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on a la chance au caps d'avoir un partenariat fort et un réseau voilà local important on est soutenu par notre département et on a la chance aujourd'hui de pouvoir promouvoir le
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CAPS aussi en scè et Marne euh donc qui on commence à à étendre notre activité le CAPS euh on a une incond une inconditionnalité pardon de l'accueil
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euh sur un principe de libre adhésion donc les personnes viennent vers nous par des professionnels du terrain que ce soit des travailleurs sociaux des
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psychologues des psychiatres mais aussi des médecins des avocats on a vraiment une multitude de prescripteurs mais je vais vous en parler un petit peu plus après notre public donc les personnes exilées
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euh forcément ont des enfin ont vécu en tout cas des choses assez atroces dans leur par parcours dans leur vie et et subissent du coup un psychotraumatisme
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une grande précarité du sansabrisme parfois des on travaille aussi en lien avec l'addiction et les violences et notamment les violences intrafamiliales donc notre public
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euh du capte est euh euh assez assez important puisque on travaille avec des personnes aussi bien demandeurs d'asile que bénéficiant de la
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protection internationale donc réfugié ou avec la protection subsidiaire mais aussi des personnes déboutées ou sans titre ou avec titre de séjour donc le public est vraiment très large au
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caps au niveau de l'équipe on a actuellement trois psychologues et une travailleuse sociale salarié du Groupe SOS ce qui est une chance pour nous puisque à l'origine du CAPS quand on a
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créé le CAPS en 2021 on a commencé seulement avec des prestataires et au fur à mesure du temps on a réussi à faire évoluer les les salariés du du CAPS donc au caps qu'est-ce qu'on fait
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c'est ça qui vous intéresse surtout on fait on présente de la thérapie individuelle donc avec les psychologues où on a la chance de pouvoir avoir un interprétariat au besoins donc on répond vraiment à tout ce qu'on disait ce matin
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euh donc on on propose un rendez-vous tous les 15 jours aux patients et on a aussi fait évoluer sur des rendez-vous les samedis de sorte à ce que les personnes qui travaillent ou qui sont
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plus en difficulté quand ils ont des enfants pour pouvoir se déplacer de pouvoir avoir leur consultation les samedis avec les psychologues on propose aussi de la dramathérapie de la sociologie et de la musicothérapie
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actuellement en tout cas sur cette année 2023 peut-être que d'autres thérapies alternatives seront proposées sur l'année 2024 mais en tout cas notre not objectif est vraiment de répondre aux besoins des patients actuellement par
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ailleurs on fait d'ailleurs un un espèce de diagnostic où on demande en tout cas aux patients du CAPS de pouvoir choisir aussi leur thérapie alternative ou même d'être force de proposition de thérapie alternative et de la place des
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professionnels d'expliquer bah tout ce qui peut exister en terme de soin aujourd'hui on propose aussi un groupe de paroles de femmes euh donc qui existe depuis 2022 le le groupe de paroes de
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femmes est est ouvert aujourd'hui on a commencé avec les mères avec enfants et aujourd'hui ouvert à toutes les femmes on propose également des permanences en allé vert finalement on est plutôt bon en fait on répond quand même plutôt pas
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mal à tout ce qu'on a dit ce matin donc là les psychologues vont dans des établissements pas forcément du Groupe SOS vraiment donc d'ailleurs on intervient à France Terre d'Asile on intervient à CIT Caritas à l'Armée du
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Salut on voilà en tout en tout cas on essaie de d'étendre vraiment à l'ensemble du territoire et on a vraiment travaillé les permanences dans l'objectif de s'adapt du mieux possible à l'établissement donc on rencontre
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l'établissement on discute avec eux on échange avec les équipes on échange avec les personnes qui sont accueilli et on propose alors des permanen soit en porte ouverte où l'objectif est simplement de
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lever les freins éviter de penser que les psychologues sont que pour les fous on essaie de travailler sur aussi bien les les freins des personnes accueillies dans les centres d'hébergement mais également sur les professionnels qui
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finalement en ont aussi pas mal et sur lesquel en tout cas voilà il faut aussi travailler on a aussi comme son nom l'indique he le CAPS le centre d'accompagnement psychosocial des exilés on propose aussi un accompagnement
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social soit pour les personnes en tout cas de de manière totale pour les personnes qui sont déboutées ou qui n'ont pas forcément de centre d'hébergement euh et qui ont besoin d'un accompagnement social mais aussi en
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collaboration avec les structures quand les personnes sont déjà en centre d'hébergement ce travail d'accompagnement social il est aussi très important pour nous et il ne peut être divisé par rapport à l'aspect
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psychologique et thérapeutique puisque on l'a très bien dit l'isolement est très important avec ce public il est très preignant très présent et toutes les sorties qu'on peut mettre en
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place j'ai le bonheur en tout cas est devenu aujourd'hui avec la psychologue la chef de service et la travailleux sociale du CAPS et voilà qui mettent en œuvre aussi tout tout ce travail au quotidien et en dernier lieu je regarde
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là mais en vrai j'ai mon devant moi en fait c'est plus simple on propose des sessions de sensibilisation à destination de tous les professionnels du territoire pour le moment est sonien et carnet pourquoi pas plus hein on est
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ouvert à bien sûr toutes subvention et CNR dont chez Cristo on prend tout euh et donc on fait des sessions de sensibilisation où on parle justement du
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psychotrauma où on vient travailler sur les représentations sur l'aspect transculturel la culturation et comment on améliore la prise en charge et non pas que des travailleurs sociaux mais forcément ça va être par exemple une
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secrétaire une assistant de direction un agent technique ou qui vont être des personnes qui vont être au quotidien aussi avec avec les personnes d'une autre manière que les travailleurs sociaux mais en tout cas voilà on a on a l'objectif
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de sensibiliser pour ne pas dire former mais en tout cas sensibiliser les personnes au plus près de ce public et ça on le fait via l'association Le chîn libiscus aussi qui nous aide sur
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cet aspect voilà quelques chiffres depuis sa création donc comme vous pouvez le voir on a si ça ça ça fait pas flou là-bas euh donc au niveau de notre public on a 30 %
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de femmes depuis la création du CAPS donc c'est bien comme quoi on est bien surû un public assez invisible et sur lequel il faut qu'on continue à à travailler avec lesquel on on doit aller davantage vers vers ce public euh donc
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avec principalement des demandeurs d'asile 66 % he notre file active depuis la création euh et 12 % de de BPI donc finalement on a quand même une minorité de personnes qui sont sans ou
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avec titre de séjour donc on doit aussi venir se poser la question de voilà comment on rencontre ce public qui a besoin des services en tout cas de d'un
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établissement comme le CAPS on a eu 471 demandes d'orientation pour 397 personnes suivies le delta en fait il se fait surtoutù la seule condition pour venir au Cap c'est de faire partie de
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les son ou de la cemar pour le futur h et parfois des personnes qui ne font pas partie du département alors tant mieux c'est parce que Paris entend un peu parler de nous le 93 voilà où ça commence un peu assez tendre et où on
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nous envoie des demandes d'orientation du coup mais qui ne sont pas forcément adapté et on ne fait pas de doublon donc quand les personnes ont déjà un suivi ont déjà un suivi psychologique euh on ne voilà on ne propose pas de double
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thérapie on a déjà former 94 personnes euh en l'espace de 2 ans à notre voilà humble niveau au niveau des thérapies individuelles on a quand même proposé
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3255 rendez-vous et on a pu mettre des thérapies individuelles en place pour 275 personnes au niveau de la thérapie alternative donc comme je le disais on propose de la dramathérapie de la
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sophrologie et de la musicothérapie aussi bien en atelier collectif qu'en atelier individuel mixte ou non mixte ça dépend des types de thérapie on
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dans notre logique de parcours lorsque les personnes arrivent on fait une un rendez-vous de préadmission où on explique ce qu' le CAPS on on réaffirme la demande de la personne et on s'assure
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que la personne a bien compris qu'on était pas la CAF et ça permet justement de redéfinir ensuite ce que la personne souhaite en terme de
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suivi rapidement et après je je vais finir donc donc le groupe de paroles de femmes où on a pu prendre le temps parce qu'il y a cette notion aussi de temporalité je pense qu' est essentiel avec ce public mais de prendre le temps
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pour pour ces femmes et les permanences en all les ver où du coup on a pu mettre en place 67 permanences et rencontrer 119 personnes au niveau de nos partenaires
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on en a pas mal ils sont pas tous là j'ai pas j'ai pas assez de place sur ma slide mais voilà on en a on en a de plus en plus on sera heureux si euh à la fin de ma présentation vous souhaitez
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davantage échanger avec le CAPS et euh et devenir un de nos partenaires pourquoi pas euh n'hésitez pas en tout cas n'hésitez pas à nous à nous contacter et c'est pour ça que vous avez la dernière slide euh pour prendre les
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numéros les adresses euh voilà et nous solliciter au besoin je vous remercie et donc on va passer à la deème table ronde et on va résister à la
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fin du coup on termine à 13h15 cette table ronde qui porte le titre exact et santé mentale des femmes demandeuses d'asile de la prise en
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charge précoce à l'autonomisation euh ce que je vous propose c'est peut-être une petite présentation rapide de chacune et peut-être en disant un petit mot par rapport à ce qu'on a
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discuté ce matin et voilà votre petite réaction par rapport à à l'étude donc on va commencer par vous Maë merci merci euh donc moi je suis Maë Lena je suis chef d'un projet à France
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terre d'asile qui s'appelle Amal donc autonomisation et protection des femmes migrantes et peut-être pour vous je vais le le décrire très très rapidement pour vous situer un petit peu d'où je d'où je parle donc c'est un projet qui a été
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lancé en 2023 qui est sur 3 ans donc 2023-2025 et on a quatre axes d'intervention donc on a une partie très opérationnelle où on met en place des actions auprès de femmes qui sont déjà
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prises en charge dans différents dispositif de France Terre d'Asile on a un axe formation expertise où là l'objectif c'est vraiment de viser la la montée en compétence des professionnels euh sur les questions d'égalité femmes
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hommes de manière générale de lutte contre les violences basées sur le genre faites aux femmes on a un axe pléidoyer qui vise à élaborer des recommandations pour obtenir des évolutions des politiques publiques pour que celle-ci
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soit mieux adaptée en fait aux droits et aux besoins des femmes migrantes qui arrivent sur le territoire et un axe recherche qui comme son nom l'a ditque vise à faire des recherches sur les conditions d'accueil les parcours des
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femmes migrantes notamment les femmes isolées et peut-être plus spécifiquement pour vous décrire un tout petit peu sur les actions opérationnelles on met notamment en place une permanence sociale médicale psychologique à la
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structure de premier accueil pour demandeurs d'asile donc la spada de Paris qui est gérée par France terre d'asile et qui accueille des personnes isolées cette permanence s'adresse aux femmes donc on a une coordinatrice sociale une sagefemme et une psychologue
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et voilà je je pense que dans dans les dans les éléments de discussion ce sera intéressant de de parler de ce qu'on a pu observer dans le cadre de de cette action en particulier et peut-être aussi d'autres actions plus largement qu'on
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met en place et qui s'adresse aux femmes sur l'étude je vais pas m'étendre parce que les constats sont largement partagés par définition vu que l'étude a aussi été fait dans les établissements de Transer d'asile mais voilà il il y a beaucoup de choses qui font écho à des
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choses dont on pourra discuter plus en avant merci Cibelle oui Sibelle Agral je suis directrice du centre de soins primolevi qui est une association loi
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1901 avec un projet global euh pour les soins et le soutien aux personnes victimes de torture et de violence politique donc notamment avec un centre de soins pluridisciplinaire basé à Paris mais également un centre de formation
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maintenant qui prend une ampleur importante parce que on réalise et on sait très bien que le centre de soins à Paris qui a une un accueil limité et euh qui accueil
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euh au maximum que 400 personnes par an ne peut pas répondre aux besoins je veux dire on est parfaitement conscient de de de l'ampleur du besoin en santé mentale en santé tout court des exilés ici en
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France et donc former d'autres professionnels que ça soit au niveau du soin ou au niveau du social pour identifier et repérer les besoins est essentiel le troème axe de travail de
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cette association c'est le témoignage et le pldoyer aussi très important parce que justement le centre de soins permet à ce que nous soyons en contact avec des personnes dans la durée la durée moyenne des des suivis est de 3
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ans environ pour les adultes ce qui veut dire qu'on a largement le temps je veux dire c'est une moyenne seulement donc on connaît des personnes parfois sur un un temps bien plus long hein pour pour aller un peu mieux après tout ce qu'ils
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ont vécu en tant que personne exposée à des violences et des tortures tout au long de leur chemin donc on en parlera tout à l'heure notamment pour les femmes euh à quel point c'est une violence continue pour les femmes jusque-là c'est
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très important de pouvoir en dire quelque chose de ce que ce que ce que ces patients rencontrent sur leur parcours il était question de parcours beaucoup ce matin euh oui ben il faut en témoigner il faut il faut que les choses changent il faut que les choses évoluent
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et nous avons maintenant presque 30 ans de recul hein depuis le l'année prochaine ça va faire 30 ans que le centre primolevi existe et donc ça nous permet de voir un peu l'évolution on des chose elle n'évolue pas bien
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malheureusement c'est vrai qu'il y a une prise en considération beaucoup plus que par le passé sur le la santé mentale hein sur la souffrance psychique des exilés sur
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des questions de de des besoins de de prise en charge sur les questions de de l'interprétariat et on en parlera certainement tout ça oui beaucoup plus de prise de conscience mais on a quand
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même une une loi qui nous pend encore le nm loi qui va en encore changer la donne en euh excusez-moi en pire donc c'est c'est avec ça que qu'on travaille et je
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pense que il était question aussi ce matin de prendre en considération la santé mentale de ceux qui s'occupent hein de ce public je pense que là aussi c'est très important parce qu'il y a un un renouvellement constant des personnes
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qui travaillent dans ce domaine alors qu'il y a vraiment besoin à ce que les personnes aussi hein les soignants durent aussi dans le temps auprès de ce ce ce public on a vraiment besoin de de d'ancrage de repèr et de de des
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personnes référentes hein vers lequel pouvoir se se tourner et ça c'est vraiment très important merci Marie-Caroline tout le monde te connaît mais non non euh donc Marie-Caroline SAG
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imersk je suis intervenue tout à l'heure pour l'introduction en tant que directrice de l'Institut convergence migration euh qui euh a un département donc qui travaille très précisément sur les questions de santé et de santé
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mentale et de beaucoup de de choses dont on va reparler sur les femmes périnatalité pratique de soins des immigrés donc on va pouvoir en reparler mais je je suis donc également psychologue clinicienne à l'hôpital
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Avisen et il s'avère que ce l'hôpital avicen est abrite un un un centre régional de psychotrauma dont tu as parlé tout à l'heure Fran bivier en l'occurrence he donc un de ces centres
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un de ces 10 centres qui à 10 12 voilà en en construction encore finalement de cette cette idée que il fallait proposer c'est une proposition qui venait de la présidence de la République il fallait
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pouvoir proposer au niveau national des centres de prise en charge du psychotrauma euh je donc ce ces centres existent maintenant depuis quelques années la grande cette grande proposition avait fait suite notamment à
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l'année 2015 qui a été une année terrible pour le psychotrauma en l'occurrence la question des attaques terroristes qui s'est belllé avec un certain nombre euh de de de d'éléments de politique majeur euh sur par exemple
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les violences faites aux femmes sur la question de la pédocriminalité et cetera et cetera bref on avait beaucoup de sujets à traiter sur la question du traumatisme euh dans ce dans ce centre donc dans ces centres qui sont CR ont
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été créés régionalement il y a il y a la question des traumatismes de l'exil qui pourrait être traité je remarque qu'aujourd'hui sur ces centres il y en a deux euh qui traitent très très
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directement la question des traumatismes et l'exil c'est-à-dire que cette question elle n'arrive que très lentement finalement comme un des sujets majeurs de la question du psychotraumatisme c'est la question des
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traumas des personnes en exil eu et donc le centre l'hôpital avicen appartient donc et centre de référence psycho de psychotrauma de la région de qu'on dit
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Paris Nord mais qui inclut bien sûr les les le le le Grand Paris donc le le je je reviens sur ce qui a été ce qui a été ta question Nicolas oui bien sûr je partage très
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très très fortement toutes les conclusions de de cette enquête que je trouve absolument formidable que je trouve à nouveau pionnière que je trouve nécessaire à poursuivre je me dis seulement deux
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choses je me dis que un c'est toujours le hlberg c'est-à-dire que ça c'est notre immense problème nous savons très bien nous le savons parfaitement à l'hôpital à vcen que nous recevons ceux qui ont pu venir jusque là que dans ces centres nous avons les personnes qui ont
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pu être hébergé mais le reste et ça c'est très compliqué parce que enfin c'est une donnée en fait d'entrée finalement sur ces questions de psychotrauma la question du psychotraumatisme euh est et et se
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caractérise par une telle détresse psychique finalement une violence internalisée hein qui est qui est celle du psychotraumatisme nous travaillons nous à l'hôpital avec une majorité de de ce qu'on appelle des traumatismes complexes
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ça veut dire des traumatismes qui sont répétés c'est pas seulement un événement c'est pas un événement accidentel hein c'est pas un tremblement de terre ce sont des événements qui se répètent sur des années quelquefois des dizaines
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d'années quelquefois les personnes sont nées dans la guerre littéralement d'accord et puis ensuite comme vous savez la caractéristique de nos psychotraumatismes contemporains c'est qu'ils vont être répétés pendant le parcours d'exil à nouveau personne ne
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sort indemne de la traversée de la Libye personne ne sort indemne de la traversée de la Méditerranée hein et qu'ils vont être répété sur la terre dite d'accueil puisque alors c'est un autre une autre
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forme de violence mais la violence bolique de se retrouver sur le trottoir d'être totalement déclassé de ne rien comprendre de mettre des années à ce que ça voix sa propre parole s entendu donc tout ça c'est finalement des des
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répétitions traumatiques qui vont venir faire que qui qui qui ont comme conséquence que les personnes sont terriblement isolées la la question du du psychotraumatisme isole les personnes alors en forué quand elles sont dans des
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situations de rue elles ne elles ne savent pas ce qui leur arrive c'est la confusion traumatique dans leur tête c'est un boulev versement elle perd la mémoire ne plus se souvenir de date de naissance de ses enfants c'est ça que ça veut dire c'est
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compliqué il y a il y a une telle violence psychique que on a des personnes isolées qui quelquefois ont beaucoup de mal à à à qualifier quelque chose à avoir accès et ne parlons pas de la difficulté de l'information pour
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avoir accès aux procédures d'asile de la question des langues dont j'espère on va reparler donc ce que je veux dire c'est que nous savons bien que nous nous n'avons accès que co l'iceberg c'est un début j'ai envie de dire mais parlons il faut parler à absolument d'une grande
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partie des personnes qui arrivent sur notre territoire et qui sont dans un état de détresse psychique intense et celle-là aussi il faut pouvoir voilà les les les les considérer ça passe par un
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ensemble de choses dont on parle aujourd'hui plus de moyens plus d'accès au droit plus de conscience de ces questions plus de monde et je souhaite revenir sur quelque chose qui a été dit tout à l'heure après je m'arr qui est
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qui est très important évidemment qu'il n'est pas possible sur un sujet de cette importance politique de cloisonner évidemment non évidemment nous devons tous travailler ensemble tous les acteurs doivent travailler ensemble et je parle également des acteurs
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institutionnels et des ministères cela dit je continue continue à penser que cette question de la santé psychique est une question très particulière il faut pouvoir être formé à ces questions et je pense que chacun doit travailler dans la
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mesure de ses compétences et de son périmètre c'est ça que je veux dire en disant aussi que nous devons avoir les bons interlocuteurs autrement dit je continue à penser que le ministère de la Santé est extrêmement important dans cette question je suis absolument ravie
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de voir que le ministère de l' de l'intérieur se préoccupe de ces questions bien sûr en revanche personnellement je me pose un certain nombre de questions lorsque ce sont des administrations qui ne sont pas des administrations de la santé qui
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deviennent les référents de soins ou des référents euh de vulnérabilité terme largement sujets à caution je peux vous le dire extrêmement discuté par nos soignants qui décide de la vulnérabilité
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donc c'est ex extrêmement important cet élément c'est-à-dire que bien sûr il faut que nous travaillons ensemble mais que chacun s'il vous plaît puisse apporter ses compétences et c'est ça que je voulais dire tout à l'heure en introduction j'espère que ça a été
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compris merci merci tout à l'heure Aubane a parlé de public invisible pour parler des femmes donc je pense qu'il y a un enjeu aussi politique sociale et peut-être clinique
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à penser quelles seraient les spécificités euh voilà lié euh au genre et d'être considéré comme femme et euh voilà est-ce qu'il y a des épreuves
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spécifiques lié à la migration aux conditions d'accueil ou de non accueil vous êtes observatrice de plein de choses et je pense très complémentaire aussi au regard de vos différentes fonctions donc peut-être on va commencer
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par vous Maë VO oui euh et ça rejoint aussi du coup les les raisons en effet pour lesquelles on a souhaité mettre en place le le projet à mal que je présentais donc ce qu'on observe c'est
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que les parcours des femmes alors déjà peut-être revenir sur le fait que il y a peut-être une image une image d'épinale un peu de de du migrant ou du demandeur d'asile qui a tendance à rester aujourd'hui assez masculine même si en
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fait on sait par des travaux de recherche que ça fait quand même plusieurs décennies que les femmes représentent 50 % voire même un peu plus des personnes qui aujourd'hui migrent euh et
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donc voilà et donc on sait que il y a un véritable enjeu à visibiliser justement les parcours les expériences de ces femmes-là pour qu'on puisse répondre à des des des besoins qui peuvent leur être spécifiques et un des sujets qui
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est spécifique aux femmes c'est qu'on sait que leurs parcours migratoirees ils sont vraiment marqués par les violences liées au genre lié à leur à leur genre tout au long de leur parcours en fait
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donc c'est des violences qui vont pouvoir provoquer leur départ de leur pays d'origine qui vont lors des parcours migratoires marquer leur parcours et on pense notamment aux violences sexuelles mais
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voilà il y a il y a aussi d'autres d'autres types de violences qui viennent se surajouter mais qui sont extrêmement prévalentes voilà notamment dans le passage par la Libye dans tous les parcours un peu terrestres qui peuvent
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aussi durer plusieurs mois voir plusieurs années et et c'est aussi très important de le souligner c'est aussi des violences qui vont se produire à l'arrivée dans les pays d'AC accil là je enfin voilà il y a une une
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étude aussi récemment qui a été publiée qui a été coordonnée par un docteur qui s'appelle le docteur Jérémy Kanani qui a qui a travaillé à étudier la prévalence des violences sexuelles chez les demandeuses d'asile qui sont récemment arrivés sur le territoire donc dans la
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région autour de Marseille et voilà qui montre qu'il y a vraiment une surexposition des femmes demandeuses d'asile à ces violences sexuelles une fois sur le territoire et bien entendu on s'en doute mais là les les chiffres
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nous le montrent c'est que voilà il y a des facteurs du type le fait d'être hébergé ou non on en a largement parlé mais c'est nécessairement un sujet qui va revenir sur la table qui va avoir une influence importante cependant même des
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femmes qui sont prises en charge vont aussi pouvoir être exposé à ces violences sexuelles et ça doit donc aussi nous interroger alors moi je parle pas en tant que que praticienne de la santé mentale mais ça doit aussi nous interroger en tant que qu'association
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qui prenons en charge plus sur le volet social les ces femmes demandent d'asile de qu'est-ce qu'on peut faire aussi et ça doit interroger aussi les les pouvoirs publics mais aussi en terme de de prévention pour répondre à ces
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violences donc vraiment les violences de genre c'est un marqueur de de une spécificité pour pour les parcours de ces femmes et il y a aussi ensuite tous les enjeux autour de l'intégration euh puisque il y a il y a des enjeux qui
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vont être très transversaux à l'ensemble de tous les demandeurs d'asile mais qui vont pouvoir aussi être exacerbé pour les femmes ou être plus prévalent euh on pense notamment aux femmes avec enfants
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en basâge pour qui la question de la garde d'enfants de l'accès à des solutions d'accueil du jeune enfant sont extrêmement importantes avec voilà tout un tas de situations aussi des enfants parfois qui sont restés au pays des enfants qui peuvent être nés des
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violences sexuelles qui ont été subis et cetera et cetera et puis même ne serait-ce que l'expérience de l'exil qui peut impacter la la relation de parentalité et après voilà c'est aussi l'accès au cours de langue l'accès à la
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formation euh la capacité à s'insérer é économiquement avec du coup les discriminations que connaissent les personnes étrangères de manière générale mais aussi les femmes et donc qui se croisent et qui s'accumule chez ces
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femmes migrantes qui rencontrent un certain nombre de difficultés du coup spécifiques auxquelles il faut répondre avec bah des dispositifs qui qui doivent s'adapter à ces questions là merci
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j'imagine que siibelle tu partages ce constat je crois savoir que vous êtes assez mobilisé aussi tellement de choses déjà dites qui sont avec lesquel je suis d'accord évidemment avant après tout a été dit j'ai l'impression mais c'est
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vrai que c'est vrai que la la question de de l'invisibilisation des femmes est contredit finalement par les chiffres hein il y a une visibilisation de plus
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en plus accrue de leur présence c'est vrai que tout à fait au début du du du du centre de soins Prim Lévi alors que les femmes représentaient à peu près un/ers de de de notre file active assez
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rapidement effectivement on est en en en parité totale la moitié des patients suivis au centre sont des femmes sont là avec les enfants et vivent des situations continues de de
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violence hein on a sorti un un un rapport et c'est pour ça que je me sentais tout à fait légitime à être ici c'est que on a sorti l'année dernière un rapport femme exilée une violence continue j'en ai amener quelques
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quelques numéros donc ou quelques copies par là euh donc demander ses copies mais ils sont téléchargeables sur notre site mais je suis pas là pour faire de la pub c'est juste pour vous dire à quel point
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cette question de de la violence en en continu nous nous interpelle en tant que soignant en effet les personnes que nous recevons au centre sont des personnes qui ont vécu des traumatismes très
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graves des violences très graves des tortures dans le pays d'origine et qui est souvent à l'origine du départ de la fuite hein du pays en plus d'autres situation qui de de de violence
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intrafamiliale importante les les mariages forcés les menaces d'excision et cetera évidemment font partie d'un d'un contexte politique qui fait que ces femmes ne sont pas protégées et vivent
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dans se rend compte que toutes les violence qu'elles ont subi reste dans l'impunité donc elles prennent la route et vous le savez très bien tout au long du parcours on en sort pas indem effectivement de la Libye et on en sort
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pas sans avoir été violé il faut le dire c'est le cas vous pouvez faire le compte euh toutes les personnes qui ont traversé la Libye les femmes ont été victimes de violence sexuelle multiplle
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la traversée d'une partie de l'Europe aussi fait partie de cette de ce constat et en France oui de plus en plus on l'entend les femmes le disent arrivent à l'exprimer elles ont vécu des violences
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sexuelles graves les hommes le vivent aussi hein on le soulligne aussi dans notre rapport mais c'est vrai que cette continuité est assez exacerbé chez les femmes qui sont totalement vulnérabilisé
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hein et et le fait de ne pas avoir un toit vulnérabilise d'autant plus les femmes que les hommes ça c'est une un constant et très souvent les femmes sont accompagnées d'enfants sont accompagnés
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d'enfants parfois aussi ne sont pas accompagnés d'enfants donc ça aussi ça ça rajoute aussi à à à l'immense têtresse qu'elles vivent d'avoir été amené à confier certains enfants de ne pas savoir très bien où où sont les
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enfants laissés au pays devoir fuir avec d'autres enfants et cetera le phénomène de de de ces femmes mères en exil est très importante et les effets évidemment
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et évidemment les suites de de violence sexuelle subi font que une un certain nombre une certain nombre arrive aussi à accoucher de d'enfants né du viol donc
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vous voyez le tableau très impressionnant que que ces me montre le leur lien à leur corps au toucher alors on parle de l'invisibilisation mais
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elles sont convaincu que tout ça se lit sur leur front aussi donc qu'elles sont loin d'être invisibles par rapport à ce qu'elles ont vécu donc c'est c'est un vécu très très difficile et je suis tout à fait d'accord et et je souhaitais le
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dire aussi à quel point le fait de de ne pas avoir un toit de ne pas avoir un toit immédiatement a nécessairement des effets sur tout le monde et c'est cette cette conception effectivement le
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concept de vulnérabilité qui est rentré dans tous les textes qui régit la vie des demandeurs d'asile fait croire qu'il y a certains qui sont vulnérables et d'autres non alors que c'est faux tout
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le monde est vulnérable tous les demandeur d'asile la situation de de de s'extraire de son pays de s'éloigner de de d'une vie connu vers l'inconnu et d'avoir de de dev voir
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traverser pendant des années parfois et à pied très souvent euh les pays qui qui qui ont que vous connaissez c'est évident que ce sont des facteurs de vulnérabilisation donc une fois qu'on a effectivement citer les mineurs isolés
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les femmes enceintes les femmes victimes de traite victimes de viol victime de torture euh et j'en passe enceinte et cetera et cetera une fois qu'on a la liste d'ailleurs dans le directive européenne
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dit non exhaustive donc il y a on peut en rajouter encore d'autres reste parfois des des hommes isolés et ils sont prioritaires nulle part comme s'il pouvaient effectivement
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très bien vivre à la rue on fait croire que c'est en en plaidant la cause de certains pour une vulnérabilité qu'on souhaiterait soit prise en compte que les autres bah ne
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sont ne le sont pas alors qu'ils le sont et j'étais j'ai très appréciative du directeur de Kada qui a parlé tout à l'heure pour souligner trois fois que les situations sont singulières les situations sont singulières voilà et
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donc effectivement tout un chacun devrait avoir du respect par rapport à ce qu'il a parcouru ce qu'il a vécu et ce qu'il exprime aujourd'hui comme besoin et si c'est un besoin de soin qu'il puisse y accéder aussi immédiatement que possible qu'est-ce que
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c'est que c'est et et Marie- Caroline l'a signalé tout à l'heure dans son introduction c'est politique on n'est pas dans le domaine de la santé
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euh facile j'ai envie de dire c'est c'est rendu extrêmement difficile par euh la situation politique donc je ne sais plus qui a parler plutôt de l'administratif c'est du politique c'est
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des décisions politiques qui ont des effets politiques et qui ont des effets euh au détriment de ces personnes qui effectivement ont de moins en moins de droit donc qu'est-ce que ça veut dire d'enlever l'accès immédiat à la
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couverture sociale pour les demandeurs d'asile qui sont parfaitement en règle qu'est-ce que ça veut dire d'introduire 3 mois de carence c'est juste absurde c'est c'est des obstacles c'est des obstacles et des
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euh des impossibilités hein qui d'accès au à la santé tout à l'heure aussi ce qui était important il me semble c'est aussi bien pour les femmes que les hommes mais d'autant plus pour les femmes il me semblait que dans les donc
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le type de de l'iceberg qui sont effectivement accueillis hébergés accompagnés en Kada on avait fait des enquêtes il y a très très longtemps et en fait c'est pas nécessairement arrivé
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à identifier et à à connaître les facteurs de de de santé mentale qui est difficile pour le personnel certes la formation est importante et on en fait heureusement qu'on en fait heureusement
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que le personnel en trouve leur compte avec les formations qu'elles reçoivent mais le problème est loin d'être le facteur le plus important c'est pas arriver à identifier c'est arriver à
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orienter dans des lieux réellement adaptés et ça il y a une carence depuis toujours c'est pas 12 centres de soins euh psychotrauma c'est très bien hein ça
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mérite d'exister et c'est très bien je suis ravie d'entendre les personnes qui ont présenté le l'étude de ce matin qui est qualitative accessible qui dit clairement les choses et qui cite les
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personnes concernées dans leur détresse et c'est très bien j'espère que ça va faire ça va poursuivre sa route utilement pour faire entendre que oui il faut faire rentrer c'est toi qui disait
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que le le la la situation de la santé mentale n'était même pas euh des exilés n'étaient même pas considéré dans un congrès ou une ça s'appelle un congrès
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hein c'était c'était quoi lesis sur les assises pardon voilà les assises sur la psychiatrie qui qui ans voilà qu'il y a ce troul ça ça me paraît en 2024 incroyable incroyable donc je suis
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d'autant plus heureuse d'être là évidemment avec vous merci tu souhaites compléter sur ouais sur les épreuves de la migration ou alors les épreuves de la migration pour pour aller
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très vite parce qu' effffectivement beaucoup de choses ont été dites double peine bien sûr pour les femmes on le sait hein émigrantes et femmes oui avec des violence lié au genre parce qu'elles
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sont femmes et comme femme on fait souvent cette distinction sociologie enfin des des des des violences d'excision violence patriarcale violence intrafamiliale parce qu'elles sont femmes et en plus plus des violences contextuelles violence de la guerre
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violence et cetera donc le viol des femmes comme comme arme hein bien sûr euh donc donc cette cette C continuellement cette double peine je ferai seulement une une une allez une
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minuscule ouverture positive qui est que quelquefois on voit des migrations intrafamiliales en raison de violence intrafamiliale de femmes qui peuvent être des migrations positive la migration ça peut être aussi la liberté
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et le bébé de la liberté in n'est comme vous savez sur le territoire d' d'accueil hein il y a eu des très belles réflexions de Christine Davoudian sur ces questions de de mère et bébés en exil pourquoi pourquoi ces femmes ici à
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veulent refaire finalement veulent retrouver la maternité la vie d'une femme d'une femme avec avec ses ses bébé donc ce que je veux dire c'est que la migration qui est très souvent qui va qui va épuiser
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encore plus qui va abîmer encore plus ces femmes c'est corps de femmes la parole de ces femmes corps parole c'est les deux à mon avis vie éléments qui sont le plus violentés euh autour de ces
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femmes en en évidemment autour de cette santé mentale générale laossibilité de de pouvoir ensuite accéder dire se dire ce qui s'est passé hein qu'on a qu'on a souvent qu' rencontre dans les consultations et puis ce corps qui a qui
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a supporté supporté supporté mais qui ici à un moment va s'écrouler hein celui qui a permis de tenir et qu'il tout à coup ne tiendra pas hein qui va qui va s'écrouler ici en l'occurrence euh et
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donc ce ce ces femmes là peuvent trouver quelquefois dans cette migration effectivement ou tenter de trouver un espace de liberté pour échapper à des violences patriarcal je voulais intra intrafamilial je voulais le dire je
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voulais aussi parler juste rajouter dans ce qui a été dit que les conséquences des violence vécu par ces femmes donc les conséquences physiques psychologiques sociales et bien en fait on les voit tout on les voit en on les
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voit arriver et se déclarer quelque part sur notre territoire donc c'est précisément là où il faudrait pouvoir soigner prendre soin accompagner soutenir ces femmes je parle des grossesses notamment des grossesses non
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désirées issu des viols et cetera qui sont qui sont présentes qui vont provoquer évidemment des des une série de de de de de difficultés voire d'ailleurs des des des pensées suicidaires je pense à l'exclusion des
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communautés tu en as parlé je pense à aux contaminations par les maladies infectieuses qui sont présentes aussi qui sont des éléments absolument essentiels et je repense à la question euh du risque là de de supprimer laame
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enfin je veux dire on prend on en finit plus d'être contradictoire dans nos politiques dans nos politique de de santé publique et puis bien sûr bien sûr la question de la de la de la du du du
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psychotraumatisme qui pour ces femme est particulièrement violent autour autour également de cette question de la parole c'est-à-dire que il est très très compliqué pour une femme qui a vécu des des
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traumatismes psychiques et qui et qui porte qui emporte lesestigmat de manière absolument intime d'avoir accès à une parole qui pourra se dire ça complexifie évidemment encore plus toute la
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procédure d'asile pour ces femmes qui voilà sont renvoyé à beaucoup de solitude et souvent d'ailleurs à des exclusions communautaires sociales enfin c'est très très très complexe
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ouais vas-y siibel et puis après dernière chose dernièrement il y a dans les 2 mois passés il y a eu 4 jours différentes de grève à lofpra et je lisais dans le dernier communiqué des
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grèvistes de l'OFPRA donc qui qui dénonce des conditions de travail et et des exigences de cadence irréalistes comme ils disent pour la première fois j'ai vu dans le communiqué un petit paragraphe
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sur le délai vous le savez de de la du traitement de de la demande d'asile va se raccourcir en tout cas c'est c'est le souhait depuis des années et là on y arrive on y arrive à à peu près 4 mois
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donc en 4 mois de A à Z le traitement de la demande d'asile va être un peu expédié quand même il faut dire les mots et les personnes qui sont les grevistes écrivent très très
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clairement et je trouvais ça formidable parce qu' ils prennent en considération la situation de la santé mentale des Prim arrivants et ils disent les personnes n'auront d'autant moins de chance d'autant moins de chance
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d'accéder à des soins qui leur permettront de pas parler de ce qu'elles ont vécu donc c'est sûr Queen 4 mois avec en plus tr mois de carence si jamais vous avez vous arrivez à être en règle en tant que demandeuse d'asile euh
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3 mois de non vous n'aurez jamais l'occasion de voir un psy de votre vie avant que votre demande de de d'asile soit soit traité
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quoi merci pour ce C ce témoignage oui je me disais là peut-être tenter d'ouvrir la boîte la santé mentale
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et mariecoline là tu évoqué la question du psychotrauma et ce qui serait potentiellement spécifique aux femmes dans la manière d'avoir accès à la parole voilà
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pour elle-même peut-être aussi à la parole publique donc toi qui es clinicienne qu'est-ce que tu peux nous dire euh de des problématiques de santé
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mental de ces femmes ce que tu vois al tout en sachant qu'effectivement c'est singulier hein mais quand on dit femme on est sur une catégorie sociale et voilà comment dans une perspective clinique tu viens en soutien à ces
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femmes potentiellement en tant que femme donc je te pose cette question puis après voilà on va dans ce sens peut-être voilà c'est un peu flottant ce que je dis merci merci tu as dit et tu tu dis accès à ses femmes en tant que femme
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c'est très important cette question là c'est très important nous nous euh euh nous nous nous demandons nous nous nous beaucoup d'avoir d'avoir des lieux
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d'espace de femmes avec des interprètes médiateurs femmes avec c'est extrêmement important je vais je peux pas m'empêcher de vous donner une vignette clinique très très courte et qui en
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l'occurrence bon une une une une jeune femme qui qui ayant vécu de multiplle viol et cetera devait passer extrêmement rapidement d'ailleurs à l'OFPRA elle est elle est arrivée bardée de 1000
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certificats des médecins qu' avait Orient il avait qu'il avait vu pardon de de nos de de de du du du psychiatre de ma part enfin bref elle elle arrivit avec tout ça elle arrive devant à
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l'OFPRA un officier de protection un interprète et bien qu'est-ce qui se passe dans ces cas-là il se passe qu'elle ne peut pas répondre elle ne peut répondre à aucune des questions euh ça s'est tellement mal passé que
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l'officier de protection a dû arrêter la séance elle était en larm mais elle était elle avait beaucoup beaucoup de mal à répondre et euh et que il a proposé donc un renvoi ce qui ce qui est
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plutôt bienvenu en l'occurrence dans une situation pareille nous avons écrit immédiatement en parce que je récupère je retrouve la patiente une semaine après scarifié entièrement autrement dit
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elle a vécu cette cette situation cette entretien avec une violence sur sa personne et donc des des marques de scarification en disant qu'elle ne endra jamais un second entretien et d'ailleurs la terreur d'un second entretien on a
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écrit donc immédiatement dans la dans le service en disant écoutez nous retrouvons notre patiente dans un état épouvantable et et je crois qu'il y a eu une violence extrême sur cette personne
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d'ailleurs nous ne cessons cessons de demander des entretiens à hclos lorsqu'il s'agit de la CNDA enfin nous essayons d'aménager un maximum en espérant être entendu en l'occurrence nous nous avons écrit à loveofpra en
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disant mais mais est-ce que vous pouvez imaginer là que nous fais une femme qui a vécu des violences sexuelles par des par des hommes pendant une une répété se retrouve en face de deux personnes ce
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qu'elle conçoit d'ailleurs un peu comme un tribunal enfin vous savez très bien que la moitié de nos patient ont beaucoup de mal à concevoir l'entretien de l'OF pra et et et à forcerie de la CNDA qui ressemble encore plus à un
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tribunal mais donc c'est très très très compliqué l'imaginaire qui se déploie à ce moment-là et c'est c'est la panique c'està-dire que chaque mot est important elle finit on finit par le comprendre pour ceux qui comprendraient ce qu'est cet entretien car très souvent il est
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mal compris on n pas le temps enfin c'est très complexe et ça va très vite c'est compliqué à comprendre qu'il s'agit de protéger les personnes que leur parole est importante c'est très compliqué voilà et pour la première fois nous
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avons eu un retour immédiat de l'OFPRA qui a pris en compte ces conditions et qui a attribué ces ces la protection à Madame en considérant qu'elle en avait assez je vous le dis je
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vous donne ce témoignage parce que ça me paraît être extrêmement important je je vous en prie oui oui on va vous donner un micro je P on donne on vous donne oui peutêre un micro
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une personne pour celles et ceux qui sont en ligne une personne de la salle va intervenir réagir oui je suis de l'ofprra je voulais rappeler pour les personnes qui ne le savent pas que lorsqu'il y a des problématiques de
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genre notamment des vulnérabilités en lien avec des problématiques de violence sexuelle il est tout à fait possible dans le dossier de demande d'asile de demander à avoir un interprète et un officier de protection du sexe de son
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choix ce sera pris en compte donc c'est très important ce que nous avions fait mais nous n'avions pas eu de retour positif en raison de la rapidité cette histoire donc ce que je veux donc nous on le fait beaucoup hein
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on le on demande beaucoup on travaille le service travaille immédiatement avec avec notamment le le le le le autour de la demande d'asile avec avec un des des collègues juristes et cetera qui qui
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peuvent demander ce genre de choses bien sûr mais là je veux dire que voilà cette prise en compte a été importante et je veux vous dire à quel point c'est important c'est absolument absolument essentiel donc pour revenir sur sur la
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question les personnes c'est pour revenir sur cette question des femmes et de la parole des femmes et du corps des femmes et de cette question de la violence psychique oui je pense que lorsqu'il s'agit de des femmes nous sommes en phase de vulnérabilité
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complètement spécifique euh même si nous retrouvons ce qui fait le psychotraumatisme autrement dit tous les symptômes de la déréalisation de la dissociation traumatique c'est-à-dire
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avec un vécu d'une telle violence traumatique qui l'occupe finalement absolument tout l'esprit et qui ne permet plus à la personne d'adhérer à un quotidien vivable tellement cette violence psychique l'occupe ça c'est la
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question de la dissociation traumatique par ailleurs l'importance des de tous les symptômes dépressif on a des personnes qui ne dorment plus ne ne mangent plus ne sont sont dans des
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états de tristesse terrible l'anxiété généralisée je pense que l'angoisse caractérise très fortement le psychotrauma une angoisse pour soi mais une angoisse pour les autres enfin venir
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dans ces conditions là en France ce sont des pertes et des séparations multiple et la question de ces mères qui n'arrivent pas à être mère sur le territoire ou parce qu'elles n'arrivent pas à protéger leurs enfants de la
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violence euh qui est celle de leur vie sur le territoire ou parce qu'elles ont laissé leurs enfants dans des conditions en général euh recambolais qu'on confie à une sœur on confie à quelqu'un et
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ensuite ensuite on a plus de nouvelles ensuite on ne sait pas comment tout ça avance donc si vous voulez il y a une charge psychique très particulière de ces femmes euh qu'elles soi mère ou pas qui elle porte par ailleurs sur un corps qui ne tient plus c'est une des
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particularités aussi c'est-à-dire on a des décompensations n très très fort en consultationop le le le corps ne tient plus tout ça et donc le le on est en face de problématique très particulière avec lesquelles il faut absolument
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travailler également j'ai envie de dire avec tous les acteurs donc je suis très contente que l'OF pr a rappelé cette importance du genre de plus en plus importante avec tous les acteurs en fait on ne cesse de voilà de faire très attention he à ce que rencontre à la
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violence que rencontrre ces femme lorsqu'ici une femme arrive et qu'elle n'est pas hébergée et qu'elle se retrouve à la rue on le sait suffisamment c'est une c'est une dégradation immédiate considérable de
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tous ces moyens psychique et physique pour pour tenir et c'est absolument dramatique et donc on on on on ne cesse d'essayer de voilà de de de de réfléchir à ça alors
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on a en face de nous des personnes et l'enjeu d'une consultation psychotraumatique et d'une de de tout notre travail c'est évidemment de ranimer de ranimer ces personnes euh de
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de retrouver finalement des des des des des une possibilité de stabilisation psychique ce qui demande en l'occurrence une stabilité de soins et là aussi on a des publics qui sont baladés euh qui
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doivent même trouver comment dormir qui arrive en consultation en ayant faim cette fameuse faim qu'on pense qui n'existe plus sur notre territoire vous avez des personnes qui ne mangent pas à leur FA et quand on mange pas à sa fin
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qu'est-ce qu'il y a il y a le vide au milieu au au milieu du corps d'accord c'est très très particulier ça donne des consultations qui sont tout à fait complexe et donc permettre à ces
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personnes de trouver au moins un ancrage dans la possibilité de dire euh ce qu'elles ont à dire dans une consultation moi me paraît essentiel largement aussi importante que tous les besoins élémentaires dont on a parlé qui
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sont le toit qui sont manger à sa fin tre couvert et cetera avoir C cette protection cet accès au droit l'accès à la parole est essentiel et je pense que pour pour résumer le le le la
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spécificité des femmes doit être mieux prise en compte il n'arrive que très progressivement les femmes ont été très longtemps invisibilisées de toutes les questions migratoires aujourd'hui on s'aperçoit que je vous l'ai peut-être dit en
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introduction nous dans notre consultation d'avisen nous avons plus de femmes que d'hommes depuis maintenant quelques années euh alors peut-être aussi parce qu'elles savent de plus en plus qu'elles peuvent s'adresser
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peut-être à cette à ce lieul hein on ne mais nous avons maintenant plus de femmes que d'hommes oui si belle moi tu as vraiment dit l'essentiel autour des femmes et je voudrais juste
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revenir à la question des enfants et et et les besoins des enfants effectivement les femmes arrivent beaucoup avec leurs enfants ou ACC couche ici en France et il faut vraiment être très
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attentif à comment se se met en place le lien mer en enfant et cetera et on a été très vite alors que la la manière que nous avions conçu le centre Primo Lévi tout à fait au début il y a 30 ans
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c'était plutôt pour les adultes c'était exclusivement pour les adultes très rapidement on a été amené à ouvrir aussi aux enfants dans la manière que les soins euh sont structurés en France c'est euh
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les deux départements ne se mélangent pas he les adultes sont soignés d'une d'un côté les enfants d' de l'autre bah comme le centre de soin primol Lévi est un centre de santé associative ben on
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s'est permise de faire un peu ce qu'on voulait parce qu'onarrivait pas à orienter les enfants justement en poser des questions à nos patients qu'est-ce que deviennent les enfants comment vont-ils ou entendre pendant les consultations les dire autour de de
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comment allent ces enfants qui ont vu vécu des horreurs qui aussi ont des symptômes assez impressionnant et ben nulle part orienté parce que absence d'interprète donc impossible
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d'inclure les parents he les mères et les deux parents dans le suivi de leur enfant puisque non accès quelqu'un parlait tout à l'heure de du non accès à l'école des enfants parce qu'il y a pas d'interprète possible parce que les
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enfants sont amenés à servir d'interprète et cetera donc c'est ça devient du grand n'importe quoi de fait on reçoit de plus en plus d'enfants effectivement c'est prioritaire l'entrée des enfants au centre de soins est
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prioritaire il ne souffre pas d'attente on essaie d'être aussi immédiat que possible sachant que la temporalité ou le vécu de la temporalité des enfants est évidemment bien différent du vécu des des adultes qui peuvent intégrer la
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notion d'une attente possible mais pour les enfants ce n'est pas possible donc c'est très important effectivement quand il y a détection ou identification de souffrance qui puissent être orienté dans des lieux sûrs qui peuvent intégrer
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les parents par le biais des interprètes éminemment importants et partenairire incontournable dans dans les soins et l'orientation comme je disais tout à l'heure beaucoup de travailleurs sociaux disent très bien qu'elles arrivent à
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identifier détecter les problématiques de de de santé ou des détresses psychiques importantes dans les lieux de vie où s accompagnent où ils accompagnent les les résidents le problème étant de ne pas pouvoir orienter utilement ces personnes la
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problématique c'est pas parce qu'il y a pas de CMP ou ou autre c'est qu'il y a pas d'interprète et c'est là où le bal baisse c'est que est-ce qu'on est censé attendre que les personnes maîtrisent
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suffisamment bien le français pour accéder à un espace de parole c'est c'est c'est voilà il faut il faut vraiment vraiment maintenant qu'on sait l'importance de l'interprétariat en en milieu médico-social il faut le mettre
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en place il faut trouver les financements il faut demander les financements parce qu'il faut savoir que c'est préconisé que c'est une des une des des prérequis pour une prise en
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charge de qualité c'est le Haute Autorité de la santé qui le dit qui le soulligne et qui voilà depuis 2017 c'est acquis hein l'idée d'intégrer les interprètes maintenant il faut il faut l'intégrer dans sa pratique et le
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vouloir et chercher l'argent pour eu alors peut-être pour vous faire un retour sur ce qu'on a pu mettre en place donc dans le cadre du projet Amal au niveau de la spada de Paris qui est donc gérée par francer d'asile qui a la
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spécificité de s'adresser à des personnes isolées comme je le disais donc là pour le coup on a souligné l'importance des enfants tous les enjeux autour de de ce lien mère enfant en particulier mais il y a aussi de de forts enjeux autour des femmes qui sont
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isolées sur le territoire alors parfois elles ont des enfants au pays mais parfois elles n' ont pas et donc là aussi pour ces femmes isolées là il y a il y a aussi un fort enjeu de visibilité et d'ailleurs on a eu l'occasion de de
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réaliser une étude dans le cadre des activités de la Marot de France Terre d'Asile sur les conditions de prise en charge des femmes exilées isolées qu'on publiera normalement dans le courant du mois de février et qui est très
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intéressante aussi justement sur ces enjeux vraiment de de ce besoin de visibiliser ce public là donc à la spada de France TER d'asile qui accueille des personnes isolées donc les femmes représentent une une minorité du public
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total accueilli mais ça représente quand même énormément de personnes puisque cette Spada accueille énormément de personnes et du coup on on je vais vous faire état un peu de de quelques observations qu' a pu faire Mathilde
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Conan qui est la psychologue qui travaille sur cette Spada euh déjà donc effectivement des parcours marqués par le genre des violences qui sont lié au genrees qui sont physiques mais qui sont aussi psychologiques avec une
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dépréciation de ces femmes qui voilà on sont mises en situation de dépendance d'impuissance et donc des situations qui se reflètent aussi beaucoup autour du du rapport au corps avec un gros impact
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voilà sur ce ce ce rapport au corps donc bien entendu on retrouve des des syndromes de de psychotraumatisme des syndromes dépressifs des syndromes manxieux avec aussi cet enjeu justement de de la capacité à à prendre en charge
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les symptômes aussi puisque on l'a dit hein ça ça se traduit souvent par des difficultés à dormir et avec toute une conséquence enchaîne ensuite qu'on est fatigué qu'on qu'on se lève plus le matin et c'est qu'on qu'on est en retard
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au rendez-vous enfin voilà et et donc cette capacité de pouvoir orienter ne serait-ce que dans un premier temps vers un un traitement des des symptômes la capacité à apprendre des médicaments pour dormir qui est entravé du coup par
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les entraves au à l'accès aux soins qui sont mises donc on a parlé du délai de carence elle est très importante et donc une des spécificités de ce qu'on met en place à la à l'aspada c'est justement d'être à laaspada donc d'intervenir de
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manière précoce euh rapidement après l'arrivée de ces femmes sur le territoire et donc on observe différentes situations un des points communs donc de de ce que me disait la la psychologue qui intervient de des
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femmes qu'elle reçoit c'est quand quand même cette cette idée cette volonté de de se libérer des de de certaines normes qui pouvaient peser sur elle que ce soit dans le pays d'origine dans le dans dans
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le parcours migratoire et parfois aussi dans dans le pays d'accueil mais du coup elles ont toutes ce point commun avec des situations singulières on le disait mais mais voilà et elles sont placées en fait dans une situation paradoxale puisque l'arrivée en France peut
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représenter une forme de gain de liberté de gain d'indépendance mais qui en fait est tout de suite entravé aussi par l'impossibilité é de travailler donc de subvenir à ses besoins et aussi par bah
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la temporalité de la demande d'asile qui les place dans un temps d'attente un temps suspendu qui va créer aussi beaucoup d'angoisse et d'anxiété par rapport à ce qui va leur arriver et au risque aussi d'être renvoyé dans leur pays d'origine avec potentiellement le
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retour au carcan des normes dont elles ont voulu s'échapper donc voilà c'est c'est je pense des éléments aussi assez intéressant à observer qui nous apprennent beaucoup de choses est-ce qu'on voit aussi c'est quand même des
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entraves très pratiques et très matérielles à l'accès aux soins je reviens pas sur le délai de carence mais il y a aussi des enjeux donc je reviens pas non plus sur l'interprétariat même si c'est un élément très important et
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dans le cadre du dispositif qu'on met en place à l'aspada on a les moyens de financer des interprètes et je soulligne à cette occasion que le projet à mal il est financé exclusivement sur des fonds
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privé et donc voilà qui nous permettent de mettre en place des choses qui sont aujourd'hui non prise en charge par les pouvoirs publics et les financements publics et donc cet interpréariat on a les moyens de le mettre en place et
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c'est extrêmement important puisque ça change tout mais ce qui limite aussi parfois notre capacité d'orienter ces femmes puisque la capacité de prise en charge euh euh ailleurs est est
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fortement limité peut-être juste souligner qu'il y a aussi un fort enjeu en terme de de de condition pratique d'accès aux soins de déplacement de mobilité euh c'est des femmes qui ont pas forcément les ressources financières
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ou les ressources voilà sociales pour bien appréhender les différents voilà où se rendre avoir une peur aussi d'être d'être arrêté lors de leur déplacement c'est des choses qui
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reviennent quand même beaucoup et qui représente aussi une entrave importante à l'accès au aux structures de soins euh voilà pour ce que je je voulais souligner en terme de de de de constat
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euh peut-être est-ce que j'enchaîne tout de suite sur un peu les recommandations bah je me permets juste et après vous pourrez enchaîner de remettre une petite couche sur santé mentale parce que du
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coup il y a quelque chose qui est évident pour les cliniciens et cliniciennes moi je suis voilà sociologue et quand j'ai débarqué en psychiatrie une des premières recherches à porter sur des parcours de rétablissement de personnes concernées
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par des troubles ce qui m'a sidéré c'est que toutes les personnes me relatent l'histoire de violence sexuelle de viol d'agression j'en parle à la chef pychiat ah bah oui je comprends là que
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c'est le quotidien des cliniciens des cliniciennes donc quand on dit que toutes les femmes ont été violées ou que voilà quand on dit que voilà suite à l'étude marseillaise un/art de personnes enfin des femmes en
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l'occurrence ont vécu des viols c'est que potentiellement voilà il y a des conséquences sur la santé mentale et sur une santé mentale dégradée et et c'est vrai que c'est important aujourd'hui à
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prendre en compte et du coup je me suis un peu intéressé à la littérature mais voilà les liens entre violence violence sexuelle psychotraumatisme voir schizophrénie voilà sont de plus en plus documentés donc agir contre les
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violences sexistes et sexuelles évidemment c'est agir dans une perspective sociale et politique mais c'est aussi agir sur les questions de santé mentale ça prévient la santé mentale pareillement si on pense lutter
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contre la société patriarcale voilà c'est c'est qui une perspective sociale et politique mais on peut le penser aussi dans une perspective de santé mentale et je pense que c'est important hein de rappeler cela aujourd'hui hein parce que
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effectivement ça donne aussi une dimension pour le coup sociale et politique à la santé mentale et la possibilité que chacun et chacune d'entre nous pouvons agir donc effectivement on en arrive à C cette
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question 5 minutes max à nous trois qu'est-ce qu'on peut faire qu'est-ce que je peux faire alors que je suis directeur de Canada voilà qu'est-ce qu'on peut faire pratiquement aujourd'hui pour favoriser une bonne santé mentale de ces F alors ouais
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peut-être euh euh rapidement enfin il y a des recommandations qui vont davantage s'adresser au pouvoir public sur c c cet enjeu et on l'a déjà mentionné donc je vais je je je serai très rapide mais
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tout ce qui peut contribuer à l'amélioration des conditions générales de l'accueil vont nécessairement contribuer à l'amélioration de la santé mentale des personnes en demande d'asile et donc de des
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femmes un point euh peut-être pour compléter des choses qui ont déjà été dites euh donc souligner quand même que ce qu'on fait dans le cadre du projet à mal cette capacité qu'on a à intervenir
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au niveau de la spada donc de manière précoce et très important et voilà ça a été souligné dans l'étude les les personnels en Spada non n'ont souvent pas ce temps en fait donc le fait de nous d'avoir eu cette capacité de de de
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construire une équipe qui intervient au côté des prof professionnel de l'aspada en supplément c'est très important puisque sinon les les professionnels qui sont déjà prévus dans les effectifs n'ont pas ce temps là et peut-être un un
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des points qui ressortait aussi beaucoup de l'étude c'était cette question de tout ce qui peut qui a été formulé de de de résilience et de tout ce qui peut contribuer aussi sans être dans l'ordre du thérapeutique en en soins en santé
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mentale mais c'est des choses aussi qu'on fait que que font les les professionnels de l'équipe de l'aspada et et qu'on fait aussi dans d'autres cadres au niveau du projet am mal c'est de proposer des espaces collectifs des
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groupes de paroles pour les femmes des des groupes des temps où elles vont se retrouver Frédéric tout à l'heure parlait des cours de français et et et du fait que ça proposait une structuration et c'est vrai ça ça voilà
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ça ça offre un cadre qui déjà en soi au-delà en plus même de de l'apprentissage du français va être intéressant pour pour ces femmes euh ces cours de français sont accompagné d'une solution de de garderie qui permet aussi
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de travailler la séparation avec l'enfant et et d'avoir enfin voilà d'avoir le l'esprit disponible pour se consacrer à l'apprentissage on a voilà des temps d'atelier autour de de
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l'égalité femmehomme qui permett qu'on fait en non mixité et qui permett aussi de se retrouver de parler de son rapport au corps et cetera et dans le cadre au niveau de la spada il y a aussi des des ateliers de sensibilisation à la santé a
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système de soin et des ateliers de médiation alors ce ce que les professionnels de de l'équipe à mal appellent des ateliers de de médiation plastique et psychocorporel donc là l'idée c'est à la fois de de mettre les
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femmes en mouvement et donc ça rejoint ce les constats qui sont faits autour de ce rapport au corps qui est altéré euh et aussi voilà de de créer des choses d'être de dans un cadre collectif et donc ça c'est vraiment aussi des
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éléments euh alors bien entendu ça demande des moyens ça demande du temps euh donc c'est pas des choses qu'on peut faire d'un clande doit mais par contre c'est des choses qui sont je pense à réfléchir aussi au niveau voilà des des
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structures d'accueil facilité par la puissance publique pour donner les les moyens nécessaires merci Cibelle oui je vais pas redire tout ce qui a été dit ce matin je suis tout à fait d'accord avec toutes les conclusions et
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recommandations de l'étude qui a été présentée ce matin j'espère que vous aurez l'occasion de le lire elle est très bien écrit elle est très bien écrite tout ce que vous venez de dire également il y a peut-être vraiment deux choses que je dirais et plutôt en terme
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de prévention de des de la détresse en santé mentale c'est j'esserit de viser un toit pour tous l'accès à un CAD pour tous
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immédiatement je veux dire ça paraît irraisonable tellement on s'est habitué à ce que ça ne soit pas le cas mais euh il faut le dire je veux dire si on le demande pas on l'aura jamais mais je veux dire c'est vraiment ça qu'il faut
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viser effectivement de plus en plus de places ont été créé mais on sait aussi qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont arrivées l'année dernière était une année extrêmement record hein une année record
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en terme de première demande d'asile donc il faut créer des places c'est juste un et elle a une le vertu d'être une prévention très importante et il faut pas oublier je me souviens que
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franer d'asile avait fait une étude il y a très longtemps sur les bénéfices d'un passage en en cada ça augmente trois fois plus on a trois fois plus de chance
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d'avoir le statut si on passe par un cada c'est-à-dire où on peut se reposer être accompagné pouvoir parler de de de sa vie faire en sorte que ses enfants soient effectivement scolarisés de ne pas être en mode
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survie augmente quand même et avoir accès à un certain nombre de droits hein accessoirement augmente les chances de présenter une demande d'asile bien formulé avec en prendant le temps en
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étant accompagné et cetera c'est vite V pour des personnes qui sont en exil et des femmes en exil notamment de savoir que voilà les chances sont augmentées il faut le savoir et ça me paraî juste le
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béabas et effectivement on a affaire aussi à toutes ces personnes qui ne sont pas accueillies en cada dans des structures nécessaires le l'étude en femme danst il était question ce matin c'est surtout le le Samu social qui la
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commandité pour connaître la qualité de vie ou le non qualité de de vie de des femmes femmes qui sentent avec enfant dans les hôtels c'est des chambres d'hôtel qui sont étudié quand en vie et
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des personnes qui sont effectivement déboutter se retrouve dans des structures d'urgence au mieux et dans C donc on est en train de détériorer la la la situation de la santé mentale donc il faut le penser très on amment et donner
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toutes ses chances très on amant et je veux dire le l'exemple la qualité de l'accueil est hautement préventive de d'une dégradation de la situation
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pardon non ben j'aimerais bien que quelqu'un le dise je vais peut-être juste finir ce que je dis et puis on essaiera de voir s'il y a quelqu'un dans la salle qui pourrait le dire oui moi je je tiens beaucoup à à
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l'exemple de l'accueil qui a été réservé aux Ukrainiens c'est un exemple qui montre à quel point il y a une oui une prévention à l'œuvre hein de
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de dire oui vous êtes attendu oui vous avez droit à un toit oui vous avez droit à euh à des droits tout simplement et euh ça a fait en sorte que depuis que la
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guerre en Ukraine a commencé depuis que la France accueille quand même un certain nombre de d'ukrainien et à Paris nous n'avons eu aucun ukrainien orienté vers notre centre de santé je veux dire c'est il faut il faut il faut le savoir
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donc il y a une une vertu hautement préventive quand même de bien accueillir les gens merci Marie Caroline en 2 minutes je aller très très vite d'autant que je fais mienne évidemment toutes vos recommandations j'en suis certaine il
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faut plus de moyens plus d'accès au droit surtout pas de délai de carence on est complètement d'accord des toits tout je pense que quand il s'agit de santé mental il faut surtout l'inconditionnalité évidemment
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l'inconditionnalité totale et je souhaite rappeler que nous avons boê dans un hôpital public où on nous explique que les personnes doivent aller montrer leur papier d'identité et cetera ce à quoi elles ont droit pas droit en fonction de leur carte et cetera on
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prend évidemment tout le monde sans se poser la moindre question anti au niveau du soignant évidemment le le donc l'inconditionnalité totale ça me paraît
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une obligation s'il faut citer un deuxième élément je je reviens sur la question de la langue cette cette question de du récit et de la parole tout est question
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de langue la question de l'asile n'est qu'une question de langue et de parole on demande à quelqu'un de s'exprimer de faire valoir son récit son histoire elle n'a elle est prise entre trop de multiples récits pour y avoir accès
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souvent c'est en tout cas lorsqu'elle est elle arrive en consultation de psychotromin c'est extrêmement complexe par ailleurs ne pas pouvoir ne pas pouvoir s'adresser ne pas pouvoir attester ce qu'on a vécu ne pouvoir ne
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pas pouvoir avoir accès à la parole et et dévastateur donc la question de l'interprétariat ici est complètement essentielle elle a été reconnue depuis 2017 il y a quand même beaucoup beaucoup
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de volonté en tout cas de la part de laautorité de la santé de de de favoriser toutes les formes d'interprétariat interprétariat pair et cetera et je pense que oui il faut un service public d'interprétariat mais très bonne idée parfait excellent on a
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des institutions notamment dans le droit et dans le droit d'asile qui ont leurs propres service d'interprétariat pourquoi est-ce que par exemple au niveau médical il n'y aurait pas systématiquement plutôt que de faire appel à des prestataires coûteux cher
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même si je remercie encore 1000 fois certains budgets hospitaliers de bien vouloir justement fonctionner je je parle d'avisen mais je veux dire c'est c'est cher l'interprétariat aujourd'hui pour les services médicaux c'est très complexe à mettre en place je vous parle
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d'un interprétariat de qualité en présence par exemple parce que quand on fait une consultation avec une personne il faut pouvoir suivre cette consultation avec le même interprète ils se disent des choses là qui doivent absolument être entendu pas seulement de
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manière informative on n'est pas dans l'information on est dans bien plus que ça on est on est dans à ce moment où le sujet peut enfin se dire et dire quelque chose de ce qu'il a vécu donc il faut ça il faut un interprétariat probablement public et je rappelle aujourd'hui qu'il
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y a de plus en plus au niveau des des des universités par exemple des universités des formations publiques pour de futurs interprètes je pense à celle de linalco que je coordonne il y a 30 interprètes médiateurs par an qui
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sont formés pour exactement ce genre de service donc continuons développons développons ça il y a plusieurs acteurs qui sont prêts qui sont vraiment prêts aujourd'hui et je redis que pour certaines personnes en exil qui ont eu
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des parcours exceptionnellement résilients on les on les entend d'ailleurs au campus qu'oret eux sont prêts aussi à participer à ça c'est-à-dire à travailler avec une partie des acteurs
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publics à l'accueil aussi euh de de de de des personnes en exil merci ch on finira bien à 15 on a juste quelques minutes pour un jeu d'échange
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s'il y a des questions dans la salle oui madame au milieu tout au milieu merci alors bonjour moi je suis Léa travaille social à la spad d' Nancy dans le
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54 moi j'ai on a parlé des femmes isolées des femmes avec enfants on a pas parlé des femmes qui arrivent en couple et qui des fois leur enfin la parole est un peu biaisée par Monsieur
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ou parce que c'est culturellement comme ça c'est monsieur qui parle et des fois c'est un peu compliqué de je sais pas j'aimerais avoir des petites billes ou est-ce que vous avez des fait des
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recherches là-dessus parce que effectivement quand monsieur est là madame parle moins et si après bah on veut voir Madame toute seule elle demande à Monsieur enfin c'est des choses choses qui sont un peu un peu
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compliqué à identifier en fait oui euh c'est une situation qui est commune en fait on a on a très souvent bien sûr des couples qui arrivent on a souvent des des monsieurs qui disent ma femme ne
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va pas bien et puis la situation peut faire qu'au bout d'un certain moment les deux sont pris en charge par exemple euh mais bien sûr que le on on on on le le le point de départ est d'offrir des
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espaces de paroles différenciés bien sûr euh et souvent d'ailleurs avec des interlocuteurs différenciés très vite c'està dire un psychologue qui va s'occuper de Monsieur un psychologue qui va s'occuper de Madame alors on peut évidemment recueillir une première
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demande lorsqu'à les conjointes les faire asseoir ensemble mais ce que vous dites bien sûr est très est très est très systématique c'est on a on a on a très souvent des des des des
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rapports dans dans le dans le dans le couple qui font que il y en a un seul qui a la parole et en général c'est c'est toujours l'homme donc c'est lui qui va avoir sa version des choses son explication et cetera et sa demande et mais la demande de Madame souvent est
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très différente donc pour la faire émerger cette demande il faut séparer les espaces de parole et souvent avec des soignantes différentes c'est ce que je dirais si vous avez les moyens c'est quand même le plus simple
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oui puis je pense donner du temps enfin quand tu dis ça c'est aussi que la demande émerge c'est on pe une ctif féministe des trucs qui nous auquel on est sensible et en même temps peut-être la personne elle est pas sur ce registre
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là donc voilà on peut effectivement être sur des registes différents et accompagner la personne à autre chose potentiellement mais oui je pense qu'il faut du temps et de manière pratico pratique des espaces différenciés des
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espaces entre femmes et potentiellement je crois que c'était clairement aussi il av fait on avait suivi c'était l'équipe mobile qui faisait un espace aussi pour les hommes donc voilà c'est des choses qui peuvent se penser parce que potentiellement aussi les pères les
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hommes peuvent changer voilà donc mais l'entrée dans la consultation psy santé mentale se fait souvent par bien d'utre chose d'abord par le par le corps vous avez mal quelque part on rentre par là
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ou bien par un problème autre et de ce point de vue-là les les les les les femmes en ont plein de problèmes enfin voilà donc j'ai envie de dire la Question Santé Mentale elle
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arrive au fur et à mesure vous parlez et puis tout d'un coup euh euh vous voilà vous vous vous vous voyez que là il y a quelque chose de de de bien plus violent qui qui prend la personne
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et mais on y arrive par d'autres entrées souvent la question du somatique est une entrée possible très simple madame tout tout va bien vous voilà vous vous avez l'air de boîter est-ce que voilà et puis
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vous avez touché en fait là bah oui le trauma les coups les violences les qui sont peut-être celles d'ailleurs après tout de celui qui l'amène enfin voilà donc en fait vous avez a vous avez plein plein de choses on peut rentrer de 1000 manières mais il faut du temps et puis
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des espaces je crois différenciés assez vite si c'est possible une autre question remarque je suis désolé c'est derrière vous et je vous propose que ce soit la dernière vous pouvez lever un peu plus haut pour que le micro arrive
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ah d'accord bonjour je suis Rita m je suis médecin à la passe hospitalière bon merci beaucoup pour le topo che merci de d'entendre toutes ces
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recommandations moi ma question concerne les femmes après le refus de la demande d'asile euh parce que là vous insistez sur l'importance de la l'accueil inconditionnel la protection par un toit
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et tout ça mais je pense à des femmes qui ont par exemple un refus d'asile je prends l'exemple d'une personne qui a fui un mariage forcé qui est passée par la Libye 3 ans de parcours difficile et
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qui finalement n'obtient pas l'asile parce que la raison initiale était pas pas valable et quel est l'impact sur la personne après un travail qu'elle a peut-être initié dans un cadar quelle
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est la réperpercussion et qu'est-ce que vous observez vous observez et qu'est-ce qu'on peut faire qu'est-ce qu'on peut lui proposer à ce moment alors ne pas être légitimé dans sa parole c'est
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dévastateur totalement dévastateur et là je reviens aussi d'ailleurs sur un des dispositifs le droit au séjour pour soin des étrangers malades ou celui qui ne reconnaît pas la parole c'est le Collège des
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médecins qui donne son avis quand même alors là doublement dévastateur je peux vous dire parce que s'il y a bien un un corps auquel on a confiance quand on est demandeur d'asile au bout d'un moment et qu'on connaît c'est celui de l'hôpital
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donc quand le Collège des médecins dit non c'est très violent mais bon l'administration la violence de l'administration de l'asile finalement c'est ces personnes le connaissent bien ça elles connaissent bien c'est la violence de l'administration de l'asile
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hein la plupart de nos patients le connaissent savent que c'est dur difficile très violent mais donc un effet très très difficile sur lequel le le premier rôle du du psychologue qu'on évidemment on va continuer à suivre ces
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personnes on suit beaucoup beaucoup de personnes sans papier hein nos suivis sont très très longs euh sont sont en moyenne de 2 3 ans 4 ans quelquefois 5 ans enfin c'est c'est très très long un suivi PSI avec des personnes qui ont eu ces violences là
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c'est de ne pas non plus les réduire à être des demandeur d'asile d'accord et ça c'est très très très important c'est-à-dire que il va falloir de 1000 manières euh et il y en a en fait voilà
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il y a des vraiment des des des des chemins psychiques à dont il va falloir pouvoir se saisir avec le patient pour continuer pourquoi je dis ça c'est parce que la plupart des personnes qui ont des refus de tout de toute façon elles sont sur le territoire et la plupart n'en
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partiront Pasin je vous rappelle que on parlait de Dublin tout à l'heure c'est à peine 12 % des Dublins qui sont qui sont là et quand ces parcours ont demandé autant de séparation autant de de autant de sacrifice autant de violence et cetera la plupart des personnes sont
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bien là donc la question c'est comment on va vivre pour l'instant sans les papiers parce que rien n'est perdu scolarisez vos enfants 3 ans et cetera et cetera il y a quand même des choses qui existent heureusement il faut avoir mais il faut pour ça pouvoir
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effectivement sortir la personne du tunnel administratif qui a été le sien pendant pendant longtemps et puis euh arrivriver à à à voilà à à à restaurer à réanimer toutes les possibilités
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psychiques de ces personnes qui sont souvent oui très abîmé de ce point de vue-là une consultation peut être un ancrage très fort mais bien d'autres choses des associations et cetera et je souhaitais quand même dire une chose très
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importante aux travailleurs sociaux puce qu'on parle aussi de leur leur psy à eux enfin je dire sur des conditions extrêmement difficiles et fractantes de travailler avec des personnes qui ont cette détresse là c'est que ce sont souvent les premiers
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interlocuteurs des personnes en détresse et en fait leur leur parole n'a pas besoin je je pense à ce moment-là d'être d'être celle de spécialiste non c'est pas ça en revanche être des paroles de l'accueil qui est la
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l'heure mais c'est mais essentiel ce sont souvent les premières personnes auxquelles vont pouvoir enfin parler des personnes qui ne cessent d'avoir des parcours et cetera et et et juste une la possibilité d'une parole d'accueil avec
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un tiers mais c'est essentiel et en fait elles ont un de ce point de vue- làà un rôle qui est extrêmement importante au niveau du j'ai envie de dire du cette fois-ci du CER psychique hein
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c'est-à-dire de de là et cette cette possibilité d'attester que oui les personnes sont dans des difficultés fortes mais qu'elles sont là pour les accueillir moi je pense que c'est un moment en fait du parcours psy qui est
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très important c'est une très belle conclusion merci beaucoup à vous trois pour vos interventions donc bon appétit pour celles et ceux qui sont à distance et pour celles et ceux qui sont ici on se
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retrouve à 2h30 je crois à tout à l'heure ouais ça marche pas ah si non je suis une information pour les personnes ici qui souhaitent manger au restaurant du ministère on a des collègues qui
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vous
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