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[Musique] [Musique] bien bonjour à tous C'est merci beaucoup aux organisateurs pour l'invitation à
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venir prendre la parole dans ce lieu évidemment prestigieux et je suis très heureux d'y rendre hommage d'ailleurs à deux professeurs qui ont été parmi mes professeurs qui sont parmi mes références Patrick Boucheron qui a
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d'ailleurs porté sur les fonds bâtissements une collection que je codirige aux publications de la Sorbonne qui s'intitule mobilité et sociétés la société il y a une demande ce matin pour
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qu'elles viennent dans les débats je pense qu'elle est bien cet après-midi présente et d'autre part je pense très fortement à Daniel Roche qui a étudié j'y reviendrai la civilisation équestre
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et mes spécialités sur les questions de mobilité mais également d'automobilistes sont largement exposable à la cohérence de la civilisation équestre qu'il avait
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déterminé pour l'époque moderne et donc la présentation que je vais opérer devant vous vise dans ce momentum tout à fait particulier un instant critique autour de l'histoire des transports que
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tous nous percevons bien avec des aporis éventuellement de la réflexion des tensions très grandes et une anxiété une angoisse sociale très présente également qui fait probablement que le Collège de
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France n'échappe pas à ses problématiques et ma foi c'est heureux et c'est heureux qu'elle ne soit pas simplement technique et de ce point de vue là je vais m'empresser de donner mon credo c'est à dire que évidemment la mobilité
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contredit l'histoire des transports je veux dire par là que je ne suis pas spécialiste de technologie automobile je suis spécialiste d'écosystèmes des mobilités automobiles de l'automobiliste
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et donc je prends l'automobile pour ne prendre que cet objet mais je pourrais prendre d'autres objets de l'histoire des transport comme étant un support à une histoire prioritairement politique sociale sociologique patrimonial et
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secondairement technologique parce que évidemment la question de l'acceptabilité technique et en face de transition mobilité comme celle que nous vivons et bien cette question elle est totalement primordiale et je vais tâcher de vous en convaincre alors l'hommage et
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la dette à Daniel Roche sont là parce que véritablement toutes les connaissances encyclopédie qu'il a développé autour du cheval notamment dans les trois tomes qu'il a dirigé chez Fayard qu'il a rédigé chez fire sur la connaissance et les passions autour du
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cheval sur la gloire et la puissance associée au cheval et enfin sur le cheval moteur toute cette culture équestre de l'Occident et bien l'on peut les généraliser aussi aux questions de
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mobilité motorisées telles que nous les connaissons aujourd'hui et telles qu'elles sont venues très largement dans le débat évidemment tel que le monde routier qui a été très largement évoqué tout à l'heure par notre collègue
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économiste Ivaldi évidemment en première ligne des émissions parce que il est en première ligne des transports des capacités on parle d'un mode capacitaire à hauteur de 85% des
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déplacements assurés aujourd'hui et c'est bien plus que des états d'âme comme ce qui a été évoqué tout à l'heure qui saisissent aujourd'hui les décideurs de la filière qui se sont retrouvés au Mondial de l'Automobile je vais le
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redire et dont le commissaire européen Thierry Breton après un producteur d'automobiles comme Carlos Tavares qui le dit depuis plus longtemps et bien ce sont des états d'âmes effectivement qu'il se posent aujourd'hui avec l'électrification exigée par l'Union
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européenne alors petit atterrissage en quelque sorte sur l'épaisseur de cette notion de mobilité qu'avec tout un groupe de chercheurs nous creusons depuis grosso modo 30 ans c'est à dire avant même que l'administration
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n'intègre le terme dans ces documents et l'ouvrage fondateur de l'histoire des transports à l'histoire de la mobilité évidemment aujourd'hui on supprimerait le point d'interrogation avait été préfacé par Bruno Latour il y avait bien posé les questions
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systémiques autour de ceci avant même son propre tournant écologiste voire vers la dipe écologique sur laquelle je reviendrai alors nous avons décliné jusqu'à des ouvrages plus récents et
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l'un d'entre eux est ici mentionné les métropoles mobiles je l'ai avec moi c'est une question avec au coeur de la photographie de couverture un gilet jaune c'est une question qui posait
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l'épaisseur social de la mobilité et ces métropoles mobiles à l'aune des aidefe qui s'annoncent n'ont pas dans longtemps mais demain et bien sont évidemment en première ligne et ceci fait fond également sur des questions de
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démocratie d'acceptation d'acceptabilité et de validation in-finées par les populations des options qui peuvent être prises autrement dit la notion de mobilité qui dans la discipline
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historique d'où je parle donne lieu à son premier manuel dirigé par une nouvelle génération de chercheurs aux éditions Armand col et qui vient de paraître et bien prend cette dimension presque d'empathie avec la vie des vrais
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gens c'est à dire que l'on ne raisonne pas simplement comme une science sociale on raisonne en sciences humaines encore moins en science dure c'est-à-dire que les protocoles de la recherche historique sont ceux d'une discipline de
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science dure néanmoins elle est préoccupée de l'humain elle est préoccupée de cette empathie et de cette acceptabilité je répète la notion évidemment et je déclinerai en faisant fondre sur un travail récent que j'ai
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publié au début de l'été sur les équipements de la route furent précisément tout ce qui dans l’écosystème va changer et que l'on ne mesure peut-être pas quand on pense que la bascule va se
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faire facilement vers la mobilité électrique le professeur foncave ce matin a rappelé la présence à venir probablement des centrales nucléaires le long du jalonnement de nos autoroutes qui est une nécessité absolue si l'on
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veut conserver la même offre de mobilité autrement dit bien des choses vont devoir changer évident l'organisation générale et il y a une exposition que je vous invite à aller visiter elle est en même temps que
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ces conférences au mois de mai prochain et elle aussi met un point d'interrogation dans son titre elle s'intitule permis de conduire cette exposition elle se tient au Conservatoire national des arts et métiers je vais un peu vite et dans la
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nef de l'église Saint-Martin-des-Champs vous verrez des véhicules qui sont traditionnellement exposés dans les collections du CNAM puisque c'est le Musée des arts et de l'industrie néanmoins il y a des véhicules qui sont
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là pour une exposition temporaire qui sont dans la partie des expositions temporaires et auclame où vous avez le fardier de Cugnaux le premier automobile de l'histoire mais également beaucoup d'autres véhicules dans les collections
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permanentes ici on pose la question de renoncement aux souveraineté éventuellement un industriel ce qui n'est pas la moindre des questions soulevée par Thierry Breton dans les pages saumon du Figaro de ce week-end
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dernier où effectivement au plus haut niveau de la Commission européenne on commence à se poser la question des implications réelles de ce qui a été décidé pour 2035 et on prévoit une clause de revoyure à 2026 c'est à dire
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que on a déjà ménagé le public vers une révision de cette politique un peu absolue autrement dit tout simplement dans cet article je reposais la question du sens fallacieux de l'histoire c'est à
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dire que ce qui a fonctionné j'ai bien compris qu'en invitant un historien c'était une question qui se trouvait posée c'est-à-dire pourquoi est-on parvenu à ce degré de dépendance quasiment maladive à l'automobile et bien parce qu'on l'a beaucoup consenti
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parce que l'automobile a beaucoup apporté de réponse de solutions à nos sociétés je marque janvier brillante ingénieur le dit le moindre de nos concitoyens nous-même nous vivons comme si nous étions dans l'Antiquité avec
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notre disposition 600 esclaves autrement dit il va falloir beaucoup transférer pour renoncer à cette civilisation que nous avons charmant désiré et pour laquelle des générations entières et la plus récente celle des trentes
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glorieuses celle qui est chargée de tous les mots et on y met des guillemets évidemment cette génération d'étranglerieuse a beaucoup travaillé pour l'acquérir la référence qui a été donnée tout à l'heure par notre collègue économiste il valide était le SMIC bah
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oui le SMIC est une conquête sociale une conquête de régulation sociale une conquête de progrès social une conquête de redistribution sociale est-ce que les sociétés contemporaines sont prêtes toujours à accepter et bien c'est
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sacrifices c'est une vraie question une vraie question qui se trouve politiquement posée et donc le sens fallacieux de l'histoire c'est aussi le révisionnisme qui est appliqué à cette histoire qui vise à déconstruire l'histoire tout simplement de la
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révolution industrielle comme étant une histoire de catastrophe oui une histoire de catastrophe qui a doublé l'espérance de vie du citoyen moyen dans nos populations occidentales et également à l'échelle mondiale et c'est ceci qui
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aujourd'hui bien évidemment pose un réel problème donc il y a peut-être aujourd'hui naturellement un danger à nier tout simplement le lieu de mémoire heureux qui a été la conquête de l'automobiliste dans nos sociétés donc
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ces points là je les développe en posant les risques du vrai coût des transitions mobilitaires que l'on commence à entrevoir mais ce n'est qu'un début évidemment par rapport à l'enhérissement
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du besoin de mobilité si l'on cherche à compenser le choc de mobilité que l'on vit à l'heure actuelle donc je vous renvoie ici toujours à des enjeux d'histoire immédiate sur l'épaisseur
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politique sociale patrimonial de cet héritage que représente l'héritage que l'on a aujourd'hui auquel on est confronté parfois un peu agressivement cela fait 4 ans que sur différentes autoroutes de France à l'entrée de Paris notamment
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et bien extinction rébellion ou rénovation énergétique urgence ces questions à l'automobiliste lambda cela fait un peu moins longtemps mais des actions coup de poing sont menées
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alors pas que dans les musées bien évidemment mais parfois à la source même des pollutions perçues sur les tarmacs d'aéroports mais aussi comme le 2 novembre dernier sur l'autoroute du Sud et éventuellement sur les périphériques
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des grandes villes de France avec des activistes qui pour certains sont délogés par des citoyens qui ont aussi des urgences de vie et c'est assez intéressant de voir que il y a là à la désobéissance civile prenait par certains une réaction civile également
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qui monte dans la société française et donc cette question qui s'enflamme sur les réseaux sociaux bien évidemment il suffit de passer les deux premières réactions dans les forums pour voir que le point Goodwin est atteint
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immédiatement et que l'on dérape gravement sur une opposition une essentialisation des citoyens des pratiques alors j'ai évoqué le Mondial de l'Automobile il a été comme à chaque mais c'est peut-être la dernière mais
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comme un chèque édition il a été l'objet évidemment de mouvement de protestation très intense alors cette contestation n'est pas récente elle porte sur des grands projets la matrice contemporaine
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l'occurrence serait peut-être la date de Notre-Dame-des-Landes et le renoncement de l'état d'un État qui y pensait hériter des Trent glorieuses des projets qui de fait d'Athènes étranglerieuses du début des années 1960 et des programmes
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transatlantiques notamment autour du Concorde qui a été évoqué tout à l'heure et bien on s'est rendu compte que ce n'est pas compatible avec le zéro artificialisation net que ce n'est pas compatible avec les exigences environnementales contemporaines et puis là peut-être plus intéressant c'est
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aussi une objection peut-être que l'on peut faire à notre collègue économie c'est-à-dire que la taxe transport ça a été réfléchie depuis longtemps le pH a été réfléchi depuis longtemps depuis longtemps il a été détruit et donc depuis longtemps les bonnets rouges qui
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précédaient les gilets jaunes ont agi pour refuser et bien cette traçabilité permanente de nos sociétés donc il y a des vraies questions que je me réjouis de voir poser dans cet enceinte et ce matin naturellement je me réjouissais de
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voir que mais c'est à la mesure que j'ai évoqué tout à l'heure la voiture individuelle le transport individuel mais qui n'est là que l'arbre finalement qui cache une grande forêt d'autres modes motorisés et bien étaient
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naturellement mise au calories il y a clairement une nouvelle scène des problèmes publics avec une délégitimation des acteurs traditionnels donc il y aurait toute une histoire de la sociologie de ce point de vula que l'on pourrait conduire mais ce que l'on
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voit apparaître c'est véritablement un débat public décloisonné ou chacun remet en question éventuellement avec parfois une vision qui n'accepte pas son capot d'automobile ou son guidon de vélo avec
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une vision qui perd de vue le bien collectif alors ce bien collectif là l'historien peut peut-être servir parce que précisément le paradigme sur laquelle sur lequel notre Société s'est construite pendant deux siècles c'est celui-là celui d'une croissance celui
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d'un sensimonisme celui d'un libéralisme au sens toxilien du terme 19ème siècle c'est-à-dire pas du tout l'ultra libéralisme mais un libéralisme de bien collectif et de bien public que les
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ingénieurs sansimoniens avec Michel Chevalier en tête pour les grandes expositions universelles parisiennes ont repris à leur manière et il y a dans des citations très célèbres de Michel Chevalier et bien autour de Voltaire
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ingénieurs la diffusion d'idées de principes démocratique et de libéralisme bref je rends hommage à nouveau à Daniel Roche c'est toute une civilisation qui prenait la route à cette période et la
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période des lumières et de ce point de vue là radical parce que avant la révolution de la motorisation il y avait la révolution du savoir-faire routier et John laoden macadam tout simplement en construisant différemment les routes
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vous le savez en très haut finalement ce qui est par abus de langage aujourd'hui appelé le macadam et bien a permis l'augmentation de 30% des vitesses routières ceci au début du 19e siècle et c'est le socle du cercle vertueux des
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échanges et de la mobilité de l'âge industriel alors aujourd'hui bien sûr ceci est en contradiction parce que cette croissance à une fin ceci étant contradiction avec les externalités
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négatives de ces transports pour la routine sont évidents ils ont été largement redonné puis la route est capacitaire c'est pour ça qu'elle est évidemment sous le feu de la critique mais il y a aussi eu tout un processus
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de civilisation tout simple process d'acclimatation de règles jamais l'automobile n'a été laissé seul jamais n'a été déréglée et tout l'enjeu
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aujourd'hui ce qui vient d'être dit sur les trottoirs parisiens sur l'incivilité des circulations déréglées ubérisées de la métropole parisienne mais pas que bien évidemment et bien il tient à cela c'est-à-dire que d'anciennes régulations
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sont qualifiées d'archaïques or elle faisait elle faisait tenir le système lorsqu'elles étaient respectées alors le gendarme couché c'est un hommage à Bruno Latour mais c'est toute la naturalisation de l'automobilisme qui se
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trouve derrière tous les processus de négociation et là je vais rentrer un peu plus dans le détail mais rapidement bien sûr qui j'aurais l'occasion peut-être dans la table ronde de revenir sur un ou deux points précis mais c'est que tout ceci a
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été négocié tout ceci a fait l'objet de débat avec une sphère de décideurs qui ont discuté les panneaux les signalisations la sémiologie des bords de route et c'est tout un écosystème qui
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s'est construit et il ne se serait pas construit sur le mépris des populations il s'est construit avec elle et c'est pourquoi évidemment dans une ville comme Paris il y a eu négociation il n'y a pas eu de publicité mensongères autour de
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l'automobile il y a une adaptation réciproque de la ville et de l'automobile alors dans l'ouvrage sur les équipements de la route je pense par des indices qui sont parfois devenu invisibles à force d'évidence mais le
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marquage au sol sans quoi évidemment une anarchie totale régnerait sur les routes non seulement dans les villes mais également dans l'intérêt urbain ceci est encore une évidence le marquage au sol a une histoire une histoire qui est aussi
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industrielle une histoire d'innovation une histoire qui croise l'histoire américaine et ceci est très intéressante parce que les premiers marquages au sol c'est la société qui souhaitent seeprightle qui les inventent et là où
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c'est vraiment quelque chose d'extrêmement spectaculaire c'est que ce sont des personnes issues des minorités afro-américaines ou indiennes qui invente ces marquages au sol l'histoire est vraiment trop belle là et elle
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rejoint la légende et à la fois les marquages actions ainsi que les signalisations lumineuses sont inventées aux États-Unis d'Amérique et donc progressivement on en vient à domestiquer ce qui a été un grand
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souhait un grand désir la vitesse et c'est cette société de vitesse par rapport à laquelle il va falloir et nous avons déjà commencé à diminuer et à ralentir le Concorde n'existe plus le
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vol supersonique allez j'ai vu que le design du futur avion est annoncé tous les six mois mais enfin le vol supersonique pour vous et moi n'y rêvez pas de même la vitesse
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limitée en ville correspond à des enjeux fondamentaux il le sans disent km/h ce n'est qu'une question de temps sur les autoroutes françaises et pourquoi pas pourquoi pas néanmoins ceci ne doit pas remettre en question la liberté
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fondamentale qui a été évoquée ce matin également de circuler et donc on a domestiqué on a industrialisé toute une branche donc je ne passe pas de temps en plus que de
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raison sur ces éléments mais j'ai appris énormément j'ai appris autour des gens qui construisent et des gens qui ont contribué à construire ces éléments qui sont absolument passionnants et qui touchent à toutes les sciences les sciences les plus dures la chimie les
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billes de verre enfin bref tout un ensemble chromatique également des définitions qui sont absolument passionnantes puisque l'on constate c'est que la France avait une position de force l'Europe avait une position de force et donc j'ai beaucoup aimé évidemment la formule de ce matin qui
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consiste à dire que derrière cet écosystème j'ai l'argile à l'écosystème l'électrification on abandonne et bien un secteur dominant un sac pour un secteur dans lequel on est dominé c'est tout de même quelque chose d'absolument
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inédit dans l'histoire industrielle et dans l'histoire mondiale autrement dit il faudra réfléchir quand même avant qu'il y ait une commission d'enquête comme sur le nucléaire c'est le karité rappelé par Brice Lalonde pourquoi on en est arrivé là c'est à dire que si
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l'Europe souhaite jouer les idiots du village mondial libre à elle néanmoins c'est aussi avec notre argent et c'est là qu'il y a un vrai débat qui se pose et donc il y a eu aussi tout un ensemble de questions qui
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n'étaient pas délocalisable de travaux qui n'étaient pas délocalisables et c'est là l'essence de la culture routière qui ne ment pas c'est à dire qu'elle emploie des gens des Cantonniers des nomades de la route qui l'entretiennent il y a là l'enjeu d'un
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patrimoine passé bien évidemment mais c'est comme en bourse ce patrimoine c'est aussi un actif pour l'avenir et la France doit son développement à la capacité de ces infrastructures et son rang mondial ne cesse de reculer depuis
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quelques années et donc il y a là un motif de préoccupation considérable un motif de préoccupation qu'il s'agit bien évidemment de rendre compatible avec des nécessités d'équilibre des déplacements urbains avec des nécessités de partage
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de l'espace public et heureusement que la pensée fait d'énormes progrès en la matière qui viennent d'être rappelés par ma collègue parce que naturellement il n'y a pas de brutalisme qui puisse être accepté il n'y a pas d'idéologie qui
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puisse être accepté en termes de mobilité l'affaire est une affaire pascalienne c'est à dire par rapport à un esprit de système extrêmement parfois abstrait il faut un esprit de finesse qui viennent négocier au ras du réseau
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au ras du trottoir et bien les équilibres de présence dans l'espace public donc je pourrais largement développer mais ceci n'est pas non plus incompatible avec les sauts modernes que
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sont la numérisation bien contrôlée avec les bien contrôlé qui se trouve derrière et avec et bien le principe des smart cities qui vont devoir faire beaucoup d'efforts pour arrêter cela pour rester
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Smart parce que de fait et bien on se demande parfois où est la plus-value y compris environnementale de certains écoquartiers qui ne compensent en rien les déplacements de week-end et les vols low cost parce que là l'aviation un
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véritable a effectué et donc je conclurai avec un thème qui ne touche particulièrement c'est à dire ce que j'appelle l'objet sensationnel l'objet qui crée des sensations l'automobiliste
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celui qui avait acharnement des industriels pensent encore pouvoir vendre celui qu'avec beaucoup d'acharnement également d'intérêt d'intelligence des artistes on
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sublimer des peintres des auteurs de la littérature de Marcel Proust a bien d'autres qui ont fait et qui ont vu dans l'automobile un objet de projection de ce qui n'était pas forcément le pire dans l'individualisme contemporain mais
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qui pouvait être aussi source de création donc il y a une politique que l'on risque de perdre tout simplement avec des leaders avec des capteurs qui ne vont donner que des éléments de d'environnement certainement mais de
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déréalisation des paysages et de disparition du réel alors ce que nous appelons l'histoire routière ce que nous apprend l'histoire des mobilités et l'histoire des transports c'est qu'il y a un grain qui résiste un grain qui est rugueux un
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grain qui est rigide le mot est de Mark rivaldi à l'instant oui évidemment mais ça résiste et c'est ce qui résiste lorsque et bien on peine à faire accepter des dispositions qui peuvent être discriminatoires je reviens aux
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feux d'un mot mais 70% des véhicules de dans deux ans ne pourront plus accéder au 45 ZF françaises je vous laisse envisager le caractère tout simplement irréaliste de ce mur du réel qui est
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devant nous pour de bonnes intentions mais qui n'est tout simplement pas soutenable et là évidemment pour conclure je développerai cette idée d'un socle commun ou la République française c'est un mot qui revient beaucoup dans
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les titres de mes ouvrages mais l'idée d'une isonomie républicaine l'idée d'un partage égal et puis surtout d'un intérêt et d'un maintien de la soutenabilité certes écologique que l'on recherche et il le faut mais avec la
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soutenabilité des territoires la soutenabilité sociale et donc des populations qui qui sont employés parce que beaucoup de choses qui peuvent être dites ici ou là et c'est bien pourquoi au moment du Mondial de l'Automobile le
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mot de naïveté et de fin de naïveté l'expression a été employée chez Emmanuel Macron chez Bruno Le Maire chez Carlos Tavares depuis bien longtemps et puis chez Thierry Breton il y a une semaine mais c'est évidemment là que ce
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joue l'enjeu de ces quelques années qui sont devant nous de ce momentum critique où il s'agit de maintenir des équilibres sur lesquels une société Pacifique s'est construite pendant un an et donc je
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termine pendant un siècle et donc je termine pardon avec une vue de l'Ancien Régime routier mais qui avait des intérêts qui n'est pas totalement archaïque et ceci n'a jamais existé c'était une exposition qui était prévue
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pour l'Exposition internationale de 1937 exposition chaotique et tumultueuse ce temps de Front populaire et de tension internationale mais il était question au Grand Palais pas le Grand Palais éphémère mais ça aurait pu être le cas
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d'une exposition sur la route bien cette exposition sur la route elle n'a jamais eu lieu mais je pense qu'elle mériterait d'être remise à l'avant de la Seine parce que véritablement il se joue il a été dit
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des intérêts qui sont considérables et qui dépassent de beaucoup la sécheresse de certains chiffres qui peuvent être présentés parfois je vous remercie
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[Applaudissements] [Musique]
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