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Le rapport d’autopsie mentionne des faits de violence antérieurs aux coups qui ont entraîné la mort de l’enfant. Chaque année, en France, 72 enfants décèdent sous les coups de leurs parents. On a constaté aussi des placements qui n’étaient pas exécutés, ce qui peut mettre en danger certains adolescents. Je demande juste un truc, c’est d’être placé depuis trois ans, quatre ans. Et puis quand ça n’arrive pas, je fais quoi quand c’est comme ça ?
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Tu vois sur cet établissement qui est censée en accueillir 17 en urgence, ce jour-là ils étaient 45. A partir du moment où on maltraite les professionnels qui s‘occupent des enfants, on ne peut pas s'attendre à ce que la qualité de leur protection et de leur prise en charge soit correcte. Dans ce métier on a deux choix : soit on devient complètement cynique, ou soit au contraire on ne tient pas. La vocation ne justifie pas tout. Lorsque l’ASE, l’organisme en charge de la protection de l’enfance, que vous connaissez peut-être sous l’acronyme de la DDASS
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avant qu’elle ne change de nom, s’invite dans l’actualité, c’est souvent dans la rubrique des faits divers ou par le biais de témoignages tous plus choquants les uns que les autres. Ils font froid dans le dos et posent chaque fois les mêmes questions : Comment la protection de l’enfance en est-elle arrivée là ? Et surtout, est-elle encore capable d’assurer sa mission principale : celle de protéger les enfants ? Au-delà de ces faits divers qui défraient la chronique, on sait en réalité peu de choses sur l’Aide Sociale à l’Enfance ? Alors à Blast, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant
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le dimanche 20 novembre, nous avons voulu comprendre les rouages de ce service public pour le moins méconnu et défaillant, et nous intéresser en particulier à ceux qui sont au cœur de ce système, les travailleurs sociaux. Dans cette première vidéo, je me suis d’abord penchée sur les conditions de travail des éducateurs et assistants sociaux, souvent pointés du doigt quand un nouveau drame survient. En 2020, ils étaient 308 000 enfants à être suivis par l’aide sociale à l’enfance, dont près de la moitié était concernée par une mesure dite de placement.
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Mais alors comment décide-t-on d’un placement ? Qui choisit et sur quels critères ? Commençons par une rapide explication du fonctionnement de l’ASE et essayons de ne pas nous perdre parmi tous les sigles. L’ASE gère les enfants dits en danger c’est-à-dire “lorsque leur santé, leur sécurité ou leur moralité est compromise”. N’importe qui peut le constater et le rapporter, c’est ce qu’on appelle une IP (information préoccupante). Les IP sont ensuite transférées à la CRIP (cellule de recueil des informations préoccupantes),
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qui est chargée d’établir la gravité d’une situation. Ensuite, trois mesures, graduelles, peuvent être prises. Les 2 premières sont des aides d'accompagnement au sein de la famille : il s’agit de l’AED (Aide éducative à domicile) et de l’AEMO (Aide éducative en milieu ouvert). Mais quand ça ne fonctionne pas ou que la situation d’un enfant est jugée trop dangereuse, l’ASE et le juge des enfants peuvent décider d’une troisième étape, le placement. Et en théorie, il a lieu soit dans un établissement comme les foyers,
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soit dans une famille d’accueil. Ca c’est pour le parcours initialement prévu. Mais pour de multiples raisons, que nous allons tenter de décrypter, ce n’est pas toujours aussi linéaire dans la réalité. Déjà, parce que l’ASE gère de l’humain et que chaque histoire est différente et demande des besoins particuliers. L’intervention de l’Etat par le biais d’agents publics n’est pas toujours bien acceptée par les familles. Ensuite, même si ce schéma paraît à première vue simple à comprendre, le fonctionnement de l’ASE reste très compliqué et opaque.
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Comme tout le reste de l’administration française, me direz-vous. Sauf que contrairement aux autres services sociaux comme l’hôpital ou l’assurance chômage par exemple, la protection de l’enfance n’est pas un service national. Depuis les lois de décentralisation de 1983 qui voulaient rapprocher le lieu de décision du citoyen, la protection de l’enfance est une charge qui revient aux départements. Pour résumer, on pourrait donc dire qu’il y autant de systèmes de protection de l’enfance qu’il n’y a de départements. Et qui dit décentralisation, dit aussi inégalités de moyens,
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opacité financière, manque de contrôle et surtout impossibilité d’uniformiser les règles sur le territoire national. En bref, chacun fait un peu comme il veut et comme il peut. Sauf que justement, les éducateurs et assistants sociaux, eux, n'en peuvent plus. Ce sont eux - ou plutôt elles car c’est un métier à majorité féminine - qui encadrent les enfants. Elles suivent leurs dossiers, établissent des rapports, surveillent leur éducation, facilitent leur intégration et leur autonomie.
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Bref, elles sont bien souvent les seuls piliers de ces mineurs au parcours de vie chaotique. Mais récemment, dans certains départements, les assistantes sociales et éducatrices essaient de se faire entendre, pour dénoncer leurs conditions de travail dégradées. Conditions qui peuvent avoir des conséquences dramatiques. C’est notamment le cas dans le Nord, le département qui enregistre le nombre d’enfants placés le plus élevé. 2020, les services sociaux sont passés de 10 000 à 11 000 enfants à prendre en charge.
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Sauf que du côté des encadrants, les chiffres ne suivent pas. Au printemps 2022, ils étaient donc une quarantaine à faire grève contre le département. Ils sont même allés jusqu’à exercer leur droit de retrait en refusant de se présenter aux audiences avec le juge des enfants, où ils représentent normalement leur institution. Suite à leurs alertes et à celles des magistrats, la defenseure des droits Claire Hédon à même décidé mardi, de se saisir d’office de la situation. Dans son communiqué elle indique “Les réponses institutionnelles à ces besoins
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ne sont pas à la hauteur des enjeux et portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants”. Et le Nord n’est pas le seul département concerné par ces dysfonctionnements. En Loire-Atlantique,en Isère, dans le Bas-Rhin, dans le Gard,en Moselle, en Indre et Loire, dans les Bouches du Rhône et j’en passe, les travailleurs sociaux de l’ASE dénoncent le manque de reconnaissance de leur métier et réclament des hausses de salaires. Les UT se mettent en grève, le social c’est marche ou crève ! Mais depuis la décentralisation de l’ASE
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et la suppression du Ministère de l’Enfance par Emmanuel Macron en 2017, les travailleurs sociaux n’ont plus aucune raison de s’organiser collectivement ou de manifester dans les rues de la capitale. Résultat : leurs revendications ne sont pas entendues, et leur mobilisation reste locale. A Paris, au niveau du département, les éducatrices dénoncent même des suppressions de postes alors que le milieu est déjà sous pression. Alors il y a un mois, lorsqu’une jeune fille placée a agressé une éducatrice, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase
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et le personnel s’est mis en grève. Alors pour en savoir plus sur le contexte, j’ai rencontré Florence Pik, éducatrice pour jeunes majeurs dans le 20e arrondissement. En gros j’ai 90 jeunes, toutes problématiques confondues, donc il y en qui ont besoin de beaucoup de présence et d’autres moins. C’est une charge qui est pas tenable en fait si on veut faire notre travail. Je peux même pas me souvenir de tous les jeunes que je suis. J’en ai plein qui m’appellent, qui ont besoin que je les vois,
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je sens bien qu’il y a une détresse mais je sens bien aussi que là j’ai pas de place dans mon emploi du temps donc souvent même des jeunes qui sont dans une demande un peu pressante, souvent j’ai pas de place avant 15 jours, pour leur donner un rendez-vous. Donc ça c'est mon exemple mais en fait quand je fais le tour des services, je me rends compte que c’est partout pareil. c’est ce qui fait que nous on peut dire avec certitude que notre travail
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on n’arrive pas à le faire, et que par ailleurs il y a souvent… S’il manque quelques postes ça devient la catastrophe. On a nous interpellé en lien avec l’équipe la direction. Et ça n’a rien donné, ça en est arrivé jusqu’au moment où une de nos collègues a dû être hospitalisée et une absence complète de réaction de la direction
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donc il a fallu se mettre en grève, toute l’équipe a été en grève dès le lendemain. On a fait un appel à la solidarité et un rassemblement de soutien mais plus que de soutien aussi, de pouvoir prendre en main ces questions et on a été une centaine dès le lendemain et y compris de services associatifs qui se sont reconnus dans les arguments et les revendications qu’on portait.
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revendications elles portaient sur les effectifs, sur une surcharge de travail et aussi vraiment sur les sous effectifs dans d’autres structures notamment les structures d’accueil d'urgence tels que les foyers en fait qui accueillent les enfants et qui n’ont pas de place ou ne sont pas adaptés, n’ont pas une équipe qui permet d'accueillir de jeunes
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qui sont dans une situation psychique complexe, enfin qui ont besoin d’étayage plus important et ça c’est fréquent, même quotidien. C’est pas une bonne situation pour une enfant puisque si vous avez une nuit dans un foyer d’urgence et que la journée vous attendez pendant 3 semaines dans un service ASE. Comment ça se fait qu’il n’y ait pas assez de places ? Parce qu’on en supprime ou il y a de plus en plus d’enfants à placer ?
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Bah déjà on en a supprimé, nous on a rappelé à la Direction de la Ville qu’il y avait en 2015 ou en 2016 toute une structure de la Ville de Paris qui était un foyer d’enfants qui avait fermé ses portes. Et ça c'est des décisions de la ville. Par ailleurs on a pas assez de places pour des mineurs qui sont dans des situations d’urgence
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et de besoin d’hébergement. Donc faute de places les enfants attendent et du coup les conditions de placement pour eux sont inadaptées et du coup c’est aussi des conditions de travail inadaptées pour vous car ils sont sous votre responsabilité pendant ce temps là ? Voilà c’est un cercle qui ne s'arrête jamais. Et qui au gré on va dire des sous-effectifs qui vont être plus ou moins importants, on est un secteur très feminin donc aucun des congés maternités n’est remplacé
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donc il y a 90% de femmes et beaucoup de jeunes femmes évidemment il y a pas mal de congés maternité donc il suffit qu’il y en ait trois en même temps, 3, 4 et il faut pousser loin pour avoir un remplacement sur ces 4 congés maternité. Les conditions de travail sont très difficiles donc il y a beaucoup d'arrêts maladie, souvent pas remplacés et puis on est aussi un secteur dans lequel maintenant,
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c’était pas le cas avant mais maintenant il y a du mal à recruter. Toute cette difficulté d’accueil des enfants elle est amplifiée par le manque de personnel. Oui c’est la fin du cercle vicieux, il y a de plus en plus d’enfants à gérer sauf que vous êtes de moins en mois pour le faire et de moins en moins de personnes veulent le faire. C’est ça. Concrètement, qu’est-ce qui faudrait pour que vous travailliez dans de bonnes conditions ?
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Qu’est-ce que vous attendez de la Ville de Paris ? On veut du personnel, on veut qu’il y ait une vraie prise en compte des besoins humains, c'est-à-dire y compris de prendre en compte les aléas de la vie c’est-à-dire les arrêts maladie, les congés maternité. Des moyens financiers, si ça doit coûter plus cher, ça doit coûter plus cher mais c’est une priorité quoi, c’est pas une option. Là il va y avoir les Jeux Olympiques,
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on est sûrs que la Ville va s’endetter sur ces questions, en fait elle devrait s’endetter sur la protection des enfants. Et donc en attendant comment vous vous organisez ? Qu’est-ce qui est prévu prochainement ? Ce qu’on espère c’est pouvoir nous organiser bien plus largement, on fait une assemblée générale le 8 novembre et par ailleurs il y a dans la lignée d’un mouvement dans le secteur social
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et médico-social une date le 29 novembre et donc voilà je pense qu’il va falloir y prendre toute notre part. Moi je pense que il n’y a que par la mobilisation des premiers concernés qu’on peut faire améliorer la donne et c’est pour ça qu’on espère créer un rapport de force en fait avec les collègues qui subissent cette politique parce que vous voyez bien que quand on demande poliment des postes
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ou juste des encadrants présents ben ça se passe pas. Aujourd’hui j’ai compris que je ne peux plus faire ce métier sans me battre à côté et donc la question de la grève c’est quelque chose qui fait un peu partie du paysage parce que régulièrement je mène des revendications, j’essaye de les porter et souvent il faut aller jusque là pour essayer de les obtenir.
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Comme dans d’autres services publics, un véritable cercle vicieux se met donc en place: Les travailleurs sociaux sont de moins en moins nombreux, le manque de temps les oblige à trier et prioriser, et ils s’occupent moins des enfants qui ont seulement besoin d’une aide à domicile. Cela aboutit à des mises en danger immédiates de certains d’entre eux et donc à l’augmentation du nombre de placements. Sauf que le nombre d’assistants sociaux et éducateurs, lui, vous l’avez compris, ne fait que diminuer. Ces dysfonctionnements en chaîne expliquent le surgissement d’histoires tragiques,
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comme celle de la petite Marina en 2009, que tout le monde a en mémoire, ou encore celle d’un nourrisson tué par ses parents il y a un an. Les travailleurs sociaux de L’ASE alertent pour que ce genre de drame ne se reproduise plus. Pourtant, au sein de l’exécutif, personne ne semble prendre au sérieux leurs appels à l’aide. Concernant la Ville de Paris, qui fait donc office de département, nous avons demandé des explications à la Direction des Solidarités. Mais à ce jour, nous n’avons toujours pas eu de réponse de leur part. Pour comprendre l’absence de réaction face à cette urgence sociale
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et le risque que ça entraîne, j’ai reçu Marie Vaton, une journaliste qui a parcouru la France à la rencontre des éducateurs et assistants sociaux. Moi j’ai rencontré beaucoup d’éducateurs qui étaient en burn, donc qui étaient en arrêt de travail, en arrêt maladie notamment des très jeunes aussi et ça brise un peu le cœur puisque c’est des personnes qui ont 22,23 ans, qui ont fait des formations, qui ont toujours voulu faire ce métier et qui se sont retrouvés en 6 mois, 8 mois, 1 an, 2 ans broyés par le système.
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Et quand je dis broyés, c’est vraiment leurs mots. En étant témoins de situations inhumaines, de supérieurs qui les traitent comme des numéros, qui leur demandent de recevoir des familles à la chaîne, de remplir des quotas. Donc ça déshumanise au bout d’un moment et alors il y en avait qui me disaient par exemple : “Dans ce métier on a 2 choix, soit on devient complètement cynique, déshumanisé, et on perd tout affect et on fait notre métier comme on livre une enveloppe à la poste,
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ou soit au contraire on ne tient pas et voilà c’est dépression, des maladies, sa propre famille, sa propre vie qui en pâtit. Donc oui c’est… La vocation ne justifie pas tout. Et ce qui se passe en fait c’est qu’il y a tellement de turnover, tellement de grèves, dans les départements, que par exemple pendant le covid il y a eu des situations ubuesques.
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Il y avait eu des arrêts maladies énormément, ils avaient pas pu traiter toutes les IP, c’est-à-dire les informations préoccupantes et les assistantes sociales qui m’avaient appelé m’avaient dit : “Mais là on est à plus de 3, 4 mois de retard, c’est-à-dire qu’on est en train de traiter des informations préoccupantes, donc des situations de danger sur des mineurs qui datent de l’été dernier, donc de 5, 6 mois auparavant” et elles me disaient : “Par exemple là il y a une jeune fille
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qui dénonce une situation d’agression sexuelle, une situation d’inceste avec son oncle, eh ben 5, 6 mois après, qu’est-ce qu’elle est devenue ? Personne ne sait, parce qu’on n’a pas pu traiter etc etc. Donc concrètement c’est un danger mais terrible. C’est vraiment une faillite de leur mission de protection des enfants. Et puis les familles aussi perdent confiance puisqu’il y en avait, une famille qui m’avait raconté
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qu’ils avaient vu pour leurs enfants qui étaient en situation un peu de danger, ils s’en sortaient pas, ils avaient vu en un an, six différents assistants sociaux du département donc bon voilà, à un moment… Ils avaient perdu confiance, ils répétaient toujours la même chose donc ça marche plus, ça ne peut pas fonctionner. Pourquoi selon vous personne ne se préoccupe de la situation actuelle de la protection de l’enfance en France ? Qu’est-ce que ça dit de notre société ?
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C’est compliqué de donner une seule réponse. Il y a d’abord le fait peut-être que les enfants ne votent pas, donc sont une force électorale qui ne compte pas, ils n’ont pas d’argent, ils ne remplissent pas les maisons de retraite, ils ne contribuent pas à la masse salariale, ils ne produisent rien, c'est un public aussi qui est souvent un peu mis de côté. Il y a une espèce de fatalité aussi, voilà c’est les enfants de “cassos”.
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Oui c’est ce que j’allais dire, il y a un problème d’enfants mais il y a aussi un problème de classe sociale. Oui il y a un mépris social, c’est une classification sociale qui est un petit peu rampante, qui se remarque par les petits détails, la façon dont on s’adresse à eux, la façon dont eux-mêmes vont se considérer. Et c’est assez terrible en fait, eux-mêmes disent : “Je ne suis pas à ma place” et quand on parle d’enfant placé il y a cette histoire de place
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qui est assez métaphorique en fait de la manière justement dont on les traite mais où on les place aussi dans la société. Si la situation reste telle qu’elle est aujourd’hui, à quels risques on s’expose ? Ben c’est une question morale j’allais dire. Si on laisse les enfants maltraités, si on laisse tout un pan du secteur social se laisser maltraiter, les gens ne choisiront plus ce métier et tout partira à vau-l’eau
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après c’est une question de choix, un choix politique mais aussi un choix de quelle société on veut. Est-ce qu’on veut laisser des enfants ne pas être des enfants, supprimer leurs chances à certains plutôt que d’autres et puis rien faire ? Donc on rompt un contrat, un certain contrat qui parle d’égalité des chances, voilà. Et c’est ça aussi quand on parlait de risque tout à l’heure,
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quel est le risque de laisser… Quels adultes ils deviennent ? Quels adultes ils deviennent ? Leur rapport à eux-mêmes, à tout, à l’amour, à leur façon de travailler, à leur autonomie, c’est dramatique. Donc ils le paient à l’âge adulte et nous aussi, enfin la société entière le paie par ricochet. Vous l’aurez compris, le métier d’éducatrice et assistante sociale à l’ASE n’attire plus.
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Les pouvoirs publics ne daignent pas écouter les travailleuses et travailleurs sociaux qui alertent sur l’urgence de la situation actuelle et en toute logique ce sont les plus vulnérables qui en paient les conséquences, en l'occurrence ici, les enfants . Des mineurs abîmés par la vie et dont l’Etat français a pourtant pour obligation de protéger, en tout cas si l’on en croit les nombreux textes internationaux dont la France est signataire. C’est la fin de cette première vidéo dédiée aux travailleurs sociaux qui sont en charge de la protection de l’enfance. Si cette vidéo sur les éducateurs et assistants sociaux vous a plu,
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n’hésitez pas à la partager ou à commenter et liker. Et surtout, je vous invite à guetter dans les prochaines semaines la sortie du second volet, qui traitera cette fois de la question des assistants familiaux, qu’on appelle souvent familles d’accueil. Je vous le rappelle, Blast est un média complètement indépendant. Nous n’existons que grâce à vos dons et abonnements. Alors si vous le pouvez, n’hésitez pas à vous abonner (à partir de 5 euros par mois) ou à faire un don sur Blast-info.fr. Merci beaucoup, et à bientôt !
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