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[Musique] bonjour à toutes et à tous donc effectivement j'ai cette présentation s'intitule comment les situations scolaires contribue-t-elle à reproduire les inégalités sociales alors vous allez
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voir la proche dans laquelle je me situe et c'est de la psychologie sociale donc vous allez voir que les travaux situés un peu l'interface entre la sociologie de l'éducation et puis la psychologie
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cognitive donc la psychologie sociale à la sociologie qui d'un côté met en évidence des régularités liées à l'origine sociale jean donner quelques exemples et puis d'un côté la psychologie cognitive qui va essayer de s'intéresser au processus individuel
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impliqués dans l'apprentissage moi ce qui m'intéresse c'est un petit peu l'interface et de comment les situations scolaires en fait au quotidien vont construire de l'inégalité vous avez des gens qui vont dire que ces différences
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d'intelligence de motivation elle ne serait pas le produit des jeunes mais elle serait le produit en fait de stimulation familiale plus ou moins importantes donc ce qu'on a appelé un peu en france dans l'est dans les années soixante dix
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la théorie du handicap socioculturel c'est cette idée que et bien les enfants seraient plus ou moins stimulés par leurs parents et que finalement les enfants de milieux populaires grandiraient dans un milieu qui serait peu stimulant pour leurs compétences
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pour leur intelligence et leur et leur motivation et cette position est aussi été assez fortement populariser et on en parle encore régulièrement de cette étude par exemple sur france inter j'ai vu y'a
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pas longtemps une émission il en parlait de arterris l'est qui en fait sur la base d'observations dans des familles estimait que en fait à l'âge de 3 ans les enfants de milieux populaires auraient entendu 30 millions de mots de
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moins que les enfants de milieux favorisés alors ça serait très intéressant mais malheureusement j'ai pas le temps mais toutes ces études en fait ont elles elles ont des billets et en fait on peut on peut on peut remettre
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en cause toutes ces conclusions j'ai malheureusement pas le temps en une heure on pourra y passer la matinée néanmoins c'est des études qui sont influentes et qui sont assez dominante en fait dans le domaine de la recherche
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en psychologie et qui ont aussi des conséquences sur la façon dont les individus notamment les enseignants les élèves eux-mêmes vont interpréter aussi les différences qu'ils observent dans la classe et
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donc cette idée que que là que les différences de réussite reflète les différences de capacités motivation elle est aussi fortement à l'oeuvre lorsque les élèves lorsque les enseignants les parents vont en fait interpréter les
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différences qui sont donnés à voir dans la classe alors ces deux positions un peu la théorie des dons et la théorie du handicap socioculturel elles peuvent à premier abord paraître très très opposés
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mais en fait elles partagent une même vision des choses alors j'aime bien cette expression de de l'insight saurai de l'histoire de l'intérieur qui a été proposé par peloter marcus qui peut qui peut qui
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peut s'apparenter aussi à la norme d'internât lité à l'erreur fondamentale d'attribution qui est cette idée que effectivement on va interpréter les différences entre élèves et plus généralement les différences entre
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individus comme avant tout les différences de caractéristiques individuelles les différences nous quand il s'agit d'expliquer la réussite scolaire des différences de capacité et de motivation alors le problème de ce
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type d'explications et c'est une des critiques adressées par la psychologie sociale c'est que en fait ils sous-estiment considérablement le poids des situations dans lesquelles les apprentissages se réalise est ce qu'on
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fait l'originalité un peu de la démarche en psychologie sociale c'est d'essayer de montrer comment les situations en fait peuvent influencer l'individu est sur cette question de la réussite scolaire comment les situations
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peuvent influencer en fait l'apprentissage et les performances des élèves alors par situe à ce mot de situation il est un peu large il est un peu vague en fait la situation ça renvoie différentes choses ça renvoie à des croyances culturelles notamment cette
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fameuse histoire de l'intérieur que dont je vous ai parlé mais ces créances qui peut être les stéréotypes et il ya un ensemble de chercheurs qui ont montré et notamment caroline des ombres ici qui travaillent aussi sur cette question
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comment les les stéréotypes peuvent influencer en fait l'ailé l'apprentissage et les performances des élèves alors les stéréotypes y est à l'origine sociale mais est aussi des travaux qui sont intéressés aux stéréotypes de genre comment les stéréotypes de genre
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ou un rôle dans la construction des inégalités entre les filles et les garçons à l'école et notamment dans le fait que les filles s'oriente moins dans les domaines scientifiques la situation c'est aussi le fonctionnement de l'institution
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voilà donc il ya aussi des psychologues sociaux qui sont intéressés comment certaines formes d'évaluation comment notamment l'aspect un peu compétitifs et sélectif du système éducatif peut influencer les performances et créer de
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l'inégalité donc il ya notamment vous le connaissez peut-être michael jury qui était qui était dans cette institution ya pas très longtemps qui travaille aussi beaucoup sur cette question dès la fonction de sélection et puis moi ce que je vais vous présenter
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aujourd'hui eh bien j'ai ce qui m'intéresse c'est vraiment les interactions quotidiennes alors interactions quotidiennes qui sont qui sont déterminés rendue possible par les institutions et les créances culturel mais comment les interactions
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et notamment la comparaison sociale qui existe entre les élèves peut influencer et bien leur apprentissage et leur performance alors dans la première série
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d'études que je vais vous présenter qui sont des travaux que j'ai réalisé pendant ma thèse et bien je me suis intéressé effectivement au rôle de la comparaison sociale alors la comparaison sociale c'est quoi et bien c'est quand
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je réalise une tâche en même temps que plusieurs personnes eh bien je vais difficilement pouvoir en fait m'empêcher de me comparer en ma performance avec la performance des autres personnes qui sont autour de moi
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alors c'est valable à l'école bien sûr mais c'est valable aussi dans la vie vous vous apprenez à vous faites du sport vous apprenez à faire du ski bien vous allez comparer votre performance avec la performance des gens qui vous entourent imaginons que vous débutiez au ski et
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que vous tombiez et bien selon le fai ainsi les autres personnes autour de vous se met à tomber aussi ça va pas avoir la même influence sur votre perception de vous-même que si autour de vous tout le monde en fait est très à
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l'aise dès le début à faire du ski et surtout si ces gens vous font croire qu'ils sont débutants qu'ils ont font pour la première fois ça va en fait influencer la perception que vous allez avoir de vous même et vos capacités à faire du ski dans la salle de classe en
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fait il ya énormément d'informations sociales les notes les performances le fait d'avoir fini très vite une tâche le fait qu'ils aient les élèves qui disent ralala c'est super facile j'ai déjà fini est-ce que je peux avoir un autre
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exercice toutes ces informations là elles vont générer de la comparaison entre les élèves alors pour concept pourquoi on s'est intéressé à ça et bien parce que en fait on s'est dit que la probabilité
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finalement de faire l'expérience de ce qu'on appelle des comparaisons menaçante c'est à dire le fait de voir d'autres élèves réussir mieux que soi eh bien elle n'allait pas être répartis en fait au hasard dans dans la salle de classe
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et cal est que cette probabilité de faire de l'expérience de comparaison ascendante de comparaison menaçante on voit les autres réussir mieux que soi eh bien c'était surtout les élèves de milieux populaires qui allait faire l'expérience de ce type de comparaison
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alors pourquoi ben on s'est appuyé sur les travaux de bourdieu et passeron sur la reproduction sociale et notamment sur la sur la théorie de l'arbitraire culturel qui a souvent été confondue à tort avec la théorie diot handicaps
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sociaux culturels mais qui en fait est très différente pourquoi qu'est ce que dit bourdieu et passeron eh bien ils disent finalement l'origine sociale c'est un puissant contexte de socialisation qui va en fait
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développé alors qui va donner accès à des ressources économiques bien sûr qu'ils peuvent avoir aussi d'un une influence sur le sur la réussite scolaire mais qui va donner accès en fait à un capital culturel c'est-à-dire certaine manière de se tenir de parler
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certaines connaissances et compétences qui vont être extrêmement utile en fait pour l'apprentissage scolaire et la réussite 1 le fait d'emmener ses enfants au musée de leur lire des livres
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régulièrement eh bien ça va développer des connaissances et des compétences très tôt qui vont en fait les mettre dans une position extrêmement favorable pour réussir dans la classe alors la grande différence par rapport à la
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théorie du handicap socioculturel ça c'est des exemples de voilà de le des actifs des activités dont on sait qu'elles sont extrêmement prédictive de la réussite scolaire est extrêmement utile voilà c'est fait d'aléas bibliothèque de fait d'avoir des moments
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de lecture partagée avec ses enfants cdc des cdc les pratiques culturelles qui sont extrêmement predicted trice delà de la réussite scolaire mais contrairement
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à la théorie du handicap socioculturel qui postule que finalement les enfants de milieux populaires en fait vont grandir dans des environnements qui vont les handicapés est en fait qui vont les empêcher d'avoir les compétences et la
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motivation suffisante et nécessaire pour réussir ce que disent bourdieu et passeron c'est qu'en fait l'école elle est construite sur des normes sur des sur des standards en fait qui vont être beaucoup plus proche
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en fait 2 du capital culturel développer dans les classes favorisées que dans les classes populaires mais avec cette idée que finalement les élèves de classes populaires ne sont pas handicapés ne sont pas handicapés au niveau de leurs compétences et de leur motivation mais simplement en fait ils
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sont placés à une plus grande distance d'un ensemble de savoirs de compétences qui sont extrêmement utiles et rentables pour réussir à l'école et donc ça se traduit par quoi bien ça se traduit par
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le fait que des dès la petite section et bien vous avez des enfants qui sont déjà familiers en fait d des exercices se délient ça soit ça se voit très bien sur les livres par exemple le fait de connaître déjà
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l'histoire de savoir si le loup en fait nan le loup il est pas méchant il va pas manger l'enfant en fait c'est un loup sympa qui a peur etc qui vont en fait des compétences qui vont être extrêmement utile pour participer en fait dans la classe pour pouvoir donner son opinion pour pouvoir
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dire ce qui va ce qui va arriver aux personnages et puis ensuite quand on avance dans la scolarité en cp par exemple et bien cédé le fait de connaître déjà le nom d'el est de savoir comment elle chante de savoir que si on les assemble ça produit du son qui veut
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dire quelque chose toutes ces compétences là ça va permettre aux élèves de finalement de réaliser les tâches beaucoup plus vite que les autres avec beaucoup plus d'aisance et ça va ça va les mettre dans une position favorable et ça va générer des comparaisons en
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fait qui vont être plutôt défavorable aux élèves qui eux ont une plus grande distance à parcourir pour en fait maîtriser ces savoirs et ses compétences et alors au delà de la au delà de l'inégalité académique
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auld a de fait que les la tâche elle va être plus facile où on va la réaliser plus rapidement et bien ça va conférer aussi un avantage qui est symbolique c'est à dire comme je le disais en introduction dans la part avec la partie de monopoly est bien le fait d'arriver à
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faire les exercices plus vite plus facilement et bien ça va permettre d'être perçue et de se percevoir comme plus compétents plus intelligent plus motivés et inversement les élèves qui ont une plus grande distance à parcourir
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eh bien ça va entraîner une perception de soi est aussi une perception par les autres comme eh bien finalement moins compétents et moins motivé et il ya depuis très longtemps un ensemble de travaux en psychologie qui montre que ce
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sentiment de compétence ou d'incompétence eh bien il a une influence très importante sur l'apprentissage le fait de se sentir incompétent et bien ça créer de l'anxiété du stress des ruminations et
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qui finalement c'est très consommateur de ressources cognitives quand on est en train de se demander pourquoi lui il y arrivait pas moi est-ce que je suis intelligent est ce que j'ai ce qu'il faut pour réussir et bien tout ça ça consomme des ressources cognitives en fait qu'ils
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vont pas pouvoir est utilisé en fait à la tâche c'est comme si finalement les élèves étaient en double tâche et en plus de l'exercice qu'ils ont à réaliser bien ils ont une autre tâche très coûteuse qui est liée à la gestion de l'image de soi puisque au final c'est
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très désagréable de sentir incompétents c'est très désagréable de penser qu'on est moins intelligent de les autres ou de redouter peut-être que les autres nous trouvent moins intelligent alors
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dans la dans une série d'études que je vais vous présenter on a voulu tester cette idée finalement est-ce que les comparaisons sociales qui ont lieu dans la classe et bien elles peuvent créer des écarts de performance liées à l'origine sociale et donc dans ces
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études on a fait l'hypothèse suivante que qui est que quand on est moins familier d'une tâche quand on est moins familier des apprentissages et bien ça va nous mettre dans une situation de comparaison en fait où on va voir
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réussir les autres mieux que soi et notre hypothèse était que bien se le fait d'être de faire l'expérience de cette comparaison menaçante eh bien ça allait être ça allait créer des préoccupations liées à l'image de
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soi qui en fait al est altérée perturber les performances lors de la réalisation de la tâche alors pour tester cette hypothèse on a fait une première étude dans des classes
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de sixième dont qu'on a on a on a été dans quarante classes de sixième donc dans de l'académie de poitiers et on a on a fait passer une tâche de lecture compréhension aux élèves qui était une
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tâche en fait qu'on a qu'on a adapté des anciennes évaluation national standardisé que tous les élèves de 6e passait alors 7 h elle consistait en
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quoi les élèves devaient lire un texte qui était relativement difficile pour pour pour leur âge qu'ils avaient eues il avait une dizaine de minutes pour lire ce texte est ensuite ils devaient répondre à des questions alors c'était pas une tâche de mémorisation puisque me
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pour répondre aux questions il avait toujours le texte devant les yeux alors comment ça se passait bien les caisses une fois qu'ils avaient lu texte en fait on leur projetait avec un diaporama des questions les unes après
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les autres et il avait un temps limité un peu moins d'une minute pour répondre à chaque question est donc pour cette tâche en fait on a manipulé ensuite la comparaison sociale et donc pour vingt classes
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en fait on a demandé aux élèves que à chaque fois qu'ils avaient terminé de répondre à la question avant le temps qui leur était imparti de lever la main tout simplement qu'une pratique et très très courantes en fait dans la salle de classe pour indiquer en fait qu'ils
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avaient fini de répondre à la question avant le temps qui leur était donné et puis dans pour l'autre moitié des classes pour les 22 autres classes donc il passé exactement la même tâche mais là on a essayé de minimiser en fait le
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plus possible les dynamiques de comparaison est en fait on demandait explicitement aux élèves de surtout pas indiqué de lever la main ou de dire j'ai fini s'il avait réussi à répondre à la question avant le temps qui leur étaient alloués
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ensuite on a mesuré donc on a corrigé l'exercice on a mesuré en fait là le nombre de bonnes réponses en fait à cette tâche de lecture de compréhension et on a regardé si la performance variait en fonction du
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contexte et en fonction de l'origine sociale et donc là on a contrasté on a comparé les élèves qui venaient de milieux plutôt populaire on a fait ça à partir de de la profession des parents puisque c'est le seul indicateur dont on dispose en fait quand on va travailler
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avec des étables des établissements scolaires donc on a regardé si la performance varier en fonction de l'origine sociale mais également aussi en fonction du contexte alors ce que montrent les résultats si on regarde les élèves de si on compare
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les la condition si on regarde la comparaison sociale on voit que les élèves de classes populaires en fait réussissent moins bien donc c'est la première barre rouge que les élèves de classes favorisées en revanche quand on est dans une
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condition qui limite les possibilités de se comparer donc c'est les bars grise la condition contrôle on voit que c'était car il est encore présent mais en tout cas il est réduit de façon significative donc là on voit bien que il ya des
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différences liées à l'origine sociale qui sont liées effectivement à des différences de familiarité vis-à-vis des savoirs scolaires mais on voit que certains contextes et là c'est un exemple il ya d'autres contextes qui le font si mais que certains contextes comme la contenu les contextes de
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comparaison sociale vont creuser en fait encore plus ces écarts alors notre hypothèse c'est quoi et bien c'est qu'ils vont creuser ces écarts parce que justement et bien les élèves vont faire l'expérience de comparaison qui sont menaçantes
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et qui vont en fait créer des ruminations une espèce de charge mentale qui va en fait détériorer leurs performances alors donc cette première
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étude elle est là et dans le sens de notre hypothèse mais on a voulu aller plus loin puisque on a voulu montrer en fait que parce que la dent qu'est ce qu'on a fait on a mesuré l'origine sociale des enfants mais en fait derrière l'origine sociale il ya plein de choses qui peuvent varier et nous on
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a voulu montrer que c'était vraiment cette familiarité vis-à-vis des savoirs scolaires ce capital culturel qui était en jeu dans l'origine sociale et donc on a voulu en fait isolé cette variable et la manipule expérimentalement pour
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montrer que c'était bien ça qui était en jeu alors on était face à une contrainte suivante c'est à dire qu'il nous fallait pour faire ça il fallait créer un apprentissage complètement nouveau pour lequel en fait l'origine sociale des
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élèves ne constitueraient plus un avantage donc il nous fallait vraiment quelque chose de nouveau auquel les élèves non n'avait jamais été exposée et donc pour faire ça on a créé en fait un
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nouveau système d'écriture avec des lettres et des symboles et on a en fait entraîner on à familiariser les élèves plus ou moins avec ce nouveau système d'écriture alors comment ça se passait bien les élèves travaillent sur un petit carnet
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en papier et puis dans ce petit carnet il avait un exercice comme ça ce qu'on appelait la tâche de codage où il devait associer des lettres à des symboles et donc il avait toujours un modèle sur la page de gauche la page de gauche et sur
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la page de droite eh bien il avait toujours les lettres mais avec des cases vides en dessous et il devait recopier les symboles qui correspondait aux lettres est comme ça ça leur permettait d'apprendre en fait ce nouveau système d'écriture et
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ça nous permettait justement de de neutraliser un petit peu eh bien les avantages liés à l'origine sociale puisque c'était quelque chose qui était nouveau pour tout le monde alors il nous fallait manipuler donc
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cette familiarité vis-à-vis de ce nouveau système d'écriture et donc on a manipulé en fait et bien le niveau d'entraînement qu'ils allaient avoir et pour ça on a rajouté une deuxième tâche dans le carnet qui n'avaient rien
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à voir qui était en fait une tache de calcul mental très simple il fallait pas que ce soit trop coûteux cognitivement pour pas non plus que les élèves soient épuisés à la fin de la de la tâche est donc là par exemple il fallait faire 6
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plus droit égal nov de plus si sega lui donc c'est vraiment quelque chose qui était très simple pour des élèves de cm2 puisque c'étaient des élèves de cm2 la kippa c'est l'expérience est donc on a manipulé en fait la proportion des deux tâches ce
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qui fait qu'à la fin de la séance d'entraînement qui durait environ trois quarts d'heure on avait un groupe qu'on avait expérimentalement mis dans une situation de désavantage dans une situation de faible familiarité par rapport à ce savoir qu'ils avaient passé
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en fait seulement un quart du temps à s'entraîner au système d'écriture et qui avait passé trois quart de leur temps en fait à faire là la tâche de calcul mental qui ne servent à rien et inversement on avait créé un groupe avantage et qui avait passé trois quart
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de leur temps à se familiariser avec le nouveau système d'écriture et seulement un quart de leur temps avec le sur la tâche de calcul mental alors je fais une petite parenthèse mais bien sûr quand on fait ce type d'étude
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ont débrief les élèves à la fin on leur explique ce qu'on a fait puisque là en fait on l'aimait expérimentalement dans une situation de difficulté de vivre une difficulté ce que beaucoup d'élèves vivent en fait naturellement tous les
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jours mais la voilà le fait de vivre le vif de le fait de vivre cet exemple ça peut être déstabilisant pour des élèves surtout pour les élèves qui en fait n'ont pas l'habitude de se retrouver en difficulté donc voilà j'ai ainsi bien sur le fait qu'à la fin on prend un moment pour les
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débris fait pour échanger avec eux et engins c'est très intéressant parce que ça permet aussi aux élèves de verbaliser ce qu'ils vivent au quotidien quand il quand ils se retrouvent en difficulté donc après cette première
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étape on a manipulé un peu le le donc on a feint pas un peu on a manipulé le avantage ou le désavantage de capitale culturelle donc la familiarité par rapport à ce nouveau sa nouvelle apprentissage on a réalisé
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une évaluation où on montrait des mots aux élèves et ils devaient les coder avec le nouveau système d'écriture sans s'aider du modèle et à nouveau on a manipulé la comparaison sociale c'est à dire pour une moitié des élèves on leur
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a dit à chaque fois que vous avez terminé de coder un mot vous lever la main pour pour l'indiquer à l'expérimentateur et puis pour l'autre moitié des élèves on leur disait surtout si vous h si vous avez fini de coder un mot on veut pas le savoir vous lever pas
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la main vous ne dites pas j'ai terminé voilà vous vous attendez qu'on montre en fait l'autre série de mou alors là aussi cette tâche donné lieu à un score en fait puisqu'il y avait un certain nombre
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de mois à coder dans la tâche est donc on allait qu'on allait compter le nombre de lettres en fait correctement que le nombre de cases correctement en fait coder et on a regardé si le niveau de
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performance à 7h dont qui a indiqué ici en ordonner variait alors selon le niveau d' avantages ou désavantages ça on peut l'on peut on pouvait s'en douter fortement et c'était même une condition nécessaire on s'attendait à ce que les
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élèves fortement entraîné une meilleure performance que des élèves peut entraîner sinon ça veut dire que notre manipulation expérimental n'avait pas fonctionné si tous il n'y avait pas de différence entre les deux mais surtout on s'attendait à ce que les élèves qu'ils soient qui avait été mis
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expérimentalement en difficulté en fait réussissent moins bien quand il s'est retrouvé dans cette situation de comparaison sociale menaçante et qu'ils avaient été exposés à des élèves en fait super entraînés mais sans avoir
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conscience de ces différences en fait d'entraînement alors ce que l'étude monde c'est qu'effectivement donc les élèves qui ont été bien bien entraînés réussissent mieux en moyenne que les élèves qui ont été mis dans une
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situation de désavantage mais on voit ce qui est le plus intéressant c'est que quand on se retrouve en difficultés des élèves qui ont été peu familiarisés avec cette tâche est bien le niveau de performances varient selon qu'on est
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exposé à la réussite des autres ou pas un et on voit que les élèves qui ont été exposés à des élèves qui réussissaient mieux donc qui ont vécu des situations de comparaison sociale menaçante et bien réussissent moins bien que les élèves en
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fait qu'il n'avait pas de connaissance de la performance des autres alors je suis pas en train de vous dire qu'il faut pas qu'il y ait de comparaison sociale dans la classe de toute façon ce serait impossible les élèves en fait même quand ils n'ont pas
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d'informations ils vont rechercher cette information on peut prendre l'exemple avant d'aider des élèves ou qui ont plus de notes à l'école où les collèges qui supprime les notes en fait on voit très vite que les élèves fraudes et des systèmes pour essayer de recréer dénote
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un lien même des applications qui existent pour pour simuler une note à partir de des compétences donc les élèves de toute façon ils vont rechercher ces comparaisons et c'est pas la comparaison en soi qui est problématique c'est vraiment la façon
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dont j interprète et et nous notre hypothèse c'est que ce qui est ce qui est problématique ici c'est pas la comparaison soit c'est le fait qu'on va interpréter en fait des différences de familiarité comme des différences de capacités d'intelligence et que ça par
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contre c'est c'est problématique c'est coûteux pour les ressources cognitif et que c'est ça qui vient en faire faire chuter la performance y aille en fait il ya des travaux sur la comparaison sociale qui montrent que voir les autres réussir mieux que soi ça
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peut être bénéfique et ça peut même améliorer la performance mais à la condition de penser qu' on a en fait que l'écart entre entre moi et la cible en fait on peut le réduire et qu'on a les capacités pour atteindre le même niveau
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de performance que là que la personne qu'on voit réussir mieux que soi alors c'est ce qu'on a voulu tester finalement dans dans une troisième étude que je vais pas vous présenter en détail je vais juste simplement vous donner les
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résultats mais en fait on a refait la même chose que dans l'étude de on a on armani pulls et des différences comme ça de familiarité avec le nouveau système d'écriture et là en fait quand on a fait
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l'évaluation dans la deuxième partie avec les élèves on expliqué à une moitié d'entre eux on leur a fourni finalement une interprétation alternative à ces différences de réussite en leur expliquant qu' elles n'étaient pas dues
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à des différences de compétences mais qu'elles étaient dues à des différences d'entraînement est en fait qu il y avait une partie des élèves qui s'étaient davantage entraîné que les autres hélas ce qu'on voit c'est que quand on a conscience de ça de ces différences
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d'entraînement quand on sait qu'on a été moins entraîné que les autres et bien la réussite le fait d'être exposé à des élèves qui réussissent mieux que soi c'est plus menaçant et ça ne vient plus faire baisser la performance donc c'est on
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voit bien que c'est pas la comparer social en soi qui altèrent la performance et elle l'est elle n'altère la performance que lorsque en fait j interprète la différence entre moi et autrui comme une différence d'intelligence de compétences et
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lorsqu'on neutralisent finalement ce système d'explication qu'on change la paire de lunettes j'ai utilisées c'est un peu pour ça que j'ai mis une grosse paire de lunettes a finalement fourni une autre interprétation alternative une autre explication aux différences
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observées eh bien on désamorce en fait le côté menaçant de la comparaison et et finalement on restaure la performance donc en conclusion de cette série d'études ce qu'on peut dire c'est que
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bien sûr il ya des inégalités initiale devant l'école et que avant même l'entrée à l'école il existe des différences en fait de familiarité par rapport à un certain nombre de choses
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mais on voit que finalement les situations de classe elle contribue aussi à amplifier et à construire ces inégalités et contrairement à la théorie du handicap socioculturel qui qui postule que finalement ces différences initial
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health elle constitue un handicap qu'on pourrait pas surmonté en fait beaucoup travaux aujourd'hui en psychologie sociale mais aussi en neurosciences des travaux sur la plasticité c'est ce que dit par mme stanislas dehaene qui est souvent cité en ce moment sur les
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questions d'apprentissage en fait que les élèves rond il ya une plasticité qui permet en fait aux élèves d'apprendre et que ces différences initial elles ne sont pas insurmontables en soi mais qui à bien des contextes finalement qui vont
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empêcher est bien de que ces différences elles se réduisent et qui vont en fait contribué à les amplifier voilà est donc bien sûr les comparaisons 20 le rôle de la comparaison sociale que
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je vous ai présenté là il est à repenser et plus généralement dans ce que certains psychologues sociaux appelle le contexte socio-culturel c'est à dire que c'est pas la comparaison soit c'est à dire que la comparaison elle est menaçante en raison du fonctionnement de
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l'institution qui est relativement compétitifs et en fonction d'un ensemble de croyances culturelles notamment le croyance que la performance individuelle reflète les capacités intellectuelles qui vont en fait rendre ccc comparaison
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menaçante mais en fait on pourrait ea les travaux qu'ils le montrent notamment sur les cantons rend les contextes d'apprentissage plus coopératif et bien la réussite des autres elle n'est elle elle et elle est moins menaçante alors la deuxième série d'études que je
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vais vous présenter maintenant elle va s'intéresser à ce mécanisme des dès l'entrée à l'école maternelle mois les les enfin une partie des recherches que je fais aujourd'hui qui ce qui m'intéresse c'est de comprendre comment en fait c'est ces différences de capitale
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culturelle comment elles influencent ce qui se passe dans la classe en fait dès les premières années de l'école maternelle puisque en fait on peut penser que c'est pas mal à ce qui va se jouer dans les premières années est très important puisqu'en fait très vite il ya
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des hiérarchies qui vont se mettre en place entre les entre les élèves avec voilà on fait les élèves sont assez ont détecté assez rapidement et le en fait le niveau des uns et des autres et
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voyons ils vont se représenter une place dans la hiérarchie scolaire assez vite et engrossé hiérarchie scolaire ensuite par la suite elles vont bouger assez peu donc on peut penser que voilà ce qu'il est dynamique qui vont qui vont être à l'oeuvre à l'école maternelle vont être
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très importantes dans la dans la suite de la scolarité alors les données que je vais vous présenter qui sont des données préliminaires en fait on sait dans le cadre d'un projet d'un projet qui est financé par l'agencé nationale de la
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recherche et donc qui porte justement toujours sur ce décalage culturel mais dans les premières années de l'école maternelle alors dans cette étude on a on qu'on est on est parti du constat que
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je faisais en introduction que il existe des différences en fait liée à l'origine sociale qui sont visibles très tôt et on sait que l'école maternelle en fait elle est est censée réduire ces inégalités allaient c'est un des objectifs très
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importants qui lui est assignée est de réduire ces inégalités alors évidemment que l'école maternelle elle est bénéfique c'est à dire que les élèves qui ne vont pas à l'école maternelle et notamment il ya des
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travaux aux états unis où l'école maternelle en fait n'est pas obligatoire et iliad il ya des différences très marquées selon les états selon les villes dans l'accès à l'école maternelle bien sûr les élèves qui ne vont pas à
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l'école maternelle il y a des conséquences très négatives comparativement aux élèves qui vont à l'école maternelle et l'école maternelle elle est bénéfique néanmoins en fait les données existantes montrent que ces
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différences enfin que la socialisation à l'école maternelle ne permet pas en fait de réduire les écarts de réussite qui existe à la petite section et quand on prend les données notamment à l'entrée en cp sur ses compétences langagières
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ges le niveau de vocabulaire etc eh bien ces différences elles sont toujours très présentes et donc moi ce qui m'a intéressé dans dans cette étude c'est d'essayer de comprendre qu'est ce qui se passe dans les interactions quotidiennes pour que finalement l'école
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maternelle n'arrive pas à gommer en fait ces inégalités qui existent dès le départ et donc on sait interrompt ses intérêts on s'est intéressé au rôle des
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interactions langage bien puisqu'en fait les interactions langagière elles prennent une très grande place à l'école maternelle il ya beaucoup beaucoup doral de deux séances langagières et que ce soit dans les programmes dans les
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pratiques une très grande place qui est qui a signé à l'oral et on attend des élèves effectivement kibaki s'exprime qu'ils expriment voilà leur expérience qu'est ce qu'est ce que tu as fait pendant le week-end
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qu'est ce que tu as fait pendant ces vacances et puis on attend aussi des élèves qu'ils expriment ce qu'ils pensent et qu'il réagisse voilà qu'on te raconte un album on va demander aux élèves selon vous qu'est ce qui va se passer ce que le lot il va manger la petite fille
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ou pas etc donc voila quand on regarde et des séances matériel il ya beaucoup de moments qui sont dédiés au langage et l'hypothèse qu'on a eu basé sur les travaux que je vous ai présenté avant c'est à dire que sur
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cette inégal familiarité par rapport aux savoirs culturels 1 par rapport à l'expérience culturelle est bien allé faire que les élèves finalement n'ont pas tous la même probabilité la même
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chance de pouvoir s'exprimer en fait lors de ses séances un canton quand on quand on est allé si on a passé le week-end à paris qu'on est allé au louvre on a beaucoup plus de choses à dire lors d'une séance de langage qui
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portent par exemple sur eux sur paris que lorsque on n'a jamais eu la possibilité de découvrir paris où lorsqu'on connaît déjà les albums qui vont être racontée ou ou qu'on connaît le personnage est bien on va ça va être
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plus facile de pouvoir s'exprimer que si on n'a jamais été exposés à ce type de livre alors on a réalisé une étude dans quatre classes quatre classes de grande section et on est on a passé cinq
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journées a observé ses classes et pour cela on s'est aidé d'un dispositif vidéo donc d'un laboratoire d'observation portable qui est constitué de quatre caméras qu'on peut placer dans la classe et qui permet en fait de filmer avec un
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panneau un point de vue à 360 degrés en fait tout ce qui va se passer pendant pendant pendant les séances alors on s'est limité au moment de regroupement collectif et au moment où on fait tous les élèves sont sont tous en groupe pour
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pouvoir en fait filmer l'ensemble des élèves de la classe et ensuite les avantages de ce logiciel c'est qui permet donc ça se présente comme ça vous avez une valise avec des caméras un ordinateur et ensuite on a comme ça on
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peut avoir si on a un logiciel de codage qui nous permet d'avoir l'ensemble des caméras et qui permet en fait de passer d'un point de vue à l'autre et de coder de façon extrêmement précise en fait tout ce qui se passe dans la classe donc on peut codé qui parle
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combien de temps qui parle acquis qui coupe la parole acquis etc on peut comme savoir de façon très précise quantifier en fait l'ensemble des interactions langagière alors ce que montre cette étude donc c'est des résultats préliminaires
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parce qu'en fait on n'a pas tout à fait fini le codage des vidéos c'est extrêmement coup et l'on en fait tant en terme de temps ce qu'on voit c'est que si on prend l'ensemble si on prend le temps de parole moyen par
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enfant rapporté à l'origine sociale on voit que la malle le le temps avec lesquels les élèves s'expriment n'est pas du tout le même en fonction de l'origine sociale et que en fait l'origine sociale de l'élève prédit
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fortement la durée avec laquelle il parle durant ces moments d échanges collectifs donc ça c'est un temps moyen sur l'ensemble en fait des observations qu'on a fait par rapport à l'origine sociale et
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rapporté au nombre d'enfants par par par classe sociale donc on a quand même 9 1 voilà 45 ça veut dire qu'en gros les élèves de milieux favorisés en fait tu parle quasiment on va dire
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presque la moitié du temps comparativement aux deux autres classes sociales réunis on a la même chose en fait sur les filles et les garçons c'est à dire qu'on a aussi une inégalité des genres entre les filles et les garçons
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alors je vous le présente pas maintenant parce que on n'a pas assez de données pour pouvoir tester ça mais en fait on a dans le projet que qu'on est en train de mener en ce moment sur un plus gros échantillons on s'intéresse aussi en
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fait à l'interaction entre entre le genre et la classe sociale puisque en fait on a des raisons de penser que les effets de classes sociales vont s'exprimer différemment suivant le genre il ya des observations fabienne montmasson michel keane sociologue qui a fait sa thèse là dessus
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elles montrent que par exemple le lait les garçons milieu favorisé ce sont ceux qui s'autorisent le plus à couper la parole à prendre la parole aux autres et c est que les filles de milieux favorisés si elles s'expriment plus que
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les filles de milieux populaires en revanche elles sont beaucoup plus respectueuse des règles de la prise des règles de prise de parole dans la classe et elles vont au moins se permettre de couper la parole et de prendre la parole sans avoir interrogé donc en fait pour faire des prédictions précises
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ce qui est très intéressant c'est de prendre à la fois ces deux variables que sont le genre et la classe sociale puisque les finalement là les effets de classe sociale s'exprime différemment selon en fait le genre de l'élève
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alors si par rapport à ses prises de paroles si on regarde maintenant quelles sont les enfants qui sont interrogés si on regarde la fréquence la fréquence avec lesquels les enfants sont interrogés eh bien on voit
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effectivement que les élèves de milieux populaires sont moins sollicités que les élèves de milieu de classement des deux classes favorisées et si on regarde la durée enfin une fois qu'ils sont
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interrogés si on regarde combien de temps il parle après avoir été interrogé et bien on voit que les élèves de milieux favorisés ont tendance à davantage aussi garder la parole et à parler plus longtemps que les autres
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élèves lorsqu'ils ont été interrogés donc il ya à la fois le fait d'être interrogé plus souvent mais une fois que je suis interrogé eh bien je vais garder la parole plus longtemps j'ai plus de choses à dire alors soit j'ai plus de choses à dire soit aussi bas j'ai aussi cette capacité finalement à garder un
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peu et à monopoliser un peu plus la parole si on regarde maintenant le fait de parler sans avoir été interrogés parce que c'est aussi ce qui se passe dans la salle de classe et notamment en maternelle où il ya beaucoup d'échangés
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langagier eh bien on peut observer qu'il ya des élèves qui vont prendre la parole sans avoir été interrogés alors soit parce que c'est une question collective qui s'adresse à tout le monde et donc les élèves ont spontanément prendre la parole mais aussi parce qu'ils ont coupé
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la parole aux élus un autre élève mais aussi à l'enseignant voix des élèves qui coupe la parole un enseignant et qui coupe la pas aux autres élèves si on regarde sur le la fréquence de ce type de comportement là encore on voit que
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les élèves de milieux favorisés vont davantage prendre la parole sans y avoir été invité que les autres soit parce qu'ils ont coupé la parole soit parce qu'ils ont réussi comme ça à s'exprimer sans y avoir été invité et si on regarde
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maintenant la durée avec laquelle il parle quand il quand il ya ce type de comportement est bien là aussi on a des différences qui vont dans le même sens c'est à dire que quand je prends là quand je coupe la parole quand je prends la parole sans avoir été invité à la
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prendre eh bien je vais parler plus longtemps qu'eux si je suis d'un milieu favorisé que si je suis d'un milieu populaire alors comme je le disais c'est des
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données préliminaires la le le travail qu'on est en train de faire en ce moment avec justement le financement qu'on a obtenus par l' agence nationale de la recherche chez décidé de répliquer ces résultats sur un plus grand échantillon
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puisque vont peut-être que ses effets sont liés à des situations particulières et qu'on voudrait on voudrait voir si on peut les répliquer sur sur un plus grand nombre de classes ce qui nous intéresse aussi comme je le disais c'est de
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pouvoir analyser cette cette interaction entre le genre est l'origine sociale pour regarder voilà est-ce que c'est ce que les effets de classes sociales sont différents en fonction du genre et puis on souhaite aussi regarder
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comment ces inégalités elle évolue entre la petite section et la grande section puisqu'en fait quand on regarde les études sur les îles et les les inégalités précoce vous avez des études
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qui ont lieu avant la petite section dans les familles où vous avez par exemple des linguistes des sociologues et qui vont aller à mesurer des choses dans les familles et puis après vous avez les travaux plus tôt enfin de
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grandes sections ou en cp qui sont basées sur des évaluations nationales ou sur d'autres études mais souvent c'est pas les mêmes indicateurs qui sont utilisés à 2 ans et à 6 ans qui fait que c'est compliqué finalement de dire est
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ce que finalement ces inégalités entre la entre entre 3 et 6 ans est ce qu'elles sont est ce qu'elles ont réduit un petit peu est ce qu'elles ont augmenté elles ce qu'elles sont restées pareil on sait juste qu'elle sont encore présentes mais
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c'est difficile de vraiment dire s comment elles ont évolué et donc là le but c'est à travers ses prises de parole à de pouvoir quantifier en fait l'évolution entre la petite section et
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la grande section est ce que est ce que ces dynamiques que je vous ai montré est ce qu'elle est ce qu'elle évolue ou pas est-ce qu'elle reste identique elle ce qu'elle s'amplifie voilà pourquoi essayer de répondre à cette question et puis notre objectif
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c'est aussi de voir est ce qu'on peut avec ses connaissances là est-ce qu'on peut aussi former les enseignants leur expliquer ces mécanismes du décalage culturel et puis de comment ça se manifeste dans la classe de les outiller
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peut-être avec des des méthodes pédagogiques permettre de distribuer la parole de façon un peu plus équitable est ce qu'on peut et est-ce qu'on peut arriver avec une avec une intervention à essayer de réduire ces logiques l'a donc notre but
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c'est de développer comme ça une intervention dans un deuxième temps avec des enseignants avec un groupe expérimental un groupe contrôle et de regarder si en fin d'année il ya un effet en fait sur la prise de parole des élèves est ce qu'on peut est ce qu'on peut voir
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est ce qu'on peut est-ce qu'on peut arriver à réduire ces écarts en formant les enseignants sur ces questions je sais pas combien de temps il me reste exactement je peux soit m'arrêter là soit présenté une dernière chose
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dix minutes voilà bon ben voilà c'est très bien alors je suis passé de cm2 6e à la maternelle âgée du coup je vais faire un bond en avant et je vais vous présenter une une dernière recherche qui
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porte cette fois ci sur l'université et qui porte toujours sur le décalage culturel et l'université mais qui porte sur un autre aspect du décalage culturel qui est là ce qu'on appelle la conception de soit indépendante ou interdépendantes c'est à dire la façon
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qu'on as de se définir en tant qu'individu qui est finalement à un autre élément du capital culturel dont on sait aujourd'hui qu'il joue un rôle dans la réussite alors on sait qu'il ya par rapport à
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cette question des inégalités comme je le disais en introduction on a une élimination progressive du système éducatif des élèves issus des milieux populaires avec l'avancée dans les études y'a pas à ça vous intéresse vous pouvez aller voir le dernier rapport de
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l'observatoire des inégalités la qui est sorti en 2019 qui documentent très précisément voilà on cp en ce2 en sixième ensuite par rapport à l'axé en seconde générale seconde technologique
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les voies professionnelles puis ensuite l'université en fait quel est le pourcentage en fait de d'élèves de milieux populaires de classe moyenne de milieux favorisés et on voit effectivement que le pourcentage d'élèves de milieux populaires il
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diminue de plus en plus quand on se rapproche de l'université alors on pourrait se dire peut-être qu'une fois à l'université la partie est gagnée que les élèves qui de milieux populaires qui arrivent à l'université ils ont les mêmes chances que les autres de réussir
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et qu'ils vont avoir un niveau de réussite égal en fait alors camarades de milieu plus favorisés je spoile un peu c'est pas le cas en fait on voit aussi que une fois à l'université il ya aussi des contextes qui sont plus ou moins
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menaçants justement les stéréotypes dans les stéréotypes liés à l'origine sociale et stéréotypes de genre que l'aspect aussi compétitive de certaines écoles et notamment des grandes écoles est aussi
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un obstacle une barrière et que en gros je peux pas dire de bêtises mais le quand on regarde les chiffres sur les premières années sur la première année de licence je crois qu'on a quelque chose autour de 10% d'élèves qui viennent des milieux populaires
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mais si on regarde les variations liées aux disciplines ben vous n'avez pas du tout la même chose en médecine ou en psychologie et puis ensuite si on regarde après la licence si on regarde notamment le n s sciences po des
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filières très très prestigieuse là vous avez des pourcentages qui chuta à 1 ou 2% fin c'est vraiment très très très faible alors il ya différentes explications bien sûr à ça il ya des explications économiques
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si vous voulez faire le n est par exemple si vous avez fait louis le grand où henri iv avant jeu qui est juste à côté vous allez beaucoup plus de chance de rentrer à l'événement par contre pour faire pour faire louis le grand et bien il ya des logiques de carte scolaire qui
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font qu si vous habitez pas dans le 5e arrondissement de paris et le loyer est quand même légèrement élevé eh bien vous avez beaucoup moins de chance de rentrer à louis-le-grand alors bien sûr et des politiques d'ouverture pour pouvoir recruter des élèves qui n'ont qui
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n'habite pas en fait dans un territoire proche mais quand même globalement on sait qu'il ya des logiques économiques qui sont liées au lieu d'habitation qui vont fortement influencé c'est logique d'orientation donc ça il faut pas nier elle existe
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mais voilà au delà des des effets de de carte scolaire et bien vous avez aussi des effets psychologiques liés aux stéréotypes liés en fait à la connaissance de ces logiques d'orientation et vous avez alors moi
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c'est ce qui m'intéresse des effets psychologiques qui sont liées jeu encore une fois au décalage avec les normes qui sont promus par l'université ces travaux ils viennent surtout des états unis
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on est en train de les répliquer en france donc peut-être que vous allez vous dire ça semble un peu moins vrai au premier abord mais en fait pas tant que ça 1-1 des standards en fait qui est
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très présent dans les universités notamment dans les universités américaines c'est ce qu'on appelle la norme culturelle d'indépendance c'est quoi et bien c'est le fait que on attend des étudiants qu'ils soient autonomes
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qu'ils soient indépendants qui kiffent qui tracent leur propre chemin et qu'il faut acquis face à en fait finalement sans l'aide des autres donc il ya cette idée que eh bien voilà on doit devenir unique on doit être créatif on doit avoir on
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doit exprimer des idées qui sont originales qui sont novatrices et que finalement être ne pas être unique être ne pas être différent c'est perçu plutôt négativement sauf que finalement 7,7 ce
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standard d'indépendance il est encore une fois beaucoup plus proche de la socialisation des classes favorisées ou en fait des tout petits les enfants sont invités à exprimer cette indépendance
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les pratiques de socialisation et d'éducation donc dans les familles favorisées on va dès le plus jeune âge invité les enfants à exprimer leur identité à exprimer ce qu'ils ressentent qu'est ce que tu penses on va les invités à choisir ce qu'ils ont envie de
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manger comment il s'habille à faire à choisir les activités extrascolaires et finalement on les éduque avec cette idée qui sont uniques et qui doivent exprimer cette unicité cette indépendance
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à travers leur choix à travers leur action et puis en plus voilà il ya aussi des conditions économiques qui permettent la réalisation de cette expression de l'unicité voilà j'ai envie d'aller découvrir les états unis et bien je vais aller faire
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un séjour linguistique aux états unis pendant les vacances d'été ce qui a un coût qui n'est pas excessif forcément à tout le monde inversement dans les milieux populaires on a une conception de soi qu'on appelle plutôt interdépendantes ou la socialisation familiale fait qu'on va
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apprendre aux enfants à dans la vie on fait pas ce qu'on veut dans la vie la vie c'est pas toujours facile et donc on a plutôt intérêt aussi à prendre en compte les autres a aussi s'appuyer sur les autres à travailler en solidarité en
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coopération avec les autres et donc balayer les élèves quand ils arrivent à l'université eh bien ils peuvent ressentir un décalage plus ou moins importants avec ses valeurs d'indépendance qui vont être promus et
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qui vont être un peu l'idéal culturel à atteindre alors il ya des travaux qui ont montré que et bien effectivement en fonction de l'origine sociale et bien cette conception de soi plutôt
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interdépendantes qu'on retrouve dans l'est dans les milieux populaires eh bien elle va être en décalage avec ses normes d'indépendance alors que la conception de soi des étudiants de milieux favorisés elle va être plutôt en
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accord avec cette cette culture d'indépendance et que et bien ce décalage culturel il va avoir des conséquences sur la façon dont les étudiants ressentent l'université de façon plus ou moins
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confortable donc il ya des médias les travaux qui ont montré que notamment si un incident sur le stress ressenti sur les émotions ressenties mais aussi ça a des conséquences sur les performances
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universitaires et donc cette dimension finalement dû du décalage culturel qui et comment je me comment je me je me définis et je me compte soit comme un comme un individu autonome qui doit
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faire ses propres choix ses propres actions ou au contraire comme un individu plutôt interdépendants et qui se définit dans la relation avec les autres personnes et bien savoir ça va avoir des conséquences sur en fait l'expérience de l'université et les
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performances alors ça ces travaux ils ont documenté ça plutôt à l'entrée à l'université mais jusque là en fait il ya assez peu de travaux qui ont posé la question comment ça évolue avec la
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socialisation à universitaire est ce qu'avec l'avancé dans les années est ce que les étudiants de classes populaires finalement deviennent pas plus indépendants - interdépendants et est ce
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que ce décalage culturel il est réduit avec l'avancée dans les études on a fait ça dans une série d'études on a fait une étude transversale on a dans un premier temps
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comparé les étudiants de première année et les étudiants de dernière année donc on a fait ça aux états unis mais en fait on a on est en train de refaire à l'étude en france et on a les premiers résultats en fait
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en fait on a répliqué ce qu'on avait obtenu aux états unis donc il semblerait que ce phénomène s'est pas simplement un phénomène américain et puis on a fait aussi une étude longitudinale on a suivi les élèves pendant quatre entre la première année
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et la dernière année alors j 4 ans parce qu aux etats unis le bachelor 104 ans donc le curieux enfin le diplôme classique c'est un diplôme de quatre années alors là je vous demanderais mandé alors pour comment on a fait pour
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mesurer sa et bien on a mesuré la conception de soit indépendante ou interdépendants des étudiants par un questionnaire qui mesure en fait pourquoi je suis à l'université et en fait quand les élèves quand les
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étudiants doivent dire pourquoi je suis à l'université ils doivent en fait se positionner par rapport à différentes raisons riad et il ya des raisons qui reflète l'indépendance par exemple je suis à l'université pour exploiter mon potentiel dans plusieurs domaines pour
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devenir un penseur indépendant pour explorer de nouveaux centres d'intérêts et puis des motivations qui reflète plutôt et bien une construction de soi interdépendantes par exemple je suis à l'université pour
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vrai une meilleure vie à mes enfants pour redonner en fait ce que j'ai reçu à mon entourage pour en fait apporté de l'honneur à ma famille où là on sait des choses qui reflète plutôt l'interdépendance la connexion avec les
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membres de sa famille les amis etc et donc on a regardé donc là je vous montre un peu le sait une synthèse des résultats à la fois de l'étude transversale et longitudinale quand on regarde quand on compare les
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étudiants de première année et deux dernières années sur ses motivations la caisse convoi eh bien on voit que les étudiants de milieux populaires ont une conception de soit indépendante qui est moins importante que les étudiants de
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milieux favorisés et que ce décalage en fait il aurait il persiste avec l'avancée dans les études c'est à dire que quatre ans après on a toujours cette différence avec des étudiants qui sont moins et les études classes populaires qui sont moins indépendants que les
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étudiants classes favorisées si on regarde maintenant les la conception de soi interdépendantes et bien on a le même phénomène on a des étudiants de classes populaires qui sont plus interdépendants que les étudiants
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de classes favorisées et ce décalage en fait de la même façon il par réduit avec l'avancée dans les études les étudiants de classes populaires ne devienne pas donc on a vu qu'il ne devenait pas plus indépendants mais ils devaient ils ne deviennent pas
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non plus - interdépendants et donc eh bien ça veut dire que voilà la socialisation en fait avec dans la socialisation universitaire ne permet pas de réduire ce décalage alors dans la
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deuxième étude mais je vais aller très vite et je veux pas vous en fait on a mesuré différentes choses on a mesuré donc l'origine sociale les motivations comme je voulais comme je voulais les ait présentées motivation indépendante et interdépendants et aussi on a mesuré
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une autre variable psychologique qui est très important qui s'appelle le sentiment d'appartenance en fait à l'université est ce qu'on montre ce qui explique le fait que le que le décalage culturel ne serait du passé que en fait ce décalage culturel entre la conception
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de soi interdépendantes et la norme indépendante de l'université en fait elle va engendrer un faible sentiment d'appartenance à l'université en fait les autres les étudiants ne se sentent un peu moins chez eux
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on peut dire que en gros les étudiants de classes favorisées vont se sentir un peu comme à la maison c'est à dire qu'en fait cet environnement il est très proche de ce qu'ils connaissent alors que pour les étudiants de classes favorisées cet environnement il est il est un peu différent et ils vont se sentir moins
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appartenir et le fait de se sentir moins appartenir eh bien ça va finalement ça va empêcher les processus de socialisation d'opérer de la même façon que chez les autres et ça va finalement réduire un peu les bénéfices qu'ils peuvent tirer de
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l'université et bien sûr en dernier recours et bien tout ça ça influence la réussite académie qui on voit que en fait en fin de parcours au bout de quatre ans eh bien il ya toujours une différence de réussite académique liées
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à l'origine sociale on a des étudiants qui globalement réunion des moins bonnes notes réussissent moins bien en fait en fin de parcours des étudiants de classes populaires qui réussissent moins bien que les étudiants de classes favorisées
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voilà et donc comme je le disais on est en train de faire une réplication française en ce moment et en fait les premiers résultats en fait vont dans le sens que de ce qu'on a observé aux états unis donc il semble pas que la fin il semble
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que ce phénomène ne soit pas spécifique aux états unis voilà donc je vous remercie pour votre attention je voudrais remercier les personnes avec qui j'ai fait ses études et puis remercie aussi mes deux filles qui sont une grande source d'inspiration dans
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toutes ses dents toutes ses études et ses idées un peu d'expérience et le fait de les observer au quotidien met vraiment à voile à réfléchir à ça et puis aussi à concevoir des dispositifs pour étude et tu étudier toutes ces
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questions là voilà donc je remercie bien [Applaudissements] merci beaucoup pour cette présentation y at il des questions oui
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bonjour moi c'est par rapport la le dernier point que vous avez à bord à bord des pardons sur le sentiment d'appartenance est ce qu'il ya enfin dans votre étude quelque chose qui interroge le sentiment de aussi de
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barran de loyauté ou de déloyauté envers son bas son milieu d'origine notamment fin chez les étudiants issus de milieux populaires est ce qu'il ya dans cette interdépendance il ya aussi ce côté
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peut-être de sentiments donc on peut trahir son milieu d'origine si on devient trop indépendant sans excuse moi alors merci pour cette question c'est une très bonne question alors non nous on a pas on n'a pas du tout mesurer sa
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néanmoins il ya des ya des gens des collègues français qui travaillent sur cette question notamment je suis en parlais tout à l'heure michael jury c'est linda renom et et une de leurs étudiantes les alizés bruno qui travaille sur un concept un peu un peu
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c'est un très proche qui en fait la la môle autour de la de la peur d'échouer quand on est en face de mobilité ascendante c'est à dire que lorsqu'on vient d'un milieu favorisé défavorisés cons et qu'on est en face de faire une
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mobilité d'une une ascension sociale parce qu'en fait on va avoir un diplôme à l'université donc ça va potentiellement nous donner accès à un métier qui est plus prestigieux à mieux rémunérés que celui de nos parents en
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fait ça peut créer en fait on va davantage ressentir cette peur d'échouer alors qui peut être plié à cette question de la trahison que c'est bourdiaux qu'ils essaient effectivement qu'on peut avoir une sentiment de déloyauté mais qui est aussi lié et je
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pense que ce n'est pas indépendante à ce fait que ben je je suis proche je suis vraiment très proche d'avoir une mobilité ascendante et donc j'ai vraiment peur d'échouer un peu au dernier moment de réaliser cette mobilité
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effectivement ces préoccupations liées au fait de chants de changer de milieu social elles peuvent être un obstacle effectivement et perturbé les performances des des étudiants quand ils sont sur le point justement de de
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changer de milieu social 2 oui désolé ça marche pas ça m'évoque la question de l'honneur les étudiants évoquent eux enfin qui veulent faire honneur à leur famille etc enfin cette pression
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supplémentaire de farine voilà deux de faire honneur à sa famille enfin c'est quand même énorme et ça qui m'a gines que sa hanche influence beaucoup le l'angoissent de performer
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pida d'arrivée s oui c'est ça c'est à dire que ce qu'elle à ce que les études dont je vous parlais l'on mesuré salon murray ce qu'on fait ce qu'on appelle les buts les buts de performance évitement c'est à dire c'est vraiment la peur d'échouer et on voit que la peur d'échouer à les
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allées de l est très près elle est plus présente chez les milieux chez les étudiants milieux populaires mais surtout en fait chez chez ceux qui ont un an plus tôt une bonne réussite parce qu'en fait ils sont tellement proches de dadt de réaliser cette ascension sociale
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et ce changement de milieu social que en fait c'est extrêmement menaçant pour eux et on peut penser comme vous le disiez qu'il ya aussi des phénomènes alors je pense qu'il a été étudié en sociologie mais j'ai pas de jets pas de références comme ça a donné mais oui c'est cette ce
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sentiment peut-être qu'on va trahir en fait le fait de changer le mode social ce serait un peu ça fait comme un conflit de loyauté sans doute joué un rôle aussi est peu et peut avoir un effet négatif sur la sur la performance
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et le fait d'obtenir un diplôme ou peut-être que voilà ça va le fait on va c'est interdire certaines filières où certaines grandes écoles parce qu'on a on a un peu cette ce conflit de loyauté mais on l'a pas on n'a pas mesuré dans
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cette étude mais effectivement ça serait ça serait intéressant de le faire bonjour alors tout à l'heure vous aviez évoqué l'étude à poitiers avec les élèves de cm2 comment avez vous choisi
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l'école quels ont été les critères de choix pour pour cette école et pas une autre alors alors effectivement comme on à choisir ses études je les ai faits au début de ma thèse est donc c'est vrai
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que j'ai commencé par choisir en fait j'ai fait ça dans des classes où où je connaissais soit les enseignants ou alors je contactais un inspecteur une inspectrice de l'éducation nationale qui
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me donnait un certain nombre de noms d'école et voilà donc c'était un peu pour des raisons pragmatiques d'accès au terrain maintenant c'est plus facile quand on quand on réalise des études au bout d'un
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certain nombre d'années on connaît on connaît un peu plus le fonctionnement voilà maintenant je travaille beaucoup avec le quart 10 avec le rectorat donc c'est plus facile d'avoir des échantillons plus important mais là c'était un peu voilà on y est c'était un
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peu le début donc j'allais voir les enseignants que je connaissais ou des ou des nounous des noms comme d'écoles d'enseignement qu'on me donnait en revanche la particularité des écoles dans lesquelles j'ai fait ses études
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c'est des écoles en fait en poitou charentes on a des écoles qui sont relativement mixte et moi ce que je voulais c'était d'avoir des étés avoir des écoles où finalement les eaux toutes les origines sociales étaient relativement bien représentés c'est à
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dire que il ressemble à vérifier on a vérifié dans les analyses que la proportion en fait entre les élèves de classes favorisées classes populaires classe moyenne elle ne variait pas en fait trop selon les écoles que globalement c'était des écoles qui se
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ressemblent est de ce point de vue parce que effectivement sinon ça peut ça peut jouer un rôle mais en gros c'était pas des écoles de rep où il y avait eu un pourcentage élevé d'élèves de milieux populaires et c'était pas non plus des élèves s'étaient pas non plus des écoles
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de milieux trop favorisé on essayait d'avoir des écoles relativement mixte pour pouvoir pour pouvoir comparer ce qui est comparable et qu'on n'est pas 7 on n'est pas cette composition de la classe qui varie en fait entre les entre
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les classes et des écoles bonjour sur la 2ème recherche celle sous la prise de parole est ce que vous avez prévu ou es ce que vous avez déjà réalisé une comparaison entre vos
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observations au contexte de classe et hors contexte de classe pour voir si vous aviez le même phénomène et du coup derrière il ya la question finalement des implicite et de la pression par
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rapport au système éducatif et quand on est à l'école on ne réagit pas forcément quand on est hors de l'école et à ce moment là est-ce qu'il ya pas une vraie interrogation justement des attendus de l'école sur les premières années
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et du coup ça pour expliquer peut-être certains décalages à l'échelle internationale sur des systèmes éducatifs différents et sur des réussites différent des élèves quelles qu'elles soient donc je voulais savoir si c'était prévu
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dans cette recherche aussi ça l'idée alors ce serait très intéressant mais bref c'est vrai qu'on ya pensé moi j'aimerais beaucoup observé par un peu et filmer les cours de récré il ya quelques travaux en sociologie là qui sont sortis récemment cédé observations
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sur la l'occupation de la cour de récréation par les filles et les garçons et qui montrent que les garçons occupent un espace central notamment liées à l'espace on joue au foot et au ballon et du coup les filles sont vraiment relégué dans les espaces périphériques de la
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cour de récré donc je pense ça serait très intéressant de pouvoir filmer aussi les cours de récré ou même d'autres moments plus informelle en fait qui existe dans la salle de classe pour pouvoir pour pouvoir répondre à ce que vous dites est effectivement voir si on a des logiques différentes on peut
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penser que oui on peut penser qu'effectivement le les moments d'apprentissage formalisé même quand ils sont relativement moins structurés dans les premières années on peut penser qu'on a des choses
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différentes sur d'autres espaces que ce soit la cour de récréation que ce soit des moments plus informelle de jeu et ça serait ça serait très intéressant de pouvoir le faire notamment sur ces questions de deux genres et de et de
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regarder effectivement les quand on voit les jeux de construction on peut penser que les gars on s'oriente beaucoup plus sur les jeux de construction dans les moments libres de jeu que les filles et c est que ça peut aussi jouer un rôle dans la construction d'égouts et d aider
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et des déserts pour la pour la suite des parcours donc ça serait intéressant de et après sur le côté sur le côté de comparaison des systèmes heures jeux des systèmes éducatifs oui enfin on peut penser ça si on regarde ce qu'ils
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aillent les pays qui sont les moins inégalitaires cesser les pays je crois du nord la norvège le danemark la suède et cdpi effectivement où il ya très peu de sélections très peu de compétition très peu notation jusqu'à avant l'université
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donc c'est des pays finalement ou qui sont beaucoup plus centré sur le ce qu'on pourrait appeler les motivations d'apprentissage et moins les mater - les motivations de performance et on peut penser que ça ça joue un rôle effectivement dans dans la construction
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des inégalités j'ai répondu à votre question partiellement c'était sur un même exercice en fait le décalage culturel est-ce qu'il ya pas quelque chose à faire justement à ce niveau là c'est à
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dire qu'en fonction de l'exercice de l'intitulé de l'exercice un élève qui va se sentir plus experts prendra plus facilement la parole si obligatoirement l'exercice et de format très scolaire obligatoirement ont créé ce décalage
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culturel donc c'est plutôt par rapport à la culture des élèves qu'on a en face s'il n'y a pas quelque chose à travailler justement là-dessus et le fait de comparer contexte de classe et hors
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classe c'est-à-dire pour un même exercice mais avec un contenu différent de voir sur les prises de parole sont équivalentes si vous voulez vous aller avoir exactement les mêmes répartition ou non oui oui alors oui oui je pense qu'on
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pourrait faire cette prédiction ça serait intéressant de le montrer ça a été fait alors ce sur des sur des contenus différents mais ça il ya effectivement des travaux en psychologie sociale qui sont qui sont qui ont manipulé cet habillage de la tâche notamment les travaux de pascale huguet
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et de monter sur la comparaison sociale qui ont montré que ou même les travaux sur la menace du stéréotype qui montre que pour une même tâche quand on présente ça comme une tache de logique de mathématiques versus comme quelque chose qui n'est pas labellisé tel quel
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on voit qu'il ya des différences en fait qu'il ya c'est plus inégalitaires cancer français présentés comme faisant partie comme étant à des mac par exemple donc on peut penser qu'on pourrait observer des résultats similaires oui
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sur sans doute si le contexte était était différent ça sera intéressant ce serait intéressant de le montrer c'est une bonne idée merci je vais me
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permettez moi une dernière question si si personne n'en a non mais si oui combat lors du coup je la poserai la côte bonjour merci
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moi j'étais intéressé de voir aussi la différence de performances des élèves d'origine favoriser en contexte de coûts par exemple menaçante finalement ils sont plus performants que en situation
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de comparaison contrôle et donc au final l'idée d'émulation finalement effective mais pour justement dans les milieux qui valorise cette idée et je voulais vous
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demander du coup que vous avez une phase à venir dans quête vous allez faire des préconisations près des enseignants pour justement développer la coopération et contrôler les
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comparaisons menaçante donc je voulais savoir quelles étaient les préconisations vous allez leur proposait alors on a pour l'instant on ne sait pas
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encore c'est à dire que l'idée c'est déjà décès de répliquer les résultats ce qu'ont les répliques sur un grand échantillon est effectivement si on les répliques là l'intervention qu'on a prévu elle est l épatant sur la comparaison
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alors bien bien sûr en fait on a fait cette étude parce que en fait on notre idée c'était de vérifier effectivement si à les élèves qui prennent plus la parole que d'autres qui s'expriment plus que d'autres plus longtemps et bien forcément ça génère de
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la comparaison sociale très tôt et que on peut penser que cette comparaison sociale va pour les raisons que j'ai pu expliquer créer de l'inégalité eva eva finalement amplifié l'inégalité de départ existantes l'intervention qu'on
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veut faire las pour les enseignants on pourrait faire des choses sur la comparaison sociale et aussi mais là c'est vraiment plus tôt sur le décalage culturel en fait et d'expliquer ce que fait par merveilleusement bien bernard l'arrière dans son dernier livre sur les
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îles et sur l'enfance de classe d en fait de prendre conscience que en raison de ces logiques de socialisation familiale les élèves justement arrivé à l'école avec des niveaux de connaissances de compétences
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qui sont pas liés à des différences de motivation d'intelligence mais qui sont bien liés à des passes qui vivent et ils sont socialisés dans des univers qui peuvent être radicalement différent et pour en fait se dire que ben c'est pas
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parce que certains élèves connaissent savent faire ça qu'en fait ça doit être un pré requis et donc et donc faire prendre conscience de ce décalage pour essayer justement peut-être d'agir dessus et de permettre et de favoriser
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la parole des élèves qui n'ont pas été socialisés en fait dans cet univers là qui sont extrêmement effectivement riches est super pour les enfants c'est super de pouvoir c'est super d'avoir des parents qui nous lisent des histoires qui nous emmène au
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musée c'est génial il s'agit pas de remettre en cause sa ça mais effectivement le fait d'avoir de vivre dans des univers qui sont différentes où il ya passé ce capital culturel la ou en tout cas de façon qui n'est pas qui est un peu différente eh bien voilà
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d'avoir conscience de ces logiques là pour en fait ben déjà père se percevoir l'écart entre les élèves différemment et puis essayer d'avoir des pratiques et là il ya encore un point d'interrogation il va falloir qu'on réfléchisse
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sérieusement qu'elle pratique on peut avoir pour réduire ça et c'est pas une question qui est facile et pour l'instant on n'a pas on n'y a rien qui ait tranché là dessus mais pour wall a favorisé aussi les paroles de la prise de parole des élèves qui n'ont qui n'ont
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pas été socialisés dans des univers extrêmement et culturellement riche comme comme ça il ya les travaux en sociologie notamment de christophe
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joigneaux sur la répartition de la prise de parole à l'école maternelle il montre que au delà du nombre d'interrogations des élèves par l'enseignant est le type de questions des questions ouvertes aux élèves dont on s'attend à ce qu'il soit à l'aise à
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l'oral et des questions beaucoup plus ferme est moins exigeante quelques pas et que finalement ça renforce aussi ces inégalités de départ alors c'est vrai que j'en ai pas parlé mais effectivement dans ce projet on s'est entouré de notamment mathias
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millet qui aussi qui connaît bien qui fait de la sociologie de l'éducation et de la petite enfance et de fabienne montmasson michel qui a fait sa thèse avec lui et qui a fait vraiment sa thèse là dessus et donc c'est c'est très très
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proche de certains travaux d'eskhol voilà que vous citez et puis d'autres d'elisabeth bottier stéphane bonnéry donc là c'est vrai que j'ai présenté un peu les choses dans les grandes lignes mais en fait l'intérêt de la vidéo c'est que ça va nous pouvoir nous permettre
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aussi d'examiner de façon plus qualitatif sur l'éthique de prise de parole à la fois d'un point de vue de l'enseignant mais d'un point de vue de l'élève dire qu'il ya parlé parlé et on sait qu'il ya certaine façon de parler qui vont être
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qui vont qui vont produire des choses différentes aussi faim dans la façon de répondre à la question est donc ça c'est vrai que l'intérêt de la vidéo ça nous permet en fait d'avoir une base de donnée ensuite qu'on peut analyser de
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façon très fine aussi avec des grilles de lecture comme ça va très bien merci beaucoup [Musique]
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