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[Musique] [Musique] bonjour à [Applaudissements]
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toutes bonjour bonjour à toutes bonjour à tous et bonne année je suis contente de vous recevoir pour la première d'une série de de conférences qui est organisée par
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agir pour l'éducation une une initiative des professeurs du Collège de France coordanisé coorganisé avec le laboratoire ID qui se situe à l'École d'économie de
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Paris donc on va parler un petit peu plus qui encourage qui pour encourager la recherche en éducation en particulier la recherche expérimentale en éducation donc ce cycle de conférence aura lieu
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euh les plusieurs plusieurs fois une fois à peu près une fois par mois jusqu'à la fin de de l'année euh des conférences d'une heure avec des interlocuteurs différents donc certains
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sont dans la salle je salue par exemple Marc gurgan euh qui vont traiter de différents de thèmes de différents thèmes euh sur l'éducation donc marque
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la semaine prochaine parlera de le mois prochain parlera de des défis de l'orientation AB banardy de la pensée critique Élise Hery de la la confiance
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et l'autonomie donc la métacognition et Carlo bar baronet des interventions de soutien à la parentalité pour les jeunes enfants et tout cela sera donc basé sur des recherches spécifique euh souvent
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une expérience qu'on verra en en détail donc ce que je veux faire aujourd'hui euh c'est vous donner un petit aperçu de Pourquoi expérimenter en éducation euh pourquoi et qu'est-ce que
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je j'entends par expérimenter d'ailleurs parce que le terme expérimenter est utilisé un petit peu euh à tort et à travers donc on va essayer de le mettre dans le bon sens pour le euh pour les besoins de de ce cycle de conférence euh
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le et on va faire ça avec un exemple spécifique qui j'espère vous intéressera car il était clairement dans les intérêts de celui qui jusqu'à très
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récemment était ministre de l'Éducation et qui aujourd'hui est passé vers des perspectives encore plus brillantes euh les questions de groupe de niveau de groupe de besoins de tutorat en réponse
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à aux performances décevantes du système éducatif français en particulier au niveau du collège qui ont été révélés par l'enquête PISA euh donc il se trouve qu'il était de toute façon dans dans
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dans mes plans d'utiliser cette idée de de d'enseigne d'enseigne cet exemple d'enseignement différencié sur lequel il se trouve que j'ai travaillé depuis maintenant à peu près 25 ans pour cette première leçon donc ça trouve ça tombe
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très bien ah pour nous accompagner à un petit personnage nilou euh pour je dois avouer que c'est un effort un peu un effort d'autopromotion un petit
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peu un petit peu peut-être d'un petit j'espère que vous ne trouverez pas de mauvais goût euh et mais pour en particulier pour les enseignants dans la salle et les grands-parents peut-être que entre les enseignants et les grands-parents c'est une grande partie
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de la salle euh j'ai écrit une 10 livres euh destinés aux enfants euh pour
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les les pour introduire chez les enfants qui sont illustrés par ces magnifiques magnifiques illustrations de Che Olivier destiné aux enfants de de de 5 à 8 ans
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avec un lu avec ou par un adulte bienveillant avec eux que ce soit un enseignant ou un parent un grandparent un grand frère euh pour
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les introduire dans chaque album une une notion sur la vie des enfants qui vivent dans la grande pauvreté donc c'est des enfants qui vivent pas en France c'est des enfants qui vivent dans un VI village non identifié mais plutôt dans le disons
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dans ce qu'on pourrait appeler le sud global mais il se trouve que la problématique de l'éducation qui est couvert dans le premier livre nilou fait l'école busonnière fin oups nilou finit
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l'école busonnière on va trouve à des échos très très clairs dans ces débats que nous avons sur la pédagogie différencier les groupes de niveau et cetera qu'on peut trouver qu'on peut
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trouver en France donc aujourd'hui nilou nous accompagner un petit peu euh et j'espère que vous feuilleterez les livres et vraiment mon mon espoir ce serait que ça
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puisse être introduit dans les classes et travailler avec les enfants euh pour les leur permettre de découvrir des des problématiques auxquelles finalement ils sont très peu exposés et quand ils le
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sont pas forcément très bien avec des en terme de les ressources qui sont à notre disposition pour parler pauvre aux enfants sont assez assez pauvres donc dans ce premier album elle
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a du mal à se lever elle aime pas aller à l'école euh c'est pour ça qu'elle a du mal à se lever et on va voir un petit peu pourquoi un peu plus tard alors quel est le problème dont nous allons nous nous préoccuper aujourd'hui qui va nous
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servir d'exemple filé un petit peu pour comprendre ce que c'est qu'une expérimentation en éducation c'est le problème du niveau des du niveau des savoirs problème qu'on retrouve en France aussi bien que qu'en alors
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commençons par la France puisque comme si vous avez comme tout le monde sans doute parmi vous a entendu euh les les résultats de l'enquête du PISA qui pour la plus récente sont
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sortis en le le 5 décembre de de l'année dernière qui nous donne des qui ont été présentés comme des résultats catastrophiques de la France à l'enquête PISA avec une dégringolade des scores
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euh ce qui est juste euh mais ce qu'il faut remettre un petit peu dans un contexte qui est que la France depuis les origines du PISA c'estàdire 2000 est exactement dans la moyenne de l'OCDE
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vous voyez ici la la barre verticale en mathématique en lecture et en Scien la barre verticale correspond à la moyenne des résultats du PISA les et le point un petit peu le
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point un petit peu bleu un petit peu en gras ici correspond au score de la France le score de la France est ex exactement sur la moyenne donc on est soit juste au-dessus soit juste en dessous de la moyenne et ça c'est c'est
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c'est c'est relativement constant dans l'ENC Piz alors il y a pas de quoi se se se réjouir forcément d'être dans la moyenne de des pays de l'OCDE mais il se trouve que ça n'a pas vraiment changer en 2022 par rapport à d'autres à
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d'autres moments 2022 est une année où beaucoup de pays on ont connu une très forte chute dans les scores de PISA mais souvenez-vous 2022 c'est la fin c'est c'est juste après le covid on
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parle d'enfants l'enquête PISA est sur des enfants de 15 ans donc qui qui qui ont été en fait parmi les plus maltraités pendant le covid avec de longues fermetures même en France où les
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écoles ont été fermées moins longtemps quand ell ont réouvert les écoles les écoles primaires ont réouvert complètement mais les collèges étaient encore à mi-temps bref on est dans une période de de flux bon néanmoins le
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niveau moyen de de la France à l'enquête PISA n'est pas excellent et il n'est certainement pas en monté c'est ce que donc je vous dis que la la la chute catastrophique en 2022 correspond à un peu à la période postcovid mais c'est
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vrai que si on voulait être si on voulait être déprimé on pourrait tracer une Dr une droite là c'est ce que c'est ce que fait d'ailleurs l'OCDE pour dire non non en fait il y a un trend bon moi je vois surtout quelque chose d'un peu
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plat et une grosse une un gros décrochage en 2022 mais c'est sûr que ça ne s'améliore pas alors qu'il y a eu bon des depuis 2000 on on s'attriste des performances de la France donc on aurait pu penser que ça aurait pu sad
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s'améliorer donc c'est vrai en en mathématique c'est vrai en lecture et c'est vrai en science avec un décrochage particulièrement en 2022 mais généralement un train qui
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n'est pas extrême extraordinairement positive ce qui est encore plus inquiétant pour la France et ce qui est vrai depuis le début du PISA et qu'on retrouve aussi dans d'autres enquêtes comme l'enquête teams qui est sur les
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mathématiques pour des enfants un peu plus jeunes c'est que la France est l'un des pays où l'origine sociale conditionne le plus les performances scolaires et donc
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évidemment si la France est dans la moyenne mais que l'hétérogénéité il est plus grande que dans d'autres pays et qu et qu'en plus cette hétérogénéité est
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plus corrélée avec l'origine social ça veut dire mécaniquement que pour les élèves défavorisés socialement favoriser venus de familles plus pauvres ou pour les élèves qui de manière générale pour les
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élèves qui ne réussissent pas bien à l'école leur performan sont PIR que dans d'autres pays donc si la moyenne est la même mais que c'est plus c'està dire les élèves les élèves performants sont sont plutôt plus performants les élèves moins
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moins performants sont plutôt moins performants donc on a pour les élèves pauvres un vrai problème vous voyez ici la France euh l'axe ici c'est plus de de corrélation disons entre l'origine euh
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euh des parents et le succès donc plus on va de la gauche vers la droite plus il y a d'égalité dans le système euh plus on va du haut vers le bas plus il y a plus les performances scolaires sont fortes et on voit que la France est dans
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est est très très loin vers la gauche on a déjà vu qu'elle était à la moyenne sur les performances donc elle est exactement sur la ligne mais elle est pas du tout à la moyenne en terme d'équité du système donc on a un système qui n'est pas du tout euh qui n'est pas
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du tout équitable et qui ne rend pas justice euh aux familles les plus pauvre donc qui ne joue pas son rôle de de service public comme on le voudrait donc c'est un vrai problème mais c'est un problème depuis toujours c'est pas un
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vrai problème qui s'est accéléré récemment c'est si c'est un peu évidemment un vrai problème qui qui dure de plus toujours ça veut dire qu'il est il est urgent de faire quelque chose sur ce problème alors est-ce que c'est un
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problème qui est unique à la France non c'est un problème qui n'est pas unique à la France et qu'on retrouve en particulier en Inde mais pas seulement alors en Inde il y a une une organisation pratam qui conduit depuis
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bah depuis le début des années 2000 une enquête très très simple beaucoup plus simple que l'enquête PISA qui s'appelle l'enquête Acer annual status of education research report et ce qu'ils font c'est qu'ils vont vraiment dans
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tous les districts de l'Inde et ils accumulent un échantillon ils vont voir les enfants et leur pose des questions très simples pour élaborer leur niveau en lecture et leur niveau en
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en arithmétique en fait avec des des soustractions simples de de deux chiffres à deux chiffres pour l'arithmétique s'ils y arrivent pas on leur on leur fait reconnaître des chiffres s'ils y arrivent encore pas bah
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ils savent rien faire et s'ils y arrivent par contre on on les on essaie de leur faire faire une division pour la lecture de même on commence par leur faire lire une quelques mots sils y arrivent on leur fait lire une phrase puis un paragraphe ils y arrivent pas on leur fait reconnaître des lettres et
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puis comme ça on les classifie très simplement comme niveau de euh de de de de connaissance donc c'est pour des élèves plus plus jeunes depuis euh les débuts d'Acer ça a commencé avant 2011 mais je vous montre ici les résultats de
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2011 à 2016 donc prépandémie depuis les débuts d'Aser on a un petit peu la même la même le même résultat que que sur le PISA en France c'est-à-dire une stagnation à un niveau euh qui n'est pas
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acceptable euh puisque par exemple on voit ici sur ce graphique que moins de la moitié des enfants euh de du niveau CM2 en Inde sont capables de lire au niveau un paragraphe simple du niveau
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CE2 euh en mathématiqu c'est c'est encore pire où on a les enfants de niveau CM2 qui moins de de 40 % d'entre eux savent faire une soustraction à deux chiffres
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et même au niveau 4e on trouve très peu d'enfants qui savent faire une division à un divisée par un chiffre alors on voit ici que le le la petite fille découvre que non seulement
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elle ne sait pas lire mais que personne d'autre ne ne sait lire donc voilà le l'exemple du test en mathématique avec la soustrection à deux chiffres où on voit donc les les pourcentages d'enfants
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parent j'ai j'ai exagéré la moitié des enfants à faire une soustraction euh et le 40 % des enfants savent faire cette division à un
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chiffre alors est-ce que c'est la France est-ce que la France ou l'Inde sont dans une situation unique euh France parmi les pays riches Inde parmi les pays pauvres pas vraiment en fait on a la France et l'Inde représente son une
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caractéristiqu qu'on retrouve dans dans tous les pays donc ce qu'a fait la Banque mondiale la Banque mondiale a fait un très très gros effort dans les années passées pour créer une base harmonisée de de connaissance des
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enfants dans le plus de pays possiblebl parce qu'il y a les pays qui passent qui font passer le PISA qui sont pas tous les pays par exemple le PISA n'est pas passé en Inde chose ch intéressante sur laquelle on pourra peut-être revenir l'Inde a administré le PISA une fois ils
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ont eu les résultats les plus bas de tout le de tous les pays qui administrent le PISA ils en ont conclu que le PISA ne reflétait pas leur capacité leur caractéristiques spécifiques et donc ils ont plus jamais
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rentrer dans le PISA essayz aussi si jamais on aime pas les ce que dit le thermomètre on peut toujours essayer de casser le thermomètre et donc c'est un petit peu ce qu'ils ont essayé de faire de faire là donc certains pays font passer le
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PISA beaucoup de pays font passer la SER maintenant ou un un un un des enquêtes qui ressemblent à la SER et donc ce qu'a fait la Banque mondiale c'est de en en en utilisant le fait qu'il y a des il y
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a des chevauchements entre ce que font faire les différents pays donc par exemple un pays qui qui fait à la fois la SER et le PISA permet de créer une une espèce de marche une espèce de de chemin de serpent entre les différents
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tests qui existent parce qu'il y a la serre il y a le PISA il y a le pas sec et cetera bref donc ça permet de mettre tout le monde sur une base plus ou moins uniforme et donc de comparer les performances des pays les plus riches jusqu'aux pays les
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plus pauvres donc tout en haut on a Singapour tout en bas malheureusement une série de pays de pays africain et ce qu'on voit c'est qu'il y a quand même une une une corrélation très forte entre
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le revenu des pays et les connaissances qui sont atteintes par les enfants en contrôlant évidemment pour l'âge et que la France d'ailleurs est exactement sur la ligne on retrouve le on retrouve le résultat que la France
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est pas pire ni meilleur en moyenne la France se retrouve exactement sur la ligne et l'Inde n'est pas très loin de la diagonale non plus donc les performances sont à peu près prédites par par ce qu'on peut dire mais on
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voit en quelque sorte le au niveau international le parallélisme du du problème français c'est que les enfants les plus pauvres sont les plus abandonnés par le par le système les moins bien servis par le système
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scolaire que ce soit à l'intérieur des pays ou ou entre ou internationalement par ailleurs on peut aller même une étape plus loin et se demander donc non seulement les enfants
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ont du mal avec ces les connaissances à acquire à acquérir les connaissances abstraites de base mais il semble aussi qu'ils ont du mal à les
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utiliser dans la vie courante euh ce qui est pertinent pour le le PISA parce que le PISA est un test qui demande aux enfants non pas de résoudre des problèmes abstraits mais de résoudre des
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problèmes plus concrets comme par exemple donc c'est plutôt des problèmes qui sont plutôt que demander 25 + 7 on dit un tel enfant a 25 billes on rajoute
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7 ça fait combien de billes au total ou pour utiliser la règle de 3 si vous avez une solution de réhydratation qui est bonne pour euh pour 35 L et que vous
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avez 40 l combien de paquets combien de parti de paquet il vous faut quelque chose comme ça alors est-ce que les enfants savent faire ça et est-ce que au contraire les enfants qui ont des connaissances parce
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qu'il y a beaucoup d'enfants qui on a l'impression utilise des connaissances mathématiques dans leur vie donc c'est quelque chose qui m'a toujours frappé c'est en Inde les résultats très faibles des des des des enfants en d'Acer qui
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contraste qui foré un contraste avec le fait qu'on voit des enfants sur les marchés qui calculent extraordinairement rapidement qui rendent le la monnaie qui ont pas l'air de se tromper et donc je m'étais toujours posé la question de est-ce que y c'est une illusion ces
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performances sur les marchés est-ce que c'est une question de sélection qu'on prend les meilleurs mathématiciens pour aller sur le marché est-ce que en fait il se trompent et qu'on s'en rend pas compte ou et donc du coup avec Abed berergie et Lise pelke
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une scientifique une une psychologue de spécialiste de sciences cognitives à Harvard on a réalisé plusieurs enquêtes à calqueta et à déis sur les marchés pour d'abord vérifier si les
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enfants savaient bien calculer les enfants qui travaillaient sur les marchés savaient bien calculer et ensuite pour comparer ses performances avec des performances à des problèmes de type classique tel qui pourrait être
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présenté à l'école et inversement on est allé dans les écoles qui étaient à côté de ces marchés donc même type même type de population d'enfants pour TR pour construire des petits marchés fictifs
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pour des enfants qui ne travaillent pas sur les marchés et voir quelles sont leurs performances sur les marchés et qu'est-ce qu'on constate c'est que donc les cette le fait que les enfants qui
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travaillent sur les marchés savent bien calculer ce n'est pas une illusion ils savent très bien calculer donc par exemple ici c'est les les résultats de à Calcuta et ici à dai ce qu'on a fait c'est qu'on a
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envoyer des des des enquêteurs dans les sur les marchés pour acheter de légumes par exemple des aubergines et des tomates donner plus
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que nécessaire et l'enfant doit rendre enfin la personne qui travaille enfin on est allé voir que les enfants ou les adolescents doivent rendre la monnaie correctement et ensuite la personne calcule que ça a été
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bien fait on leur a demandé de prendre des quantités pas habituelles pas un 1/i kg ou 1 kg mais plutôt 350 g pour avoir des des calcul compliqué et
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il se trouve qu'il se trompe très très peu donc la à la première première ré donc on l'a fait on a fait trois transactions leur résultat au premier coup sont au-dessus de 85 %
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au 2è coup vers 96 97 % donc ils sont ils font les choses de manière très correcte euh ensuite on on a euh sorti ses enfants enfin on leur a demandé s'il voulit bien participer après ces
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transactions mystère on leur a on les a demandé sil vouleit bien participer à une petite enquête et on leur a fait on leur a à la fois posé des questions concrètes représent ressemblant de près à ce qu'il faisaent sur les marchés mais
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peut-être avec des prix différents par exemple aujourd'hui vos tomates coûtent 70 roui mais imaginez que demain ce soit plutôt 80 alors combien ça coûterait d'acheter euh euh euh 400 g de Tom
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et ensuite des questions plus abstraites comme par exemple le test à et ce qu'on remarque c'est que sur le donc ces enfants sont qui sont très très forts à calculer sur les marchés sont pas du
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tout bons à à faire des soustractions ou encore moins des divisions alors que c'est des enfants qui viennent de démontrer qu' savent faire une règle de 3 qui savent additionner qui savent faire une une soustraction compliquée avec trois chiffres et beaucoup de
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retenus mais quand on leur demande une soustraction beaucoup plus simple dans le C d'Acer tout d'un coup il y a plus personne on est capable de le faire donc ça c'est ce qu'on voit à calutta et à déi et en particulier si on on compare
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leur performance avec les enfants des écoles les enfants des écoles à dé sont plutôt au-dessus de la de la de la au-dessus de la de la de la moyenne nationale 3/4 d'entre eux savent faire
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ce une une soustraction 56 % savent faire une une division donc les enfants qui sont à l'école qui travaillent pas ont des performances bien meilleures que les enfants qui sont sur les marché les enfants qui sont sur les marché ont tous
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étéent à l'école ou jusqu'à très récemment et plus de de tiers d'entre eux sont encore à l'école d'ailleurs ils y vont le matin ou l'après-midi donc voilà donc des enfants qui savent calculer mais qui ont du mal à faire à résoudre ces problèmes
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abstraits inversement bon les et on on voit que ces problèmes abstraits sont à cause de la présentation abstraite justement c'est le problème quand on commence à leur poser les questions sous
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forme sous forme plus concrète par exemple si on leur demande une division abstraite ils savent pas du tout faire mais si on leur pose une une question qui demande de faire la même division comme maman
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achète 15 marshmallow et elle a trois enfants combien de marshmallow par enfant ils peuvent le faire alors que si je leur demande 15 divis par par 3 il pe pas le faire et c'est pas qu'ils savent pas
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c'est pas qu'il savent pas du tout ce que c'est ils essayent de poser le problème ils ont une feuille de papier ils essayent de poser le problème ils le prennent à l'envers ils ont du mal avec l'algorithme ils passent il se trompe
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dans les où mettre les points et cetera alors pendant ce temps les enfants les enfants à l'école les enfants à l'école bon ils essayent d'apprendre peut-être qu'ils écoutent pas toujours et cetera donc est-ce que
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les enfants à l'école arrivent à faire les problèmes on a vu déjà qu'ils arrivent à faire les problèmes problème abstraits mais est-ce qu'il savent faire les problèmes concrets et ben pas très bien là où les enfants qui travaill sur
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les marchés on arrive à faire ce type de problème dans leur pratique plus de 90 % correct les enfants qui sont à l'école moins de 2 tiers d'entre eux savent faire le problème mais ça
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surestime complètement leur performance parce que ils mettent à peu près 20 minutes pour résoudre le problème quand on leur donne un temps infini ce qu'on a fait dans cette étude là et ils ont leurs feuilles de papier et calculent
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c'est ils font des additions répétées et cetera ils finissent par arriver à la solution la moitié du temps presque 2/3 du temps euh mais d'une manière qui est absolument pas pratique pas praticable d'ailleurs après on l' on a refait une
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étude où on a posé un problème de types de marché donc c'est vichal va au marché il achète des aubergines et des et des tomates il donne 500 roupi combien il
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avec combien il revient chez lui et là on leur a on leur a on essayé de les mettre dans les situations habituelles de marché c'est-à-dire les ENF sans papier sans crayon et avec un temps limité de 4 minutes pour le problème et
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savent absolument pas le faire 0 % des enfants y arrivent des enfants scolarisés donc ce qu'on voit c'est que l'école ne ne favorise pas du tout le passage de des compétences abstraites au
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compétences concrètes dans les deux sens des enfants qui ont des compétences qui savent mettre en en œuvre dans arithmétique au moins dans le rôle concret ne sont pas et qui ont été à l'école n'ont pas été ne savent pas
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généraliser et inversement les enfants qui sont à l'école mais travaillent pas sur le marché ont aucune idée de comment appliquer le problème euh il est possible que les performances
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de de la France au au PISA soient un petit peu lié à ces problèmes aussi c'est-à-dire que comme le PISA poser problèmes concrets il est possible que les enfants français euh aient aussi particulièrement du mal à passer de de
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l'application d'algorithme à l'application dans des dans des situations où il faut montrer la flexibilité pour appliquer des compétences à des situations plus concrètes alors tout ça
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évidemment c'est un ensemble de problèmes des systèmes éducatifs qui sont pas performants qui sont pas performants pour les en particulier pour les enfants les plus défavorisés un problème qu'on trouve dans le monde et
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qu'on trouve en France aussi alors que faire notre ancien ministre donc a proposé un choc des savoirs et a proposé une une série de d'idées des idées qui sont pas qui
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existaient déjà qui étaient déjà dans le paysage dont on avait déjà parlé puis comme est-ce qu'il faut est-ce qu'il faudrait pas faire des classes de niveau est-ce qu'il faudrait organiser du soutien scolaire ça c'est pas quelque
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chose qui a vraiment proposé mais est-ce qu'il faudrait payer mieux les les professeurs est-ce qu'il faudrait plus de bâtiments est-ce qu'il faudrait plus d'ordinateurs est-ce qu'il faudrait des classes de remise à niveau des prépalcées des choses comme ça est-ce
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qu'il faudrait incorporer la méthode de Singapour qui est justement et est fondé sur cette idée qu'il faut passer qu'on passe en fait du concret à l'abstrait ou dans la méthode de Singapour les enfants commence par
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manipuler des objets et puis ensuite il ils ont des graphes et finalement ils passent à l'abstrait est-ce que c'est ça est-ce que est-ce que aucune de ces est-ce que ces solutions pourraient être pourrai régler le problème alors c'est
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très bien qu'on première chose on peut pas essayer sans on peut pas réussir sans avoir essayer donc le fait qu'on se préoccupe de cette question et clairement et en particulier qu'on se préoccupe du collège qui a été un petit peu laissé de côté jusqu'à
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maintenant est une excellente chose mais où aller est-ce qu'on lance une grande réforme sur une intuition et on les valalue après coup
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en voyant si on fait mieux au PISA l'année prochaine par exemple ou en utilisant les grandes évaluations qui ont qui ont été introduites pour les enfants en CP en 6e
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ou on pourrait en rajouter dans d'autres plus grandes classes pour regarder avant après est-ce que est-ce que d'introduire par exemple les classes de niveau au collège font une différence
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ou alors autre méthode donc ça c'est un petit peu ce qui a été proposé pour puisque l'idée est de commencer la réforme des groupes de niveau maintenant c'est clairement ce qu'on a en tête on met ça en place puis après on voit on essaie de de surveiller ce qui se passe
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de comparer les performances au cours du temps ou l'autre chose qui a été proposée par exemple pour la question de l'uniforme c'est de laisser chaque département ou même des villag ou des
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villes expérimenter à leur goût expérimenter ça veut dire pas faire une expérience et ça veut dire tenter et puis après on pourra comparer ce qui se passe dans ces endroits avec les les les
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endroits qui qui n'ont pas changé de de méthode qui ont pas adopté l'uniforme qui ont pas adopté les classes de niveau et cetera alors on voit bien que lancer une grande réforme et puis voir ce qui se
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passe après ça peut rendre un petit peu difficile de savoir si la réforme a eu des effets ou non euh il y a quand même de bonnes chances je l'espère hein euh je veux pas faire de prédictions par les économistes sont pas très bons à faire
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les prédictions donc j'ai fait une grande carrière euh à ne pas faire de prédiction mais néanmoins étant donné la que le PISA la dernière enquête pizza
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était en 2022 on peut imaginer que sauf catastrophe on soit plutôt dans une trajectoire qui remonte si les enfants les générations futur sont sont allés à l'école normalement non seulement en
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France mais dans le reste du monde je pas c'est pas c'est pas un pronostic mais imaginez que ce soit vrai dans ce cas-là les performances scolaires vont
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remonter mécaniquement pas parce que quoi que ce soit ce soit produit mais simplement parce que les années seront plus normales alors si on entretemps on a mis en place les groupes de niveau dans tes les écoles dans toutes les écoles si on
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compare avant après forcément cette remontée des scores ne peut pas être attribuée entièrement au groupe de niveau mais comment savoir quelle partie attribuer au groupe de niveau et quelle partie attribuer au fait que les choses
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ce serait remise en place de toute façon inversement peut-être qu'une autre catastrophe se produit les les les performance chute encore on peut pas forcément dire que c'est la faute des groupes de niveau peut-être que ça aurait été encore pire sans les groupes
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de niveau donc si on fait une réforme dans dans tout le pays et qu'on s'attend à comparer avant après on voit bien que ce sera absolument pas possible de tirer des enseignement précis de cette
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réforme même avec les meilleures collections possibles et les les les collections de données qui sont réalisées par laadb sont sont formidables mais ça suffit pas il faut aussi un contexte où on a de quoi
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comparer avec ce ce qui serait produit en l'absence de de cette de cette réforme alors est-ce que c'est mieux de comparer est-ce qu'on pourrait faire çace qu'on pourrait ce qui est un petit
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peu la ce qui va sous le nom de expérimentation en ce moment en particulier que ce soit les uniformes ou le ou ou d'autres réformes sociales c'est bah les départements volontaires
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lancent euh le projet partout dans leur département puis ensuite bah on voit ce qui se passe on voit ce qu'ils en ont pensé euh et puis on peut comparer les performances peut-être dans ces écoles qui ont adopté un nouveau programme et
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celles qui ont pas adopté alors prenons l'exemple de l'uniforme puisque c'est il y a on en a on en a un petit peu parler il y a déjà eu de toutes petites expérimentations puis on voudrait peut-être en faire plus donc on B il personnes qui disent que il faut revenir
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à l'uniforme mais pas vraiment revenir parce qu'en fait il y a jamais eu d'uniforme dans l'école publique française donc venir à l'uniforme puis d'autres qui pensent que non donc certains départements pourrai décider
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d'essayer donc on part de de la population le problème c'est que peut-être que les personnes qui vont les départements qui vont décider d'expérimenter l'uniforme ne sont pas les mêmes que d'autres par exemple à
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Paris peut-être que les écoles publiques du 16e vont se dire ah oui nous ça nous ça nous va bien les écoles publiques du 19e vont dire non nous on on lance pas l'uniforme chez nous ou inversement mais on va prendre
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l'exemple ou le 16e a plus de chance de le faire que le 19e pour pour illustration ah donc si on compare les les département volontaires euh ceux qui
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ont pas d'uniforme euh peuvent être peuvent peut-être avoir des des meilleurs résultats scolaires indépendamment de de euh indépendamment de de leur perform de de
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des effets des uniformes simplement parce qu'ils auraient eu euh de meilleurs résultats scolaires de toute façon donc les différences intrinsèques entre les endroits euh vont euh mélanger
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l'effet du programme et euh le et donc vont nous vont confondre on va être il va y avoir une confusion entre l'effet du programme et le fait que les écoles du 16e ne sont pas comparables avec les
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écoles du 19e donc si les les écoles sont sont volontaires pour choisir le programme ou les départements ou les villes et cetera ce problème se produira toujours et le problème c'est qu'on ne sait pas comment
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corriger pour ça parce qu'on sait pas à quel point ils auraient mieux fait on peut utiliser le passé mais peut-être mais le passé est pas entièrement comparé ave ce qui se passe dans le futur quand le contaex aura changé de toute façon et cetera donc quelle est la
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solution pour faire ça la solution pour faire ça c'est qu'au lieu d'avoir la solution à ce problème c'est qu'au lieu de demander des volontaires on peut commencer par demander des volontaires de toute façon on doit commencer par demander des volontaires puis parmi les volontaires on va dire
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bon on va essayer dans la moitié des endroits et pas dans l'autre et du coup on crée des situations où le groupe qui lance parmi les volontaires il y a que la moitié qui vont lancer l'expimentation de l'uniforme donc parmi
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les écoles du 16e il y a que la moitié des écoles du 16e qui vont faire l'uniforme puis après on peut peut-être versaill sera aussi intéressé la moitié de versaill et puis après peut-être créteille tout d'un coup va être intéressé dire nous on le faire aussi ou
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un endroit du ou une école de de noisis ou de henis une école différente de on va aussi prendre la moitié donc on aura des des des groupes qui seront comparables et du coup on peut
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maintenant comparer uniforme et pas d'uniforme on a ces personnes différentes dans les deux groupes de manière assez bien répartie entre les deux groupes du coup les caractéristiques de base sont similaires
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et la différence entre les deux euh groupe en terme de score peut être attribué avec confiance à l'effet des uniformes j'ai mis un exemple où les uniformes fonctionne on ne sait pas
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évidemment c'est c'est un exemple donc comment on va faire ben on part de de par d'une population totale euh on on s'assure quelle est notre population cible qu'est-ce qui nous intéresse les
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écoles les plus pauvres toutes les écoles les écoles les moins pauvres certaines catégories d'âge et cetera il y a des ensuite parmi les on recrute des volontaires les autres ils sont pas volontaires ils sont hors de
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l'expérimentation peut-être qu' ils veulent le faire de toute façon ou ils veulent pas le faire parmi les volontaires pour faire participer pour participer à l'expérimentation on randomise je crois qu'on procède plutôt à un tirage aléatoire puisquon
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est au Collège de France on parle en français et ça nous crée un groupe de contrôle et un groupe de traitement qui sont comparable donc voilà le principe de de l'expérimentation c'est sur ce principe
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que beaucoup de mes travaux sont euh sont sont fondés et c'est aussi sur ce principe que ce qui va vous être présenté dans ce cycle euh euh les travaux qui vont être présentés dans ce
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cycle seront fondés et c'est ce principe que avec le laboratoire idé que le laboratoire idée essaie de euh euh de de promouvoir en aidant les enseignants les académies les parties prenantes les
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intervenants et cetera à mettre ce système en place dans leur pour la question qui les préoccupe pour les questions qui peuvent les préoccuper dans leur environnement alors je vais pour pour
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être un peu précise je vais prendre un exemple qui est donc cet exemple de de de groupe de besoin cet exemple de d'enseignement ciblé il se trouve que c'est ma première expérience la première
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expérience à assaignement aléatoire que j'ai que j'ai réalisé en commençant donc à la fin des années 90 sur le tutor et et depuis ces
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programmes sont ont pris le nom général de teaching at the right level c'està-d enseignement ciblé au niveau des élèves alors c'est c'est le c'est
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illustré dans l'album de nilou les après le le test qui est réalisé par cette jeune femme où les parents tout d'un coup réalisent que les enfants ne savent pas lire euh j'ai vu
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ça dans certains villages où les parents deviennent furieux il y en a qui commencent à essayer de battre des enfants on essaie d'éviter ça ou commence à être furieux contre les enseignants euh et donc là il il font un
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petit ils font peur à la maîtresse qui se cache et finalement ils vont la chercher elle revient plus à l'école donc ils vont la chercher chees ailes et elle explique c'est pas de ma faute j'ai un programme que je dois finir et ce
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programme il est trop exigeant pour la majorité des enfants mais je suis obligée de le finir donc je dois le finir il se trouve que c'est exactement la situation dans de nombreux pays en particulier des les pays issus de la colonisation où les programmes sont ont
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été hérités de la colonisation ét ilst ils ont les écoles ont été créé pour former une petite minorité d'élite et puis après à l'indépendance quand les systèmes se sont généralisés les programmes sont restés en place et c'est
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très difficile de les faire changer pour tout un tas de raisons d'économie politique mais du coup quand il a s'il y a une obligation de compléter le le programme ce qui est souvent le cas dans les systèmes scolaires les enseignants sont un peu dépourvus ils enseignent le
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programme tout en se rendant parfaitement compte qu'ils ont vraiment du mal à à à à atteindre la majorité des élèves alors quelle est la la solution la solution qui est préconisé par cette ONG là même qui fait les tests
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d'ailleurs pratam euh pour résumer ce grand graphe c'est jeter le manuel et les et les et les programmes à la poubelle et concentrez-vous sur ce que les enfants savent et enseignezleur à
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leur niveau donc ce qui se passe c'est c'est euh que dans euh les écoles pour soit quelques semaines par an selon les versions du programme le le programme existe sous des tas de couleurs
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différentes mais soit quelques semaines par an soit une heure par jour ou un jour par semaine les enfants ne sont plus dans leur classe habituelle mais sont regroupés pas non par âge mais par
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niveau donc par exemple si il y a des enfants qui sont en CM2 qui ne savent pas reconnaître les lettres ils vont dans le groupe pour apprendre les lettres et ce ces niveaux sont sont réévalués très très fréquemment pour Perm aux enfants
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de de progresser rapidement par exemple des enfants plus âgés qui n'ont jamais appris à lire peuvent apprendre à lire extrêmement rapidement donc il peuvent progresser de niveau en niveau et il y a des il y a des des des assessements des
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des des évaluations très très régulièr qui permettent aux enfants d'être dans le groupe de besoins qui leur correspond donc ce programme a été maintenant mis en place dans dans dans plusieurs endroits donc là on voit les
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une modalité de mise en place c'est les jeunes du village qui vont se former et qui deviennent volontaires pour pour faire du tutora dans dans les écoles sur cette sur ce mode donc là on voit dans dans l'album de nilou les les grands
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frères les cousins qui vont en ville pour se former et puis ils reviennent ils leur font faire les activités elles sont assez ludiques les les l'enseignante aussi en fait partie et
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ils font des progrès ça c'est dans le livre est-ce qu'ils font des progrès en vrai dans le livre j'essaie de mettre plutôt des choses vraies des choses qui sont fondé sur pur des résultats donc il se trouve que c'était ma première comme je
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disais ma première évaluation euh euh de terrain et ce que je voulais vous donner comme exemple de comment en pratique on peut mener une évaluation aléatoire al
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celle-là on avait choisi donc imaginez que chacun chacune de ces boîtes rectangulaires avec des des verts et des rouges là et une école et que vert c'est le le le groupe traitement et rouge
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c'est le groupe contrôle donc ce qu'on a fait c'est que la moitié des écoles ont été mis dans un groupe où le CE2 était traitement et le CM1 était contrôle et la moitié des écoles ont été mis dans le
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groupe où le CE2 était contrôle et le CM1 était traitement et euh ce qu'on fait pour pour l'analyse c'est de comparer les CE2 tous les CE2 entre eux
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euh des écoles où le groupe de traitement était CE2 et des versus ceux où c'était où le les CO2 était contrôle et inversement donc toutes les écoles sont reçoivent quelque chose mais dans
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les dans des classes différentes c'est un système où il y a pas de vraiment de les classes sont très euh sont vraiment sur des sur des rails il y a pas du tout de d'interaction entre les classes donc le fait que la classe de CE2 soit
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traitée n'a pas d'influence sur la classe de CM1 donc voilà comment le le schéma était était fait donc c'est TR très simple c'était fait dans euh 120 écoles à à Baroda et à peu près 150 à
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bomb et comme on a fait cette assignation aléatoire on sait que les les écoles se ressemble et donc du coup c'est très simple d'évaluer l'impact du programme ça c'est avant le programme
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tout est normalisé pour que on dit que le le score est de zéro pour le groupe contrôle au baseline c'est justment ils ont pas zéro c'est normalisé c'est juste on dit que oups je vais y arriver on dit que le on
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dit que le leur score c'est zé et donc on compare par rapport à zé et on voit qu'avant le programme eux ils sont à zé et eux ils sont à - 0007 donc sensiblement la même chose euh eux ils
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sont ils sont à zéro en lang en lecture et eux ils sont à 0.025 sensiblement la même chose par contre après ils ont progressé forcément heureusement les élèves du groupe de
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comparaison ont progressé ils sont passés de 0 à 0,17 mais les élèves du en en en mathématiques à les ils ont encore plus progressé en en langue mais les élèves
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du groupe de traitement ont plus progressé et donc ils sont au-dessus du groupe de comparaison et il y a une différence une différence qui ça c'est la variabilité disons naturelle de la différence on voit qu'elle est plus
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beaucoup plus faible que la différence elle-même donc on peut dire que les élèves du groupe de traitement ont progressé et c'est comme s'ils avaient doublé comme s'ils avaient fait 2 ans en un par rapport au gr de traitement pour
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pour ce qui est des mathématiques c'est comme s'ils avaient fait 2 ans en un pour la première année ou une année et demi pour la deuxème donc on a vu le le les les élèves du du
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PISA entre les l'école entre 2020 et 2022 ont perdu à peu près 3/4 d'une année de niveau en mathématiqu on peut la rattraper on peut le rattraper en un an de programme de programme comme un
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programme de de tutor ça c'est des résultat qui éit quand même très très bon donc ça c'est un exemple c'est ma première expérience qu'est-ce qu'on en a fait après et après on refait cette expérience une expérience ne suffit pas
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pour dire voilà c'est un succès on va faire ça dans tout le pays maintenant on a refait l'expérience dans d'autres ça ça Ava été fait dans des régions urbaines donc on a refait l'expérience dans des régions rurales puis ensuite on
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a généralisé avec certains états tout en maintenant un groupe de contrôle pour avoir une exp expérience au départ ça n'a pas marché parce que quand ça a été fait à l'intérieur des écoles avec les enseignants donc ça c'était fait par des
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volontaires puis ensuite on est passé par en généralisant on essaie de le faire avec les enseignants au début ça n'a pas marché donc on se posait la question pourquoi ça n'a pas marché et on a compris que les enseignants en fait ils nous disaient oui c'est bien votre
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formation moi j'aime bien votre programme mais j'ai pas le temps parce qu'il faut que je finisse le programme donc il y avait bien que ce soit un programme qui était lancé par le gouvernement généralisé par le gouvernement il y avait pas de de clarté
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ou de de de le message était pas assez visible euh transparent pour les enseignant qui qui en fait avait deux missions qui étaient en compétition avec les unes avec les autres et que du coup avait continué avec ce qui percevait
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étant quand même leur leur leur mission principale donc après on a pu revoir le programme pour être sûr que par exemple en l'accompagnant par les inspecteurs en formant aussi les inspecteurs qui pouvaient vraiment rassurer les
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enseignants que oui oui c'est ça qui doit faire il y a pas de problème on comprend que c'est en compétition avec le programme mais c'est quand même plus important euh et puis en essayant de le faire dans des moments dédiés à cela
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pour que ce soit pas que ça ça passe pas à la trappe et cetera donc ça a pris du temps à chaque fois on réévalue le système pour arriver finalement à un programme qui est extrêmement efficace et qui a pu être généralisé d'abord en
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Inde aujourd'hui c'est peut-être 10 millions d'enfants en Inde qui en bénéficie et ensuite dans le reste de l'Afrique avec un transfert de pratam au à différents pays africains dans le cadre de d'une organisation qu'ils ont
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créé qui s'appelle teaching at the right level Africa qui donc essae de de s'attaquer à ce problème que je vous ai montré dans dans un des premiers graphes on voit le continent africain en particulier
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l'Afrique francophone tout en bas du tout en bas du du du du Graf euh donc ça c'est pour l'Inde et c'est une étude maintenant on va faire
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on va reculer un petit peu pour nos pour nos dernières minutes ensemble prendre un petit peu de recul et voir qu'est-ce qu'on sait en fait sur sur ce en utilisant ce type d'approche rigoureuse qu'est-ce qu'on sait sur ces questions
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qui nous agite en France en ce moment à la fois l'enseignement l'enseignement différentié le tutora euh donc on va commencer par la l'enseignement différencié en gros il y
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a deux types d'enseignement différencié et ce que ce que je dis ici s'appuie sur une note de de de l'idée qui euh résume euh les connaissance qu'on a aujourd'hui il y a deux types de euh d'enseignement
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différencié les regroupements permanents donc les classes de niveau où on arrive en septembre on est dans la classe des des kangourous ù on est dans la classe des Gazelles
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euh ça c'est au mieux si c'est présenté euh de manière diplomatique euh ou des regroupements transitoires et flexibles qu'on pourrait appeler des groupes de besoins tels que teaching at
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right level qui fait bouger tout le temps les gens de gauche à droite alors qu'est-ce qu'on sait là-dessus il se trouve qu'il y a une métaanalyse de education endowment fund au aux États en Angleterre qui compare qui regarde donc
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ça c'est à chaque fois une étude sur un type de de regroupement euh et qui montre l'effet qui a trouvé cette étude avec la la variabilité autour de cet effet donc zéro c'est qui
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a pas d'effet si euh le la grande barre recouvre zéro on peut dire que c'est comme si ce programme n'avait pas été efficace alors qu'est-ce qu'on voit quand on regarde toutes ces études donc c'est des études de de de de tous des
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types de classe de niveau c'est que en somme il y a absolument presque toutes les études recouvrent zéro donc on peut pas dire on peut rien dire de particulièrement
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significatif avec euh plus d'exceptions dans le sens négatif où il y a quelques études qui sont euh significatives et négatives et puis il y en a une là en fait presque toutes sont insignifiantes
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il y en a quelques négatives il y en a deux qui sont positifs mais dans l'ensemble on trouve pas de il y a pas de sur quand même un grand nombre d'études euh on peut pas dire que les classes regroupement permanent a fait leur preuve en tout cas pas suffisamment
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disons pour qu'on puisse généraliser sur la base de cela par contre les regroupements euh les regroupements donc ça c'est les regroupements permanents ça c'est le le secondaire en particulier euh et et le
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le primaire le primaire il y a des il y a des il y a des résultats un petit peu plus positifs dans le primaire euh mais aussi des résultats négatifs donc dans l'ensemble les regroupements permanents sont une
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métaanalyse dire l'état des savoirs est pas tellement concluant par contre si on prend les regroupements transitoires et flexibles comme les groupes de besoins au sein de la classe la si en petit groupe le tutora les résultats sont
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beaucoup plus encourageants vous voyez que une grosse partie des études a des résultats significatifs et positifs il y a quelques études qui ont des résultats
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euh non significatif il y a que une seule étude qui a un résultat presque significatif et négatif celles-là elles ont pas de variabilité donc on sa pas ce que ça veut
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dire on peut aller un petit peu plus loin et voir dans quelles conditions ces groupes de besoins sont efficaces en gros les groupes de besoin requierèrent une approche souple de la part des enseignants l'organisation d'évaluation fréquente des élèves euh et le soutien
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institutionnel l'accompagnement apporté aux enseignants donc cétait l'exemple que je vous ai donné en Inde où avant quand il y avait une perception que le soutien institutionnel n'était pas là euh c'était pas mis en œuvre dès qu'il y a une perception que le système
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institutionnel est là ça a lancé la machine et c'est devenu efficace euh le tutora il y a aussi beaucoup d'études sur le tutorat où là on a aussi un certain nombre de données
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beaucoup d'études qui montrent le potentiel très positif du tutor soit par les pirres euh soit par de par de jeunes gens comme dans comme dans le l'exemple de Lilou euh en particulier quand les
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les programmes de tutor sont sur le temps scolaire donc les enfants ont pas besoin de revenir euh plutôt que ceux qui sont faits après l'école les éléments qu' qu'on peut tirer des des des études qui rendent le tutor plus
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efficace c'est donc un temps d'enseignement qui est dédié un enseignement personnalisé des pédagogies alternatives et des relation de de mentora ce qui est intéressant qu'on a vu pendant le covid c'est que même en ligne le tutora en
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ligne parler par des jeunes gens comme des des enseignants de des jeunes étudiants à à qui a été mise en place par exemple en Italie au Mexique on
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montrait des résultats très positifs mais l'essentiel c'est d'évaluer d'expérimenter vraiment donc selon le le terme scientifique de ce qui est une expérience parce que les expériences
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entre guillemets sont moins efficaces que les vraies expériences et de prendre le temps d'évaluer les résultats peut-être qu'il faut réexpérimenter et c'est toute une affaire rien ne se fait très très rapidement parce que les
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détails de mise en œuvre d'un programme vont dépendre du contexte institutionnel du contexte social des enfants et cetera donc vont changerun d'un pays à l'autre d'un système éducatif à l'autre donc ça ça
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demande toujours si on prend l'exemple de pratam ça nous a pris littéralement 15 ans entre la première évaluation et le modèle généralisable mais cette patience vaut le coup puis qu'au bout de 15 ans on est arrivé quand même où on est maintenant capable de de le faire
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donc c'est ça l'essentiel c'est d'expérimenter vraiment et d'évaluer les résultats on le voit c'est vrai pour ces pédagogies différencié c'est vrai pour tout autre sujet en éducation et si on fait ça les enfants
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seront plus contre euh donc je on se retrouve le 7 février avec Marc gurgan qui est là sur les défis de les défi de
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l'orientation ben je vous remercie [Applaudissements]
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beaucoup [Musique]
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