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bonjour bonjour à toutes et à tous merci Alice pour cette invitation alors on va poursuivre forcément sur la question des violences mais on va d'abord continuer sur la question de la
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jeunesse juste pour vous dire un peu d'où je parle parce que je pense que c'est important pour vous moi je travaille à l'Institut national de la jeunesse et d'éducation populaire qui a un service à compétence nationale du ministère en charge de la jeunesse donc
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actuellement de l'éducation nationale de la jeunesse et de l'engagement c'est un on a une vocation et un objectif d'être un observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse on a aussi les thématiques de la vie
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associative et des Sports à couvrir et on est répartis entre plusieurs équipes productrices de données donc il y a une équipe service statistique ministériel côté jeunesse parce que le côté éducation nationale il reste à l'éducation nationale
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le côté fond d'expérimentation évaluation des politiques publiques et puis un département d'études de recherche auquel moi j'appartiens je vous dis ça parce que c'est toujours important que vous sachiez d'où on parle et quels sont les institutions qui
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peuvent produire des données sur la jeunesse et donc sur aussi les personnes qui vont partager votre quotidien ou qui partagent déjà votre quotidien parce que si il y a des moments dans leur vie ils
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sont et elles sont élèves il et elles ne sont pas que et élèves ils peuvent et elles peuvent et heureusement pour elles cumulés plein d'autres choses dans leur vie globalement toutes les ressources et toutes les enquêtes sur lesquelles on
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travaille elles sont accessibles sur le site de l'INJEP qui s'appelle injep.fr et dans lesquels là je vous ai mis un peu une liste des ressources qui portent sur la sexualité on a une revue de
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recherche qui s'appelle Agora débat jeunesse que vous avez accès via le NT normalement de la fac de l'inspect qui est entièrement accessible vous pouvez télécharger l'objectif c'est d'être une revue de recherche sur les
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questions de jeunesse qui soit accessibles avec des articles où on torture les autrices et les auteurs pour que les concepts soient suffisamment dépliés pour que les articles soient accessibles à la fois aux étudiantes aux
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étudiants ils servent aussi parfois de supports de cours pour les lycéens et les lycéens mais servent aussi dans le monde académique et dans le monde de la recherche au-delà de ça on a une revue qui s'appelle Les Cahiers de
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l'action et qui est plutôt une une collection de recherche action ou de recherche avec les praticiennes et les praticiens qui font avec qui ne portent pas uniquement sur les questions de jeunesse donc moi on avait fait un
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dossier sur les LGBT phobies notamment auquel avait participé Alice à l'époque on avait fait un dossier sur l'éducation pour la santé par les Pères et puis là très récemment on vient de sortir un
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numéro sur l'allée vers alors c'est une expression dont vous avez tout et tous vous allez tous et tous en entendre parler mais là ça vous donne à la fois des manières et des ça fait un peu un état de la question et puis ça montre des expériences socio-professionnelles
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de l'Allée Verte dans différents territoires en France cette revue elle est également disponible sur cairn elle est accessible à tout le monde et puis enfin on a des quatre pages comme toutes les institutions qui
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s'appelle une jet analyse et synthèse à dînette ça s'appelle population et société à l'INSEE ça s'appelle une ces premières enfin voilà à l'adresse ça s'appelle études et résultats tout ça c'est des publications qui quand vous êtes en cours d'études sont
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indispensables mais quand vous êtes professionnel sont aussi indispensables et alors je vous embête un tout petit peu et je fais un tout petit peu une aparté mais je pense qu'on est bon et bonne professionnel qu'à condition de continuer de lire des sciences sociales
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tout au long de sa carrière bon ça c'était la page de pub sur les sciences sociales mais qui me semble un peu indispensable parce qu'on a trop souvent tendance à se dire j'ai pas le temps mais pour autant toutes les institutions productrices de données publient des
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quatre pages les quatre pages ils sont là aussi et d'abord pour les professionnels et donc utiliser les mobilisez-les et sur les questions de sexualité sur les questions de violence ça vous permet d'une part d'avoir des connaissances mais aussi de légitimer
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certaines actions que vous pouvez mener dans les établissements u égard aux tensions qui puissent y avoir dans les équipes de professionnels et dont moi j'ai pu constater sur le terrain [Musique] alors l'idée d'aujourd'hui c'était de
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revenir sur la question des violences sexuelles et de la sexualité des jeunes et à ce titre là je vais vous parler de plein d'enquêtes que j'ai faites et je vais un peu toutes les mélanger donc je vous en parle une fois pour toute
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maintenant j'ai fait une enquête en 2015 donc avant MiTo sur les enjeux sur le du consentement et les manières dont le consentement étaient approché dans les séances d'éducation à la sexualité en milieu scolaire donc on est parti observer des séances on a fait des
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entretiens individuels et puis après des entretiens collectifs avec des jeunes qui ont qui n'avaient pas vécu les séances qu'on a observées avec l'idée vraiment de comprendre comment ça survient comment ça intervient comment
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les professionnels qui animent ces séances d'éducation la sexualité qui sont censés être obligatoire mais qui sont pas forcément faites dans tous les établissements pour autant qu'ils sont faites là où on les a observés comment chacun finalement appréhende cette question du
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consentement aujourd'hui ça semble un peu différent de relire cette enquête puisque le consentement maintenant c'est c'est vraiment le mot clé d'entrée mais en 2015 faut se replacer on était avant Mitou et c'était pas du tout une notion
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interne qui revenait y compris dans les propos des élèves quand on leur disait si je vous dis si je vous dis sexualité qu'est-ce que ça vous dit aujourd'hui il y a quand même un groupe sur deux un groupe sur trois où il y a quelqu'un qui va dire consentement en 2015 personne parlait de consentement ni chez les
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adultes ni chez les professionnels ni chez les parents ni chez les élèves donc il y a cette enquête là sur laquelle je vais appuyer il y a une enquête qu'on a faite avec Arthur viatou et Benoît Coquard sur la sexualité des mineurs incarcérés et les normes de
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genre dans dans qui sont véhiculés dans le contexte d'incarcération et qui viennent éclairer en fait les pratiques les croyances mais aussi les comportements les représentations autour
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de la sexualité des violences sexuelles par des jeunes qui la plupart du temps sont déjà sortis du milieu scolaire sortent du milieu scolaire dès le début du collège ce qui pose des questions sur l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans
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qu'on évacue en fait des institutions et qui sortent des mailles un peu voilà des ressources par lesquelles on peut pas les capter parce que parce qu'ils sont déjà dans des parcours très très différents de la très grande majorité
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des jeunes en France ensuite je m'appuierais aussi sur l'enquête sexy alors qu'on a appelé comme ça et qui est un peu l'acronyme de sexualité à Internet qu'on a fait avec Arthur vuatou et qui portait sur les usages sexuels
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d'Internet à l'adolescence ence une enquête que j'ai faite qui s'appelle les filles du coin qui portent sur les jeunes femmes de milieu populaire qui vivent dans les espaces ruraux et puis en fait et puis enfin l'enquête sur laquelle je travaille en ce moment qui porte sur avoir 18 ans en prison et le
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passage à la majorité civile pour les jeunes incarcérés que je fais en ce moment avec Isabelle Lacroix dont on a terminé le terrain donc voilà un tout petit peu les enquêtes sur lesquelles je vais m'appuyer toutes ces enquêtes exceptées
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celles 18 ans parce qu'on est encore en cours en train de l'écrire et de l'exploiter mais toutes les autres en fait vous allez pouvoir retrouver des données des ressources des écrits de manière voilà plus ou moins voilà un rapport de recherche c'est plus d'une centaine de pages un 4 pages c'est un
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quatre pages voilà vous l'avez en plusieurs versions en plusieurs accès mais voilà sur le site de l'INJEP et puis dans des revues scientifiques alors avant de vous parler un peu du consentement et de la jeunesse je pense
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que ce qui est important c'est de se replacer en tout cas qu'on soit tout et tous d'accord ou qu'on est tout tous les mêmes données sur l'entrée dans la sexualité des jeunes donc l'idée c'est de revenir un peu sur
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sur les données qu'on a actuellement les seuls données disponibles scientifiques autour de tout ça qui sont alors notamment le Baromètre santé 2016 qui est publié par santé publique France à partir de l'année
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prochaine la fin de cette année début de l'année prochaine on aura les nouvelles grandes enquêtes sur la sexualité donc c'est SF 2023 contexte de la sexualité en France 2023 et l'enquête envie sur l'entrée dans la vie relationnelle
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affective et conjugale qui est menée par l'Inde CSF c'est mené par l'Inserm en attendant la seule enquête scientifique sur les premières fois sur les premiers apports qui permettent de dresser d'un point de vue populationnel les caractéristiques du premier rapport
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sexuel ça va être le Baromètre santé le Baromètre santé nous montre plusieurs choses et nous montre déjà que les filles signifie plus souvent avec un partenaire plus âgé d'au moins deux ans qui a déjà eu un rapport sexuel ça nous
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montre aussi avec l'enquête en classe qui ne porte que sur les adolescents scolarisées que les filles les plus précoces ayant déjà eu une expérience en quatrième sont celles qui vont avoir le plus
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d'écart d'âge avec leur partenaire 9% ont trois ans de plus enfin leur partenaires ont 9%, 3 ans de plus que les filles concernées alors qu'elles sont plus que 3% dans ce cas en terminale
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on va voir qu'il y a un enjeu autour du rapport sexuel et autour de l'écart d'âge on va voir également que contrairement aux idées reçues et alors je vais pas citer de média mais où représentation notamment des adultes sur
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aujourd'hui touchangent et les jeunes c'est pire qu'avant ou les jeunes c'est très différent d'avant les premiers rapports sexuels avant 15 ans restent extrêmement minoritaire en France et notamment quand on parle d'avant 15 ans il se déroule souvent entre 14 et 15 ans
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c'est à dire qu'on n'est pas sur des jeunes qui ont une première fois à 10 11 ans quand on les interroge et quel que soit les enquêtes sur lesquelles on va pouvoir retrouver des données scientifiques donc on va voir que les femmes les jeunes femmes sont moins
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nombreuses que les jeunes hommes à débuté leur vie sexuelle avant 15 ans donc puisqu'on a à peu près un peu moins de 7% des jeunes femmes qui déclarent avoir débuté leur vie sexuelle avant 15 ans quand ça concerne 16% des garçons
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et que à l'inverse une donnée dont on oublie souvent de qu'on oublie souvent de prendre en compte les initiations entre guillemets tardives c'est-à-dire au-delà de 19 ans vont concerner près d'un tiers des femmes et près d'un quart des hommes donc faut vous dire que quand
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on va mener par exemple quand on va avoir un propos quand on va discuter sur la sexualité des jeunes quand on va mener des actions en matière d'éducation à sexualité en milieu scolaire faut se rappeler que en fait il y en a une grande partie qui n'a pas encore eu sa
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première fois et qu'on ne peut pas considérer quelle que soit le milieu social auquel ils appartiennent et elles appartiennent que tout le monde est déjà entré dans la sexualité ce qu'on va voir enfin dans le dans les
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données du baromètre c'est que la très grande majorité des personnes qui ont été interrogées ont souhaité ce premier rapport donc ça c'est un indicateur qui est important et intéressant pour autant on va voir que les femmes sont plus
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nombreuses à avoir cédé aux attentes de leur partenaire donc c'est la l'occurrence acceptée mais pas vraiment souhaité donc on a 10% des femmes et un peu moins de 7% des hommes qui déclarent avoir accepté sans avoir vraiment
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souhaité et puis 1% presque de pour cent des femmes et 0,3% des hommes ont été forcés de faire ce premier rapport sexuel donc ça donne
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des indicateurs aussi sur la variété autour des des manières de dont on peut être vécu dont on a pu être vécu ce premier rapport sexuel et puis enfin dans le dans le baromètre dans le
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baromètre santé ce qu'on voit c'est quand on va interviewer les gens sur les motifs donnant lieu à ce premier rapport sexuel il y a déjà des indicateurs sur les rapports de genre et les rapports de genre inégalitaires puisque si on
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regarde les principaux chiffres ce qu'on fait dans tout tableau statistique on regarde où sont les les signes dominants on va retrouver comme motif principal l'amour et la tendresse cité par les femmes et le désir sexuel cité par les
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hommes en grande majorité ce qui va et on y reviendra renvoyer à la préminence du registre affectif pour les femmes et à celui du désir pour les hommes alors je vous ai mis et Alice elle vous transférera les slides parce que je vous
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ai mis plein de ressources éventuellement sur ces questions là voilà l'enquête en classe qui porte exclusivement sur les adolescentes et les adolescents en collège et en lycée
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qui a été mené en 2018 elle elle précise un peu le ressenti à propos du choix du premier rapport sexuel et elle va par exemple poser la question de comment les adolescentes et les adolescents ont
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ressenti ce moment-là est-ce qu'ils se sont posés la question de c'était le bon moment ou pas après ils vont dire est-ce que tu n'avais pas vraiment envie d'avoir des relations sexuelles est-ce que tu aurais voulu que ça se passe plus tard tu aurais voulu que ça se passe à ce moment là tu aurais voulu que ça se
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passe plutôt ce qu'on va voir c'est que en quatrième les garçons sont plus promptes à déclarer des rapports sexuels que les filles donc il y en a 11% près de 12% d'entre eux qui vont déclarer des rapports sexuels quand ça concerne 4%
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des filles et que la question du timing en fait elle va davantage intéresser les filles que les garçons donc la fameuse enfin voilà la fameuse question de est-ce que tu t'es posé la question ou pas de
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c'était le bon moment ou pas est-ce que tu en as vu envie à ce moment-là c'est une question qui va s'imposer qui va s'imposer aussi socialement aux filles alors qu'on va considérer socialement et ça j'y reviendrai jusqu'à la fin dans la construction de la masculinité
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qui commence dès l'adolescent sur la légitimité des garçons à avoir des pratiques sexuelles à s'interroger sur la sexualité être concerné par la sexualité ce qui n'a pas d'équivalent pour les filles et donc on voit qu'il y a 46% des
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garçons et 33% des filles qui ne se sont pas posés de questions à ce sujet autour du premier rapport ou en tout cas pas dans ces termes enfin on voit que les garçons ont souvent plutôt tendance à déplorer que
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leur première apport n'est pas eu lieu plutôt contrairement aux filles puisque on a 10 % des garçons qui considèrent que c'est quand même dommage de la pas avoir eu plutôt quand ça quand c'est le cas de 1% des filles 1,7% des filles à
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l'inverse les filles sont plus nombreuses à déclarer qu'elles regrettent que ça n'est pas eu lieu plus tard ce qui va aussi avec les représentations sociales et les codes d'entrée dans la sexualité mais aussi de la légitimité de la sexualité dans la construction des rôles sociaux des
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rapports de genre et de la masculinité et de la féminité une fille est focale et qu'elle fasse attendre un garçon il faut qu'il fasse et qui passe à l'acte et c'est des choses sur lesquelles ben la socialisation collective qui est pas spécifique aux générations d'aujourd'hui
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mais avec lesquels vous avez grandi avec lesquels j'ai grandi avec lesquels les générations d'entre eux d'avant ont grandi aussi vont participer à construire et à figer les rapports de genre dans l'entrée dans la sexualité
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enfin ce qui est important c'est de souligner aussi que quand on les interroge au collège ou au lycée on observe que les filles sont plus nombreuses que les garçons à déclarer qu'elles n'avaient pas vraiment envie de se rapporte ce qui peut être un marqueur
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indirect des violences subies alors j'avais pas vraiment envie ça va pas forcément dire que elles ont été violées pour autant ça pose des questions sur la variabilité autour de la désirabilité
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des rapports sexuels et le fait de devoir avoir ses rapports sexuels passer un certain âge pour continuer un peu sur sur la sexualité un élément qui reste intéressant malgré tout c'est quand dans
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l'enquête en classe il leur pose la question de si il ou elles ont déjà été amoureux ou amoureuses et donc il va y avoir là vous voyez pas forcément hyper bien mais vous avez des écarts entre eux les quatrième les 3e les secondes les
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premières et les terminales qui ont été interrogées en fonction du sexe et on va voir que la grande majorité des élèves de collège et de lycée a déjà éprouvé des sentiments amoureux à l'égard d'une personne alors ce qui est toujours important et moi je l'ai fait pendant
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deux semaines il y a pas très longtemps de présenter ces données là aux adolescentes et aux adolescents c'est de leur rappeler aussi que c'est normal aussi de pas forcément encore avoir éprouvé des sentiments amoureux à
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l'égard d'une personne puisque ça veut dire qu'il y a quand même aussi 20% au lycée qui n'ont pas encore éprouvé des sentiments amoureux et donc ça permet d'inclure l'ensemble de la population à laquelle à laquelle on parle
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ce qu'on voit c'est que les garçons un peu plus que les filles non pas encore connu ce genre d'émotion et que les lycéens vont exprimer plus facilement des sentiments amoureux à l'égard de personnes de même sexe que
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les collégiens alors qu'on est dans un espace de toute façon extrêmement hétéro normée on va voir que les normes vont commencer à se modifier entre le collège et le lycée et la question de l'hétéro normativité va commencer à être remise
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en question et légitimement remise en question entre les groupes et entre les jeunes pas forcément partager par l'ensemble du groupe des jeunes du collège ou du lycée mais pour autant vont être interpellés
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c'est aussi au lycée ou à la fin du collège que les jeunes vont largement interpeller les adultes sur le cadre normatif sur les cadres hétéro normatifs émettent parfois les adultes en difficulté pour voir comment se situent
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les professionnels qui sont autour d'eux que ça soit à la vie scolaire que ça soit enseignant que ça soit dans les personnages de direction pour voir comment il et elle se situe par rapport au cadre hétéro normatif et les mettre
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dans des cases du point de vue des valeurs alors forcément c'est aussi un âge où ils vont chercher à vous mettre en difficulté et vous aurez jamais la bonne réponse mais c'est ça qui est intéressant c'est de pour eux pouvoir poser le question et
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en tout cas que l'espace de discussion est que l'école au sens école avec une majuscule soit un espace de discussion sur la remise en question de l'hétéro normativité enfin ce qu'on observe c'est que dans
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tous les niveaux les filles déclarent plus fréquemment éprouvées des sentiments amoureux à l'égard de personnes de même sexe ou envers des personnes des deux sexes différents que les garçons ce qui va venir conforter finalement l'hypothèse d'une plus grande
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acceptation de l'homosexualité ou de la bisexualité parmi les femmes et qui va aussi induire la représentation en tout cas que c'est une phase transitoire à l'adolescence mais que une fois rentré dans l'âge adulte
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elle trouveront la bonne personne du sexe opposé donc voilà donc on reste aussi dans un cadre hétéro normatif mais malgré tout on observe moins de violence et qui s'exprime pas de la même manière et pas aussi longtemps
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dans l'acceptation de l'homosexualité pour les filles ou de la bisexualité pour les filles que pour les garçons cette donnée elle est importante parce que alors d'une part il y a un contexte en France là 13 en ce moment autour des
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violences subies par par les garçons se déclarant homosexuel dans un établissement scolaire puisqu'on a on a un élève qui s'est suicidé c'est pas le premier et ça a beaucoup ça a beaucoup secoué la communauté éducative pas que en France
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objectivement enfin moi j'étais dans un autre pays dans la communauté éducative française et on a bien vu que ça avait eu des retentissements y compris à l'étranger ça repositionné les questions des rôles de chacune et de chacun mais
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ça aussi permis de reconnaître dans un contexte hétéro normatif l'existence et la réalité sociale des jeunes qui sont dans des
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orientations sexuelles minoritaires ou dans des états de tête genre minoritaires d'un point de vue plus général de toute façon on observe une plus forte diversité des expériences sexuelles dans
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la population française et donc on va voir que c'est quelque chose qui va avoir des résonances ensuite du côté des jeunes également on va voir que les expériences des femmes et des hommes s'inscrivent dans une sexualité de toute façon majoritairement hétérosexuelle
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mais que l'entrée dans l'homosexualité elle reste plus tardive certes par rapport au parcours hétérosexuel mais moins qu'avant c'est à dire qu'avant on voyait que soit quand on était
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homosexuel on entrait dans l'hétérosexualité et puis après on s'autorisait à vivre son orientation sexuelle plus tardivement soit on reportait la phase d'entrée dans la sexualité aujourd'hui on va voir que ces
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temps-là sont plus réduits pour les jeunes et donc vont aussi dans une légitimité dans l'acceptation sociale progressive qui reste difficile et qui n'est pas du tout uniformisé sur les territoires et
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dans les établissements scolaires et dans les groupes sociaux mais pour autant qui va venir largement modifier au fur et à mesure les trajectoires et on verra ce que ça donne dans les deux enquêtes qui sont en cours malgré tout
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on est dans un contexte d'acceptation sociale des orientations sexuelles non majoritaires qui en progression mais avec des violences qui sont encore importantes alors dans lesquelles on n'a pas forcément de données statistiquement du point de vue de la recherche hyper
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solide mais où les agresseurs sont à la fois des élèves mais peuvent être aussi des personnels de direction ou encore des enseignants y compris sur les questions de harcèlement en lien avec
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les orientations sexuelles donc je pense que c'est garde en mémoire que les élèves sont producteurs de violence sont victimes de violence mais que les adultes sont aussi producteurs de violence à l'égard des élèves dont ils
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ont la charge et qu'en plus il y a aussi des violences entre professionnelles dans le cadre enfin des violences à caractère sexuel sexistes et lgbt-fobe entre
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professionnels du point de vue des violences sexuelles vécues et d'un point de vue statistique et après j'arrêterai là sur le volet statistique mais au moins ça nous place tout et tous à même à même niveau de
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connaissance et puis je ferai le teaser un peu de ce que ce que explicitera vachement mieux que moi Amélie chariots cet après-midi sur les violences sexuelles vécues au cours de la vie les
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données du Baromètre santé montrent d'une part une stabilité des déclarations chez les hommes une légère augmentation des déclarations chez les femmes à propos des violences sexuelles vécues au cours de la vie on voit
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également que la moitié des violences sexuelles subit survient pour la première fois avant 18 ans pour les femmes avant 16 ans pour les hommes et que ces violences avant l'âge adulte sont perpétrées le plus souvent par un
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membre de l'entourage donc dans 30 près de 31% des cas pour les femmes dans 35% des cas pour les hommes un membre de la famille a 28,2% des femmes et 20,6% des hommes ou
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une personne inconnue de manière plus rare c'est important à garder en mémoire parce que parce que toutes ces données là elles permettent aussi quand on va
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questionner quand on va recueillir la parole quand on va retransmettre la parole d'avoir une écoute sur le rôle de ces personnes qui peuvent être agresseurs et de pas centrer uniquement sur la famille ou en tout cas d'entendre
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l'ensemble de l'entourage de la famille et d'essayer d'expliciter de comprendre que la famille est un espace ressource mais la famille est un espace de violence aussi l'entourage est un espace ressources mais aussi un espace producteur de violence et donc à ce
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titre là il faut garder en mémoire tous ces tous ces éléments là dans ce contexte là en fait quand on analyse les conditions du premier rapport sexuel et ses suites ce qu'on voit c'est qu'on est dans un contexte
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encore marqué par un idéal de réciprocité dans les rapports sexuels qui a tendance à être mis en question alors cette idéale de société il va jusqu'à avoir du plaisir en même temps au même moment aujourd'hui on est dans
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des générations qui acceptent d'avoir du plaisir de manière désynchronisée cette fois-ci tu as du plaisir la fois d'après j'aurais du plaisir au contraire maintenant je te fais plaisir et tout à l'heure tu auras du plaisir ou on a du
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plaisir décaler mais pas forcément à un moment de réciprocité pour construire un idéal de rapport sexuels réussi tout en ayant une persistance de d'un mythe autour des besoins sexuels masculins et
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ce mythe en fait il est largement imprégné si je reprenais mon premier graphique autour de la croyance dans les désirs sexuels des hommes et le côté amour est tendresse des garçons des
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femmes et on va voir que de génération en on continue de penser que tout le registre affectif sentimental alors les fameuses expressions des papillons dans le ventre à l'adolescence il y aurait que des filles qui auraient des papillons dans leur ventre et les
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garçons seraient pas légitimes d'une part à avoir des papillons d'autre part à parler de leur papillon non je vous le dis en rigolant mais en même temps c'est ce qui se passe et de l'autre côté à l'inverse les garçons sont complètement légitimes à dire à déclarer à montrer à
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exacerber leur désir sexuel au risque de ne pas être considéré de pas cocher les cases de la masculinité au moment de l'adolescence au risque d'être dénigré d’être relégué au statut alors je vais prendre une expression qui
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est beaucoup utilisée par les jeunes mais de [ __ ] et donc d'être mis en question sur l'ensemble des relations et de la construction et des rapports de genre pour autant on sait que les garçons ont
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aussi un volet affectif et sentimental dans leur sexualité mais son peu légitime pour pouvoir l'aborder et à l'inverse les jeunes femmes sont aussi enfin ont aussi des désirs sexuels et
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ont des besoins sexuels à s'ouvrir pour autant ils ne sont pas reconnus au risque qu'on remette en question l'ensemble de leur féminité et que d'un seul coup elle soit reléguée au statut de fille facile ou de [ __ ] donc on va voir que entre le [ __ ] et la [ __ ] on va
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voir entre voilà que ça revient aussi dans ces insultes à des rapports de genre un rappel à l'ordre de genre et à un rappel autour d'inégalités qui vont être structurantes entre les femmes et
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les hommes dans l'ensemble de la société ces éléments y sont structurants parce qu'ils sont de générations en générations ils vont s'exprimer de manière légèrement différente mais pour autant on va voir qu'ils sont pas du tout spécifiques à la jeunesse actuelle
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mais que si on interroge les personnes plus âgées c'est encore plus cristallisé et en tout cas c'est des choses sur lesquelles on va largement revenir quand il va falloir raconter sa vie
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sexuelle ce qu'on va voir c'est que quand on travaille sur l'entrée dans la sexualité notamment à l'adolescence sur les questions de la masturbation les garçons ont très peu de difficultés à raconter les conditions de leur première
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masturbation et tout ça c'est normal c'est un truc de garçon il y a des blagues dans les films il y a toujours des blagues avec des mouchoirs qui traînent voilà ou des blagues entre parents abattu verra là il va bientôt rentrer dans la période des mouchoirs ça
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va être un peu crade ça sera à toi de ramasser tout ça mais qui ne sont abordés finalement que à propos des hommes qui ne sont abordés qu'à propos des garçons pour parler et pour évoquer la masturbation des garçons mais qui donc vont participer à une légitimité
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sociale à une reconnaissance sociale de la masturbation des garçons donc de la sexualité des garçons à l'inverse la masturbation des filles reste peu connue petite au moment de l'adolescence qui va
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commencer à avoir de la légitimité après une fois qu'elles sont entrées dans la sexualité mais du coup qui va être codé comme faisant partie de la sexualité active et pas demande découverte du
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corps avec le corps change tout ça ce qu'on va voir du coup derrière c'est ce mythe en fait et ces rapports de genre inégalitaires c'est que derrière on a des scénarios culturels qui vont laisser croire qu'une femme pourra avoir
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des rapports sexuels dont elle n'a pas envie pour répondre aux besoins de son homme alors dans un contexte hétérosexuel clairement avec des besoins qui sont reconnus comme légitime par les deux parler de partenaires et je vais
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vous prendre un exemple tout bête mais pendant la période des gilets jaunes j'ai pas mal regardé la télé et il y avait une émission avec une personne ben voilà qui a été victime de violences
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policières et qui a interviewé sur le plateau télé et qui va justifier en fait les violences policières et notamment les violences pas forcément directement celles qu'il a subit mais les violences policières en général en disant mais de
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toute façon c'est normal que les les policiers ou les forces de sécurité pètent les plombs ça fait déjà plus de trois ou quatre semaines qu'ils n'ont pas vu leurs femmes sous-entendant le fait de pas avoir eu de rapport sexuels ça induit des rapports violents chez les hommes et
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donc ils peuvent être ben voilà qui vont s'exprimer dans des violences dans des manifestations parce que les hommes ont des besoins sexuels à assouvir et que le fait de les envoyer sur le sur le terrain parisien pour réguler les
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violences ou les manifestations trois petits points donc voilà et en même temps ce scénario culturel il va faire que un homme pourrait accepter une indisponibilité temporaire de sa partenaire qui va être
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connu comme recevable c'est-à-dire qu'une femme peut refuser légitimement temporairement et pas trop nos foires de suite un rapport sexuel puisque alors l'argument de la migraine que
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plein de pensent pensent passer fonctionne toujours l'argument des menstruations à l'adolescence marche aussi mais malgré tout ça va être aussi un gage de féminité que de dire non pas ce soir
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mais par contre ça peut pas être non pas tous les soirées donc il va y avoir un dosage entre les partenaires des besoins de l'homme et des capacités à refuser du côté des femmes vous l'aurez compris on va du coup
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commencer à entrer dans le champ du consentement et dans dans la sexualité ce qui me semble important dans la question du consentement et un peu transversale à tout ça c'est que quand
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on parle du concentrement en fait c'est le corps qui va être largement mis en scène le corps qui va être largement au centre c'est aussi l'individu qui va être largement au centre de la discussion et le corps va être considéré notamment à
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l'adolescence comme un moment un espace un acte une manière de lire l'acceptation ou le refus du ou de la partenaire alors je vais vous prendre un exemple tout bête que j'ai repris il y a
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pas très longtemps parce que c'est deux entretiens qui ont été assez magiques sur une enquête où c'est deux garçons qui ne se connaissent pas les entretiens ont lieu séparément dans deux villes différentes donc c'est sûr qu'ils se connaissent pas ils sont pas copains et ils vont prendre le même indicateur et
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m'expliquer le premier que pour savoir si une fille elle veut ou pas ou si un garçon veut ou pas en fait il suffit de coller ton genou contre son genou si la personne reste c'est qu'elle a envie parce que sinon ce serait enfui en fait
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elle a enlevé son genou donc après tu peux aller plus loin ok pourquoi pas deux semaines trois semaines plus tard je fais entre temps des entretiens et je fais un autre entretien avec un autre gars du même âge qui me dit moi j'ai un
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truc c'est hyper fiable c'est le genou et là je me dis waouh génération genoux qu'est-ce qui se passe et donc je dis ah bon vas-y explique-moi et je m'attendais à voir le même exemple et là il me dit tu vois si tu colles ton genou et que la personne l'enlève ça
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veut dire qu'en fait elle veut que tu ailles plus loin et que tu ailles la conquérir et ça ça dit objectivement à explicitement que le consentement ça peut pas être que le corps parce que la personne qui fait l'acte d'aller coller son genou quel que soit la réponse de
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l'autre va induire la réponse en fonction de ce qui ou elle a envie d'entendre comme forme de réponse et donc c'est un des exemples que je donne beaucoup aux ados pour leur dire que le corps parle mais le corps ne suffit pas dans l'axe de consentir parce qu'on peut
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aussi mal comprendre les réactions de l'autre ce qu'on va penser dans la sexualité souvent c'est de renvoyer la question du consentement à un acte intime et personnel ce qui va induire aussi dans
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les situations de violences que la violence elle est reportée sur l'individu elle est repensée sur la personne qui a été victime de violence et que finalement elle serait à devoir justifier les raisons pour lesquelles
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elle a subi ces violences pourtant on va voir l'acte de consentir il est fragile il peut être manipulé à Rachel négocier CD forcer influencer mais pour autant on va renvoyer sur la responsabilité
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individuelle malgré tout et tous les travaux en sciences sociales ou en philosophie vont renvoyer sur le fait que dans la réalité dans le
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consentement il y a trois niveaux qui vont se jouer en même temps à la fois la négociation de soi avec soi la négociation intime avec ce qu'on est prêt à faire ce qu'on veut pas faire dans son intérêt voir ce que ça nous
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apporte ou pas de faire cette acte là cette pratique là avec telle personne la négociation contractuelle avec l'autre qui va impliquer un réajustement des désirs une négociation éventuellement où
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ça va discuter entre réciprocité unilatéralité est-ce que je le fais pour l'autre est-ce que je le fais avec l'autre est-ce que je le fais pour nous est-ce que voilà avec des enjeux de compromis ou d'acceptation des pratiques et puis une négociation collective qui
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va être de soi aux autres au regard en fait des normes sociales dans lesquelles on va grandir dans lesquels on va vivre alors ça peut être dans la société par le groupe de pairs par la morale par les politiques enfin voilà et donc finalement en fait quand on entend bien
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le consentement à travers ces trois niveaux on se rend compte que la décision intime et individuelle elle est aussi construite socialement et elle a aussi un ancrage dans une disposition relationnelle et plus largement dans les
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normes sociales quand moi j'ai travaillé sur beaucoup sur le rapport sexuel des ados et sur le consentement des ados en fait ce qu'on va voir c'est que l'acceptation d'un rapport sexuel et d'un axe sexuel chez
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les ados va pas se poser dans les mêmes termes selon le sexe l'âge le niveau scolaire la popularité du partenaire l'orientation scolaire l'expérience sexuelle de la personne et de son ou sa
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partenaire le lieu du rapport sexuel et les pratiques valorisées par l'entourage le groupe de père tout ça c'est des indicateurs qui marchent aussi chez les adultes mais qui sont exacerbés chez les ados alors je vais je vais revenir très
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rapidement sur des rapports inégalitaires typiquement sur le niveau scolaire ou l'orientation scolaire donc j'étais dans des établissements dans un établissement scolaire dans une cité scolaire il y a une semaine et demie à qui parce qu'il voyait pas trop bien ce
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que je voulais leur dire par niveau scolaire et sexualité et je leur dis bah typiquement quand tu es en troisième et que tu sors avec quelqu'un qui est en première c'est la classe donc voilà mais du coup quand tu veux pas quand tu veux plus ou quand ça se
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trompe c'est la catastrophe tout le monde va être au courant de rester scolaire donc voilà et donc est-ce que on est en mesure de pouvoir négocier au même niveau quand on sort avec quelqu'un de troisième quand on est en troisième ou quand on sort avec quelqu'un qui est
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en première objectivement non et toutes les enquêtes vont montrer qu'il y a des rapports sociaux inégalitaires qui vont se jouer par le niveau scolaire ça va aussi se jouer dans l'orientation scolaire c'est à dire que quand on est dans une filière même s'il y a plus de filière
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même si parcoursup même si même si il y a quand même des des voix entre guillemets royales ou distinguées entre entre le général et le professionnelle par exemple et entre ben voilà les options qu'on va pouvoir prendre qui
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vont induire aussi des positionnements sociaux et qui vont induire des rapports sociaux inégalitaires alors je vous prends un petit exemple rapidement mais c'est un jeune que je rencontre en
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prison et qui m'explique que il a déjà eu des relations sexuelles avec ses partenaires précédentes mais avec celle dans ce moment même si le moment je le rencontre il est incarcéré sa vie n'est pas que incarcérée avant il était dehors après il sera dehors il me dit avec elle
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j'ai rien fait donc je dis ah bon du coup j'essaie de comprendre pourquoi avec elle il fait rien et donc il me dit non je la respecte trop avec elle je fais rien parce que je voudrais que ça marche donc jusque là il a eu des relations sexuelles qu'avec des filles
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qu'il considèrent comme ben tu fais avec quand tu as grandi dans une cité tu fais avec les filles de la cité mais finalement c'est des filles comme lui lui ayant été complètement dénigré par l'ensemble des institutions et par l'ensemble des adultes ben finalement sa
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partenaire elle vaut pas plus que lui puisqu'elle vit dans le même environnement social et donc petit à petit il m'explique ben non parce que là tu te rends compte je sors avec une fille de général alors moi
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sociologue je m'imagine qu'il sort avec une fille dont le père est général dans l'armée et là je commence à m'imaginer un repas de famille avec donc ce jeune qui sort de prison qui va devoir inventer n'importe quoi pour dire qu'il était pas là le père en uniforme de
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l'armée et je m'imagine le truc et je me dis waouh dans quelle histoire tu t'es mis et tout ça bon je vous ai un peu spoilé le truc avant mais en fait non sa copine elle est en lycée général et pour lui c'est une opportunité
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de pouvoir accéder à la fois à un autre milieu mais c'est surtout d'être reconnu autrement que comme un jeune avec qui a commis des actes de délinquance que comme un jeune de la cité d'à côté que comme un jeune à
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problème puisque d'un seul coup il devient partenaire d'une fille de général et donc cette fille de général elle va lui permettre d'accéder au centre-ville sans être contrôlée elle va lui permettre d'accéder aussi à d'autres univers sociaux qui sont pas les siens mais du coup en échange de quoi il
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préfère tout préserver quelle que soit les désirs et les volontés ou les envies sexuelles de sa partenaire parce qu'il faudrait quand même pas tout gâcher comme si la sexualité viendrait gâcher leur relation donc c'est à prendre en considération
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parce que du coup dans les orientations scolaires à l'inverse c'est des récits de jeunes qui vont profiter de leurs avantages scolaires pour imposer certaines pratiques ou certaines relations à leur partenaire qui sont
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moins avantagés par exemple enfin ce qu'on va voir c'est que il y a une importance dans la diversité des rapports sexuels puisque on va voir que globalement les adolescents sont dans
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une sexualité qui est plutôt soit épisodique soit régulière mais rarement les deux en même temps qu'il est elles ont des opportunités d'avoir des rapports sexuels qui sont relativement faibles quand ils sont et
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elles sont scolarisées puisque il y a quand même le cadre scolaire qui va leur imposer un agenda et un planning parce que la présence des parents dans les domiciles avec le problème du télétravail quand on est un adolescent
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ou un adolescente le télétravail est un problème les parents sont présents les parents sont présents y compris à des moments où ils étaient pas censés être présent enfin voilà il y a moins de contrôle de l'agenda des parents pour les adolescents et donc tout ça ça va induire aussi des
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circonstances dans la sexualité qui vont être différentes mais malgré tout on va voir une diversité des rapports sexuels entre les rapports sexuels qui vont être souhaités c'est à dire à l'initiative de la personne que voilà qui va vraiment
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souhaiter ce rapport-là ou qui va le désirer c'est à dire qu'il va vraiment être parti prenantes dès le départ dans les envies sexuelles et dans le rapport sexuel il y a les rapports qui vont être acceptés c'est-à-dire proposer à
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l'initiative de l'autre et accepter où on va voir que la question du désir elle est un peu plus secondaire les rapports qui vont être cédés c'est à dire typiquement quand ça fait trois fois qu'on se refuse la quatrième fois il faut savoir dire oui les rapports qui
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vont être influencés notamment influencé par des produits psychoactifs alors alcool tabac cannabis autre drogue ça dépend voilà dans type de drogue qui vont être utilisés ça peut être aussi
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influencé par le groupe influencé par les pratiques du groupe qu'est-ce qu'il faut se faire ou pas tous les jeux les jeux d'alcool dans les soirées qui vont participer en fait à ce que après on soit influencé par des produits et dans
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lequel vont se passer les rapports sexuels sans pour autant que les adolescents codent ça comme étant des rapports CD ou forcés et puis enfin les rapports forcés qui sont les viols
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je tiens juste dans cette diversité c'est la diversité que rapporte les adolescentes et les adolescents ils vont distinguer la question des rapports influencés des rapports forcés et des viols ce qui d'un point de vue de
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la loi se retrouve pas forcément par contre en tant qu'adulte si on a des adolescents qui nous disent par exemple j'étais complètement bourré on a fait un jeu d'alcool et après ben voilà on a eu un rapport sexuel est-ce que c'est à
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nous de mettre le mot viol c'est extrêmement violent parce que du coup on va attribuer un stigmate à la personne on va lui dire tu es une personne violée alors qu'elle ne se construisait pas comme ça jusque-là donc il faut faire très attention aux mots qui sont employés par les adolescentes et les
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adolescents quand vous avez pas les ressources et les moyens vous en tant que professionnel c'est pas votre rôle c'est pas votre but vous n'êtes pas nipsy ni enquêteur enquêtrice de d'attribuer les qualificatifs autour d'un rapport sexuel donc vaut mieux dans
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ces cas-là reprendre les expressions même si elle vous semble minorée du point de vue des adolescentes et des adolescents mais vaut mieux reprendre leur terme plutôt que leur coller
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un terme qui derrière sera extrêmement violent je vais vous présenter un cas par exemple d'une séance en éducation la sexualité avec la question qui revient très souvent
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c'est quoi un rapport sexuel donc l'intervenant explique ce que c'est qu'un rapport sexuel et donc il va dire toute pénétration dans un orifice le sexe la bouche l'anus machin et donc là
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il y a une question qui arrive et qui dit donc une fellation c'est un rapport sexuel l'intervenant oui et là une fille spontanément dit ça veut dire que je suis plus vierge elle vient de dire devant toute la classe 1 qu'elle a
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pratiqué une fellation 2 on vient lui dire qu'elle est plus vierge alors que jusque là elle avait fait très attention à sa virginité derrière elle sort des deux heures d'éducation asexualité elle est plus vierge et tout le monde sait qu'elle a déjà fait une fellation c'est assez violent en vrai pour se construire
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pour se pour aller voir ses parents le soir en disant en fait enfin voilà même si elle a pas envie de le dire à ses parents elle s'était toujours construite comme une fille vierge y compris vis-à-vis de ses partenaires actuels et que d'un seul coup au détour d'une
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petite phrase on va pas entendre le rapport sexuel c'est la manière dont la personne va définir ce qu'est un rapport sexuel qui est important et que chacun va coder ce qu'il a envie dans ce qu'est un rapport sexuel ou pas qu'on fait dans les enquêtes scientifiques mais va
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établir des critères d'un rapport sexuel et donc en imposant un vocabulaire adulte à des comportements on va aussi induire des formes de normativité autour de ça qui peuvent avoir des productions
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violentes du point de vue individuel ça va être pareil sur la question de la nuance entre influencer CD et forcer même si pour autant les adolescentes et les adolescents peuvent pas souvent
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mobiliser la question du viol mais ils vont poser la question de je sais pas trop si j'étais d'accord ou pas je sais pas trop si il ou elle m'a forcé ou pas je sais pas trop mais je sais pas trop c'est l'ouverture à la question de
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l'exercice de la contrainte imposer le mot viol c'est aussi faire partie d'une soupe population de victimes et faire entrer dans une catégorie dans laquelle pour l'instant on n'est pas forcément prêt en 5 minutes à appartenir ce qui
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veut pas dire que c'est pas ça qui se trame derrière mais vous n'avez pas le temps et on n'a pas les moyens toujours de pouvoir aller faire cet accompagnement là et donc il faut faire gaffe à pas mettre les pieds là où on en
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est pas hyper solide pour pour continuer un tout petit peu je me dépêche comme ça il y aura éventuellement des questions il y a un enjeu autour des rapports sexuels de là où il se déroule puisqu'on
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va voir que selon les espaces où vont se dérouler les rapports sexuels il y a le fait d'aller chez l'autre qui va induire le fait qu'on est d'accord pour avoir un rapport sexuel à l'inverse le fait de recevoir chez soi ça donne éventuellement plus de marge de manœuvre pour pouvoir refuser un rapport sexuel
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parce qu'on est chez soi on peut jeter l'autre à l'extérieur le fait d'aller chez l'autre ça induit déjà qu'on est déjà prêt à aller bien plus loin le consentement en fait du coup vous l'avez bien compris c'est ça maintient
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un ordre de genre qui est toujours rattaché au féminin on va toujours associer consentement d'abord à violence rarement à plaisir alors que c'est aussi la question du plaisir qui est derrière le consentement le consentement c'est
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d'avoir devoir dire oui pour les garçons se présenter comme mettre toujours disposé a et dans cette figure là dans les séances d'éducation la sexualité et le fait d'apprendre à dire non pour les garçons de savoir ce contenir ce de se
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faire attendre donc on va voir que il y a des stratégies pour les filles elles vont céder des parties de leur corps pour faire attendre leur partenaire elles vont accepter certaines caresses progressivement pour pas forcément tout avoir en même temps parce qu'elles sont
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pas prêtes parce qu'elles ont pas envie et tout ça pour autant il y a la question malgré tout de comment socialiser les garçons et comment accompagner les garçons sur la possibilité d'apprendre à dire non et comment apprendre aux filles et aux
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femmes à pouvoir dire oui alors objectivement en prison par exemple si les garçons ont eu pas mal enfin de séances en tout cas de voilà on leur
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parle pas mal de sexualité et c'est quelque chose qui peut être en tout cas abordé du point de vue des garçons les filles elles ont les interpelle très peu sur la question de la sexualité on les interpelle très peu sur leurs
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manques en lien avec la sexualité et y compris sur le moment de la sortie de la prison on va considérer que c'est un moment à risque pour les garçons parce que ils sont bah voilà ça fait plusieurs semaines moi
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qu'il se retiennent par exemple tandis que donc il va falloir les accompagner à il y a un peu cette idée là du point de vue voilà de certains certaines professionnels qui n'a pas d'équivalent chez les filles puisque les filles ça leur ferait rien que d'attendre et donc
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comme ça dans une enquête on a des filles qui à un moment prennent la parole et se saisissent de l'enquête sociologique pour dire mais en fait il y a un truc que personne ne veut entendre c'est que nous aussi on a envie de baiser alors poser comme ça c'est un peu
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frontal et en même temps c'est aussi de légitimer la sexualité des filles à l'adolescence y compris quand elles sont enfermées et d'avoir aussi une discussion sur et ben la sortie la
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contraception la prévention et la reconnaissance d'un manque autour de la sexualité active au moment de la détention ce qu'on voit enfin sur la question du consentement et peut-être je terminerai par là et j'irai pas plus loin dans ce
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que j'avais prévu c'est que la question du consentement elle permet d'aborder pas mal les violences mais dans un couple naissant ou dans des relations mais ce qu'on voit c'est que les violences sexuelles dans le cadre du
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couple sont rarement abordés et rarement reconnus comme des violences on voit quand même encore dans la génération enfin dans les jeunes dans les entretiens que moi je peux faire le fait que si tu es en couple il faudra
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que tu assumes si tu es en couple il faudra que tu fasses avec si tu es en couple c'est comme ça une fois que tu seras marié tu verras tu auras plus le choix et l'absence de discours l'absence de discussion l'absence de de production
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d'un cadre aussi autour des violences sexuelles dans le cadre du couple y compris du couple adolescent mais pas uniquement le couple adulte c'est la même chose ça fait pas très longtemps qu'on a fait bouger et qu'on considère que le caractère du couple est une
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circonstance aggravante dans les violences sexuelles chez les adultes malgré tout on voit que du coup c'est une grande absente des discours qu'on peut avoir la question du consentement elle va se
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revenir elle va revenir aussi sur les enjeux de contraception et de protection puisque tous les rapports sociaux inégalitaires sont à l'oeuvre aussi dans la négociation de la contraception et de la protection dans la capacité à
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modifier et à imposer ou pas l'absence ou la présence de protection et ou de contraception et puis la question du consentement elle va revenir aussi sur les usages sexuels
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d'Internet avec alors notamment au collège l'exposition et la transmission de messages privés à caractère sexuel avec des photos dénudées qui se passent aussi chez les adultes mais les adultes se pensent toujours vachement plus
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prémuniques les ados parce qu'il y a des rapports d'âge des rapportages on considère que parce qu'on est adulte on doit prévenir les comportements adolescents tandis que chez les adolescents ils ont rien à dire sur les comportements des adultes
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donc on va voir qu'il y a tout un moment d'apprentissage de ce qui se fait ou pas ou de ce qui s'envoie ou pas à l'adolescence et en particulier au moment du collège et les situations de harcèlement et de violence vont faire
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partie de l'apprentissage normative de ce qui se fait ou pas et c'est là où on voit à quoi sert entre guillemets d'un point de vue sociologique le harcèlement et notamment où les violences ou la transmission de photos dénudées de
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personnes avec les commentaires qui vont avec c'est aussi un apprentissage collectif de au détriment de la personne qui vit la violence de ce qui se fait ou ce qui se fait pas alors on va voir que
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notamment c'est très très différents entre l'exposition et la la présentation des corps entre les filles et les garçons les garçons sont très demandeurs de la production de
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contenu dans les cadres hétéro mais même juste dans le cadre de la drague les filles elles sont doivent répondre en fait à l'insistance des garçons dans l'envoi de contenu alors dénudé des
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sextos des photos nues tout ça pour faire vivre la relation à distance ça n'a pas d'équivalent dans l'autre sens les filles vont pas en permanence demander des photos à leurs partenaire de plus en plus sympa tu me manques
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exotique érotique quand on interroge les garçons sur mais tu ferais quoi du coup toi c'est ta copine posait les mêmes questions que ce que tu as envoyé dans l'autre sens ils répondent mais ça va pas j'enverrai pas tout ça pour autant elles ont peu la
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possibilité de ne pas envoyer ses contenus là au risque de remettre en question toute la relation alors ça marche dans les couples hétérosexuels ça marche aussi dans les couples entre personnes de même sexe et on va voir qu'il y a une des deux
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personnes du couple qui va être plus sollicitatrice qui va être aussi celle qui va produire finalement la demande et celle qui va devoir répondre à la demande sous couvert de vacances scolaires interminables et ou de weekend trop long dans cette dans ces enjeux
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d'exposition de soi il va y avoir aussi un moment où les amitiés vont participer à savoir ce qui se fait ou ce qui se passe qu'on s'envoie ou ce qu'on s'envoie pas on va s'envoyer des trucs entre copines pour savoir si ça se fait est-ce que je suis
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jolie à ce que je suis bien mais qui va donner malgré tout des billes à des personnes qui éventuellement au collège comme au lycée les amitiés se font à se défont quand elles se défont les potes ont des photos qui n'ont pas vocation à
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circuler et qui peuvent circuler enfin sur sur le la question du consentement ce qu'on voit aussi sur le numérique et qu'on a vu pas mal dans l'enquête sexy c'est la réception et l'envoi de Dick
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pics ou de photos de contenu à caractère sexuel où on va voir que c'est essentiellement envoyer à des filles par des garçons et des filles alors les du pics c'est des photos de pénis en érection je pense qu'une grande partie dans la salle on a déjà reçu
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voilà qui sont considérés comme drôles ou malaisant par les personnes qui les envoient et pour autant qu'ils sont pas du tout souhaités par les personnes qui les reçoivent alors à l'inverse les pussy pics n'existent pas clairement il
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y a pas de photo de vagin ou de vulve voilà particulièrement détaillée ce qu'on voit c'est que les ados contrairement peut-être aux adultes envoie des photos de pénis en érection qu'ils ont et qu'elles ont téléchargé
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sur Internet c'est des photos d'adultes de pénis adultes qui vont envoyer tandis que les adultes vont envoyer leur propre sexe bon c'est peut-être là où il faut un tout petit peu attention par rapport aux adultes mais malgré tout derrière ces
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expressions on va voir des formes de harcèlement on a des personnes qui nous ont dit avoir reçu 30 Dick pics pendant un contrôle de maths qui devient pas drôle en fait ce qui devient en fait du harcèlement parce qu'en fait ça devient
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impossible et l'enjeu étant de faire comprendre que on produit de la violence quand on produit ça ce qui n'est pas forcément évident quand on pense juste faire un truc malaisant et drôle quand on est adolescent
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ce qui est intéressant dans ces deux enquêtes c'est que enfin dans toutes ces enquêtes c'est de voir comment l'école est considérée comme une institution légitime pour s'emparer des questions de sexualité qui a des attentes fortes en matière de débat de discussions sur les
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normes sur les valeurs sans jugement de la part des adultes avec un rôle de médiation des débats mais les adolescentes et les adolescents attendent de l'école peut-être encore plus que leurs parents c'est l'école et
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une institution légitime et un espace ressources pour donner une information fiable d'où l'importance de travailler en réseau quand on est à l'éducation nationale pour être sûr des informations et des relais vers lesquels on va renvoyer des adolescentes et des
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adolescents à défaut et on a de la chance en France on a un maillage associatif qui est extrêmement présent même s'il est très disparate sur le territoire malgré tout ici dans les hauts de France vous avez un maillage
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associatif de grande qualité sur lequel aussi vous pouvez vous reposer et qui vous permet aussi d'éviter de dire n'importe quoi on a le droit de dire aux adolescents qu'on sait pas et qu'on va se renseigner c'est souvent
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bien plus efficace que de dire je sais et je te dis n'importe quoi on a le droit aussi d'aller faire une recherche avec les téléphones portables avec les adolescentes et les adolescents en disant ben justement on va regarder ensemble et de voir par où il rentre et
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comment il cherche c'est toujours hyper instructif quand on est en position éducative et que malgré tout les attentes qui n'attendent pas de la part de l'école c'est toutes les questions de pratique
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sexuelle et de position sexuelle alors s'il y a bien un truc que personne ne veut c'est la fin voilà les adolescents et les adolescentes ne veulent pas avoir d'informations sur les positions sexuelles de la part de l'école
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du côté enfin ce que permet aussi de comprendre l'enquête prison qu'on a mené sur la place des séances d'éducation à sexualité qui sont transposables en milieu scolaire c'est quand les quand les informations et les
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interventions sur l'éducation et sexualité sont mal perçues par les jeunes c'est quand elles viennent finalement s'imposer aux jeunes et qu'ils ne comprennent pas pourquoi elles interviennent et c'est souvent parce que d'un seul coup ils ont l'impression
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qu'on va aller stigmatiser parce qu'il s'est passé un événement ou parce que il ferait partie d'une certaine minorité alors typiquement en prison ça serait parce que ils sont prisonniers alors je vais vous raconter une dernière anecdote
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puis après j'arrêterai en vrai là sur une association qui est venue intervenir en prison complètement enfin voilà habitué et rodé à faire des séances sur la question de l'homophobie et qui est rentré comme ça
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en séance avec cinq six jeunes sur l'homophobie et du coup les jeunes ont très bien compris qu'on venait leur faire un cours sur l'homophobie parce qu'on considérait que comme ils sont des classes populaires comme c'est que des garçons comme ils sont incarcérés ils
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seraient forcément tous homophobe et donc en réaction on appelle ça en sociologie un retournement de stigmates ils ont surjoué leur rôle d'homophobes ils ont poussé l'intervenant en l'occurrence dans ses retranchements en
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étant encore plus violent que ce que pouvait être violent un groupe de jeunes l'intervenant est sorti hyper mal tout le monde a été très mal à l'aise eux étaient très fiers de leur coût parce que finalement ils ont retourné la violence qu'ils ont vécu de se faire
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considérer comme un groupe d'homophobes par des adultes par des adultes qui venaient surplomber on a vu dans d'autres espaces dans d'autres prisons des séances d'éducation asexualité qui se sont plutôt bien passées parce que ça avait été accompagné parce que ça avait
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été expliqué de pourquoi en prison la prison devient aussi une institution au même titre que l'école comme productrice de ressources de discussion sur la sexualité et que comme ils sont pas à l'école mais comme il y a aussi l'école
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en prison quand on est mineur il y a aussi des séances d'éducation enfin voilà d'un coup on les fait rater on les rattache au groupe des jeunes et on les rattache pas à un sous-groupe identifié stigmatisé par des pratiques ou des croyances
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voilà et puis un dernier élément que fait ressortir l'enquête prison c'est l'absence de formation interprofessionnelle qui met une partie des adultes en difficulté face aux questions des jeunes et notamment après les interventions quand vous assistez pas aux interventions quand les
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professionnels assistent pas aux interventions mais aussi à l'absence de formation sur le long terme c'est à dire que les formations qu'on a pu vivre en entrant en poste et les formations 15 ans plus tard elle serait peut-être utile pour savoir où on en est de la
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connaissance où on en est des pratiques où on en a des représentations mais aussi où on en est de la contraception de la protection des rapports sociaux de domination je vous mets là une ressource qui a été posée par le Trias le criard c'est le
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Centre Régional d'informations des auteurs de violences sexuelles pour celles et ceux qui connaissent pas il y a énormément de ressources sur le criards sur les auteurs pour les auteurs
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et il y a un petit document sur les postures éducatives des adultes je pense que c'est intéressant de l'avoir en mémoire puisque vous êtes des adultes d'abord relais que c'est très flatteur d'avoir des confidences d'un adolescent
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ou d'une adolescente d'un collègue ou d'une collègue sur les violences mais en fait votre seul et unique rôle c'est de confier cette cette confiance à quelqu'un d'autre mais vous allez pas pouvoir comme le disait la collecte ce
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matin vous allez pas pouvoir faire l'enquête c'est pas votre but mais vous allez pas non plus pouvoir faire l'accompagnement tout au long de la vie de la personne votre but c'est d'être un bon relais d'être reconnu comme une personne ressource de confiance mais
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avant tout de savoir prendre et s'en re détacher et puis enfin deux autres trois autres sources qui peuvent être intéressantes sur le consentement il y a la campagne ok pas ok de santé publique France avec
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des témoignages sur le consentement c'est plutôt des podcasts avec des expériences de première fois et puis forcément il y a la série Sex éducation qui reste une ressource du point de vue des jeunes et de manière un peu plus
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récente il y a la nouvelle série la nouvelle saison de Hartley Heartbreaker qui est sorti ou la question du consentement elle est transversale quasiment à tous les épisodes et elle met en scène des manières d'exprimer le consentement parce qu'on est toujours
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oui il faut savoir dire non il faut savoir dire oui sauf que personne n'a envie de dire oui ou dire non de manière assez frontale et là c'est par la fiction une manière de pouvoir imaginer la question du consentement voilà un petit peu je sais qu'il reste
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pas de temps pour les questions mais on aura quand même des questions et on aura quand même trois minutes merci beaucoup
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