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bonjour à toutes et à tous bienvenue merci d'être resté pour certains et merci aux nouvelles nouveaux arrivants nous allons poursuivre notre
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discussion avec euh la deuxeme table ronde qui va beaucoup vous parler je pense dans la salle et qui concerne la question de la
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formation et notamment la question très précise qui est posée à à nos invités c'est comment mieux former et comment mieux accompagner les travailleurs
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sociaux euh dans l'accompagnement euh des troubles en santé mentale et dans l'accompagnement des populations ciblees avec qui il et elle travaillent en priorité euh donc
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euh on a deux trois points à régler ensemble je me présente d'abord je suis laamia Missaoui je suis euh sociologue et je suis co-directrice du département
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he santé pour parler en français du de l'Institut convergence migration et donc je suis très contente d'animer cette table ronde et la suivante
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également nous allons immédiatement enchaîner vous avez compris ce matin que les populations demandeuse d'asile était
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confronté à des diff difficultés multiples et variées et notamment à des difficultés liées aux violences qu'ell soi dans leur propre parcours de
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Traversée internationale mais aussi des violences dès leur arrivée dans notutrre pays en France et bien aujourd'hui avec la table ronde qu'on a qu'on commence
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immédiatement ce qui va nous intéresser aussi c'est comment réfléchir euh sur cette violence qui concerne finalement aussi les professionnels les travailleurs sociaux
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qui sont en lien direct avec cette population souvent précarisée et souvent en difficulté alors quatre questions ont été posé à nos collègues et la première
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qui est très proche de la deuxème question c'est chacune chacune parce que c'est une table très féminine chacune va se présenter rapidement et notamment présenter bien sûr son institution et
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ensuite essayer de réfléchir avec nous avec vous sur la façon euh en tout cas la spécificité euh en lien direct avec la formation les formations qu'elle
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organise qu'elle dont elle s'occupe pour accéder à la connaissance euh de cette population euh étrangère et je donne enfin pour l'instant on peut fonctionner comme ça
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euh le premier la première peut peut peut enchaîner et on fait circuler le micro et ben bonjour à à tous et à toutes merci beaucoup pour pour cette journée qui nous permet de parler de
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sujets aussi importants eu donc je suis Gwen legof je suis directrice adjointe d'un observatoire qui s'appelle lorsp samdara un observatoire qui est situé à Lyon dont la responsable est à liimas
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zogvial et qui est organisé en trois pôles un pôle ressources un pôle Recherche et un pôle édition on édite la revue risome on porte trois diplômes
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universitaires et on a un espace de soutien psychosocial pour les personnes en situation de de migration depuis 2020 et nos actions s'adressent à des professionnels de terrain à des personnes concernées à des
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professionnels et et au grand public donc j'enchaîne peut-être directement sur la spécificité de de la formation donc on propose depuis 6 mois maintenant c'est c'est encore assez récent une formation qui s'appelle prisme sur
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précarité et santé mentale qui est à destination des intervenants sociaux qui est financé par la Délégation interministérielle de prévention et de lutte contre la précarité et une une
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formation qui est organisée en de jours avec des webinaires en parallèle et qu'on a fait en collaboration avec une agence de conseil en pédagogie qui est aussi situé à Lyon et qui s'appelle sido
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donc trois caractéristiques à cette à cette formation euh la première c'est le fait que ça s'adresse à des professionnels qui sont déjà en activité donc c'est de la formation continue et euh et et on a laissé on a fait le choix
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dans cette formation de laisser une part importante aux échanges et notamment au au fait que les professionnels les intervenants sociaux puissent parler de leurs pratiques de leurs difficultés donc on on on a on a veillé on a veiller
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à ce qu'il y ait beaucoup de beaucoup de temps d'échange et pour pouvoir parler des des situations concrètes et pratiques euh la deuxème caractéristique c'est de considérer que les intervenants sociaux sont des acteurs de santé
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mentale Marie Caroline l'a dit ce matin c'est que très souvent les intervenants sociaux sont les premiers à à accueillir les personnes à recueillir les souffrance parce qu'il y a une relation de de de confiance qui peuttiser parce
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que c'est les premiers les qui sont en première ligne les Christian Laval Jean Furtos et Valéri Collin avaiit appelé ça la demande portée au moment de de au début de de de l'histoire de de leur
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l'idée c'est bien sûr pas de dire que les intervenants sociaux doivent devenir des super des super PSI mais qu'ils ont aussi dans la manière dont ils vont accueillir dont ils vont accompagner ont
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aussi un rôle à jouer dans dans la santé mentale dans le fait de soutenir la santé mentale des des personnes les personnes accueillies donc ça c'est le deuxième point le 3è point de de de la formation qui me semble aussi important
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et qui va rejoindre des des des questions de cette table rond monde c'est aussi une approche réflexive de dire c'est c'est très important de se soucier de la santé mentale des publics accueilliis mais c'est aussi très important de soucier de la santé mentale
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des intervenants et donc la la il y a un focus important lors de cette formation pour pour parler de de la santé mentale des intervenants de de l'épuisement professionnel des difficultés pratiques
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et concrètes qu'il peuvent rencontrer et bien je je poursuis bonjour bonjour à tous et à toutes je suis Mouna abdéem et moi je travaille à la direction générale des de la cohésion
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sociale mon équipe nous avons avec mon équipe la responsabilité des professions sociales en général c'est un titre très général donc plus concrètement nous faisons la révision des 13 diplômes
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d'État que vous connaissez qui vont des niveaux de qualification infrabac jusqu'à des donc pour des des intervenants plutôt de terrain des praticiens du travail social jusqu'à des
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niveaux de qualification 6 et 7 qui sont plutôt des encadrants de services sociaux et d'établissements sociaux donc ce travail làà nous le faisons il doit
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être nécessairement corrélé et très attentif à l'évolution des pratiques en travail social mais aussi des besoins du terrain de l'activité en travail social donc
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véritable ement pour pouvoir rédiger ces référentiels de compétences et les rénover il y a une obligation de rénover tous les diplômes une fois tous les 5 ans de
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façon quinquénale donc donc pour faire cette révision périodique nous avons une vigilance particulière au secteur du travail social en général et à l'évolution des pratiques donc ma
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deuxième casquette et et c'est là que vous allez voir qu'il y a un très fort lien c'est d'assurer le secrétariat général du Haut Conseil au travail social qui est une instance consultative
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et qui permet de de à plusieurs en fait collèges c'est-à-dire à plusieurs intérêts et plusieurs perspectives de se rencontrer et ces perspectives là ce sont à la fois des administrations donc
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comme nos nos collègues entre guillemets mais aussi des représentants des employeurs du secteur du travail social des représentants d'association des représentants aussi de syndicats de travailleurs
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sociaux cette instance elle elle mène des travaux qui sont parfois qui se cristallisent qui se consacrent dans certaines certains ouvrages que vous avez peut-être consulté ou sur lesqueles
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vous vous avez appuyé certaines de vos réflexions il y en a un qui est relativement remarqué qui est sorti en décembre 2023 qui s'appelle le livre blanc du travail social où il y a eu
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un un travail vraiment de fond pour aller établir le diagnostic et le partager avec l'ensemble des parties prenantes du du travail social et il a
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fait aussi comme c'est un objet du Haut Conseil du travail social il a fait aussi l'objet d'un vote et donc ce il y a eu plusieurs voilà c'est des débats contradictoires à la fois pour produire
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ce document-là mais aussi pour le l'accep et le valider ensemble donc vous avez vu enfin j'espère que vous avez apprécié cette
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notion là de de très large spectre le fait que notre depuis entre guillemets mes chaussur je m'intéresse au travail social de façon relativement
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générale et donc on formule des formations qui sont très généralistes pour nous il est important que les politiques publiques que nous menons de depuis des administrations centrales s'adresse à tous les
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travailleurs sociaux quel que soit leur contexte d'intervention par contre l'évolution des pratiques qui nous intéresse véritablement elle elle nous indique aussi qu'il est important pour
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chaque travailleur social de se former à son contexte d'intervention donc je prends un exemple un peu simple c'est une éducatrice spécialisée ou un éducateur spécialisé
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peut intervenir auprès de public extrêmement variés ça peut aller de la protection de l'enfance jusqu'à des des majeur sous sous protection juridique ça peut être c'est des contextes
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d'intervention très très variés et donc il nous semble important de bien articuler la formation initiale que les travailleurs sociaux reçoivent en efts avec la formation continue et donc des
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offres comme cell que Gwen nous a a présenté et qui se permettent d'apporter un complément qui nous semble nécessaire et et utile pour pouvoir intervenir
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efficacement et bien sûr dans l'évolution des pratiques il y a la notion de réflexivité qui est pour laquelle entre guillemets on on met des graines dans la formation initiale dans le
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questionnement sur la posture donc la posture professionnelle elle est au cœur de la formation des travailleurs sociaux et euh c'est quelque chose qui peut nous toujours en continue nous interroger sur
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comment euh avoir la bonne posture et souvent ce qui est un peu dommageable mais ça on on le partagera avec vous et on en parlera juste après c'est qu'on confond posture et
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distance voilà donc c'est la distance c'est un parti-prix c'est un type de posture et euh ce qui est important pour nous c'est d'avoir des repères d'inscrire certains repères qui sont importants dans la formation
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initiale et ensuite d'accompagner l'évolution des pratiques d'accompagner les travailleurs sociaux et de garder cette vigil et et ce lien au secteur via l'instance qui est le au travail du
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pardon le Haut Conseil du travail social mais qui est finalement une instance partagée avec les acteurs du secteur voilà j'espère que j'ai pas été trop longue je réalise aussi que je tenais mon mon micro un peu loin pour
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l'anecdote donc merci bonjour donc moi Daila mchaev je suis responsable des filières assistant de service social et conseiller en économie sociale et familiale à l'Institut régional du travail social Paris
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Île-de-France et plus spécifiquement sur le site de paris puisque l'IRTS a trois sites de formation Fontainebleau et Melin voilà euh donc on accueille et en
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forme environ 1500 étudiants euh comme l'a dit madame Abdeslem du niveau infrabac au niveau bah même doctorat puisque nous avons une
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école doctor doctoral libre pardon euh avec essentiellement de la formation initiale mais pas que de la formation continue de la formation par alternance et donc nous formons essentiellement les
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quatre métiers de niveau 6 donc éducateurs jeunes enfants éducateurs spécial is assistant de service social et CESF donc je vais parler essentiellement de ces
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métier là que je connais un peu mieux même si effectivement des collègues qui sont dans la salle forme au métier de l'encadrement et de la direction voilà donc le panel des métiers qui sont dispensés RTS sont quand même assez
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large avec aussi un service de formation continue puisqu'on y reviendra la formation tout au long de la vie je voulais aussi remercier les organisatrice de me donner la parole voilà cet après-midi sur ce sujet là et
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donner un espace de de réflexion aussi au corps de la formation euh remercier aussi tous les intervenants de ce matin qui sont venu aussi enrichir et nourrir nos réflexions puisque effectivement la
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formation des des métiers au travail social elle est encadrée par des textes réglementaires donc nous n'avons pas le le le loisir et le plaisir de faire ce qu'on veut donc je commence par là parce que
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effectivement quand j'ai eu la l'invitation j'ai eu un moment doute en me disant finalement euh est-ce que mon doute il est confirmé dans les textes ou pas puisque je suis allé relire pourtant voilà euh on pratique les textes
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réglementaires euh tous les jours et euh dans le dou je me suis dit je vais quand même aller vérifier si effectivement dans la dernière dans le dernier texte de la dernière réforme de 2018 on on parlait de cette question de
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la santé mental et effectivement bah non voilà c'est bien euh voilà la euh la vie que j'avais sur cette question là puisque bon l'architecture enfin de ma place de responsable de formation la
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question l'organisation l'architecture pédagogique des projets et cetera des choixs et des orientations voilà sont de ma responsabilité mais quand même dans le dout je suis aller revérifier et je vous confirme que la question de la
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santé mentale n'est absolument pas citée dans les référentiels ni dans les référentiel de formation ni dans les référentiels professionnels il n'empêche que un certain éléments ont été abordés
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ce ce matin sur lequel je je rejoins complètement voilà les les intervenants à savoir alors je je me suis pas présenté complètement je suis une ancienne praticienne de terrain bon j'ai quitté le terrain il y a quand même
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quelques années mais euh dans dans nos spécialités de formation on a une équipe de de de permanents de formateurs permanents qui sont essentiellement des anciens praticiens aussi mais pas que on
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a aussi des juristes des sociologues des psycholog et cetera mais quand même on a parmi l'équipe et notamment auprès des As et SF un certain nombre de d'anciens praticiens avec donc une pratique et une
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connaissance du terrain mais on travaille aussi avec beaucoup de professionnels qui qui interviennent dans laformation et qui viennent justement euh partager avec nous avec avec les étudiants ces réalités
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professionnelles qui ont été évoqué ce matin donc en préambule avant de développer effectivement ce qui est mis en œuvre euh la destination des des étudiants et de ses futurs travailleux sociaux sur sur cette question de santé mentale auprès des demandeurs d'asile il
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me semblait important de partager avec vous euh alors je suis désolé ça être un peu redondant par rapport à ce qui a été dit ce matin mais en tout cas aujourd'hui au moment où on se parle euh je suis assez d'accord avec ce qui a été
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dit ce matin sur la question de la transformation l'évolution du travail social et euh par voie de conséquence de la formation aussi euh dans le sens où
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notre enjeu euh aujourd'hui est celui euh de redonner envie d'avoir envie d'exercer le métier donc euh je dirais que il y a quelques années euh ben il
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fallait procéder effectivement à un choix une vraie sélection des candidats qui se présentaiit aujourd'hui on est dans une tendance inversée où il faut aller chercher excusez-moi du terme le client mais on est dans ces réalitéslà
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donc avant même de développer le propos sur euh sur les demandeurs d'asile et tout ce qui a été évoqué pour moi l'enjeu c'est de de redonner de la considération une valorisation du métier
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une vraie reconnaissance du métier et encore une fois le tableau a été brossé ce matin il est pas très voilà très glorieux pas très joyeux et effectivement comment
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euh travailler l'envie avec ces futurs professionnel qui pour la plupart sont de jeunes de jeunes professionnels euh
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voilà ils ont une vingtaine d'années pour pour les plus jeunes et parfois on en a même encore des plus jeunes voilà qui arrivent à peine à 18 ans qui sortent du bac et qui euh voilà ont pas forcément d'expérience de vie et euh
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leur annoncer effectivement bah le tableau hein qu'on a évoqué ce matin donc notre notre difficulté notre complexité elle est là c'est-à-dire que il y a le cadre réglementaire qui paraît assez simplifié dans effectivement une
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architecture pédagogique avec des modules des unités de formation et cetera je vous apprends rien et puis la confrontation de ces données très théoriques méthodologiques avec toutes les réalités qu'on a évoqué ce
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matin et donc vous avez parlé de enfin on a parlé de la de la souffrance effectivement des personnes accompagnées on parle aujourd'hui là cet après-midi de la souffrance des professionnels mais c'est aussi la souffrance des formateurs
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à arriver à concilier B le cadre rémentaire qui nous est imposé et parfois est dans des injonctions paradoxales et puis les réalités terrain qui sont nécessaires et
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qui donnent vie et qui donnent sens au dispositifs pédagogiques pour moi il est essentiel que effectivement la formation elle passe par la professionnalisation une mise en terrain une confrontation directe avec les publics avec les
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contextes d'intervention et cetera donc notre enjeu c'est effectivement de travailler sur la notion d'engagement avec les futurs professionnel de de se dire bah c'est quoi s'engager dans le travail social alors ça peut paraître
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une évidence mais croyez-moi que ça l' pas il y a quelques années en arrière bah ce sujet-là il était presque inné chez chez les étudiants aujourd'hui ça l'ai moins c'estàd qu'on a aussi voilà
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des étudiants qui viennent là un peu par hasard qui s'imagine effectivement qui sont dans des représentations des projections et qui se prennent en pleine figure les réalités donc on a de plus en plus d'abandons de rupture de formation donc
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on s'est imposer aussi voilà vraiment un travail au préalable sur la question de l'engagement euh sur la la question de l'authenticité voilà qui est en lien avec tout ce qui a été dit ce matin comment le professionnel il est authentique dans la relation avec
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l'autre donc il y a un certain nombre de de modules de formation qui sont venus s'ajouter à ces modules qui viennent vraiment assoir et confirmer le projet de de formation et l'exercice du métier chez chez les
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étudiants donc pour nous c'est déjà un préalable ensuite euh qu'est-ce que disent les textes ils nous disent qu'il faut effectivement préparer à des compétences professionnelles on en a parlé tout à l' ce matin
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euh alors c'est une formation tu l'as dit Mouna sur effectivement des des fonctions transversales et qui sont la base commune à l'ensemble des travilleurs sociaux
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euh que sont par exemple l'accueil moi c'est vrai que c'est ce matin quand les collègues ont abordé la question de l'accueil pour moi c'est essentiel que de pouvoir mesurer
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effectivement ce qu'on entend par l'accueil alors c'est vrai que ça pourrait être encore paraître anodin évident en tant que travers social mais ça l''est pas quand on resitue cette notion d'accueil dans un rapport au
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temps institutionnel dans un rapport au temps du professionnel qui a une filactive de 100 200 300 personnes avec des secteurs vacants donc j'associerai cette notion d'accueil à la notion du
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temps donc euh ce matin a été évoqué la notion d'accueil mais je l'associerai aussi au rapport au temps et à cette triptique qui est le temps bah des personnes dans leur parcours dans la trajectoire le le temps de l'institution
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et le temps du professionnel la question l'évaluation euh effectivement du repérage voilà d'identifier les facteurs de risque alors quand on parle de santé mentale je rejoins les collègues de ce matin et notamment le directeur du CADA
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je prends beaucoup de temps je vais essayer d'aller vite euh qui évoquait euh effectivement euh qui rappelait que les professionnels en travail social ne sont pas euh des prof du soin je le partage puisque il y a pas de formation
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au soins à la clinique mais bien la relation d'aide de soutien mais ça n'empêche pas que effectivement très souvent le le professionnel soit le premier interlocuteur et que les les travurs
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sociaux soit en première ligne pour repérer détecter ce qui engage derrière une orientation et donc ça suppose une bonne connaissance du territoire voilà et que en fonction des territoires ben
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on peut être bien doté mal doté voilà euh donc ce processus d'intervention dans lequel les travailleurs sociaux vont s'inscrire vont dépendre aussi euh voilà
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du du territoire d'intervention et puis des des limites et des opportunités dans lesquell euh ils vont pouvoir agir euh je dirais ça c'est le cadre général
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et puis après au niveau du du projet pédagogique qui est porté par l'équipe donc nous on a a fait le choix depuis un certain nombre d'années de travailler avec une association parisienne qui s'appelle élan interculturel je fais
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absolument pas de publicité mais voilà c'est important de les citer puis de leur redonner voilà tout le travail qui qui mène avec nous euh pour une première raison qui est celle que l'histoire de cette
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association elle repose aussi sur deux fondatrices qui elles-même ont vécu l'exil et elles ont dû fuir leur leur pays et donc c'est leur histoire singulière qui qui les ous a amené à à
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monter cette association et donc chaque année elle dispense tris journées de formation auprès des étudiants pour effectivement sensibiliser les étudiants à cette
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question identitaire culturelle à cette question de la communication de la relation interculturelle à outiller les étudiants tant bien que mal à travailler le représentation personnel à travailler
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la confrontation des cadres de référence qui sont en jeu euh h avec avec l'autre et puis à développer des des des stratégies de décentration de négociation de médiation pour on l'a dit
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ce matin maintenir la communication avec et la relation avec les personnes et éviter les chocs culturel et la rupture s'ajoute à ça des des opportunités en
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fonction du moment donc on a pu voilà accompagner des étudiants à des représentations théâtrales voilà ici à Paris on a cette chance d'être à Paris et d'avoir un une facilité d'accès à la
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culture donc on a pu accompagner les étudiants à une représentation notamment qui a eu lieu en 2022 fiction d'avile fiction fiction d'asile pardon au Théâtre 13 donc ça a permis aux étudiants aussi par par le biais de la
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culture bah de mesurer les parcours des des demandeurs d'asile et puis euh bah ce matin on en a parlé de la CNDA donc on accompagne aussi les étudiants à vivre et à entendre ce que les personnes
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concernées vivent quand ils doivent effectivement raconter leur récit on a parlé d'audience ce matin enfin voilà d'être en immersion si je peux le dire comme ça donc voilà on essaie aussi de de sortir les étudiants les murs d'aller
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sur les terrains et bien entendu B les les périodes de professionnalisation en immersion directe sur les terrains pour moi permettent vraiment la formation voilà dans le moment dans l'instant dans
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le contexte au-delà des des cours théoriques une dernière re un dernier propos et après je passe la parole à ma collègue ce qui ce qui nous semble
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important c'est c'est vraiment de de concilier tant bien que mal le cadre règlementaire voilà auquel on peut pas déroger mais surtout faire
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évoluer les projets pédagogiques les architectures en fonction des réalités professionnelles voilà et de ramener par différents en biais euh je dirais les
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réalités dans le monde de la formation voilà merci merci beaucoup donc je suis Nathalie Latour la directrice donc de la Fédération des acteurs de la solidarité donc qui est une fédération qui
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regroupe presque 900 associations qui interviennent dans le champ du dispositif nationale d'accueil mais aussi dans l'hébergement le logement l'insertion par l'activité économique
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euh tous les dispositifs médicaux-sociaux ce qui fait que l'objet de notre fédération est bien la lutte contre les exclusions et la pauvreté et dans une dynamique on va dire d'approche
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globale et qu'on essae donc bien évidemment du coup d'avoir une pluralité de de de réponse d'association d'acteurs d'intervenants professionnel à
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l'intérieur de cette de cette de cette fédération et donc là aussi de permettre des espaces de rencontrre et et et d'échange donc peut-être que nous notre spécificité de de là où on en est sur le
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thème de la de la Table Ronde un mieux formé accompagné c'est au plus près on va dire de la question des pratiques de terrain on peut nous-même dans notre réseau mettre en place des formations
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continues avec donc les faces régionales puisqu'on a 13 fédération régionale sur les sur les sur les territoires mais c'est surtout sur le tissu partenariat et la richesse des acteurs qui sont
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d'ailleurs autour de autour de cette table avec lesquels on on on on travaille beaucoup pour justement s'appuyer sur sur des expertises sur des expériences notamment on on a beaucoup
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travailler en partenariat avec les premiers secours en santé mentale pour faire en sorte que cette cette formation puisse être accessible y compris par sur des fonds de soutien et donc pour qu'il
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y ait pas des problématiques de budget qui freine la possibilité de participer à à ce type de de de formation qui nous paraît tout à fait essentiel alors pour reprendre plus globalement et très synthétiquement pour nous l'enjeu sur la
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question de la formation en en santé mentale je pense que vous l'avez beaucoup partagé ce matin c'est vrai que la situation elle est pas simple mais comme on a besoin de sur mononter un petit peu le moral on va quand même
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regarder là où il y a des facteurs de progrès parce que dans les facteurs de progrès c'est que le l'impact quand même du covid a permis de faire avancer ce
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concept de santé mentale et le fait de ne pas rester uniquement sur un enjeu on va dire de de maladie même si cet enjeu de maladie est extrêmement important aussi mais là d'élargir et de montrer
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encore une fois en terme de ressources en terme de possibilité non pas dans un déchargement de responsabilité tiens tu vas récupérer le mytigri parce que de toute façon on a plus de blouse blanche pour s'occuper c'est pas ça la question
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c'est bien sûr que ça c'est une réalité et c'est une réalité que vous vivez au quotidien parfois en terme de frein et d'impuissance mais c'est aussi la possibilité de lever le voile et de se dire mais finalement si on est sur un
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Angé global de santé mentale on a tous une part à prendre là-dedans et on a tous à à faire des choses là-dedans que ce soit d'un point de vue collectif ou individuel parce qu'on sait très bien que la question du bien-être du du
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mieux-être il dépend aussi beaucoup de l'environnement dans lequel on est de la façon dont on va interagir de la façon dont on va pouvoir mettre des activités aussi à l'intérieur des structures ou des associations et que ça pour le coup
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c'est quelque chose qui interroge bien la posture d'accompagnement la façon dont on peut mettre en place tout un norme une une une série d'actions c'est aussi la possibilité de décaler notre
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regard et de se dire parfois je vais vous prendre des exemples très clairs par par exemple symptôme de l'usage de produit il peut occuper toute la place quand on est dans des dans des
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structures d'hébergement ou d'accompagnement collectif ou semi-collectif et donc on va être complètement focalisé là-dessus avec des violences avec des difficultés avec des problèmes de comportement quand là aussi
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on se descend de ça et qu'on a un soutien du point de vue de la formation du point de vue de la sensibilisation et bien on peut trouver y compris avec les personnes un certain nombre de réponse qui fait qu'on sort de logique
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d'impuissance de logique de violence contre violence parce que on arrive effectivement à comprendre que cette questionl oui pour certaines personnes elle va relever d'un accompagnement individuel d'un travail de fond mais que
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la façon dont on va répondre à ces usage à l'intérieur de la structure va déjà avoir un impact sur les personnes en tant qu'individus mais aussi sur le collectif et un impact aussi sur votre
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mieux mieux-être en tant que professionnel et ça c'est pas juste des discours c'est des réalités il y a plein de choses qu'on a fait c'est pour ça que pour nous sur la formation c'est bien sûr la formation classique comment on arrive à
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mieux comprendre qu'est-ce que c'est la santé mentale les spécificités du parcours des personnes en situation de migration la place des traumatismes et des psychotraumas versus l'usage de consommation quand on sait les liens
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qu'il y a entre tout ça bien sûr par rapport à la question de de de de la reconnaissance d'asile comment comment on arrive à parler de ces questions de traumatisme avec toute la honte qu'il y a derrière tout tout le silence qui pèse
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autour de ça et comment vous justement aussi vous dites oh là là là là si je commence à soulever le truc comment je vais me dépatouiller de tout ça qu'est-ce que je vais faire de tout ça donc c'est permettre de de de se redonner confiance et de se dire non
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vous allez pas devenir des super psychiatres ou psychologues mais vous allez avoir les moyens de faire en sorte de pouvoir avoir votre parole à la place qui est la vôtre et surtout de travailler en équipe
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pluridisciplinaire avec effectivement des collègues différents donc c'est tout cet enjeu encore une fois du travail sur la connaissance et et les représentation le deuxième enjeu c'est celui des formations croisées
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parce qu'en fait la formation elle est importante en terme de consolidation professionnelle mais elle est pas suffisante si on on s'arrête juste à ça parce qu'on voit bien dans les enjeux que vous avez soulevés tout au long et de de l'excellente étude qui a été faite
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que pour qu'on puisse vraiment être dans une logique de transformation et d'action il faut travailler sur la connaissance encore une fois de de de ce qui se passe mais aussi sur les leviers
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qu'on va trouver du point de vue de l'écosystème de nos partenariats sur les territoires avec qui je vais travailler comment je vais travailler et les formations croisées elles ont le mérite quelque part d'être presque dans des
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formations action c'est-à-dire que ça permet aussi sur un territoire de faire de l'interconnaissance de comprendre les freins les difficultés des uns et des autres de voir les marges de manœuvre qu'on peut avoir et donc c'est pour nous un levier qui est
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extrêmement important parce qu'on se rend compte quand ça se met en place sur les territoires que ça permet derrière de l'action le troisième niveau qui nous paraît important dans la formation sur les enjeux de santé mentale personne
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c'est de le lier avec aussi la perception de l'accès au droit et des question de droit pour que ni l'un ni l'autre voyez on soit ah mais oui mais comme il y a pas d'accès au droit du coup c'est même pas la peine qu'on la boîte de pendor toute façon on peut
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enfin je caricature là encore une fois donc il faut les les les les les les deux pour qu'on ait encore une fois ça les deux qui peuvent être apportés à des niveaux différents par des personnes différents mais en complémentarité dans
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un projet d'équipe et c'est là où l'implication de l'association ou de la structure en terme de direction est extrêmement important pour que tout le monde je dirais au niveau qui est le
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sien puisse avoir la formation qui va lui donner les moyens en terme de ce que elle ou lui peut changer va permettre encore une fois d'apporter de l'amélioration dans le dans le dans le
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dans le parcours des personnes et bien évidemment et on va continuer après le débat bien évidemment ensuite le lien avec la formation continue on l'a dit vous l'avez très bien dit dans la question des cadres qui sont les vôtres
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il n'empêche que pour des membres de notre fédération pour notre fédération le renforcement des liens avec euh les les organismes de formation continu sont absolument primordiaux pour tout ce que
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vous avez dit donc je vais pas le redire et y compris dans la capacité encore une fois de renforcer l'offre de stage c'est-à-dire d'intervenir et de renforcer l'offre de stage on pourra parler ensuite des travailleurs pa de la médiation interculturel de tout ça mais
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voilà déjà un premier niveau de réponse merci beaucoup alors c'est c'est assez marrant enfin ass marrant non c'est pas très marrant mais je je trouve que
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la question des migrations ou des ou des migrants finalement rentre très très peu alors même que c'est les la première population à qui on a affaire qu'elle
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soit installée depuis longtemps peut-être ou nouvellement arrivé en réalité donc ça ça ça m'inquiète et un peu je dois dire et et et je me rappelle
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très bien dans la formation à l'université c'était la même chose travailler sur l'étranger cétait c'est pas tout à fait une question pertinente ça ça devient c'est pour ça qu'on est très content d'avoir lycéen m' dire vrai
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parce que c'est quand même une il est très important de visibiliser ce qui est totalement invisibilisé chez vous et notamment auprès des travailleurs les travailleurs sociaux donc peut-être on
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va continuer avec cette même réflexion peut-être vous avez des réponses plus claires à ce qui nous manque à cette invisibilisation là comment euh on peut euh finalement comment vous pouvez
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caractériser euh clairement les pistes de formation que vous avez mis en place ou que vous essayez de mettre en place euh pour que
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il y ait je crois que c'est un mot qui vous importe un lien très fort entre les travailleurs sociaux et la population à qui auprès de qui ils interviennent la
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plupart du temps euh voilà donc là je je peux faire on peut refaire un tour de table à la fois qui prend acte de la de ce lien ou de cette spécificité de des formations et en plus
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peut-être pour terminer on prend aussi compte histoire de laisser un peu plus de temps à la table enfin à la salle pour échanger quels sont comment arrive-t-on
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à comment dire à à à rendre moins souffrant les les travailleurs sociaux quels qu'est-ce qui est mis en place dans vos différentes organisations pour
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que les gens qui travaillent sur le caer et bien ça ne devien pas la nouvelle la nouvelle profession du de de la souffrance quoi enfin voilà que ça se caractérise pas que par ça
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peêtre euh alors les les caractéristiques je vais passer rapidement et je vais arriver sur sur la question de qu'est-ce qu'on met en place pour répondre à cette souffrance parce que sinon ça ça ça ça risque d'être un peu redondant nous nous
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sur sur les caractéristiques c'est outiller les intervenants sociaux pour mieux repérer qu'est-ce que c'est que l'urgence qu'est-ce que c'est qu'une situation urgente pas urgente quand il faut faire intervenir un professionnel
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de santé comment on s'adresse à lui parce que c'est aussi la question de mieux repérer pour mieux orienter aujourd'hui euh beaucoup de professionnels de santé nous disent encore que les les les les retours les
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sollicitations des intervenants sociaux ne sont pas audibles parce que sils ont connaissance de parcours traumatiques de personnes ils vont avoir tendance à faire de l'orientation systématique donc
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donc de de mieux repérer pour faciliter l'orientation et faciliter le dialogue avec avec les professionnels de santé derrière bah dépasser le le le sentiment d'impuissance he ça ça a été dit
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retrouver du pouvoir d'agir euh beaucoup d'intervenants sociaux mais mais vous allez nous nous dire ce qu'il en est de de dans dans la partie d'échange mais parfois c'est difficile de de trouver du
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sens à son métier quand quand on on accompagne mais on accompagne finalement vers quoi quand on voit les parcours enfin tout ce qui a été dit ce matin sur les parcours qui sont de plus en plus dangereux les les personnes qui sont de
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plus en plus vulnérabilisé euh c'est c'est c'est parfois beaucoup plus ouais encore compliqué de trouver du sens j'ai fait un entretien il y a pas très longtemps avec une intervenante
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sociale alors elle dans un dispositif de santé donc c'était pas c'était pas du côté migration mais elle me disait à quel point finalement elle était sollicitée que sur des situations d'urgence de précarité extrême avec
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beaucoup de personnes qui étaient des patients du dispositif qui étaient à la rue mère avec bébé à la rue beaucoup de beaucoup de de de de la question de l'aide alimentaire et que finalement elle faisait du quantitatif et pas du
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qualitatif donc ça pose effectivement la question de de du sens de son métier et de ce vers quoi on accompagne au-delà de repérer orienter il y a aussi il y a aussi ce qu'on
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disait sur le rôle à jouer sur le le soutien psychosocial rompre l'isolement c'est c'est aussi très abordé dans le dans le rapport hein organiser ou alors faire en sorte que les personnes puissent continuer à faire ce qui leur
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faisait du bien ou ce qui leur faisait plaisir dans dans leur pays et parfois intégrer cette dimension de soutien psychosocial est possible dans certains centres d'hébergement euh parfois c'est compliqué he par manque de temps et je
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pense que c'est c'est aussi important de important de le rappeler euh sur comment on fait comment on répond à cette souffrance et à cette à ces à ces difficultés bah je pense que c'est une question je pense que c'est vraiment une
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question centrale qui est très qui est qui est qui est fondamentale la souffrance des intervenants sociaux on parle de traumatisme vicarian fatigue de compassion épuisement
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professionnel ça se traduit dans dans dans un certain nombre de situations par des réactions norm mal à des situations anormales et ça je pense que c'est aussi important de se le dire de se le redire c'est pas que la c'est pas pas du tout
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la question des compétences qui se qui se pose mais c'est aussi bien des situations des situations d'accompagnement de de de suivi qui permettent plus de de de trouver du sens
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et et on peut on peut aussi imaginer que si l'orientation vers des professionnels de santé vers des dispositifs de santé mental si c'était possible à chaque fois que ça semble nécessaire peut-être qu'il
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y aurait aussi moins de d'intervenants sociaux en souffrance et en difficultés bon quand on a dit ça on n pas dit ce que concrètement on peut faire bien sûr être attentif à sa propre santé mentale
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comme tout un chacun se former pouvoir compter sur son équipe pouvoir compter sur sur sa hiérarchie donner du sens à sa colère pouvoir la traduire pouvoir en faire quelque chose et puis trouver des
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espaces de réflexivité alors bien évidemment il y a il y a tout ce qui est supervision analyse de la pratique et et et tout ça reste fondamental et puis et puis s'autoriser aussi à changer de métier quand quand on
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peut plus quand on peut plus continuer à faire le sien moi je voudrais peut-être revenir sur des sur des notions qu'on a un peu évoqué juste avant c'est sur la notion de droit
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et en fait pour pouvoir accompag ag pour pouvoir accueillir convenablement dans dans un sens d'hospitalité envers donc dans l'hospitalité que que
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doit produire ou que doit avoir un travailleur social une travailleuse sociale envers une personne migrante et qui a aussi des troubles de santé mentale le premier premier palier c'est de ne pas stigmatiser ni le parcours de
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migration ni le le le trouble mental et et ça c'est quelque chose qu'on essaie d'inscrire au cœur des formations initiales mais aussi d'y revenir c'est un
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fondamental tellement évident que que que parfois on oublie de de l'évoquer mais avant même de considérer la question de droit ouvert pas ouvert et cetera de de l'aborder par la l'approche
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administrative on l'approche d'abord par la le le besoin fondamental et le droit fondamental une fois qu'on on a dit ça bien sûr pouvoir accueillir sans
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stigmatiser c'est euh recevoir des choses aussi qui sont extrêmement difficile et donc euh moi je je rejoins ce que vient de dire Gwen sur le euh le
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soutien nécessaire qu'on doit trouver auprès de ses collègues et euh là je je je dois aussi rebondir sur une notion qu'évoquait Nathalie Latour sur le
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travail paire peut-être qu'on peut soutenir et accompagner le développement d'un travail paire dans le secteur de la migration sans nécessairement créer
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voilà une branche très spécifique de la migration santé mentale et cetera mais de euh peut-être ce qu'on peut envisager c'est surtout s'appuyer sur les forces et
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l'expérience du développement du travail pa dans le secteur de la santé mentale et d'autres enjeux de santé communautaire mais qui sont parfois un peu éloigné de des enjeux des des personnes migrantes mais
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surtout le l'expérience qu'on a pu avoir collectivement pour le développement de de travailleurs pè en santé mentale à la fois pour d'abord les accueillir dans les équipes leur donner du temps de
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formation et envisager ensemble leur avenir professionnel et ensuite leur rôle dans les dans les équipes les travailleurs pair je crois que ils sont à la fois pair donc ils ont une compréhension
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tout à fait complète exhaustive du parcours de migration des difficultés auxquelles peuvent être confronté une personne migrante mais et en souffrance
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mentale mais aussi ils sont nos deviennent les collègues des professionnels et donc permettent de d'établir des ponts et d'établir une nouvelle modalité de relation et de
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compréhension et donc finalement accueillir un travailleur paire ou former un travailleur paire dans son secteur dans son équipe c'est aussi une très belle façon de dépasser toutes ces
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ces ces stigmatisations possibles voilà donc pareil les collègues mais aussi la hiérarchie les organisations d'avoir des liens simples et avoir une structure soutenante à tous les niveaux je passe
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la parole alors nous on a depuis 2 ans euh décidé par force des choses de finalement transformer ces ses limites
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ces contraintes en de réell opportunités et encore une fois de pousser les murs puisquon s'est dit ben on trouvera pas les ressources en interne donc on va essayer les chercher en externe et on a essayé c'est en pleine expérimentation
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he c'est c'est récent à la fois de de coconstruire les les dispositifs de formation avec des experts du vécu des personnes accompagnées clairement et de
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reconnaître et redonner la parole bah à à à je dirais à ceux qui peuvent mieux en parler que nous c'est-à-dire ceux qui qui vivent bah ces trajectoire donc voilà on les
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associe vraiment à la construction de modulle de formation à l'évaluation enfin ils occupent une place importante désormais dans la formation deuxième ouverture c'est de
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transformer bah tout toutes ces problématiques autour de la question de santé mentale avec une approche artistique voilà donc que on initie aussi ça va être la deuxème année là qu'on travaille avec les étudiants
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sur les pratiques artistiques et le travail social et notamment tout sur tous ces sujets la santé mentale mais pas que euh autrement avec les publics en individuel en collectif et puis un
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troisème élément que je mettrai aussi après avec un sujet que tu as soulevé la mia mais dont on n pas beaucoup parler euh c'est la question de l'accompagnement à l'analyse des pratiques professionnelles c'estd que
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aujourd'hui on a des étudiants qui nous demandent vraiment de les accompagner non pas à l'exercice du métier mais à mieux vivre si je peux le dire comme ça les conditions d'exercice du métier sur
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les terrains professionnels et ils sont en souffrance donc c'est vrai qu'on parle de la souffrance des personnes accompagnées et moi je voudrais mettre en partage et en débat avec vous aussi une réalité qu'on connaît c'est la la
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santé mentale des étudiants puisque aujourd'hui on accueille des des étudiants qui sont même patient voilà donc c'est une vraie question j'ai pas les réponses mais on est confronté aussi
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à des étudiants qui sont en hospitalisation de jour qui sont suivis en CMP à l'entrée en formation et on a malheureusement aussi des étudiants qui décompensent en formation souvent à
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mi-parcours ou à fin de parcours dès lors qu'ils vivent aussi ces réalités difficiles qu'on évoque et que cette question de santé mentale les renvoie à leur propre fragilité donc voilà donc c'était aussi une question que je
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mettais en partage merci merci oui rapidement ce que je pense que c'est intéressant effectivement qu'on puisse qu'on puisse échanger euh avec vous peut-être par
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rapport à ce que vous disiez Lamia c'est vrai que on on on a une approche en santé mentale globalement mais vous avez raison il y a des spécificités il y a tout un une compréhension on va dire de
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la question euh des parcours migratoires des situations des personnes euh c'est-à-dire qu'il faut toujours garder entre guillemets puisqu'on pourrait se dire on est dans le social puis après il y a la question de la santé mentale donc est-ce que c'est vraiment à moi qui suis
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dans le social de m'occuper des questions de santé puis après on a l'enjeu de la compréhension encore une fois des phénomènes migratoires des types de choses que vivent les personnes bon tout ça ça fait partie d'un tout qui
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effectivement extrêmement important d'autant que on sait très bien que pour les personnes en situation étrangr gre elles ont on va dire dans toutes les situations de précarisation des personnes bon c'est celles qui ont le
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pompon on va dire hein que ce soit sur la question de l'invisibilisation ou d'un certain nombre de de de d'obstacles récurrents qu'ell peuvent rencontrer dans dans dans dans leur parcours et qui
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de fait viennent accentuer ces problématiques de de santé mental parce que c'est effectivement un vrai un vrai parcours de du combattant Enfin voilà ça
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a été redit ce matin il y a un enjeu vraiment énorme à faire reconnaître la question de la place des des des des traumatismes et la reconnaissance des
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traumatismes quand on voit l'impact notamment sur les femmes et quand on sait là aussi la perception en terme de représentation vous savez il y avait une étude qui a été faite dans quatre pays sur les services d'urgence et déjà en
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montré entre quand c'est un homme ou une femme déjà l'homme a plus de chance d'être pris en en charge d'une meilleure façon que la femme puis après quand vous mettez la question de du parcours de de
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la personne y compris parc mégatoire ça redégringo sur l'enjeu de la prise en compte de l'urgence vitale donc on voit bien que on est imprégné de cette de représentation ou de méconnaissance ou
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de volonté on va dire de de de d'invisibilisation donc c'est sûr que cette question de mieux formmer et accompagner elle se joue dans les espaces ce qu'on peut trouver euh on va
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dire au local parce que si on on on se prend uniquement le poids de tout ce qui se vit bah c'est là où on se dit effectivement bon bah on va tous rendre notre tablier hein puis on va aller faire autre chose euh c'est là où on a
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nos espacees et nos marges de manœuvre mais avoir ces espaces et ces marges de manœuvre y compris sur des dimensions d'accompagnement individuel mais de collectif de collectif dans la capacité encore une fois à travailler en en en
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multisecteur ou à travailler en multiprofessionnel je trouve que ce qui est intéressant aussi dans les partenariats qu'on peut mettre avec les CMP ou avec d'autres associations spécialisées c'est finalement bien évidemment sur les situations
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professionnelles mais aussi sur tout cet étayage en terme de pratique en terme de d'analyse de supervision qui qui qui a pu être qui a pu être dit et encore une
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fois dans la capacité à pouvoir vraiment s'appuyer sur des données qui sont de l'ordre encore une fois de compétences acquises de choses qu'on connaît du du point de vue médical et santé mais aussi
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de cette question de de l'expérience et de et de l'expérientiel avec toutes les les gardesfous qui sont qui sont nécessaires mais qui paraissent indispensabl parce que très souvent vraiment ce qu'on voit
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dans dans dans les enjeux de de de santé ou de santé mentale c'est que l'implication des personnes même si des fois on on a vraiment du mal à se dire mais c'est c'est compliqué tout ça et
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cetera et un facteur déterminant y compris encore une fois pour le mieux être pour les personnes mais aussi pour les pour pour les personnes qui les accompagnent et et et et le collectif autour de ça et que bien évidemment ce
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qui se passe au sein de ces formations ce qui se passe dans tous les projets qui se montent sur les territoires c'est bien évidemment aussi de la matière pour la question d'un plaidoyer et pour la
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nécessité encore une fois puisque on de se battre sur l'évolution des politiques publiques de se battre sur l'invisibilisation et le fait d'incarner des réalités de vie des parcours de vie
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qui sont pas uniquement des flux migratoires mais qui sont des sommes d'histoire individuelles qui qui sont aujourd'hui celles que vous rencontrez sur le terrain alors peut-être merci beaucoup
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une dernière remarque et après on passe la parole à la salle toute toute petite remarque sur les modalités d'intervention en fait quand vous vous parlez Nathalie des
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d'intervention collective vous faites référence à à d'avoir des au fait d'avoir des équipes pluriprofessionnelles et ça c'est très bien et je voudrais aller même au-delà et dire que l'entretien
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individuel n'est pas la seule modalité d'intervention auprès des publics qui soi soit migrant en souffrance de santé mentale ou pas en fait on doit réfléchir ensemble à
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l'évolution des pratique pour adopter des pratiques beaucoup plus collectives parce que surtout pour une personne qui est migrante le fait de raconter son histoire dans un entretien un à un et
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dans une modalité qui est pe que je moi sans vouloir vraiment caricaturé que je trouve un peu psychologisante c'est c'est un c'est quelque chose qui est extrêmement répété dans son parcours et qui a un moment pour quelqu'un par
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exemple qui qui fait une demande d'asile cette modalité là ce contexte là est extrêmement déterminant pour son avenir c'est qui c'est quelque chose qui pèse donc peut-être que si on
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peut adopter des pratiques collectives auprès des personnes accompagnées changer de modalité et par exemple des choses qu'on fait dans d'autres secteurs d'intervention la cormation aller apprendre quelque chose ensemble avec
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des personnes accompagnées et des travailleurs sociaux voilà ce sont des des choses qui semblent innovantes aujourd'hui mais j'espère qu'on pourra les inscrire davantage dans les pratiques dans le quotidien et qu'on s'en donnera aussi collectivement les
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moyens merci à vous il y avait quelqu'un là-bas je crois et puis d'autres personnes je ne sais pas ce que je peux commencer donc Radek fissek je suis pstur d'asile
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et je voudrais rebondir un peu ce que vous avez dit parce que depuis quelques années on travaille on se pose cette question comment former ou comment mieux se préparer pour accompagner le public
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vulnérable donc santé mentale c'est la première chose sur laquelle on a travaillé et puis comment rendre la durée de vie et des travailleurs sociaux ou leurs conditions de travail meilleur
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donc FTDA n'est pas le pire élève on n'est pas on n'est pas super bon mais on forme quand même par exemple tous les salariés qui entrent aujourd'hui au psychotrauma c'est une formation qui est
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offerte qui est qui entrit dans notre package de formation obligatoire mais bien entendu ça ça suffit pas et puis je voulais vous dire aussi on est exemple des des équipes qui sont plus risciplinaires mais pas uniquement parce
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que on voulait les concevoir comme ça mais parce qu'on souit cette PL disciplinarité on n'est pas en mesure de d'emboucher les travailleurs sociaux parce qu'ils viendront pas travailler en nos prix
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et on a on est obligé de piocher aussi dans d'autres professions et et former des personnes et puis dans les compositions de ces équipes d'établissements plutôt pauvres qui sont
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établissement asile on fait réflexion assez profonde sur les choix des profils qu'on va intégrer donc on a parfois pas de choix tout simplement donc on a très peu de personnes qui vont accompagner
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donc nulle part on a réussi d'intégrer un psychologue sauf les fonds extérieurs là on les fait souvent mais à l'intérieur des compositions d'une équipe on n pas de psychologue donc dans
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cet univers on a quand même fait quelques expérience j'ai une question à vous poser bien sûr à la fin qui sont qui sont assez encourageants par exemple dans les Vars on a réussi en faisant une action qui a un caractère de soins
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promouvoir un peu rencontre entre les professionnels d'action sociale et des psychologues et on on a réussi au-delà de d'une action qui est composée de quelques CIN psy un psychiatre travailler avec une trentaine
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de de de des des psis dans les v donc quelque chose qui est extrêmement encourageant et ça me fait penser à ce qui était au départ dans les débuts de cette rencontre à cette nécessité des des complémentarités mais aussi sur les
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positions différentes cette rencontre se fait en réunion clinique on peu entre les travailleurs sociaux qui voient les résidents parce qu'il les accompagnent et psychologue qui vient de l'extérieur
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et qui voit les patients parce qu'il suivent ponctuellement ou moins ponctuellement de l'extérieur donc sur cette base peut-être je voulais vous encore Racon
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une seule et dernière en regardant gazim expérience et notre pensée sur quelque chose qu'on voulait créer les les secteurs Asil qui étaient un peu marginalisés dans les dans l'accompagnement social n'est pas si
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petit finalement parce que notre public représente quand même beaucoup de bénéficiaires des prises en chargees sociales en France et on pensait à une réponse qui va doter des des
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travailleurs sociaux des compétences nouvelles donc c'était une tentative de montage d'un d'un diplôme d'une licence pro basée sur les psychos donc à la base
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c'était psycholog profil de psycholog qu' mais avec un ajou des des droits des droit très basique droit des étrangers une compréhension des procédures que personnes vont suivre et bien entendu
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les techniques de travail social les connaissances vraiment basiqu des des sociologies avec une approche qui mélange mais peut-être qu'il a aussi une partie des réponses et c'est ça c'est ça ma question qui mélange
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apprentissage des métiers donc formation euh avec une approche plutôt enseignement et recherche qui dote des personnes d'une capacité de se construire une
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réponse nouvelle comme dit Frédéric parce que chaque situation est différente on doit s'adapter à tel point que parfois cette réponse est vraiment nécessaire donc ma question c'est
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comment qu'est-ce que vous en pensez et comment vous pensez encourageer est-ce que c'est concevable de concevoir par exemple ce type de diplôme pour vous qui sort un peu de cette triptique de de de
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produits de des formation existant aujourd'hui dans les dans la formation des travailleurs sociaux est-ce que c'est conevable pour vous encourager ces rencontres interprofessionnelles comment mélanger ces compétences pour ajouter beaucoup
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plus des psychos dans les travails socials vous avez dit ça n'existe pas pas dans les dans les dans les tableaux il y a pas d'unité d'enseignement qui intégré dans ces diplômes existants merci peut-être on va prendre plusieurs
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questions et et les réponses comme çaexprim merci euh je travaille à l'université de sergie et j'avais une question vous avez évoqué deux d'entre vous les pratiques culturelles et aussi l'offre culturelle en allant au théâtre
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par exemple est-ce que vous pourriez développer la force de ce vecteur merci beaucoup euh jamchidmani de l'association Horizon communication notre principal travail
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depuis une trentaine d'années c'est de réaliser des reportage et de documentaires sur l'image réelle des réfugiés des exilés et moi-même VO voilà vous m'entendez par mon accent je suis
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réfugié en France depuis plus de 4 décennies et dans ma vie quotidienne ainsi que la danséchang à partir à travers de de ma réalisation de film de commentaires sur
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les sur le droit d'asile en France je constate quelque chose qui est absent aujourd'hui aussi dans nos discours que euh j'aimerais bien que vous en par de vous entendre
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c'est c'est la question quand on parle de la souffrance de de la santé mentale de réfugé et de demandeurs d'asile ce qu'il a vécu le le déracinement c'est
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c'est pas sural on peut pas le rattraper mais il y a une partie souffrance profonde profonde profonde de tous les exilés c'est de la manière de la façon
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dont la société ici la France dans son ensemble l'administration et les citoyens reçoivent les réfugiés et les exilé c'est-à-dire
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comme inférieur sur le plan intellectuel la personne malhonnête qui essaent de s'imposer au pays et de profiter des des aides sociales c'est ça qui qui qui qui
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fait mal éternellement à la vie mentale d'un réfugié comme moi que je peux témoigner assez clairement sans aucun aucun souci de vous dire que les les
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format t là comme vous êtes c'est pas c'est pas une critique un reproche que je fais c'est ça pas vous en échapper non plus parce que ça fait partie que je
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l'appelle l'éducation nationale d'une société qui conçoit ainsi un un un réfugié un demandeur d'asile encore il y en a des des des millions des millions
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de Français qui connaissent pas la différence entre un travailleur immigré un demandeur d'asile un exilé et cetera et cetera merci pour votre écoute vousvez
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minutes une dernièreè bonjour en tant que travailleur social moi l'élément que j'aimerais apporter c'est je pense j'ai l'impression qu'il y a rien finalement
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qui prépare non plus au à mettre les gens dehors ça c'est un élément qui est VO qui a pas été abordé aujourd'hui je trouve que dans la relation qu'on a à voir avec les les personnes accompagnées c'est quelque chose qu'il faut prendre
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en compte aussi et quand vient le moment peu importe la composition familiale que ça soit une personne seule que la personne soit en situation de vulnérabilité queil y ait un enfant en basage que ça soit l'été que ça soit
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l'hiver c'est un élément qui est voilà difficile à à aborder quand il y a des stagiaires quand il y a des nouveaux nouvell nouvelle personnees qui arrive c'est aussi un élément est-ce que la personne va tenir face à cet élément là je pense que c'est vraiment une des
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spécificités aussi de la de la demande d'asile qu'on retrouve dans très peu d'autres types de structures j'ai fait la protection de l'enfance j'en ai fait d'autres franchement me faire cracher au visage ou autre c'est à côté de ça c'est facile presque dire donc VO c'est pas
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tant une question qu'une remarque sur ce voilà ce point très particulier de du public accueilli et de la façon d'accueillir ces personnes donc effectivement il faut accueillir euh euh mais euh il y a forcément une retenue
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qui se crée par rapport au fait que on sait pas si la personne il y aura une issue positive ou négative peut-être très très très vite euh oui vous avez euh vous avez complètement
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euh enfin je souscris à ce que vous avez dit le poids de la question de la stigmatisation et des étiquettes des images qu'on met sur les personnes c'est un un des premiers éléments on va dire
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de dégradation ou de facteur de de de favorable dans la façon dont on se sent effectivement partie intégrante et pas atteint dans son intégrité dans son identité et euh dans ce que vous dites
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et c'est vrai que on peut dire vraiment que le contexte est est est très dur en ce moment avec ce qui s'est ce qui s'est passé sur sur la loi euh migration et
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tous les débats publics qui a eu lieu vis-à-vis de ça et c'est pour ça que j'insistais tout à l'heure sur la nécessité encore une fois de dire que bah ces personnes que vous êtes ou que
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vous accompagnez au quotidien voilà c'est pas uniquement un concept c'est pas uniquement des figures avec lesquelles on va jouer à faire peur ou à ou à ou ou à dire telle et telle chose
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c'est des personnes qui ont un parcours et vous avez raison parce que très souvent euh moi ce qui me remonte aussi c'est que comme vous le dites sur la perception de finalement quels sont les
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compétences que peuvent avoir telle ou telle personne quels sont les diplômes qu'elles peuvent avoir et cetera souvent c'est des choses qui sont tues et j'ai beaucoup d'histoires où on dit mais finalement les personnes ont mis hyper longtemps à pouvoir dire ce qu'ell
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faisaient avant comme si elles pouvaient pas s'autoriser ou comme si nous-même on pouvait être parfois sans le vouloir dans une posture où ça ne pouvait pas s'exprimer parce qu'on restait quantonné à l'étiquette qui était la nôre et ça rejoint la question du temps long et du
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temps court et ça rejoint la question du projet et de ce que vous dites sur la difficulté là aussi de de d'accompagner et cette épée de damoclesè qu'il y a
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pour les personnes elle est aussi forcément en miroir pour les équipes qui qui les accompagnent ça je pense que ça fait partie typiquement des choses qui sont inhérentes à tout ce qu'on a discuté depuis ce matin et sur la
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question de la formation comment on travaille ça comment on travaille cette cette question de la temporalité comment on travaille le fait que effectivement il y a des parcours qui sont pas destinés à rester mais que c'est des passages des passages avec des issues
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qui seront différentes et là aussi de pouvoir le faire sur cette thématique enfin dynamique comme on l'a dit individuelle avec chaque personne mais aussi sur ces dynamique collective comme
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on le disait parce que le fait aussi de pouvoir le parler collectivement le fait aussi de pouvoir le partager à l'intérieur des structures c'est aussi des éléments de réponse que les personnes elles-mêmes peuvent essayer de
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de de de de mobiliser et c'est là la difficulté pour vous qui être en première ligne c'est comment en même temps trouver tous les leviers pour cette question de l'accès au droit même si on ne accompagner quelqu'un c'est pas uniquement bah tu as des droits oui ou
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non ou ou ou mettre tout le bras en entier sur la recherche de droits mais c'est en en même temps d'être attentif on va dire à ça y compris parce que parfois notamment sur l'accès au séjour on sait on en parle beaucoup avec
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Delphine il y a des choses qu'on pourrait faire pour améliorer ça parce que peut-être dans le dispositif moins spécialisé on sait que on peut encore gagner en compétence pour améliorer
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l'accès au droit des des des des des des des personnes mais c'est aussi partager cette réalité làà avec les personnes parce que vous en tant que travailleurs sociaux vous n'êtes pas responsable de ce qui se passe vous vous vous devez
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travailler avec ces cadresl être pas responsable ça veut pas dire mettre à distance ça m'intéresse c'est pas mon problème moi j'ai pas les moyens ça veut dire effectivement de pouvoir là aussi le parler maintenir le lien le réfléchir
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avec les personnes qui vivent finalement les mêmes les mêmes contraintes que les vous que vous et pour pour pour dire rapidement ce que vous dites sur l'évolution des métiers euh ça c'est passionnant c'est passionnant y compris
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sur les dynamiques de recherche action qu'on doit continuer à mettre avec la le principe de réflexivité c'est-à-dire comment on fait des recherches mais qui sont aussi des choses par rapport à l'évolution nos pratiques l'évolution de de de nos métiers moi j'ai pas la
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réponse aujourd'hui mais c'est évident que vu l'évolution de notre société vu l'évolution des problématiques c'est normal que les métiers évoluent selon moi et quand on voit la question des infirmières par exemple de pratique
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avancé qui a été aussi quelque chose qui a été mené de longues Lutes soit on le prend du côté grognon et on dit ah ben on a fait ça parce qu'on avait pas assez de médecins soit on le prend du côté positif c'est un peu ma nature et
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c'était enfin l'occasion finalement de pouvoir dire que il y a plein de choses qui étaient avant la chasse gardée des médecins et qui aujourd'hui arrivent justement à se mettre en place et à à
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s'élargir avec cette question de la complémentarité des métiers avec les infirmières en pratique avancée et ça je trouve que c'est intéressant dans la continuité de ce que vous dites merci beaucoup je crois qu'on va obliger de
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faire la suite des échanges à la pause qui arrive là ce la demande complétez juste la question dites-nous dites-nous quelle question pour l'enregistrement il faut
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parler dans les micros s'il vous plaît alors le un participant nous nous interpelle pour vraiment apporter une réponse au fait de comment on forme les travailleurs sociaux à à sortir en fait
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à à mettre à la rue parfois euh des personnes qui ont été accueillies dans un cada voilà je prends cette questionl voilà j'aurais bien aimé aussi répondre à la question sur les diplômes et les
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certifications mais finalement c'est c'est la question finalement qui est peut-être au cœur de du débat c'est comment est-ce qu'on prépare des travailleurs sociaux à participer
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finalement à la part de brutalité qui existe dans le contexte d'intervention sociale c'est quelqu quelque chose je crois qu'on peut dont on peut parler et j'espère qu'on pourra en parler le plus
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ouvertement possible et le plus tôt possible dans toutes les formations qu'elles soi initiale ou continue c'est important pas forcément je vais pas utiliser des termes on va dire presque provocateur
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d'assumer ça mais de d'en être conscient d'être lucide il y a une part de lucidité qu'on doit tous adopter qu'on doit tous avoir et développer sur notre notre contexte d'intervention et dans le
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peut-être pour boucler aussi sur le la notion de métier il y a la notion de d'identité professionnelle et quand on est travailleurs sociaux on est travailleurs et il faut qu'on développe
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aussi notre identité versus le monde caritatif donc le le la notion caritative ou humanitaire on est dans un contexte qui s'est dans un dans un dans des métiers dans une identité
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professionnelle qui s'est professionnalisé qui s'est structuré de de plus en plus mais il y a ça c'est quelque chose de positif il y a le pendant qui est s'institutionnaliser et
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participer à des mécanismes qui parfois nous dépassent et qui dépassent la la bonne volonté et les et les valeurs et l'attitude de chaque travailleur social et qui est au cœur de la recherche de
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sens dans notre secteur et on termine avec cette très bonne conclusion vous pouvez échanger entre vous donc il y a une pause je crois avec
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café TR pas très longue s'il vous plaît la pause on doit revenir 15 minutes dans 15 minutes nous devons revenir à 16h à 16h
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ou
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