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[Musique] bonjour à tous et merci aux organisateurs de m'avoir invité à cette
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très belle rentrée du Collège de France j'ai beaucoup appris et je vais vous parler maintenant de la concurrence des écrans pour l'attention de l'enfant et
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j'aurai quelques diapos sur le sommeil mais vous verrez qu'il me restera assez peu de temps pour parler de ce sujet dont Stéphanie d'ailleurs parle beaucoup mieux que moi et en tant que chercheuse dans le domaine ce qui n'est pas mon
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cas alors les préférences exprim par les élèves dès les premiers cycles nous interroge parce que les enfants
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préfèrent lire sur écran bien sûr ils ils grandissent environnés de technologie d'écran ordinateur tablette
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téléphone pour pas mentionner la télévision qui maintenant commence à devenir hasbine mais ce qui ce qui interpelle c'est qu'il Pr faire lire sur écran
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alors que comme on va le voir en réalité leurs performances sont moins bonnes sur écran du moins dans le domaine de la compréhension de la lecture que sur
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papier alors évaluer l'apprentissage sur écran est un très très vaste chantier puisque l'utilisation des écrans varient sur de très nombreux
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paramètres les apprentages les apprentissages visés vont du déchiffrage à la lecture à la mémorisation à la compréhension les types de support bien
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sûr comme je viens de le dire sont assez nombreux et vont probablement encore se différencier dans l'avenir et les logiciels impliqués euh vous connaissez tous évidemment déjà les formats Word
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PDF l'accès ou non à l'hypertexte et bien sûr les logiciels adaptatif c'est-à-dire ceux qui permettent de modifier les contenus enseignés en fonction des performances
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observé de l'apprenant évidemment ça ça on verra tout à l'heure c'est un c'est un apport majeur du travail sur écran alors je vais successivement
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examiner de cas de d'apprentissage celui de l'apprentissage de l'écriture sur tablette ou sur papier et d'autre part l'apprentissage plus
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exactement la compréhension des de la lecture d'un document sur papier ou sur écran et je ensuite je discuterai les différences observé dans
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ces cas-là qui contraste avec les résultats positifs des écrans observés dans le cas de l'écriture puis nous en viendrons au gestes recommandés et enfin j'aborderai
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la question de la de position numérique sur le sommeil alors commençons par l'apprentissage de l'écriture sur tablette versus sur
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papier un premier travail avait été fait sur des enfants de 6 à 8 ans aux États-Unis pour déchiffrer des lettres ou pour faire des
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mathématiques en utilisant soit des tablettes électroniques soit simplement selon les méthodes classiques utilisant tableau papier et
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cetera alors qu'est-ce qui explique cette amélioration qui avait été déjà repérée par mckena en 2012 sur l'utilisation des écrans en déchiffrage et en mathématiques je dis bien
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déchiffrage et non pas compréhension de l'écrit hein c'està-dire simplement déchiffrage passage du phonologique à la lecture voix haute quels sont les mécanismes qui expliquent
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cette amélioration et bien c'est le tout le travail de patchan et puranic en 2016 qui se sont intéressés à l'effet du feedback d'une tâche
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d'apprentissage de l'écriture sur tablette et sur papier alors ils ont utilisé donc des tâche en
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utilisant différents groupes expérient utilisant trois types de support soit les tablettes avec stylet qui permet de tracer donc des
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signes sur cette tablette soit la tablette avec le doigt simplement qui écrit avec le doigt on écrit avec le doigt soit la méthode classique crayon
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papier l'objectif était d'apprendre à écrire certaines lettres majuscules encore non maîtrisées par ces enfants de 4 ans le test final c'est l'écriture
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de ces lettres majuscules sur crayon et papier donc on a 46 élèves de mêmees compétences initial de statuts socio économique et ethnicité différencié
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puisqu'il s'agit d'une étude aux États-Unis hein différencié mais matché selon les groupes expérimentaux alors ce qui vous avez les
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résultats à gauche c'est la colonne papier crayon le milieu les résultats tablette avec stylet et à droite tablette avec le doigt comme vous voyez les enfants du
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groupe écriture avec le doigt ont écrit plus de lettres correctement au posttest que les enfants des autres groupes alors l'hypothèse c'est que le
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feedback visuot tactile et kinesthési de l'action plus le suivi numérique de l'erreur c'est-à-dire le fait que par ordinateur par tablette on on voit
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immédiatement enfin plutôt la machine indique immédiatement où se situe l'erreur à réviser donc on imagine que ce suivi numérique et le feedback Visot tactile é
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kinesthésique pendant l'apprentissage ont été bénéfiques en dépit du fait que le posttest se fait sur papier
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crayon et que l'usage du doigt est moins familier que l'usage et du crayon classique et du stylet numérique alors pour comprendre résultat
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il est intéressant et je pense que au-del de cette expérimentation ça se généralise aussi à toutes ses d'autres tâchesué à l'école comparons déjà ici l'écriture sur papier
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de l'écriture sur tablette dans l'écriture sur papier le feedback de l'enseignant bien sûr n'est pas immédiat il faut le temps qu'il remarque
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l'erreur qu'il trouve les mots pour les exprimer qu'il capte aussi éventuellement l'attention d'élèv ce sont de très jeunes enfants tout ça prend du temps alors que
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sur tablette le feedback est immédiat et il cible de façon très intuitive et immédiatement compréhensible évidemment la révision qu'il y a à
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faire deuxièmement le geste d'écriture sur papier est extrêmement familier déjà à 4 ans tandis que le recueil du feedback sensoris moteur
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varie quand on on travaille sur tablette il varie selon l'outil numérique hein c'est pas la même chose de travailler sur tablette sur stylet et sur doigt ce qui se voit dans les résultats les trois
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colonnes qui sont différentes hein la tablette en vert et le doigt en rouge et enfin il y a une excellente différenciation dans le cas numérique
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dans le cas de la tablette alors que dans l'usage du crayon il y a pas de différenciation c'est-à-dire pas de prise en compte des habilités initiales de l'élève
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mais par contre les les ce qu'il y a de formidable dans l'usage du numérique c'est la possibilité de modifier la tâche en fonction de de la compétence déjà
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acquise par l'apprenant notons que dans cette expérimentation vous aurez vu que finalement ça aurait dû faciliter le cas de ceux qui avaient
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étai dans le groupe papier grayon puis que le posttest se fait en papier crayon donc en fait sur le plan expérimental il faudrait un nouveau travail pour comparer les performances papier crayon
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et papier doigt ce qui n'a pas été fait alors maintenant si on compare l'écriture avec stylet et l'écriture avec le doigt sur
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tablette on voit que ce qui distingue les deux cas c'est que avec stylet en fait la sur surface de l'écran sous le stylet étant glissante il y a un faible
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frottement avec le stylet ce qui compromet évidemment la nature du feedback il est moins moins précis moins détaillé que celui qui est obtenue lorsque la surface de l'écran glisse
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moins sous ce qui est le cas du doigt en deuxème lieu le feedback qui est recueilli par le par le manimement du stylet combine des actions motrices
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distinctes et des informations visiomotrices complexes alors que avec le doigt le recueil du feedback sensoris moteur est semble-t-il plus naturel et moins
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complexe enfin troisièmement les élèves qui utilisent un stylet font des Paes dans l'écriture ce qui perturbe la connexion entre les
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informations visuelles équinesthésique au moment de l'encodage du moins c'est l'hypothèse que font les auteurs tandis que dans l'écriture avec le doigt il il y a moins de pause dans l'écriture d'une lettre et donc un meilleur
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encodage donc en résumé les tablettes avec un feedback digital c'est au sens numérique pas avec le doigt mais au sens numérique c'est ça que je vlais dire sont un support plus efficace que le
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papier et l'écriture sur tablette avec est s'avère moins favorable et ce que ce qu'on peut retenir de façon générale c'est que le facteur crucial réside dans
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l'immédiateté et la précision des feedback reçus dans l'activité et surtout sans intervention extérieure ça on le sait maintenant sur le plan de la
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pédagogie le feedback dit interne est 1000 fois plus efficace et moins stigmatisant que le feedback reçu par l'intermédiaire d'un adulte en particulier de
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l'enseignant surtout dans la mesure où ce feedback externe est souvent associé enfin plus pour les les enfants plus âgés à des notes ce qui est désastreux pour les apprentissages il faut le
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répéter alors après cet exemple lié à un cas positif d'utilisation des écrans je voudrais aborder le cas vraiment très intéressant de la moins bonne
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compréhension des des textes lus à l'écran que ceux qui sont lu sur papier alors maintenant on a beaucoup de travaux qui confirme ce cette cette différence de
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performance je voudrais commencer par vous évoquer un test qui a été fait en Israël sur des élèves de CM2 lors de la lors de leurs
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apprentissages scolaires ce test vise à justement à étudier l'effet du support utilisé sur la lecture mais précisément sur deux
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aspects de la lecture premièrement la compréhension de ce qu'on a lu et deuxièmement le jugement sur la compréhension de ce qu'on a lu c'est-à-dire ce qu'on appelle la Mét
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compréhension la différence c'est que dans le premier cas la compréhension c'est un phénomène cognitif tandis que le jugement sur sa compréhension est un phénomène
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métacognitif or ce qui apparaît de plus en plus et dans beaucoup de domaines de l'éducation la dimension métacognitive d'une activité va retentir
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directement sur l'activité cognitive de premier ordre alors ce test comparatif il vise à étudier si l'effet donc de
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de d'atteinte à la performance des écran est déterminé par la préférence que les que les apprenants ont pour un certain support
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ou peut-être une deuxième hypothèse souvent avancée ça vient de la fréquence de la lecture sur écran y compris l'usage de ce téléphone portable et cetera on y reviendra tout à l'heure et enfin le niveau de
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compétenence qu'ils ont atteint déjà en lecture et donc bien entendu ce sont principalement C ces différents effets possibles qui vont être mesurés par les deux auteurs qui sont à
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la miche et l base alors déjà quel est l'effet du support sur la compréhension qui est donc l'effet cognitif et bien ce qui est montré comme
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dans toutes les autres études c'est que la lecture sur papier permet une meilleure compréhension tout à l'heure vous aurez des des données de mesurer sur une sur l'étude suivante mais déjà
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vous vous savez que ce ce il y a une différence d'environ 20 % entre la compréhension sur papier et sur écran et cette meilleure compréhension est obtenue sans augmentation de temps de
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lecture par rapport à la lecture sur écran donc c'est pas lié seulement à la vitesse de survol d'un texte par exemple qui serait hypothétiquement plus rapide sur
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écran les mêmes résultats ont été également obtenus par Daan et collègues en 2018 alors ce qui est très intéressant c'est que cet effet est inconscient
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c'est-à-dire que quoi que la compréhension sur papier soit meilleure que sur écran les jugements de compréhension des élèves c'est-à-dire
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leur méta compréhension et bien c ces jugements sont insensibles à cette différence de support et pas seulement les élèves mais
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les adultes aussi nous ne sommes pas conscients de moins bien apprendre ou de moins bien comprendre ce que nous lisons sur écran cet effet a été démontré également
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indépendant des préférences de support c'est-à-dire que vous aimiez ou non travailler sur écran l'ffet elle-même il est indépendant de la fréquence d'utilisation des ordinateurs et ça pour
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nos chercheurs c'est un drame évidemment et enfin c'est indépendant des compétences de lecture c'est-à-dire c'est indépendant de la la rapidité avec laquelle un texte
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peut-être lu ou compris alors une métaanalyse va de de Delgado Akerman rakfet akeran est une chercheuse en métacognition extrêmement connue qui
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a fait des travaux vraiment novateurs dont nous aurons l'occasion de reparler tout à l'heure cette métaanalyse porte sur 171000 apprenant entre 2000 et 2017 là
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on pourrait faire un petit petit commentaire sur La la nécessité ici d'une métaanalyse étant donné le caractère un petit peu insuffisant des méthodologies
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individuelle de chaque expérimentation publiée dans ces années-là le fait d'avoir un grand nombre d'apprenant donne une meilleure solidité et surtout la l'utilisation de méthodes
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statistiques très rigoureux permet de mieux cibler certainement les effets dans leur réalité dans le de leur importance alors ce que montre Delgado
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et ses collègues c'est que la lecture sur papier bien sûr donne de meilleurs résultats en en compréhension que la lecture numérique et que le temps de lecture et le genre
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du texte module l'effet du support sur la compréhension ça ce genre de le genre du l'importance du genre du texte est évidemment très très essentielle sur le plan pédagogique
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puisque les travaux effectués en lecture sous pression temporelle c'est-à-dire en temps relativement insuffisant vont subir davantage la
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distinction entre les supports et d'autre part les documents scientifiques seront eux-mêmes plus difficiles à comprendre que les romans par exemple les romans ou les les
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narrations ne ne subiront pas le même impact que les documents à contenu conceptuel et ce qu'il remarque c'est que dans cette métaanalyse c'est que
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l'avantage comparatif de la compréhension sur papier s'accroit depuis 2000 tous âges confondu et l'on pense qu'on n pas au bout hein
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de cette dynamique malheureusement et comme ils ont ils ont également pu exclure un certain nombre d'autres variables qui auraiit pu être suspecté
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par exemple le groupe d'âge où le niveau d'éducation ne sont pas en jeu la longueur du texte non plus sous certaines réserves dont nous allons parler tout à l'heure le type de compréhension évalué non plus sauf
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évidemment en excluant les narrations on a vu qu'elles sont pas concernées et elles sont pendante aussi de la possibilité de revenir au texte de le relire pour répondre aux
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questions alors une extension intéressante de ce travail a été fait sur le méta raisonnement c'est-à-dire la possibilité de juger de la valeur d'un raisonnement qu'on a qu'on vient juste
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de faire toujours dans l'équipe de rakfet Akerman les apprenants tendent à être surconfiant en matière de résolution de problème par écran
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bon ils le sont un peu déjà sur papier mais par écran ça devient vraiment grave et comment ça se traduit ça se traduit par qu'il par le fait de cesser de raisonner en pensant qu'on a atteint une
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solution satisfaisante c'est ce qu'on appelle the feeling of being right qui est une illusion en fait qui se produit très souvent en matière de raisonnement ça a
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été testé dans l'exercice de Bat and balls dont je peux pas va parler aujourd'hui alors pourquoi la performance de lecture varie-t-elle selon support jusqu'à
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présent je vous ai donné des résultats mais enfin quelle est la cause de ce de de ce phénomène très intéressant alors il y a deux hypothèse que nous allons discuter il y a l'hypothèse sociocognitive et
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l'hypothèse métacognitive dans euh dans le l'hypothèse socioognitive le traitement superficiel de l'information numérique enfin déjà cette notion de superficialité et l'hypothèse dominante
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il y a une superficialité de l'information qui euh de du du de l'extraction d'information qui se fait surtout sur un support numérique et ce
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cette cette superf superficialité est encouragé par les modes brefs et réactifs de communication sur Internet c'est-àdire Facebook et autres réseaux
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sociaux alors cette hypothèse qui s'appelle shallowwing hypothesis en anglais qui a été lancé par Nicolas car dans un livre qui a eu un prix pouider
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un essai qui s'appelle The shallows et c'est ainsi qu'on en est venu à cette à appeler cette hypothèse l'hypothèse de superficialité en fait chalow au sens
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des fond c'est-à-dire lorsqu'il y a très peu d'eau au-dessus du sable par opposition à des profondeurs sous sous le niveau de
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l'eau alors il y a deux hypothèses défendues par car d'une part l'usage fréquent des formes brèves de communication
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internet réduit la capacité des de tout le monde d'ailleurs à la pensée réflexive alors qu'est-ce que c'est que la pensée réflexive bien c'est le contraire d'une pensée impulsive c'est-à-dire qu'au lieu
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de répondre par l'émotion du moment par les les les les circonstances de la communication on prend le temps de délibérer et de juger de la valeur d'un d'un contenu et sa deuxième hypothèse
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c'est que cette réduction s'applique majoritairement aux jeunes aux jeunes utilisateurs alors ceux qui ont suivi parmi vous voit tout de suite que c'est pas du tout ce qu'on trouve récemment
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hein mais enfin en 2010 il ne le Savit pas encore ça voilà donc les hypothèses qu'il a défendu alors euh ce qui est intéressant c'est que l'hypothèse de superficialité elle euh elle peut s'appliquer
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éventuellement à tous âges confondus c'est pour ça que des chercheurs canadiens ont examiné l'hypothèse de superficialité euh en examinant la
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corrélation entre la fréquence des formes brèves de communication internet et l'importance comparative donné à certains buts vitaux classé de 1 à 5 très important ou
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pas du tout important donc on donne à des participants des buts à classer tels que dans ma vie moi ce qui m'intéresse c'est d'avoir du plaisir c'est d'avoir
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d'être content de moi-même c'est de de faire des choses morales c'est d'avoir une riche expérience sexuelle ou c'est d'être riche en un autre sens simplement
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financièrement d'avoir des connaissances ou bien d'être autonome d'avoir des amis et cetera et ils estiment que ces buts corrèlent bien
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avec des formes superficielles d'évaluation impulsive ou des formes réflexives alors par exemple parmi les buts réflexifs vous avez la moralité
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réflexive par exemple l'altruisme ou l'universalisme vous avez la connaissance l'art et cetera et donc l'hypothèse c'est que moins les participants attachent
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d'importance au but réflexif de ce de ce genre plus ils attachent l'importance au but lié au plaisir et à l'image de soi donc c'est une façon si vous voulez de
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traduire la superficialité en valeur et motivation de motivation concrète qui devrait orienter l'activité alors ceci dit
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évidemment dans ce cas comme dans beaucoup d'autres comme d'ailleurs dans tous les autres cas corrélation n'est pas raison on ne sait pas si c'est le
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déclin de la euh réflexivité cognitive qui cause l'usage intensive d'Internet en dépend ou bien si l'un et l'autre
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dépendent d'une cause commune par exemple supposons l'existance d'un trait de personnalité qui serait indépendamment encouragé par d'autres aspects de notre culture ou ou
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des la vie sociale et qui et qui aurait un effet causal sur l'un et sur l'autre alors cette j'abandonne cette
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piste pour plusieurs raisons parce que euh elle pose d'abord elle est un peu à distance de ce qui nous intéresse à savoir les apprentissages hein on fait des hypothèses sur des motivations qui
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peut-être s'avéreront très intéressantes à poursuivre mais qui dans l'état actuel des travaux réellement ne ne débouche pas vraiment sur des des façons pédagogiques d'agir ce qui finalement
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nous intéresse mais il existe une une autre hypothèse qui elle a été testée expérimentalement de façon causale et qui est l'hypothèse
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métacognitive l'hypothèse métacognitive c'est que la surconfiance est plus grande dans la lecture à l'écran qu'elle est dans la lecture sur papier la surconfiance c'est
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un aspect de décalibr de la confiance du côté optimiste donc pour qu'on parle de surconfiance ça veut dire qu'on sa qu'il existe des
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mécanismes d'évaluation de de ses propres activités cognitives qui se font en permanence et de façon inconsciente et qui peuvent dans certains cas se trouver soit calibré vers plus
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d'optimisme par par au contraire plus de pessimisme dans le cas de la sous-confiance et nous savons à l'école ça joue un rôle tout à fait considérable alors l'idée de
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akckerman et de Maurice goldsith avec qui ils ont fait un travail initial en 2011 tout à fait remarquable dont je vais parler et qui s'est poursuivi ensuite dans dans une série d'autres
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articles publiés avec laterman ou avec Cid donc la la lecture sur écran selon cette hypothèse est ce qui modifie le régime de la du lecteur et surtout son
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autorégulation parce que c'est l'autorégulation qui fait un feedback vers la cognition et qui expliquerait finalement les sousperformances alors voici les données
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expérimentales de dakerman et gosmith la lecture sur papier permett aux élèves pensent-il de mieux comprendre ce qui
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lisque sur écran et d'évaluer directement leur compréhension surtout dans deux cas on a déjà vu les cas d'exposition les cas documentaires et non pas les cas de narration
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ordinaire et deuxièmement lorsque le temps de lecture est librement choisi plutôt que lorsqu'il est fixé à l'avance pourquoi cette importance du librement choisi parce que quand vous
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choisissez librement votre temps d'étude vous utilisez votre autorégulation pour décider que ça y est vous avez compris donc autorégulation veut dire
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intervention d'un jugement de métacompréhension pour décider si oui ou non vous arrêtez votre lecture parce que vous en êtes satisfait alors que quand la la durée de
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travail est fixée à l'avance votre métacompréhension ne joue aucun rôle le prof dit bon maintenant c'est fini on passe à autre chose et donc vous n'avez pas ce rôle possiblement
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illusoire de la métacompréhension qui abrégerait le temps d'étude nécessaire donc ils ont comparé les performances quand le temps de lecture est soit fixé à l'avance soit librement
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choisi et voici les résultats donc dans la colonne de dans le dans le schéma de gauche vous avez la prédution de résultats en griffon
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et le résultat obtenu en gris clair sur écran pour pour la gauche et sur papier sur la droite du diagramme de gauche alors ce que vous pouvez
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constater c'est que lorsque le temps passé à étudier est imposé donc il y a pas d'autorégulation la prédiction de succès à l'écran est un peu plus
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surconfiante mais la performance à l'écran la colonne en gris est exactement la même sur écran et sur papier et maintenant nous allons à droite dans le diagramme de
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droite là vous êtes dans le cas où le le temps d'étude est autorégulé et vous voyez que dans ce cas la prédiction de succès de lecture sur l'écran est très surconfiante hein c'est
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là où il y a la flè la flèche rouge c'estàdire on croit qu'on va on on on va réussir beaucoup plus que ne le prouve la la performance subséquente cette mauvaise
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autorégulation pourrait donc d'après les auteurs expliquer la plus faible performance de celle de la lecture sur papier en résumé la lecture sur écran
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s'accompagne d'une impression illusoire de compréhension qui est absente de la lecture sur papier cette évaluation entraîne un effort cognitif insuffisant
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quand le temps de lecture est autorégulé alors comment encadrer la lecture sur écran parce que 4 minutes au plus au plus alors j'aurais pas le temps de vous parler de sommeil
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désolé hein mais bon alors il y a un certain nombre de recommandations puisqueen fait on doit on doit utiliser les écrans bien entendu il est pas question de les bazarder du fait que ils ont des donnent des
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performances moins bonnes il faut trouver le moyen de stimuler la tension profonde et pour ça il y a quatre remèdes réduire la pression temporelle équilibrer la charge cognitive insister
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sur l'importance des textes étudiés et insérer des exercices de métacompréhension alors je vais très rapidement expliquer ces différents moments travailler sous la pression du temps on l'a vu encourage le compromis
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sur les objectifs à atteindre donc la la pression du temps augmente ce qu'on appelle la charge cognitive ce qui peut soit nuire à la à la qualité de l'apprentissage soit augmenter selon
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les cas l'augmentation dans la tâche donc il faut dans tous les cas quand vous donnez un travail à l'écran veillez à éviter le désengagement des élèves bon pour ça il faudra il y a des gestes dans
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sur lesquels je vais revenir la deuxième chose à faire c'est de d'équilibrer la charge cognitive c'est-à-dire que les exercices à l'écran doivent être optimalement difficiles contrairement peut-être à ce
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que pourrait être votre intuition il faut donner des des exercices qui forcent en quelque sorte l'élève à convoquer des ressources conceptuel il faut en faciliter l'accès par une
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formulation claire mais quand même décourager la lecture superficielle lié à l'impression de redondance il faut donc aussi que ces exercices soient si possible exprimés en une seule page pour
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réduire la charge cognitive insister sur l'importance des textes étudiés c'est la trè recommandation euh introduire oralement l'importance de ce texte de ce travail des débats auquels il a donné lieu et
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surtout insérer dans le texte des indices d'importance pour que l'élève concentre son attention sur ces indices enfin insérer des exercices de métacompréhension ça c'est un travail
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cisen qui nous a permet permis de mettre au point ces exercices c'est-à-dire à certaines étapes clés de la lecture inviter les lecteurs à choisir entre trois interprétation différentes donc surtout sur écran mais ça marche aussi à
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l'écrit de façon très utile aux élèves tout au long de la lecture encourager une prise de note en d'autres termes surtout pas utiliser le papier collé qui on qui en fait on a on l'a constaté prédomine lorsqu'on travaille sur écran
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hein chacun chacun d'entre nous le sait parce que c'est ce qu'on fait et enfin en fin de lecture inviter le lecteur à synthétiser le texte ou la structure argumentative alors les déficits de
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sommeil Stéphanie Mazal l'a montré admirablement dans tout son travail et dans son exposé d'hier euh on sait que selon les pays 55 % aux éats aux
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États-Unis 80 % au Royaume-Uni euh des élèves du secondaires dorment moins que les 9hur recommandées et euh on trouve le les les problèmes d'endormissement difficile des éveils multiple de sommeil
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agité de la fatigue d'urne chez les adolescents alors il y a une métaanalyse là aussi qui nous montre qu'il y a une corrélation entre la la durée et la fréquence du temps sur
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écran d'une part et d'autre part une mé forme physique une moindre estime de soi et un risque accru de dépression les médiateurs principaux sont estimés être le temps de sommeil insuffisant et la part moindre laisser
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aux autres activités physiques et cognitives on oublie souvent que plus plus on passe de temps sur son téléphone portable et moins on fait de sport moins on fait d'activités cognitive différencié moins
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on joue et moins aussi on fait son travail scolaire alors là aussi une très belle métaanalyse de miracu 2019 avec 6 6616 participants qui étudie l'utilisation du
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l'effet du du portable dans l'heure qui précède le sommeil par les jeunes londoniens de 11 à 12 ans le sommeil et la santé alors là ce que montre leur résultat c'est que le temps mis à 100 ir
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est considérablement accru lorsque un élève utilise son téléphone dans le noir hein c'est la colonne noire qui qui avec longue sol qui qui qui
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reflète ce résultat cela réduit la durée totale de sommeil vous voyez que c'est surtout à nouveau dans l'utilisation dans le noir du téléphone qu'on a cette réduction de sommeil et il y a un décalage chronotypique du sommeil qui
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qui lui favorise la dépression alors donc ce qu'il faut retenir c'est que l'usage les écrans dans l'obscurité est ce qui nuit le plus au sommeil et à
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la et à sa qualité l'hypothèse c'est que l'exposition nocturne à la lumière de courte longueur d'onde la lumière dite bleue émise par les téléphones et les tablettes qui lumière bleue qui est liée
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aussi au fait qu'il n'y a pas d'illumination de la pièce ou se fait la lecture retarde la synthèse de la mélatonine et donc réduit la somnolence donc euh en résumé les recommandations
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essentielles c'est de prévoir des horaires de coucher favorables au sommeil réparateur c'est-à-dire plus plus tôt dans la dans la soirée que plus tard ne pas lire sur écran dans l'heure qui précède le coucher et ne jamais
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jamais lire sur écran dans une pièce non éclairée merci de votre attention merci beaucoup [Applaudissements]
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[Musique] ou y
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