Video: A. Murillo. "Points de vue des élèves sur leur bien-être en classe" (DocDrop)

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Bonjour ! Et bienvenue... à tout le monde pour ce webinaire de midi-trente. Donc je suis Hélène Veyrac, enseignant-chercheur à l'ENSFEA et j'ai le plaisir de présenter ce webinaire "Comprendre ses élèves" qui durera 40 minutes. Alors tout d'abord pendant une vingtaine de minutes nous écouterons Audrey Murillo qui fera une conférence intitulée

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"Points de vue des élèves sur leur bien-être en classe." Audrey est une enseignante chercheure en sciences de l'éducation et de la formation à l'ENSFEA, elle est également membre du laboratoire de recherche UMR EFTS EFTS qui veut dire Education, Formation, Travail, Savoirs, c'est un laboratoire associé à l'ENSFEA et à l'université Toulouse Jean Jaurès.

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Audrey est également autrice d'un ouvrage récent intitulé "Prendre un bon départ avec ses classes"... un ouvrage qui traite des pratiques des enseignants en début d'année scolaire avec des conseils pratiques, éclairés par des résultats de recherche en sciences de l'éducation et de la formation. Alors dans un deuxième temps Audrey Murillo répondra à vos questions à l'issue de sa conférence...

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Et enfin un dernier mot... à ce webinaire, le dernier mot sera donné à Isabelle Lobello, qui est professeure documentaliste... au LEGTA d'Auzeville, à côté de Toulouse. Membre du Groupe d'Animation et de Professionnalisation qu'on appelle le GAP DYS... Voilà, elle nous fera part de son point de vue... elle aura donc le dernier mot pour ce webinaire.

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Donc sans plus tarder je laisse la parole à Audrey Murillo pour sa conférence. Merci Hélène ! Bonjour à toutes et à tous, nous allons aujourd'hui parler des élèves, des lycéens et nous allons nous intéresser à leur bien-être en classe, leur bien-être en cours en fait. Donc comment va se dérouler cette présentation... tout d'abord je vous raconterai l'origine de cette recherche, je présenterai ensuite quelques résultats de recherche antérieurs

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qui portent sur le bien-être des élèves. Et je préciserai l'approche qui a été la nôtre avec des éléments de méthode, bien-sûr les résultats, et je terminerai par une conclusion. Alors l'origine de cette recherche, comment est-elle née ? Elle a pris sa source dans le Master MEEF, le Master "Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation" de l'ENSFEA et dans le cadre de ce Master

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les étudiants réalisent un mémoire d'initiation à la recherche. Avec Julie Blanc et Hélène Veyrac on propose aux étudiants de réaliser leur mémoire sur le vécu des élèves, c'est ce qu'on a fait l'an dernier, alors l'an dernier c'était la rentrée 2020, c'était une période particulièrement éprouvante, particulièrement stressante, notamment pour les élèves. Et une étudiante, Séverine Berquin, qui était aussi enseignante stagiaire

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en sciences économiques, sociales et de gestion cette étudiante a souhaité prendre le contrepied de l'ambiance générale et a voulu enquêté sur le bien-être des élèves en classe. Donc j'ai eu le plaisir d'encadrer son mémoire, elle a obtenu des débuts de résultats tout à fait intéressants elle était également très motivée pour poursuivre le recueil de données donc toutes les deux nous avons complété son recueil de données

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initié durant ce mémoire, et... afin d'obtenir des résultats plus robustes et nous avons soumis un article à une revue scientifique donc en sciences de l'éducation... Donc on a un article en cours d'évaluation. Vous avez là des résultats présentés en avant-première si je puis dire. Alors il y a plusieurs modèles pour appréhender le bien-être en général ou le bien-être des élèves en particulier...

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Je vous renvoie au rapport du CNESCO sur la qualité de vie à l'école, qui est disponible en ligne et qui présente très clairement plusieurs de ces modèles. J'en ai choisi ici un, le modèle de Konu et Rimpela qui sont des sociologues finlandais... qui ont un modèle qui a l'avantage d’être assez intégratif, assez large et qui porte sur le bien-être, spécifiquement à l'école,

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le bien-être des élèves. Donc pour eux le bien-êtredes élèves dépend de quatre dimensions : la première est l'état de santé de l'élève qui concourt à son bien-être. La deuxième dimension est le fait d'avoir, alors avoir quoi ? Avoir un environnement matériel, avoir un environnement d'apprentissage adapté... Troisième dimension le fait d'aimer, d'être aimé qui passe notamment par les relations positives

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à la fois avec les camarades et les adultes de l'établissement. Et la quatrième dimension le fait d'être, alors être ça renvoie à l'accomplissement personnel de l'élève au fait qu'il puisse faire ses propres choix, qu'il soit encouragé, qu'il se sente capable. et tout ceci étant bien-sûr inscrit dans un environnement plus large dans lequel se trouve l'élève et l'établissement, donc avec une influence de la famille, de la société, de la communauté, etc.

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Le rapport du CNESCO sur la qualité de vie à l'école nous permet aussi de faire un focus un peu plus précis sur le niveau du cours. Avec Agnès Florin et Philippe Guimard nous pouvons mettre l'accent sur plusieurs travaux qui sont issus de différents pays et qui portent sur le bien-être des élèves en classe, en cours. Donc là on voit que dans différents contextes

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les facteurs qui alimentent le bien-être des élèves en classe sont notamment les suivants : le soutien pour les élèves, le fait de soutenir les élèves, le fait de mettre en place des conditions qui font que les élèves se sentent respectés et en sécurité, le fait de leur proposer des activités stimulantes, et de faire en sorte que les règles de vie de classe soient claires pour eux.

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Alors ces résultats sont déjà bien éclairants et aujourd'hui nous allons essayer de les préciser, de les détailler en nous centrant sur les lycéens d'aujourd'hui ou de l'an dernier exactement en France. Alors, notre approche est la suivante : nous nous demandons quels sont, selon les élèves, les moments de cours durant lesquels ils ressentent du bien-être.

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Et pour avoir un point de vue complémentaire nous demandons également aux enseignants quels sont selon eux les moments de cours durant lesquels leurs élèves ressentent du bien-être. Donc nous avons plusieurs parti-pris. Le premier parti-pris est celui d'appréhender le bien-être subjectif des élèves. Donc le bien-être tel qu'il est ressenti et exprimé par les élèves eux-mêmes.

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En cela on n'est pas sur la même approche que des questionnaires qui ont pour but d'appréhender le bien-être objectif c'est-à-dire un bien-être appréhendable au moyen d'indicateurs qui sont objectivables, qui sont quantifiables, par exemple à une échelle plus large ça peut être le revenu moyen, l'accès aux soins, à l'éducation, etc. Deuxième parti-pris, c'est un parti-pris situationniste

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c'est-à-dire qu'on se centre vraiment sur des situations précises sur des moments précis, on se dit que le bien-être d'un élève peut varier énormément au cours de la journée, au cours de la semaine, au cours de l'année... Donc on demande à l'élève de sélectionner des situations qui, selon lui, sont particulièrement associées à du bien-être lors de cours. Et enfin notre approche est inductive, c'est-à-dire que...

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on ne pose pas a priori une définition du bien-être mais on va la construire à partir des éléments que les élèves nous apportent dans les entretiens. Alors, pour ce qui est de la méthode, donc vous avez compris qu'il s'agit d'entretiens qui ont été menés avec des élèves, 22 élèves, et des enseignants, au nombre de 16. Aux élèves nous leur avons demandé...

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de nous parler d'un moment précis ou pendant un cours ils ont ressenti du bien-être, et nous avons posé la même question aux enseignants en leur demandant selon eux quels étaient les moments où un ou plusieurs de leurs élèves ressentait du bien-être en cours. Donc chaque élève, chaque enseignant a évoqué une ou plusieurs situations de classe. On a enquêté auprès d'élèves et d'enseignants de filière générale et technologique,

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de l'éducation nationale, et de l'enseignement agricole... et les élèves étaient de la seconde au BTS. Sachant que les élèves ayant été plutôt interrogés en début d'année, les élèves de BTS s'exprimaient sur leur vécu les années précédentes, sur des situations de bien-être les années précédentes, au lycée. 14 filles, 8 garçons pour les élèves,

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10 femmes, 6 hommes pour les enseignants... On a demandé aux élèves s'ils se considéraient être parmi les élèves qui avaient les meilleurs résultats de leur classe ou plutôt moyens, ou plutôt moins bons, afin d'appréhender assez grossièrement leur niveau scolaire Et les enseignants quant à eux étaient de disciplines diverses avec des anciennetés diverses également.

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Alors les premiers entretiens qui ont été menés ont d'abord été très détaillés, avec beaucoup de relances et de précision. Puis au fur et à mesure que les entretiens se sont déroulés on est arrivé à une forme de saturation des données, dans le sens où ce sont les mêmes catégories de discours qui avaient tendance à revenir, donc dans un second temps les entretiens ont été plus succincts, et avaient moins besoin, entre guillemets, d'être aussi détaillés.

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Alors, on en arrive aux résultats. Pour construire les résultats nous avons catégorisé les éléments de discours des élèves dans un premier temps par thématiques. Pour les 22 élèves on a relevé les éléments de discours qui décrivent les caractéristiques des situations de cours dans lesquelles ils ont ressenti du bien-être. La grande majorité de ces caractéristiques relève

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directement des pratiques et des choix des enseignants. Donc c'est déjà un premier résultat important, le poids de l'enseignant dans le bien-être des élèves en classe, et on a fait le choix de centrer notre présentation d'aujourd'hui sur ces éléments, sur ce qui relève des pratiques et des choix des enseignants dans les situations de cours dans lesquelles les élèves disent ressentir du bien-être.

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Donc ça donne 174 éléments de discours pour les élèves, pour les 22 élèves, donc, interviewés. Ces 174 éléments de discours ont été regroupés en 4 thématiques qui sont donc les suivantes, que vous voyez à l'écran : la participation, le fait que les élèves participent oralement au cours. Deuxième thématique : le fait que... le cours soit ressenti comme clair, comme compréhensible par les élèves.

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Troisième thématique : la relation, le fait que la relation entre l'enseignant et les élèves soit vécue comme positive. Et, quatrième thématique : donc vous voyez qu'elle a un poids un peu moins important que les autres qui est la réussite. Alors, le fait que les élèves soient en situation de réussite, d'apprentissage. Ces quatre thématiques peuvent faire écho au modèle de Konu et Rimpela

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on voit que les deux premières thématiques peuvent renvoyer au fait d'avoir des conditions d'apprentissage propices... Donc le fait de pouvoir participer... de pouvoir... suivre un cours qui est clair, structuré, etc. La deuxième thématique de Konu et Rimpela, aimer, fait référence à la relation, et la réussite peut être associée au fait d'être,

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donc, notamment avec tout ce qui est accomplissement personnel. Ça, c'est côté élève, c'est ce qui ressort de façon large, et qu'on va détailler par la suite. Côté enseignant, donc là on est sur les bâtons en orange, on a repris les mêmes catégories que pour les élèves, et on voit qu'il y a des petites disparités, alors on voit que la participation est toujours prégnante...

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dans ce que les enseignants perçoivent des situations de bien-être en classe pour les élèves. On a une sous-estimation par rapport aux élèves de tout ce qui est clarté et compréhension du cours. Et puis on a une nouvelle catégorie qui apparait, qui n'a pas été mentionnée explicitement par les élèves mais qui l'est par presque la moitié des enseignants, c'est le fait que les élèves soient

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dans une situation où il n'y a pas trop de pression, où il n'y a pas une grande pression à travailler. Donc on en reparle juste après quand on détaille cette thématique. Donc pour la première thématique qui est la participation c'est vraiment la dimension qui est évoquée par tous les élèves, et par la grande majorité des enseignants. Qu'est-ce que les élèves mettent derrière ?... On va découper ça en quatre sous-thématiques...

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Tout d'abord, la première c'est le fait que les élèves soient sollicités à l'oral par des échanges, des débats, des exposés, ça c'est apprécié on le voit par 68% des élèves interrogés, alors si vous faites le total des pourcentages c'est normal que ça dépasse 100 puisqu'un élève a pu évoquer plusieurs dimensions dans un seul entretien. La deuxième sous-thématique c'est le travail en groupe,

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les élèves décrivent alors la posture de l'enseignant comme plutôt en retrait mais qui s'assure que les élèves avancent, qui s'assure de pouvoir apporter de l'aide si les élèves en ont besoin... Troisième sous-thématique On voit aussi que les élèves apprécient de pratiquer, de manipuler, il y a tout ce qui est utilisation du microscope, dissection, etc. Mais aussi, tout simplement, par exemple,

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manipuler des étiquettes qu'il faut classer selon un certain ordre... voilà, les élèves ont cité différents types de situations dans lesquelles ils avaient pu se sentir bien selon leur point de vue... Et donc la quatrième sous-thématique, c'est... l'utilisation d'outils ludiques, alors qu'ils soient numériques ou non... Certains élèves pointent bien qu'il n'y a pas que l'outil qui compte

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qu'il y a aussi la façon de l'utiliser. Par exemple une élève dit apprécier des petits quizs interactifs qui sont faits avec une enseignante, Mais pas du tout le même outil qui est utilisé pour obtenir des notes à gros coefficients avec un autre enseignant. Donc on voit que la dimension participative est largement associée au bien-être pour les élèves, et du point de vue des enseignants également.

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Alors, on peut faire quelques croisements, même si l'on a pas énormément d'élèves dans notre échantillon, donc ce sont des tendances... On voit que... les élèves qui apprécient le plus d'être sollicités ou que l'enseignant sollicite les élèves à l'oral... de façon individuelle, ce sont plutôt les élèves qui se décrivent comme forts ou comme...

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n'ayant pas de problèmes pour suivre la matière... A l'inverse les élèves qui apprécient de travailler en groupe, ce sont plutôt les élèves les plus faibles de leur classe. Donc ça, ça peut sûrement s'exprimer par l'aisance des élèves dans la prise de parole en public, par la confiance que l'on a en ses prises de parole. Donc voilà pour l'aspect "participation des élèves".

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Le deuxième aspect, c'est le... le fait que le cours soit clair et compréhensible. Donc les élèves disent apprécier quand les enseignants font des efforts pour que les élèves comprennent bien le cours. Alors, on a par exemple Lorenza, on a changé le nom, qui dit : "Avec cette prof, on a pas peur de dire qu'on comprend pas, elle s'intéresse vraiment au fait qu'on comprenne, c'est hyper mignon de sa part.".

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Deuxième sous-thématique, alors ça c'est assez surprenant par rapport à... à la revue de littérature qu'on avait pu faire... les élèves expriment qu'ils se sentent bien aux moments où il n'y a pas besoin de prendre des notes en même temps où l'on doit suivre le cours. Ça, prendre des notes, c'est un moment qui met en difficulté certains élèves qui ne participe pas à leur bien-être. Donc on a plusieurs élèves qui évoquent la modalité "compléter un texte à trous",

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et qui disent... "Ça permet de réfléchir en même temps qu'on écoute, ça permet de bien suivre le cours, de rester plus concentré, d'éviter d'écrire des erreurs, et donc de faciliter les révisions". Troisième sous-thématique, dans le même ordre d'idées finalement, des élèves disent se sentir bien lorsque le cours est bien structuré, qu'ils arrivent à repérer où ils en sont, et ce qui facilite aussi pour eux les révisions.

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Et enfin dans une moindre mesure, on voit que les élèves disent apprécier les moments où ils perçoivent bien l'utilité du cours. Alors l'utilité pour la vie quotidienne, ou pour leur futur métier. Je passe à la troisième thématique donc, qui est la question de la relation. La relation enseignant-élève, C'est vraiment la relation qui est la plus mentionnée par les élèves...

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Tout d'abord les élèves évoquent beaucoup les profs sympas... Alors on voit que les enseignants évoquent moins ces catégories-là, cette catégorie de la relation, peut-être parce que les élèves re-situent leur... leurs moments de bien-être, dans un contexte, avec un enseignant particulier, dont ils nous parlent, ce n'est pas le cas des enseignants

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avec qui nous nous sommes entretenus. Donc, c'est quoi un prof sympa pour les élèves ? Ce qui ressort, c'est l'aspect humain... On a Richard qui nous dit... : "Ces profs ils ne se comportent pas que comme des profs mais aussi comme des humains..." et des profs qui considèrent les élèves comme des êtres humains à part entière donc une relation d'humain à humain. On voit qu'il y a des enseignants qui ont des affinités

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a priori avec les élèves. Un élève évoque par exemple un enseignant qui est jeune et geek, avec qui il va avoir des sujets de conversation en dehors du cours, mais on a aussi un autre élève qui nous parle d'une enseignante qui est, je cite : "comme une vieille tante, à fond dans le social.". Donc on voit qu'il y a différents profils d'enseignants jugés comme sympathiques par les élèves. Quand les élèves évoquent qu'un enseignant est sympa,

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Ils évoquent très rapidement aussi pour nombre d'entre eux que l'enseignant sait poser des limites. qu'il sait aussi se montrer, je cite : "sévère.", ou, je cite : "qu'il sait mettre des coups de pression.". Donc clairement on voit que tenir le cadre de travail n'empêche pas la sympathie, bien au contraire. Troisième sous-thématique, on a... plus de la moitié des élèves qui ont...

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évoqué le fait qu'ils se sentent bien lorsque l'enseignant lui-même montre qu'il s'investit, montre qu'il a plaisir à enseigner, montre sa motivation. Donc comme s'il y avait un effet miroir entre... l'enseignant et l'élève. Et enfin dernière thématique évoquée aussi par plus de la moitié des élèves, c'est l'humour. Alors, ils apprécient soit que le prof fasse de l'humour...

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Jules précise : "Mais on reprend vite le fil du cours !". Donc le prof qui fait de l'humour ou qui se joint aux rires des élèves. Donc on a un extrait d'entretien avec Marie qui est assez parlant, qui dit : "J'aime pas vraiment la physique mais c'est un cours où j'ai envie d'aller parce que le prof rigole vraiment avec nous, ça donne envie de faire de la physique en fait, c'est allier travail et rigolade." Donc on voit que vraiment dans certaines ambiances de classe...

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la rigolade comme le dit Marie ne prend pas le pas sur le travail, mais aide les élèves à travailler, finalement. Quatrième dimension, c'est la réussite... Alors on le voit dans une moindre mesure pour les élèves qui ne sont pas une majorité à évoquer cette dimension là mais ils ont quand même quelques-uns à le faire. Les élèves évoquent le fait que être en situation d'apprentissage ou de réussite

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alimente leur bien-être. Donc on a par exemple Mathys qui parle de la façon dont il a appris comment un muscle se contractait, il dit : "J'étais stupéfait, j'étais tout heureux d'apprendre ça.". Voilà, d'autres élèves expriment que : "Quand on répond juste, on a 20/20.". Ils sont heureux d'avoir des bonnes notes. Ils sont aussi parfois valorisés par des compliments, des encouragements des enseignants.

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Donc on voit que c'est évoqué par un faible nombre d'élèves mais d'avantage par les enseignants. Et donc le dernier point, vous vous rappelez, réduire la pression à travailler ça c'est un point qui est évoqué uniquement par certains enseignants mais par aucun élève explicitement. Alors quand on voit que les élèves évoquent surtout des situations orales, basées plutôt sur l'oral que sur l'écrit, on se dit que c'est peut-être compatible...

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avec certaines situations de bien-être perçues par les élèves mais voilà... On voit là qu'il peut y avoir un écart entre les représentations qu'ont les enseignants des situations de bien-être en classe de leurs élèves, et ce qu'en disent les élèves, finalement. Alors, après vous avoir présenté ces différentes thématiques J'en arrive à la conclusion. Il me semblait que ça pouvait être intéressant de réfléchir en contraste.

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Quelles sont les situations qui ne sont pas évoquées par les élèves. Alors d'abord, la chose la plus évidente, c'est les situations inverses : un cours qui serait descendant, qui serait pas clair, qui serait pas compris, avec un enseignant qui serait distant... Bon, là on voit que ce ne sont pas les situations qui... qui génèrent le plus de bien-être chez les élèves. On n'a pas eu aussi... Alors, ça a été évoqué une fois par un seul élève

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et encore, c'était pas vraiment clair que ce soit dans ce sens-là mais on n'a quasiment jamais des situations de bien-être contre l'enseignant, on a pas de situations de bien-être aux dépens de leur enseignant. Donc, voilà... L'élève qui serait bien quand il fait autre chose que ce que l'enseignant demande... c'est pas quelque chose qui a été évoqué, il semble qu'il y ait plutôt bien-être des élèves quand il y a une convergence des préoccupations

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de l'enseignant et des élèves. Et puis les élèves n'ont pas évoqué non plus de... de situations vraiment spécifiques et dédiées au bien-être type méditation, sophrologie, yoga... Alors soit parce qu'ils ne les ont pas vécues, soit parce que c'est vraiment marginal et... Et voilà, ça pose aussi la question de l'influence sur le bien-être de l'élève.

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Donc, ce qu'on peut retenir peut-être, c'est que bien-être et apprentissage semblent converger, ça, ça va complètement dans le sens d'études antérieures qui montrent qu'il n'y a pas de... de divergences entre bien-être et apprentissages... Si on doit aboutir à une définition du bien-être à partir du point de vue des élèves en classe, on pourrait dire que, pour ces élèves-là,

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ce sont des moments qui sont riches, riches en terme de relations, riches en terme d'interactions, et de compréhension. Et ces trois éléments là semblent définir des moments de bien-être en classe pour les élèves. Je peux préciser qu'il n'y a pas de spécificité "enseignement agricole" repérée par rapport aux réponses des élèves éducation nationale. Et enfin...

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Alors est-ce que si on enquête sur le bien-être on participe à faire du bien-être une norme ? Une norme positive qu'il s'agirait d'atteindre... J'ai un a priori favorable à l'idée de mettre en place des conditions qui favorisent le bien-être des élèves d'autant plus qu'on voit bien que ce bien-être peut tout à fait être associé aux apprentissages des élèves, mais peut-être qu'il ne s'agit pas que le bien-être à l'école soit une fin en soi,

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qu'il ne s'agit pas de prôner un bien-être inconditionnel mais plutôt un bien-être qui soit a minima compatible avec l'engagement dans les apprentissages, voire même qu'il soit un levier, et on voit que ça semble possible, un levier pour favoriser ces apprentissages. Hélène je te cède la parole. Oui, donc moi je vais transmettre, donc, les questions... qui vont arriver on a peu de temps, mais donc,

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il y a une première question sur les aspects méthodologiques de la recherche et le côté inductif... Quelqu'un te demande... si tu as utilisé, vous avez utilisé des thématiques pour analyser le corpus, mais si c'est le cas, est-ce que ça n'implique pas un biais ? Notamment par rapport à l'idée d'induction pour définir le bien-être. Et donc avec une demande au final de définir cette notion de bien-être.

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Oui, alors, les thématiques elles ont émergé des entretiens, donc on a fait une analyse thématique... ça renvoie par exemple à des travaux de Bardin, qui font que... on a transcrit les entretiens et à partir de ces entretiens qui sont transcrits on repère des termes des idées qui reviennent, et qu'on amalgame, qu'on agglomère, et qui font des catégories, puis des sur-catégories,

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donc ça vient vraiment des propos des élèves, donc c'est en ce sens là que c'est inductif. Alors c'est vrai que finalement, a posteriori, on voit qu'il y a un lien avec les travaux de Konu et Rimpela sur le "être, aimer, avoir", mais ça c'était pas un a priori qu'on avait, c'est arrivé ensuite. Et du coup Hélène, sur la définition du bien-être, tu peux me repréciser ? C'était un peu la fin de la question, comment est définie finalement cette notion de bien-être ?

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Voilà, si on se base sur les... vraiment les... les propos des élèves, ou en tous cas sur ce qu'ils nous disent de leur bien-être... On peut dire que ce sont des situations qui sont à la fois riches du côté de... de la compréhension du cours, il faut que ce soit clair, pour qu'ils soient dans une situation de bien-être. Riche en terme d'interactions aussi, il faut qu'on leur propose d'échanger entre eux, de s'exprimer etc.

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Et riche en terme de relations, de relations avec l'enseignant, ça, ça semble émerger de ce qu'on peut... de ce que les élèves ont pu nous dire. Alors il y a une remarque, sur le fait... quelqu'un qui se demande si ce petit échantillon, ce "minuscule échantillon", concernant les élèves ne relativise pas grandement les résultats ?

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Oui, alors on est en sciences humaines et sociales, la question de l'échantillon c'est une vraie question. Alors 22 élèves, 16 enseignants... vous pouvez considérer que c'est "minuscule" moi je considère pas que c'est minuscule. Le critère qu'on a pris pour arrêter de mener des entretiens avec Séverine c'était la saturation des données. C'est à dire qu'à un moment... c'est vrai qu'avec neuf entretiens, on voyait qu'on apprenait des nouvelles choses à chaque nouvel entretien.

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Au bout de 14, 15, 16 entretiens on voit que ce que nous disent les élèves ben finalement on l'a déjà entendu d'une manière ou d'une autre dans les entretiens précédents. Donc c'est vrai que ça peut relativiser les pourcentages, qui sont plus des indications de... masse plutôt que des pourcentages à prendre à 1% près. Mais... Mais en terme de ce qui existe, et de ce que les élèves en disent, là...

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Voilà, c'est pas sûr que si on avait fait 80 entretiens de plus on aurait d'avantage de thématiques qui soient apparues. Alors cette personne remarque aussi qu'il n'y a pas d'élèves en BAC Pro et que les élèves sont volontaires... Oui tout à fait, vous avez raison de préciser, ce sont des élèves qui sont volontaires, qui ont accepté de... de parler avec nous. Heureusement on a quand même des élèves de différents niveaux...

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assez bien représentés d'ailleurs. Et volontairement voilà, on n'a pas... on n'a pas fait l'enquête, là, auprès d'élèves en BAC Pro on s'est dit que c'était peut-être une autre recherche. Parce que là encore, qui trop embrasse peut-être mal étreint, ou il aurait fallu faire peut-être 15 entretiens de plus, 20 entretiens de plus, et en cette période de pandémie c'était pas si évident que ça. On a du faire quelques entretiens par téléphone à un moment où c'était compliqué d'aller dans les lycées. Donc voilà, BAC Pro c'est une autre étude

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et à voir si ce sont des résultats semblables ou spécifiques... à des situations d'enseignement professionnel ou à ces élèves-là. Alors, quelqu'un se demande... par rapport au fait que... que ce soit pas spécifique à l'enseignement agricole... mais n'y aurait-il pas plus de bien-être... chez les élèves de l'enseignement agricole versus... en lycée de l'enseignement général

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et technologique de l'éducation nationale. Et alors là... cette recherche ne permet pas de dire ça parce qu'on leur a pas posé la question comme ça, on leur a juste demandé de sélectionner les situations dans lesquelles ils se sentaient bien. A l'éducation nationale, les élèves ont des situations dans lesquelles ils se sentent bien, à l'enseignement agricole aussi... donc... on va pas pouvoir utiliser cette recherche pour pouvoir dire ça, mais c'est une possibilité.

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Peut-être une dernière question... "La bienveillance et le bien-être ont-ils un impact sur l'effort et la rigueur de l'élève ? L'effort et la rigueur de l'élève s'amenuisent-ils au profit du bien-être ?" D'accord... Ce serait l'idée que... que plus les... Mieux les élèves sont... moins ils... ils seraient rigoureux, moins ils feraient d'efforts peut-être ?

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Bon, là c'est pas vraiment ce qui ressort de ces résultats-là... les élèves ne nous disent pas : "On se sent bien quand on ne fait rien, quand on n'apprend rien..." Ils nous disent qu'ils se sentent bien quand ils peuvent participer, quand ils peuvent comprendre, etc. Ensuite... C'est vrai qu'il y a des travaux, je pense aux travaux d'Olivier Vors qui montrent que parfois c'est important aussi de...

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de ménager des moments où il y a peut-être que du bien-être et moins d'apprentissage pour ensuite pouvoir solliciter les élèves sur des moments plus exigeants, parce qu'on ne peut pas être dans l'effort et l'exigence 7 heures par jour. Donc, peut-être qu'il y a des... des choses à penser du côté de l'alternance de... des moments où le bien-être est dans le... est la priorité, et puis des moments où on est sur l'effort

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et puis on accepte d'être moins dans le bien-être. Et puis je vois que Séverine Berquin a pu se connecter et merci Séverine de... d'intervenir et de dire au contraire, le bien-être motive et donne envie de s'investir. Bon merci pour ces échanges. Donc... on tient les délais en demandant à Isabelle Lobello de...

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voilà, d'avoir le dernier mot non pas par les chercheurs mais par... par les professionnels de l'éducation. Isabelle... Oui, tout d'abord je remercie Audrey et Hélène pour m'avoir invitée à ce webinaire pour que je puisse réagir... Le bien-être, vaste question... Donc je suis professeur-documentaliste j'ai ce double profil à la fois enseignante et... et documentaliste donc avec la gestion aussi d'un lieu

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et la gestion de classes... et cette question du bien-être je la retrouve à la fois et en classe, et dans le lieu du Centre de Documentation et d'Information. Quand j'ai lu l'étude... le résultat de l'étude... je me suis dit : "Wouah !..." C'est ça le ressenti des élèves ? Donc ça veut dire que l'enseignant doit être un super héros ou une super héroïne pour arriver à faire rire, à structurer son cours...

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à avoir une attitude positive... Et puis en fait j'ai relu l'étude en prenant du recul et... en laissant de côté mes émotions aussi et de me poser cette question de... bien-être et en tous cas... ça a fait émerger un certain nombre d'idées chez moi, donc... trois idées ! C'est notamment le bien-être lié à l'hybridation des espaces

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après cette période post-Covid, je pense que la notion d'espace et de nouveaux espaces d'apprentissage est importante aussi... et que cette... peut-être pas cette maitrise mais en tous cas tenir compte pour l'enseignant de ces espaces d'apprentissage pour le bien-être de l'élève et pour le bien-être de l'enseignant. Le deuxième point que je vais essayer d'aborder dans ce temps relativement court aussi,

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c'est le bien-être et puis nos élèves... en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers, effectivement il n'y a pas eu de références aux... aux bac pro mais on a parfois certaines classes de bac pro où on arrive avec des taux... un pourcentage très élevé d'élèves en situation de handicap, Et quel bien-être ? Quel bien-être par rapport au collectif ?

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Par rapport à la coopération, par rapport à leurs ressentis. Et le troisième point ça serait peut-être de voir le... le bien-être et aussi le choix de l'orientation de l'élève. Moi, il me semble que le bien-être correspond à un degré de satisfaction individuel mais qui est une frontière assez... très fine, avec le climat scolaire que l'on retrouve aussi dans les établissements, et qui va faire intervenir des dimensions qui sont...

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collectives. La relation entre les élèves, entre les élèves et les enseignants, la relation avec les parents. Donc, je vais peut-être commencer sur... ce premier point qui me semble important mais aussi parce que je le vis au centre de documentation c'est... les nouveaux espaces d'apprentissage... Comment aborder l'espace classe pour le bien-être de l'élève ? Il est évident, enfin moi il me semble que la classe autobus

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ne fonctionne plus, ou du moins ne va pas fonctionner toute l'année, et d'expliquer aussi à l'élève qu'on va travailler d'une certaine façon. On parlait de l'ouvrage d'Audrey, sur "Prendre un bon départ avec sa classe", il me semble que dès les premières heures de... de cours, de séances, il faut annoncer aussi comment on va fonctionner, au-delà de... j'allais dire de... d'expliquer comment on va structurer son cours, etc.

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c'est expliquer aussi qu'on va rentrer dans un parcours d'apprentissage en tous cas... moi il est évident que je suis obligée de leur expliquer qu'il va y avoir des transitions avec... avec les autres enseignements, il est évident que quand ils viennent... les élèves qui ont des cours en information-documentation parfois ils me disent : "Mais pourquoi ? Pourquoi ces cours-là ?" Donc il faut bien prouver l'utilité du cours

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et faire des transitions aussi avec... avec les autres enseignements. Alors quand on fonctionne en modules c'est très bien, parce qu'on a ses pairs, on a ses collègues, donc il me semble que dès les premières heures aussi expliquer comment on va fonctionner. Donc moi c'est vrai que je leur explique... j'ai une façon de fonctionner, je leur dis, effectivement, parfois il peut y avoir du cours magistral pour faire passer un certain nombre de notions,

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mais surtout... on va décloisonner cet espace classe... Le travail en îlots, moi je crois, le travail en groupes, et la prise de parole... Alors, je vais prendre un exemple, par exemple avec les BTS qui travaillent... moi j'interviens dans un module qui s'appelle M22 ils vont travailler, ils travaillent sur un thème culturel et socio-éducatif, cette année, c'était pour les première année "consommer autrement"

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et j'aime beaucoup leur dire : "Ben voilà... là vous vous mettez en groupes de 4, on va essayer de... d'apporter l'argumentation sur un des sous-thèmes de "consommer autrement", et ensuite il va falloir que vous expliquiez au reste du groupe, que chaque groupe, chaque sous-groupe explique au reste du groupe son argumentation, pourquoi ces choix, et d'expliquer ce fonctionnement très, très rapidement leur dire que, il n'y a pas un porte-parole dans le groupe,

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que chacun va prendre la parole, et que chacun va argumenter. Et très rapidement essayer de faire comprendre à la classe ce fonctionnement et que ce fonctionnement doit devenir un rituel. Quand je leur demande : "Voilà, là on va travailler en îlots.", rapidement, qu'on puisse transformer la classe... sans qu'il n'y ait de débordements, et de comprendre quel est l'objectif.

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Ensuite on parlait des bac pro... Moi j'ai le souvenir d'être intervenue... je suis resté 10 ans dans un lycée professionnel, et donc avec des bac pro, comment analyser une information, et avoir des cours où... y'avait pas le bien-être de l'élève, y'avait pas le bien-être de l'enseignement, c'était difficile, et effectivement de pouvoir communiquer aussi avec ses pairs de se dire que peut-être qu'un enseignant d'EPS,

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qu'un enseignant à technique a déjà... toute une expérience sur ces espaces d'apprentissage qui sont autres que l'espace classe, et je me souviens qu'une enseignante en... aménagement paysager avait dit : "Ben, pour leur faire travailler l'analyse de l'information peut-être amène-les sur le terrain et faire une lecture de paysage. Qu'ils comprennent que le schéma quintilien, il peut... ça peut être une méthode de lecture de paysage,

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mais ça peut être aussi une méthode d'information d'un texte, d'un article de revue, d'un article de presse. Donc ça c'est la maitrise, je pense, aussi... de ces nouveaux espaces d'apprentissage, il est important... de pouvoir décloisonner l'unité de lieu, l'unité de temps, ça me semble extrêmement important. Le deuxième point que j'aimerais aborder...

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ce sont les élèves à besoins éducatifs particuliers. Bein ces élèves à besoins éducatifs particuliers ils ont besoin d'un sentiment d'efficacité personnel, ils ont souvent été en décrochage, en grande difficulté, je prends l'exemple d'une élève qui est actuellement en terminale, et en seconde elle m'a dit : "Ben voilà, moi je veux m'affranchir, j'arrive en seconde je veux m'affranchir. Pendant que mes amis étaient le mercredi après-midi

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ou le samedi matin en train de faire une activité culturelle, physique, etc. ben moi j'étais chez l'orthophoniste, j'étais chez l’ergothérapeute, j'étais chez le psychomotricien." Je lui dis : "Mais quelles sont tes attentes par rapport... aux enseignements ?" Elle dit : "Je voudrais qu'on prenne en compte mes aménagements." Et c'est vrai que... mettre en place les règles d'accessibilité universelle, passer par l'audio pour certains écrits...

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avoir des consignes claires... détaillées... poser la question... le travail coopératif... demander à des élèves qui ont compris de réexpliquer à d'autres élèves le travail coopératif et collectif c'est avoir aussi sa place dans le groupe. Et que la notion, aussi, de réussite elle est subjective et que la notion de réussite c'est peut-être pour certains élèves, c'est tout simplement

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d'atteindre... d'arriver jusqu'au bac, d'avoir leur diplôme. Et je termine rapidement avec le troisième point parce que je vois que le temps est imparti, c'est le choix d'orientation de l'élève aussi... qui soit aussi... je pense que son bien-être aussi c'est... c'est son accompagnement à l'orientation, on a parfois des élèves qui sont... démunis par rapport à ce choix d'orientation. On est en plein Parcoursup, et notamment les résultats sont en train de tomber

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c'est aussi comment les accompagner. Voilà, je m'arrête là, sur ce... bien-être Voilà ! On pourrait en parler pendant des heures. Bon, merci infiniment à Audrey Murillo et Isabelle Lobello... Donc voilà, ce webinaire est désormais terminé, on remercie... pour votre écoute aussi les participants, et pour vos questions.

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Vous pouvez retrouver sur le site du webinaire quelques références bibliographiques, on a parlé de l'ouvrage d'Audrey... qu'on peut citer... Et voilà, vous retrouverez aussi les différents replay... des webinaires passés sur la page... des webinaires de "comprendre ses élèves".

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Voilà donc, bon, on espère, voilà, vous retrouver l'année prochaine pour une autre programmation. Donc là c'était le dernier webinaire de l'année, merci beaucoup pour... avoir permis de faire vivre ces webinaires aussi par vos questions. Donc bonne fin d'année à tous !