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[Musique rap] Méta de Choc ! LE BONUS ! Et si on se demandait pourquoi  on pense ce qu'on pense ? Vous avez écouté différents épisodes de Méta de Choc et vous vous dites que toute cette déconstruction des croyances de notre quotidien est intéressante, et peut-être même libératrice. Mais elle vous laisse aussi un goût amer. C’est bien beau d’écorner les rêves, les idéaux,
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les fantaisies humaines, mais que nous reste-t-il après tout ça ? Où sont les solutions à nos problèmes ? À nos questions ? À nos angoisses ? En effet, Méta de Choc pose des  questions et fait le constat que certaines belles idées manquent de substance. En effet, c'est  dur, c'est inconfortable et c'est peut-être un peu désespérant. C'est que mon but n'est pas de  vous apporter des réponses, ou même du réconfort,
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mais de vous offrir un cadre pour questionner  certaines représentations séduisantes, et pour potentiellement vous éviter des souffrances  dont vous pourriez vous passer. Je ne fais pas de prescription. Je ne vous donne pas de  solutions. Je vous invite à aller contre les évidences et à prendre les rênes de votre propre  pensée. Ça frotte, ça gratte et ça dérange, mais c'est bon aussi, vous ne trouvez pas ?  Parce que vous avez été patients, patientes,
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parce que vous ne vous êtes pas ménagés en  écoutant ces chroniques iconoclastes sur la spiritualité, vous méritez quand même une  main tendue. Alors aujourd'hui on va boucler la boucle en nous replongeant dans le thème de  la Loi de l'attraction. Et exceptionnellement, je vais vous donner quelques clés précieuses  pour non seulement vous passer de cette fameuse “pensée positive“, mais aussi pour faire beaucoup  mieux sans elle. Oui, vous avez bien entendu :
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je vais vous donner des conseils, des tips,  des trucs et astuces. C'est juste fou ! Préparez papiers et crayons,  et écoutez bien ce qui suit : une conférence que j'ai donnée au Cercle  zététique de Montpellier en septembre 2020. [applaudissements] Je remercie beaucoup pour la proposition  d’intervenir et puis aussi pour l'accueil. Alors aujourd'hui, je vous propose d’aborder un  sujet qui s'appelle : « Les dangers de la pensée
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positive ». Je suis effectivement créatrice  du podcast Méta de Choc, qui est un podcast de pensée critique appliquée à soi. C’est-à-dire :  se connaître par rapport par exemple aux biais cognitifs, ou aux réflexes qu'on peut avoir,  aux erreurs de jugement qu'on peut faire, et les détecter chez soi en fait, plutôt que d’aller  les chercher chez l'autre, ce qui est assez souvent ce qu'on a tendance à faire tous. Donc,  l’exercice que je propose avec ce podcast c’est
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justement d'appliquer la pensée critique à soi,  et de faire ce qu'on appelle de la métacognition, c'est-à-dire de réfléchir à nos propres modes de  pensée. Voilà. Mais avant de faire ce podcast que j’ai créé il y a un an et demi, j’étais croyante  dans la spiritualité contemporaine qu'on appelle la spiritualité New Age pendant 15 ans. Donc,  ce dont je vais vous parler aujourd'hui, c'est quelque chose dans lequel j'ai cru pendant  quinze ans, sur lequel j'ai une connaissance de
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terrain on va dire, une connaissance intime  mais que j'ai aussi étudié par la suite, une fois que je suis sortie de ces croyances, que je les ai questionnées et que j'en suis largement revenue… Que j'ai étudiées aussi  d'un point de vue plus je dirais, plus lié aux informations, aux connaissances en termes de  psychologie et aussi d’impact collectif, sociétal. Alors pourquoi est-ce que je parle  de dangers, déjà pour commencer ? Alors qu'on est en train de parler de  quelque chose qui a priori, est positif :
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la pensée positive. C'est vrai que c’est d’abord  une expression très courante qu'on entend énormément, et qui paraît anodine. Je veux dire,  pourquoi on irait questionner ça ? Oui, quelque chose de plutôt sympathique, plutôt avenant : oui,  moi je veux bien du positif dans ma vie. On se dit que ça peut nous permettre peut-être d'interagir  mieux avec notre environnement, et même, soi-même,
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d'aller mieux, de rayonner quelque chose de  mieux, peut-être même d'être une belle personne grâce à ça. Quelque chose de positif qu’on va  intégrer dans notre vie, pourquoi pas ? Alors, en fait aujourd'hui, je vais vous parler de  tous les problèmes que ça pose, mais avant ça, évidemment il va falloir définir ce que c'est que  la pensée positive, parce qu’en fait même si c'est dans le langage courant, on n’a bien souvent  aucune notion, aucune idée de ce qui se cache
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derrière ce mot. Et pourtant, la pensée positive  est centrale dans la croyance New Age. Alors ce que j'appelle croyance New Age, ce n'est pas le  New Age des années 1970, ce n’est pas les hippies ! Ce que j'appelle la croyance New Age, c'est une  croyance qui est née à la fin du XIXe siècle, dont les hippies sont une étape en fait sur le  chemin qui arrive jusqu'à nous. Donc « Peace and
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Love" pourquoi pas, mais avant ça, déjà à la fin  du XIXe siècle, aux États-Unis et puis en Europe, on avait déjà un mouvement qui était fondé sur  l'Amour universel : le fait que tout est Un, tout est en Tout, le fait que nous sommes tous  Dieu, donc il y a un côté panthéiste dans cette croyance. Et ce qu’on a connu avec les hippies a  progressé jusqu'à aujourd'hui avec des variantes, avec ce qu'on connaît et dont on va un peu parler.  Mais ce qui est sûr, c'est que la pensée positive
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était présente dès le départ, c'est-à-dire à  la fin du XIXe siècle, on parlait déjà de ça, sous un terme que vous avez peut-être  entendu, qui s'appelle la Loi de l'attraction. Donc la Loi de l'attraction, en quoi elle  consiste ? Elle consiste à dire que mes pensées créent ma réalité. C’est-à-dire  que si je crois que je vais être malade,
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je vais provoquer une maladie. Si je crois  que je suis quelqu'un qui n'a pas de valeur ou que j'ai une faible estime de moi, je vais  attirer à moi dans ma vie des choses qui sont négatives. Ça c'est un des fondements du New  Age et c'est quelque chose qui aujourd'hui, est extrêmement à la mode et qui est  vraiment exploité dans tous les sens : dans le développement personnel, dans des films,  etc. C'est quelque chose de très présent. La
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conséquence de la Loi de l’attraction, c'est la  pensée positive. Donc, pourquoi est-ce que mes pensées me reviennent en boomerang ? Pas parce  que, si je ne suis pas sympa, les gens ne vont pas être sympas en face de moi, ce n’est pas ça. Dans la Loi de l'attraction, si une chose me revient c'est parce que l’Univers avec un  grand U me le renvoie. Pourquoi ? Parce
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qu'il y a des énergies, nous sommes tous énergie - donc ça, ça fait partie aussi des dogmes de la spiritualité contemporaine New Age - nous sommes  tous faits d'énergies vibratoires et l'Univers nous renvoie tout simplement de manière on va  dire physique, automatique cette énergie. Voilà, c'est ça le principe de la Loi de l’attraction.  Donc, c'est un principe spirituel. Donc la pensée
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positive est un principe spirituel. Ça je tiens à  le dire, parce qu’on croit que, non c'est quelque chose qui est de l'ordre du bon sens par exemple,  ou qui est de l'ordre d’une connaissance peut-être même théorique, universitaire, de recherche  scientifique. Non, c'est vraiment quelque chose, un terme qui a été inventé par le mouvement et qui  a un fondement spirituel. Ça c'est très important.
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Alors à partir de là évidemment,  que se dit le croyant en cette Loi de l’attraction, ou en cette  pensée positive ? Il se dit : OK, si l'Univers me renvoie ce que je projette,  alors je vais essayer de projeter mes désirs, je vais essayer de projeter ce dont  j'ai envie pour l'obtenir dans ma vie. Donc je vais essayer d'atteindre un niveau  vibratoire positif plus élevé, je vais essayer
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aussi dans mes pensées de vraiment me concentrer  sur mes objectifs, sur ce que je veux obtenir dans ma vie. Et bien sûr, dans le mouvement de la  spiritualité contemporaine, on va se focaliser sur tous les grands thèmes du développement personnel.  Le développement personnel étant issu du mouvement New Age ; historiquement, ça a été créé dans les  années 1970, à partir de groupes communautaires, notamment à partir des États-Unis. Le  développement personnel est né du New Age.
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Donc toute personne qui fait du développement  personnel, que ce soit en tant que thérapeute ou en tant que personne qui va consulter  quelqu'un, est influencée et quelque part, est issue de cette tradition-là du New Age,  qu'elle le sache ou pas, c’est le cas. Donc j’essaye de projeter mes désirs, et bien sûr,  je vais essayer de contrôler mes pensées, je vais me dire : essayons d'être positive justement. Et  on va avoir aussi dans ce milieu l'idée qu’on peut
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carrément changer instantanément son point de vue  pour s'adapter à ses objectifs. Donc il y a cette espèce de côté un peu magique forcément, puisqu'on  est dans une croyance : il te suffit de changer tes pensées ! Et si tu changes tes pensées, tu changes  ton existence, tu changes ton environnement, tu changes ta vie, tu changes la qualité de ta vie  et tu peux devenir heureux. Parce qu'évidemment, tout ça s’intègre dans le mouvement actuel de  recherche de bien-être, de recherche de bonheur,
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et j'aurais tendance à dire, auxquels on aspire  tous et toutes. Mais il ne faut pas perdre de vue que là encore, il peut y avoir des dogmes derrière  tout ça, et que le développement personnel a été très, très, très, très actif dans le fait  d'en arriver aujourd'hui à se dire que oui, le bonheur est la quête naturelle et ultime  de toute vie. Pourquoi ne pas questionner
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cette chose ? Même si elle a l’air évidente.  Je pense que ça vaut la peine de le faire. Alors les gens qui vont vers le développement  personnel, y vont souvent parce qu'ils estiment qu’ils ont quelque chose à améliorer, qu'ils  ont un problème personnel. Quand on va vers le développement personnel, eh bien soit on  a un problème : on a une rupture amoureuse, on a un problème de maladie, ou on veut changer de  vie. Et donc on est dans une position d'ouverture,
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on est dans une position de recherche et on  veut trouver une solution tout simplement à ces problèmes. On veut se connaître aussi, on  peut aussi avoir une démarche sans forcément avoir de problèmes, mais tout simplement de curiosité  vis-à-vis de soi-même. Donc le développement personnel là encore, c'est une démarche sur  laquelle on ne peut pas se dire : a priori c'est nul. On pourrait se dire, bah non, voilà  c'est normal, on a tous envie de s'améliorer,
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ou en tout cas de résoudre nos problèmes. La conséquence de l'idée que si on projette ses désirs pour améliorer sa vie, c'est aussi  qu’on a la responsabilité de son vécu. Ça c'est un point important. C’est que, si ça ne marche  pas dans ma vie, c'est que l’Univers me renvoie
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quelque chose qui ne me plaît pas, mais s'il  me le renvoie c'est bien parce que je le lui ai envoyé, donc je suis responsable de ce qui  m'arrive. Je suis responsable de mon cancer, je suis responsable de ma maladie psychique. Je  suis responsable de ma perte d'emploi. Je suis responsable de mon environnement familial  qui me pose problème, etc. Donc ça, c'est la conséquence logique, je dirais inévitable,  classique de la pensée positive. Donc déjà là,
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on commence à voir que, la pensée positive,  elle est d'abord fondée sur une croyance, et elle a aussi automatiquement son pendant, qui est  que : si je n’obtiens pas ce que je veux, c'est que c'est moi le problème. Donc par exemple, si  j'ai une maladie, tout à coup, ah… c'est que j'ai dû avoir une pensée négative. C’est que je dois  avoir une mauvaise image de moi, ou c'est que j'ai
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quelque chose à résoudre. En fait la maladie est  un résultat de mes pensées, un résultat physique, physiologique de mes pensées. Mais après, il  en va de même pour le succès professionnel, la vie de couple, etc. Donc, si j'ai un problème  dans ma vie de couple, ah, alors peut-être que ça vient de moi. Évidemment que dans un couple on  peut toujours considérer que, les responsabilités
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sont partagées, bien entendu. Mais, on va se poser  des questions plutôt par rapport à : qu'est-ce que j'ai projeté dans l'Univers qui fait que, j'ai  un problème avec mon conjoint ou ma conjointe ? Après on pourrait se dire, oui mais attends, quand  même, si je suis de mauvaise humeur et que je vais au boulot le matin, est-ce que je peux m'attendre  à quelque chose de positif en face ? C'est vrai que, il y a ce qu'on appelle la prophétie  auto-réalisatrice qui est un phénomène étudié
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par des chercheurs en psychologie, et qui est bien  connu aujourd'hui, et on sait très bien que, oui, effectivement nos pensées ont un impact sur notre  vie, c'est évident. Puisqu’elles vont déterminer notre comportement, elles vont déterminer aussi  nos décisions, on va prendre certaines décisions parce qu'on croit que, parce qu'on pense que.  Et puis bien entendu, ça va influencer sur notre environnement : si je passe mon temps à me  plaindre au boulot, au bout d'un moment, c'est
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vrai que, je risque d'avoir un retour négatif.  On risque de me dire : écoute là, franchement tu me prends la tête. Et puis, peut-être même que ça  va aller jusqu'au licenciement et, ma pensée aura effectivement, indirectement, eu une répercussion  sur ma vie. Et sur les événements de ma vie, mais ça encore une fois, ça s'appelle la  prophétie auto-réalisatrice. Et ce n'est pas l'Univers qui m'a envoyé des ondes, qui a changé  mon environnement, qui a changé ce qui se passe
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dans la tête de mon patron par exemple, c'est  bien l'interaction sociale, mais ça, je veux dire, personne ne le conteste. Mais bien souvent, quand  on commence à questionner la pensée positive, on peut avoir ce genre de retour : oui mais  quand même, voilà, si je me lève du mauvais pied, est-ce que ça ne va pas avoir un impact ? Si,  bien sûr que ça a un impact, et ce n'est pas de la pensée positive. Ça n'a rien à voir. C'est une  prophétie auto-réalisatrice. Après je voulais
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aussi faire un petit détour par la psychologie  positive, parce qu’on peut se dire que la pensée positive a quelque chose de scientifique, qu’il  y a sans doute des études qui sont faites sur les comportements positifs ou négatifs et leurs  impacts. Et effectivement il y a une discipline de recherche qui s'appelle la psychologie positive.  La psychologie positive n'a pas été inventée à la
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fin du XIXe siècle dans une croyance New Age.  La psychologie positive a été fondée dans les années 1990, c'est un domaine de recherche et  le domaine de recherche en question ne prend pas en compte les ondes de l'Univers, ou le  fait que l'Univers est Amour, ou que nous sommes tous Tout. La psychologie positive, elle  s'intéresse à pourquoi on va bien. C'est-à-dire
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qu’elle inverse le questionnement classique de  la psychologie qui consiste plutôt à se dire : tiens, il y a un problème ici, qu'est-ce qui se  passe pour cette personne ? Pourquoi elle lutte, pourquoi elle souffre ? Là, la psychologie  positive, elle prend le problème dans l'autre sens, elle dit : tiens, il y a des gens qui vont  bien, il y a des gens qui sont optimistes, il y a des gens qui ont des bons résultats dans la  vie : qu'est-ce qu'on peut connaître, qu'est-ce qu'on peut comprendre de ces résultats-là ? Et  il y a aussi des gens qui dépassent des épreuves monumentales. Qui sont ces gens-là ? Comment  fonctionne leur psychisme ? Donc c'est ça,
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la psychologie positive. Ça n'a rien à voir  avec la pensée positive. Voilà. Alors après, la psychologie positive peut être critiquée et  elle l'est, parce que c'est une science assez récente et puis qu’elle est assez orientée,  quelquefois assez dogmatique. Et en plus, il y a des gens en psychologie positive qui sont  adeptes de la pensée positive, donc ils brouillent les cartes. Parce que là, ils commencent  à communiquer sur les lois de l'Univers,
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et des choses comme ça, ce qui sort complètement  de leur domaine de recherche. Mais ils agrègent leurs croyances personnelles avec leur domaine  professionnel on va dire, et là évidemment, ça devient un peu compliqué de séparer les  choses. Mais elles doivent être séparées. Alors je vous proposerai de poser des questions  sur ce qu'est la pensée positive, mais je voulais dans un premier temps vous expliquer  comment ça marche, comment ça s'applique,
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quand on est croyant dans la pensée positive.  Croyant, j'utilise le terme croyant, la plupart des gens ne se considèrent pas comme croyant. Ils considèrent que non, ils appliquent une technique qui est utile et qui est efficace.  Ils n'ont pas vraiment conscience qu'il s'agit d’une croyance parce que la plupart du  temps, une personne qui est dans le New Age, ne sait pas qu’elle est dans le New Age. Elle ne  sait pas, parce que la plupart des gens ne savent même pas ce qu’est le New Age, en dehors des  hippies, donc y compris chez les croyants. Ça,
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c'est une particularité du New Age, c'est que  c'est un courant, un mouvement qui n'a pas de hiérarchie. Il n'y a pas de pape, il n'y a pas  d'évêque, il n'y a pas de grands représentants officiels. Ce sont des gens qui s'autoproclament  en fait en général, et qui gagnent en popularité, qui deviennent des grandes figures du mouvement.  Mais il n'y a pas de hiérarchie et il n'y a pas de dogme net, comme on pourrait avoir les dix  commandements, ou des choses comme ça. Donc
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les gens qui entrent dans ces croyances, n'en  ont pas conscience. Moi, pendant des années, je n’avais pas forcément conscience d'appartenir  à un mouvement. J'avais l'impression, parce que je suis entrée par le développement personnel,  de m'intéresser à moi, de progresser sur mes relations avec mes parents, sur ma relation à  l'argent, sur ma relation à l'amour, etc. Parce que ce sont des thèmes voilà qu'on retrouve  beaucoup dans le développement personnel. À aucun
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moment au début, je me disais : oui, je suis dans  un mouvement spirituel. Pas du tout. Donc ça c'est important de savoir que, les gens qui sont dans  cette croyance, et il y en a sans doute dans cette salle parce que c'est très, très répandu, n'ont  pas conscience de l'être. Alors peut-être qu'ils le sont à un niveau très faible, peut-être que  c'est une pratique qui est anecdotique, ou une croyance qui est anecdotique dans leur vie, mais  ça reste une croyance. Et moi avec Méta de Choc,
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je propose toujours de questionner nos croyances,  ça me paraît important, après quitte à faire le choix d’y rester et d’y adhérer si on considère  qu’elle nous convient, mais que ce soit en connaissance de cause. Sachant que je le précise,  je ne suis pas contre les croyances. Je considère qu'on a tous des croyances en fait, j'ai des  croyances et chacun de nous a des croyances. La question c'est : à quel degré cette croyance  nous gouverne, ou ne nous gouverne pas ? Voilà.
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Et quelle connaissance on a de cette croyance,  qui nous permet d'avoir un vrai jugement vis-à-vis d'elle pour savoir si elle nous convient ou  pas ? Alors avant les questions, je voulais vous expliquer comment ça marche : donc, la première  chose pour qu’une pensée vous revienne et qu'elle s'applique dans votre vie et pour contrôler ce  retour, eh bien d'abord, il faut identifier ses désirs. Donc, il faut se clarifier sur : qu'est-ce  que je veux ? Et évidemment, il faut que ce désir
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soit bien dissocié du conditionnement qu’on peut  avoir, social, psychologique, qu’on peut avoir à cause de la société qui nous impose notre culture,  etc. Dans le mouvement, on va vous expliquer que oui, il faut quand même être bien clair, clarifier  ses désirs, et écarter, être conscient de ce qui ne nous appartiendrait pas à nous-mêmes, qui  correspondrait aux désirs de nos parents par exemple, ou aux désirs de la société. Et pour ce  faire, il y a une promotion très importante de la
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méditation. Donc, la méditation est extrêmement  promue dans notre société en général depuis peu. Mais elle l'est dans le mouvement New Age depuis  le départ, quasiment, enfin ce n’est pas tout à fait au début-début, mais très rapidement,  par le théosophisme qui est une organisation qui appartient au mouvement New Age. Il y a eu  l'orientalisme en fait, qui est entré dans la société contemporaine. Donc tout ce goût pour le  yoga, pour la méditation, etc. vient du New Age.
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Il a été importé des pays lointains, donc de  l’Asie, au travers du mouvement New Age. Donc, la méditation est un outil qui est promu et qui  a ses avantages, ses qualités au même titre que le yoga, ça c’est évident, pour justement rendre  conscients nos modes de pensée. Rendre conscient ce qui se passe dans notre tête. Quand on  médite, on essaye de se focaliser sur une chose,
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par exemple sa respiration. Et dès qu'une pensée  arrive, l'idée c'est de voir qu'elle arrive, on l'a vue, et, essayer de passer à autre  chose et de revenir à cette concentration, sur la respiration, par exemple. Mais ce qui  est intéressant avec la méditation, c'est que, du coup, on prend conscience des choses qui  nous arrivent, des idées qui nous arrivent,
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et c'est pour ça que c'est présenté comme un  outil intéressant pour identifier nos désirs. La deuxième chose qui est importante dans le  mouvement, c'est les affirmations. Donc on va avoir des phrases qui vont nous être proposées  que ce soit dans des livres de développement personnel, dans des stages, ou en consultation  avec des thérapeutes. Ils vont nous proposer des affirmations qui vont nous permettre justement de  modeler, une fois qu'on a identifié ses désirs et
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qu'on arrive et qu’on dit : « Voilà, j'aimerais  être riche. » Bon ben, alors on peut faire des affirmations ! Puisque, ce qu'il faut, c'est  que notre pensée soit projetée dans l'Univers, pour qu’elle nous revienne. Je vais faire une  affirmation, par exemple : « Je suis dans le succès et je le mérite. Moi, Elisabeth, je suis  dans le succès et je le mérite ». J'affirme.
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Ce n'est pas forcément le cas, mais je  l'affirme. Je l'affirme à répétition, sur plusieurs jours, plusieurs semaines, je vais  m'affirmer : « Moi, Elisabeth, je suis dans le succès et je le mérite. » Je projette. Il y a  les mantras bien sûr, donc toujours dans cette idée d'orientalisme. Les mantras qui vont aussi  aller dans ce même sens de répétition d'une idée pour que non seulement, elle s’engramme dans  notre cerveau quelque part, qu'elle devienne
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une habitude de pensée, mais surtout qu’on  projette cette pensée. Alors bien sûr, ça aussi, on pourrait dire : ben oui, ce n’est pas nouveau,  il y a la méthode Coué. Oui, la méthode Coué. Bon, la méthode Coué a été inventée hors New Age,  elle n’a rien à voir avec le New Age. Et Émile Coué qui est donc l'inventeur de cette  méthode lui, il comptait sur l'auto-persuasion, donc une sorte d'autohypnose qui fait qu’on  va se dire : « Ah oui, oui, c'est vrai,
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c'est vrai, j’ai le droit au succès. Oui,  c'est vrai, c'est vrai, je suis dans le succès ! Pourquoi pas ? Pourquoi ne serais-je pas dans  le succès ? Moi aussi, j'y ai droit ». Donc lui, sa phrase c'était : « Tous les jours, à tous  points de vue, je vais de mieux en mieux ». Il se répétait ça toute la journée : « Tous les  jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux ». Bon, si on considère la chose du point  de vue de l'hypnose, de l'autohypnose, on peut y
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voir quelque chose effectivement, qui peut être  efficace dans certains cas. Maintenant je veux dire, quelqu'un qui est vraiment dans la merde,  ou quelqu'un qui est vraiment S.D.F. par exemple, s'il se dit ça, je ne suis pas certaine que c'est  ça qui va faire que ça va changer son quotidien. Ce n’est pas gagné. Alors ensuite, la troisième  étape une fois qu'on a identifié ses désirs et fait des affirmations, c'est de faire une  demande : donc on va formuler cette demande comme
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un souhait, et non pas comme une exigence ou une  volonté. Donc c'est là, ça devient très technique, très compliqué. C'est qu’on doit demander mais on  ne doit pas attendre de résultats, parce que dans le New Age, on est dans le non-jugement. On ne  peut pas dire une chose est bonne ou une chose est mauvaise. Tout est bon, puisque nous sommes Dieu,  et que Dieu est nous. On est omnipotent. Donc,
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il n'y a aucune raison qu'une chose soit mauvaise.  D'abord à long terme, ça n'a aucune conséquence puisqu’on est immortel, et puis d'autre part,  peut-être qu'une chose m’arrive pour mon bien, peut-être que je passe une épreuve mais que cette  épreuve va me permettre de rencontrer quelqu'un, ou peut-être que cette épreuve va me permettre de  surmonter une part de ma psychologie, voilà qui est à travailler, etc. Donc, on ne fait pas une  demande en disant : « Bon faut que ça cesse ! Faut
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que ça cesse, là j'en peux plus, maintenant  je veux que ça change ». Non, on fait une demande comme si on demandait un bon plat dans un  restau, et on s'attend à ce que le plat arrive. La question ne se pose même pas. Donc on n'est pas  en train de dire : est-ce que mon plat va arriver ou pas ? Non, on a commandé, ça va arriver. Et  il faut que ce soit dans cet état d'esprit-là, parce que si on est dans une attente, dans une  angoisse même, c’est négatif. Alors, qu’est ce qui
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se passe ? On projette une pensée négative. [Rires  dans le public] C'est compliqué, hein ! C'est là qu'on commence à voir que la pensée positive a  quelques petits à-côtés qui ne sont pas forcément supers. Et, on commence à voir aussi la torture  de l'esprit que ça représente. Parce qu’il faut déjà contrôler ses pensées, mais en plus, il faut  accepter tout. Il faut être dans le non-jugement,
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et si jamais on ne le fait pas, on sait  qu'on est en train de se saboter. Donc, ça devient très compliqué. Il faut être  dans la gratitude, c'est-à-dire que, je suis heureuse d'être dans le succès. Je suis  heureuse de le mériter. Je me positionne comme si la chose était déjà arrivée, comme si mon plat  était déjà arrivé. Je suis satisfaite. Est-ce que
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vous avez des questions sur ce qu'est la pensée  positive ? Ou est-ce que c'est clair pour vous ? [Musique rap – question inaudible du public] Alors la question est : si j'ai un désir que je projette, que je fais en sorte de l'obtenir mais  qu’en face de moi, j'ai quelqu'un qui a un désir antagoniste, qui veut que je ne réussisse pas,  par exemple. Qu'est-ce qui se passe ? Alors ça,
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c'est une question très importante, parce  qu'effectivement on est confronté au quotidien, on est confronté à des mauvaises énergies,  c'est-à-dire qu'on est entouré de gens qui ne sont pas forcément élevés vibratoirement  comme nous on peut l'être, parce qu'on est dans cette pensée positive, parce qu'on travaille  sur nous-mêmes. Et on est confronté à des gens qui vont avoir par exemple des mauvaises intentions  vis-à-vis de nous-mêmes et alors, à ce moment-là, il peut y avoir un phénomène pour le croyant,  une sensation de pollution. Il va se dire :
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peut-être que je n'y arrive pas, parce que je  suis pollué par un environnement trop négatif. Donc vous voyez que là, s'ajoute une conséquence  sociale qui est qu’on va avoir tendance quand on est dans cette croyance, à s'écarter des  gens qu'on juge négatifs. Donc, ça peut créer de l'exclusion. Si on est très attaché à  l’atteinte de son objectif, si on a aussi en plus,
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un vrai désir d'ascension spirituelle parce  que c'est ce qui va avec. L’idée, c'est ça : c'est de gagner en spiritualité, c'est de gagner  en niveau de conscience. C'est ça qui va avec, puisque c'est une démarche spirituelle. Pour  certains. Je ne dis pas que c'est le cas pour tout le monde, parce que c'est petit-à-petit qu'on  prend conscience qu'on est dans une croyance, et qu'on adhère à de plus en plus d'éléments de  cette croyance, de dogmes. Et il est très, très,
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très fréquent qu'une personne qui va faire du yoga  par exemple, se retrouve avec un prof qui parle de namasté, de chakras, d'énergies, etc. C'est  très, très, très, très courant parce que, tout simplement, c'est aussi très lié au yoga initial,  même si le yoga qu’on a aujourd'hui en Europe, il est quand même très loin du yoga qu'on peut  pratiquer historiquement en Inde. Toujours est-il
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qu’il y a ces éléments de croyances qui vont  petit-à-petit, au fil des années, s'installer chez la personne. Et du coup, cette idée d’énergies,  cette idée que finalement, je dois me protéger pour progresser, eh bien, elle entre petit-à-petit  dans le quotidien de la personne. Voilà, donc pour répondre à cette question, il y a effectivement  des mantras de protection, il y a effectivement
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le fait de s'écarter de certaines personnes, il y  a aussi tout simplement le fait de se dire qu'on peut être attaqué par des entités non-physiques,  qui vont nous attaquer parce que oui, on a atteint un niveau spirituel assez élevé.  Et du coup, on est la cible du “Malin“, entre guillemets. Donc il y a tout un tas de raisons  pour lesquelles finalement, malheureusement, il ne suffit pas de juste projeter ses  intentions pour qu'elles se réalisent.
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[Musique rap – question inaudible du public] Alors les entités ? Quelles sont ces  entités ? Alors elles sont très, très, variées. Historiquement en fait, le New Age  a été traversé par différents courants. Déjà à l'origine, c'est quelque chose qui est né dans  le protestantisme américain, donc il y a déjà des éléments de christianisme. Par la suite, avec  l'Anthroposophie qui est un autre courant du New Age, on a aussi des éléments chrétiens qui  ont été réinjectés après la phase hindouiste,
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etc. orientaliste dont je parlais tout à l'heure.  Donc, il y a des va-et-vient comme ça avec différentes influences, ce qui fait qu’on peut  avoir des entités qui vont être des anges. Donc l'ange Mickaël par exemple, est très positif, il  est très souvent sollicité par les croyants pour aider justement à ce que les énergies soient  positives, que “l'environnement soit nettoyé“, entre guillemets. Mais on peut avoir des  entités maléfiques et, il y a quelque
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chose dont vous avez sans doute entendu parler,  avec les Illuminati ou le Nouvel Ordre Mondial, ou les Reptiliens carrément, pour les plus savants  d'entre vous. Les Reptiliens, c'est les entités négatives par excellence. C'est-à-dire, ce sont  des extraterrestres mais d'une race quand même pas très sympa, et qui ont des têtes de lézard, et  eux en fait, leur but c'est de faire en sorte que
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l'humanité ne puisse pas exprimer son potentiel  divin. Donc, ils maintiennent la planète dans une matrice, comme dans « Matrix », comme dans  le film, et empêchent à l’humain d'accéder à un niveau spirituel de conscience élevée. Donc  ils laissent les gens dans la 3D alors qu'ils pourraient accéder à la 5D, ou à la 7D. [Rires  dans le public] Après tout le monde n'y croit pas, c'est-à-dire que, ce qui est bien avec le New  Age, c'est que, comme il y a plein de tendances
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et plein de niveaux de croyances, plus ou moins  conscients, on va prendre ce qui nous intéresse et c'est ça le piège. C'est-à-dire que comme je  le disais tout à l'heure, quand on arrive dans le New Age, on peut y arriver par le développement  personnel comme moi, mais on peut y arriver aussi par une quête de bien-être tout simplement, par  le yoga, par la méditation, par la nutrition, par l'éducation. Je veux dire, c'est une croyance  qui a pénétré vraiment énormément.. et même par
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l'entreprise, par la formation professionnelle !...  de secteurs de nos vies que, au départ, on n'a aucune conscience de là où on met les pieds.  Et on a nos propres croyances de départ. Moi par exemple de culture judéo-chrétienne, l'idée  des anges, ça me plaisait bien. L'idée que je pouvais faire appel à des anges, que je pouvais  communiquer avec des anges, je trouvais ça top. Au départ, on pourrait se dire ben oui, mais ce  n’est pas très New Age. Mais non, c'est que le
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New Age, c'est une espèce de melting-pot, avec  plein, plein de choses qui ont été récupérées, il y a des choses neuves  qu’on ne trouve pas ailleurs. Public : Ça peut être le même ange ? E.F. : Ah oui, ça peut être le même ange, tout à fait. Je parlais de l'Ange Michaël, de l'Archange  Michael par exemple, on peut très bien acheter des livres sur les anges et à partir de là, si  les anges qu'on retrouve classiquement dans, dans la religion chrétienne. Ça peut être même  aussi les esprits musulmans, ça peut être tout,
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tout ce qu'on veut, c'est… À partir du moment où  le New Age n'exclut rien, et que tout est vrai, il y a un relativisme total. Rien n’est  faux, tout est vrai. Donc à partir de là, on peut trouver la vérité, une parcelle de Vérité  en tout. Donc, tout est récupérable. Voilà, donc les Reptiliens, c'est clair pour les  Reptiliens, ou pas ? Non ? Ce n’est pas clair ? [Musique rap]
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Alors, les entités négatives existent depuis  le départ dans la croyance. Par contre, les Reptiliens en particulier, ils font partie en  fait d'une croyance qui s'appelle la Fédération Galactique de Lumière. Alors la Fédération  Galactique de Lumière, c'est quand même les gentils, c'est quand même, c'est du côté des  gentils. C'est un peu comme dans Star Wars : vous savez, il y a la grande Assemblée  Galactique Universelle, et là, il y a
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toutes les races extraterrestres qui sont réunies  donc, il y a des grandes figures de la Fédération Galactique de Lumière, je vous en parlerai  peut-être un autre jour… et de l'autre côté, il y a évidemment les méchants, et les méchants,  donc les Reptiliens font partie des méchants. [Musique rap – question inaudible du public] Oui alors là, la série « V », je n’ai pas étudié précisément la série « V », mais c'est vrai que ça  peut, ça peut… En fait, avec le New Age, il faut
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vraiment regarder à deux fois parce qu’on ne sait  pas si le New Age s’inspire de la série « V » ou si la série « V » s'inspire du New Age. Ce n’est  pas évident. Il faut vraiment aller creuser pour savoir, je ne peux pas m'avancer là-dessus. Je  veux dire par exemple, quand on regarde les films, les films de science-fiction, on se rend compte  qu'il y en a énormément qui parlent d'énergies, qui parlent de l'Amour universel, ou de  supers pouvoirs parce que ça va avec aussi,
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comme la téléportation ou l’ubiquité, etc. Tout  ça, c'est des croyances qu'on peut retrouver aussi dans le New Age, donc il y a des films,  on voit clairement parce qu’ils sont récents qu’ils s'inspirent du New Age, qu’ils peuvent  être porteurs, véhicules du dogme New Age. Il y en a d'autres qui peuvent  être en fait des inspirations, qui ont fait muter ce courant,  qui en fait évolue avec son temps. [Musique rap – question du public]
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La question c'est : y aurait-il des êtres qui se nourrissent de nos émotions ? Oui, tout à fait. Quand on parle d'énergies négatives, on peut aussi élargir à ces êtres qui se nourrissent  effectivement de nos énergies, et quelque part quand on regarde le film « Matrix » c'est un peu  ça l'idée, c'est-à-dire que les humains, on les maintient dans une inconscience et on pompe leur  énergie qu'on utilise comme une sorte de pétrole, qui va servir à d'autres choses. Donc oui, bien  sûr, il y ça dans les croyances. Une dernière
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question, après on passe à la suite… [Musique rap – question du public] Alors la question est : on peut critiquer  la pensée positive, mais qu'est-ce que vous proposez ? Eh bien, je n'ai encore rien  proposé car j'en étais à la définition de ce qu'est la pensée positive ! Et je pense qu'il est  important de savoir ce qu'est la pensée positive, c'est pour ça que je vous en ai brossé un  portrait. Un portrait critique mais un portrait
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dans lequel se retrouvent les croyants. Ce que je  dis là, la personne qui aime la pensée positive, ne peut pas dire que c'est faux. C'est la réalité  de cette croyance. Après, elle peut paraître à certains excentrique, ridicule et tout ce qu'on  veut, mais pour le croyant c'est une réalité, c'est-à-dire que, oui, l'Univers est Amour.  Oui, tout est en Tout. Oui, je suis Dieu. Oui,
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la pensée me revient. Les énergies de l'Univers  me reviennent. Il n'y a pas d'équivoque là-dessus, c'est clair, c'est net. Tout ça c'est  évidemment beaucoup de promesses, puisque, on peut modeler sa vie en fonction de ce  que l'on souhaite. Et bien sûr la joie ! La promesse de la joie, la promesse du bonheur,  la promesse de reprendre sa vie en main quand on a un problème puisque qu’en général, on  s'oriente vers le développement personnel
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pour régler un problème. Et on s'oriente vers la  pensée positive aussi en général, en se disant : je peux obtenir quelque chose de mieux dans ma  vie, et la promesse de se réparer et la promesse d'aller vraiment mieux. Il faut dire aussi  que cette croyance crée beaucoup d'ivresse, parce qu’on se dit : ah mais je peux  faire quelque chose non seulement pour résoudre mes problèmes mais en plus, j'ai un  pouvoir particulier, dont j'ai pris conscience,
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et que les autres ne connaissent pas forcément.  Et c'est très excitant, c'est très enivrant de se dire qu'on peut maîtriser ses pensées,  qu'on peut avoir un effet très direct, très concret sur sa vie, et qu’on forme un tout avec  l'Univers, voilà il y a quelque chose d'exaltant. Il y a quelque chose de vraiment exaltant de se  dire oui, j'ai accès aux secrets de l'Univers, quand on est un croyant assez avancé bien entendu. Je le répète : la pensée positive peut être
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tentée, on peut l'essayer  sans croire aux Reptiliens par exemple. Alors après, la plupart de ces  croyances sont étayées par des arguments du type : la physique quantique nous prouve que l'Univers  est énergie. Et c'est vrai, l'univers est énergie, je suis énergie. Parce qu’à un niveau subatomique,  qu'est ce qui reste ? De l'énergie. On est
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d'accord ! Mais la physique quantique ne dit pas  que l'univers m'envoie de l'énergie quand je lui en envoie, la physique quantique ne dit pas  ça. Ça, c'est clair. Les neurosciences ne disent pas non plus qu'il y a de l'énergie qui sort de  notre cerveau, au-delà de notre boîte crânienne. Elle ne dit pas que, quand j'ai des pensées  positives, j'ai une certaine vibration qui
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est différente de quand j’ai une pensée négative.  Les neurosciences n'observent pas ça, et pourtant, les neurosciences comme la physique quantique sont  des domaines scientifiques qui sont utilisés comme arguments pour justifier la pensée positive et  la Loi de l'attraction. Alors c'est faux. Ça, on peut le dire. En fait ce qu'on observe,  parce que les gens disent : mais moi je le vis, moi j'en ai fait l'expérience, et je sais que  quand je projette quelque chose de positif,
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il me revient un cadeau. Alors, on  peut l'expliquer par différentes choses. On peut l'expliquer déjà par cette  ivresse, parce que c'est exaltant et que, oui on va peut-être changer son comportement,  et obtenir d'autres choses. On va peut-être aller plus volontiers vers certaines personnes,  on va peut-être avoir des résultats différents dans sa vie tout simplement ; parce  qu'on entre dans un nouveau monde,
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parce qu'on va s'ouvrir à quelque chose de  nouveau. Il y a aussi des effets contextuels, indéniables, comme je le disais tout à l'heure  avec la prophétie auto-réalisatrice. À partir du moment où on commence à se poser des questions  sur soi, si on ne l’avait pas fait avant, mais il est bien entendu que ça va avoir  un impact, que peut-être que tiens, en réfléchissant à ma relation à mes parents,  peut-être que oui, effectivement il y a quelque chose à creuser là-dessus, peut-être que ça va  mieux se passer avec eux, etc. je n’en sais rien.
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Les stages de développement personnel apportent  un cadre pour se poser des questions ; donc ça, ça peut avoir un impact. Pas forcément parce que  la méthode employée est la bonne forcément, mais tout simplement parce qu’on rencontre d'autres  personnes, qu’on a de nouvelles expériences, qu'on se pose des questions, qu'on réfléchit. Le  simple fait de savoir quels sont ses désirs, c'est énorme comme questionnement. C’est indispensable.  Tout le monde ne se pose pas cette question au
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départ. On a l'impression que c'est évident, mais  non. Quand on commence à réfléchir, forcément on peut évoluer d'une certaine manière. Mais même  en termes de maladie : il peut y avoir un effet placebo à l'utilisation de ce type de croyances.  On sait très bien que l'effet contextuel est très important dans certains types de troubles. Par  exemple, si on est stressé, et que tout à coup,
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on entre dans un milieu où l'on se sent plus  compris, où on accueille des idées nouvelles, on rencontre des gens sympas, etc. bah oui,  peut-être qu'on sera moins stressé, peut-être. Dans un premier temps en tout cas, quand on ne  sera pas encore arrivé à l'idée que : ah mais, je suis responsable aussi des choses qui ne se  passent pas bien donc, il peut y avoir un système de culpabilisation qui commence à s'installer  et là, c'est un peu le retour de boomerang.
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Quelles sont les conséquences de la  pensée positive ? Là je suis désolée, je vais commencer par énumérer toutes les choses  négatives, puisque c'est quand même le sujet de ma conférence, qui sortent de ce système. D'abord, on a une vision simpliste du monde. Penser que, tout simplement, en pensant  positivement, on obtiendra des choses positives dans sa vie, malheureusement, ça ne  correspond pas à la réalité. Malheureusement,
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on peut avoir toutes les meilleures intentions  du monde, et vivre tuiles sur tuiles, avoir des problèmes à répétition pour lesquels on peut ne  pas être responsable d’ailleurs, et sur lesquels on n'a aucune prise. Donc ça, il faut l'admettre.  Et la vision simpliste, elle est fausse aussi. C'est-à-dire qu'on s'engage sur des raisonnements  qui sont faux, on essaie de raisonner nos problèmes personnels avec un système de pensée qui  a pour fondement une pensée magique ; qui a pour
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fondement une croyance spirituelle. Là déjà, on  voit qu'il y a un décalage. Après vous pourriez me dire : oui mais bon, il n'y a pas de mal à se  faire du bien. Je veux dire : si la personne, ça la rassure, si la personne, ça lui fait du bien,  ça la réconforte, elle rencontre des gens sympas, elle va à son yoga, elle croit aux chakras, elle  croit aux énergies… Pourquoi pas ? Et c'est vrai, si elle va mieux, pourquoi pas ? Mais il y a  quelques problèmes qui peuvent surgir de ça.
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D'abord, comme je le disais tout à l'heure, on a  le sentiment qu'on peut contrôler ses pensées. Or, on ne peut pas contrôler ses pensées. Donc  c'est une lutte contre soi-même vouée à l'échec. On lutte contre soi-même, au bout d’un  moment, donc ça, c'est hyper néfaste. En fait, on ne se fait pas du bien en faisant ça. Parce  qu'en fait, on se culpabilise, si quelque chose
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ne fonctionne pas, c'est de notre faute. Oui, mais  si je culpabilise, je culpabilise de culpabiliser. Bien oui, je suis dans une émotion négative. Donc  c'est un cercle vicieux. Donc là on commence à voir qu’on arrive dans un engrenage qui peut en  fait mener à la dépression, qui peut mener à une pensée magique extrême. Si on continue, continue,  continue parce qu'on est persuadé du bien-fondé
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de cette croyance, on peut aller très loin.  Et quand ça ne marche pas, on ne se dit pas : je vais remettre en question cette croyance ;  on se dit plutôt : c'est moi qui ai mal fait, comme dans toutes les croyances. Quand on est  catholique et qu’on se dit qu'on est dans le péché, on ne se dit pas que c'est la notion de  pêché qui est problématique ; on se dit qu'il faut qu'on fasse mieux, qu'on prie plus. Donc à un  moment donné, on fait un peu l’autruche en fait,
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si on veut s'en sortir, si on veut garder  cette croyance, si on veut s’y accrocher. On fait l'autruche et on va rejeter les émotions  négatives. Donc comment faire ça ? Eh ben, on va plonger dans les biais cognitifs, on va  essayer de trouver une confirmation de notre croyance dans tout ce qui nous arrive par le biais  de confirmation : ah bah oui, quelle coïncidence !
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J'étais justement en train de penser à ça, eh  ben figure-toi que c'est ce qui m'est arrivé ! Ou : j'ai rencontré telle personne qui correspondait  à cette pensée. Donc, il y a ce qu'on appelle les synchronicités. Les synchronicités, c'est la  croyance selon laquelle, il y a des éléments de la vie, de notre environnement, qui nous envoient  des messages et qui tout à coup, font lien avec un autre événement. Par exemple : je suis en train de  réfléchir à un voyage en Inde que je veux faire,
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et tout à coup, il y a un mendiant qui vient vers  moi, et il est indien. C'est bien la preuve que je dois aller en Inde ! C'est une synchronicité.  Non, mais je suis très sérieuse, hein, moi je l’ai fait, il y a des gens qui raisonnent comme  ça, c'est-à-dire que, les synchronicités sont des messages de l'Univers en fait, qui nous informent  et qui nous guident. Donc, on a aussi cette espèce de réconfort de se dire que, l'Univers est là pour  nous. Il nous donne les informations pas-à-pas
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donc, malgré tout, même si on n'est pas super  bon en pensée positive, finalement on a aussi des petites aides, on a aussi des synchronicités  qui peuvent se produire. Mais bon globalement, on va chercher dans tout ça, toujours à confirmer  notre croyance. Donc on peut aussi dire, je projette ma pensée, mais bon, si ce que je veux  ne se présente pas tout de suite, peut-être qu'il y a une bonne raison que j'ignore, peut-être que  j'ai une autre pensée qui est derrière, qui est
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sous-jacente, inconsciente que je n'ai pas encore  vue, et qui crée en fait ce retour de l'Univers. Mais globalement, on est vraiment dans un biais  d'interprétation, c'est-à-dire que quand on est croyant en général que ce soit un croyant dans  le New Age, ou un croyant en toute autre chose spirituelle ou non spirituelle, on essaye toujours  en tant qu'humain de valider ce qu'on croit, donc on cherche en fait à interpréter le monde pour  qu'il nous confirme qu'on a raison. On en arrive,
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quand on a un stade assez avancé dans cette  croyance, à ne plus avoir trop envie de réfléchir. Dans le New Age, on évite le “mental“, entre  guillemets, c'est-à-dire l’intellect, on évite de réfléchir trop. Il ne faut pas réfléchir trop,  on doit être dans l'intuition. Ça, c'est un grand, grand apport de l'Anthroposophie dans le New  Age : l'intuition. L'intuition, elle te guide parce que l'intuition, c'est l'Univers qui parle,  c'est la Nature qui parle, la Nature de son être.
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Donc il faut lâcher prise, ça c'est un terme  qu'on entend énormément dans le mouvement, parce que si tu réfléchis trop mais tu te prends  la tête, tu te prends la tête, tu n'es pas en train d'accueillir les choses positives, de voir  les choses positives ; si tu vois les choses négatives, tu n'es pas en train de voir le côté  positif des choses, tu n'es pas non plus en train de laisser être. Et ça, c'est un handicap. C'est  un handicap dans la progression spirituelle,
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mais c'est aussi un handicap dans l'application de  la pensée positive. Alors qu'est-ce que ça créé ? Ça créé des retards de connaissances, parce  que si on n'est plus dans la réflexion, si on ne se pose plus de questions sur soi,  si on a un problème et qu'on veut le résoudre, mais que cette résolution ne doit pas passer par  une réflexion sur soi, par identifier le problème, d’où vient ce problème ? Pourquoi ça me fait  tant de mal ? Est-ce qu’il y a des solutions à trouver ? Est-ce qu'il y a des gens qui  ont déjà réfléchi à cette question ? Etc.,
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etc. Ben, dans ces cas-là, qu'est-ce qu'on  fait ? On reste dans la pensée magique, et dans l’attente, on reste dans l’attente,  pas dans l’investigation, dans la connaissance. Et il s'ensuit un retard de décision,  quand on a un problème, quelquefois il faut passer à l'action, quelquefois  il faut prendre des décisions. Quand on a une maladie grave, il faut prendre une  décision, il faut aller se faire traiter,
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ou quand on ne se sent pas bien au travail,  plutôt que de laisser et de se dire ben… Quelquefois en plus, c’est l’inverse !  Là, c'est important de le dire aussi : on peut très bien considérer qu'une  situation ne convient pas, mais l'accepter parce qu’effectivement, on doit la résoudre  par la projection de pensées, donc il y  a des gens qui essayent de guérir leur cancer par  la projection de pensées, et c'est pareil dans
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le travail. Mais aussi dans le mouvement il y a  beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens qui disent : il y en a marre de ce système, je quitte mon  travail, je quitte ma famille. Donc ils passent à l'action, mais ils ne passent pas à l'action à  la suite d'une réflexion a + b = c, ou quelle est la problématique ? Quelles sont les conséquences  si je me déplace ? Quelles sont les conséquences si je quitte mon travail, etc. ? Non c'est : je  sens, mon intuition me dit que je ne vais pas bien,
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ça ne va pas, ce système ne me convient pas,  cet emploi ne me convient pas, je le quitte et je deviens thérapeute, ou je deviens autre  chose, enfin... Mais, en général avec une grosse prise de risque en fait, qui est vraiment là, et  qui pose vraiment problème et qui peut amener les gens à se retrouver dans des situations très, très  compliquées à titre personnel. On peut avoir des drames familiaux. On peut avoir beaucoup de choses  liées à ce type de décisions qui vont être des
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décisions guidées par l'intuition, et en général  prises très rapidement. Donc, même l’entourage quelquefois ne voit pas venir la chose. Et puis  bon, donc il y a un retard d'accompagnement. Que ce soit un accompagnement médical,  puisque les médecines alternatives bien entendu, sont aussi très présentes dans ce milieu, et on  estime d'ailleurs qu'il y a plusieurs milliers de morts par an en France pour la non prise en charge  correcte du cancer, rien que pour le cancer,
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plusieurs milliers de morts par an, en France.  Mais également la prise en charge psychologique, tout simplement, ou la prise en charge  professionnelle, peut-être que l'on n'est pas bien dans son travail et qu’on peut peut-être  envisager autre chose, etc., etc. En fait, quand on entre vraiment dans l'observation de cette  croyance, de ce dogme de la pensée positive, on en
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arrive de fil en aiguille à un refus du réel plus  ou moins présent, plus ou moins fort, mais au bout d'un certain nombre d'années, sans doute assez  important, et un relativisme aussi très important. C'est-à-dire que comme on est dans le  non-jugement, tout est bon, rien n’est mauvais, toutes les religions sont acceptées, acceptables,  tous les comportements aussi quelque part au bout
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d'un moment, et tout est vrai. Voilà, tout est une  partie, une parcelle de la Vérité universelle. Et comme nous ne sommes que de faibles humains,  que nous n'avons pas encore atteint la 7D, eh bien nous ne pouvons pas savoir vraiment  quelle est la Vérité avec un grand V, et il y a cette espèce d'idée aussi que, bien  sûr il y a une règle d'or qu’on retrouve et qui
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traverse toutes les religions donc : aime ton  prochain comme toi-même, etc. Donc, ça veut bien dire qu’il y a des fondements communs et qu'il y a  forcément une vérité commune. Donc ça, évidemment c'est un sophisme puisqu’en réalité, ces religions  monothéistes sont issues d’une même racine, mais on a aussi ce type d'arguments qui peut vouloir  prouver que, oui la Vérité est en tout. Mais il
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y a aussi un impact, en dehors de l'impact  personnel, il y a aussi un impact collectif, parce que finalement, on n'est plus dans le  changement, on n'est plus dans l'idée d'améliorer la vie collective, puisque tout est bon, puisque  toute expérience a un sens et nous fait progresser sur le chemin de la vie. Pourquoi dénoncer les  choses ? Pourquoi dénoncer des abus ? Pourquoi vouloir un meilleur cadre social ? Pourquoi ?  Etc., etc. Ça, le New Age a clairement un impact
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de ce point de vue-là. Alors bien sûr qu'il y aura  des communautés qui peuvent se créer, des gens qui vont se mettre à l'écart et essayer de créer des  villages et des choses comme ça, et qui vont être dans la croyance New Age, mais il n'y aura pas  forcément d'engagement politique par exemple. L'engagement politique, ce n’est pas forcément  quelque chose de très New Age, on va plutôt partir du principe que le changement vient de l'individu  en reprenant la citation de Gandhi : « Soit le
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changement que tu veux voir dans le monde ».  Donc oui, bien sûr que l'individu est une parcelle du collectif et le changement de  l'individu peut amener un changement collectif, mais nier que le changement collectif engendre  aussi un changement individuel, c'est juste simpliste encore une fois, ça ne correspond pas  à la réalité. Il y a des politiques qui peuvent être très, très utiles pour faire changer les  mentalités, etc., etc. Alors après, il faut savoir
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que dans le milieu spirituel, il y a des gens  qui disent : ben attends, la Loi de l'attraction, ce n’est pas non plus la panacée, la pensée  positive ne fait pas tout. Donc il y a aussi des critiques, et de plus en plus, bien sûr. Donc  on peut trouver beaucoup de vidéos sur YouTube de gens qui disent : oui, la Loi de l’attraction  ne marche pas ; ou pourquoi la pensée positive peut être dangereuse ? Donc ils vont quelquefois  soulever des remarques que j'ai faites là, déjà, et certaines fois dire : oui c'est vrai, c'est un  peu manichéen, c'est un peu extrémiste, etc.
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d'être que dans la pensée positive. Mais ils la  défendent quand même, donc sans évidemment jamais dire que c'est un concept qui n'a aucun fondement  autre que spirituel, ce qui est quand même déjà la première chose très importante à connaître et  que la plupart des gens ignorent. Mais en général, qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont proposer  des solutions spirituelles pour passer outre en fait, les petits inconvénients qu'on  peut avoir dans la pensée positive,
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donc par exemple ils vont dire que : il faut  nettoyer sa mémoire cellulaire. Si on nettoie sa mémoire cellulaire, on va en fait justement  avoir un niveau élevé au niveau vibratoire, qui va nous permettre d'éviter par exemple  d'être pollué par les énergies négatives ou par les entités. Donc ils vont proposer une quête  infinie. D'ailleurs, c'était intéressant parce
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que j'avais regardé une vidéo là-dessus, et il  y avait un commentaire en dessous de la vidéo : « Comment est-ce qu'on fait pour nettoyer sa  mémoire cellulaire ? » Bah oui, parce que la personne de la vidéo n'avait pas expliqué comment  on fait pour nettoyer sa mémoire cellulaire... Ce qui est un peu problématique quand on présente  ça comme une solution. Et effectivement, en fait, on entre dans un engrenage perpétuel de nettoyage  énergétique, d'élévation spirituelle, parce qu’on
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s'aperçoit qu'on est tout le temps en butte à  un problème. Il y a toujours un truc qui vient poser problème dans la vie, malgré notre croyance.  Mais là encore, la plupart des gens ne vont pas se dire : c'est parce que ça ne marche pas. Ils  vont se dire : c'est moi qui dois m'améliorer, donc je dois nettoyer ma mémoire cellulaire. Ça,  c'est très anxiogène. Parce que là pour le coup, si au départ on avait l'impression d'une certaine  omnipotence, d'une certaine capacité à dominer,
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à avoir un contrôle sur le monde et sur soi, là  on se retrouve face à quelque chose d'infini, à une inconnue. Et on entre dans une quête  désespérée. Alors il y en d'autres qui vont dire : non mais c'est ton Égo spirituel. Ton Égo  spirituel t’empêche, en fait, phagocyte tes pensées positives. Tes pensées positives sont  conscientes, mais tu as un Égo spirituel qui est inconscient, donc ça peut être Égo spirituel  ou tout simplement ‘pensées inconscientes’, qui
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vont court-circuiter ce que t’envoie l'Univers,  donc ça ne marche pas. Il faut que tu dialogues avec ton Égo spirituel, et que tu le rabaisses un  peu, parce que là, il prend trop de pouvoir et ça empêche l'efficacité de la pensée positive.  Parce que ce sont autant d'énergies qui sont envoyées à l'Univers et qui te reviennent. Après on peut dire : oui, mais attends, tu fais des affirmations, tu envoies tes pensées positives  mais tu ne sais pas comment l'Univers gère
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la chose, peut-être qu'il te les renvoie mais  dans une vie parallèle, ou dans une vie future, ou dans une vie passée. Donc là, on touche à  des choses qui sont de moins en moins palpables, de moins en moins sûres, et de moins en moins  sécurisantes. Donc comme je le disais tout à l'heure, on va se protéger par des mantras, on  va commencer à avoir des rituels un peu magiques et éviter les vibrations basses en s'écartant de  certaines personnes qui nous semblent toxiques.
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Et après bien entendu on peut toujours se dire que  si quelque chose nous arrive de négatif, c'est en fait pour notre bien. Et c'est en fait, parce que  ça va nous permettre de résoudre, de passer à une nouvelle étape et d'attirer à nous ensuite  de meilleures vibrations. Le problème quand on est face à une pensée magique, c'est qu'il y  a toujours des détours, des contournements pour éviter de remettre en question une croyance. Il y  a toujours des raisons. Alors elles sont de plus
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en plus élaborées, elles changent avec le temps,  mais on va toujours justifier la croyance. Après, il y a encore un autre type de critiques dans  le milieu qui peuvent être des gens qui disent : c’est vrai, en fait j'ai pu observer que, au  bout de 10 ans, j’ai pas forcément progressé autant que j'aurais voulu, j'ai pas forcément  une vie vraiment meilleure, peut-être même que j'ai plus de soucis, parce que je dois lutter  contre les énergies négatives, que je suis un peu
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plus anxieuse, peut-être aussi que je m'aperçois  qu’autour de moi, en 10 ans, les gens ils ne vont pas forcément mieux en fait. Mais, c'est parce  qu'il faut trouver le juste milieu. En fait, il ne faut pas être que dans la pensée positive,  il faut aussi faire face à ses problèmes, il faut aussi voir, ben oui il y a des choses qui arrivent  dans la vie, on ne peut pas juste dire comme ça, hop ! Ça va changer. Donc là on voit qu'il y a un  glissement, ils sont en train de sortir un peu de
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la pensée positive. Mais en même temps, ça reste  très flou, quand on regarde ce type de discours, à aucun moment, ils ne remettent en question  encore une fois les fondements de cette pensée, et surtout : c'est quoi le juste milieu ?  C'est quoi le moment où j'accepte de voir le négatif sans être pollué, mais en même temps  les autres moments où je vais être plutôt dans la positivité ? En fait, les gens veulent continuer  à croire dans cette positivité, parce que, encore
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une fois on se dit : pourquoi pas ? Pourquoi non ?  C'est positif. Et ils cherchent à la justifier, à l’adapter. Et en fait, en faisant ça,  ils entrent en contradiction avec le dogme. Je veux dire si l'Univers nous renvoie des  énergies, l'Univers nous renvoie des énergies, point. Ce n’est pas une fois oui, une fois non.  Ce n’est pas : quelquefois je regarde le négatif,
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et quelquefois je vais plutôt vers le positif.  Donc là, on voit qu'il y a des contradictions. Après il y a aussi des gens qui utilisent la  pensée positive encore une fois, et qui ne croient pas que l'Univers est Amour. Ils ne sont pas  forcément dans cette croyance-là. Donc du coup, ce n’est pas gênant. Mais alors après on se  demande sur quoi se fonde leur croyance ? Ce n’est pas très clair. Je pense qu'il y a beaucoup de  flou de toute façon globalement. Moi je vous donne une analyse qui est, même si elle a l'air un peu  obscure, est quand même très épurée de toutes les
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contradictions en fait qu'on peut trouver. Dans  le New Age, il y a énormément de contradictions. Alors au départ, on avait quand même une démarche  de développement personnel, on avait une démarche d'amélioration de soi, et on voit quand même qu'il  y a beaucoup d'écueils psychologiques, ce qui est un peu l'opposé de la raison qui nous a amené  à utiliser la pensée positive. On le voit par exemple avec le Covid, certaines personnes se  sont dit, je vais mettre en pratique la pensée
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positive, et me dire que : bah ouais, j'ai été  virée, j'ai été virée au moment du corona, mais bon il y a pire, il y a pire que ma situation. Moi  j'ai un toit, j'ai de quoi me nourrir, j'ai une famille aimante donc, non il faut que je positive,  faut que je positive, et puis de toute façon, c'est pas en me morfondant dans mon coin que je  vais changer quoi que ce soit, et puis de toute façon voilà, je vais me forcer à être positive.  Donc, il y a des gens qui font ça, il y a des
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gens qui font ça dans des situations de  difficultés. Le problème c'est qu'ils ne prennent pas en compte le réel pour agir dessus,  déjà pour commencer. Mais en plus le problème, c'est qu’ils étouffent une souffrance, ils  mettent un pansement sur une plaie ouverte. Donc ne pas prendre en compte sa souffrance parce  qu'on s'est fait virer, et se dire qu'il y a quand même pire dans le monde... C'est vrai, mais ça ne  résout pas notre problème. Ça ne nous permet pas
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de le surmonter, ça ne nous permet pas tout  simplement de le résoudre émotionnellement, au-delà de trouver un autre travail. En  fait, on met la poussière sous le tapis, et le risque à terme c'est carrément de tomber  dans la dépression, parce que, encore une fois, on entre dans un cercle de culpabilisation,  puisque les autres souffrent plus que moi, je ne devrais pas me sentir victime d'une situation qui  n'est pas si mauvaise que ça. Et on culpabilise.
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Il y a vraiment cette notion de  bien et de mal, qu’on connait bien dans le système judéo-chrétien : être une bonne  personne, être une belle personne tout ça, c'est très, très présent dans le New Age. C'est aussi  pour ça que les gens sont très accueillants, les gens sont très souriants, les gens sont d'autant  plus souriants qu’ils doivent être positifs. Mais je veux dire, il y a aussi cette notion de,  je veux faire le bien. Donc c'est aussi ça qui est attirant dans ce milieu-là, mais derrière  qu'est-ce qui se passe ? Quand on occulte les
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problèmes, quand on occulte la raison, quand on  occulte le raisonnement, on peut se retrouver dans des situations catastrophiques matériellement,  mais aussi émotionnellement, parce qu’on ne va pas se tourner vers un traitement adapté par exemple. Alors maintenant, les solutions ! Les solutions… Alors je tiens à dire que les solutions, il n'y en a pas toujours, et qu’il ne faut pas forcément
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trouver absolument des solutions quand il n’y en  a pas. Parce que c'est comme ça que naissent les croyances un peu inutiles. Mais en l'occurrence,  il y a des gens qui se sont penchés sur cette question ; sur la question de la pensée positive,  sur les affirmations, sur un phénomène de société quand même qui commence à exister depuis  quelques décennies de manière proéminente, parce qu'évidemment juste qu'aux hippies, même  si le New Age existait, c'était quelque chose
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qui pouvait être un peu anecdotique et dans  des cercles, on va dire fermés. Des cercles intellectuels ou des cercles spiritualistes, etc.  Là, c'est vrai que ça touche vraiment toute la population européenne, nord-américaine, et puis  ça se répand bien entendu en Amérique latine, et puis dans d'autres pays enfin, je veux dire,  c'est quelque chose qui est viral. La croyance New Age, c’est quelque chose qui pénètre très,  très, très rapidement tous les domaines de la vie,
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et dans beaucoup, beaucoup, beaucoup de pays… Alors il y a une étude qui a été faite en 2009, par une psychologue qui s'appelle Wood, et elle  nous dit que paradoxalement, chez les gens qui auraient le plus besoin de pensée positive  parce que, justement elles sont dans un besoin d'améliorer leur vie, leur psychologie,  eh bien les affirmations ont un effet négatif.
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Je vais répéter cette phrase parce que je l’ai  cafouillée : plus une personne aurait besoin de ça, des effets positifs de ce genre de choses,  et plus en fait, elle va en avoir des effets négatifs. Donc, admettons, je ne vais vraiment pas  bien, j'ai une très faible estime de moi-même, et je fais une phrase affirmative vingt-et-une fois  tous les jours. Parce que c'est un multiple de 7,
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et… [Rire dans le public] Je vous donne  des secrets là ! Et, je dis tous les jours, par exemple : « Moi, Élisabeth, je m'aime et  je m'approuve. Moi, Élisabeth, je m’aime et je m’approuve ». Je peux aussi l'écrire... vingt-et-une fois. Le problème, c'est que
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j'ai une faible estime de moi-même, c'est pour ça  que j'ai décidé de faire cette phrase affirmative en collaboration peut être avec un thérapeute,  ou lors d'un stage. Et la psychologue a fait une étude et montre que la personne qui répète  cette phrase alors qu'elle n'y croit pas, va en réalité se répéter à longueur de  journée que, non en fait, que non en fait,
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elle ne s’aime pas. Elle ne s’approuve pas.  En fait, c’est ça l’effet qui se produit, qui est inconscient bien entendu, mais à  force de répéter ce type de phrase sans y croire, on renforce en fait, on rend  proéminente une pensée inconsciente. [Musique rap – question du public] Oui, alors la question c'est sur les dépressifs.  Effectivement, qui, quand on essaie de leur
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donner, leur suggérer des choses positives,  ça va en fait renforcer leur dépression, et ça effectivement… Alors la dépression, c'est  un cas particulier parce que c'est une maladie, une maladie physique neuronale, qui nécessite  une vraie prise en charge et un traitement, et effectivement, dire à un dépressif : « Bon,  bouge-toi là » ou alors lui dire : « Non, mais, attends, t’es un mec génial, quoi, je  veux dire, c'est du gâchis, je veux dire,
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pourquoi t’as une telle image de toi ? » Ça, ça  ne marche pas. Un dépressif, ça va accentuer son problème en fait. Donc ça, il faut vraiment  en avoir conscience. Un dépressif n'est pas dépressif par plaisir. Il a une vraie maladie,  il a une vraie maladie et vouloir l’encourager de cette manière-là, ne l'encourage pas du tout.  Ça, c'est important à dire. Mais là, l'étude qui a été faite ne porte pas sur des dépressifs, elle  porte sur des gens comme vous et moi, qui voilà,
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veulent juste aller mieux, voilà tout simplement,  et qui n'ont pas de problèmes majeurs. La seule chose c'est que, elle est montré que l'affirmation  va en fait accentuer le problème chez ceux qui en auraient le plus besoin. Alors après, quand  on arrive à un stade avancé de la croyance, quand la croyance devient pivot, quand elle  gouverne une vie, comme ça a été mon cas...
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Je n'ai pas été une petite croyante anecdotique, il  faut pas que vous croyez ça ! J'étais très à fond. Chercher à tout prix le positif,  ça devient une obsession. Donc on cherche les synchronicités, on  cherche les circonstances les meilleures, on cherche les meilleures personnes à avoir dans  son entourage, on cherche le stage, le ci, le ça, ça devient une obsession. C'est quelque  chose dans lequel on s'engage en permanence au quotidien. Et là, c'est problématique,  on est dans un monde oui, obsessionnel et,
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forcément, là il n’y a vraiment rien de positif  là-dedans, je veux dire, c'est très problématique. [Musique rap – question du public] C'est vrai ça. Il y a du suspense-là, on se plaint  qu'il n'y a toujours pas de solutions ! Non là j'aborde les solutions parce que je commence à  aborder aussi les connaissances. Avant d'avoir des solutions, il faut déjà délimiter la  problématique. C'est déjà une solution
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de se dire que l'affirmation, il vaut mieux  éviter. Ah ! [Rires dans le public] J'affirme que l'affirmation est à éviter ! Mais comme je  le disais tout à l'heure, on n'est pas obligé de trouver à tout prix des solutions. C'est  bien aussi déjà de savoir ce qui dysfonctionne. Même si c'est moins glamour. Quand on est dans  la croyance New Age, il y a aussi une chose,
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c'est qu'on refuse l'impossibilité. Donc si on  s'est confronté à un mur, eh bien on va continuer à faire des affirmations, on va continuer à  vouloir obtenir ce résultat, puisque l'Univers peut nous le donner. Donc il y a un acharnement,  et il y a des gens qui pendant 20 ans, 30 ans, 40 ans vont demander la même chose, tous les  jours avec la même affirmation. Ils ne vont pas accepter que ce qu’ils ont demandé, n'arrive  pas. Ils sont patients. Ils sont déterminés.
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Ils croient dur comme fer que leur technique  est la bonne. Mais je vous laisse imaginer les résultats, c'est-à-dire que non seulement, la  personne ne se prend pas réellement en charge pour atteindre son objectif, elle n'étudie pas  la faisabilité de cet objectif. Mais en plus, son environnement en pâtit, parce que si ça  touche par exemple à l'exercice professionnel, ou si ça touche à sa vie de couple, il  y a zéro prise en compte du réel. Et ça,
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ça pose de vraies, grosses questions... Des gros  problèmes, dans l'éducation des enfants. Quand on est dans la pensée magique, on transmet bien sûr à  ses enfants. On prend aussi des décisions magiques pour ses enfants, donc ça pose vraiment problème.  On est dans l’attente et dans la persévérance. L'autre chose aussi qui est très problématique,  c'est qu’on va s'orienter toujours vers le
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positif ; jamais à aucun moment, on ne prend  en compte un autre pan de la réalité qui est le négatif. Donc on crée une illusion de positivité,  mais on se focalise exclusivement sur ce qu'on veut voir, ce qui est important de voir parce  que c'est ce qui va nous permettre d'optimiser, d'améliorer notre conscience. On se ment à  soi-même, ça c'est clair. C'est très, très, très clair. On s'empêche d'évoluer. En réalité, un  aspect positif de la pensée positive, c'est que,
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c'est comme un verre de whisky. Si je ne vais pas  bien, je suis au fond du trou et que je peux à un moment donné me dire, ah mais il y a de l'espoir,  voilà je projette une pensée positive où je me dis à moi-même, je suis une belle personne :  oui bien sûr que ça peut aider. C'est-à-dire une affirmation peut avoir cet effet agréable,  réconfortant que peut avoir un verre de whisky
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pour se détendre le soir, mais croire que  c'est la solution à nos problèmes, ce n’est pas possible. Ça ne marchera pas et surtout si  je prends un verre de whisky tous les soirs, ou à chaque fois que j'ai un problème, je vais  même peut-être en créer de nouveaux. C'est ce qu'on a vu précédemment, donc … Public : faut passer à deux verres ! E.F. : faut passer à deux verres ! Exactement ! Mais c'est ça, c’est ça ce qui se  passe, on passe à deux verres, à trois verres, à quatre verres… Parce qu'on se dit qu'on n'a pas  assez bu de whisky. En fait, il y a une escalade
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de l'engagement, donc ça c'est un phénomène qu'on  connait bien en psychologie sociale c'est que, quand on s'est engagé de manière vraiment  importante dans quelque chose, on n'a pas envie de l’abandonner, on n'a pas envie de se dire qu'on  a perdu son temps, ou qu'on s'est fait avoir, qu'on a été crédule, on n'a pas envie de se dire  qu'on s'est trompé. Et l'escalade de l'engagement, quand on a quitté son travail, quand on a  quitté son conjoint ou quand on a fait des
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phrases pendant 10 ans, ou quand on a investi des  milliers d'euros dans des stages de développement personnel, quand on a des amis autour de nous qui  sont des gens qui croient à la pensée positive, quand on a vendu la pensée positive tout autour  de nous, à nos parents qui nous ont rabroués, aux gens qui nous ont ri au nez, est-ce qu'on  est capable de se dire, je me suis trompée ? Et
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surtout, si je me suis trompée, il va falloir  que je change de discours, les gens vont voir que je me suis trompée et surtout j'ai perdu  de l'argent, j'ai perdu du temps, j'ai endoctriné les gens autour de moi, etc., etc. Oui ? [Musique rap – question du public] Alors je résume donc ce qui a été dit, c'est que  la recherche de solutions à tout prix en fait, c'est un peu ce qui fait le succès du New Age, parce que c'est vrai que le New Age apporte  beaucoup de solutions toutes faites,
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et donc il faut s'en méfier. Il faut se  méfier de ce désir qu’on a tous en fait, de trouver des solutions à faible coût, à faible  prix, assez rapidement. Tout à fait et je ne vous remercie pas d'avoir anticipé sur ma conclusion !  [Rires dans le public] L’aspect théâtral tombe à l'eau ! Alors, une autre chose qui est vraiment très, très, très, très grave, très grave dans la pensée positive, c'est le rapport  victime-bourreau. Et en fait, quand on est dans
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la pensée positive encore une fois, on  doit accepter les choses, on est dans le non-jugement et surtout quand on est dans une  quête spirituelle, une quête de progression, d'évolution et une quête de sens, eh bien on  se rapporte souvent à des maîtres, des guides, des personnes qui vont nous expliquer comment  atteindre un meilleur niveau de conscience, un plus haut niveau de conscience, comment éviter  les parasitages avec les pensées négatives,
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etc. Donc, on a des référents, on a des gens, sans  parler de gourou, on a des gens autour de nous, et ces personnes-là représentent une référence,  et on peut se trouver assujetti assez rapidement parce que, dans le New Age, il n’y a pas  de barrières, il n'y a pas de limites, il n'y a pas de mauvais, il n'y a pas de faux, et  donc l'emprise mentale peut venir assez vite. Tout
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simplement parce que structurellement, on ne doit  pas être dans le mental, on ne doit pas juger, l'Univers y pourvoira. Et puis il y a des guides,  il y a des gens qui savent mieux que nous, parce qu’ils ont plus d'expériences mais aussi  parce qu'ils ont vécu une illumination peut-être, l'éveil. Donc puisque vous parliez de dérives  sectaires tout à l’heure dans votre remarque, eh bien, on a un terreau très, très, très, très  favorable aux dérives sectaires avec le New Age.
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On peut se retrouver complètement anesthésié  en fait dans ce mouvement. Et dans une relation abusive dont on peut avoir conscience, on peut  très bien se dire : bah oui, mais si je vis ça, il y a une raison déjà : c'est une âme sœur, ou c'est  une personne qui est sur mon chemin pour une vraie raison. Et d'autre part, moi, je suis moi-même  quelqu’un d’élevé, je suis moi-même quelqu'un dans la quête, je suis moi-même quelqu'un qui  aspire à une élévation spirituelle et vibratoire,
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donc par mon élévation personnelle, je peux de  toute façon avoir un impact sur cette personne, non pas en la réprimandant, non pas en la  limitant, non pas en lui disant d’arrêter de me faire chier, mais en ne lui disant rien,  en étant moi-même quelqu'un d’extrêmement élevé. Je vais modifier... Elle-même étant en contact avec  moi, elle va bénéficier de mon élévation. Bon, elle me plombe un peu, mais normalement ça peut  marcher, donc ce n’est pas rare les gens qui sont
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dans cette situation-là et qui vont considérer...  Si cette personne est spirituelle bien entendu. Si elle n'est pas spirituelle, elle va être  jugée comme négative et on va s'en séparer et on a beaucoup d'histoires de couples qui se  séparent, en lien avec cette quête spirituelle. Mais si c'est par exemple, quelqu’un que j'ai  rencontré à un stage, ou si c'est quelqu'un qui est reconnu comme quelqu'un de voilà, d’élevé,  etc. à aucun moment je vais me dire qu'il me parasite, je vais me dire que c'est moi qui  dois être à la hauteur. Là on arrive à des
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cas qui ne sont évidemment pas les cas les plus  courants, mais en tout cas parmi les dérives sectaires qui sont répertoriées par la Miviludes,  donc l'instance gouvernementale française de lutte contre les dérives sectaires,  on a des dérivés d'activité New Age. Alors, la recherche nous dit que, les gens qui  sont les plus optimistes ne sont pas forcément ceux qui atteignent leurs objectifs. Ah… donc ce  n’est pas parce qu'on projette quelque chose de
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positif qu'on atteint mieux nos objectifs, c'est  même l'inverse. Alors là, là, c'est intéressant quand même, parce que là ça va carrément à  l'encontre de ce que dit la pensée positive. Par exemple, si je veux perdre du poids ou que je  veux arrêter la cigarette, et que je me dis : je vais y arriver, il n’y a aucun problème, je suis  positive. Eh bien, j'ai moins de chances d'y arriver
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que si je me dis : bon, je veux arrêter de fumer,  maintenant, quels sont mes objectifs ? Parce que je sais très bien que je vais être tentée, je sais  très bien que, au boulot, il va y avoir la pause, la pause-café, que chez ma mère tout le monde  fume, donc il y a des points noirs, il y a des points vraiment problématiques pour moi qui veut  arrêter de fumer. Comment je vais les gérer ?
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J'anticipe mes problèmes. Là j'ai beaucoup plus  de chances d'arrêter de fumer. Je ne suis pas optimiste, et je ne me dis pas que c'est bon,  j'ai arrêté de fumer, je suis dans la gratitude, j'ai arrêté de fumer, puisque c'est ce que  ferait quelqu'un dans cette pensée-là. En fait, ce qu'on voit, c'est que les rêves, ça démotive  pour passer à l'action. Quand on est dans une
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vie rêvée, qu'on se dit : je me projette, j’ai une  super belle voiture, je gagne dix mille euros par mois et j'ai trouvé l'âme sœur. Je me projette,  je me projette tous les jours, tous les jours, tous les jours dans cette idée, qui est quand  même la pratique classique en pensée positive, et des thèmes classiques. Mais je ne passe pas à  l'action. Je suis dans un rêve donc là encore au
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niveau scientifique, on voit que, la projection  par le rêve ne permet pas le passage à l'acte. Il l'empêche en fait, il démotive. Et quand on  a déjà l'impression d'avoir atteint un objectif, on ne se motive pas pour passer à  l'action. Alors il y a un moment très précis où c'est très important de rêver, ça  peut vraiment avoir des effets très bénéfiques, j'en ai un tout petit peu parlé, un tout petit  peu avant. C'est quand on est dans une situation,
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un contexte répressif dont on ne peut pas sortir.  Par exemple vous êtes un enfant maltraité, vous êtes enfermé dans ce contexte, vous  n'avez pas de moyens d'action. Eh bien, pour survivre émotionnellement, pour survivre à  cette situation, pour la supporter, oui rêver, s'échapper, rêver d'autres choses, d’un  futur, d'autres circonstances parallèles, d'un ami imaginaire ou ce qu'on veut, oui ça  aide, ça aide à vivre, ça aide à supporter,
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ça aide à potentiellement vivre autre chose  une fois qu'on sera adulte. Pareil quand on est au milieu du désert, et que, on n'a plus  d'eau, se dire oui je suis sûr là dans 10 km, faut que je tienne, dans 10 km, il y aura  une oasis, je vais la trouver, bah oui, ça, ça me permet de tenir, ça me permet  d'avancer un pas après l'autre. Voilà, mais ça c'est le cas particulier dans lequel  la pensée positive un peu comme ça magique,
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peut servir et sauver une vie. Alors il y a  une psychologue qui parle beaucoup de tout ça, qui s'appelle Gabriele Oettingen, qui est  allemande et elle, elle propose comme solution ce qu'elle appelle le contraste mental.  Donc quand on a un objectif, quand on veut faire quelque chose, plutôt que d'être dans la  pensée positive, magique avec des affirmations,
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dont on a compris que ce n’était vraiment pas la  bonne solution ; eh bien oui, on va visualiser, on va visualiser la situation qui nous  intéresse. On va ressentir le plaisir que peut nous procurer l'atteinte de cet objectif,  mais juste après, dans la foulée, on va imaginer tous les obstacles qu'on va devoir surmonter,  affronter pour que cet objectif soit atteint.
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Donc oui, on se projette, on voit ce que ça  va nous apporter, et on trouve ça super. On a vraiment envie de faire ça : j'ai envie de créer  un podcast, ça va être génial mais je sais que bon, il va falloir faire plein, plein de choses  pour arriver au premier jour de la diffusion du premier podcast, puis après il va falloir tenir  la route pendant des mois, donc il faut anticiper, voilà les problèmes qui vont se poser,  techniques, financiers, de collaborations,
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etc., etc. Il faut les anticiper, sinon… Sinon  on rêve et puis on se casse la gueule, quoi. Le contraste mental, en quoi ça consiste ?  Ça consiste à ramener le rêve à la réalité, en créant un pont entre les deux, et ça évidemment  on en est très, très loin dans le New Age. Parce que le New Age, c'est la vie dans le rêve :  la réalité est ce que tu veux qu'elle soit.
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Une autre stratégie qui peut être complémentaire  avec ce dont je viens de parler, le contraste mental, c'est l'implémentation des intentions.  Alors, qu'est-ce que l'implémentation des intentions ? C'est encore une fois prendre en  compte les obstacles potentiels en les anticipant, et en disant, par exemple : si jamais  mes collègues m'invitent à la pause-café, alors… Et là, on donne la solution qui nous est  propre, qui nous est personnelle pour éviter de
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fumer. Donc : si jamais... alors… Ça permet encore  une fois de se projeter dans une situation et se dire bon, mon objectif étant d'arrêter de fumer,  cette implémentation des intentions me permet d'anticiper un certain nombre de situations.  Je ne vais pas toutes les anticiper et il y en aura sûrement qui me surprendront et  qui me tenteront beaucoup pour fumer, mais disons que je me prépare, à ce que oui,  potentiellement j'ai une réponse, que je puisse réagir de manière un peu plus calculée que  juste être surprise et me dire : « Ah, non,
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c'est impossible », et de reprendre une clope.  Une solution étant de ne pas aller à la pause, une solution étant d'aller à la pause en ayant,  je ne sais pas, un chewing-gum, ou je n’en sais rien… Mais donc ça, l'idée c'est encore une fois,  on se confronte au réel, on n'est pas en train de se dire : « J'ai arrêté de fumer, j'ai arrêté de  fumer, moi Elisabeth, j'ai arrêté de fumer ». Ça, ça ne marche pas. Ça ne marche pas, Ce n’est pas  concret, ce n’est pas dans le réel. Et en fait,
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ces deux techniques dont je viens de vous  parler, ces deux magnifiques solutions ont des effets à court et à long terme. C'est  sûr qu’on n'est pas dans un plaisir immédiat, on n'est pas en train de rêver et de se dire  qu'on a déjà notre Lamborghini, mais en tout cas, on a des éléments qui nous permettent d'anticiper  et d'atteindre notre objectif tout simplement. Bon après tout ça évidemment, ça peut être très  anecdotique face à des problèmes personnels
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lourds, ça n'a rien à voir, ça, ça ne va pas  remplacer un vrai accompagnement psychologique ou psychiatrique si besoin est, enfin je veux  dire… Là je vous parle de l'emploi qui est fait en général de la pensée positive dans un quotidien  où on a envie d'améliorer sa vie, et manifestement ce n’est pas la bonne solution. Chercher  l'erreur, c'est quand même très important, chercher l'erreur c'est un élément indispensable  par exemple à la démarche scientifique.
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Dans la démarche scientifique, quand on cherche à  connaître la nature, quand on cherche à savoir ce qu'est un microbe ou ce qu'est un neutron, on ne  cherche pas à valider sa croyance, on cherche à trouver là où est l'erreur, pour voir si notre  raisonnement est faux. S’il y a une erreur, et que notre raisonnement est faux, alors on gagne du  temps, on passe à une autre hypothèse. Par contre, si on trouve plein d’éléments qui nous confirment  notre croyance, ce qui est assez facile à trouver,
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mais qu'on passe à côté de LA chose qui en fait,  nous dit que non, notre théorie, elle ne tient pas la route, ben on perd son temps. Donc chercher  l'erreur encore une fois, ce n’est pas glamour, mais c'est super efficace. Alors l'idée n'est pas  d'être dans la négativité, qui serait ce qu’on pourrait opposer à ça, mais plutôt dans une  forme de réalisme, prendre les 2 ou les multi-pans
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de la vie, ce n’est pas mono-causale la vie, il  y a toujours plein d'éléments qui sont à prendre en compte, des éléments qui nous plaisent, des  éléments qui ne nous plaisent pas. Ils ne sont pas négatifs en soi, ou positifs en soi, ils  nous plaisent, ou ils ne nous plaisent pas, ils peuvent avoir un effet négatif dans  certaines circonstances ou par rapport à soi, et moins par rapport à d'autres. Tout ça doit être  pris en compte au cas par cas. Voilà, il n'y a pas de solution miracle, malheureusement. Malgré ce  que peuvent nous proposer certaines croyances.
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En fait, chercher à prouver que la pensée positive  est bonne, c'est assez “facile“, entre guillemets, mais dès qu'on commence à regarder les effets  négatifs, ça l’invalide, ça l’invalide et ça suffit à l'invalider. Donc ça demande de  la patience, ça demande de la méthode, ça demande de l'apprentissage de se connaître,  de résoudre ses problèmes quels qu’ils soient, et on en a beaucoup tous. Ça demande de disséquer,  d'identifier ses propres croyances quelquefois,
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parce que les biais cognitifs sont des  réflexes qui peuvent générer des croyances, ou qui peuvent être issus de croyances.  Tout ça, c'est assez complexe, c'est des choses que j'essaie d'explorer dans mon  podcast, parce que je trouve ça passionnant, mais c'est sûr que ça demande plus de travail,  plus de questionnements que l'adhésion à une pensée magique. Et pour autant, la rationalité ne  s'oppose pas du tout aux émotions. Et pour autant, on peut voir beaucoup de merveilleux dans la  vie en ayant une vision réaliste parce que,
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quand on regarde de quoi est fait la vie, c'est  juste extraordinaire, c'est juste incroyable, on n'a pas besoin de pensées magiques et  d'entités reptiliennes pour se dire que la vie est extra-ordinaire. Il y a beaucoup de choses qui  sont dans la vie déjà, et qui sont merveilleuses. Voilà, je vous remercie de votre attention. [Applaudissements]
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[Musique rap – questions du public] La remarque était sur la psychologie positive,  et le fait que ça pouvait avoir aussi beaucoup de conséquences négatives et qu’effectivement  la psychologie positive valide et encourage un certain néo-libéralisme. C'est tout à  fait vrai. Je pense que c'est assez intriqué en fait. On se rend compte que, si au départ la  psychologie positive n'est pas née du New Age,
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il y a énormément de psychologues de psychologie  positive qui sont influencés par la pensée positive, donc par le New Age, et qui vont en fait  mélanger les deux. Donc ils vont parler d'énergies alors que par exemple, la psychologie positive ne  parle pas d'énergies. De même que dans le New Age, on va parler très souvent de résilience, on va  employer des termes de psychologie positive, on va se les attribuer, on va les récupérer  de même qu’on a récupéré des éléments du
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christianisme ou des éléments d'hindouisme.  Donc il y a un melting-pot. Et vous disiez que dans les livres de développement personnel, on  retrouvait énormément de choses motivationnelles, de coaching, etc. On retrouvait ce genre de choses  et que ça pouvait être dangereux parce que se dire tout le temps penser positivement ou reformuler  tout de manière positive, etc. c'est problématique parce que ce n’est pas réaliste, ce n’est juste  pas lié au réel. C'est vrai, mais le coaching et
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le motivationnel ne sont pas nés de la psychologie  positive, ils sont nés du New Age. Alors pour ceux que ça intéresse dans mon podcast, il y a une  émission qui retrace l’historique du New Age. Je pense que ça aidera sans doute à une certaine  compréhension de ce que c'est ; parce que c'est très complexe, c’est un peu un millefeuille  donc je n’ai pas le temps de l’évoquer ici. Je parle aussi dans une autre approche de la  pensée positive et de la Loi de l'attraction, donc voilà, si ça vous intéresse d'aller plus  loin, il y a énormément de ressources aussi qui
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sont mises à votre disposition sur le site de  Méta de Choc : metadechoc.fr. Maintenant le néo-libéralisme, je dirais qu'il est commun à  la psychologie positive et au New Age parce que le New Age est né du protestantisme américain, de  la notion du succès, du mérite et, si tu le veux, tu changes tes pensées, et tu ne seras plus  malade. Ça, c'est présent dès le départ,
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cette notion-là de mérite et de succès  et de productivisme. L’efficacité, c'est vraiment présent depuis le départ. Alors  c'est ça qui est intéressant et assez étonnant, et amusant c'est que, beaucoup de gens dans le  New Age se considèrent plutôt de gauche. Voilà, ils créent des communautés où ils vont se dire  que, ils sont dans l'aide, dans l'attention aux autres, dans le fait d'être encore une fois une  bonne personne, etc. Mais en fait ils sont dans
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un système extrêmement libéral. Ils sont dans  un système centré sur l'individu, ce qui encore une fois n'est pas un problème en soi mais,  exclure le collectif au sens large, pas le collectif qu'on s'est choisi, ben, on se retrouve  en fait avec des notions extrêmement libérales, et puis d'ailleurs on le voit très concrètement :  le marché du bien-être, c'est un marché énorme,
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qui explose le marché du luxe. Donc, il y a  de la consommation en lien avec le bien-être, en lien avec la spiritualité, en lien avec le  développement personnel qui est phénoménal, et qui est en augmentation. Donc rien que  ça, on voit bien et tous les stages, tous les produits qui sont proposés, ils font partie  d'une logique de marché, en fait. Monsieur ? [Musique rap – suite des questions]
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Mais oui, c'est tout à fait lié. Les super héros,  les super-pouvoirs sont très liés aux Reptiliens. Je vais donc faire une petite thèse là-dessus.  Donc, à un moment donné de l'histoire du New Age, est apparue l'idée que l'humain serait enfermé  dans une matrice, par l'effet d'entités négatives qui voudraient donc abuser de ces  capacités divines, et les restreindre. En fait, est apparu vers les années 1990 un concept qui  s'appelle les Enfants indigo. Les Enfants indigo,
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c'est des êtres de Lumière, des êtres qui font  forcément partis plus ou moins de la Fédération Galactique de Lumière, et qui viennent d'autres  planètes, qui viennent s’incarner sur Terre pour sauver l'humanité. Pourquoi est-ce qu'ils peuvent  sauver l'humanité ? Parce qu'ils ont transcendé leur condition de manière bien plus avancée que  les humains, ils ont atteint des dimensions de conscience bien plus avancées. Alors certes, ce  niveau de conscience perd en vitalité au moment de
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l'incarnation sur Terre, mais quand même, ils ont  un reste avec potentiellement des super-pouvoirs, mais aussi une empathie extrême, un  Amour universel, un non-jugement, ils sont vraiment à un stade très avancé. Ces  Enfants indigo, c'est un pan de la croyance qui est arrivé assez tardivement, mais qui  a son pendant, parce que si vous avez des extraterrestres gentils qui viennent s’incarner  sur terre pour sauver les humains, vous avez aussi des extraterrestres méchants qui eux, vont essayer  d'empêcher tout ça. Donc les Reptiliens font
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partie de cette mythologie avec les Illuminati.  Donc la reine d’Angleterre est un Illuminati qui a en elle, un Reptilien, voilà. [Rires dans le  public] Je résume, c'est très technique. Comment ? Alors c'est très compliqué. Il y a  des gens qui disent qu'on peut les identifier parce qu'ils ont des yeux de lézard sur certaines  photos, mais on se rend compte quand même qu’il y a des artefacts, ce n’est pas évident. Après  c'est plus une transmission de loin en loin,
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de personne en personne, qui fait qu’aujourd'hui  tout le monde sait bien que la reine d’Angleterre est un Reptilien, au même titre qu’Obama.  Mais bon, après je veux dire, il y en a plein d'autres… Juste, juste pour terminer  là-dessus, donc c'est une logique générale : s'il y a la Fédération Galactique de Lumière,  c'est qu'il y a des méchants, il y a aussi des gentils, donc c'est vraiment un système complet.  Voilà, c’est assez récent et encore une fois, beaucoup de gens qui sont dans le mouvement, ne  croient pas à ça. C'est comme les complotistes :
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vous avez beaucoup de complotistes dans le milieu  New Age, mais tous les gens du New Age ne sont pas complotistes. Donc après, on va être anti-vax,  ou on va avoir peur des Illuminati, ou on va encore avoir autre chose, mais encore une fois,  c’est à la carte, on fait un peu comme on veut. [Musique rap] Alors, il y a un concept de Dieu puisque  vous êtes Dieu, Madame… [Rires du public]
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[Musique rap – suite des questions] Vous dites qu’en fait, on retrouve exactement  les mêmes mécanismes que dans la religion avec la culpabilité, la prière, etc. la  pensée magique… Oui la différence, c'est que dans la religion en général, le salut  vient après la mort. Tu obéis mais plus tard, tu auras le paradis. Le New Age en fait ne  fonctionne pas sur cette logique-là puisqu’on
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peut vivre l'illumination de son vivant,  on peut atteindre son potentiel humain complet. Donc le potentiel humain, c'est un  terme peut-être que vous avez déjà entendu, c'est un terme qui a été inventé aussi par le New  Age, le potentiel humain. Donc on peut atteindre son plein potentiel divin, de son vivant.  Donc ça, c'est une grande différence avec la religion. L'autre grande différence c'est  que les dogmes évoluent, et c'est qu'il n'y a pas de hiérarchie, il n'y a pas d'Église.  Voilà. Donc ce n'est même pas... À la limite,
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on pourrait même dire que ce n'est même pas un  mouvement spirituel, c'est tellement hétérogène, les choses évoluent, etc. C'est très impalpable,  c'est très impalpable, c'est assez compliqué. [Musique rap – suite des questions] Alors on ne peut pas dire que ce soit une  secte. On va dire que c'est un mode de pensée très idéologique, avec des règles très précises  même si elles peuvent évoluer, mais ce n'est pas
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une secte. Qu'est-ce qu'une secte ? D'abord  aujourd'hui on ne parle plus trop de sectes, on parle de dérives sectaires. C'est-à-dire  qu'on se fonde sur les faits : les faits d'abus, de violence, de soumission, d'exploitation,  d'escroquerie, etc. Donc bien sûr que dans le New Age, on va avoir énormément de dérives  sectaires parce que c'est un terreau tout à fait bon pour ça. Donc il peut y avoir des dérives dans  le milieu New Age, mais pas que. C'est-à-dire que,
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moi par exemple, je n'ai jamais été confrontée  à une dérive de toute mon expérience de 15 ans dans le New Age. Je n'ai pas été dans une dérive  sectaire, et pourtant j'étais très engagée, j'étais très assidue. Je n'ai pas assisté à  l’abus d'une personne, à un abus sectaire. [Musique rap – suite des questions] Alors moi, combien d'argent j’ai mis dans  le New Age ? J’en ai mis moins de 10 000,
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oui sans doute, peut-être plutôt près  de 5 000, ce qui n'est pas énorme pour un investissement de 15 ans. Ça reste raisonnable. [Musique rap – suite des questions] Alors comment je suis sortie de cette croyance ?  Quel a été le déclencheur ? J'avais été très, très loin dans ma croyance, je voulais la  justifier à tout prix. Je me rendais compte que j'étais face à un mur. Il y avait quelque chose  qui clochait. Je suis arrivée en fait à un moment
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de ma vie où j'avais plus de problèmes qu'avant.  Ça me posait vraiment, vraiment question, et je me suis dit, là, il y a vraiment un truc que  je n’ai pas dû comprendre. Alors je pensais être un Enfant indigo, et je me disais quand même c’est  bizarre, c'est que je n’arrive pas à savoir ce que c'est exactement qu’un Enfant indigo. Donc j'ai  fait une recherche sur Internet, un jour, et je tombe sur une vidéo faite par une jeune femme très  sympa, interviewée, et qui dit : oui, alors moi,
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je suis une Enfant cristal, donc l'Enfant cristal  c’est le degré au-dessus. Ils sont vachement plus balèzes parce qu’eux, ils sont dans l'Amour  universel. Ils ont tout résolu, eux ils arrivent, ils ont vraiment tout résolu, ils sont au top.  Moi j'étais Enfant indigo, l’Enfant indigo, c'est un peu plus dans la lutte, on va essayer  de changer le système, on va être dans des engagements pour faire bouger les lignes, pour  préparer en fait l'arrivée des Enfants cristal. Les Enfants cristal, ils sont censés arriver dans  un monde où déjà beaucoup de choses ont évolué,
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le niveau de conscience générale  de la planète a augmenté, et ils peuvent s'adapter. Et surtout eux, ils  sont dans l'Amour universel inconditionnel et ils vont participer à une élévation vraiment  fulgurante de la Conscience universelle. Je regarde sur Internet cette vidéo de cette Enfant  cristal, et je trouve ça génial. Alors elle correspondait totalement au portrait : super  jolie, blonde, super sympa, super souriante,
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tout, elle avait toutes les caractéristiques  de … [Rires dans le public] Elle avait toutes les caractéristiques de l'Enfant cristal, et  surtout elle était… vraiment elle rayonnait, elle avait quelque chose d'extrêmement…  qui correspondait parfaitement à l'image. Je me dis : tiens, je vais regarder  une deuxième vidéo de cette fille, ça a l’air super intéressant. Je n’avais pas tout à fait mes réponses  quand même. C’était proposé sur YouTube
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sur la droite. Et là, elle dit : « Bon alors,  ça fait dix ans que vous êtes là-dedans là, dans cette croyance. Est-ce que vous allez  mieux ? Est-ce que votre stage que vous allez faire prochainement, est-ce  que vous pensez qu'il va vraiment changer la donne ? Est-ce que vous  pensez que la pensée positive, ça vous a vraiment apporté quelque chose dans  votre vie. Est-ce que ça vous a évité des situations abusives ? Est-ce que ça vous a permis  de progresser dans votre vie ? Et puis, c'est quoi
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les chakras ? C'est quoi la Loi de l'attraction ?  C'est quoi l'Amour universel ? ». Je me dis c’est… incroyable. Donc la même fille plusieurs années  après, fait une vidéo pour dire : bah en fait, les gars, je me suis trompée, et en fait cette  croyance, elle n’a pas de fondements. Donc elle était portée aux nues parce que c'était une  Enfant cristal, c'était la première Enfant cristal incarnée sur Terre. C'est pas rien. Et quelques  années plus tard, elle explique qu’en fait, tout
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ça, elle en est revenue et que ça pose problème.  Pour moi ça a été un coup de massue, parce que j'étais dans le doute, j'étais dans un moment de  questionnements, j'étais vraiment dans un moment où je voulais valider ma croyance, mais j'étais quand  même avec des questions, quoi. Et là, je vois ça, je me dis : la fille elle sait de quoi elle parle,  elle a été guide spirituelle, Enfant cristal, pendant des années, elle a donné des conférences,  etc., etc. Et là, en connaissance de cause... Parce
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que si ça avait été quelqu'un d'extérieur qui  avait dit : c'est n'importe quoi, ces croyances, etc... Ce n’est pas la même chose. Là, elle sait  de quoi elle parle et à partir de là, vraiment, j'ai commencé à me questionner. Voilà. Intervenant : Alors Maxime nous signale qu'il y a des questions sur le tchat… E.F. : Alors questions sur le tchat… Allons-y. Intervenant : On pourrait  en prendre une peut-être ? E.F. : Allez, on vous écoute le tchat, c’est  parti ! Vous êtes content le tchat ? Intervenant : Je vais lire ce qu’a écrit Victoire  Claquin, elle dit : on peut rester dubitatif quand
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c'est notre collègue, notre voisin, ou notre  meilleur ami qui nous parle de ces sujets : pensée positive, New Age… mais comment réagir  quand ce sont des experts comme Robert Lanza classé parmi les 1000 meilleurs biologistes  au monde, Thibaud Damour physicien, ou encore Mario Beauregard qui cautionnent et nous parlent  de Conscience universelle, et qui abandonnent même l'existence du monde physique réel, et  qui nous disent que tout est illusion ?
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E.F. : Merci pour cette magnifique question.  Alors effectivement, il y a des scientifiques qui promeuvent la pensée positive, la Loi de  l'attraction. Alors il y a deux questions à se poser par rapport à ces scientifiques. La première  c'est, quelquefois ce sont des scientifiques dont ce n'est pas le terrain d'expérimentation, de  connaissances, donc par exemple on peut avoir un géologue qui va nous parler des Lois  de l'Univers. Ce n'est pas sa formation,
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il n'est pas astrophysicien, ou un biologiste  qui va nous parler de ces choses-là. Ça, c'est la première chose, ça veut dire que  cette personne émet un avis personnel, parle de sa croyance, parle de qu'il pense, mais, même  s’il est médecin, même s’il est même chercheur, si ce n'est pas son domaine de recherche, alors  il n'est pas plus qualifié que moi pour dire que la Loi de l'attraction existe. Voilà, ça c'est  une chose très importante à préciser parce que,
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bien souvent on cite des scientifiques, mais on  oublie de vérifier ce qu'ils font dans la vie. Un médecin déjà n'est pas un scientifique, souvent  ce n'est pas un chercheur, c'est quelqu'un qui a appris des choses et qui les restitue et qui  accompagne des patients. Ça c'est très important à dire et ensuite, un scientifique peut être  dans un domaine précis et pas dans un autre. La deuxième chose, c'est que oui, il y a aussi des  gens qui ont un domaine de compétence par exemple,
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en physique quantique ou en astrophysique, et qui  vont donner leur interprétation sur ces questions, qui touchent à leur domaine. Donc là, c'est  déjà beaucoup plus compliqué parce qu'on peut se dire là vraiment, ils ont une légitimité.  Ils parlent de quelque chose qu'ils connaissent. Alors il y a un mouvement, un courant dans les  sciences qui est né au début du XXe siècle qui s'appelle « le mysticisme quantique », qui est le fait que certains scientifiques
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ont effectivement face à toutes les inconnues, ou  les incompréhensions de la physique quantique, se sont dit : il y a des réponses à trouver dans la  spiritualité, il y a des réponses à trouver dans des choses qui nous transcendent. Et on peut les  comprendre, bien entendu parce qu'on a tous envie d'avoir des réponses quand on a des questions  existentielles. Mais il ne s'agit pas de sciences, et ça je pense que c'est très important de le  préciser. Ces personnes qui sont spécialistes d'un
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domaine et qui parlent de spiritualité, ou qui  parlent d'une Conscience universelle par exemple, n'ont pas prouvé que ce qu'elles disent est vrai.  Alors pourquoi elles ne l’ont pas prouvé ? Parce que bien entendu, quand on touche à ce genre de  choses, on touche à des choses qui peuvent être difficiles à prouver, voir même irréfutables,  c'est à dire impossible à prouver. Maintenant, on peut aussi soupçonner que quoi qu'il en  soit, ce soit encore malgré tout, un avis
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très personnel. Donc à ces scientifiques, il faut  leur demander quelles sont les preuves qu'ils ont, tout simplement, qui soient liées à leur domaine  de compétence. Ça je pense que c'est primordial, et en fait à ce jour il n'y en a aucun qui a pu  démontrer une approche spiritualiste en fait, tout simplement. Ce qui est normal parce  que, c'est à l'opposé de la science hein, la science est matérialiste. On peut  très bien être croyant et scientifique,
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c'est pas du tout opposé. Par contre mélanger  les deux dans sa pratique professionnelle, c’est problématique et prétendre que la science  peut répondre à des questions spirituelles, ce n’est pas possible non plus, c'est faux. [Musique rap – suite des questions] La question est : qu'est-ce qui m'a mis dans la  tête d’être Enfant indigo et qui décide qui est Enfant indigo ou qui ne l’est pas ? Alors personne  ne décide, parce qu'il n'y a pas de hiérarchie,
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donc on s'auto-proclame Enfant indigo. Après  on peut avoir des indices, c’est-à-dire qu’il y a quand même quelques éléments. Par exemple  les Enfants indigo sont nés dans une certaine période des années 1960 aux années 1990. Les  Enfants indigo sont nés à ce moment-là. Alors on n'est pas obligé d’être blonde ou  blanche, pour être pour être Enfant cristal
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ou Enfant indigo mais il y a une mythologie avec  des imageries qui sont très limites d'ailleurs, très aryennes très… Voilà, avec des personnages  très filiformes, etc. Avoir les yeux bleus, c'est un plus. [Rires dans le public] Mais  alors, qu'est ce qui m'a amenée à croire que j'étais Enfant indigo ? Mais en fait, quand vous  êtes entourés de gens, quand vous êtes entourés de gens qui sont croyants, puisque c'était mon  cas au bout d'un moment, et que vous avez des
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gens qui vous donnent des critères, qui disent :  les Enfants indigo, c'est des gens qui cherchent la justice… Donc là, on entre vraiment dans  l’effet Barnum, c'est-à-dire, c'est quelque chose dans lequel tout le monde peut se retrouver.  C’est des arguments, des qualités que tout le monde aspire à avoir, ou que tout le monde peut  se trouver. Donc c'est des gens qui ont du mal avec l'injustice, qui vont vouloir améliorer  le monde, c'est des gens qui vont être un peu guerrier quand même, hein les indigo puisqu’ils  essaient de faire quelque chose pour que ça bouge,
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mais en même temps c'est des gens qui sont dans  l'amour, qui veulent le bien, etc. Quand on est entouré de gens comme ça, on peut à un moment  donné se dire : bah ouais en fait... Ou même des amis peuvent nous dire, mais tu sais je pense que  tu es indigo. Ben ok, alors au début on se dit, bon pourquoi pas... ou non, c’est débile… Mais en fait,  pour répondre très précisément à votre question, le problème de ces croyances, c'est que, ce n’est  pas du jour au lendemain, je ne suis pas entrée dans le mouvement New Age en me disant que j'étais  indigo. Je suis entrée dans le mouvement New Age
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par le développement personnel, et petit à petit  en changeant mon entourage, mon mode de pensée, par effet boule de neige, une croyance en amenant  une autre, permettant d'accepter une autre, eh bien on arrive à des choses extrêmes,  potentiellement. Ce n’est pas le cas de tout le monde, mais on peut arriver à des croyances  qui sont complètement hors-sol, et ce n’est pas du jour au lendemain. Ça fait peur, et vous avez  bien raison d'avoir peur. C’est problématique et
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c'est vraiment dangereux, ce n’est pas pour rien  que cette conférence s’appelle : « les dangers de la pensée positive ». Mais si vous demandez à une  personne qui est dans une secte, si vous pouviez retourner dans le temps et avant qu'elle n’entre  dans la secte, si vous pouviez lui demander : est-ce que tu penserais que des extraterrestres  vont venir sauver la planète ? Et est-ce que tu penserais que c'est grâce au fait de te laver les  mains vingt fois par jour que tu peux purifier ton âme ? Elle va dire, a priori,  elle va dire non. Par contre,
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quand on voit le résultat, ces personnes  qui sont dans une secte, elles le font, et elles le croient. Comment elles en  sont arrivées là ? Ce n’est pas du jour au lendemain, c'est un conditionnement lent, un  endoctrinement. Voilà, et quand elles en sortent, alors là, elles regardent comme moi  je regarde avec du recul, je me dis : mais c'est quoi ça ? C'est n'importe quoi !  Tu, tu, t'étais où là ? Et pourtant, j'y étais.
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[Musique rap – suite des questions] La personne donc qui me fait remarquer que sa  fille est entrée dans ces croyances, et de manière de plus en plus prononcée et que donc, le dialogue  devient difficile avec elle. Le problème de ces croyances, c'est qu'au départ, elles semblent  anodines, elles semblent futiles ou farfelues, ou gentilles ou sympathiques, ce n’est pas un  problème. Ce qui se passe, c'est qu'il y a deux
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choses. D'abord il y a le temps, et l’entourage  et l'engagement, qui font qu'on va, petit à petit donc, augmenter son niveau de croyance, et agréger  de nouvelles croyances qui vont venir consolider la croyance initiale, la valider, mais aussi  qui vont venir en ajouter de nouvelles. Et c'est toujours un crescendo, c’est-à-dire, c'est des  choses de plus en plus extrêmes, de plus en plus
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folles, en fait. La personne elle-même, n'est pas  folle, c'est sa croyance qui quitte la réalité. Il devient compliqué de communiquer avec ces  personnes parce que, quand elles vous en parlent, quand vous vous en rendez compte, elles assument  déjà ces croyances, elles ne sont pas en quête par rapport à ce que vous savez. Ce que vous  savez d'elle aujourd'hui, c'est-ce qu'elle a commencé à croire il y a plusieurs années. Donc  vous, vous arrivez avec vos remarques, avec vos questions, ou même, avec de la moquerie ou de la  critique, quelle que soit la réaction pour elle,
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c'est complètement à côté de la plaque, parce que,  elle, ça fait déjà deux ans qu'elle a confirmé sa croyance, qu'elle est entourée de gens qui croient  à ça. Il n’y a aucune raison pour qu'elle prenne en compte votre remarque. Donc si j'ai  juste une chose à dire par rapport à ça, c'est d'abord qu'une croyance qui se révèle,  elle est déjà dormante depuis un bon bout de temps. Tous les gens qui se sont jetés sur les  théories complotistes avec le Covid, pour moi, ce sont des gens qui étaient déjà engagés dans une  sorte de complotisme dormant et qui avait des
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bases suffisantes pour que ça prenne chez elles.  Deuxième chose, il ne faut pas couper les liens, c'est-à-dire que la seule prise qu'on puisse avoir  dans ce genre de situation, c'est de continuer le dialogue, alors peut-être rester dans le  questionnement, lui proposer vos questions, lui demander des éclaircissements sur sa croyance.  Ça, c'est une démarche qui est toujours très intéressante, pour elle comme pour vous, parce  que ça vous permet de mieux comprendre ce qu'elle
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pense, là où elle en est, et pour elle, ça lui  montre que ce n’est pas si évident que ça : c'est quoi des chakras ? C'est quoi la pensée positive ?  C'est quoi l’Univers est Amour ? Pourquoi l'Univers serait Amour, etc. ? Ce qui compte  c'est qu’à un moment donné, si elle se réveille, même si elle a été très loin, comme moi j'ai été  très loin, eh bien elle sait que vous êtes là. Et vous n’êtes pas en train de vous foutre  de sa gueule parce qu'elle a cru aux indigo. [Musique rap]
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La question est : qu'est-ce qu'une quête spirituelle ? Qu'est-ce que veut  dire une personne quand elle dit : je suis dans une quête spirituelle ? Alors  en général, c'est lié au sens de la vie. Une personne qui est dans une quête  spirituelle, c'est une personne qui cherche à trouver la vérité, le sens de la vie,  la Vérité. Après elle peut avoir des ambitions, l'ambition d'être très élevée spirituellement,  mais pas forcément. C'est-à-dire quelqu'un qui
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est dans une quête spirituelle, c'est  quelqu'un qui cherche du sens je pense, tout simplement. Après dans les gens qui sont en  quête spirituelle et bien oui, il y a des gens qui vont essayer d'augmenter leur taux vibratoire,  d'atteindre l’éveil, etc. bien sûr, c'est évident. Mais je crois que le but au départ, c'est quand  même, soit résoudre des angoisses on va dire, existentielles, soit... Moi, ma motivation  c'était vraiment la quête de Vérité, avec un grand V. Je voulais connaître la  Vérité. Ouais, bon, ça m'a passé, hein !
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[Musique rap – suite des questions] Une remarque et une question, donc la remarque  étant que le vocabulaire du New Age se retrouve partout. Effectivement, quand on parle de pensée  positive, on n'imagine pas ce qu'il y a derrière, et pourtant c’est utilisé dans le langage courant  et de même que, les expressions d'énergies : t’as une bonne énergie, t’as une belle énergie.  Alors ça, c'est tout à fait vrai, et c'est très
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inquiétant parce qu'en fait, ça devient impalpable  parce qu'on l’utilise tous quelque part, ça devient légitime d'employer ce vocabulaire et,  on ne se rend pas compte de ce que ça véhicule, en fait. C'est comme si on était nous-mêmes des  porte-paroles de ces croyances en utilisant ces termes. Et la question était : comment on fait  le lien entre cette notion d'énergie vibratoire et la médecine quantique, et cette croyance sur  la pensée positive ? Alors là, je ne vais pas me
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lancer dans un exposé parce que c'est un sujet  à part entière et qui est très complexe, et sur lequel j'ai fait plusieurs émissions, donc je vous  encourage vraiment à aller les écouter, notamment ma dernière série qui s'appelle : « Chroniques  de la spiritualité contemporaine ». Dans des chroniques de 20 minutes chacune, j'explique  différents thèmes du New Age. Il y a une chronique qui est sur les énergies vibratoires,  et il y a une chronique en deux parties sur
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la médecine quantique, deux fois 20 minutes.  Là, on aborde vraiment toutes les questions, et notamment aussi d'ailleurs ça rejoint la  question de tout à l’heure du tchat sur le mysticisme quantique. Pour en savoir plus sur  le mysticisme quantique et sur les scientifiques qui parlent de la médecine quantique et des  énergies et donc de la spiritualité New Age, il y a toute une explication là-dessus dans  la série donc, qui s'appelle : « Chroniques de la spiritualité contemporaine ». Je ne  peux pas aller vraiment beaucoup plus loin,
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parce que c'est très complexe. Mais il y a  vraiment une corrélation totale, enfin une relation de cause à effet même, entre la pensée  New Age et toutes ces croyances. C'est très, très, très lié, voilà. Puisque l'Univers est énergie  hein, il y a des flux vibratoires… [Musique rap – suite des questions] La question porte sur le fait qu'une  personne qui veut atteindre un objectif,
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si elle est optimiste, reconnue comme  optimiste, a moins de chances d'arriver à son objectif que quelqu'un qui ne l’est  pas, effectivement, est à moduler parce que, si c'est une observation qui est réelle, c'est  une observation scientifique que je vous ai donnée là : effectivement les personnes optimistes  arrivent moins à atteindre leurs objectifs, c’est un fait. Maintenant après il y a tout  un tas d'autres éléments,
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de critères qui entrent en ligne de compte,  et je citais le fait de se donner un objectif, le fait de sortir du rêve et d'arriver  à quelque chose de plus concret, qui nous permette d'atteindre un objectif.  Le fait d'être motivé par le fait de courir, de pouvoir mieux courir, faire son jogging ou  motivée par le fait de, je ne sais pas… de ne pas donner une mauvaise image à ses enfants ou, etc.  Chacun va trouver une motivation effectivement, qui va être importante pour lui, mais si ça  reste je pense au stade de la motivation,
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enfin de l'intention, ce n'est pas suffisant  voilà. C’est ce que dit cette psychologue. [Musique rap – suite des questions La question est : est-ce que j'ai perdu des  amis en quittant ce groupe ? Oui bien sûr, bien sûr que j'ai perdu des amis, c'est  un coût, c'est un coût quand on sort d'une croyance profonde, c'est évident. C'est un coût  pour toute autre croyance, c'est le cas aussi, parce que l'on construit son tissu social de cette  manière-là. Bien sûr. Au travers de sa croyance,
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mais ça c'est une chose que j'ai acceptée  et que j'ai considéré un moindre mal. [Musique rap] Sous-titres : Gaëlle Sellin / Élisabeth Feytit Vous aimez cette émission et vous  pensez qu'elle peut être utile à d'autres ? Aidez-moi à la diffuser auprès du  plus grand nombre en mettant des étoiles et un avis sur votre appli de podcast,  mais aussi en la partageant sur les réseaux sociaux. Les références en lien avec  ce qui a été dit sont à retrouver sur le site
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metadechoc.fr. Je tiens à remercier  Maxime Échenne pour la prise  de son et la modération du tchat pendant la  conférence. Ce podcast est indépendant, gratuit et sans publicité. Si vous souhaitez  apporter votre contribution pour qu'il vive et croisse, vous pouvez faire un don ponctuel ou  mensuel, en suivant le lien en description.
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Je ne dirai jamais assez merci à toutes celles  et ceux qui soutiennent déjà Méta de Choc. La semaine prochaine vous allez voir ma  tête, c'est peu banal pour un podcast. Oui, j'ai des choses à vous dire  et je vais me fendre d'une vidéo SCOOP ! pour vous faire de nouvelles révélations. On se retrouve donc vendredi prochain à  18h. D'ici-là, prenez le temps d'observer
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la manière dont vous pensez et de la questionner. Vous n'imaginez pas ce que vous pensez !
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