez et justement je rejoins ce qui a été dit aussi sur les discussions de en fait on discute de leur pratique quotidienne en fait de où est-ce ça où est-ce qu'ils font leurs courses est-ce que et on va on part pas
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dans des grandes discussions de est-ce que l'écologie ça a du sens pour vous est-ce que vous considérez que vous faites des pratiques durables autour de l'alimentation voilà on reste sur voilà le le les questions du quotidien en fait
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et ça en fait on s'est rendu compte en cours de route que c'était un bon outil pour justement rentrer en contact avec les gens et on apprend plus sur leur pratique leur aussi leur représentation
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autour des questions alimentaires et justement et ça je pense que c'est aussi ce qui a fait écho par rapport aux paysages alimentaires conviviaux c'était de l'idée de se dire que en fait quand
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on discutait avec les gens on voyait qu'ils adoptaient tout un ensemble de pratiques alimentaires qui pourraient être qualifiées de durable mais selon on va dire un certain
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référentiel elles sont pas forcément reconnues c'est à dire que ce que je dis notamment dans la vidéo je fais référence à une revue de littérature qui a été faite sur les plantes pratiques alimentaires durables et notamment les
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personnes modestes c'est comme ça que l'appellent la revue de littérature que finalement les pratiques alimentaires durables c'était un manger moins de viande et de manger bio or en fait on se
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rend compte que il y a plein d'autres façons d'avoir des pratiques alimentaires durables on va dire les deux grands critères qui étaient étudiés et qui ressort en fait dans les articles scientifiques et en fait quand vous parlez avec les gens lors des ateliers cuisine de rue
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c'est justement ça a été évoqué aussi le fait qu'ils mettent en place beaucoup de stratégies pour moins gaspiller donc en fait ça c'est une forme de pratique durable c'est juste que en fait comme on
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estime que parfois c'est plus par nécessité que par choix en fait voilà ce n'est pas durable en fait donc ils ont pas le choix donc donc ça c'est un des éléments qui est intéressant et en fait
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ça met en avant aussi voilà tout un panel de de voilà de stratégie qui sont pensées de pratiques informelles aussi de du don qui peuvent avoir entre voisins il y a typiquement j'étais un
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atelier cuisine bah samedi et un monsieur qui m'explique que en fait il cuisine que il plante cet tomates et qui vend ses tomates à ses voisins justement donc en fait tout ça c'est des
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stratégies qui de solidarité informelle qui sont mises en place qui sont pas forcément visibles par les politiques publiques notamment mais qui ont pas forcément toujours vocation à être reconnus mais voilà ça c'est assez
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intéressant mais je pense qu'il y a quand même un travail à faire et ça rejoint un peu la conclusion de Raoul à la fin de la première table ronde qui était de dire faut faire un peu évoluer ce référentiel
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des pratiques alimentaires durables qui est très pour moi rattaché à un profil sociologique plutôt de personnes aisées
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de personnes souvent blanches et en fait qui prend pas du tout en compte toutes les pratiques qui peuvent exister et
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notamment juste pour finir cette intervention là c'est que dans les ateliers de cuisine de rue et ça c'est quelque chose pense intéressant autour de la convivialité à réfléchir c'est que
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il y a un des éléments c'est qu'on n'est pas là pour apprendre des recettes on parlait des grands chefs cuisiniers qui sont un peu parfois voilà qui sont mis en avant dans des ateliers cuisine mais en fait le problème de ça c'est que
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après les gens ils nous disent ils veulent avoir absolument retenir la recette mais après on sait qu'ils vont pas forcément la reproduire chez eux donc nous on essaye déjà d'apprendre plutôt ce qu'on appelle des modes opératoires c'est justement un légume
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par exemple un lait tubercule ça peut se cuire comme ça les céréales ça se cuit à peu près comme ça et en fait c'est pour que ça soit plus accessible en fait pour les gens et plus reproductible et aussi
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un autre élément intéressant dans les questions de convivialité c'est que ce sont beaucoup développés les approches autour de de l'éducation alimentation à l'alimentation et notamment l'éducation nutritionnelle
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donc on va avoir des ateliers cuisine qui vont nous expliquer et je dis pas que c'est pas bien donc ça c'est utile mais à les catégories d'aliments c'est comme ça il en faut pour voilà il faut telle catégorie d'aliments à peu près à
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tel quantité voilà et en fait j'avais lu un article enfin je trouve très parlant c'est on oublie en fait de faire de l'éducation à l'alimentation autour de qui se rapproche plus des ce qu'ils avaient appelé des sociabilités
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alimentaires c'est à dire il faut se rattacher au quotidien et nous par exemple quand on fait ces ateliers cuisine c'est on va utiliser des boîtes de conserve parce qu'on sait que les gens qu'on rencontre dans les ateliers
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cuisine de rue sont souvent des gens qui ont des boîtes de conserve de pois chiches de du haricots blancs ah et on leur explique que c'est pas grave s'ils ont pas de pois chiches ils peuvent utiliser le haricot blanc donc en fait
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c'est travailler autour du quotidien de la pratique quotidienne justement pour un peu décloisonner et éviter voilà ces approches parfois très oui c'est un peu
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catégorisé catégorisante de la durabilité voilà merci Julie on va bien que cette approche que vous avez loupé et lié à une une
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problématique de quête visibilité personne qui sont invisibles invisibilisation de pratique qui ne sont pas prises en considération mais aussi une façon de réclamer l'espace l'espace
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public c'est une façon aussi de rendre visible et les gens qui parfois ne le sont pas où on veut pas voir maintenant je vais laisser la parole je Lilou de Bruges qui a une un proche un
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peu différent de réclamer l'espace c'est avec des montants urbaine et fondatrice de l'association clinamène donc voilà la parole pour que nous explique un peu son travail et
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comment elle envisage la connexion de son travail avec le cancer de paysage alimentaire quand le produit un paysage alimentaire et aussi notion de convivialité université
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oui fondamentalement je me bats contre la gestion des espaces verts pour revenir à l'origine petite analyse marxiste des espaces verts c'est qu'à un
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moment donné il y avait un mec qui voulait montrer à tout le monde qui maîtrisait la nature et donc il a mis 117 jardiniers je suis un petit hectare il a fait tailler les buis en spirale et à la Révolution ben on a tous voulu
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imiter cette égoterie un monumentale sauf que ça a fonctionné jusque ce qu'on puisse payer tous ces gens et aujourd'hui on a des réductions de budget de gestion en permanence et on ne
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peut plus offrir au public la maîtrise de la nature telle que les espaces verts sur le modèle de Versailles veulent nous le montrer et on en revient à l'idée de mais qui entretient le paysage si il n'y
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a pas des jardiniers et bien il y a les paysans voilà c'est en fait tous les mois je dis qu'on devrait faire un tour de la France qui est vraiment un pays exceptionnel par rapport à
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l'activité des paysans depuis des siècles et des siècles les grands projets moi j'appelle ça les monuments paysans ça va être des marais salants au Dombes ça va des orties au nage d'Amiens
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enfin il y a tellement d'endroits où ou les gens se sont débrouillés avec des des enfin même les terrasses des montagnes finalement on va les admirer au Vietnam mais pour qu'on regarde pas celles qui sont dans les cosses du Tarn
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enfin tout ça c'est vraiment voilà tout notre paysage et de cette de cette entrée qui tient là évidemment comme on a fait une sorte de marketing noire sur
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la classe paysanne les ploucs voilà et bien on ne peut pas regarder tout ce travail qui a été fait et qui était de la résilience même voilà les mecs en plein coach du Tarn si c'est comme deux
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comme c'est pas permis il y a des cailloux quoi bon bah ils arrivaient à sortir des il connaissait parfaitement ou sortait les cours d'eau le moindre voilà c'est l'homme est fondamentalement fait pour enfin pour moi le monument de
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l'humanité c'est l'oasis voilà là on a mis toute notre savoir-faire toute notre technologie toute notre politique parce que en général une oasis c'est toujours de la gouvernance c'est pour ça que ça a perdu dans le temps c'est parce qu'il y
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a une gouvernance très respectée et partager d'ailleurs avec le maître des eaux enfin il y a tout un truc je m'intéresse de plus en plus aux oasis en fait et pour moi voilà c'est la conquête
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de Mars n'est autre qu'une oasis qui se déplace quoi enfin je veux dire c'est donc voilà tout réfléchir à tout ça et moi depuis que je découvre ce monde du fer de l'alimentation
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et ben je commence à être persuadé par des tas de choses qui sont peut-être pas entendables aujourd'hui mais par exemple pour moi le monde se
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divise en deux catégories à les productifs et les non productifs c'est-à-dire qu'à un moment donné il y a des gens qui vont se dire tiens je vais passer 50 % de ma vie à créer mon alimentation
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et je l'accepte parce que c'est ma condition humaine que de faire ça et par l'alimentation du coup je vais entretenir la planète et s'il veut confier cette alimentation cette
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capacité d'alimentation à ses enfants bah comme disait les dans les dans les trucs de la Pachamama là une règle qui dit ben quand tu fais quelque chose sur ton terrain tu penses à cette génération
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après est-ce que ça ça va être bénéfique au sept génération après voilà si on mettait tous en train de penser comme ça je pense que voilà on serait très très bien et donc premièrement voilà donc à quel
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moment les gens sont prêts à se dire et ben non je n'irai pas au supermarché oui je passerai plus de temps à faire la cuisine je vais me je vais cuisiner des choses fraîches je vais stocker raisonnablement les choses et de manière
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safe parce que un congélateur c'est absolument pas safe mon chat a débranché mon congélateur et j'ai perdu 20 kg de viande c'est bon c'est pas grave j'ai des moutons je vais faire une reproduction avec le bélier je vais le remplir mon
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congélateur mais je me suis rendu compte que peut-être la salaison c'était quand même plus intéressante et fonctionner en frigo fonctionner sans énergie être dans le paysage laisser des endroits ouverts
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pour les moutons ne pas s'approprier les choses toujours faire les choses dans le bénéfique dans un rapport positif mon action est positive pour la planète voilà c'est des tas de choses comme ça donc ça c'est la
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première chose c'est à quel moment notre société va se rendre compte que chaque fois qu'elle refuse de produire de l'alimentation et ben elle est dans l'exploitation de quelque chose de quelqu'un de la planète de ressources de tout ce qu'on veut
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et il y a pour moi c'est vraiment elle est là la question la question c'est à quel moment on est prêt à prendre en main notre alimentation je veux dire quand on sort du ventre de sa mère on pense d'abord à aller boire le sein
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on pense certainement pas à faire des études pour faire des PowerPoint donc à un moment donné voilà et souvent quand je dis ça la réponse la plus j'aime beaucoup provoquer les gens avec ce truc là et la réponse que j'ai c'est oui mais
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il y en a qui sont plus doués que d'autres la danse donc voilà il y a des gens qui sont exploités parce que franchement prétendre produire de l'alimentation au
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delà de ses besoins personnels ou de ses proches voilà c'est c'est l'exploitation c'est pas du tout agréable oui oui là on peut voir le paysan sous son dur ladder etc bien sûr mais en fait si tout le
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monde s'y mettait ben je crois que en fait avec le partage des tâches je pense qu'on aurait besoin que de passer 10% de notre temps là-dessus et je crois que c'est des économies chinois qui l'ont
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dit et que du coup après ouverture faire des powerpoints ma foi on a le temps on a 90% du reste du temps et voilà la planète est sauvée les moutons sont bien gardés et tout va bien quoi enfin je veux dire mais il va falloir y aller et
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il y a personne qui est plus doué que d'autres pour le faire tout le monde est responsable de ce qu'il ingère et manger c'est vraiment prendre le monde autour de soi le mettre à l'intérieur et en
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faire sien c'est une sorte de communion et quand on est quand on est paysan on le sent mais d'une puissance 10 quoi donc quand je mange mes moutons je mange la ville je revois les parcours qu'on a fait je j'ai
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une sensibilité comme ça qui est vraiment un respect pour chaque plante que je trouve et je m'en fous complètement qu'elle soit polluée qu'elle soit je me pose pas les questions je est-ce qu'elle me nourrit
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est-ce que l'histoire qu'elle me raconte et qu'on a vécu ensemble me nourrit j'ai pas par exemple je peux tomber sur un pissenlit il est beau ce pissenlit d'avoir de
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l'admire et après je le cueille et je le mange et c'est je me fiche de savoir ce qui se passe qu'est-ce qui voilà d'où il vient est-ce qu'il y a un chien qui lui a pissé dessus enfin c'est plus des questions que je me pose quoi c'est
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vraiment l'important c'est de d'être en lien très fort avec l'endroit où on vit quoi c'est et c'est comme ça que moi qui était plutôt chauvine est très on va
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dire régionaliste gascon puisque je viens du Sud-Ouest et là j'ai fait le tour de Paris avec les moutons et en fait dans la vallée de la Marne je m'en souviens particulièrement j'ai regardé
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la rivière avec un espèce de cortège de d'arbres comme ça et je lui dis c'est beau ici quand même et j'ai senti un attachement et maintenant je le prends plus du tout mal quand on me dit
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quand je suis en lien avec des bergers des Alpes ou des gens de ma région etc à chaque fois il me disait la Parisienne la Parisienne et maintenant ben je l'affirme
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complètement et je suis très fière de développer de l'agriculture sur même d'avoir la chance de planter dans une des terres les plus riches de France les plus les plus nourricières Paris ne
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serait jamais Paris ici s'il y avait pas eu ces terres incroyables et on est en train de tout bétonner sous prétexte ce que c'est trop cher de les entretiens avec des espaces verts et qu'un coup de karcher c'est quand même plus facile que
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de la tondeuse 30 fois par an quoi mais arrêtez la tondeuse c'est juste c'est pas très compliqué voilà donc ça c'est le premier le truc c'est être productif et être soi-même acteur de sa propre
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nourriture déjà ça libérera pas mal de monde et ensuite la deuxième chose que je me suis rendue compte c'est que obtenir un kilo de viande c'est beaucoup plus facile qu'à obtenir un kilo de légumes
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bon le céréales c'est très très facile quand même même si j'ai pas encore arrivé mais je soupçonne que c'est facile si j'avais les bons réflexes mais voilà je suis en apprentissage sur les céréales et je t'en veux dire j'ai très
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très peu de ressources sur comment on fait du céréales à la main j'ai plein de ressources sur les céréales avec la machine avec des engrais avec des mais des céréales à la main j'ai très très peu de ressources de comment on
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fait je me base sur des tableaux des naturalistes début du siècle Enfin du 18e naturaliste c'est quand et je me sers des tableaux pour me dire
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ah oui c'est comme ça qu'on fait avec la serpette ah c'est pas avec la faux ah c'est comment on cribe le grain enfin les autres sinon j'ai pas de référence il y a personne pour m'expliquer et puis
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et puis oui ce premier avec des moutons qu'on ne soigne pas avec des antibiotiques donc ça coûte moins cher donc on passe des journées entières à les garder pour que ils puissent accéder à toute la biodiversité donc ils ont
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besoin pour se soigner pour être en forme du coup pour nous d'être feignant parce que comme ça ça fait moins de soin tout le monde est content mais ça prend c'est très chronophage de garder les les animaux toute la journée mais mine de
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rien c'est un plaisir aussi pour passer le cacher quand même et je préfère ce plaisir là enfin ça me semble moins compliqué que le maraîcher qui doit lui faire tourner du coup une
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dizaine ou une vingtaine d'espèces de chaque légume est différent pas des besoins différents il faut les faire tourner il faut de la serre du plastique faut arroser il faut compenser faut lutter parce que comme les plantes sont
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immobile il faut toujours les compenser les limaces les champignons les faits il y a 50 fois plus de risques de produire un kilo de tomates que de produire un kilo de viande finalement moi si si
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grêle mes brebis se mettent sous les arbres c'est pas très compliqué voilà elles sont très très autonomes par rapport à un pied de tomate quoi donc finalement obtenir un kilo de viande et pas du tout
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compliqué et pas du tout mauvais pour la planète parce que mes brebis en même temps entretiennent un parc de 400 hectares enfin voilà je veux dire je participe aussi au bien-être de la société les gens ils peuvent venir
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pique-niquer sur les pelouses le week-end enfin voilà ça pose aucun souci alors que la tomate quand même elle me pose un sacré problème et finalement le truc le plus ultime enfin là on est en train de travailler
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pour construire une nouvelle ferme plus grande plus plus adaptée à nos convictions politiques ou agronomiques et tout ça machin et en fait moi je me rends compte qu'on va sûrement face à
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une hypothèse que je mène c'est qu'on va passer par une période de surstockage tellement on se raconte de pouvoir stocker de pouvoir transformer de faire des salaisons des conserves des séchages
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on va remplir nos greniers quoi et en fait j'ai l'impression qu'au fur et à mesure de nos de nos connaissances en paysannerie on va de moins en moins stocker parce qu'en fait on sera tout à
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fait capable juste de cueillir ce qui vient et la meilleure plante c'est quand même cette espèce de plante sauvage on a très peu intervenu dessus on est là elle est gratuite elle est donnée et on l'a
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on la ramasse pas excessivement pas de manière on l'arrache pas les racines par exemple c'est c'est complètement débile mais voilà et elle va nous nourrir un peu de viande un peu de fromage un
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peu de plantes cueillette sauvage et je pense que ça pourrait amplement nous suffire mais c'est mais je sais qu'il y a une espèce de de phase et ça m'est arrivé au tout début il y a une dizaine d'années quand on a commencé on gardait
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toute la viande ont tué on mangeait pas forcément tout de suite on en même temps on se la garder pour plus tard pour vraiment la bonne occasion etc parce qu'on en avait très peu on manquait donc on accumulé on accumulait on accumulé puis à un moment
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donné on s'est rendu compte qu'en fait mais non parce que la saison prochaine on en aura d'autres et qu'en fait la viande au congélateur ben c'est pas bon alors finalement bon on la mange pas donc voilà donc finalement la donnée et maintenant on donne la viande voilà
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parce qu'en plus c'est un autre truc c'est c'est qu'en fait ce n'est pas en payant la nourriture plus cher qu'on libérera l'agriculture de tous ces carcans productivistes et en fait
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pour vous donner un exemple nous on passe 4000 heures à garder le troupeau si on répercute ça sur possiblement la viande qu'on vendrait on serait presque à 300 euros le kilo
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donc quand il y a un espèce de plafond de verre à 15 euros le kilo pour ma viande c'est ce que sont prêts à payer les gens ben en fait c'est comme si je la donnais
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enfin pour moi ça n'a aucune valeur ça ne représente même pas mon travail au SMIC donc ça veut dire quoi et j'arrive à peine à couvrir les frais abattage camion frigorifiques obligatoires à
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l'abattoir le temps que j'ai passé la commercialisation qui a un moment extrêmement chiant et pénible d'aller chercher des clients pour leur vendre et les gens ils sont là c'est du mouton et
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Ménard je me posais des questions mais oui mais viens garder les moutons tu te poseras moins de questions enfin et tu sens que les gens ils le font pas l'effort mais ils veulent toujours savoir plus et ils te veulent toujours des primes plus bas et à un moment donné
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c'est c'est voilà t'as pas envie en fait de vendre cette viande à ces gens-là même s'ils sont gentils de bonne foi bienveillants en fait qui te gonfle et la vérité c'est que tu préférerais qu'il
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vienne à la ferme voilà une journée où tu as préparé un méchoui et on partage ça gratos voilà parce que finalement quand moi j'ai envie de partager quand
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je suis dans un mood où j'ai envie de partager et que tout tout c'est le moment là voilà je parle en nous on s'est mis à faire des fêtes un peu au solstice on s'est dit que c'était là qu'on avait envie de de partager des
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choses et ben effectivement là c'est j'ai eu moi j'ai l'impression d'être payé quand il apparaître présence d'étrangers qui viennent partager une viande que j'ai élevé avec amour mais il y a pas d'argent voilà parce que 15 euros ça
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veut rien dire donc même 300 finalement parce que pourquoi je serai payé au smic quand tu vois le nombre de savoir-faire que tu dois avoir pour amener un troupeau dans la nature
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elle préserver ce coin là ne pas manger les arbres là mais leur faire manger ceci et cela et être en concertation avec les moutons en permanence c'est ça être berger bon moi je sais pas j'ai l'impression
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d'avoir un bac + 6 quoi enfin donc est-ce que un SMIC ça me convient je pense pas enfin tu vois si je vais mettre une valeur sur mon savoir-faire pourquoi un berger ce serait payé au smic enfin non ils sont pas tout à fait
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des bons prix mais enfin surtout parce qu'ils sont seuls qui sont qui s'occupe de 2000 brebis et que et qu'ils ont un taf de malade mais c'est la pénibilité de leur travail qui est qui est payé et
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pas leur savoir-faire quoi ça c'est quand même vraiment dommage voilà mes réflexions merci je vais faire avec toi le tour du circuit alimentaire de la bergerie
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urbaine maintenant on va passer sur un autre type circuit aussi parce que c'est quelque chose que terrorial à bord de en général dans son travail de chargé d'amitié
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de recherche et aussi le doctorante donc voilà je te laisse à la parole de présenter notre bonjour à tous moi comme tu l'as dit Raoul je fais
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partie d'un bureau d'étude qui s'appelle terralim qui ont fait des PowerPoint beaucoup et qui comme ça Luther est une SCOP et donc notre rôle c'est d'accompagner des collectivités territoriales dans
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l'élaboration de leur stratégie alimentaire de territoire et donc c'est Gilles maréchal que certains d'entre vous peut-être connaissent qui a créé ce
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bureau d'études en 2015 et c'est lui que vous pouvez voir sur la vidéo qui avait toute une réflexion sur le lien entre paysages alimentaires et circuit court moi ce que je vais vous présenter ça se
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détache un petit peu de de ces discours là puisque j'ai un parcours déjà différent je fais je mène d'autres recherches donc pour me présenter peut-être rapidement en fait moi je suis ingénieur en génie des systèmes urbains
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à la base et donc j'ai travaillé pendant une période dans les transports et déplacements on en parlait tout à l'heure à table en fait je suis arrivé dans le monde du travail il y a une période où l'alimentation était pas
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forcément présente dans les questions de planification urbaine donc j'ai un petit peu lutté pour essayer de trouver ma place dans dans sur ces questions là parce que c'est c'est des questions qui m'animent
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depuis longtemps de travailler sur l'alimentation et donc ça a commencé pour faire une passerelle entre j'ai commencé à faire une passerelle entre on va dire alimentation et transport et déplacement en traitant de la question des flux
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alimentaires comment est-ce que les villes s'approvisionnent de manière générale et voilà et donc dans le cadre de
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démission que je mène à Terra lime maintenant depuis quelques années j'ai voulu me lancer dans une dans de la recherche parce que c'est des choses qui m'animent la recherche action c'est quelque chose qu'on a en commun avec sa lutter mais c'est qu'on essaie de
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nourrir notre notre pensée notre accompagnement des collectivités par des questions un peu on essaie de faire toujours un pas de côté d'essayer de prendre du recul donc d'où l'idée de de commencer cette thèse donc juste après
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la période de covid qui nous a tous un peu un peu marqué donc c'est de ça que je vais vous parler aujourd'hui donc moi je j'ai choisi de traiter du cassis de la question du stockage alimentaire domestique
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donc en fait pendant la période du covid on a tous vécu vu des comportements alimentaires qui nous ont surpris un peu interpellé interpellé des gens se sont mis à stocker des choses auxquelles on n'aurait pas eu l'idée par exemple le
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papier toilette moi j'aurais jamais parié là-dessus je vois pas qu'elle politique publique aurait pu envisager ce genre de questions donc moi ça m'a interpellé dans ce sens là et en fait cette crise elle était
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particulièrement remarquante dans le sens où notre univers c'est restreint un moment donné on s'est retrouvé avec un des capacités de déplacement de 1 km et donc la question des paysages
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alimentaires était plus que plus qu'importe à ce moment-là puisque on devait se nourrir avec ce qu'on trouvait au plus près de chez nous et a priori c'était pas égal pour tout le monde ça a
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fait apparaître la question des des déserts alimentaires d'accessibilité donc à la fois physique et économique pour des publics qui étaient en plus de plus en phase de plus grande précarité
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et donc voilà je me suis demandé comment est-ce que en plus on a vu qu'en parallèle il y a des comportements nouveaux qui se sont renforcés autour de la question du stockage alimentaire donc on a vu que ça déstabilisait les les
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réseaux d'approvisionnement à cette période là donc voilà j'ai essayé de voir comment est-ce que le fait que des gens s'approvisionnent au plus près et que c'est un impact des des chaînes
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alimentaires à l'échelle internationale que quel était le lien qu'on pouvait voir quel lien pouvait trouver donc j'ai voulu me poser la question du de l'impact de la configuration de la
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morphologie des paysages alimentaires sur sur la question du stockage domestique et en fait donc là c'était la caractéristique de cette crise la caractéristique première de cette crise c'était ça c'est qu'on s'est retrouvé
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sur soi-même mais là on est face à une nouvelle crise qui est dans toute dans tout un ordre complètement pas nouveau puisqu'on en a déjà vécu du même type mais qui est foncièrement différent donc avec la les effets de la guerre en
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Ukraine on voit que là les craintes sont plus que on ne puisse plus approvisionner là au plus près de chez nous mais on a même peur que dès l'amont en fait il n'y ait plus certaines denrées certains produits et ça pose la question de l'accès à l'alimentation
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d'une manière encore plus large et les crises et la crise climatique et c'est conforte cette questionnements là est-ce qu'on va avoir vraiment une accessibilité physique à notre alimentation qu'est-ce qui qu'est-ce qui
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va se passer dans les prochaines années et est-ce que ça conforte cette question du est-ce qu'il y a un impact sur la question du stockage alimentaire domestique donc voilà donc là moi je suis au tout début de mes travaux de thèse qui ont
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commencé en février donc j'en suis [Musique] [Musique] de l'ordre de la famille de la culture des gens qui stockent par exemple que du que j'ai rencontré
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quelqu'un qui vit en Normandie mais qui dans la famille a des choses donc le stock c'est tout ce qui ramène tout ce qui avait ramené de sa famille du vin des bons produits des mis en conserve et qui à l'inverse va envoyer du cidre qui
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va faire du troc comme ça donc le stockage fait le lien c'est un objet qui fait le lien avec ce qu'elle lien avec la famille j'avais noté aussi bah oui des Italiens
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qui pendant le covid se faisant envoyer des kilos de conserves de tomates par exemple qui est stocké ça après chez eux j'ai vu aussi des gens qui avaient une approche très logisticienne en fait de la manière de stocker qui vont acheter
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la même le même produit en grande quantité et puis vont créer peut-être presque un mini-commerce dans chez eux chaque personne qui utilisera une boîte de sauce tomate devra mettre une petite pièce dans le dans
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pour acheter ce produit voilà donc ça c'était un des premiers constats que j'ai fait c'est que tout le monde a une expérience intime avec cette question du stockage et la deuxième c'est que ben j'ai trouvé que c'était un
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bon prétexte pour parler de d'autres problèmes donc là je parlais du fait que certaines personnes n'ont pas les capacités financières de faire du stockage donc pour moi ça va être un sujet qui va être peut-être au cœur de de mon sujet mais la question de la
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précarité alimentaire et de et de la constitution des espaces même presque en architecture en fait qui qui a le choix de stocker ou non donc je pense qu'il y a des des différences entre milieu rural et milieu urbains qui sont
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presque évidentes des gens qui habitent en maison qui habitent en appartement etc et puis notre question que j'espère réussir à creuser c'est le lien au collectif donc là le thème d'aujourd'hui c'est la
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convivialité aussi les paysages alimentaires conviviaux mais le stockage je pense que c'est quelque chose qui a l'air d'être très intime qui est quelque chose qu'on ramène chez soi et qu'on stocke donc on garde près de soi soit
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pour des raisons de d'attachement affectif comme je disais avec la famille soit pour des raisons de de crainte en fait de peur de la menace extérieure qu'on ramène avec soi et
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qu'est-ce que je voulais dire enfin voilà je pense et oui et ce que je voulais dire c'est que donc c'est quelque chose d'intime et d'individuel mais qui pourrait peut-être aussi devenir de l'ordre du collectif ça a été c'est le cas dans d'autres cultures ou
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et puis ça a été le cas dans notre histoire aussi d'avoir des lieux dédiés dans les villes pour pour stocker le grain historiquement en temps de guerre et c'est il y avait de toute façon quoi de quoi stocker de manière collective
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donc voilà je je n'ai pas grand chose à raconter sur l'histoire actuellement mais j'aimerais creuser cette question là dans mes travaux futurs et du coup par rapport au sujet que que toi
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tu avais posé comme question Raoul c'était beaucoup la question de savoir si les citoyens si j'avais bien compris à l'intitulé mais savoir si les citoyens avaient quel rôle ils ont à jouer au delà des
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politiques publiques et des et des lobbies en fait qui qui gèrent cette question du de des paysages alimentaires pour moi en fait à travers le stockage on voit qu'ils sont totalement partis
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prenantes quoi qu'il arrive puisque on a bien vu pendant la crise du covid que les citoyens par ces pratiques-là de stockage pouvaient déstabiliser un système d'approvisionnement alimentaire agro-industriel qu'on pourrait qualifier
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de défaillants en tout cas je m'autorise à le dire et que du coup en fait peut-être que la question que je voudrais poser sur laquelle on pourra réagir et c'est est-ce que les périodes
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de crise ne vont pas de toute façon infinie impliquées le citoyen et que ce système là les pouvoirs publics les lobbys vont de toute façon être déstabilisés par les pratiques citoyennes auxquelles on n'est pas
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forcément préparé parce que comme j'ai dit tout à l'heure en tout cas moi personnellement j'aurais jamais prédit qui elle c'est quoi pendant cette crise qu'est-ce qui quelles allaient être les comportements les comportements des gens donc voilà c'est quel impact des futurs
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crises sur sur ces paysages alimentaires c'est une question ouverte mais c'est intéressant d'avoir la crise comme un emporte unitaire pour repenser pour remettre en question les choses même si c'est parfois douloureux tu arrives
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merci je présente maintenant Elise elle est anthropologue chercheuse au CNRS elle a beaucoup travaillé sur les semences et les banques justement des
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graines avec des collectifs présents fromage aussi donc la microbes les bactéries donc et là Elise elle a un rôle intéressant pour
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cette table qui est réagir ton travail j'ai eu le temps de noter quelques quelques éléments pour approfondir la présentation
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merci à tous je suis désolé de ne vous rejoindre que maintenant voilà j'avais des contraintes ce matin si je me enfin on s'est rencontré avec Raoul en amont de ce cet événement et tu
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m'avais dit que ce qui avait retenu enfin ce qu'il y avait motivé mon invitation c'était le fait que j'étais coordinatrice de d'un ouvrage qui s'appelle l'humanité environnementale et
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donc je m'intéresse on s'est intéressé collectivement l'histoire de la façon dont les sciences sociales se sont saisis des questions environnementales et moi j'ai rédigé l'article sur
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l'anthropologie environnementale donc c'est plutôt un article de sur l'histoire de l'anthropologie et la façon dont elle thématise la question environnementale et donc dans ces deux champs de recherche que sont l'anthropologie environnementale et les humanitaires environnementales en fait
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il y a une attention croissante aux interactions entre humains non humains il y a un champ de recherche qui se développe qui s'appelle les ethnographies multi-espèces on va regarder la façon dont les enfin essayer
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de doutiller de façon plus ample le regard de l'anthropologue pour qu'il prenne en compte dans ses ethnographies les relations avec d'autres vivants que les hommes et il y a aussi dans ce champ de recherche dans ce
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ben une volonté de rendre plus effectif la recherche donc soit par des recherches actions des recherches intervention donc ça c'est un thème une thématique assez enfin voilà c'est une
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façon de faire de la recherche qui est déjà ancienne ou sinon ça peut être via des montages art science et je pense que c'est aussi quelque chose qui intéresse Raoul
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voilà donc ça c'est un peu le volet histoire et pistémologie de mon travail et sinon effectivement j'ai travaillé depuis 2005 donc ça commence à faire sur le les mouvements de réappropriation
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paysanne des semences donc ça c'est moi qui l'ai appelé comme ça mais très concrètement j'ai fait les graphie de d'un réseau qui a été créé en 2003 qui s'appelle le réseau semence paysanne et alors maintenant tout le monde sait
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ce que c'est donc mais c'est assez intéressant de revenir en arrière et de se rendre compte que ben il y a quasiment 15 ans en fait enfin maintenant presque 20 ans l'expression même semence paysan
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n'existait pas et donc c'est vraiment le fruit d'un travail politique mener par une coalition d'acteurs issue des mouvements agricoles et notamment la Confédération paysanne donc travail
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politique pour dire les semences c'est aussi une affaire de d'agriculteurs la façon dont la sélection moderne a eu vrai durant le 20e siècle ne nous convient pas les semences qu'on nous propose dans le commerce nous nous
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conviennent pas l'assuman c'est une affaire c'est l'affaire de tous nous devons tous pour être capable d'en faire et donc voilà ça a donné lieu en fait à ce réseau et à la cause des semences paysannes qui
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maintenant est relativement bien connue des gens qui s'intéressent à l'agriculture et l'alimentation et alors moi ce qui m'intéressait dans les semences paysanne c'est pas tant sous l'angle de l'agronomie ou de la
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génétique c'est pas tant le fait que ce soit des semences et des variétés adaptées réadaptées à des terroirs c'est pas tant le fait que ce soit des variétés qui soient hétérogènes du point de vue génétique mais moi ce qui m'intéresse en fait c'est les semences
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paysanne et leur monde c'est le monde qu'elle déploie en fait alors tout à l'heure Julie disait de façon très jolie que quand elle monte mange un de ces moutons c'est le elle mange la ville et moi j'ai plein de témoignages
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d'agriculteurs qui disent ben nous on a mis en place des réseaux de circulation des variétés anciennes et que quand j'ai filé un échantillon un collègue et que l'échantillon revient chez moi
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l'assurance elle raconte des histoires et en fait c'est ce qui m'a intéressé là-dedans donc d'un regard anthropologique en fait c'est ce espèce de réseau sans fin de tissu sans couture
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en fait entre les hommes et les plantes que des signes les semences paysannes vraiment résoudre ce sociabilité alors maintenant j'ai un nouveau terrain depuis 2016 je m'intéresse à ce qui se
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passe dans le monde du fromage au lait cru particulièrement en France la raison pour laquelle j'ai commencé à travailler là-dessus c'était à l'invitation d'une de mes collègues qui était spécialiste en anthropologie des
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produits de terroir donc Laurence Bérard elle partait à la retraite et donc elle voulait passer le relais et elle m'a un peu parlé des collaborations qu'elle avait déjà mené avec des microbiologistes travaillant sur les
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fromages et donc des projets de recherche interdisciplinaires et recherche participative et j'ai trouvé en fait dans ce terrain sur les fromages au lait cru donc elle
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travaillait sur des avec des scientifiques en microbiologie qui était très proche des Appellations d'Origine Protégée fromagère et j'ai trouvé des thématiques récurrentes enfin des points communs des
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parallèles très fort avec les semences paysannes au sens où je j'arrivais dans un elle me faisait découvrir un monde de fait d'une coalition entre des producteurs de fromage et des
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scientifiques qui essayaient de promouvoir un autre regard au vivant un autre rapport au vivant alors ces scientifiques en l'occurrence c'était pas c'est pas n'importe lesquels c'est des gens qui viennent de l'écologie microbienne et en fait ce qu'ils ont
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essayé de faire à partir des années 2000 c'est de d'aller à l'encontre d'une politique tousanitaire où l'idée était de lutter contre les pathogènes à tout prix à tout prix on était dans un moment
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où en fait la politique sanitaire était allée à un tel point que les les AOP s'inquiétaient du fait qu'on perdait en typicité des fromages et donc ils ont essayé de montrer que et de promouvoir en fait des
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pratiques et des savoirs qui montrait que on pouvait garder une relative une sécurité sanitaire tout en préservant la typicité des fromages et donc il promet un
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discours dans lesquels on va pas chercher à éradiquer à tout prix les pathogènes ils disent que c'est pas la principale entrée mais l'enjeu c'est de de travailler des équilibres microbiens
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alors j'ai continué les terrains là dessus enfin et à explorer tout ce qui avait mis en oeuvre ce groupe de recherche et ce groupe de travail interdisciplinaire et puis mobilisant à la fois des scientifiques des
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techniciens et des producteurs et récemment en fait j'ai participé à une rencontre qui a lieu tous les deux ans qui s'appelle fluimi donc pour flux microbien dans laquelle en fait ils essayent de de promouvoir cette culture
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et cette attention au flux microbien je prends le terme attention dans les au sens fort du terme c'est [Musique] enfin faire attention porter son regard et prendre soin finalement de ses flux
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microbiens et ce qui m'intéresse aussi dans ces dans ces alors ce sont des journées qui sont à destination de techniciens d'élevage donc des gens qui vont conseiller des éleveurs qui vont
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eux produire du lait et c'est que ces journées en fait en prétend attention au flux microbien de la prairie à l'étable à l'atelier de production jusqu'au jusqu'au lait jusqu'au fromage
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et bien c'est aussi une façon de enfin c'est une démarche qui met en lien différents métiers qui étaient déconnectés sinon celui notamment l'éleveur et le fromage
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et donc alors peut-être en marge en fait de ce travail là ce qui m'interpelle dans la dans la période contemporaine c'est un engouement qu'on qui me paraît vraiment croissant j'ai pas exploré plus
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avant en tout cas pas avec des outils systématique mais c'est vraiment quelque chose que je vois à travers ma consultation de voilà de d'une littérature grand public c'est l'engouement pour les fermentations
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maison et ce que je vois là dedans en fait c'est [Musique] alors je retrouve des thématiques de cette décemment spécial c'est à dire qu'il y a une dimension un peu politique qui consiste à remettre en question
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l'alimentation processec je sais plus comment dire français ultra transformé et donc l'idée il y a aussi donc c'est lié aussi à une sorte d'idéale du Do It
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Yourself et le finalement la dimension politique de l'agir et il y a aussi un argument croissant qui est celui de l'argument 22 un argument
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santé en fait l'idée inattention qui était jusqu'à présent assez faible au microbiote et je pense aussi que dans la consommation enfin la fabrication à la maison et la consommation de produits
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fermentés il y a aussi une sorte de d'ambition ou d'idéal de reconnexion avec un milieu et donc dans le fait de enfin voilà c'est bien connu des gens qui de l'anthropologie de l'alimentation
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qui est nous sommes ce que nous mangeons et que voilà qu'il y a nos choix alimentaires nous définissent et puis définissent nos identités mais là il y a vraiment l'idée que à travers l'ingestion d'un aliment fermenté
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finalement on mange notre milieu et on se reconnecte avec un avec un environnement voilà c'est pas absolument explicite dans dans
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ce que je dis mais en tout cas l'intitulé paysage alimentaire conviviaux me parle beaucoup ne serait-ce que parce que les les études de cas que j'ai développées dans mon travail finalement
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montre des producteurs et des amateurs de bons produits qui prêtent une attention à l'écologie de la production l'écologie de la production du du
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produit alimentaire et donc le remettre dans le dans son contexte et juste pour pour la petite histoire excusez-moi j'ai pas trop regardé ce côté de la salle
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la semaine dernière j'étais à une une rencontre enfin des journées d'études organisées autour de la conservation la conservation de la biodiversité et un
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des alors comment ça s'appelait ces études ces journées d'études ah oui ça plaît conservation en mouvement voilà donc c'était on s'intéressait en fait à des initiatives de conservation de la
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biodiversité mais qui qui révèle un souci non pas enfin un souci pour une biodiversité en mouvement donc c'était à ce titre là que j'étais invité et j'ai décliné mes histoires de semences paysanne et de biodiversité
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liées au fromage au lait cru et en fait un des intervenants invité de une des personnes voilà qui était venue pour faire une vraie conférence
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était brame bucher donc était un anthropologue hollandais et qui est venu présenter ces propositions pour une nouvelle conservation de la biodiversité une nouvelle conservation de l'environnement
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et l'intitulé de son intervention et de son ouvrage apparaître il va y avoir une traduction en français était pour une conservation conviviale voilà donc ça fait vraiment écho avec ce
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qu'on discute ici et dans la conservation conviviale en fait il propose en fait de ne pas conserver la nature comme quelque chose d'extérieur mais de célébrer finalement les relations
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harmonieuses entre entre les humains et les non humains il propose des formes de conservation qui seraient pas imposée par le dessus mais qui serait qui est émanerait plutôt d'initiative et de
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pratique enfin de pratique spontanée en fait auto-organisée et il propose aussi de enfin voilà c'est pas exhaustif faudrait faut revoir ce qu'il présente mais il
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propose aussi de remettre en cause des sortes de hiérarchie de savoir et notamment la position d'expert des scientifiques qui dirait ce qu'il faut faire mais aussi de
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mettre à jours de remettre à jour des collaborations entre des mouvements sociaux et les scientifiques qui les accompagnent voilà et donc je me suis complètement retrouvée dans cette proposition et je pense que ça peut en
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tout cas prolonger les débats aujourd'hui autour des paysages alimentaires conviviaux merci juste pour finir je connais bien le travail de ce chercheur ce qui est
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intéressant aussi dans cette approche de la conservation est-ce qu'elle qui l'appelle à promouvoir la conservation mais vers le bas par le bas mais se promouvoir n'est pas une c'est
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pas la promotion économique ça peut être économique mais aussi un peu plus slow donc c'est très intéressant c'est aussi une recherche d'équilibre entre une nouvelle coalition politique je l'ai
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loue que deux fait que je constate dans mon troupeau et qui et que je trouverais intéressant de développer parce que je gère mon troupeau un petit peu comme un éleveur
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lambda enfin une question générationnelle de sélection de bêtes etc mais en fait si je pouvais par exemple collaborer avec des éthologues qui prendraient le temps d'observer certaines choses certaines pistes que je
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vois que moi j'ai pas le temps de mettre un drone de mettre des doses avec qui enfin voilà moi c'est des questions qui m'intéressent mais je sais qu'il faudrait un peu de technologie pour pouvoir percer ces et ses
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intuitions que nous bergers éleveur on a sur le terrain avec nos animaux mais il y a deux choses je me disais est-ce que je pourrais ne consommer que la viande d'animaux qui en situation de prédation
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ce sacrifie pour le troupeau moi je crois que ça serait la viande la plus éthique du monde c'est-à-dire que c'est en gros les animaux qui ont choisi que c'était eux qui devaient disparaître aujourd'hui
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premièrement et deuxièmement pour le lait pareil j'ai certaines brebis qui ont des comportements alors juste avec moi où elles écartent la jambe pour me signifier que je peux leur prendre du
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lait et elles sont dans le don de lait et je suis pas en train de les forcer à la traite en fait dans le mot est très bien trouvé mais du coup il suffit que je leur fasse renifler le biberon parce que souvent
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c'est pour complémenter un petit qui est pas bien et là il y a la brebis elle se pose j'ai pas besoin de la tenue de nous tenir elle écarte sa patte je remplis
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elle me donne ce qu'elle a à me donner souvent c'est un peu des radine mais déjà le fait qu'elle est accepté ce moment c'est je suis déjà pleine de gratitude mais voilà et c'est des comportements voilà qui peuvent se
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passer dans ce monde animal et je pense que c'est comme ça qu'on a inventé toute l'exploitation qu'on connaît aujourd'hui et que peut-être il faudrait arriver à revenir à une à une con enfin que
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gestion voilà une complémentarité et je pense que là dessus quand une brebis va bien qu'elle est atteint la fin un peu acquérir de la biodiversité dans son alimentation là ça y est il y a des
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articles scientifiques qui ont prouvé que le fromage d'animaux qui ont consommé la viande d'ailleurs qui ont consommé de la biodiversité naturelle naturelle important et bien il
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contiennent des tas de d'agents qui sont bien bien plus nourrissant que des leurs congénères qui ont mangé qui concentrés et enfermés dans des stabulations donc là ça y est c'est professionnellement
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parce qu'avant les industriels pouvaient toujours dire que mais non c'est exactement la même et donc voilà ça c'est gagné mais en plus là la probation des animaux dans
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le nos pratiques et est-ce que ça donne encore plus de valeur est-ce que est-ce que c'est nourrit encore plus en fait voilà ça me fait penser aussi à la notion de diplomatie une nouvelle diplomatie de la
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prépa philosophe Baptiste horizon qui propose un nouveau contrat entre humains et non humain donc au revoir les relations pour voilà les équilibrer des rendre un peu
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plus égales voilà recommencer quelque part cette place par exemple me fait penser aussi parce que Élise mentionnelle lutte contre le pathogène et pourquoi avoir les micros ou les
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choses qui sont invisibles donc quelque chose qui nous menace par exemple poser la question donc voilà c'est des choses qui qui sont intéressantes pour
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revoir justement quand notre propre relation à vivre en plus j'ai l'impression qu'on sait même pas les risques enfin tu vois par exemple si là l'autre jour j'ai bu une
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bouteille d'eau qui avait trop traîné dans la voiture mais j'avais trop soif donc j'ai fait attention je fais pas attention et en fait j'ai chopé une touriste à bon ça a duré 2 secondes c'est voilà mon corps a réagi très bien
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ça y est c'est passé est-ce que toute cette Arsenal industrielle hygiéniste etc c'est pour nous préserver d'une malencontreuse tourista fulgurante qui dure même pas deux heures quoi enfin je
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veux dire c'est c'est quoi on veut nous protéger de quoi et je crois qu'on sait même pas pour notre propre santé quel serait les conséquences de bouffer un truc pas frais une viande un peu avariée
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on saurait même pas aller conséquences et puis aussi il y a un entraînement évidemment de notre microbiote qui est notre aussi système immunitaire qui régulièrement confronté à des petites
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attaques à des petits trucs il faut qu'il règle et ben il se sent mieux parce que du coup il a un vrai rôle à jouer et quand il y a un vrai truc genre je me rappelle de ma soeur qui avait mangé un œuf avec
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une salmonelle et ben sa copine est partie à l'hôpital en état assez grave et elle elle a fait une sorte de grosse fièvre à 40 degrés et la demi-journée
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c'était fini donc voilà il y a un vrai risque que je pense puisque on sort d'une période hyper hygiéniste mais il y a il faudrait remuscler notre système immunitaire notre micro-organisme etc
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pour pouvoir réinvestir une alimentation plus de proximité je pense plus plus je sais pas comment réagir là dessus mais [Musique]
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du point de vue un petit peu comment de du champ de recherche dont j'ai parlé les humanités environnementales il y a beaucoup de mots d'ordre en fait qui sont un petit peu abstraits et qui
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invite à repenser nos relations avec le vivant et il y a des auteurs aussi donc que j'ai discuté mais qui qui promet un tournant micro bien donc l'idée qu'on serait en reconstituerait des alliances
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avec les microbes et ce genre de choses moi ce que ce à quoi je prête attention dans mon travail de recherche c'est à la fois de discuter ces auteurs dans une idée d'une d'une discussion intellectuelle et académique parce que
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ça fait partie de mon travail mais c'est aussi de m'intéresser prêter attention à des à des acteurs de terrain qui sont obligés de prendre au sérieux de la question du risque sanitaire c'est à dire que un producteur
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il connaît sa responsabilité et puis enfin à la fois juridique et puis même ça est responsabilité intime en fait et donc il a vraiment il est vraiment très très
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mal en fait quand il y a des pathogènes qui sont qui qui viennent s'installer dans sa ferme il y a voilà il y a des choses qui peuvent être aussi des pathogènes actuellement qui sont en train d'émerger de plus en plus connu ben les fameux maintenant les connaît un
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peu mieux les les steaks les colis est steaks donc on a entendu parler avec la crise Buitoni et les c'était quoi les autres et les Kinder donc voilà
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ce qui m'intéresse c'est de travailler avec des acteurs qui vont pas nier ce risque sanitaire mais qui vont essayer de mettre en place des pratiques pour le contenir mais différemment c'est à dire
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sans focaliser sur le pathogène mais plutôt sur un travail qui se veut efficace sur les équilibres les équilibres microbiens voilà j'avais un autre point que j'ai
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oublié c'est tout je sais pas comment tu veux organiser la suite de la discussion n'est pas toi jeune me fait penser au travail de Dorian de stockage de stockage alimentaire
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juste sur le stockage si l'idée c'est de commencer à s'envoyer des des petites perches moi sur le stockage alors c'est expérience vécue et j'y pense d'autant plus que je
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m'intéresse aux relations humaines mais il y a la question des enfin de la périssabilité des aliments et de tous les toutes les insectes qui vont venir manger tout ça
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voilà j'ai l'impression que on est nombreux à avoir des mites alimentaires j'étais étonné que ça ça n'apparaisse pas dans votre dans votre première liste
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oui oui c'est sûr que c'est une des premières une des contraintes principales du stocker du bon du bon et du mauvais stockage les souris les donc effectivement il faut
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il faut réussir à coupler sa pratique avec son environnement dont dont les les intrus effectivement en fait sur les questions sanitaires du stockage effectivement ça
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va être une des questions des questions majeures moi ce que ça me faisait appel aussi parce que en fait je l'ai peut-être pas très bien précisé mais moi je suis inscrite en endroit
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changement social et donc je m'intéresse aux politiques publiques de manière plus générale sur la question voilà la sécurisation des approvisionnements mais quelque chose qu'on voit qui est très marquant c'est que quand on parle de
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sécurité alimentaire moi je le pense plutôt d'accès à l'alimentation accès nutritionnel etc mais en fait on est vraiment dans une société très hygiéniste comme vous veniez le soulever
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donc là la question de la sécurité alimentaire le terme en tout cas sécurité alimentaire et il n'est que tourner et vers la question de la sécurité de l'alimentation en termes en termes de
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lutte contre les maladies quoi être là c'est d'autant plus marquant en ce moment avec les nombreuses les nombreuses polémiques donc Kinder oui Tony etc
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et peut-être pour compliquer pour compléter la sur mon sujet de de stockage alimentaire domestique effectivement en fait j'ai pas rebondit là dessus mais la question de toutes les moyens de stocker dont on a parlé ce
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matin déjà sur la fermentation etc il y a des nouvelles pratiques qui qui apparaissent là c'est ce dont vous parliez aussi il y a une relation qui est assez qui peut la faire l'apparition de la fermentation
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effectivement le voie de plus en plus moi qui n'était qui suit novice sur le sujet je le vois chez dans de nombreux discours et donc une un des critères aussi qu'on pourrait
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rajouter c'était sa notion de réussir à stocker c'est un des c'est une des pratiques les plus faciles pour pour stocker quoi il y a la on peut dire il y a les concerts etc mais la fermentation c'est un des outils qui est à
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disposition des gens et donc voilà moi je vais m'intéresser aussi à toutes ces méthodes tous les outils dont on va avoir besoin de toutes les méthodes qui existent et qui intéresse et en tout cas là ce matin c'était très intéressant de voir tous les tous les échanges qu'il y
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avait sur cette technique de la fermentation et même ce que vous disiez tout à l'heure qui ouvre un champ intéressant à explorer oui est-ce que le public avec la question je vais revenir sur cette je vais
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revenir sur cette question de modification de l'imaginaire collectif en fait parce que bon vous faites référence les unes ou les autres à une société hygiéniste mais qu'est-ce que ça veut dire
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j'ai une liste par rapport une certaine conception scientifique dans l'état actuel de la science officielle de qu'est-ce que c'est qu'un corps en bonne santé débarrassé des des microbes
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qu'on s'est soigné un grand fort de médicaments très chers qui entretiennent les multinationales donc l'hygiénisme ça peut être ça pourrait
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être un nouvel hygiénisme ce serait justement de travailler sur le renforcement naturel de nos immunités
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la recherche d'un équilibre microbien ou du macrobiote etc voilà donc qu'est-ce que c'est intéressant de enfin bon moi je me
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réjouis d'entendre vos discours sur les le comment dire l'avancée des recherches sur ces questions là mais maintenant il faut les faire il faut les rendre il faut rendre public
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au moins cette cette idée qui a des démarches à faire et que ça ne concerne pas que la recherche et ça concerne chacun chacun chez soi alors c'est très très bien qui est des qui est
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des démarches qu'on fasse de de la fermentation à la maison etc bon la conserve à la maison bon moi j'en ai faite et c'est on peut aussi se rendre malade avec des
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conserves maisons ça c'est sûr donc c'est il y a vraiment un autre une autre démarche éducative à faire qui devrait commencer dès l'école alors je sais pas s'il y a
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quelqu'un qui est ici pourrait un petit peu nous informer sur ce qui se passe au niveau effectivement de de l'éducation que ce soit
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en famille ou l'éducation officielle à l'école ou par a officiel si je puis dire au niveau des collectifs des associations etc
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oui alors je sais pas si je vais complètement répondre à la question mais du coup avant j'aimerais préciser quelque chose qui est que dans l'idée enfin je pense dans les différentes idées de cette société hygiéniste
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ça se joue pas du tout qu'au niveau individuel c'est le problème c'est que en fait l'aménagement de l'espace a été fait telle que ben voilà en fait on a retiré
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les animaux même si il y a certaines initiatives qui réintroduisent l'animaux l'animal notamment dans le milieu urbain mais du coup bon en fait c'est bien ça va bien plus loin que juste le son
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rapport au microbiote à ce que mange un gère mes aliments à titre individuel donc en fait on va dire qu'il y a un ensemble c'est tout un écosystème qui est qui va plutôt dans ce sens là donc ça ça pose plein de questions parce que
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du coup à un niveau du coup individuel collectif et sociétales en fait on a plutôt tendance à favoriser des pratiques qui seraient eugénistes du coup donc ça veut dire que le changement
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va être d'autant plus compliqué et du coup c'est pas pour être complètement défaitiste mais alors je pense qu'il y a des initiatives qui existent mais pour moi ça reste pas à la norme en fait ce
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je sais pas comment appeler ça du coup des initiatives qui luttent contre les politiques hygiénistes je sais pas comment dire ça même certainement que peut-être elle s'appelle pas elle se
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disent pas comme ça mais voilà mais moi typiquement ce qu'on peut voir c'est qu'en terme d'éducation et notamment avec les enfants ce genre de de notamment parce que ça lui tait on est
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beaucoup dans les jardins donc on va dire que c'est anti hygiéniste aussi puisque l'idée c'est de réintroduire notamment le le lien au sol à la terre donc forcément que c'est pas voilà donc
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c'est anti-bétonisation on va dire et nous ce qu'on voit c'est que il y a justement cette politique de toujours le risque voilà le même si on sait que le
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risque zéro n'existe pas de peur qu'il y ait des contaminations que ça soit par l'ingestion par les sols qui ont c'est en plus il y a la problématique de la pollution des sols dans les milieux urbains et ruraux parce que c'est pas
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que dans les milieux urbains donc voilà le travail du sol de la plante en fait nous ce qu'on voit c'est que souvent de peur de tout il y a des contaminations on fait plutôt rien
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c'est à dire que nous on a travaillé par exemple à HR donc c'est dans le 78 sur la politique alimentaire de la ville donc là il faut savoir qu'à HR
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typiquement c'est à la sortie de la scène donc il y a un arrêté préfectoral depuis les années 2000 qui interdit toute culture du sol à cause de la pollution parce que en gros HR c'était la poubelle de la de
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Paris quoi donc là où il y a eu des versements et en fait donc le sol est très très pollué et en fait ils ont commencé à dire ah tiens on va faire une politique pédagogique dans les écoles pour faire que les enfants cultivent alors moi ils
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avaient le droit de cultiver par grand chose mais cultivé de la menthe tout ça donc c'était dans des bacs mais ils avaient le droit de rien manger rien cueillir donc en fait bon voilà ça reste très limité donc c'est plus dans le sens
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de je suis pas sûr que en fait on est sur un on est encore en voix d'un changement de système quoi même si je pense qu'effectivement il y a des initiatives qui existent autour de ces questions là oui une des premières recommandations
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qu'une je suis même pas qui je donne des règles comme ça par exemple quand on fait des ateliers avec les enfants ou même avec des adultes recommandations suprême ne pas toucher la terre voilà il
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ne faut absolument pas toucher la terre voilà le contact du sol alors pour les enfants le risque qui porte la terre à leur bouche ouh là là ça c'est un truc super
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dangereux c'est pire qu'une bombe nucléaire on dirait dans les textes quand on lit ça fait vraiment flipper mais moi du coup je suis là moi je passe ma main avec mes mains sales bon ben voilà et
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donc non je voulais encore moi je parle toujours mes brebis j'aimerais plein de trucs mais le rapport le plus intime qu'une brebis peut vous proposer c'est de ruminer avec elle donc ce moment là
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où elle se pose et remâche ce qu'elles ont mangé etc ce qu'il faut savoir que les ruminants ont quelque chose de magique c'est qu'ils ont la fermentation à l'intérieur nous on délègue de la fermentation à l'extérieur puis on
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l'avale et d'ailleurs si on faisait de la fermentation à l'intérieur je pense qu'on n'irait pas très bien mais du coup eux ils ont cette capacité quasi magique ils prennent la fermentation à l'intérieur de leur ventre et du coup
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ils doivent régler ils doivent avoir un savoir-faire sur comment ils ingèrent les choses dans quel ordre pour que tout se passe bien dans la barrique et que tatata enfin et que les petites bactéries à l'intérieur
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elles doivent sentir des choses elle doit même apprendre à savoir au goût de leur haleine qu'est-ce qui est en train de se passer dans leur corps pour pouvoir régler deux trois trucs mais il faut qu'elles aient cette capacité de
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régler les deux trois trucs et donc à la sieste cela a la Chaume donc en général là ils acceptent que tu te roules avec elle en train de dormir et tout tout le monde kiffe en train de dormir et tout et là il y en a une qui vient toujours
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dire oui moi je veux partager un moment avec toi et elle s'approche sa bouche de mon nez et là elle me sort un gros rot dans la figure et là ferme les yeux de bonheur parce qu'elle vient de partager
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un truc avec moi là c'est donc au début j'étais bon épouse toi vas-y après dans cette histoire de flux microbien et je me suis dit non mais peut-être que peut-être que c'est comme
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ça c'est une espèce de politesse au vine il faut accepter le rouge chou-fleur c'est une odeur de chou-fleur vapeur un peu et voilà puis du coup je me suis dit mais peut-être que si j'étais un bon
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berger et ben je viendrai je laisserai les moutons me roter à la figure comme ça je pourrais sentir si elles sont en acides si elles ont tu vois et apprendre à comme un œnologue à reconnaître les
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odeurs de la fermentation qui qui est en cours dans leur ventre et que je serais bien meilleure peut-être pour prévenir encore des maladies ou leur proposer d'autres choses enfin voilà mais c'est une connaissance moi du coup je discute pas mais avec des
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œnologues il y a des œnologues ils me racontent des tas de choses tu vois la banane acidulée c'est comme si le chou-fleur ah ben le chou-fleur tu vois c'est c'est ça mais je connais pas encore tous les noms des microbes mais j'aimerais bien tu vois c'est un truc et
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puis je pense que le la performance artistique qu'il faudrait absolument faire et qui serait ainsi de lécher une barre de métro je pense que ça c'est le truc ultime qu'un artiste pourrait faire
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ça ferait bien du buzz quoi je pense c'est très très ça marquerait fortement quoi oui merci juste une petite chose ça fermente sacrément dans l'appareil
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digestif d'un humain aussi sinon on pète pas on retrait pas et il y a un microbiote dans notre corps qui se charge de ça donc c'est pas la même mais ça fermente aussi beaucoup je trouve ça très intéressant cette
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histoire de stockage alimentaire de à domicile fin domestique et je me dis que ça serait peut-être intéressant de comparer la politique française et la politique allemande là-dessus parce que les Français les Allemands ont mené en
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parallèle la même réflexion stratégique sur un confinement absolu c'est comme celui pas du tout le même type de confinement que nous c'est un confinement absolument ne sort plus du tout et se poser la question comment on fait
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pour nourrir les gens dans ces situations et c'est intéressant de voir que ça s'est fait exactement pareil en même temps de façon totalement dépendante c'est pas dans le cadre d'une infection européenne et que l'Allemagne a rendu obligatoire le stockage à domicile
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de quantité qui permettent aux gens de tenir le temps que l'armée s'organise ou que les dispositifs institutionnels prennent le relais alors qu'en France on n'a pas décidé ça et donc ça pourrait être intéressant de voir pourquoi on a
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deux politiques qui régissent la question du stockage à domicile n'ont pas pris la même voie et pourquoi et mon deuxième point c'est que vous avez parlé de Do It Yourself et
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du coup ça me fait donc ça me fait ça me fait penser au bouquin de Fabien 1 sur le lien qui est entre le mouvement Do It Yourself et le mouvement punk puisque c'est quand même le mouvement punk a popularisé cette idée de taux détermination de rupture avec les
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institutions et finalement de autoproduire autodistribué auto-évalué et donc la culture de l'auto auto a eu tes hauts mais au sens même et c'est intéressant de voir
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effectivement Do It Yourself le fait maison le retour du fait maison produire soi-même chacun devrait produire soi-même l'autonomie qui est vraiment là-dessus alors on a même un ministre de la souveraineté alimentaire
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est-ce que c'est si compatible que ça avec la convivialité se replient sur soi-même et ça serait intéressant qu'on discute peut-être de ça moi je me permets de réagir juste rapidement là sur la première réflexion
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effectivement sur le cas de l'Allemagne qui est très spécifique qu'ils ont mis en place des choses depuis même 2017 en fait sur le stockage des obligations de stockage à domicile j'ai la chance d'avoir un étudiant allemand en ce moment dans mon
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laboratoire donc je vais poser la question de comment ça s'était passé comment est-ce qu'ils avaient perdu ça à l'époque alors il y avait même des spots des spots de pub il y en a une qui était assez cocasse mais qui c'est des
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Allemands qui se retrouvaient en soirée et donc de deux catect et de groupes d'Allemands qui se retrouvaient en soirée dans d'un côté il y avait un groupe qui était super organisé qui avait du stockage qui avait plein de
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nourriture et l'autre qui sont ils avaient rien et donc c'était un spot pour dire voilà il faut pas attendre forcément une crise pour pour faire du stockage à la maison et en fait moi mon hypothèse mais qui est totalement
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subjectif et qui ne m'appartient qu'à moi qui n'appartient qu'à moi mais c'est qu'en fait je suis pas sûr qu'on est le même lien au gouvernement non plus entre l'Allemagne et la France je suis pas si sûr que si notre gouvernement d'autant plus actuellement
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nous disait il faut que vous fassiez du stock qu'il y aurait pas des révolutions anarchistes en disant surtout pas du coup on le ferait pas et pour en avoir échangé rapidement avec Stéphanie nous qui est expert sur ces questions là
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effectivement il a tendance à dire qu'il faudrait que ce soit des acteurs de la société civile en fait pas le gouvernement qui impose des ce type de démarche ce serait plutôt donc les pompiers enfin tout tout ses services là
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plutôt qui qui nous donneraient ces recommandations plutôt que l'État l'État lui-même quoi mais voilà c'est une de mes hypothèses c'est le lien qu'on peut avoir avec nos gouvernements mais il y en a aussi beaucoup d'autres qui sont
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liés à la culture au passé de les histoires sont différentes entre la France et l'Allemagne et je pense qu'on a été très marqué de manière différente par la Seconde Guerre mondiale donc c'est des éléments à aller creuser ouais
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c'est juste je voulais faire une remarque sur ce terme là Do It Yourself qui me gêne beaucoup parce que je pense que c'est très pareil ça correspond qu'à un type de catégorie sociale
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c'est-à-dire est-ce que le migrant on estime qu'il fait du bruit sur scène pas sûr enfin on qualifierait pas ça comme ça et je pense que ça exclut beaucoup de de pratique mais finalement qui
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reviendrait à la même chose donc c'était juste pour faire cette remarque là même si ça existe oui moi c'était par rapport au stockage et à la convivialité c'est il m'a semblé
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que j'avais parlé un peu de ça mais peut-être c'est cette quand on se met à faire de la paysanne quand on rentre dans l'agriculture au début ben on est un peu débutant et on n'a pas confiance
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en soi et ni en la nature ni parce qu'on connaît pas bien et voilà on connaît mieux les rayons d'un supermarché que d'un parc de 420 hectares donc on est pas rassuré donc effectivement le
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stockage est un côté un peu ben je flippe donc je stocke donc voilà et là on est dans un stockage je dirais survivaliste individualiste effectivement et on partage pas parce que on préfère garder parce que l'avenir
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on sait pas ce que ça va devenir donc voilà mais au fur et à mesure qu'on a le savoir faire qu'on connaît les plantes que il y a quelque chose qui se calme à l'intérieur tu stockes beaucoup plus
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précisément beaucoup moi tu vois je suis passé sur un stock j'étais là évoqué ça m'a amusé de voir que c'était un peu un truc des stockage de produits un peu luxueux qui viennent qui rappellent nous
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on a un stock de kouign-amann de Douarnenez de la meilleure boulangerie de Douarnenez on a un stock de foie gras etc qu'on sort une fois par saison voilà
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c'est c'est du stockage plaisir et du coup bah tu m'étonnes bien que quand j'ouvre ma boîte de foie gras je sais pas pour la manger toute seule à la petite cuillère devant un film Netflix donc c'est vraiment je la sors dans un
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repas où il y a minimum 15 personnes autour de la table et on en prend tous une et le fait que je l'ai stocké qu'il a été chercher sourcé etc c'est un plaisir pour tout le monde quoi voilà
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mais d'abord il y a d'abord il faut se rassurer et on stocke et ensuite on peut se décompresser le stockage une fois que on est rassuré et on fait ce fait confiance à soi-même sur sa capacité
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autonome de produire oui merci beaucoup pour les remarques je trouve ça très pertinent là sur le Do It Yourself je l'ai mentionné un peu rapidement mais en fait le comment le cet engouement pour les les
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produits fermentés alors enfin ça se peut le voir en France mais il est aussi très présent dans le en Amérique du Nord et le pape de la défermentation maison c'est un dorcats
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et effectivement c'est très associé à une culture hipster américaine effectivement c'est une très bonne remarque je pense que ce que fait le migrant iranien on va pas le qualifier de cette Do It Yourself et
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par ailleurs alors je vais pas faire du culturalisme à deux balles mais est-ce que ça va ça favorise la convivialité cette idée de l'autonomie de faire tout à la maison etc peut-être que si on
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rappelle Le Creuset très nord-américain de cette vogue pour les fermentations maison c'est peut-être associé à un certain individualisme ou je ne sais pas enfin voilà après alors
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moi j'ai tiré un peu le sens du convivialité vers vers la convivialité humainement humain donc c'est pour ça aussi que je le mentionnais et je pense que pour les personnes qui sont pris dans ces pratiques qu'il considèrent
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comme nouvelle alors qu'elles ne le sont pas on est bien d'accord de fermentation à la maison il y a l'idée d'ingérer son milieu et de et de recréer des connexions avec voilà avec un environnement en fait
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contre un idéal de d'alimentation industrielle qui aurait cassé ces liens donc c'est ça que je voulais dire très important
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plus attentif au nom de mais ça c'est des bonnes questions alors je voulais juste mentionner un autre paradoxe que je vois en fait c'est que j'ai pu observer sur un terrain de recherche que j'ai mené que j'ai mené à au salon fromage de Slow
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Food slot cheese donc vous connaissez bien la culture Slow Food voilà qui a une espèce de au départ en fait de culture de d'une excellence alimentaire et puis de enfin voilà je le fais un peu rapidement mais
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j'ai assisté à une table ronde organisée où il y avait un fromager de qui faisait parmesan qui était invité et qui le faisait donc là la thématique c'était la question des
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fermentations spontanées donc une des causes émergente à se le faute c'est de faire des fromages sans faire moins ajouter donc voilà ce monsieur était [Musique] invité à ce titre là donc il faisait son
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fromage sans ajouter des ferments du commerce et la deuxième personne qui intervenait c'était Thundercat donc ce voilà cette activité fermentation alimentaire et
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d'un il y a toujours une dégustation après coup moi ce qui m'a frappé c'est qu'on a mangé les fromages du producteur de parmesan et on n'a pas mangé les fromages de Thundercat et en fait dans
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l'idée du Do It Yourself de tout faire à la maison etc je pense qu'il y a une tension enfin en tout cas quelque chose qu'on peut perdre au passage c'est la question des savoir-faire et cette intuition elle m'a été elle a
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été décuplée par une autre expérience où j'étais dans un coloc d'anthropologie ou alors les anthropologues de l'environnement s'emballent pour cette idée des fermentations à la maison et il y avait un atelier qui était organisé
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et par deux personnes qui venaient de robes du Nord alors je crois qu'il était finlandaise la fille et donc c'était un atelier fermentation donc on avait d'abord fait du pain et ensuite du fromage enfin on était censé faire du fromage et leur recette pour faire du
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fromage c'était de faire bouillir du lait et ensuite verser du citron ou de l'acide ou je sais pas quoi et alors moi j'étais complètement atterrée je revenais du reblochon ou tous les gars ils ont des cultes une sensibilité au
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microbiote à la gestion des flux microbiennes etc et je disais mais c'est pas du fromage il y a pas de microbes enfin il y a même pas de fermentation vous avez juste fait cahier du lait quoi et voilà je me suis dit bon bah avec l'idée de tout faire soi-même de et
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voilà parfois dans une idée un petit peu un idéal politique de remettre en question l'alimentation transformée enfin les produits préparés parfois on oublie les bases ou il ne serait-ce que
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la question du savoir-faire c'est comment on fait les choses en fait aussi par exemple revenir au repli sur soi lui dire ça bien ce mouvement d'autonomie parfois mais on
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va quand même que dans le langage de l'alimentation il y a quand même beaucoup dimensions qui appelle aussi qui sont à la fois ouverte mais aussi maintenant dimension de repli par exemple
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le local et comme ça le nom local le patrimoine quelque chose qui est à nous mais pas aux autres le même notion de terroir on
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verra ça demain patrimoine par exemple et voilà donc je pense que oui il y a quand même une dimension dans 16 ce sont des processus de mécanismes que s'ils sont faits pour créer communautés mais pour poser frontière autrement
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pour des frontières donc il faudrait analyser sur en prenant compte les échelles et les motivations les politiques de motivation politique derrière et je vais laisser la parole à donc c'est tout à fait
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des États-Unis donc je pensais un peu utilisé il y a tout un mouvement je ne sais pas comment on dit en français survivaliste donc c'est des gens qui pensent que
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toute façon la société va s'effondre bientôt et si on alliege pas Trump c'est bien sûr ce qui va se passer mais du point de vue de l'alimentation c'est intéressant parce que ils font du
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stockage des quantités incroyables mais c'est pas du 8 yourself c'est toujours des produits industriels et très souvent il paie des gens pour
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organiser leur stockage et c'est tout en fonction de la fin de la convivialité en fait c'est la fin de la société donc c'est pour cela qu'il
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faut faire le stockage c'est pour cela qui faut faire le Do It Yourself mais par exemple il ne fermente pas il ne prépare pas des produits alimentaires eux-mêmes
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parce que on sait pas trop c'est pas leur style c'est pas hipster justement aux États-Unis il y a cette sensation de formatation comme expérience hipster
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donc il y a des dimensions très différentes et aussi je fais de la recherche en Pologne et là il y a des contradictions incroyables parce que les fermentations sont des techniques qui
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les grands-mères font normalement dans leur cuisine et il les envoie aux enfants ou dans des boîtes oui qui
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et les gens à Varsovie font partie de cette de ce mouvement hipster de fermentation donc parfois il n'apprécie pas les
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fermentations qui arrivent de la grand-mère mais ils ont bien ils aiment bien aller dans le restaurant du à l'ex baron qui fait les fermentations de façon expérimentale un peu à la à la
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Sandor donc il y a des c'est vraiment aussi contextuel de de certaines façons j'étais très intéressé de d'écouter ce qui arrive ici en France
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c'est un commentaire mais sur un point que je dois approfondir mais on a récemment attiré mon attention sur le fait que dans les pays du Nord il y a plus un attrait pour défermentations rapides
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c'est acide et dans les pays du Sud plus des fermentations longues lentes et plus aromatiques et je me dis dans cet engouement pour les fermentations hipster pour aller pour aller vite et un
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peu citadine enfin c'est plutôt une culture urbaine et enfin voilà il y a vous avez souligné le décalage qui peut y avoir entre les cultures rurales un peu traditionnelles et puis et ce
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mouvement plus urbain il y a peut-être des questions de goût qui sont liées aux formes et aux natures de fermentation longue ou lente j'ai pas exploré cette question là pour répondre à la question du risque de
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repli sur soi du Do It Yourself ou du manque de convivialité dans le sens inverse on traditionnellement quand on avait un quand on avait un potager quand on élevé
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des baies de chez soi etc c'était pas chacun se fait son plan de pommes de terre s'élève sa poule etc c'était forcément dans le cadre dans les milieux ruraux c'était dans le cadre d'une de la
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famille et de la famille élargie parce qu'il y avait souvent trois générations qui vivaient sous le sous le même toit et je pense qu'il faut peut-être être attentif à la résurgence des communs
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qui qui vont dans ce sens alors évidemment est-ce que la limite de du commun qui permet d'être
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autonome mieux nourri plus heureux etc parce que la limite du commun c'est le c'est le chant c'est la cité c'est le le territoire et de quelle dimension etc je
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crois qu'il y a quand même ce qui fait comment dire l'opposition entre la production industrielle et le Do It Yourself c'est avant tout une
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question d'échelle finalement juste un petit point là-dessus je pense à La Teste de Marion tarey et achat de zéro y qui a travaillé sur les faits de la pratique des jardins partagés à Montpellier et c'est intéressant parce
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que ce qu'elle montre c'est qu'il y a une énorme liste d'attentes de gens qui veulent aller en jardin partagé il y a pas assez d'espace pour ça et puis il y a une fois que les gens sont dans le jardin partagé un
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incroyable turn over c'est-à-dire qu'en fait les gens restent finalement assez peu de temps parce que ils finissent par trouver que finalement le fait de le faire en partageait c'est très contraignant et ça posait pas de problème alors machin
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aurait dû arroser mais il a pas arrosé alors voilà les tomates maintenant elles sont toutes là ça a pas bon et donc la demande maintenant se reporte vers les jardins familiaux c'est-à-dire des jardins dans lesquels on est enfin pas propriétaire
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mais on est seul gestionnaire de son bout et c'est intéressant je pense de regarder cette tension qui a entre une inspiration à de l'insertion sociale via le jardin et en même temps aussi on voit
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des pratiques d'autonomisation de la responsabilité de sa parcelle alors oui c'est sympa de les avoir les unes à côté des autres parce qu'effectivement on fait des apéros avec les copains histoire quand on est venu arroser mais
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je pense que c'est intéressant de travailler sérieusement cette tension entre un repli sur soi et moi je trouve qu'on a eu pendant le confinement les deux mouvements à la fois du repli sur soi et du repli oui de presque un
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confinement même d'idées et en même temps une ouverture de solidarité des citoyens on a vu que ce sont multiplié des tas de sites de solidarité citoyenne hors des associations justement mais qui
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sont révélatrices des nouvelles façons de s'engager dans la société et de faire le parallèle avec l'évolution l'engagement citoyen et l'évolution des solidarités citoyennes indépendamment de
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la question alimentaire c'est très intéressant de voir qu'on tend quand même faire une certaine méfiance de l'institution méfiance de la contrainte qui impose l'institution à laquelle on adhère et
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puis après c'est compliqué d'en sortir et de voir à quel point maintenant aussi on est dans des solidarités un peu quand ça m'arrange cette temporaire alors ça a un intérêt mais en même temps on voit aussi qu'il y a plein de gens qui se sont engagés puis qui sont des
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engagés et qui veulent garder cette liberté individuelle dans la relation aux autres donc je pense qu'il faut repenser cette question de la convivialité autrement qui a 15-20 ans quoi dans un
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nouveau contexte plus différent oui bah du coup je réagis sur les jardins j'ose dire ça pour avoir assisté à la
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soustence de Maria c'est à dire que elle s'est intéressée un certain type de jardin et nous c'est marrant parce que ça luthère ce qu'elle disait dans sa tête c'est pas du tout ce qu'on observe sur le terrain on se dit tiens c'est
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marrant et ce qu'on a compris du coup de sa thèse c'est que en fait elle s'est intéressée à des jardins partagés surtout avec des catégories socioprofessionnelles élevés c'est nous
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c'est pas forcément les jardins partagés qu'on accompagne nous je pense c'était ça le un des éléments et nous justement ce qu'on voit c'est et c'est d'ailleurs c'est ça qu'on dit quand on fait du
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jardin partagé c'est partager ça veut pas dire qu'on fait tout ensemble c'est on peut avoir des jardins partagés ou chacun à sa parcelle individuelle en revanche on partage la gestion de l'eau
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ça peut être la gestion des outils le on a un règlement qui nous relie bon voilà en fait ça peut être ça et effectivement par contre la il y a une envie d'aller
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vers alors le jardin familial ou c'est plutôt la parcelle individuelle ça on le remarque beaucoup quand c'est plutôt des personnes en situation de précarité c'est à dire qu'en fait le besoin de la
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parcelle on n'est pas dans le jardin alors c'est très hybride et en fait il y a une multiplicité de configurations mais on va dire que la motivation première des personnes en situation de précarité quand elles viennent jardiner
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c'est pas pour faire copain copain c'est pas pour connaître ses voisins c'est pour cultiver parce qu'en fait eux les légumes ils vont pouvoir les utiliser c'est un gain sur des produits qui n'auront pas acheté après donc ça
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ce qui veut pas dire que elles ne viennent pas pour voilà pas mais en fait voilà il y a aussi une diversité des profils et c'est vrai que du coup l'élément qui a rajouté je pense que
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c'est sur les jardins effectivement il y a un travail à faire et c'est souvent négligé par les collectivités lorsqu'elles mettent dans place déjà c'est qu'elle néglige la partie animation du jardin c'est à dire
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qu'elles ont l'impression qu'une fois que les gens voilà on leur parcelle c'est bon c'est fini et parfois il y a des associations qui se créent mais il y a tout un travail à faire de parfois il faut former des habitants à jardiner ou
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qui peuvent se former entre eux mais en fait il y a tous ces éléments là et qui fait que effectivement parfois les jardins périclits parce que on a l'impression que en fait à parler thé ou on peut cultiver des tomates et des courgettes enfin les jardins ils sont
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pas exploités en hiver par exemple enfin moins c'est c'est rare or en fait on sait que c'est possible et tout ça en fait c'est des choses à travailler et ça ça demande d'accompagner les habitants par exemple quand on crée des jardins et
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notamment aussi nous par exemple la salutaire justement et dans la vidéo c'est mon collègue du coup Mehdi qui en parle sur tout ce travail là qu'on fait sur la convivialité c'est pas juste à c'est super on va tous partager des
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repas autour d'un barbecue dans le jardin c'est aussi travailler sur le règlement intérieur du jardin en fait qui a le droit de rentrer est-ce qu'on le laisse ouvert est-ce qu'il est fermé est-ce que on a le droit de venir avec
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nos enfants est-ce que les chiens enfin toutes ces questions là qui peuvent paraître un peu trivial mais en fait qui sont essentiels un peu au Bien vivre ensemble en fait et qui évite surtout des tensions futures
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oui mais je suis tout à fait d'accord à ce que vous disiez sur le repli parcellaire dans les initiatives de jardin partagé jardin ouvrier jardin envoyé c'est tout simplement un jardin
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dans HLM et qui est loué pour pas cher et souvent qui a investi et Monsieur quand il s'est disputé avec madame va dormir dans le jardin mais ça c'est interdit par le règlement donc voilà on le cache et puis on a Jean-Paul le
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voisin qui était bourré il va dormir il va décuver dans le jardin et c'est aussi c'est interdit enfin bon bref et du coup on se rend compte et puis et puis je te vole le truc le motoculteur
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qui a disparu et donc on sait que ces machins qui est trois parcelles plus loin enfin si quand on va regarder un peu dans le détail de ce qui se passe moi je le vois dans les jardins familiaux de scène Saint-Denis qui des
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fois en plus de 100 ans waouh c'est le paquet de faits divers mais pas du tout et c'est comme si parce qu'on mettait une barrière entre deux personnes pouf ça autorise toutes les
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guerres possibles et imaginables donc moi je suis assiduebitatif sur les jardins familiaux les jardins partagés ça pose exactement ce que tu disais le problème des valeurs
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c'est-à-dire qu'à partir du moment où tu es un collectif et que tu dois gérer du vivant que ce soit alors moi je compare souvent une ferme à un hôpital voilà avec une équipe d'infirmière médecin
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tout ça et puis à la ferme c'est un peu pareil c'est une équipe qui s'occupe de vivants 24 sur 24 et ben tu es les pires disputes qu'on a eu dans notre collectif c'était ouais sur les
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histoires mais complètement débile moi j'ai par exemple je suis plutôt anti anti-antibiotique et ben je ne savais pas que ma chère cofondatrice qui était ma grande amie à
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mais aussi mis sur la figure cette histoire d'antibiotique je pouvais même pas imaginer qu'elle y penser elle moi j'ai enfin je voulais bien que ça soit une solution à court terme pour pallier
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la crise qu'on était en train de vivre dans le troupeau mais de là à l'Institut et faire les appliquer les recommandations des vétérinaires d'un
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traitement antibiotique préventif tous les 15 jours non elle était ok donc je te dis pas les réunions qu'on a fait et ça c'est mal fini quoi enfin
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psychothérapie de groupe enfin tu vois là on est sur le vivre ensemble sur comment on fait des règles de société comment se met d'accord sur les mêmes valeurs l'analyse du monde aussi finalement pour établir des règles waouh
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c'est c'est très très vertigineux on refait la société là dans ces cas-là voilà c'est très intéressant et juste vous les pardon parce que j'y pense par rapport à la question du repli et les jardins sont souvent un bon
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exemple pour ça c'est qu'à l'inverse aussi parfois ça va sur des recherches d'identité de reconnecter parfois à ses
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identités assez sont alors je vais utiliser le terme de matrimes du coup de matrimoine culinaires puisque bon c'est souvent le cas en plus mais nous par exemple dans les jardins
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ce qu'on voit souvent c'est on travaille beaucoup donc en quartier politique de la ville donc où il y a des quartiers où il y a une immigration qui est qui peut être assez forte et où il y a un niveau et un multiculturalisme assez important
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et on voit souvent que pour faire venir des personnes en situation de précarité dans les jardins l'argument premier effectivement c'est on leur dit
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pas vous allez venez dans le jardin partagé vous allez avoir votre parcelle ça c'est c'est là où on joue c'est à dire vous allez pouvoir cultiver vos propres légumes et vous allez surtout pouvoir cultiver ce que vous avez envie
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de cultiver et que vous trouvez pas dans votre paysage alimentaire justement parfois et là ils viennent aussi et dans les jardins familiaux sont souvent très intéressants à regarder au jardin
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ouvriers mais surtout charts familiaux mais dans les jardins partagés comme parfois on dit quand on se promène dans les jardins familiaux on peut reconnaître les origines ethniques d'une personne
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par rapport à la façon dont elle va cultiver son jardin donc voilà c'est plutôt tel façon de cultiver telle façon d'exploiter le type de de légumes par exemple en fait ça va être ça donc
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ça se joue de toute c'est toujours une je pense une tension du coup entre cette idée de c'est un peu le la différence entre faire communauté le communautarisme nous on adore ce genre
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de mots en France qui pose problème cette session on va bien que la convivialité donne beaucoup de place à différentes représentations c'est plus du tout l'idée de tu vois tout ce qu'on
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entend tous heureux autour d'une table c'est très politique c'est très ambivalent aussi c'est une notion apprivoisée décortiquée et aussi en connexion avec les paysages alimentaires
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maintenant je vous remercie à tous pour votre participation l'enthousiasme le partage et maintenant on va passer à faire une performance pour faire des boules de riz glutineux une séance qui
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sera animée par johanawan qui est un artiste qui nous attend en bas voilà il me met cette saison mais pour cela il faudrait comme on va travailler avec des aliments
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vous invite à tous en fait ici il y avait une toilette ici au deuxième étage
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