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bien bonjour à toutes et à tous cher Marie Caroline merci à tout le monde d'être présent tout simplement c'est un grand plaisir pour nous d'être à la fois accueilli ici de vous voir nombreux à la
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fois en présentiel ce matin mais aussi en ligne et j'en profite pour saluer ceux qui nous suivent en ligne c'est une conférence que nous avons décidé d'organiser à deux en partenariat entre
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France terre d'asile et l'Institut convergence migration je serai donc accompagné dans cette introduction de marie-coline Saglio yadimirski la directrice de l'Institut convergence
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migration et je m'exprime ce matin en qualité de présidente de France Terre d'Asile d'abord cette collaboration je tiens à dire à quel point elle nous est précieuse parce que je pense que il faut
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à chaque fois qu'on le peut rendre complémentaire c'est indispensable l'activité l'action sur le terrain celle que nous menons et le travail de recherche le travail scientifique qui est parfois un peu malmené dans le débat
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public c'est le moins qu'on puisse dire mais c'est ce travail scientifique qui nous permet euh nous aussi d'éclairer ce que nous faisons et d'évaluer et euh d'être en mesure ensuite de faire des recommandations bref euh recommandation
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donc la santé et notamment la santé mentale dont il est question aujourd'hui je veux d'abord commencer par vous dire à quel point c'est l'une des toutes premières préoccupations vraiment euh sans aucun doute possible des
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travailleurs sociaux qui sont nos équipes sur le terrain aujourd'hui que ce soit dans les CADA dans les Spada dans les CRA elles sont ces équipes vraiment de plus en plus
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confronté à une charge mentale du fait de recevoir des demandeurs d'asile qui sont dans un état de plus en plus détérioré sur un plan psychique qu'on ne peut plus ignorer pu longtemps la
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réalité c'est qu'au-delà de France Terre d'Asile cet enjeu de la la santé mentale de nos publics des demandeurs d'asile est identifié partagé par tous les
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acteurs spécialisés du domaine pourquoi est-il vraiment besoin de décrire la situation les personnes que nous accompagnons ont subi des traumatismes évidemment des violences dans leur pays
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d'origine tout au tout au long pardon de leur parcours d'exil et malheureusement souvent ça continue bien que différ y compris une fois arrivé ici la
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souffrance psychique qui est liée à l'exil est fréquemment à l'origine de pathologie mentale avérée le psychotraumatisme en est la forme la plus courante qui se manifeste entre autres par des comportements qu'on finit
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par bien connaître dans nos lieux d'accueil et d'accompagnement des comportements amnésiques des troubles de la concentration des confusions temporelles tout symptômes qui interfèrent évidemment cruellement pour
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les individus concernés dans des procédures de demande d'asile durant lesquelles on leur demande au contraire d'être parfaitement construit et cohérents dans ce qu'il ce qu'elles ont à nous dire procédure d'asile de demande
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d'asile en question elles-même et le débat public qui les accompagne en rajoutant souvent aussi dans la souffrance psychique que nous sommes en train d'évoquer et ça on ne
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peut pas l'ignorer non plus donc cette question de la santé mentale des publi que nous accompagnons elle nous occupe depuis de longues années en réalité chez France Terre d'Asile elle a été identifiée il y a pas mal de temps et
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c'est la raison pour laquelle nous avons développé des outils euh des projets à la fois pour identifier mais aussi pour prendre en charge cette dimension là nous portons également un plaidoyer sur
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la question de la santé mentale de ces publics dont nous considérons qu'elle reste malheureusement un angle mort des politiques publiques en la matière il y a a 2 ans par exemple se tenaient les
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assises de la psychiatrie et force de constater que nos publics n'ont pas été mentionnés nous sommes conscients évidemment nous sommes nous sommes très focalisés sur la question des demandeurs
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d'asile mais nous regardons aussi notre pays et ce qui va ou ce qui ne va pas de façon plus générale comme citoyen et donc nous sommes conscients de la crise de la psychiatrie en France plus généralement je veux croire que le
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gouvernement l'est tout autant nous sommes conscients que les réponses données aujourd'hui malgré le grand dévouement et les compétences des intervenants en la matière et je veux les saluer car ils sont nombreux aussi parmi nous aujourd'hui malgré donc ce
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dévouement et ses compétences les réponses sont défaillantes dans presque tous les domaines avec des structures de soins et d'accompagnement qui sont saturés sous-dimensionnés en nombre insuffisant c'est aujourd'hui l'ensemble
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du système de soins en psychiatrie qu'il faut repenser qu'il faut refinancer pour le rendre à la fois plus accueillant efficace pour les usagers et plus attractif et vivable pour les professionnels un conseil national de la
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refondation santé mentale a été annoncé nous espérons qu'il aura lieu d'une part et d'autre part qu'il n'oubliera pas les plus précaires et les plus vulnérables qui sont ceux qui payent toujours le
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plus lourd tribut au dysfonctionnement les personnes exilées sont naturellement de cela être reçu ce matin au ministère de la Santé pour mettre en lumière leur situation à ces personnes exilé qui
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souffre de problèmes de santé mentale pour nous ça n'est pas anodin c'est même franchement quelque chose qui nous réjouit et nous donne un peu d'espoir pardon l'espoir que enfin les personnes
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dont nous vous parlons soient dans autre chose qu'un simple tête- à-tête avec le ministère de l'Intérieur bien sûr qu'on parle d'asile de dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile et que tout ça relève
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du ministère de l'intérieur mais le sujet que nous abordons ce matin est une illustration de ce que ces personnes sont elles-mêmes multidimensionnelles qu'elles ne sont pas définies uniquement par leur statut de demandeurs d'asile
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quels sont des enjeux des problématiques qui peuvent concerner et qui concernent de fait surtout quand on cherche leur intégration d'autres ministère et le ministère de la Santé en fait partie voilà pourquoi ce sujet requiert une
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très forte interministérialité et à nouveau nous sommes vraiment heureux d'être là nous sommes heureux aussi de ce qui a produit l'étude qui est à l'origine du colloque et qui va vous être présenté dans un instant donc
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venons-en à elle concrètement il y a eu de premiers échanges il y a quelques temps avec la délégation ministérielle à la santé mentale et la Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté et c'est
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grâce à ces échanges que nous avons pu réaliser cette étude sur ce sujet la santé mentale avec le soutien financier du Ministère de la Santé et des solidarité que je remercie les résultats de cette étude vont vous être présentés
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tout à l'heure par deux chercheuses et praticiennes affilié à l'cm mesdam Andrea Tortelli et Gesine Sturm que je remercie à nouveau cette étude elle confirmera ce
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que beaucoup savent ou observent de façon empirique au quotidien mais elle a aussi soulevé un certain nombre de questions intéressantes autour de trois thématiques que nous allons aborder dans
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des tables rondes à savoir comment identifier et prendre en charge ces publics spécifiques enfants fem notamment quelle formation pour les travailleurs les travailleuses sociales
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sociaux qui accompagnent les demandeurs d'asile et enfin ce qui a été extrêmement précieux dans ce travail c'est de mettre au centre la parole des demandeurs d'asile des personnes concernées rien de plus précieux
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évidemment pour se donner les moyens d'entendre de comprendre et d'agir alors voilà les objectifs de cette journée au-delà de la présentation de cette étude c'est de réfléchir collec ement à la mise en œuvre de solutions de
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prévention d'orientation de prise en charge efficace puisse ce travail être utile car la santé mentale n'est pas seulement un enjeu de santé publique c'est déjà beaucoup permettez-moi de conclure en rappelant que c'est aussi
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une question éthique et politique le bien-être psychique de chacun est une des conditions essentielles de l'harmonie de notre existence collective je vous remercie infiniment pour votre
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présence et pour vos apports à venir et j'appelle madame Marie-Caroline Saglio yadzimirski donc directrice de l'Institut convergence migration àenir merci
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beaucoup madame la Présidente cher Nadjat bonjour à tous je vous remercie vivement pour cette introduction qui montre l'importance de cette question de la
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santé mentale et des personnes en migration et qui nous réunit aujourd'hui c'est en effet un lieu très important pour nous de pouvoir réfléchir avec vous je crois que nous avons une communauté d'intérêt
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aujourd'hui et ce sont des acteurs institutionnels des acteurs étatiques ce sont aussi des acteurs associatifs que je reconnais ici ce sont des chercheurs qui se réunissent et bien sûr je
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souhaiterais que nous nous adressions également directement aux intéressés autrement dit aux personnes en exil pendant cette journée et que nous nous adressions à une société accueillante qui existe aussi et qui se pose de
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nombreuses questions sur la manière dont nous accueillons les personnes en exil je suis donc très heureuse de de revenir avec vous sur un sujet que je porte bien sûr comme directrice de l'Institut
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convergence migration mais également en tant que psychologue clinicienne dans un hôpital l'hôpital la vie saine de bobini qui travaille qui a une consultation de psychotraumatisme avec des demandeurs
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d'asile et qui est directement sur le front avec ces questions non seulement des questions médicales des questions éventuellement psychiatrique bien sûr mais des questions également politiques et éthiques et il faut voir à quel point
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le politique déborde une consultation de psychotrauma autrement dit nous nous faisons face à des difficultés qui sont celles d'un non accueil qui sont celles de difficultés dans la loi qui sont
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celles de la difficulté d'accès au droits et à la santé pour pour ces personnes et qui sont absolument essentiels à à aujourd'hui à à réfléchir ensemble je je la tenue de ce colloque
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comme vous l'avez très bien dit est une initiative à vrai dire de France Terre d'Asile que je remercie extrêmement vivement et qui a été cherché finalement des interlocuteurs de la recherche pour
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faire cette étude avec deux collègues donc g ging Stourm et Andrea Tortelli qui vous montrre qui vous proposeront leur étude juste après et France TDA qui France TER d'asile pardon qui a ouvert
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ses centres ses Spada c'est sont ses cada à une recherche ce qui n'est pas du tout anodin ce n'est pas à mon avis si facile pour une une association d'ouvrir
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ainsi un regard qui va être un regard de chercheur un regard également critique très très élaboré ces centres d'action ce sont souvent comme vous savez des centres où on doit travailler dans
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l'urgence une urgence sociale une urgence vitale ce n'est pas du tout évident finalement d'y introduire la recherche et de ce point de vue je souhaite vraiment remercier le le FTDA et notamment sa
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directrice pour cette initiative de l'autre côté la recherche souhaite également travailler avec les acteurs associatifs cherche à travailler avec ses acteurs de T de terrain qui sont en
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première ligne je parle ici des travailleurs sociaux bien sûr que vous avez mentionné je parle de tous ceux qui accompagnent au jour le jour les exilés et c'est essentiel pour nous pour nous la recherche que nous travaillons
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directement avec avec ses acteurs l'Institut convergence migration a aujourd'hui rassemblé 700 chercheurs qui sont les spécialistes des questions migratoires au niveau national au niveau
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international nous sommes un institut qui est porté par le CNRS nous rassemblons huit grands instituts dans un consortium parmi ces acteurs parmi ces ces fondateurs nous avons bien sûr
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l'inserme l'INED l'IRD des des instituts que vous connaissez sans doute et nous restons un institut de recherche mais nous avons aussi un conseil des territoires et des associations mais nous développons aussi de plus en plus
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une recherche directement avec le terrain parce que c'est là que ça se joue et de ce point de vue-là je redis à quel point il est important pour nous de travailler avec des associations comme France Terre d'Asile je pense que ce
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sont des travailles des travaux pardon pionniers je pense qu'il faut pouvoir absolument les diffuser je pense qu'il faut que ce soit un point de départ pour la discussion et notamment pour l'action publique et politique donc je remercie
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encore très très vivement France TER d'asile je remercie également le ministère de la Santé vous l'avez très bien dit pour nous être ici aujourd'hui n'est pas du tout anodin nous cherchons absolument à avoir comme interlocuteur
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les ministères et à vrai dire les bons ministères dans cette histoire les bons ministères sont notamment le ministère de la Santé ce sont les ministères qui s'intéressent aux questions de droits sociaux de droits de la santé et pas
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seulement aux questions sécuritaires nous avons besoin absolument de travailler directement avec les bons interlocuteurs donc là aussi je lance un appel pour que nous puissions poursuivre ce genre de discussion ce genre de
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réflexion je pense qu'aujourd'hui est un premier jalon pour nous je pense qu'il est essentiel d'avoir cette longue discussion autour des thématiqu que vous avez évoqué qui vont directement poser
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la question de certains publics dans ces centres je pense aux femmes je pense aux jeunes et qui vont poser la question de ceux qui travaillent avec eux les travailleurs sociaux qui vont nous faire réfléchir sur les limites que
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rencontrent aujourd'hui ces personnes en exil dans l'accès aux soins et de santé mentale vous l'avez bien dit ces sujets sont très souvent minorés parfois même tabou donc c'est un jaloux en plus on n
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parle pas on en parle peu comme on parle de blessures invisibles elles sont encore plus faciles à oublier ou ne pas mentionner vous savez qu'aujourd'hui il y a plusieurs dispositifs et plusieurs droits qui sont très menacés je pense à
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laame je pense au droit au séjour pour soins des étrangers malades il faut absolument que nous puissions réfléchir ensemble à ces dispositifs les maintenir dans une société qui pour son vivre
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ensemble pour son bien-être pour son éthique pour sa politique doit absolument pour pouvoir prendre en compte ces éléments voilà je vous remercie je me réjouis de cette journée je remercie à nouveau Fran terre d'asile
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le ministère de la Santé bien sûr et je remercie je vous remercie tous d'être présent avec nous mobiliser j'espère que nous ne ferons pas que parler j'espère que nous pourrons aussi agir et pour
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cette raison je vous souhaite une très belle journée oui vous voulez dire là vous préférez c'est droite et gauche
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ok vous voez aussi si vous êtes ça bon ouis du coup je prends la parole bonjour à toutes et à tous on va commencer par la présentation donc de l'étude par Andrea
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et gine donc Andrea à toi et puis après on aura un temps d'échange sur l'étude à partir de l'apport de quatre experts et expertes sur le sujet et après un temps d'échange
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avec vous dans la salle merci à toi Andrea bon merci merci à tous merci francer d'asil monsieur ISM et ministère de la Santé de N de permettre qu'on
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puisse présenter cette étude qui nous est très cher et qui nous a beaucoup motivé parce que justement c'était auprès des usagers et il y a très très
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peu d'études en ce sens euh nous aussi ce que je voulais dire c'est que on est là en tant que chercheur c'est clair mais aussi en tant que acteur de terrain parce que moi-même
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je suis psychiatre à Capsis qui a une conultation pour des demandeurs d'asile du Pô psychiatrie préé du ghu et gzine en tant que psychologue litienne de la
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consultation interculturelle au CMP à Toulouse CB pédopsie à Toulouse donc c'est vrai que cette notre double casquette aussi ça nous a aidé d'aller à l'encontre avec une certaine expérience
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d'aller poser les questions et voir quels enjeux et si quand on a formulé nos questions quand on a essayé de regarder nos questions et quelle voilà quell pourrait quelles seraient les questions à poser et l'intérêt que ça
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pourrait pour les professionnels et les usagers donc euh pour [Musique] commencer je sais pas comment changer ça
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je ne sais pas non plus ouais ah ça marche regarde c'est magique l'étude bon l'étude donc on commence par la justification scientifique donc on sait tous que les les les demandur
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d'asile ou les réfugiés ils ont un risque plus accru de développer des troubles psychiatriques ou simplement une détress par rapport à d'autres migrants non demandeur d'asile et par
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rapport au natif donc ça veut dire que parmi les migrants c'est les demandeurs d'asile et les réfugiés qui sont le risque qui ont le risque le plus accru et qu'en même temps on va vooir des barrières d'accès aux soins dans le pays d'accueil donc c'est décrit un peu
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partout c'est pas nouveau c'est la question la méconnaissance des droits euh et de l'ofre de soin donc les gens déjà peut-être qu'ils se reconnaissent même pas malades savent même pas qu'ils sont qui sont malades qui ça peut se
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traiter ils savent pas où se traiter la barrelle la langue comment en faire et un manque d'adaptation d'organisation du système de soins par rapport à cette population et enfin euh ce qui a décrit
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aussi une perception négative de la part des bénéficiaires mais aussi de la part des professionnels et euh trème justificatif c'est que il y a pas d'étude spécifique en France même s'il y a des études qui
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ont déjà décrit cette souffrance psychique chez les personnes migrantes euh et en situation irrégulière comme l'étude premier pas où l'étude en femme
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ou qui qui travaille qui a beaucoup travaillé avec des femmes en en centre d'hébergement et que la plupart étent d'ancien demandeurs d'asile exposés à des psychotraumatismes mais il y a pas
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d'étude spécifiqu en France donc pour nous c'était d'abord intéressant commencer par une étude exploratoire et pour après continuer cette réflexion
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donc les objectifs l'étude l'objectif principal c'est identifier les facteurs psychosociaux associés à la détresse psychologique et à la résilience parce qu'il faut aussi parler résilience des
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demandeur d'asile ainsi que les barrières des facil barrières et facilitateur de de leur accès aux soins de santé mentale et l'objectif secondaire c'était à ce moment-là
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comparer l'offre et les stratégies d'orientation euh vers les ces soinsl entre une région urbaine et une région rurale en terme de disponibilité de ressources donc la méthodologie c'était
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vraiment une étude bien sûr qualitative mais surtout collaborative c'est-à-dire qu'avant qu'on commence notre projet on a discuté avec nos collègues de Foner d'asile euh voilà sur quel serait bien
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les objectifs qu'est-ce qui pourrait les intéresser les centres à inclure et les profils de des participants à à chercher pourra même si c'est dans une étude qualitative être plus près de d'une
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population représentatif bon il y en a bien sûr un avis favorable du comité d'éthique mais c'est toujours important de de le dire et euh la méthodologie c'était des focus
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group c'est-à-dire bon je vais vous expliquer après mais c'était des focus group avec des demandeurs d'asile et en séparément avec des euh professionnels euh en contact avec cette population
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donc les centes participants en région île-de-fance il y a eu le CAD de Paris les de cadas de haute scène Châtillon yanère en région Aquitaine le CAD de bgle et Bordeaux le Spada de Bordeaux et
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en région occiitaine les CAD d'Oche et antenne de d'î Jourdan donc le focus group c'est euh c'est des groupes où il y a quatre à six participants euh donc à la fois
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professionnel ou à la fois demandeurs d'asile et avec des des entretiens semistructurés où on va poser une question et on va développer et inciter l'échange entre les personnes avec des
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modérateurs donc des binômes chercheurs ou un binôme interprète contait dans une langue non française euh les thèmes abordés pour les professionnels c'était
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le repérage de la détresse pscologique et les facilitateurs et barrières de d'accès au soins de santé mentale pour les demandeurs d'asile on on s'est intéressé déjà ce que c'est la santé
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mentale la définition de la santé mentale pour eux et de la détresse psychologique qu'est-ce qui sait d'être bien ou pas bien dans sa tête euh l'identification des facteurs
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associés les barrière et facilitateur donc du recours à aux soins et aussi des stratégies de bien bien-être c'est-à-dire ça aussi euh comme on va voir plus tard c'est autant d'impact
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qu'un facteur négatif c'est quelles sont les stratégies pour compenser ces facteurs négatifs donc les analyses c'est bon c'est des des des des groupes c'est la
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science elle est enregistrée la transcription elle est anonymisé euh dans la langue des participants et à une analyse thématique avec le logiciel
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NVivo 12 pour faciliter la la lecture on a traduit donc du rapport on a traduit quand même les passages réalisés dans une autre langue et euh pour protéger l'anonymat des participants nous n'avons
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pas euh documenté les origines de de participants donc on a eu 53 participants au total 23 en Île-de-France et 30 en acquité
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Occitanie 11 demandeurs d'asile 12 professionnels à peu près la même chose aussi de de l'autre côté donc comme vous voyez il y a des focus group en cada en
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Spada et euh des hommes des femmes et des langues différentes les résultats je passe à ma collègueine qui va le tour
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non je suis dans la mauvaise direction à l'envers il est à l'envers c'est ça alors bon on a par rapport au groupe avec les professionnels alors on a vu
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vraiment on avait un Spada qui était dans les les les les centres et on a vu une situation particulière dans le spadin où il y a des conditions particulièrement inadaptées on peut vraiment dire au réparage des problèmes
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de santé mental ce qui est un peu compliqué parce que ces première ligne alors très souvent c'est un seul entretien et qui est très marqué par plein de contenus il y a plein de choses à faire en même temps pendant cet
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entretien et c'était au point que il y avait des gens qui ont dit bon on a 10 à 15 minutes on peut répondre si les gens eux-mêmes font une demande al on peut bien s'imaginer qu'il y a beaucoup des gens qui sont en très très grande
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difficulté qui vont pas formuler cette demande alors c'est cette situation elle est particulièrement inquiétant pour ceux qui vont pas arriver au cada où il y aura des entretiens dans des conditions meilleures qui peuvent se
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passer parce qu'une partie des gens vont être logés soit dans des chambres ou soit ils sont pas logés du tout et c'est les populations les plus vulnérables alors ce que font les professionnels au
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cada si je trouve le alors là n'importe quoi c'est pas le bon truc là je suis pas très bien là avec cette hop non je sais identification
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des c'est toujours excusez-moi bon je je parle en même temps parce que je le sais par cœur un peu alors ce qui font une des stratégies c'est si réèr malgré les conditions difficiles de cet entretien
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une souffrance majeure ils vont passer le message à l'OFI que il s'agit de personnes vulnérables dans dans l'espoir qu'il y aura un hébergement qui permet de meilleure condition de suivi après alors
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j'appuie où s'il te plaît Nico je pense là je pense ouais très bien alors dans les Cadin on peut dire l'identification des besoins on voit bien que les personnes al ils ont des formations ce
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qui permet c'est qui leur donne des critères à France terre d'Asie c'est qui pas le cas partout mais ce qui donne des critères pour identifier des besoins or ce qui se passe en partie dans les temps de rencontrre Formell faire les
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entretiens et cetera mais aussi dans les temps un peu dans les couloirs d'observation les moments un peu voilà non formel ce qui est particulièrement important pour les enfants parce que les
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enfants on va plutôt les voir par le comportement s'ils sont en souffrance et on va on a vu que tout dépend un peu des de la présence de ces moments de rencontre est-ce qu'ils ont auss les professionnels ont les conditions pour
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répérer les souffrance des enfants alors on voit aussi les professionnels sont biens son bien expérimenté et formé ils savent très bien qu'on doit s'attendre à des variations dans l'état de la santé
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mentale qui vont avec la demande d'asile où il y a des moments de crise qui peuvent arriver en raison des de l'évolution de la demande d'asile on voit voilà certain av dit je suis pas
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bon avec ce truc super alors dans ce qui sont ce qui aide à l'identification des besoins on a vraiment vu les les les acteurs le disent eux-mêmes que les formations sont
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précieux je regarde avec c'est c'est c'est vraiment un facteur clé qu'on qu'on voit à la fois dans ce qu'ils disent et aussi nous en tant que spécialiste dans la santé mentale on
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réère aussi dans ce qu'ils disent tiens il réère aussi les signes un peu atypiques qui peuvent être évocateurs d'une souffrance post-traumatique ce qui ne remplace pas un diagnostic bien évidemment mais ce qui permet de de
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mieux guider une première adresse justement au professionnel des des des soins alors la présence c'est qu'on a vu vraiment ce qui est précie c'est temps il faut du temps pour observer parce que
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c'est pas que en demandant des symptômes ça c'est la première chose et dans les comme je disais tout à l'heure pour les enfants ceux qui sont surtout s'il y a des suivis délocalisés c'est s'il y a pas un lieu où on se croise dans les
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couloirs c'est plus compliqué et on a vu aussi s'il y avait une présence des des psychologues ou des thérapeutes dans les équipes en coopération très très étroite avec les équipes par exemple certains
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avaient une permanence dans le lieux que c'était vraiment facilitateur aussi dans le sens d'échanger un peu des expertises dans le couloir on peut dire on peut parler d'une situation c'est qui vraiment c'est quelque chose de
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stabilisant qui aide aux gens qui sont pas qui ont une formation mais qui sont pas des professionnels de la santé de mieux faire les ses identifications et bien évidemment l'interprétariat une
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place clé pour identifier les besoins alors faut la la présence des interprètes et cette coopération oui c'est c'est foutu pour moi c là c'est pas ce matin que je vais apprendre comment faire ce bouton voilà pour
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l'orientation on a vu vraiment je crois que alors il y a eu un un message principal qu'on a à pass faire passer c'est que on est fortement vous l'avez
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dû impacté par la par la précarité de l'offre de soins général et on l'a vu le plus dans les régions rurales ou parfois fois il y a vraiment un désert médical c'était le plus frappant mais pas uniquement pour la pédopsie c'était
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vraiment c'est un dégré assez inquiétant qu'il y a le système public à peu de ressources et alors du coup les choses se reposent sur des bricolage qui sont
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parfois March bien avec les associations mais qui rendent les les acteurs très dépendants d'une offre par les associations qui sont pas présents partout hein on a vu à Ha et l'île de jordin c'était beaucoup plus compliqué
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parce qu'il y a moins ces acteurs et parfois aussi beaucoup d'acteurs différents c'est qui fait une gestion très différente hein c'est peut-être dans la discussion on pourra revenir voilà et
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oui et pas et les urgences c'était aussi quelque chose où on a ré peurci il y a pas de protocole spécifique ça donne lieu à des situations très alertantes on avait une situation rapportée où il fallait une intervention de la police
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pour que les urgences acceptent une situation de décompensation alors on voit que ça va quand même dans une situation très très compliquée qui est un peu liée finalement cette précarité de l'offre de soins où les gens sont
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débordés et des situations complexes et compliquées qui peuvent être ces situations là du coup mettent les gens parfois amènent les gens à faire des réponses pas adapté ouais voilà pour les demandeurs d'asile
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première chose à dire ils sont très très conscient de l'importance de la santé mentale ils sont vraiment ils savent que c'est un point clé du quell dépendent aussi la suite leur est-ce qu'ils peuvent s'exprimer pour leur demande
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d'asile pour être présent pour ceux qui sont les parents pour leurs enfants pour ils savent que c'est un point clé ils le disent c'est j'is mis une citation on n' pas le temps de mettre beaucoup mais dans leur dans leurs expressions on le
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voit ils savent très bien que c'est important et que que ça ça impacte il y a la question la gestion de la vidéo vie quotidienne qui peut être affectée très fortement par les troubles mémoire et C
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et C Tera hein l'interaction avec les proches peut être impacté ce qui peut faire aussi des conflits des situations conflictuelles parfois dans les centres d'hébergement le corps est affecté avec les difficultés de sommeil la fatigue
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manque d'appétit hein il parle de ça des émotions négatives et il parle aussi on avait vu que les représentations de la folie peuvent être parfois très très inquiétante ça on connaît du trauma
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c'est un état qui est vécu comme très étrange c'est une expérience où c'est difficile ça c'est inhérant au trauma que c'est difficile de faire les liens avec d'autres expériences de la vie et alors si on est dans un contexte qui est
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étrange peu accueillant on peut avoir des représentations très angoissantes alors il faut aussi faire voilà c'est il faut un travail pour ça le travail d'amener vers les soins est tellement important parce qu'il peut y avoir ces
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barrière de se dire ben si je vois un PS est-ce que je suis fou pas peur d'être stigmatisé voilà alors on a pour les euh les les ce
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qui impacte la santé mental alors il y a bien sûr les facteurs qui sont liés à l'individu à son parcours les situations traumatiques sa situation les liens dont il dépose mais il y a beaucoup
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énormément les facteurs contextuels je crois que là on a un public qui est conscient de cette cet effet qu'il y a la situation sociale laav administrative et les préoccupations sur l'avenir sont
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centrales pour la et directement lié à la santé mentale euh alors le principe de soin on a vu ceux une fois la barrière c'est ceux à qui avec qui on a parlé c'était des gens
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qui étaient aussi d'accord à parler avec nous c'était plutôt des gens qui avaient fait des très bonnes expériences et qui parlaient qui quelque part certains il prêchaient un peu dans les Okada aux autres ça c'est utile d'utiliser les
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soins ça ça c'est vra vraiment c'est très très bien accepté alors des il y a pour l'accès bien sûr il faut être rassuré par rapport à la confidentialité la présence d'interprète
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est très importante et on a vu aussi une chose là on l'a pas mis mais je trouve qu'elle était importante là où il y avait des consultations dans les Cadin on a vu un peu ils ont parlé un peu puisque ils ont exprimer comme ça ben
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moi j'étais j'ai vu les autres ils vont chez le psychologue je vois qu'il sort avec les yeux rouge on en parle pas mais on voit que ça lui fait du bien alors moi j'y pense aussi d'y aller hein il y a quelque chose un peu qui va comme ça
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par où la confiance se fait aussi un peu dans lien avec l'autre par les observations les stratégies des bien-être alors on voit vraiment et ça je crois que c'est très très important
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c'est pas c'est la résilience elle remplacee pas le besoin des soins he c'est si on parle des facteurs de résilience ou des stratégies de rés an ils sont très importantes mais même les demandeurs d'asile le disent très
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clairement on a des stratégies on va faire des choses par exemple le sport chez les hommes ou écouter la musique ou certains liens social il y a des stratégies et les activités proposées pour les CADA sont extrêmement
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importantes le yoga le la sortie cinéma et cetera mais c'est c'est c'est très très important mais ça remplace pas les soins c'est nous on le sait et les demandeurs d'asile sont très conscients de ça
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sauf on voit dans là encore là on tomb sur le désert médical que parfois bah s'ils sont pas informés oou il y a pas suffisamment présence la possibilité de voir un psy et ben du coup ça paraît peu
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dans les entretiens parce qu'il manque l'accès la possibilité mais là où il y a cet accès qui est garanti on a vu qu'il sont l'utilise et on li complémentarité
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avec ses activités voilà et je crois que d'cord on revient à moi donc euh pour pour la discussion euh il y a quelques points donc on va faire un peu de discussion et après les
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préconisations comme on dit plutôt des suggestion mais déjà pour commencer que voilà on revient le fait à ce que ce soit une première étude une étude qualitative donc on peut pas généraliser il faut des études plus
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larges et avec des des des des des données quantitatives donc j'ai fait la publicité de de Samantha 2024 nouvelle version qui est une étude sur la santé mentale des personnes sans abri et qui
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pourède version donc a une première version en 2009 euh qui a démontré quand même une prévalence très très importante de troubles psychiatriqu chez les personnes sans abri et cette nouvelle
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version en 2024 on va inclure bon la population a complètement changé hein en en 20 ans et euh on va donc on va inclure des des alophones qui était pas dans le premier cas on va les dans dans
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les udas dans les CAD et euh je pense que cette étude ça sera très très complémentaire avec ces ces premiers premières observations ceci étant dit quand même on na pas trouvé des choses extraordinaires ce qui est aussi
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confortant c'est-à-dire que c'est déjà des CRP partout euh voilà la question des facteurs du trauma du psychotrauma dans le pays d'accueil maintenant avec
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cette nouvelle vague la trajectoire très très importante nous on va en consultation parfois les cauchemar c'est pas la la torture dans le pays d'accueil c'est la traversée de la Méditerranée
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euh et aussi ce c'est on va pas parler de trauma mais on va parler des stress psychosociaux mais qui impactent énormément la le l'autonomie la capacité quotidienne capacité quotidienne de
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chacun et parfois pour chez nous notre consultation par exemple c'est la première plainte hein c'est les gens ils viennent parce qu'ils n'arrivent pas à penser ils n'arrivent pas à dormir et qui pensent toujours quand est-ce que je vais avoir des papiers et cetera parce que la la tente elle est très très
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importante et on n' pas droit au travail donc on est enfermé au centre d'hébergement quand on a un hébergement parce qu'il y a une bonne partie qui a pas d'hébergement non plus et voilà finalement ça devient la première source
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de stress de de de ces personnes donc du coup on revient quand même à à conforter ce modèle étiologique euh de développement de troubles psychiatriques c'est-à-dire c'est une interaction entre
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bien sûr des gènes des gènes et l'environnement et c'est-à-dire que voilà euh tout ça avec une prédisposition génétique euh
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on va manifester ou pas un trouble psychiatrique en fonction des facteurs de risque subis et aussi des facteurs de résilience aussi à donc voilà c'est-à-dire c'est très
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intéressant parce que ce modèle là aussi on va en parler après mais c'est bon on peut pas changer les gènes mais on peut aussi agir sur les facteurs de risque et sur les facteurs de résilience voilà donc le répérage donc
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on revient c'était une question dès le départ à la question d' d'impact de facteur culturel et ça je trouve que c'était une une une observation intéressante et du coup un peu original
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c'est-à-dire que finalement les signes donc observé par la professionnelle et les symptômes décrit par les les demandeurs d'asile finalement en ce qui concerne les les les les la santé
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mentale et le manque de santé mentale il se ils se rejoignent voilà c'est vraiment on est vraiment dans la question de la la la la vie quotidienne de voilà je j'arrive pas à dormir c'est
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des symptômes physiques c'est j'arrive pas à m'intéresser je suis stressée et qui finalement culturellement on retrouve pas des différences culturelles dans la la la la le le la le réérage et l'expression de
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de de ce malaise en revanche ce qu'elle a bien souligné gisine c'est la question de est-ce que est-ce que c'est une maladie est-ce que c'est normal est-ce
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que c'est Dieu quivolu donc toute façon voilà ou est-ce que je suis fou et et aussi la la la représentation ce que c'est la psychiatrie parfois dans les pays d'origine voilà être enfermé la
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politique et cetera donc voilà ça ça a été vraiment on a on a observé tout le temps et ce qui était intéressant aussi ce que tu as dit c'est que voilà moi j'étais on était dans un groupe et du
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coup c'est ce qui est intéressant de avec le focus group c'est que les gens ils échangent entre eux donc par ex là quand tu as poser cette questionl il y en a non mais moi je vais voir le psychologue et l'autre dit toi je devis aller aussi parce que là tu dis que tuas
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VO pas bien donc que c'était c'est c'était pas mal h HM principe ouais ouais l'offre de soin voilà c'est ça donc on arrive à l'ofre de soin et on
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revient à cette question de l'offre l'accès inégal à l'offre de soins donc bien sûr euh beaucoup d'offres de soins à Paris euh peu beaucoup moins en en région rurale et aussi une disparité de
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de de type d'offre de soin et et là je reviens sur une question qui est très Franco frrançaise qui c'est qui est la question de des
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modèles explicatifs des problèmes de la détresse psychologiqu et des problèmes psychiatriques en population migrante donc avec la théorie bon l'ethnopsychiatrie d'abord après la la
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théorie bon la la les psychotraumas mais plutôt du côté psychanalétique qui finalement euh quand on a un modèle explicatif on a un modèle de soin et donc finalement
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euh on bon voilà on a on passe ce message d'un savoir spécifique et que du coup les les le système public il s il s'est pas engagé parce que on peut pas former tous le système public en
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etthnopsychiatrie on peut pas former tout le système public en psychanalyse et du coup ce sont les les associations qui ont été en on avance il pris en charge cette population mais aussi avec
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des d'autres difficultés qui est à travailler euh donc travaill avec le sème public parce que c'est très très compliqué et aussi euh une deuxème conséquence c'est
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que euh il y a une égalité d'accès aux différentes propositions thérapeutiques notamment pharmacologiqu et ce qui est dommage parce que les médicaments marchent aussi très très bien pour ces
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troubles-là d'accord donc on passe aux recommandations euh donc je reviens à la question ang de santé en jeu de santé publique on est
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vraiment on est on est dans ce là surtout ces derniers temps et donc il faut trouver des stratégies accessibles efficac de prévention et de soins de cette population il consonit qu'en cas d' non intervention il y a un risque
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élevé de d'avoir un impact négatif sur la santé mentale de de de cette population à moyen long terme donc toutes les études montrent que plus c'est ce qu'on avait dit plus on a des facteurs négatifs qui des des
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interactions négatives avec l'environnement plus il y a des risques on va développer des pathologies plus graves et chroniques donc du coup envisager la prévention c'est envisager une action
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euh globale euh donc identifier coordonner avec la personne les actions qui sont pertinentes la mor sa vie quotidienne donc on sort de la psychiatrie il faut qu'on aille dans les
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social il faut qu'on aille dans le bien-être aussi c'est une action c'est une prise en charge intégrative euh organiser l'offre de soins la plus efficace on va en revenir mais en fonction la clinique des suit des
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conditions des v de l'individu et ce qu'on a vu dans l'étude c'était très très marquant c'est-à-dire que les gens ce qui disait gzine l'offre elle est tellement variable et parfois inexistante c'est que on va à celle qui
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existe mais parfois c'est pas les plus adaptés les CMP répondent pas toujours eu alors qu' voilà il y en a des CMP partout normalement ils peuvent s'en occuper on vient de dire que voilà c'est
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c'est pas très compliqué qu'il a pas besoin d'un savoir spécifique mais euh on on on c'est très variable aussi et donc du coup on il y a beaucoup les gens
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disaient bon moi j'en voie là-bas parce que la liste d'attente elle est moins importante j'en voie là-bas parce qu'il y a des interprètes je vois là-bas et et donc du coup on pense jamais à l'état clinique est-ce qu' c'est urgent pas urgent est-ce qu'il faut un traitement
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est-ce qu'il faut une hospitalisation donc l'état clinique il passe moins que l'offre disponible et donc enfin en effet déconstruit cette idée de ce savoir spécifique concernant la prise en charge
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de cette population donc on revient donc des suggestions d'offre de soin donc B en général voilà on revient à cette question de organiser mieux organiser l'offre de soin en fonction des rapports
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coût-bénéfices et traitement thérapeutique et euh qui soit mieux adapté à chaque population donc le rêve c'est ça j'ai quelqu'un devant moi je vais orienter à la meilleure offre pas à
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la seule offre qui de soin qui existe répenser donc du coup il faut vraiment répenser l'interprétariat comme vraiment central on est vraim on les face à une population pour la plupart hophone
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et on psychiatrie en psychologie voilà notre til de travail c'est la parole et et de soin c'est c'est la parole bah il faut des interprètes il faut des interprètes formés il faut pas que qu'on
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qu'on aille voir l'infirmier qui parle à l'arabe et cetera pour faire l'interprétariat c'est ça non non il faut une continuité de soins il faut des formations il faut à la fonction de médiation c'est-à-dire seulement pas
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seulement pendant l'entretien mais aussi pendant pour faire la médiation avec les partenaires l'administratif les somatiques et cetera et donc voilà toujours à la question est-ce qu'on on
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essaie d'aller vers un service public dans préariat ou pas et enfin ce que je disais la place de médecins généraliste on oublie les médecins généralistes on parlait beaucoup de réticence par rapport àer voir les psychiatres et les
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psychologu et cetera les médecins généralistes les gens ils vont pas voir ils vont voir les médecins généralistes ils vont pour les enfants ils vont pour eux-mêmes d'autant plus qu'il y a beaucoup de personnes qui ont vécu des choses difficiles qui ont le cœur abém
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mais ils vont facilement voir le médecin généraliste et en même temps le médecin génèse il est tout à fait capable compétent d'initier un traitement pour dormir là le le le rêve la personne qui dort pas depuis 3 mois depuis 6 mois il
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sort avec un traitement pour dormir il dort le jour même nous on va en consultation une semaine après ils vont beaucoup mieux seulement le fait de qu'il dorment donc le médecin généraliste il peut être là pour iniicier un traitement pour dormir un
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traitement antidépresseur en attendant une évaluation plus un suivi plus spécifique et en même temps aussi pour reprendre aussi la consultation après il
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un avis il peut aussi continuer la prescription et cetera encore 2 minutes max ok alors pour les secteurs psychiatriqu
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donc je sais pas c'est possible mais c'est vrai que le premier frein c'est l'assouissement des règles de sectorisation on est avec une population qui soit soit au départ n'a pas de n'a
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pas d'hébergement ou même s'ils ont un hébergement après quand ils ont des papiers ils vont changer d'hébergement après ils vont ils vont aller quand ils ont le CPH après ils vont avoir un logement social c'est des personnes qui
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vont tourner tourner partout il y en a qui ont hébergement à à à 100 km ils reviennent ils sont à la rue parce queil préfèrent être à la rue à Paris qui à 100 km isolé et donc si on suit pas si
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on permet pas de ces personnes avoir le même repère le même contact avec le même équipe ils vont pas il y a pas d'adhésion au chix il y a pas d'adhésion au chin donc ça c'est central pour la prise en charge si on veut bien prendre en charge les personnes sur le système
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public ensuite clarifier la question l'émission du CP de mppp euh qui va qui va c'est qui va dans le centres donc il y a toujours ce ce trucl on sait pas qui va c'est parfois non va avec le SMP VO
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avec le ZPP donc ça c'est très compliqué on sait que de plus en plus plus les PP sont en première ligne avec ces populations soit dans les Z d'accueil soit dans les ZES d'hébergement mais ils n'ont pas les même moyen que le CMP les
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CPP c'est évaluation orientation ils n'ont pas vocation à suivre à prescrire à donner un traitement voilà ça ça se fait doit se faire au CMP euh donc on bon j'ai déjà parlé de l'interprétariat
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et est ce qui a été évoqué par Gesine il y en a des expériences déjà par exemple dans notre dans notre au pôle on a des des psychologues maintenant qui vont qui ont été financés pour aller dans les centres d'hébergement et rattachés au
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pôle c'estàd que cette présence dans les centres elle change elle peut tout changer pour les personnes qui parfois sont rétisents et qui qui parfois il même pour les travaill sociaux qui n'ont pas le temps de voilà voir et voer tout
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le monde mais le fait qu'il y a une psychologue je je sais et que voilà mais c'est important et que et que voilà c'est c'est c'est vraiment c'est une piste c'est vraiment à à à
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développer de Diab et donc les équipe sociale donc on a bien signalé cette question de formation cette formation qui est importante non seulement on dép on demande à personne d'être expert P et
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cetera mais cette formation de signes de détresse psychologique on est vraiment dans les signes détresses psychologique pas plus compliqué que ça mais aussi formation comment on oriente les gens à qui on Ori donc mais pour savoir qui on
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oriente il faut que nous on puisseorganiser pour faire des préconisations d'orientation et donc là j'ai pas le premier secours en santé mentale mais il y a d'autres formations je pense que ça va été présenté par
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osper voilà les travails qui est fait avec les travailleurs sociaux la question de d'espace d'interaction entre professionnel essentiel aussi c'est ce qui nous rapportent les collègues à travers sociaux voilà les temps
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d'échange d' situation parce que on voit pas en fonction de la en fonction de la fonction des missions des travailleurs sociaux on voit pas les mêmes choses on n'est pas dans les mêmes temps ce qu'on raconte au jouri c'est pas la même chose qu'on travaille qu'on raconte à travers
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social donc c'est important c temps d'échange pour dire à bon cette personne va pas bien faites attention et cetera on on reste vigilant et du côté des personnes des usagers des
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des demandeurs d'asile il faut il leur faut mettre à disposition il faut qu'il qu'il sacheent qui en France il y a des soins de santé mentale il faut qu'il sache ce qui ressent ça peut être traité ils peuvent avoir une aide pour ça donc
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il y a des guides santé mentale j'ai fait là la propagande la publicité de hosperè mais mais il y a il y a voilà il y a des choses à faire il faut aussi que cette population soit consciente de qu'ils peuvent demander de l'aide par
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rapport à ce qu'ils sont en train de de de ressentir et enfin très très intéressant et on voit que ça marche bien c'est-à-dire de la part des travailleurs sociaux une proposition systématique c'estàdire le de la
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première consultation on dit ça existe si vous voulez euh voilà vous venez me voir si vous ressentez les besoins parce que du coup si on va voir la personne quand elle va mal he il faut que vous allez voir un psychiatre c'est beaucoup
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moins bien reçu mais si dès le départ bien ou mal la personne voilà ça existe voilà et après si la personne va mal ah vous vous souvenez je vous en ai parlé et cetera donc aussi c'est une façon qu'on a trouvé intéressante de
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faire les enfants je peux pas laisser les enfants parce que voilà c'est j'aurais on aurait dû commencer par ça euh on est vraiment voilà nous on arrive à des gens arrivent nous c'est conation
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adules les familles arrivent avec les enfants les parents les les les les les deux sont déprimés traumatisés ils ont besoin ils sont les enfants là je sais pas quoi faire avec est-ce que les enfants vont bien ils disent vont bien
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mais bon ils n'ont pas contact avec l'école on n a pas contact avec l'école voilà il y a je sais pas où adresser les enfants je sais pas par qui je peux évaluer les enfants mais il faut pas oublier que la dimension dans cette
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population une dimension familière la détresse ils ont probablement vécu les mêmes psychotraumat les mêmes conditions de vie le même parcours donc ça vraiment c'est un grand grand Gap dans dans cette
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histoire là donc comment on peut faciliter cette évaluation déjà faciliter l'évaluation on peut pas mettre des pédopsies partout on sait dans quel état est la pédopsychiatrie mais on peut essayer de mettre aussi des
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valances pédopsychiatri donc des personnes qui sont quand même formées à repérer ces signes desés par c'est des signes différents donc il faut comm former donc par exemple des équipes des
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MPP mobile mixe avec des valances pédopsychiatrie mais cette Valence pédopsychiatrie aussi il faut être où les enfants sont voilà à l'école euh au centre de loisir voilà donc voilà je
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rêve j'idéalise mais voilà c'est ça ça serait l'idéal et euh et enfin vraiment faciliter l'interaction AC avec les auteurs on est avec des parents qui parlent pas la langue donc parfois les
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l'école n'est pas au courant des situations n'est pas voilà et même si quand l'école est au courant de situation il passent le message mais les parents comprennent pas donc voilà il faut vraiment que les acteurs associés ils puissent être cette cette
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interaction elle puisse être facilitée avec eu avec voilà avec les C et enfin faciliter l'accès au cent de loisirs et crèche aussi donc ça on va dire que ça protège des parents qui sont déprimés
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malades et qui en plus il faut qu'il s'occupe des enfants il n'ont pas la tête il faut quand même protéger les enfants de de cette souffrance des des des personnes et pour finir favoriser la résilience et les rétablissements donc
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on revient avec ça et ce que nous disait par exemple les gens c'est que quand il y a des centres de loisirs voilà c'est construit comme ça c'est fait comme ça mais il y a très peu d'espace commun donc les gens finalement il y a pas d'interaction il y a pas de salle
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commune on peut fa peut pas faire des activités et les gens restent toute le toute la journée dans le chambre donc ça et même des familles restent la journée dans leur chambrees donc les enfants ils sont en train euh combien de fois je suis allée ils sont à 10h du soir ils
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sont en train de courir dans le courroir parce que ils n'ont rien fait de la journée ils se sont pas dépensés et donc ça c'est vraiment quelque chose euh on une sujection importante et en même temps renforcer le travail de réseau
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pour adresser les personnes dans la cité le sport les loisirs et cetera donc qu'ils sortent aussi du centre même ceux qui sont à la rue et enfin là la promouvoir la participation des pères
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parce que voilà il y a des gens qui ont envie d'aider qui ont l'expérience et que finalement peuvent aussi être participant dans cette prise en char super merci beaucoup Andrea
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guzine je peux t'inviter à te mettre ici à côté merci beaucoup j'invite Fran bivier Clémence olsina Frédéric roi et Caroline Isambert à venir sur l'estrade
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voilà merci donc l'idée maintenant c'est de discuter le rapport donc les organisatrices et organisateurs nous ont cocté concocté pardon une table ronde de de grande
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qualité euh Marie Caroline en introduction évoquait le fait qu'il y avait la recherche mais c'était aussi important l'action et voilà on a en tout et pour tout 55 minutes ici et avec vous
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pour discuter les propositions qui ont été faites par gevine et Andrea et donc voilà à partir de la place de chacun et de chacune finalement qu'est-ce qu'on peut faire est-ce qu'on
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partage déjà ses constats et ensuite comment chacun et chacune d'entre nous peut agir à son niveau et là on a une table ronde qui agrège entre guillemets des personnes qui ont différentes
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fonctions et voilà donc je vous propose de commencer par une question un peu générale de présentez-vous qui vous êtes ce que vous faites et est-ce que vous partagez les constats qui ont été faites
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par qui ont été fait pardon par Andrea et Gesine donc on commence par vous Franck bivier merci bonjour à toutes et à tous euh enfin les les résultats de cette
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étude qui est une étude méthodologiquement sérieuse et Don les les résultats qui viennent de vous être présentés là aussi ont été l'exploitation des résultats a été
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extrêmement rigoureux et je voudrais saluer le la qualité de ce travail euh donc souscrire au résultats en fait les résultats sont là donc euh donc je pense que on peut effectivement enfin en tout
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cas c'est une étude très importante parce que on dispose de peu de données et et que ce soit sur le point de vue des des des professionnels ou sur le point de vue des des utilisateurs du
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système je trouve que c'est une une étude qui est extrêmement informative merci clémencesina bonjour à tous donc je suis Clémence olsina la directrice de l'asile
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du ministère de l'Intérieur je suis très heureuse d'être présente ce matin je remercie beaucoup France terre d'asile et et bien sûr convergence migration pour la la qualité de cette étude euh
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c'est un important d'être là d'abord pour peut-être décloisonner un peu les les les perceptions de l'action de chacun le ministère de l'Intérieur à la
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charge de la politique migratoire de la politique de l'asile et il lappte dans toute sa complexité et y compris dans ces dimensions sanitaire social avec avec les partenaires qui qui sont compétents
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dans ce domaine c'est important aussi parce que c'est un un enjeu majeur un enjeu d'abord d'accès à la procédure d'asile parce que pour pouvoir
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participer formuler son récit qui est le cœur du sujet de la de la procédure et de l'accès à l'asile il faut être en en état psychique de le faire c'est un sujet aussi d'intégration bien sûr la
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capacité ensuite à à à vivre ensemble à s'intégrer à prendre part à à l'action et à l'activité social dans le dans le monde du travail aussi et puis c'est c'est très important
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parce que c'est un enjeu aussi je dirais quotidien pour les pour les travailleurs sociaux bien sûr les demandeurs d'asile au premier chef concernés on on se déplace beaucoup à à la direction de
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l'asile à la rencontre des des acteurs du système d'accueil euh et il y a pas une fois où on se déplace auprès de ses acteurs sans que ce sujet de santé
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mentale n' fleur et il fleur souvent très rapidement euh dans le dans le discours à la fois des des demandeurs d'asile mais mais aussi beaucoup des des travailleurs sociaux donc on est parfaitement conscient du fait que c'est
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un sujet sur sur lequel il reste beaucoup de travail à faire euh mais mais aussi un voilà un enjeu urgent euh pour pour pour tous ceux qui sont auprès
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de de de ce public euh alors comment euh comment on traite ce sujet c'était aussi votre question de la Chise où on est y revenir après si ça vous dérange pas on y reviendra après ok Caroline peut-être
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je te laisse te présenter et puis ouais bonjour je m'appelle Carolie zambert je travaille aujourd'hui pour la Direction de la santé publique de la ville de Paris sur les questions de promotion de la santé et de réduction des risques et
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j'ai également fait des travaux de recherche sur les questions d'accès au droits des personnes étrangères vivant en France et merci beaucoup pour cette invitation et pour la présentation de l'étude et je crois Marie-Caroline l'a
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dit en en introduction et c'est tout à fait patent dans les résultats de l'étude peut-être la spécificité de cette clinique des demandeurs d'asile c'est le fait que ça ne peut pas être disjoint des aspects
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administratifs du lieu d'hébergement et de pour ma part de la question de l'accès au droit et que ça veut dire que quand on pense par exemple j'ai un
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exemple que vous aurez aussi en tête une réforme de de l'accès au droit et à l'accès à la santé des personnes étrangères vivant en France on a un impact sur leur santé mentale et on le
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voit dans l'ensemble des études dans cette étude et de ce que nous raconte aussi la littérature internationale sur le fait que ces démarches administratives qui sont à la fois l'accompagnement vers le droit mais sont
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aussi extrêmement lourdes dans le quotidien des demandeurs d'asile et des professionnels qui les accompagnent l'exemple de ces entre tien où en fait ces questions administratives entam le temps qui pourra être consacré à la
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détection des questions de santé mentale et à l'orientation vers le le le bon lieu de prise en charge ou la bonne forme de prise en charge c'est un c'est un thème central la deuxième question et
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je m'arrêterai là on reviendra dessus tout à l'heure c'est la question du du parcours ça a été dit aussi he la demande d'asile c'est un moment dans un parcours migr ire et la santé mentale
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elle a commencé avant et elle continuera après et il est important que nos dispositif de prise en charge de la santé mentale des demandeurs d'asile eux ne répondent pas uniquement à ces canons
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de on est dans le on est dans le pive on sort du P et assure cette continuité et l'un des aspects c'est la continuité des droits parce que on sait qu'en France il y a pas d'accès aux soins de santé mentale s'il y a pas une couverture
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maladie elle est absolument indispensable merci merci Frédéric croix et alors je m'appelle Frédéric croix bonjour à tous et à toutes je suis le directeur du CAD France Terre d'Asile de beggle un des cadas dans lesquels a été
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réalisée l'enquête et si je partage les constats de l'enquête bien sûr je je partage les constats qui ont précédé l'enquête déjà les demandeurs d'asile qu'on accompagne sont des gens qui ont
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exprimé un jour un besoin de protection ça passe par l'envoi à l'OFPRA d'une demande de protection internationale d'une demande statut de réfugié mais le besoin de protection il peut aussi être étendu à un peu plus largement c'est un
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besoin de protection sociale aussi et et et je partage ce que vous dites là en cada c'est notre travail c'est de faire en sorte que les gens accèdent au droit et puis c'est aussi parfois un besoin
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exprimés en terme de de santé mentale et là notre travail c'est d'accompagner les personnes vers les les professionnels de santé on sait effectivement les conditions qu'on poussé à l'exil on sait
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le voyage c'est ce qui était ce qui était exprimé tout à l'heure et on sait aussi l'avancada et l'avancada c'est souvent un mois 2 mois 3 mois sans hébergement à la rue et c'est des
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conditions extrêmement précaires qui aussi ont des impacts en terme de de santé mentale et puis moi ce que je voulais dire aussi c'est que je travaille dans un CAD qu'on a quelques moyen pour travailler qu'on peut
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accompagner faire un accompagnement personnalisé et que et que tous les demandeurs d'asile ne sont pas accompagnés en cada et que il y a encore beaucoup de personnes qui vivent dans des conditions euh très compliquées et
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qui ne sont pas accompagnés dans dans dans le social ou peu et et pas euh orienté vers les systèmes de soin merci euh question euh à Monsieur
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Bellivier donc euh délégué ministériel à la psychiatrie à la santé mentale ou plutôt à la santé mentale et à la psychiatrie pardon euh on on a parlé on on a évoqué des limites dans l'acès au
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soins une disparité aussi dans l'offre de soins donc j'imagine que c'est général et que là ça pose question pour les personnes demandeuses d'asile euh donc voilà aujourd'hui je pense que
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c'est un constat partager par toutes et tous mais quels sont les leviers d'action pour vous à votre niveau enfin voilà comment vous percevez les évolutions à ce niveau-là eu donc effectivement on est dans un contexte
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général d'inadéquation entre les besoins des de la population générale des populations cliniques et de l'offre donc il y a une tension importante qui cette cette inadéquation et cette tension elle
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est d'ailleurs assez hétérogène en différents points du du territoire et quand on est à la fabrique des politiques publiques dans le champ de la santé mentale et de la psychiatrie donc il y a ce premier élément de contexte qui est très important mais on est
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finalement tirailler entre deux deux principes le premier c'est la préoccupation que l'on a d'une de de veiller à ce qu'une
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politique publique atteigne les publics les plus difficiles à atteindre donc c'est c'est évidemment une et c'est le cas évidemment des des des publics
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migrants qui sont qui sont pour certains aspects de leurs besoins des des publics difficiles à atteindre ça a été bien illustré par l'étude donc tirailler entre ce principe là et l'impossibilité
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de mettre au point euh des politiques publiques spécifiques de chaque sous sous public on rajoute à ça que les besoins euh pour ces publics migrants et là où encore très hétérogène en dans les
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différents points du territoire et donc on n pas de modèle général euh on na pas de modèle général pour pour répondre à ses besoins et ça a été mentionné dans la présentation de de des études on on bricole un peu en tout cas il faut faire
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du surmesure on peut pas faire du prête à porter et d'ailleurs c'est ce qu'on S c'est qu'on c'est ce que nous nous efforçons de faire euh et il faut dans les points du territoire où
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cela est nécessaire puisque il y a de il y a des il y a des besoins à couvrir euh essayer de de faire évoluer d'utiliser le droit commun euh pour l'adapter aux besoins spécifiques d'un territoire et
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je pense que le lieu pour mettre au point c'est cette meilleure adéquation entre les besoins et l'offre euh aujourd'hui dans le champ de la santé mentale et de la psychiatrie c'est d'inviter les acteurs qui sont impliqués
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auprès de de ces publics de à s'impliquer dans les projets territoriaux de santé mentale c'est vraiment là qu'on va pouvoir faire cette mise au point je dirais au cas par cas
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territoire par territoire euh pour mettre au point des projets qui vont permettre de de répondre au besoins spécifiques d'un d'un territoire donc ça c'est le le la première approche le
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ensuite il y a euh la possibilité de et ça a d'ailleurs été évoqué par exemple de dans lors du dernier COPIL comité de pilotage de de la stratégie multimodale de prévention du suicide c'est
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l'adaptation de de des dispositifs à ces publics là et peut-être qu'un jour même si aujourd'hui c'est très difficile de de rendre accessible au au aux populations hophones le 3114 on pe on
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peut très bien imaginer des expérimentations qui rendraient ces dispositifs de droit commun euh accessible au public halophone puis enfin il y a des mesures spécifiques qui ont été portées par exemple dans le cadre du Segur avec un renforcement de
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des empp puis ensuite dans dans au moment des assises où il y a des euh lignes budgétaires importantes qui ont été euh euh arbitré pour renforcer
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justement euh cette cette euh les les équipes en professionnel euh formé et principalement des psychologues dans les centres d'hébergement et dans les lieux d'accueil euh et cette
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dynamique de renforcement euh là on est sur des mesures spécifiques euh et bien à vocation à à continuer à se à se déployer dans dans les années qui viennent enfin il y a des quand je parlais d'adapter le droit commun euh à
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à aux spécificités de de des publics migrants on voit des évolutions on est dans une phase depuis quelques années de déploiement des centres régionaux de psychotraumin euh donc euh les les C
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régionaux ont été installés ils doivent mailler le territoire avec des consultations avancées et on voit que dans les évolution de l'offre certains d'entre eux se sont
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saisis de l'enjeu des mineurs et se sont saisis de l'enjeu spécifique des migrant donc ça c'est je dirais c'est une marche en avant avec là encore des des évolutions dans l'avenir qui devrai confirmer une une meilleure une
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meilleure couverture des besoins des des publics migrants voilà ce que pour ne pas être trop long ce que ce que je peux dire en terme de de de réponse en terme d'offre merci beaucoup question pour Clémence
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Cina maintenant mais ça rejoint ce que vous avez commencé à présenter tout à l'heure c'était ben à votre niveau pareillement quel niveau d'action sachant que là aujourd'hui on a des procédures quelque peu yatrogènes voilà
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il y a l'enjeu autour du récit du coup voilà des problématiques de santé mentale qui émergent à ce moment-là on a parfois aussi des conditions d'accueil d'hébergement qui peut pe être en partie traumatogène donc voilà comment vous
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réfléchissez à votre niveau pour limiter les impacts yatrogène de ces procédures et comment favoriser finalement une meilleure prise en compte de la santé mentale des personnes requérantes merci alors on agit à à
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plusieurs niveaux euh d'abord alors c'est c'est moins structuré que ce que cette étude qui est de nature scientifique mais le ministère de l'Intérieur la direction de l'asile a
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d'abord contribué je crois à mettre en lumière ce sujet en 2021 c'est ce ministère qui a porté un plan sur la prise en charge des vulnérabilités des demandeurs d'asile et
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du du public réfugié et dans le cadre de ce plan le sujet de la de la santé en particulier de la santé mentale a été identifié comme tout à fait central et prioritaire et ça nous a
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permis de mettre en lumière ce sujet de mobiliser aussi les acteur parce que le ministère de l'Intérieur il a besoin aussi des acteurs du du système de soins pour pour porter ce ce sujet dans le
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cadre de ce plan un certain nombre de mesures ont été déployées pour prendre en charge ce sujet spécifique de de de l'enjeu de l'accès au aux soins aux soins de santé mental d'abord le sujet
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de la détection ça a été dit dans cette dans cette étude le repérage de la vulnérabilité de la vulnérabilité de santé mental il doit pouvoir être fait et il doit être fait le plus tôt
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possible lors de l'arrivée sur sur le territoire donc à ce titre l'ensemble des acteurs administratifs impliqués dans le parcours ont été sensibilisés formés à ces enjeux on a des référents
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vulnérabilité à l'OFPRA parce que c'est très important pour les les agents les officiers de protection qui vont entendre ces demandeurs d'être formés à ces enjeux à la barrière que la pathologie de santé mentale peut
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constituer pour pour le récit l'OFI euh qui a la charge de d'orienter les personnes vers le système d'accueil euh et donc avec le le HTR on a on a développé aussi cet enjeu de de
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structurer un un réseau de référents euh formé euh et chargé de de diffuser je dirais cet enjeu euh au sein de tout le système d'accueil la formation euh
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c'est c'est aussi un enjeu central euh la direction de l'asile alors avec les moyens qui sont les les bien sûr mais a mis en place un programme de formation qui a permis à ce jour de de former 600
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travailleurs sociaux sur l'ensemble du territoire aux enjeux au sens large de détection des vulnérabilités alors c'est plus large que le sujet de la santé mentale ça peut englober les les vulnérabilités qui sont liées
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parfois à à des personnes qui sont par passées par exemple par des réseaux de traite et cetera mais tout ça se traduit souvent aussi par du psychotrauma et et des problématiques de santé mentale et
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des moyens c'est important euh alors on voudrait toujours en avoir plus des moyens mais le ministère déploie des moyens les moyens européens d'abord on a 3 millions et demi d'euros au titre du
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du du famille du Fond Européen qui est destiné notamment aux enjeux de d'asile qui sont euh orientés sur les enjeux de santé et de santé mentale et euh en fin d'année dernière le ministère
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intérieur a aussi diffusé un appel à manifestation d'intérêt pour déployer 2 mil00lion et demi d'euros justement pour financer euh des permanences de soins euh dans les centres d'accueil des
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demandeurs d'asile euh structurer des initiatives des initiatives qui viennent ensuite du terrain hein nous on on lance un appel à projet et les associations nous nous nous font part de ces initiatives mais c'est c'était l'idée en
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tout cas de de ce projet euh et et et euh j'ai oublié de mentionner aussi une action importante de ce plan qui est le rendez-vous santé euh rendez-vous santé
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qui est encore expérimental mais qui a permis tout de même à 10000 personnes d'avoir accès dès le début de leur parcours d'asile à une visite médicale qui doit détecter tout types de de pathologie faire de la prévention faire
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de la vaccination mais qui permet aussi dès le début du parcours d'identifier les facteur de fragilité bon et puis après ça pourrait nous mener très loin mais tout l'enjeu de la politique d'asile c'est aussi a de renforcer notre
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système d'accueil parce que pour qu'une personne puisse justement faire face et et soigner les traumas qu'elle a pu connaître sur son parcours qui sont parfois très lourds il faut évidemment
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qu'elle ait accès c'est la première des condition à un accompagnement et à un toit c'est la la base je dirais ça c'est le cœur de de notre action je je veux vraiment insister là-dessus on a créé
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40000 places d'accueil depuis 2017 on plaide tous les pour ouvrir des places c'est très dur c'est dur aussi parce que ça nécessite une action sur le terrain qui se tend on le sait mais c'est aussi
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les mesures que continue de de porter ce ce ministère parce que la base c'est ça c'est la capacité d'être accompagné et d'avoir un toit sur sa tête voilà merci du coup en mode terrain je pose la
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question à Frédéric reviendra vers toi Caroline ensuite bah voilà vous êtes directeur de cada clé ca
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à présenter les enjeux autour de la détection voilà donc de manière pratique quelle est la réalité de terrain euh qu'est-ce que vous constatez du côté des personnes qui sont
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hébergées aujourd'hui dans votre CAD dans les cadas en France et puis quels sont les enjeux autour de l'évaluation de la détection et potentiellement de l'orientation vers des systèmes de soin
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ouais euh on accueille au CAD de bgle 180 personnes euh c'est presque 180 situations différentes parce que on a le la possibilité de d'envisager un accompagnement personnalisé c'est c'est
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important on est des centres d'accueil donc on essaie de mettre le paquet sur l'accueil et d'être dès l'accueil le plus bienveillant le plus à l'écoute des personnes qu'on accueille
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on est aussi des centres d'hébergement on héberge les personnes qui qui qui nous sont orientés et puis des centres dans lesqueles on accompagne euh dans une démarche global et personnalisé les
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personnes les personnes qu'on héberge notre travail c'est d'essayer de mesurer des vulnérabilités c'est c'est sans doute ça en premier lieu donc les travailleurs sociaux les travailleurs
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socials essayent de de mesurer les vulnérabilités on n'est pas des professionnels de santé on le sera pas on n pas envie de le devenir on n pas de professionnel de santé ou vraiment à la marge dans nos structures nous on est
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des professionnels du social et on est responsable là-dessus et et ça nous intéresse donc mesurer des des vulnérabilités c'est déjà permettre l'expression explicite d'un besoin en
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santé mentale et effectivement on le propose à toutes les personnes qu'on accueille on dit que ça existe et que c'est possible et qu'on peut être orienté vers un un professionnel de santé et certaines personnes de manière très explicite nous sollicitent dès ce moment-là et c'est mise en place et
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c'est et et on oriente parfois effectivement la demande est moins explicite c'est effectivement des des gens qui expriment des troubles du sommeil de l'appétit mais c'est aussi
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des comportements ou des personnes qui manifeste des troubles de l'humeur c'est aussi parfois des gens qui euh ne se lavent
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plus ne se soignent plus ne se mettent plus en valeur quand elles viennent nous voir et on voit une dépréciation de de l'image c'est aussi des problèmes de cohabitation parfois parce que les personnes isolées qu'on accueille on les fait cohabiter et que donc parfois on on
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est alerté par ça et puis aussi aussi certaines fois des des situations où l'entretien des parties réservé uniquement aux personnes qu'on accompagne et très dégradé on va dans les chambres parfois et on se rend
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compte que il se passe quelque chose donc une fois qu'on a mesuré une vulnérabilité on essaie de d'en reparler avec la personne et d'orienter concrètement au cas d' de
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bgle on oriente vers le MPP et on et on obtient des réponses assez rapides on travaille bien avec le MPP et ça c'est c'est super le MPP vient animer tous les de mois une réunion chez nous une
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réunion clinique où on peut aborder les situations des personnes qu'on accompagne et puis quand on oriente vers vers eux il les reçoiv en un mois et demi 2 mois si on essaie de mettre le paquet parce qu'on voit quelque chose
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d'assez d'assez singulier ça peut être réduit on a aussi il y a peu labellliser SEP plac pour un public que LGBT plus euh et dans le cadre de cette
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labellisation on a obtenu un financement annuel qui a été reconduit pour un accompagnement dédié spécifique et donc on a une psychologue qui intervient en cada une fois par semaine et qui peut
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recevoir pour quatre consultations alors elle est dédiée aux personnes occupant les places labellisées on a SEP places on a plus de personnes qui sont orientées pour ces questionsl parce que on est identifié comme comme en mesure
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de de de les accompagner et puis si on avait une urgence on pourrait aussi la solliciter parce qu'on travaille avec elle aujourd'hui ça fait maintenant 2 ans qu'elle travaille avec nous euh il y a aussi à Bordeaux une consultation transculturelle qui est portée par le
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docteur Maestre qui est anthropologue et psychiatre et qui nous permet aussi de de trouver des solutions et puis il y a les urgences euh les urgences PSI à Bordeaux c'est le COP euh nous arrive
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assez régulièrement de d'accompagner des personnes vers les urgences psy et là c'est assez compliqué parce que une fois que il y a une prise en charge euh quand quand la pathologie requère
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une prise en charge lourde nous on est un peu démuni parce que faire décohabiter des personnes isolées c'est très compliqué on a pas les moyens je peux pas je peux pas faire sortir une personne de son logement en coohabitation parce que parce que j'ai
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pas de logement euh mais je peux pas m'assurer qu'un traitement soit pris donc ça ça ça repose aussi sur la relation de confiance qu'on a réussi à créer avec le résident et faire en sorte que il adhère au soins là on est un peu plus démuni et quand les gens sont en
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demande d'asile et ben on a du mal à les orienter vers d'autres d'autres secteurs ça c'est ça c'est un peu un peu compliqué et puis je rejoins pour pas finir sur les enfants c'est on aura peut-être l'occasion d'y revenir il y a une table
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ronde qui est dédié cet après-midi mais la prise en charge des enfants elle est compliquée aussi parce que parce qu'on les voit moins parce qu'ils vont à l'école parce qu'on travaille pendant ces horaires là et que du coup ça passe aussi par les commentaires qu'en font
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leurs parents et et c'est comme ça qu'on essaie de les accompagner merci beaucoup Caroline tu as commencé à l'évoquer tout à l'heure cette question du droit de l'X droit notamment santé
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donc comment sur les parcours ça peut interagir la première chose je pense qu'on a un enjeu très fort de de connaissance je vais faire un peu la la vieille de la
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vieille il y a il y a eu quand même une explosion c'est positif de de notre connaissance des parcours des exilés il y a 15 ans à
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peu près dans ces salles-là quand il y avait des événements santé des étrangers déjà ils étaient beaucoup moins spécialisés ils étaient je sais pas si on était moins nombreux mais on se connaissait vraiment
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tous et on avait un savoir scientifique à notre disposition et pour orienter les politiques publiques qui étaient largement plus plus faible là on a
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vraiment de nouvelles choses et cette étude le le montre bien et une pierre à l'édifice je pense il me semble qu'on peut aller plus loin dans le domaine du du VIH que je que que je connais bien on
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a eu une étude qui a été vraiment un tournant c'est l'étude parcours que vous connaissez certainement qui a été qui a été mené par Annabelle desgréd loup et qui a complètement changé notre
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façon de concevoir l'accompagnement notamment des femmes primoire arrivant sur le territoire ou pendant très longtemps y compris du côté associatif on s'était laissé un peu embarquer dans
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cette idée que les femmes venant de pays à forte prévalence du VIH arrivaient en ignorant leur statut sérologique mais en étant porteuse du VIH et grâce à l'enquête
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parcours avec une méthodologie extrêmement inventive et extrêmement rigoureuse mêlant à la fois des données biologiques et une grille biographique d'enquête qui permet
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vraiment d'aller dans dans l'intimité des des personnes et des événements marquants de leur vie on s'est rendu compte qu'on avait entre 30 et 50 % de
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ces personnes qui se sont contaminées sur le territoire français et qu'on avait une corrélation extrêmement forte entre la précarité les conditions de vie et l'exposition au VIH et et que Ben
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dans notre mallette habituelle d'acteur de la lutte contre le VIH on avait le préservatif la prep tout ce que vous voulez mais que pour une femme migrante le logement c'était certainement le
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meilleur moyen de se protéger du VIH si on ramène à la question de la santé mentale on peut s'imaginer enfin on peut l'appeler nos vux et je sais que l'cm migration est un endroit très très
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dynamique dans la recherche à ce que on puisse imaginer quelque chose et l pquet samanttha 2024 va contribuer à ça d'essayer de savoir en santé mentale
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quelle est la part de nos dispositifs et finalement quelle est la part de notre pays dans la santé mentale des exilés qu'est-ce qui dans la vie et notamment dans la vie à la rue et je pense que
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c'est important travaillant pour la collectivité parisienne où on est confrontter à cette question quotidiennement bah qu'est-ce qui fait que des gens qui sont sont là toutes les les les études leandes il y a des
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spécificités aux deandeurs d'asile mais il reste que la migration est un phénomène extrêmement sélectif qui l' de plus en plus dans cette période de répression des mouvements de population
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il y a une forme de sélection très forte qui font que ce sont des gens avec énormément de capitaux de toutes sortes et et des des choses très enracinées en en santé mentale qui nous amèneent aussi
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à repenser une vision parfois un petit peu misérabéiste qu'est-ce qui fait que ces gens qu'on pourrait qualifier familièrement de très solide euh on a tous ces phénomènes que vous décrivez
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donc il y a vraiment là encore un un step de connaissance je pense qu'on peut avoir et qui pourrait permettre de de nourrir les les politiques publiques et puis de l'autre côté on a aussi étendu nos connaissances sur l'accès au droit
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là je pense à l'étude premier pas euh sur euh l'aide médicale d'État et on sait qu'aujourd'hui on a dans les cartons un un projet assez inquiétant de faire passer les demandeurs d'asile à
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l'aide médicale d'État ça a été porté dans le le rapport de Monsieur evvin et monsieur stéphanini qui a été remis au au ministère en en décembre avec un
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argument qui peut laisser songgeur c'est de dire mettons les demandeurs d'asile à l'aide médicale d'État parce que comme ça on assure la continuité des des parcours je pense qu'on est tous d'accord aujourd'hui que
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améliorer la continuité des parcours en droit c'est améliorer l'accès aux soins c'est améliorer l'accès à la prise en charge et la santé des des personnes le faire par le chemin du moins 10 ans
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c'est-à-dire les sortir de l'assurance maladie les sortir de et vous le savez la carte Vitale la télétransmission qui est pour tous les soins qui soient de santé mentale ou qui soi somatique
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essentiel et qui permet d'éviter un certain nombre de de refus de soins dont on sait qu'ils sont doublés pour les personnes à l'aide médicale d'État par rapport à ceux de la CMUC qui sont déjà
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plus enclins au refus de soins que la population que le reste de la population il y a il y a quelque chose de de qui qui interroge et il faut qu'on réussisse aussi à essayer de de rajouter cette
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troisième dimension la maladie la vie en France et comment le parcours des droits vient et puis peut-être la dernière question que je voudrais évoquer ça a été dit de depuis ce matin c'est la
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question de de l'interprétariat et tout simplement alors de toutes ces ces difficultés de son financement de ses ressources et puis assez peut-être de
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façon un petit peu plus simple la question de la traduction là aussi travaillant dans dans une collectivité on est dans dans une on se surveille nous-même sur le
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fait que le français facile à lire à comprendre c'est pas encore un réflexe tout le temps quand on crée un outil à destination des usagers y compris dans une ville aussi cosmopolite
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que que que Paris et on est tout le temps en train de se dire ah mais oui ah mais oui quand on crée cet outil là il faut qu'on pense à sa déclinaison en en
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en tel et tel en telle et telle langue et ça aussi alors ça va pas soigner les gens immédiatement mais c'est un facteur très grand le dernier point si j'ai une seconde à à la ville on a fait avec la
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même méthode mais de façon beaucoup moins ambitieuse et contrôlé que l'étude qui a été présenté on a fait des focus group auprès des auditeurs immigrés qui
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sont en fleu c'est les cours pour adultes de la ville de Paris où on apprend le français parmi eux il y a une forte proportion de gens qui sont dans des des parcours d'asile mais mais pas
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seulement c'est c'était les les formateurs qui nous ont dit on trouve que les gens vont pas bien l'accroche elle était vraiment santémententale on trouveent que nos auditeurs au fil des années ils vont de moins en moins bien et on a l'impression qu'ils arrivent pas
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à s'orienter dans le le système de santé on a fait des focus group là où on a été fasciné c'est que les gens sont d'extrêmement bon connaisseur de des dispositifs qui
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existent de l'aide médicale d'État de la C2S des papier qu'il faut à cet endroit-là donc là aussi nos représentations du demandeur d'asile complètement démuni perdu dans le maquill administratif en fait on a passé
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notre temps à prendre des notes parce qu'on s'est dit que c'était très utile pour mettre dans les brochures qu'on fait en revanche qui nous disait c'est j'ai été mal accueilli je me suis senti
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euh discriminé j'y suis allé c'était pas les horaires qui étaient indiqués sur le site et j'ai des déplacements contraint c'est pas des gens qui disent c'est je suis perdu c'est je me sens pas tout à
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fait chez moi dans ces lieux alors évidemment vous vous représentez des lieux extrêmement spécialisés et qui savent qui savent faire mais il y a aussi tout TR un travail dans ce qui est le le droit commun de la santé mentale
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et de la santé tout court à se rendre euh accueillant et ouvert à ces populations migrantes je vous remercie merci beaucoup Caroline tu as parlé d'explosion
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positive de la connaissance et je vois une autre explosion positive c'est celle de la santé mentale hein je pense que sur ces 15 dernières années et peut-être encore plus suite à la crise sanitaire
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une des dernières crises sanitaires voilà on voit comment notre exigence en terme de santé mentale est peut-être montée d'un cran et ça peut aussi expliquer en partie l'inadéquation entre entre l'offre et la demande et je trouve
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intéressant aussi dans le rapport que quand on enquête les personnes ce qui a amené bah c'est la dimension de ce qui fait du bien vous avez évoqué la spiritualité le sport les sorties
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culturelles voilà et donc voilà c'est quelque chose qui apparaît très important quand on enquête auprès des personnes et la question que j'ai envie de poser POS à Fran bivier c'est par
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rapport au périmètrre voilà du de votre ministère quand on est délégué autour de la psychiatrie la santé mentale voilà jusqu'où peut aller aujourd'hui la psychiatrie publique on voit aussi
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comment aujourd'hui il y a des moyens qui vont être mis vers la réhabilitation psychosociale voilà vers des dispositifs qui vont venir renforcer on va dire la santé mentale positive et on voit des
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publics précarisés notamment migrants voilà demandeurs d'asile qu' on peut-être en partie moins accès à certains dispositifs et je pense que c'est aussi un des un enjeu de santé publique aujourd'hui donc comment penser
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aujourd'hui cette proposition de venir favoriser cette entre guillemets santé mentale positive et qu'est-ce qu'on peut faire à votre niveau alors dans le dans le un un des grands principes
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qui gouverne cette feuille de route santé mentale et psychiatrie en général c'est effectiv la la priorité donnée au dispositif orientés rétablissement le rétablissement est possible euh je
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souscris beaucoup euh enfin tout ce qui a été dit sur les vraiment les deux facettes du parcours de migration l'exposition à des vulnérabilités à des facteurs de de révélation d'une d'une fragilité mais c'est l'autre facette
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c'est aussi finalement des publics qui sont qui ont été sélectionnés pour des des dimensions de résilience qui sur lesquelles on peut s'appuyer au moment où il manifeste des
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difficultés alors il y a l'approche symptommatique qui est qui est très importante puisque pour certains d'entre eux en tout cas ils sont prises avec des symptômes qui diminuent beaucoup leur
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pouvoir d'agir et finalement les les approches symptommatiques peuvent déjà être une première étape dans la restauration de ce pouvoir d'agir euh et et et l'expérience que l'on a du suivi
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de de d'un certain nombre de personnes qui étaient totalement paralysées euh par cette vulnérabilité révélée et bien on voit qu'il y a un potentiel de rétablissement en particulier dans dans chez les personnes qui ont subi des
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traumatismes qui est tout à fait convaincant et qui encourage euh à investir au maximum ces aspects de repérage ces aspects de prise en charge en tout cas mettre en avant ce potentiel
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de rétablissement euh c'est c'est aussi ce s'éloigner de de cette vision que l'on on a que ça va être un fardeau individuel sociétal alors qu'il y a un potentiel de de de rétablissement
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qui est particulièrement important chez chez chez ces personnes-là alors même que le certains d'entre eux présentent un tableau très très impressionnant au départ
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donc promouvoir une un changement de représentation sur ces publics et promouvoir leur potentiel euh de récupération de leur pouvoir d'agir et
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organiser leur euh leur prise en charge avec euh cette ce ces grands principes je pense que c'est c'est aussi euh euh contribuer à restaurer chez eux euh de la confiance en soi qui euh cette
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confiance en soi est un est un un un élément déterminant pour euh pour ce processus de de rétablissement donc ça c'est un principe général qui qui guide euh les réformes que nous portons et
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c'est particulièrement euh euh c'est particulièrement euh indiqué qui est à l'œuvre dans les dispositifs qu'on doit mettre au point pour ce pour les publics migrants je vais pas revenir sur
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l'adaptation de l'offre je je je je je reconnais au travers de ce que vous avez dit sur la qualité de l'accueil euh et et je pense que la formation des professionnels qui qui sont amenés à je
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parle de des dispositif de de psychiatrie à prendre en charge ces ces publics là dans des zones où où finalement il y a une demande importante donc l'enjeu de la formation est effectivement important
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puisque c'est une clientèle entre guillemets dont ils n'ont pas forcément l'habitude et là encore les interactions entre les dispositifs de droit commun CMP hôpital psychiatriqu et cetera et les
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acteurs dédiés à ces au public migrant est un enjeu important de partage d'expérience de de formation croisée en tout cas j'ai j'ai la notion de de quelques expériences tout à fait réuss aussi dans dans dans ce domaine-là pour
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acculturer le dispositif psychiatrique à à aux spécificités de de de ces publics mais encore une fois ça sera du surmesure région par région en fonction
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des collectifs réunis euh dans la mise au point des projets territox santé mentale que les besoins spécifiques de ces publics là comme d'autres d'ailleurs vont pouvoir vont pouvoir se se
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concrétiser merci beaucoup et je crois que vous êtes obligé de partir dans je je suis désolé je je pourrais pas je vais encore rester quelques minutes mais je pourrais probablement pas participer à la à la séance de de questions je suis désolé ok je propose qu'on se laisse
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encore 5 minutes en tout pour pourir interagir avec la salle et prendre la pause café qui sera bienvenue peut-être si vous souhaitez réagir dans la prolongation de ce qui a été présenté par Franck Bellivier à votre niveau et c'est pas du tout obligatoire mais
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est-ce que cette notion voilà de pratique orienté rétablissement que chacun et chacune puisse être acteur et actrice de la santé mentale est-ce que c'est quelque chose qui a imprégné on va dire le ministère de l'Intérieur est-ce que à votre niveau voilà vous souhaitez
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aussi agir pour que finalement la santé mentale des personnes qui soient hébergé ou pas malheureusement dans le dispositif national d'accueil soit quelque chose aujourd'hui de central oui alors je crois que j'ai j'ai j'ai
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fait mention un certain nombre de de mesures qui j'espère montrre qu'en tout cas le le sujet il est il est bien sur la table il y a énormément de choses à faire encore une fois on est on en est parfaitement conscient euh moi je vois
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deux choses euh on a beaucoup travaillé vous le savez pour euh faire en sorte que et là aussi il y a du travail à faire mais de rééquilibrer sur le territoire nos
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capacités d'accueil euh il y a il y a encore 2 ans et demi plus de 50 % des demandeurs d'asile sont enregistrés en Île-de-France euh qui est une région qui concentre aussi toutes les difficultés d'accès ensuite à l'hébergement demain
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au logement à l'intégration euh ce sujet on a essayé de de commencer en tout cas le à le traiter euh en donnant accès depuis Paris concrètement
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à des hébergements partout sur sur le territoire et on a essayé de rééquilibrer l'offre d'accueil sur sur le territoire et en 3 ans ce sont 55000 demandeurs d'asile hein c'est pas anonin
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qui ont été orientés dans ce cadre-là systématiquement vers un hébergement je tiens à le dire et c'est intéressant parce qu'on quand on fait du suivi de Corte on voit que ces personnes s'entrcrent dans ces territoires en terme de de parcours ensuite
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euh ce qui nous faut faire c'est transformer l'essai et bâtir ensuite le le parcours d'accueil autour de cette politique de rééquilibrage et ça a été dit plusieurs fois dans le cadre de cette étude euh et ben on on n' pas les
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mêmes accès à Paris à beggle ou à à Hoche euh au au système de soins et et en particulier au système de de de santé mentale euh alors il y a de choses que qu'on peut faire nous on a déjà essayé
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de structurer de diffuser le savoir et la connaissance parfois la très grande expertise en en santé mentale et en en enjeu de santé mentale lié au parcours migratoire je
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pense par exemple à des acteurs comme parcours d'exil Primo Levi qui ont développé des centres de ressources dont on essaie en fait d'étendre cette expertise pour qu'elle devienne accessible ailleurs euh mais après bon
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le ministère de l'Intérieur à ses limites évidemment en terme de de capacité d'action et je pense qu'on a vraiment besoin de bâtir des partenariats beaucoup plus solide au niveau local avec les ARS pour penser
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justement cette égalité d'accès le plus possible à ces à ses capacités de de soin merci encore 2 3 minutes Frédéric et Caroline sera un peu une même question ensuite mais peut-être sur les
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enjeux ouais que vous voyez à votre niveau euh en terme VO est-ce qu'il y a des problématiques nouvelles est-ce que vous voz des choses un peu montées on a évoqué tout à l'heure qui sont du psychotrauma la question des femmes
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qu'on discutera ensuite mais voilà est-ce que c'est des choses que vous percevez sur le terrain oui il y a effectivement des problématiques nouvelles mais mais il y a que des problématiques nouvelles il y a que des situations singulières il y en aura toujours et c'est ça qui fait que
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c'est un exercice hyper intéressant aussi il y a malgré tout des publics spécifiques dans les publics qu'on accompagne effectivement aujourd'hui on accompagne des personnes qui se sont déclarés au Guda comme
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appartement à la appartenant à la communauté LGBT et qui ont été orientés sur des places fléché vers notre structure et je crois que c'est à H aussi donc c'est une prise en charge un peu adaptée ça passe par la
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formation ça passe par une prise en charge du PSI c'est ce que j'expliquais tout à l'heure on a mis en place avec le projet Amal de France TER d'asile des cours de français pour les femmes euh 12
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heures par semaine eu donc on a une prof de fleu qui vient animer ses cours de français et au-delà de de la meilleure intégration parce que forcément développer ses compétences en français permet une meilleure intégration ça structure aussi un quotidien la
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structuration du quotidien elle est aussi très importante pour pour en terme de santé mentale et puis et puis voilà et puis on commence à bgle prochainement là on a convenu avec les collègues
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travailleurs sociaux de la mise en place d'un accompagnement personnalisé pour un enfant ce qu'on fait pas souvent et donc cet enfant va avoir un travailleur social dédié alors qu'il n'est toujours pas professionnel de santé mais mais un
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accompagnement un peu singulier pour lui donc ça c'est nouveau on essaie d'expérimenter on s'appuie sur le sur sur notre direction thématique sur les ressources qui sont disponibles à France terre d'asile et on essaie de développer
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des projet comme ça assez assez intéressant qui nous stimule en tout cas merci et pour clore cette table ici et pour inviter au dialogue ensuite tu l'as commencé à évoquer mais quels sont les
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enjeux un peu politiques évoqué la question a tour de la me mais voilà dans les mois à venir là comment se situer alors le alors il faut rappeler qu'il y a déjà une réforme en
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2019 de de l'accès à la couverture maladie pour les demandeurs d'asile avec l'inttroduction d'un d'un délai de carence avec quand même une petite contradiction là aussi mais qu'on connaît souvent dans le dans le le champ
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d'migration entre les politiques publiques entre elles et les et les connaissances on on le sait et je pense que là je peux parler sous le contrôle des des professionnels de santé mentale qui sont dans la salle sur les questions
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du psychotthrauma on sait maintenant qu'il faut intervenir vite et qu'on sait faire des choses vite et que plus on fait vite et mieux mieux on fait et donc
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ben tout ce qui retarde pour ces populations particulièrement exposé l'entrée dans le le droit est susceptible d'affecter l'efficacité et j'iraiis même jusqu'à dire l'efficience
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des soins dans un moment où par ailleurs on manque de on manque de de ressources et là on va avoir une loi aide médicale d'État qui va arriver dans dans les semaines qui viennent qui va
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être fabriquée très très vite qui va être fabriqué dans des circonstances que que je vais pas vous décrire on les a vu en en décembre sur la façon don dont les lois sur l'immigration sont sont
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aujourd'hui discuté et on voit aussi toute la technicité nos sujets comment dans cette ambiance va se fabriquer la loi sur cette question des des demandeurs d'asile la la bonne nouvelle
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c'est que là on est peut-être juste en dessous de l'endroit où ça se se fabrique et que c'est ces messages de continuité des soins ces messages de continuité de prise en charge on espère
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qu'ils vont ils vont passer les murs et et s'inscrire dans dans cette dans cette loi peut-être une dernière chose qui répond pas tout à fait on on l'a dit on est dans un moment de quand même grande
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crise des des structures de de santé mentale hein des difficultés de recrutement nous on a on a des CPP à la la ville de Paris c'est c'est difficile de sur le champ de la la pédopsie de
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recruter mais je ne dirais pas qu'à toute chose malheur et bon on voit aussi ce cette demande de formation du côté des travailleurs sociaux des acteurs de terrain moi je vois du coup des acteurs
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de la politique de la ville à être formé en santé mentale et on est quand même dans un moment où il y a énormément de risque mais il y a aussi beaucoup d'opportunités sur le fait si c'est fait
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dans les règles de l'art à ce que chacun puisse s'emparer de cette problématique de la santé mentale pour les publics qui l'accompagnent merci beaucoup Caroline merci
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beaucoup je propose qu'on se donne une dizaine de minutes pour un échange s'il y a des questions dans la salle je pense que celles et ceux qui sont en ligne on vous fait un petit coucou mais je pense pas que vous puissiez interagir ici vous
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le pouvez est-ce qu'il y a des personnes qu' on des question il y en a une au fond là-bas je crois donc ça peut être Andrea et gine sur l'étude ou
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voilà personnes qui étaient à la table ronde maintenant donc il y avait une question là-bas au fond je TR et il y en a une ici oui je vous laisse vous présenter et poser votre question merci
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oui bonjour PAM GIR donc conse médical au bureau de la santé ment Direction générale de la santé et tout Aubut de la présentation du tortier avait évoqué les CAP 6 je ne sais pas si sera possible
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d'élargir un peu plus pour qu'on comprenne mieux de quoi il s'agit oui euh en effet Capsis c'est c'est une unité donc c'est la c'est une première
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en France une unité service public dédié à la population migrante notamment des demandeurs d'asile c'est la plupart de nos patients mais aussi des patients des migrants sans papier et des réfugiés et
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euh on a une spécificité c'est que on couvre toute l'Île de France donc on a on n'est pas sectorisé on couvre toute l'Î de France et on a une équipe
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multidisciplinaire avec psychiatre psychologu assistance social et notamment des interprètes dans dans les équipes des interprètes médiateurs qui font un travail formidable parce que on
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sait très bien que euh ce qu'on disait tout à l'heure c'est pas la question la santé mentale ça sert à rien de donner traitement ou euh un suivi psychologique si la personne elle vient elle est
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complètement désespérée parce qu'elle n'a pas compris un papier ou parce qu'elle a un rendez-vous elle sait pas de quoi il s'agit donc voilà il faut réagir sur tous les fronts il sait ce qui nous aide les les nos nos
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interprètes et euh voilà on a on a ce ce donc voilà c'est c'est une équipe euh qui il y a des suivis il y a pas de de limite de durée de suivi et euh voilà on
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a accès à un traitement dès la première consultation puisque on a dispensation par la pharmacie Du ghu et on on travaille bien sûr avec nous comme on
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est dans le pôle psychiatrie précariité du ghu on travaille non seulement avec nos équipes PP qui sont dans tout Paris mais aussi toutes les équipes îlede France ou d'acada et et
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cetera merci une question au fond oui on vous écoute bonjour euh donc moi je suis Éric travailleur social au au kiosque qui est Mau c'est France Terre d'Asile on accueille des demandeurs d'asile en
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procédure Dublin on n pas prononcé Dublin ça voyez dans les critères de vulnérabilité je pense que ça augmente encore je crois que dans notre approche de de l'accès au soins on est on n pas
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si mal que ça quand je vois les préconisations grâce à des formations et aussi bah des journées comme comme aujourd'hui vous nous donnez des des pistes par contre dans le travail il y a
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une chose qui manque vraiment parce que moi je le seul travailleur social en fait on est une petite équipe ce serait d'être en en lien avec les psychologues ou psychiatres qui accompagnent qui qui qui font le suivi médical des personnes
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que j'accompagne moi d'un point de vue social j'aurais vraiment besoin d'un échange qui est souvent pas possible est-ce qu'il aurait pas un moyen de de de de rendre ça et de de m'aider parce
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que j'aurais besoin d'avoir des sans doutes des des des le point de vue d'un psychiatre ou d'un de la personne qui s'assure du suivi médical pour améliorer mon travail je me permets de réagir puis
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vous voyez ensuite si vous souhaitez réagir je pense que là aussi il y a beaucoup de contraste au niveau national on avait fait une enquête au niveau de notre observatoire sur les équipes mobiles psychiatries précarité donc sur la région vernonalpe et on sétait rendu
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compte que sur certaines la moitié de l'activité C effectivement du lien avec des travailleurs sociaux dans certains lieux voilà donc sur certains territoires il y a des pratiques d'équipe mobile psychiatrie précarité
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qui vont précisément faire le lien voilà avec les intervenants et sociaux euh et je crois que c'est un sujet aujourd'hui aussi avec le recrutement de psychologue dans le champ de laahi he de l'accueil
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hébergement insertion et je pense que c'est un sujet qui va peut-être venir du côté du dispositif ttional d'accueil mais pareillement je pense qu'il y a un sujet aujourd'hui en France a été évoqué à la fin par Caroline c'est aussi la la
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question voilà du recrutement des compétences et euh on a aujourd'hui des services qui ferment dans les hôpitaux psychiatriques par manque de personnel je pense que c'est assez nouveau ça aussi en France et paradoxalement c'est
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pas les métropoles qui sont les plus sous-doté on a des territoires où il y a manque criant criant et ça concerne même aussi aujourd'hui en 2024 les psychologues on aurait pas pensé ça il y a 5 ans mais aujourd'hui c'est une
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véritable difficulté mais en tout cas ce que j'entends c'est qu'effectivement et on l'entend très souvent aussi c'est un besoin d'assurance d'expertise d'échange autour de situation clinique et c'est vrai que quand on est très
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pressurisé ben potentiellement les temps de supervision d'analyse des pratiques professionnel en a un peu moins et c'est vrai que c'est très très très très très important et s'il faut renier bah faut pas renier là-dessus finalement parce que c'est aussi de notre propre santé
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mentale dont il est question à ce moment-là donc effectivement s'il y a des chefs de service ici ou autre je vous invite effectivement à penser ces temps d'échange entre professionnels entre professionnel clinicien et et
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peut-être aussi idéalement avec les personnes concernées parce que ça c'est un sujet aussi qui est important au niveau de la santé mentale aujourd'hui c'est de voir comment on peut associer les personnes directement directement
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concerné à nos propres questionnements voilà y a une expertise aussi de ce côtélà don il est important de partager aujourd'hui donc voilà ma réponse juste une petite chose que je voulais ajouter c'est que je travaille avec des
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personnes qui sont pas hébergé donc qui se débrouillent je peux dire notamment au monsieur qui travaille dans le cadre je peux observer qu'après quelques temps dans le CADA ils vont beaucoup mieux oui oui non mais c'est c'est une
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évidence hein pour pour ma part je suis responsable d'un diplôme universitaire sur le logement d'abord donc ça c'est un sujet qui s'est imposé aujourd'hui dans le champ de la précarité hein dans le champ de l'accueil hébergement insertion voilà comment aujourd'hui au niveau de
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l'AS l'asile au niveau du dispositif national d' l'accueil cette question aussi de prioriser l'accueil des très bonnes conditions d'hébergement voire de logement parce que ça ça peut être aussi un
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sujet Comment potentiellement on peut aussi a des expérimentations en France je pense notamment au château à villeorbane où le sujet c'est aussi celui-ci c'est comment on a des associations peut-être qui offre un
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soutien social un accompagnement social à des personnes hébergées mais idéalement que ces personnes puissent potentiellement VO être chez elle et garder ce chez soi dans les années à
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venir parce que c'est ça aussi le sujet de la santé mentale c'est le sujet de la sécurisation on a évoqué le psychotrauma ce qui est important c'est aussi cette question de la sécurisation
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et comment alors qu'on a passé m épreuve et que potentiellement les procédures les conditions rajoutent du stress et ben il y a un enjeu peut-être à rajouter des espaces de
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sécurité seulement pour ajouter en effet c'est bon on travaille pas mal avec le Kos très content travaer avec le kiosque mais en effet c'est ça c'est nous dans notre consultation les gens qui vont
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tout égal paril c'est-à-dire situation administrative soit demandeur d'asile soit du Blin et cetera ceux qui le qui vont le plus mal c'est les gens qui sont en la rue ça c'est évident
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l'impact j'ai peut-être je voulais juste faire un petit rajout aussi par rapport à ce qu'on a vu dans dans l'étude alors il y a une chose qui venait vraiment dans ce que disaient les demandeurs d'asile qui était effectivement dans ses
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conditions de logement maintenant sauf ceux dans le Spada mais dans les deux alors soit dans les souvenirs des période dont vous parliez avant d'arriver au cada une c'est-à-dire qui
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était vraiment des dans l'aprèscou aussi décrit comme des périodes de décompensation ou de de très très grandes tensions et avec une angoisse énorme de ceux qui passent par le spadain qui vont être à la rue c'est
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qu'ils associent effectivement aussi au risque de perdre pas uniquement le logement mais toute la santé et la santé mentale ça venait vraiment clairement aussi c'est une représentation qu'ils ont c'est c'est d'être condamné à des
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situations qui rondent fou hein et et ça décrit des réalités hein c'est et juste un autre point qui était aussi sur les les liens que là vous vous parliez hein c'est dont vous parliez on l'a vu aussi
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par exemple des territoires où il y a des transformations récentes he c'est on a vu la CAD Doche par exemple là où il y a une population qui a augmenté dans les les contexte politique que vous avez décrit mais où le système de santé
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n'était ni le système de santé ni de l'éducation n'a pas accompagné C alors il y avait ni l'expertise ni c'est avec une population où il y a beaucoup des gens qui ont des vulnérabilités voire
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des psychopathologies qui ont nécessité soins et comme vous avez dit hein quelqu'un a dit qui demande des intervention rapide il y avait pas la réponse alors avec des situations qui pouvaient être vraiment assez choquante
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avec très très peu d'accès au soins parce qu'il y a pas les plinces et on voyait aussi pour les enfants alors ça c'était je travaille en pédopsie alors j'étais particulièrement sensible à ça des enfants où il y a par exemple l'expertise qu'on voit dans les équipes
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scolaires s'il y a une habit si des équipes scolaires qui ont l'habitude d'avoir par exemple d'avoir des classes upe 2A où ils ont une certaine sensibilité pour tiens qu'est-ce qui pourrait alerter pour un enfant des
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équipes qui ont pas qui qui passent du d'une période où il y avait pas un accès accueil de cette population et du coup cette population arrive il y a moins de réaction précoces et ça c'est ça c'était
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vraiment quelque chose je crois que où il faut vraiment penser que les systèmes de santé mais aussi les systèmes qui accueill alors pour les enfants ça va être certainement l'école doivent être pensé dans cette évolution pour
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justement avoir des un une reconnaissance des besoins merci beaucoup je vous propose qu'on arrête maintenant la table ronde et qu'on remercie chaleureusement les
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intervenants intervenantes d'avoir joué le jeu la discussion et on est même dans les temps à 3 minutes près c'est magique donc un quart d'heure de pause c'est ça et puis on se retrouve ici ensuite merci
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beaucoup et bon café y
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