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j'ai une copine qui quand elle était enceinte elle voulait très fort avoir une fille parce qu'elle me disait tu te rends compte déjà il va naître dans une famille blanche avec du capital économique du capital culturel alors si
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en plus c'est un mec en terme de position dans l'espace social de domination c'est chaud quoi finalement on a eu un garçon et elle se dit c'est cool il y a plein de taf quoi Madeleine Pelletier a écrit un ouvrage
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qui s'appelle l'éducation féministe des filles donc autant vous dire que le jour où je l'ai trouvé je me suis dit le voilà mon manuel d'éducation féministe et en réalité dans les premières pages elle écrit ce livre ne sert à rien tout
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ce que vous ferez vous parce qu'elle s'adresse aux maires sera une goutte d'eau dans l'océan parce que toute la société sera contre vous le plus souvent dans l'histoire anonyme était une femme [Musique]
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les bras se sont levés les bouches sont exclamés maintenant il faut des mots ça dure toute la vie une évasion c'est tout le temps à refaire le féminisme est une révolution pas un réaménagement des
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consignes marketing toutes ces vies infiniment obscures il reste à les enregistrer un podcast à soi par Charlotte bien-aimée
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épisode 44 comment élever les garçons parfois je manque de mots souvent je manque de temps pour réfléchir à la façon dont je peux répondre aux questions de mon fils de 8 ans concernant le féminisme
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sans cesse je navigue je suis partagé entre le protégé de la violence du monde et lui dire la vérité entre l'aider à résister et passer sous silence certaines réalités le laisser en paix
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encore un peu [Applaudissements] je chasse l'idée qu'il sera un homme plus tard que toute la société l'encouragera à exercer son pouvoir de domination
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aujourd'hui il est avant tout un enfant je veux le laisser explorer prendre toute sa place donner son avis s'inventer mille monde imaginaires et puis je réalise à chaque instant que
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ces mondes sont façonnés par la société dans laquelle nous vivons lorsque je le vois jouer avec sa petite sœur qu'il décide qu'elle sera une reine qu'il conduira ensuite au cachot que je les vois rire tous les deux au milieu des
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cartons devenu château je me dis que tout commence maintenant que tout a déjà commencé [Rires] il nous faut sans cesse jongler entre les deux paramètres l'enfance et la
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construction de la masculinité nous sommes nombreux et nombreux à nous interroger est-ce que l'éducation des garçons mettra fin au patriarcat comment penser cette question sans oublier d'interroger les rapports que
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nous entretenons avec nos enfants sans oublier qu'en tant qu'adulte nous occupons une place dominante vis-à-vis d'eux j'ai tenté de trouver quelques réponses je suis allée en Bretagne près de
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Concarneau pour le festival cause qui signifie vieille en breton des centaines de militantes féministes sont venus échanger autour des questions liées à l'âge à la transmission à la domination adulte
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des projections de films étaient organisées des concerts aussi pour rire et danser et de nombreux ateliers ces moments de travail militants sont essentiels pour l'avancée des réflexions féministes
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un matin j'ai proposé à celles et ceux qui le voulaient de se réunir au sein d'un groupe de parole pour réfléchir ensemble à l'accompagnement de nos garçons nous étions une cinquantaine serrée dans l'une des petites tentes installées pour
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le festival une majorité de femmes mais aussi quelques hommes des mères beaucoup en couple hétérosexuels où lesbiens des grands-mères et les Tati des femmes sans enfant des habitants de lieu collectifs et beaucoup de personnes qui tentent de
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faire famille autrement les premières prises de parole évoquaient la question des stéréotypes de genre moi j'ai deux garçons donc qui ont deux ans et 5 ans ou deux grossesses en fait
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je voulais pas connaître le sexe en fait je voulais le plus tard possible retarder le moment où tout ça allait débarquer de les cadeaux qu'on offre qui sont roses machin et même nous-mêmes nos propres projections je m'étais juste dit
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pas si c'est un garçon ça va être plus facile pour lui dans la vie en fait il aura 27% de plus de salaire il aura pas se battre pour aller dans les bois voilà et le problème c'est qu'on se fait vite rattraper et même avant l'école moi je vois bien
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mes garçons ils font quoi ils se battent ils jouent enfin en fait c'est horrible en fait vous êtes dans la compète vous êtes la question de partage bah pour l'instant laisse tomber enfin et c'est hyper dur en tant que féministe de trouver ce juste équilibre entre ne pas
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non plus mettre la pression à ses enfants bah non en fait tu vas pas mettre de chaussettes bleues parce que bah moi je veux pas que tu mettes du enfin voilà si un moment tu as envie de faire quelque chose qui est un peu stéréotypé garçon bah non tu vas pas le
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faire de pas recréer une injonction inverse c'est hyper dur en fait d'avoir cet équilibre là alors laisser le champ des possibles se dire en fait tu as le droit de tout choisir mon fils il était passionné par les
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camions poubelle à deux ans et pourtant j'ai pas de passion personnelle pour les camions poubelles j'ai pas l'impression d'avoir vraiment incité à aimer ça et pourtant ça a été un grand jeu ne ces deux ans assez 3 ans et ma fille ne joue
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pas au camion poubelle et je me demande juste pourquoi à quel moment ça c'est arrivé comment je l'ai insinué ou pas et ça crée d'autres questions de différenciation de traitement parce
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qu'on essaye de pas le faire mais en fait on le fait et la société elle fait et les rayons joués le fait ses copains et la fascination des petits garçons pour les arbres par exemple moi il y avait un principe de il y a pas
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d'armes à la maison je suis mal à l'aise avec ça il s'avère qu'il a un copain qui a des nerfs ça ressemble quand même vachement à une arme quoi c'est une arme et donc qui lui en a prêté parce qu'il sait changer à l'école et qu'est-ce que
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je fais est-ce que je lui rends mais si je lui rends en disant non t'as pas le droit de jouer avec d'expliquer et il est trop mignon parce qu'il me dit non mais en fait maman c'est pour transformer les gens méchants en licorne tu vois quand je
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le surprends même en train de jouer à la guerre clairement il sent mon regard et donc il dit non mais t'inquiète pas je vais transforme en gros caca c'est méchant parce que comme ça ils seront plus méchant parce que et qu'est-ce que
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je fais dans ces moments là quoi c'est hyper compliqué parce qu'il est dans une cour d'école où il y a des petits garçons et des pères qui attendent de lui qui jouent à la guerre ou aux policiers et au voleur et il a 5 ans et
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il est allé à l'école il y a trois semaines en jupe parce que ça sort rentrer à la grande section maternelle et elle a décidé de mettre une robe ce jour-là et lui il a trouvé que les robes
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c'était trop beau et il a une jupe et donc il est parti à l'école en jupe donc son père lui a dit tu sais je t'ai mis un petit pantalon de sport dans ton sac à dos parce que si peut-être c'est difficile de passer la journée en jupe à
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l'école et ben tu auras ton pantalon et tu pourras aller aux toilettes pour te changer et pourquoi ça serait difficile bah parce que peut-être qu'il y a des gens qui vont me dire que les jupes c'est pour les filles il est arrivé à l'école il a mis ces
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chaussons et au moment où il a mis ses chaussons il y a trois copains qui sont venus voir en ce moment de lui quoi ah pourquoi tu as une jupe c'est trop un truc de fille et il a fondu en larmes
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[Musique] moi je suis repartie d'école en tremblant quoi en lui disant merde est-ce que je lui fais pas porter mes combats et c'est pas juste de lui faire porter mes combats
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[Musique]
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je me suis assise sur les marches du couloir et j'ai pris Jonathan sur mes genoux et j'ai essuyé ses larmes est-ce que je t'ai déjà dit comme j'avais peur quand j'avais ton âge je n'oublierai jamais le regard sur le
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visage de ce petit garçon alors que je lui racontais l'histoire de mes lunettes et de mes bagarres après l'école c'était un regard de soulagement et d'incrédulité totale tout en un [Musique]
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il est aussi difficile pour nos enfants de croire que nous ne sommes pas tout puissants que pour nous de le savoir en tant que parents mais ce savoir est nécessaire c'est la première étape de la redéfinition de la puissance comme autre
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chose que le pouvoir l'âge le privilège ou l'absence de peur c'est une étape importante pour un petit garçon dont la destruction par la société commence lorsqu'il est contraint de croire qu'il ne peut être fort que
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s'il ne ressent rien ou s'il gagne la leçon la plus forte que je puisse enseigner à mon fils et la même que j'enseigne à ma fille comment être qui il veut être pour lui-même
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et la meilleure façon de le faire et d'être qui je suis et d'espérer qu'il apprendra non pas comment être moins ce qui n'est pas possible mais comment être lui-même et cela signifie de lui permettre de
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trouver comment se fier à savoir intérieure plutôt qu'à ses roux voit extérieur persuasive ou menaçante qui le pressent de devenir ce que le monde veut qu'il soit
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et c'est déjà assez difficile [Musique] sister outsider Audrey Lord les liens entre éducation et féminisme sont anciens en Occident dès la fin du 19e siècle et
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début 20e les différents courants féministes clament qu'il ne peut y avoir d'obtention des droits civiques sans le droit d'acquérir une meilleure éducation pour les femmes les féministes des années 70 prolongeront cet articulation
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c'est par l'éducation 4e les inégalités entre les sexes c'est donc là que se trouvera la solution [Musique] mais comme l'explique Vanina moziconacci dans son livre qu'est ce qu'une éducation féministe si les critiques de
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l'éducation différenciée fille garçon sont nombreuses peu de solutions ont été proposées pour la sociologue Gabriel Richard spécialiste des questions de Jean et de sexualité on peut constater différentes
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tentatives au sein des familles on peut avoir adopté une approche qu'on dit neutre sur le plan du genre c'est cette idée que j'ai un bébé et je traite pas mon bébé comme un garçon comme une fille mais bien comme un enfant à ce titre-là
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ben je lui mets tout stop de vêtements je lui permet l'accès à toutes sortes de jouets de jeux et je cherche à neutraliser la manière dont moi en tant qu'adulte je suis traversé par certaines normes qui vont faire que j'ai plutôt
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envie de câliner une fille que j'ai plutôt envie de jouer de façon gentiment brusque avec un garçon c'est une manière de procéder qui cherche à bien faire mais repousse à mon sens le problème à
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plus tard parce qu'on est de toute évidence dans une société patriarcale ou sexiste on a des gens qui sont privilégiés il y a des gens qui sont desservés par la structure même de cette société là alors c'est pas en disant ben oui le rose c'est pour tout le monde et
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le bleu tout le monde peut jouer avec le bleu les camions enfin je ne sais trop c'est très beau et je peux pas être contre cette idée là mais c'est presque un coup d'épée dans l'eau quand on constate l'ampleur du problème le problème c'est pas uniquement que on dit
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à nos garçons que le rose est une couleur de fille une partie du problème c'est de dire ben oui le rose on considère que c'est une couleur de fille et aux conséquemment le rose c'est nul c'est pas cool enfin plus tard le rose c'est un truc de [ __ ] enfin s'il y a des
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masculinités qui sont dominantes moins dominantes subalterne etc donc c'est l'entièreté de ce gros mécanisme qui est à questionner en matière d'éducation on n'est pas en capacité de d'isoler l'effet d'une
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variable au-delà d'une autre on est sur des milieux qui sont poreux par exemple moi quand je forme des personnels éducatifs ce qu'on me dit systématiquement c'est oui mais ça se joue en amont dans la famille et quand je fais les entretiens avec des parents
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les parents me disent oui oui moi je mets plein de choses en place mais ça tout fout le camp à l'école donc on voit que les frontières sont poreuses et que c'est difficile de ne parler que d'une même voix de part et d'autre ensuite on a une approche qu'on pourrait
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qualifier des dons d'éducation féministe à proprement parler où on est plutôt dans ce constat que justement on élève les enfants dans une société qui va favoriser les garçons et les hommes au détriment des filles et des femmes et que conséquemment il m'appartient
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d'élever mon garçon de manière à apprendre à être un garçon adéquat dans une société sexiste par exemple apprendre à mon enfant garçon à écouter quand les gens vont dire non identifier nommer ses émotions à ne pas
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prendre tous les jeux pour lui à pas prendre tout l'espace etc etc donc on voit que pendant le GIX c'est de se dire si je lève une fille je vais lui apprendre à verbaliser les choses à dire non quand ne souhaite pas quelque chose
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à prendre des risques etc etc donc on est sur une approche qui est différentialisme dans une optique d'outils le mieux possible mes enfants à évoluer dans une société qui est par définition sexiste et après il y a un autre manière un peu
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différente qui est cette éducation que moi je nomme cuir mais qui est un peu critique des normes et c'est cette idée que quoi qu'il en soit un enfant qui est apte à être un adulte c'est un enfant
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qui est en capacité de lire les normes d'une société à un moment donné et d'agir conséquemment sans surmobiliser ces privilèges et sans chercher à desservir qui que ce soit c'est
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magnifique de verbaliser comme ça c'est évidemment beaucoup plus complexe à mettre en place mais mon objectif est de dire mon enfant a signé garçon à la naissance mais je vais lui faire comprendre que il est un garçon blanc dans une société qui est a priori
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sexiste et a priori raciste et que ça vient avec un certain nombre de privilèges qui ne sont pas les privilèges de toutes les personnes que conséquemment il m'appartient à moi en tant qu'adulte de me dire voici comment je suis en capacité de t'offrir une
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partie des réponses une partie de la réflexion mais pas qu'à moi non plus c'est ça aussi d'outils un enfant c'est que tu fais tes expériences tu reviens me voir potentiellement on en parle qu'est-ce que tu en penses mais
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l'objectif est pas d'imposer à des enfants une manière de procéder mais bien d'accompagner au mieux les enfants dans l'air compréhension d'un monde qui est normé sur tous les plans
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[Rires] quand tu fais le pochoir tu le fais en négatif les piles c'est pas oublier le deuxième i à vieille sinon ça fait vieille tout le monde lui vieille mais
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ça fait vieille quoi mon amour moi j'ai deux garçons et je sais que je voulais pas de fille c'était de se dire ouais [ __ ] c'est super compliqué en fait d'être une meuf enfin dans mon
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expérience de fille ado et ça va avoir avec mon histoire personnelle et c'est sûr de transmission intergénérationnelle grand-mère mère c'est la relation mère-fille en tout cas que j'ai réalisé
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que moi je n'ai pas eu et je me disais que c'était justement cette difficulté à parler de soi de ses sentiments de son rapport au monde voilà me parler ses émotions en tout cas ça c'était quelque chose qui me portait et je me disais que
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c'était possible de le faire et en tout cas j'essaie de le faire avec mes garçons qu'on n'est pas d'accord avec le on est séparé donc je les ai une semaine sur deux et lui par exemple le père il est pas d'accord sur le fait de parier ses
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émotions aux garçons quoi de dire mais non c'est des choses d'adultes on doit pas leur dire en fait si tu peux trouver les mots lui il veut pas par exemple qu'on parle ici maman est en colère parce que voilà papa devait ramener le
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sac à telle heure il ne l'a pas ramené du coup moi ça m'a mise en difficulté Nani nana et puis ce n'est pas contre vous et à l'inverse c'était donc j'étais dans la voiture mais deux garçons étaient derrière et j'ai fait un truc
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pour le père et finalement au dernier moment il m'a fait c'était plus nécessaire que je fasse ce truc donc j'étais super énervé oui votre père j'ai pris perdu du temps et du coup à
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l'arrière mon fils aîné me dit ah ben oui en plus tu aurais pu prendre du temps pour autre chose et après je me suis dit ah non mais non non en fait chérie il y a que maman qui peut dire ça en fait sur ton père voilà ça il faut
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faire vachement attention aussi parler de ses émotions mais de faire bien attention de les objectifs en fait je suis papa d'une fille qui a 8 ans quand je me suis séparé de la maman elle en avait deux ans et demi je me suis
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retrouvé à garder ma fille une semaine sur deux au quotidien je me suis dit il va falloir qu'elle exprime ses émotions pour savoir comment elle va à cet âge-là du coup j'avais acheté le livre la couleur des émotions et je me suis fait avoir un moment où elle m'a posé la
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question et toi papa c'est quoi la couleur de tes émotions et en fait je m'étais jamais posé la question avant je savais pas mettre des mots sur les émotions que j'avais en tant qu'adulte et du coup ça m'a fait cogiter en tant
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que petit garçon avant on posait jamais cette question là et puis quand j'en avais non non tu les mets de côté faut pas les exprimer il fallait pas montrer non plus c'est faiblesses fallait pas les exprimer en famille et du coup il a fallu que je fasse un travail sur moi-même aussi c'est quoi les émotions
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que je ressens sur le moment est-ce que je peux les exprimer ma petite fille est-ce que j'ai le droit de les vivre ces émotions c'est plus simple et ça me permet d'être plus au clair dans mon éducation au quotidien de dire que j'ai le droit aussi d'être sensible en fait trouver les personnes ressources avec
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qui je peux aussi exprimer mes émotions avec certaines personnes j'ai bien vu que je pouvais pas le faire même dans le cadre familial ça reste toujours compliqué c'est compliqué de dire que des fois j'ai été triste en famille ça ça passe mal oui oui attends on en parlera plus tard mais c'est pas le
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moment non plus mais c'est jamais le moment mais et la colère non plus c'est quelque chose qui est compliqué à exprimer dans le cas de familial en tout cas quand j'ai eu mon fils Léon il a 5 ans j'ai voulu lui permettre de prendre la
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place avec ses émotions je voulais qu'il puisse les identifier les nommer les vivres et accompagner ces potentiels donc tout ça ça s'est produit et j'étais hyper contente de voir qu'il arrivait à
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nommer à comprendre son émotion à se dire bah en fait là j'ai besoin d'un temps pour moi pour aller mieux et en fait au fur et à mesure des années qui passaient je me suis retrouvé face à un autre problème qui était que c'était un petit garçon et donc c'était un garçon qui quand il se mettait en colère
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prenait toute la place il y avait un poids qui était là et je comprenais pas vraiment comment gérer et donc c'était aussi en fait donner des limites à ses émotions là en me disant bah tu as le droit d'être en colère mais t'as pas le droit d'être violent nommer
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cette distinction là qu'il est pas capable de comprendre à cet âge-là mais cependant c'est des questions auxquelles j'ai pas encore assez de réponses en fait si mon enfant était genre fille je pense que j'encourai peut-être même le
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fait que elle puisse prendre de la place dans sa colère et qu'elle puisse prendre plus de place en fait en société que lui je l'encourage plutôt à apprendre moins de place en fait je trouve ça pas évident du tout
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[Musique] moi aussi souvent j'ai peur de restreindre mon petit garçon dans ses élans et son besoin de prendre de la place sous prétexte qu'il serait un
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futur homme [Musique] alors même que je sais qu'il est avant tout un enfant qui a besoin d'être accompagné dans la gestion de ses émotions pour Adrien Brossard un rapport sain à
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celle-ci et l'une des clés pour transformer la société pas seulement pour autoriser les garçons à pleurer se sentir vulnérable ou sensible mais surtout pour qu'il réussisse à combattre les normes de virilité qui s'inscrivent
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puissamment en eux très tôt Adrien Brossat et psychologue et publie ses réflexions sur une page Instagram comprendre la violence masculine faisant suite à l'écriture d'un mémoire sur la question il développe l'idée que
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l’intériorisation des normes virils participent à fabriquer chez les petits garçons un plaisir narcissique à se sentir fort cette interurisation qu'il faut être fort et cette dévalorisation de la
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faiblesse ça va rendre les garçons beaucoup plus intolérant à la frustration en particulier la frustration causée par autrui ils vont vivre ça vraiment de manière humiliante comme un signe de faiblesse ça va faire
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naître en eux beaucoup de colère et un besoin de d'échapper à cette émotion par la réaction souvent agressive donc faire un compromis c'est des sur son désir se remettre en cause tout ça va vécu comme
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une faiblesse donc le consentement va être extrêmement problématique pour ces hommes ils vont être dans vraiment dans un désir sur tous les aspects de l'envie d'imposer le leur et dans leur vie de couple c'est là où
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tout va prendre des proportions les plus dramatiques parce que ce jour-là toute la dimension affective identitaire extrêmement forte pour eux qui va faire naître une agressivité et de la violence pour imposer leur désir toutes les
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stratégies de contraintes que ce soit par la pression par le chantage la culpabilisation pour faire céder cette faustration ils vont pouvoir user de contraintes physiques et violer on va dire volontairement et en pleine
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conscience hors partenaire dans quelque chose de l'ordre d'une vengeance et on comprend donc le féminisme la libération des femmes sur tous les aspects les terroristes parce que plus les femmes ont de pouvoir plus elles sont libres
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plus c'est un pouvoir de les frustré et donc le patriarcat va être extrêmement rassurant pour ces hommes comme si le patriarcat venait tenait place pour
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éviter un maximum de les frustrations aux hommes c'est vraiment dans l'enfance ou tout ça se construit en grande partie quand le petit garçon va exprimer ses vulnérabilités pleurer demander de
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l'aide etc ou ne serait-ce des besoins affectifs un besoin de proximité d'attachement à l'autre c'est à ce moment-là la personne l'adulte va venir invalider sa souffrance va répondre
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durement voir manière pour l'enfant ça a créé une sorte de traumatisme qui très rapidement va amener l'enfant à arrêter d'exprimer ses vulnérabilités à se construire une carapace et ça va
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inscrire en lui une blessure de l'ordre du sentiment d'impuissance de la faiblesse qui va le rendre d'autant plus intolérant à la frustration par la suite c'est comme ça ravivait le couteau dans la plaie
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notre manière de concevoir l'éducation notamment à l'école là où je trouve que c'est très dommageable c'est qu'elle devrait vraiment mettre la santé mentale au centre en fait et c'est vraiment
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quelque chose qui manque surtout donc pour les petits garçons de toutes les façons ils vont être forcément exposés aux injonctions à vérité et leurs aspects toxiques donc ce qui peut être très important c'est déjà d'en parler
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avec eux leur dire qu'ils vont être des fois confrontés à certains attraits de la virilité ensuite ça va être leur faire comprendre qu'ils ont des besoins émotionnels et qu'il faut prendre soin de ses émotions de ses besoins là et que
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c'est normal que c'est mis à pas du tout de honte à ça donc vraiment les encourager les valoriser vraiment quand il le font et à l'inverse dévaloriser quand ils ont des comportements violents même tes violences très légères entre
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garçons au travers du sport ou être assez intransigeant sur ce rapport à la violence être en bonne santé mentale avoir un bon rapport à ses émotions et se comprendre soi-même ça devrait être vraiment le
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socle de base de tout être humain qui lui permet ensuite de naviguer dans sa vie et ensuite de passer à l'apprentissage [Musique] [Musique]
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la guerre de la magie des arbres [Musique] moi j'ai deux enfants qui ont 7 et
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bientôt 4 et en fait quand j'ai eu mon deuxième j'étais super contente d'avoir un garçon par contre maintenant en fait il a bientôt 4 ans et j'ai l'impression que ils sont déjà dans un rapport de
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domination de violence et au contraire là mon fils moi j'aimerais bien l'éduquer un peu plus cette princesse quoi je pense qu'aujourd'hui plutôt que de parler des émotions mais de valoriser vachement les actes de bienveillance de prendre soin des uns des autres du cœur
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en fait prendre soin de soi prendre soin de sa maison prendre soin de de l'environnement dans lequel on est leur montrer que quand on fait la vaisselle et tout ça on rend service on fait des choses ensemble c'est hyper chouette enfin valoriser peut-être sur investir
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un petit peu ces espaces là ça rend les gens autour de soi important et un exemple comme ça qui me vient il y a deux jours on était au petit déj j'avais sorti des petites tartines grillées du grille-pain et puis je dis bon ben voilà là c'est ce qu'on a pour ce matin il y a
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pas grand chose il faut qu'on partage et il a tout pris et je dis bah en fait tu vois là si jamais tu fais ça maman elle a rien et je lui explique un peu comment est-ce que moi je trouvais que c'était hyper injuste et je l'ai pris vraiment très mal quoi et là du coup il était là
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bon d'accord et il m'en a donné une et j'étais là et bien tu vois là je trouve que c'est hyper chouette ce que tu viens de faire parce que tu as pris soin de moi c'est vous qui avez commencé on va dire des trésors moi j'ai pas d'enfants et mon expérience
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avec ma mère c'est qu'en fait la chose la plus féministe qu'elle m'a transmis dans l'éducation c'était de prendre soin d'elle en fait de grandir je pense avec une maman qui prend toujours du temps pour elle fait des choses qu'elle aime
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bien quand on mange elle va pas en prendre moins même si les enfants ils en veulent plus faire des choses qu'elle aime même si c'est pas forcément ce que ces enfants préfèrent ou tout en étant dans l'amour dans le soin dans le souci
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etc de jamais être dans le la mère sacrifice qui va se faire passer derrière et tout ça et toutes ces choses là c'est le premier truc d'éducation aux soins quoi de dire bah il y a pas une personne qui va oublier
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de prendre soin d'elle-même pour moi parce que je suis plus important ou plus importante c'est facile de pas regarder ses propres responsabilités c'est propre schémas non plus on a peur pour nos fils mais regardons nos mecs et du coup les mecs
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regardez-vous quoi la clé elle est plutôt là que finalement de viser un peu les enfants je trouve qu'il y a un truc de facilité aussi [Musique] voir ses adultes de remettre toute la faute sur des enfants qui reproduisent
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juste la cruauté des adultes moi je crois c'est ce qui m'a le plus en colère [Musique] j'ai vu la rage mongloutir faire de moi
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un ouragan et tout ce que j'ai pu faire c'est choisir de ne pas sans un mot je suis sortie en claquant la porte et puis j'ai eu envie de m'enfuir dans la seconde sans réfléchir
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juste partir et courir mais déjà j'entendais ces cris derrière la porte et c'était comme une salle ivresse épuisée d'être mère détestable déchiré par sa petite douleur
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prisonnière j'ai étouffé le feu de ma colère je me suis oubliée encore et j'y suis retourné reproduisant les gestes répétitifs pareil aux hivers la nuit des mers est
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invariable la pénombre en mûr nos espoirs en même temps que s'estompe la lumière il ne nous reste alors qu'à constater l'irrémédiable immobilisme de notre ordinaire celui des ménagères qui nous
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vivront plus que de rituels inlassables de vaisselle crassent à récurer le dos courbé de jouets à ramasser le corps lacé de lendemain éternel il ne nous reste alors qu'à espérer de
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l'obscurité la possibilité d'anesthésier nos rêves il ne nous reste qu'à demeurer dans le silence comme tous les soirs passés comme tous les soirs à venir les pères manquent à l'appel et les mers
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sont coupables seuls depuis des siècles occupés à prendre en charge des enfants à grandir seul à endosser la charge du foyer familial seule responsable des déviances de leur
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progéniture la vérité je l'ai compris plus tard mère et enfant ou rien du tout [Musique] les pères manquent à l'appel parce que quelque part demeurent l'idée qu'ils ont
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ce droit là que ce droit est acceptable et mon sort vivable mère sorcière pour père absent je dois leur dire à mes enfants vous n'êtes pas responsable je suis furieuse
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mais ce n'est pas vous non ce n'est pas vous où sont mes enfants de mon côté je me revois plonger avec avidité dans des dizaines de livres autour de l'éducation non violente à la
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naissance de mon fils même si j'y ai vu des limites même si de nombreux injonctions me choquaient et que j'ai abandonné certains ouvrages au fil du temps je suis resté persuadée que certains outils pouvaient aussi nous
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servir en tant que féministe j'ai aussi appris que les enfants fonctionnaient beaucoup par imitation je me suis alors interrogée sachant qu'une majorité d'enfants grandissent aux côtés de couple hétérosexuels au sein
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desquelles les mères effectuent 80% du travail domestique sachant que les violences masculines qu'elles soient physiques psychologiques économiques sont perpétrées en grande majorité par les hommes comment les simples gestes
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féministes effectués par les femmes pour échanger quelque chose pour sortir de cette impasse Vanina mozzi konatchi évoque la possibilité de décloisonner le travail de reproduction
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typiquement les utopies du Caire il y en a quelques-unes que je prends pour exemple à la fin du livre que je suis allée chercher à droite à gauche dans des livres de fiction dans des livres théoriques dans des articles dans des projets réels et bien ce sont tout un
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tas de projets plus ou moins ambitieux qui essayent de redessiner des communautés ou finalement le travail d'y reproductif donc le travail de guerre de maintien du monde réparation du monde et
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pris en charge en commun par des gens qui ne sont pas forcément liés par des liens du sang par des gens qui sont de différentes générations de sortir d'une forme de repli où la seule référence
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éducative adulte ce soit moi ou le couple dans lequel je suis finalement de multiplier les références éducatives parce que cette multiplication lui
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offrira davantage de liberté lui permettra de ne pas être confiné dans cette cellule familiale traditionnelle qui pourrait être la nôtre ça va avoir deux effets redistribuer un
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petit peu ce travail d'élevage qu'on a tendance à assigner aux parents voire un petit peu au grand-parents en disant mais non c'est l'affaire de tous et toutes enfin moi ma meilleure amie vient d'avoir un bébé je considère que le fait d'élever
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cette enfant bien sûr si elle l'accepte ça m'a comble aussi je dois prendre ma part du travail et d'ailleurs Fabienne la coude typiquement qui a écrit daronne féministe fait partie d'une communauté de mère à Marseille qui cède
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régulièrement il y a des gardes d'enfants les unes les autres etc mais il y a une contrepartie on va dire ce qu'on gagne du côté rapport sociaux de sexe à savoir tient allègement repartage
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du travail reproductif et bien par contre en tant que adulte dans la famille parents donc on peut que dominant ça va aussi avec une perte de privilège le privilège d'être le seul ou
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les seuls ou la seule à proposer des idéaux aux enfants à déterminer ce qui est interdit et ce qui ne l'est pas à proposer un éventail de normes et à ce moment là vous perdez votre privilège de
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référent ultime ou référent unique peut-être qu'il y aura plus ce petit monde replié sur lui-même qui est la famille alors il y a certaines féministes comme Sophie Lewis qui vont encore plus loin qui disent toute famille explosera je pense qu'en tant
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que parents on a toujours cette idée que les enfants nous appartiennent on dit j'ai des enfants on a cette idée de la possession de l'enfant et c'est effectivement un problème parce que dès lors qu'on se dit qu'il y a différentes
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personnes qui vont avoir un impact dans la vie de cet enfant là que ce soit d'autres adultes que ce soit le milieu éducatif on accepte justement de céder une partie de contrôle qu'on peut avoir sur sa vie sur la vie de cet enfant-là on accepte de dire bah d'accord moi je
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pense ça mais peut-être que quand tu vas aller à l'école peut-être que quand tu vas aller avec tel autre adulte c'est peut-être pas exactement ces valeurs qui vont être partagées et verbaliser on peut lier cette idée si ce n'est
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d'explosion ou de dissolution de la famille mais en tout cas d'une forme de décloisonnement si on va être un peu moins radicale de la famille avec un autre jeu une autre lutte qui serait celle de la domination adulte on
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pourrait avoir d'une autre organisation aussi des institutions éducatives avec d'un côté une famille dans laquelle on apprendrait la culture avec un petit C c'est à dire ce qu'on appelle aussi la domestication et l'école où ce serait la
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culture avec un grand C l'une étant très naturalisée ce qu'on apprend dans la famille en fait finalement on se dit que ça vient presque intuitivement c'est pas vraiment des choses qui méritent d'être enseignées le travail domestique prendre
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soin de soi et des autres et à l'école par contre la lecture les mathématiques etc tout ça c'est des choses qu'on doit faire à l'école à l'écart de la famille est-ce que c'est la bonne façon
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d'organiser l'éducation d'avoir ces deux institutions qui sont presque en opposition l'une avec l'autre c'est peut-être aussi ça le décloisonnement c'est de dire moins de petites cellules repliées sur elle-même
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qu'on appelle famille mais un peu plus de familial partout d'une certaine manière [Musique] [Musique] sur le festival une soixantaine
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d'enfants étaient présents le collectif la bulle proposé de les accueillir pour que leurs parents puissent participer aux rencontres plusieurs de leurs membres ainsi que d'autres personnes travaillant dans des structures accueillant des enfants étaient présents lors du groupe de
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parole elles et ils sont nombreux et nombreuses à s'interroger sur l'articulation entre lutte contre les violences et remise en cause de la domination adulte parce que la domination adulte et le terreau de toutes les autres formes de domination
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pour espérer combattre le pouvoir des hommes sur les femmes il était ancienne de combattre dans un même temps le pouvoir des adultes sur les enfants [Musique] sur la domination adulte c'est vraiment
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des questions que je me pose beaucoup et qu'on se pose beaucoup collectivement c'est à dire dans un groupe comment est-ce qu'on peut faire pour essayer de
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alors éduquer même si j'aime pas trop ce mot mais tout en essayant de pas faire preuve d'autorité parce que on est adulte et que du coup on a ce statut là et en faisant ça forcément on profite de la
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domination qu'on a par rapport aux enfants alors j'avoue que j'avais pas de solution mais j'ai du mal avec cette idée que un enfant c'est d'abord un être
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incapable et ensuite on le nourrit pour qu'il soit capable de faire les choses c'est vrai que moi j'ai l'impression que souvent sous le mot éducation il y a quelque chose de très vertical on enseigne un enfant quelque chose avec du
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coup cette autorité là plutôt comme quelque chose de vrai et d'immuable et de pas forcément discutable moi j'ai aussi la conviction que au contraire il y a plein de choses que les enfants perdent avec l'éducation et qu'ils ont
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de base les enfants très jeunes sont beaucoup moins engendrés bah ça par exemple je trouve que c'est une richesse et en fait ça change super vite et sur les exemples masculins etc j'ai eu des
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expériences positives en tant qu'adulte par rapport à ça mais du coup moi je suis une personne trans masculine et c'est super récent que je peux avoir un passing masculin dans des espaces comme ça c'est assez récent que des enfants me
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prennent pour un mec en fait il y a plein de fois où il y a des enfants qui m'ont dit des choses super mignonnes en mode moi je préfère les animatrices plus toi comme animateur
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ça intéressant parce que ça veut dire que d'avoir des personnes qui font des modèles particuliers j'ai l'impression que ça joue quand même un rôle important quoi
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je suis animatrice depuis une dizaine d'années assez tôt je me suis retrouvé à faire des des colos et il y avait genre 5 gars
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sur 20 enfants en tout il prenait beaucoup de place il criait beaucoup y participer très peu aux tâches collectives parce que du coup on est sur des fonctionnements de colo qui sont autogérés on a eu de la résistance de
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par de mecs qui se sentaient pas concernés par le fait de faire la vaisselle et du coup on a aussi nos colères féministes à gérer avoir des mômes de 8-10 ans comment c'est déjà à être dans des postures de ouais mais non
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mais moi je m'en fous j'ai envie d'aller jouer au ballon ouais mais non non tu reviens vous êtes en vacances il y a un truc de faire gaffe à pas trop comment dire aller en force sur la
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déconstruction que vous avez pas choisi mais en fait nous c'est fait partie des moteurs pour lesquels on s'engage et puis je suis anarchiste aussi donc on mais en vrai moi je suis en position
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d'autorité à chaque fois que je suis dans un groupe d'enfants et en fait le fait d'être en position d'autorité moi ça me permet de me positionner quand je vois des comportements violents avec lesquels je suis pas d'accord des
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comportements précis dans les espaces de jeux ou en fait qui prennent les joies des autres en fait qui sont violents physiquesment en fait avec des meufs et du coup de dire ok là ça stoppe c'est pas possible de prendre le temps de
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rassembler des personnes de dire ok donc là il s'est passé un truc moi je considère comme violent qu'est-ce que toi tu as perçu de la situation qu'est-ce que tu as vu qu'est-ce que tu es capable de raconter de quoi tu te souviens
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des fois il y a des situations de violence hyper trash enfin que moi j'ai proposé des médiations à des personnes mais moi me dit toujours que je suis méchant on me dit toujours que je fais des trucs de je me fais tout le temps reprendre à l'école mais j'en ai marre
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et tout ça mais en fait moi j'ai juste envie d'avoir des copains et en fait lui c'est vrai je l'ai vu [ __ ] le coussin sur la tête de la copine et en fait j'ai bien vu que ça qu'elle était pas d'accord et j'ai bien vu que en fait elle avait mal en dessous du coussin et en fait alors que du coup tu as
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participé à une oppression du coup ça et en fait de prendre le temps de causer avec les différentes personnes de quelle place tu as eu là dans une situation de violence extrême toi t'as pas réussi à
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dire STOP à une situation parce que tu avais peur que le copain qui est en train de mettre le coussin sur la tête de ma copine et bah il sera plutôt copain mais en fait tu savais aussi que elle elle souffrait en dessous et du coup ben maintenant c'est cool de réussir à dire
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que tu aurais aimé avoir le courage de dire stop ça ça va pas je suis pas d'accord avec ça et ça c'est des espaces qui sont pour moi à transformateur en fait le récit c'est pas ce que tu
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supposes en fait écoute ce que la personne elle a dit jusqu'au bout et après on va t'écouter jusqu'au bout près de ton oreille quoi en fait ça apprend ça enseigne l'empathie quoi moi je pense qu'il y a aussi ça à faire avec les adultes sauf que c'est vachement plus
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dur à faire avec les adultes mais en fait j'essaie de le faire aussi tu vois de dire ok Jean-Louis bien il s'est passé quoi là il s'est passé une agression sexuelle ok donc ça ça marche pas en fait il va falloir arrêter
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sa jambe c'est fini quoi et du coup bon moi le fait d'être une adulte dans un contexte d'enfant et du coup de bénéficier rapidement de la reconnaissance de mon autorité ça me
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permet enfin ce travail là tu les vois changer tu lui vois écouter beaucoup tu vois ils sont hyper plus mobile dans leur la transformation de leur comportement du coup c'est hyper enthousiasmant pour moi quoi
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[Musique] quelqu'un qui aurait emprunté dans une voiture blanche en duvet et un pyjama rose et puis voudrais bien le rendre donc si vous l'avez en premier
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nous le déposer dans dans l'anonymat et on le remplace merci ce sont pas des hommes adultes qui jouissent de privilèges ce sont des enfants j'en ai Comme des Garçons qu'on
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force et ses violents en fait pour eux pour les petits garçons les jeunes enfants qu'on force à devenir des garçons c'est violent en fait il souffre des oppressions de genre c'est pour ça qu'avec des copines on a eu besoin de
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créer des collectifs et on part en vacances on crée des espaces ou le genre n'a pas valeur de loi pour nos enfants et je me rends compte à quel point ça écrit des bulles de
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respiration et aussi où les enfants peuvent se reposer c'est le retour à la réalité qui est brutale quand tout à coup les vacances sont finies on rentre on va au parc et là tac il y a une fratrie qui arrive c'est trois garçons
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ils prennent toute la place sur le toboggan il pousse le plus petit il crie on se prend du sable dans la figure alors que une semaine avant il y avait des conflits aussi mais en fait c'était pas des conflits liés à l'apprentissage
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de la masculinité et du coup pour moi cette question enfin j'ai un petit fil conducteur quand je me posais la question je me dis est-ce que ce que je suis en train de faire à mon
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enfant parce que je suis en train de lui dire mon comportement etc je le transposerai avec un adulte et si c'est pas le cas bah alors c'est que il y a un souci à un endroit en fait
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souvent quand on a ce genre de débat il y a un peu une confusion entre un point de vue moral et un point de vue politique par exemple tout le courant autour de l'éducation positive qui va poser un
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certain nombre de règles autour de commencer d'être un bon parent il faut pas laisser pleurer il faut pas crier normalement ça donne lieu parfois à quand même des comportements très contrôlants des parents sur leurs
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enfants qui vont pas être fait forcément frontalement mais quand même les parents ils ont en tête ce que ça va être la bonne chose pour l'enfant et du coup ils vont avoir un point de vue moral
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là-dessus sur la fessée sur etc sans remettre en question politiquement ce que c'est une violence ce que c'est une situation domination pour moi l'adultisme la domination
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adulte c'est véritablement l'angle mort on a du mal dans un contexte éducatif à se voir en tant qu'adulte comme personne qui n'a pas fini d'apprendre mais c'est faire l'économie du fait que justement
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la socialisation c'est quelque chose qui se passe tout au long d'une vie donc en tant qu'adulte aussi on est pleinement traversé par ces normes là qui contenu à jouer on continue à être nous-mêmes bousculer déstabiliser par le monde dans
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lequel on se trouve en sous-estime le pouvoir incroyable que constitue le fait de s'excuser un enfant s'humanisé au regard de notre enfant ou des enfants dont on a en partie la charge c'est de dire moi aussi je peux
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faire des erreurs et toi de ce fait aussi si tu fais des erreurs mais c'est pas la fin du monde mais peut t'excuser tu peux corriger tes erreurs c'est aussi la question de qu'est-ce qu'on appelle pouvoir qu'est-ce qu'on
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appelle liberté et c'est un problème qui se pose par exemple dans toutes les éducations dites libertaires c'est à dire les éducations libertaires peuvent aussi parfois confondre liberté et
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spontanéité c'est à dire c'est pas parce qu'on est dans le laisser faire qu'on cultive la liberté on cultive peut-être une certaine spontanéité est-ce que ça mérite le nom de liberté c'est pas sûr du tout Marie Duru Bella qui a fait pas
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mal de recherches sur les pratiques non directives dans les écoles primaires comme les jeux libres etc et ce qu'elle constate c'est l'acide que ces pratiques donnent aux garçons encore plus d'occasions d'occuper le terrain
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dans ces cas là les garçons ils n'exerce pas leur liberté si on donne un sens fort au mot liberté ils exercent une certaine spontanéité quelque chose qui viendrait un peu facilement un peu immédiatement mais la liberté c'est
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autre chose la liberté elle n'a de sens que collectivement plus vous êtes libre plus je suis libre si on comprend la liberté de façon collective je ne pense pas que en essayant de prendre garde aux
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abus de pouvoir masculin de son fils on le prive de liberté au contraire la révolution n'est pas un événement qui prend deux ou trois jours au cours duquel sont tirées des coups de feu et des corps sont pendus
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c'est un processus long et continue au cours duquel sont créées de nouvelles personnes capables de rénover la société de façon que la révolution ne remplace pas une élite par une autre mais de façon que la révolution crée une
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nouvelle structure anti-autoritaire avec des personnes anti-autoritaires qui à leur tour réorganise la société de façon qu'elle devienne une société humaine non aliénée délivrée de la guerre de la fin et de
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l'exploitation cité en introduction du livre d'Andréa douorking woman eating de la misogyne moi je voulais rebondir sur cette question de consentement j'ai un bébé de
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8 mois en fait ça a mis du temps pour moi de réussir à m'imposer et à protéger mon enfant de toutes les intrusions qu'elle pouvait avoir au quotidien de par exemple elle est en train de dormir sur moi des gens qui viennent soulever
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le sa capuche pour aller la voir pour la toucher ça m'arrivait plusieurs fois d'être super choqué par ces moments d'intrusion c'est comme s'il appartenait déjà un petit peu aux gens enfin je sais pas comment exprimer ça c'est comme si
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l'enfant n'avait pas vraiment une identité propre dans le cercle social parfois avec certains individus et en fait elle est en train de témoigner qu'elle veut pas à plein de moments on lui demande en fait quand quelqu'un veut la porter est-ce que c'est ok pour toi
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d'aller avec cette personne là des fois elle a pas envie donc on dit bah là je sens pas qu'elle a envie en fait ces questions de consentement et de respect de l'espace de l'enfant qui a un taf
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énorme à faire avec les adultes j'ai des enfants qui sont très câlins mon plus petit chez l'assistante maternelle bah il va aller sur l'autre petit qui est comme ça et qui est pas du tout câlin du coup je lui dis mais en fait si c'est pas ok pour le petit
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garçon tu le fais pas et je trouve que déjà mettre ses limites de c'est mon corps c'est son corps et on entre dans quelque chose où il faut une autorisation c'est quelque chose auquel en fait très attention avec nos garçons voilà moi mon
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fils il a toujours des couches et je sais qu'à chaque fois que je le nettoie je lui dis bah là je voilà ce que c'est je vais alors quand il était petit évidemment qui me répondait pas mais en fait je trouvais juste que même si il me répondait pas de poser le cadre de ben
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là en fait je vais te nettoyer fesses tout ces trucs de corps et je sais que mon plus grand il y a eu comme il a 5 ans je dis bah si c'est ok pour toi moi je veux bien te laver mais je préfère en fait maintenant que ce soit toi qui nettoie tes parties à team après si
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vraiment tu as besoin d'aide c'est OK parce que si déjà nous on transgresse ça de pas respecter leur consentement forcément après ça va planter des choses qui vont pousser plus tard et là plutôt
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dans le sens négatif parce que si on le fait pas un versement les enfants le comprendront pas en fait on parle beaucoup de domination en tout cas des adultes là mais moi j'ai l'impression que mes enfants ils me dominent un petit peu aussi quoi à plein
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de moments quoi donc qu'est-ce que c'est parce que c'est deux garçons est-ce que c'est parce que je suis toute seule est-ce que c'est parce que c'est moi en fait qui n'arrive pas à donner mes propres limites c'est question de comportement en fait qu'on doit déconstruire parce que c'est pas c'est
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voilà on en parle on prend le temps on y est un peu réfléchi mais quand tu es dans le quotidien dans l'instant c'est plus difficile et après sur la question pareil du consentement de rapport au corps moi je me dis voilà [ __ ] je suis
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une trop c'est horrible j'ai quand on est on est seul avec deux petits voilà le boulot c'est tout passe très vite et d'avoir ces temps de réflexion de dire ah ben oui mais alors attends est-ce que non en fait je vais te nettoyer les
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fesses parce que tu as plein de caca collé au cul et c'est pas possible que tu mettes une culotte comme ça donc non je moi je suis pas bossé ces questions là et j'ai je l'ai fait quoi parce que c'est juste -5 et après tu es en retard
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pour toute la journée quoi et le suppo en fait quoi genre ton gamin il est là il tousse il a ou alors il a une méga fièvre et tu sais que tu ça va être horrible pour lui ça va être horrible
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pour toi ta nuit aussi donc ouais est-ce que donc non non je vais pas le suppo ok ben ok ben moi je suis désolé mais je l'ai fait je suis désolé je l'ai fait quoi j'ai attendu qu'il est dormi je l'ai foutu un suppo de
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coquelusédal et voilà et le lendemain c'était mieux quoi bah oui effectivement est-ce que j'ai violé mon enfant oui je peux réinterroger ça le lendemain ou aujourd'hui en me disant ouais [ __ ] je
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m'occupabilise beaucoup nana mais il n'empêche qu'à un moment donné je l'ai fait quand même donc qu'est-ce que ça va rester à mon enfant que ce que je dois en reparler le lendemain avec lui oui alors maman tu as mis une insuppose cette nuit parce que c'est quand même
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mieux de prendre le temps de re questionner le la voilà le question du consentement du rapport au corps voilà qui voilà moi je voudrais revenir sur cette
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question de la violence qui a été évoquée tout à l'heure et en fait ma fille l'année dernière elle a été agressée à plusieurs fois enfin à peu de temps d'intervalles à l'école et puis dans le cas de familial la première fois
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c'était vraiment qu'elle était agressée à l'école par un garçon qui lui a craché dessus je l'ai regardé puis j'étais un homme en fait c'est hyper grave c'est une agression je vais expliquer ce que c'était qu'une agression et tout ça enfin et elle a été absolument bluffée
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par la manière dont j'ai réagi en fait le fait que je prenne la mesure de ce qu'elle avait vécu et que elle a trouvé sa grave et que moi je trouve ça grave ça lui a fait vachement bien j'ai dit bon bah qu'est-ce que tu veux qu'on fasse par rapport à ça qu'est-ce qui te permettrait de pouvoir passer à autre
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chose en fait elle m'a dit bon bah déjà j'ai envie qu'on en parle à la maîtresse et j'ai envie que les petits garçons qui m'ont fait ça ils étaient trois qui faisaient une punition quoi je suis allé voir la maîtresse on en a parlé il y a eu une punition qui a été donnée par l'école mais c'était un truc faire un
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dessin non mais c'est horrible comme truc enfin bref c'était la punition donnée par l'école il y a pas eu de suite et tout ça de toute façon elle m'a dit que elle avait pas besoin que ça aille plus loin que ça que du coup j'ai laissé tomber l'affaire et j'avais envie de faire la révolution avec ce truc mais
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j'ai vraiment laissé tomber et quelques semaines plus tard il arrive dans un cercle familial on était tous en train de passer un week-end en famille avec des cousins et tout et ma fille va s'habiller et il y a son cousin qui va
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avec elle et un moment il revient vers moi et puis elle me dit à moitié en train de pleurer elle se met sur mes genoux et puis elle me fait maman mon cousin il m'a chatouillé la zézette j'ai pas aimé quoi quoi enfin c'est absolument atroce et donc du coup je
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demande au petit garçon et puis il me dit non c'est pas vrai et j'étais là non mais en fait elle me dirait pas ça si c'était pas vrai parce que enfin je voyais bien l'état dans lequel elle était et tout ça et ça m'a vraiment mis tellement révolté ça m'a remis dans des situations personnelles ou enfin bref
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moi aussi à des histoires d'inceste dans ma famille et tout ça et j'étais tellement embrigadé dans des silences conduirait toute ma vie que du coup j'ai voulu faire exploser tout ça quoi enfin c'était vraiment hyper dur quoi enfin personnellement à vivre et
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puis moi dans ma famille l'inceste que j'ai vécu il était non révélé en plus donc du coup enfin j'avais l'impression de me reprendre un dodo de en mode bah c'est tout pour toi quoi enfin génial c'est à moi de gérer tout ça de gérer
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mes émotions celle de mes gamins et puis de ce qui se passe dans la famille comment on fait pour que ça se reproduise pas quoi et en fait bah du coup j'ai commencé à parler à mon frère du coup le père de petit garçon de de ce que c'était que le consentement de comment est-ce qu'on peut éduquer les
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gamins en consentement tu as débloquer un peu la parole dans cet endroit là et ça m'a permis aussi quelques mois plus tard de enfin révéler cette inceste qui était présent et tout ça je trouve que la plus grande victoire que j'ai par rapport à l'accompagnement que j'ai avec
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mes enfants c'est qu'on peut pas empêcher qu'il y ait des choses qui leur arrivent mais moi je trouve que la meilleure victoire c'est que ma fille est soit venue directement me voir pour me dire qu'il y avait un truc qui allait pas ça fait vraiment partie des trucs que
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ils vont le vivre différemment quoi [Musique] plus grosse question je trouve après de qu'est-ce qu'on fait quand c'est nos enfants qui sont agressés en fait c'est que certes c'est hyper dur d'accompagner des victimes mais qu'est-ce qu'on fait
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des agresseur on va pas les mettre au banc de la société les prisons c'est pas une solution qu'est-ce qu'on fait de quoi et puis il y en a plein des agresseurs on l'enco toi tous les jours comment on fait avec ça en fait
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[Musique] bon moi il se trouve que j'ai des enfants aussi et dont mon garçon là qui a fait partir en groupe d'une agression sur un autre garçon qui était des menaces il y a pas eu d'agression
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physique mais bon la question de la menace physique et ben elle est en tout cas ça a été le cas et ce qui est chouette c'est que l'instit nous a prévenu les parents pour dire que ça avait eu lieu quand c'est arrivé après
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c'était les vacances et avec mon garçon on a pris un temps pour faire un dessin pour écrire à ce garçon alors on a fait un dessin pas dans le cadre de l'école il a écrit désolé je t'aime en faisant un dessin de pompiers bon et
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ça nous ça nous a permis aussi tous les deux de revenir dessus sur la situation de prendre le temps et juste je voulais te poser la question sur le tu parlais de la punition et de j'avais la sensation que tu étais pas hyper
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satisfaite en tout cas du cadre de réparation qui était proposé et juge me demandais en fait qu'est-ce que tu aurais imaginé comme cadre satisfaisant et lequel serait-il mais en même temps je suis dans l'autre
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situation aussi et je me retrouve à me dire je fais quoi un dessin avec des allégés mais moi ça n'empêche c'était un premier un premier j'ai quoi je me suis dit ça je me suis pas dit je
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suis trop génial ce qu'on fait je me suis dit c'est un premier j'ai donc 5 ans moi ce que j'avais envie très fort c'était de faire une réunion avec les autres parents on sent forcément qui est les enfants qui soient présents mais qu'on puisse avoir un temps à toutes les
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familles impliquées pour discuter de ce qui s'était passé que tout le monde prenne la conscience de la gravité du truc et qu'on décide ensemble de qu'est-ce qu'on fait et en fait on m'a pas du tout dit ça on m'a dit mais on va certainement pas faire ça ce serait mettre à l'échafaud les autres familles
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comme si c'était moi qui allait les accuser d'un truc et tout alors que en fait on parlait de quelque chose de nos enfants quoi et du coup on n'a pas eu d'espace de parole on a eu des dessins après de manière informelle j'en ai parlé avec une des mamans d'un
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désagresseurs qui prenait vraiment la mesure du truc et du coup enfin c'était chouette de pouvoir avoir ce temps de discussion et je me disais mais c'est fou qu'on ait besoin de le faire dans un cadre informel quoi moi j'ai pas d'enfant mais je me disais
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que c'est aussi comment on éduque les filles à ne pas prendre soin des autres je sais pas s'il y a un déficit de verbalisation des émotions chez les garçons mais en tout cas il y a un déficit d'attention pour celle des
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autres et en fait il y a aussi une exigence d'attention de demander à n'importe quel gamine va aider machine fais attention à ton petit frère enfin des tas de trucs qui sont des espèces de formulations comme ça un peu spontanée
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d'attention à l'autre et comment leur fout la paix aussi pour ne pas avoir cette exigence de toujours prendre soin de l'autre je sais pas à quel point ça joue dans l'inceste mais je pense que moi ça m'aurait vachement changé la vie
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de pas avoir à prendre soin de mon agresseur moi on m'a pas soutenu mais bon en l'occurrence les s'agit de mon frangin on l'a pas non plus soutenu et c'est un type qui a 40 balais et sa vie elle est fichue ne pas prendre en charge en
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France ça gâche tout mais pour tout le monde en fait en tout cas c'était pas moi de voir comment un petit garçon devient un agresseur mais c'est comment lui dans cet état là il est aussi un gamin qui
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sait pas comment se débrouiller de la vie quoi en terminant cet épisode je me demande que faire est-ce que le changement n'aliendra pas à travers aussi et surtout la mise en
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place d'un véritable rapport de pouvoir en tant que féministe nous avons déjà commencé mais comme le dit la documentariste féministe ni à fort quand verrons-nous déferler dans les rues des dizaines de milliers d'hommes
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manifestants pour réclamer un plus long congé paternité comme la confié le psychologue Adrien Brossard quand ses dizaines de milliers d'hommes s'organiseront collectivement pour clamer qu'il refuse la violence
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quand interviendront-ils auprès de leurs frères de leur père de leur cousins de leurs amis de leur fils lorsque des propos ou comportement sexistes et violents advienne en novembre
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dans le révolution gras en lui demandant face permission il existe une misère du corps et une misère de l'esprit [Musique] et même si les étoiles à chaque fois
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qu'on les regarde nous versait d'une nectar dans la bouche et même si l'herbe devenait peint nous continuerions d'être triste nous vivons dans un système qui fabrique le chagrin déversant de ces moulins les eaux du
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chagrin océan tempête et nous nous noyons au fond mort trop tôt [Musique] le soulèvement et le renversement du
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système et la Révolution le changement des marées c'était un podcast à soi de Charlotte bien-aimée réalisé par Daphné paysage assistante éditoriale Sarah Benichou
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lecture des textes Estelle Clément BLM illustration un avantag augusté merci aux collectif very bad Mozer un podcast à soi et produit par Arte Radio vous pouvez le réécouter sur toutes les
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plateformes de podcast et sur le site Arte Radio.com écrivez-nous à l'adresse un podcast à soi à Tarter France.fr sur le facebook art et radio l'Instagram Charlotte bien-aimée ou Twitter un
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podcast à soi on se retrouve en septembre pour le deuxième épisode de cette série consacrée à l'éducation cette fois-ci à l'école d'ici là bel été vive la radio vive les podcasts vive la
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révolution féministe
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