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c'est le trait d'union entre les pouvoirs publics et la société civile société civile qui se cache derrière cette expression ce sont des femmes et des hommes de terrain qui travaillent dans
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des entreprises des syndicats des organisations patronales des associations ou des ONG des personnes qui connaissent les réalités de notre quotidien c'est pour cela qu'on
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parle de l'assemblée de la société agissante ils sont en tout 160 15 conseillères et conseillers désignés pour 5 ans par chacune de ces organisations ils sont répartis en 19 groupes en fonction de leur sujet de
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prédilection et de leurs affinités d'intérêt bref une sorte de mini France réunie dans un hémicycle où tous les points de vue son rencontre c'est un des rares endroits où des chasseurs peuvent discuter et débattre avec des défenseurs
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des oiseaux c'est également la seule institution où sont représenté les organisations étudiantes et les mouvements de jeunesse maintenant qu'on sait qui compose le ce à quoi ça sert
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concrètement le CE a quatre missions principales il conseille et éclaire le gouvernement et le Parlement dans l'élaboration des politiques publiques il favorise également le dialogue social
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et la recherche d'un consensus exigeant il contribue aussi à évaluer l'efficacité des politiques publiques et enfin il prend le pou des régions en étant en lien constant avec les céser
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les conseils économiques sociaux et environnementaux régionaux le CZE a également pour mission de renforcer la démocratie participative en permettant aux citoyens
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de faire entendre leur voix alors que de nombreux Français ont le sentiment de ne pas être entendus cette mission est cruciale vous pourriez même venir vous joindre aux membres du conseil et participer à leurs travaux en effet le
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CZE utilise des méthodes participative comme le tirage au sort de citoyens l'organisation de conventions citoyennes ou les consultations en ligne le but c'est que tout le monde puisse participer et contribuer à élaborer des
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propositions concrètes qui peuvent avoir un impact dans notre vie quotidienne par exemple la garantie jeune qui accompagne le 1625 ans en situation de grande précarité vers l'emploi s'appuie sur les
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préconisations du C le déploiement des dispositifs d'alerte pour lutter contre les violences faites aux femmes c'est aussi une proposition du C mais comment sont choisis les sujets étudiés au
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Conseil le ciseux peut être saisi par le gouvernement le Parlement et peut aussi choisir les sujets sur lesquels travailler le numérique à l'école l'impact de la crise pour les femmes les fractures territoriales en sont des
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exemples et les citoyens peuvent directement saisir le siseux en effet vous pouvez lancer une pétition dès 16 ans si elle recueille plus de 150000 signatures le Conseil doit obligatoirement étudier le sujet et
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votre préoccupation devient alors bien plus qu'une simple pétition le ciseu c'est donc le lieu où s'organise le débat avec les représentants de la société civile organisée et avec les citoyens c'est le lieu de rencontre de
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tous nos horizons et de toutes nos sensibilités c'est un lieu de recueil de toutes les voix des espoirs et des préoccupations et ça c'est unique bien mesdames et
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messieurs mesdames les conseillères messieurs les conseillers mesdames et messieurs euh bienvenue à toutes et tous dans cet hémicycle nous avons le plaisir de
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consacrer notre séance d'aujourd'hui à la présentation des résultats de la 15e vague d'enquête sur la confiance politique du cvipof dont le CZE est partenaire depuis
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plusieurs années nous ne sommes pas les seuls partenaires et et je salue la présence dans l'hémicycle des autres soutiens de ce baromètre alors cette
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année à quelques mois des élections européennes et dans un contexte national et international troublé s'arrêter en dans cette
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formation en séance plinière sur ce qui mine la confiance des Françaises et des Français et aussi sur ce à quoi elle et ils aspirent nous a semblé
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important je laisserai à à Bruno cottres que je remercie de sa présence le soin d'analyser de détailler finement les résultats de cette nouvelle vague d'enquête mais quelques points
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saillants me semble appeler notre en tant que membre de l'Assemblée de la société civile si la confiance est bien selon les mots du prix Nobel d'économie
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kenes une institution visible elle est elle aussi une institution en crise la tonalité générale est pour le moins négative avec une hausse des
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sentiments de peur de méfiance et de lassitude dans l'opinion aux yeux d'une large majorité des personnes interrogées notre démocratie ne
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fonctionne pas bien plus nombreux encore estiment que leur avis n'est pas prise en compte par les gouvernements successifs comme l'avit déjà indiqué les
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enquêtes menées pour notre dernier rapport annuel sur l'état de la France la sensibilité aux inégalités est toujours plus forte néanmoins certaines tendance nous
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encourage à porter toujours plus haut la voix de la société civile et de la participation citoyenne près de 3/4 des interrogés
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attendent plus de démocratie notamment par le tirage au sort et les pétitions dans ce contexte général notre institution bénéficie d'une relative
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confiance comparable à celle du Conseil constitutionnel nos organisation les organisations qui siègent au C d'une confiance en croissance et je note que l'Allemagne dont le modèle politique
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plus décentralisé associe bien plus les corps intermédiaires et les citoyens aux décisions politiques présente un niveau de confiance politique très supérieur au nôtre tout ceci c'est ma conviction doit
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confirmer notre assemblée dans ses choix et ses missions Sartre affirm que la confiance se gagne en goutte et se perd en litre
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alors certes nous assistons depuis des décennies à une forme de violente érosion du socle de confiance dans notre système démocratique je ne pense pas qu'il s'agisse d'une crise
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inéluctable malgré parfois des dérive dans la production de la loi au risque de la fragilisation de l'équilibre des pouvoirs et donc de l'État de droit mais
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nos concitoyens ne sont pas prêts à renoncer à une démocratie équilibré ils veulent plus et mieux de démocratie et cela passe par des changements profonds dans la construction de la décision publique
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changement que nous portons dans cet hémicycle pour retrouver ses gouttes de confiance et bâtir une société où chacun se retrouve sans plus tarder je laisse
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la parole à Madame Anne directrice déléguée du cvipof que je remercie également de sa présence merci monsieur le Président Mesdames Messieurs euh je m'exprime donc
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aujourd'hui au nom de la nouvelle direction du du cvipof puisque nous venons Kevin arsenau et moi-même de prendre la succession de Martial fouco qui était à ce poste depuis une dizaine
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d'années alors je tiens tout d'abord à remercier le Conseil économique social et environnemental et tout particulièrement Thierry baudet qui depuis 2021 accorde son soutien et sa confiance
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justement aux équipes du cvipof dont on va aujourd'hui examiner les résultats de la 15e vague effectivement alors avant je voudrais faire un petit retour un petit retour en
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arrière et rappeler la brève histoire du baromètre de confiance politique du svipof puisqueà l'issue des enquêtes électorales que nous avons l'habitude de réaliser au svipof à l'occasion de
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l'élection présidentiel de 2007 donc ça remonte un petit peu les travaux des chercheurs avaient constaté que la confiance vis-à-vis du candidat de la droite à l'époque Nicolas Sarkozi était
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l'un des vecteurs essentiels de la conquête partielle de l'électorat leupéniste dans une société française qui selon l'expression des économistes tianalgan et Pierre cahuk était une
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véritable société de défiance à la suite d'un séminaire de réflexion sur la confiance politique en octobre 2009 à la fondation des TR qui
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rassembla 16 chercheurs le projet de construire un baromètre annuel de la confiance politique qui aurait pour but de mesurer les différentes dimensions de la confiance politique mais aussi privée
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mais aussi interpersonnelle sociétale économique et de la mettre en relation avec des indicateurs de mesures de l'opinion à l'égard du fonctionnement démocratique mais aussi de bien d'autres
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aspects a été mise en place commencé en décembre 2009 avec l'aide de l'Institut Pierre mandz- France et l'agence de relations publiques Elman le baromètre et la première vague donc de ce barreau
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maître a vu le jour et puis par la suite il s'est poursuivi et s'est développé avec d'autres partenairire dont le Conseil économique et social et environnemental jusqu'à aujourd'hui soit
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15 ans de recherche 15 vagues d'enquête auxquelles les chercheurs du cvipof ont travaillé sauf la première vague qui a été confiée à la saoffress c'est l'Institut opinionou qui réalise le
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terrain de cette enquête depuis la vague 2 au fil du temps nos partenaires se sont diversifiés certains sont devenus durable et fidèle et nous nous en réjouissons tout particulièrement car
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nous avons besoin effectivement de la pérennité de ce soutien et donc je tiens bien sûr aujourd'hui à remercier tout particulièrement le Conseil économique et social et environnemental inérial don
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le don son président est ici présent Gilles bachelier EDF la chambre des métiers de l'artisanat dont le président Joël fourni est aussi
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présent à l'ANR et aussi la Louis nous avons un partenariat européen cette année italien plus précisément dans le cadre de l'ouverture du baromètre à un cadre
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comparatif européen puisque trois pays sont présents dans cette vague 15 de du baromètre l'Allemagne l'Italie et la Pologne ce baromètre est devenu l'enquête de
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référence sur la question de la confiance des Français dans la politique mais aussi plus globalement dans la question dans les questions qui nous permettent d'évaluer leur rapport à la
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démocratie car comme le disait la BCS dans une démocratie si le le pouvoir vient d'en haut la confiance vient d'en bas à la veille des élections européennes ces données qui vont vous
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être présentées sont de première importance pour comprendre ce qui se joue dans les opinions publiques qui constituent l'électorat européen et surtout ce qui rassemble ou ce qui
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différencie les attitudes et les comportements des populations selon les pays dans un monde de plus en plus incertain et complexe à appréhender par les citoyens dans un contexte évident de
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fragilisation du lien à la démocratie où la défiance a creusé durablement son lit tout particulièrement dans notre pays comme vous le verrez au vu des résultats le baromètre de confiance vient éclairer
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certains points de blocage problématique freinant les capacités de nos sociétés à lutter contre la fragmentation sociale politique économique culturelle territoriale qui entame le vivre
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ensemble démocratique les données analysées par les équipes du cvipof dont je salue ici tout particulièrement la qualité d'expertise et l'engagement offre au
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débat public aux responsables de l'action collective au monde politique et bien au-delà et bien sûr et surtout aux citoyens des éléments de nombreux
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enjeux politiques et sociaux qu'il leur faut comprendre et par la même il peut aussi laisser envisager des levier d'action ce sera une note ma note d'espérance et d'optimisme par rapport à
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ces données qui ne sont pas effectivement très optimistes je vous [Applaudissements]
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remercie merci Madame la Directrice pour votre intervention mesdames les conseillères messieurs les conseillers mesdames et messieurs la séance va désormais se poursuivre avec la présentation par Monsieur cotes que j'invite à rejoindre la scène du de la
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15e vague du baromètre de la confiance en politique du cvipof cette présentation sera suivie d'un temps d'échange des hôesses seront dans les allées avec des micros de manière à vous permettre de poser des
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questions suivront deux focus par ici Monsieur C suivront deux focus le premier sur la question de la reconnaissance au travail le second sur la question du rapport à l'autorité chacun de ces focus donnera également
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lieu à un temps d'échange merci Monsieur cot merci à toutes et tous d'être venu pour écouter effectivement la présentation on va commencer par un premier point qui est un premier point de tableau général de la présentation je
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ne reviendrai pas sur la la présentation de l'historique de l'enquête et de ses partenariats il viennent d'être cités vous pouvez retrouver aussi dans le monde qui est paru 7 après-midi qui est daté de mercredi des analyses des
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graphiques donc moi je vais d'abord commencer par un panorama un petit peu général qui est les grandes tendances qui sortent de cette 15e vague cette 15e vague qui ne déroge pas à la règle ce sont des données que vous connaissez
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bien maintenant on va retrouver cette année et bien un certain nombre de grandes tendances et je voudrais d'abord commencer par cet indicateur que nous suivons depuis le début du baromètre de confiance qui est le climat général de
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l'opinion aujourd'hui alors ça pose le décor ça plante le décor on a un climat de l'opinion aujourd'hui qui est un climat qui est toujours marqué par des sentiments qui sont des sentiments de on va dire de de de pessimisme globalement
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la méfiance la lcitude la morosité nous avons même regardez nous avons même par rapport à l'an passé nous avons même un regain de méfiance et de lassitude donc on va retrouver une opinion publique
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française qui est sous un syndrome on va dire un syndrome presque d'épuisement par certains aspects en tout cas la méfiance la lassitude ce sont des éléments structurants aujourd'hui de
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l'opinion et voyez qu'ici la question ne porte même pas sur la politique si c'était la politique vous le verrez tout à l'heure c'est encore pire mais là c'est le climat général qu'est-ce qu' on ressent euh on voit ici des courbes
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d'évolution c'est l'un des avantages d'un baromètre c'est-à-dire qu'on peut suivre d'année en année des évolutions et vous voyez si vous regardez le haut de ce graphique vous voyez qu'on retrouve cette constance qui est que ces
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trois indicateurs la méfiance la morosité la lassitude ils ont des hauts et des bas mais ils sont toujours au-dessus du lot ils sont toujours en tête du classement des qualificatifs que les Françaises et les Français utilisent
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pour parler de leur état d'esprit général voyez que tout en bas de la pile on a le bien-être la confiance l'enthousiasme qui lui alors là vraiment est tout en bas de la pile donc une opinion française une opinion publique
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française marquée par des traits extrêmement négatifs l'intérêt de l'enquête c'est non seulement de comparer dans le temps mais c'est de comparer entre pays et vous le verrez au fur à mesure des présentations lorsque l'on compare d'un pays à l'autre on va
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retrouver cette dimension qui est si la France n'a pas l'exclusivité bien évidemment de ce contexte d'autres pays européens d'autres opinions en Europe sont également marqués par un contexte
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international tendu par toutes ces crises à répétition notamment le covid mais aussi la crise de l'inflation voilà tout ceci marque bien évidemment les autres opinions des autres pays mais on
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voit que c'est en France que la notion de méfiance est en tête de classement et surtout la caractéristique de la France c'est le trio des trois qualificatifs négatifs ensemble il y a d'autres pays dans lesquels l'opinion publ public
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ressent aussi de la lassitude ou de la morosité mais c'est parfois accompagné d'un qualificatif positif la France c'est le seul des trois pays qui a vraiment les trois qualificatifs négatifs en même temps voici un autre
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résultat qui est un résultat toujours intéressant est-ce que ça veut dire pour autant que nous serions le pays de la méfiance totale à tous les niveaux à tous les étages à propos de tout on voit ici que c fameux cercle de la de la
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confiance qui était une idée originelle de de Pascal perido lorsqu avait créé cette cette enquête les cercles de la confiance on voit ici ces cercles de la confiance qui s'exprime à nouveau la confiance est d'autant plus comptée elle est d'autant plus mesuré que l'on
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s'éloigne du cercle des relations proches confiance dans sa famille bien sûr dans ses voisins voyez que ça chute déjà confiance dans les gens qu'on rend compte pour la première fois qui peut-être après tout un des meilleurs
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indicateurs de la confiance et bien on voit qu'en France on est très bas et notamment quand on se compare à d'autres pays voyez la confiance dans les gens qu'on rencontre pour la première fois fois et bien on voit qu'il y a d'autres pays qui sont plus confiants que nous
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euh voilà un indicateur que nous suivons depuis très longtemps il est non seulement suivi par le baromètre du cvipu mais c'est un indicateur qui est suivi pratiquement dans le monde entier aujourd'hui vous avez de très nombreux pays dans lesquels des enquêtes
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universitaires mesurent cette opinion on voit ici est-ce qu'on peut faire confiance à la plupart des gens où est-ce qu'il faut être prudent quand on a affaire aux autres vous voyez ici beaucoup de stabilité également dans dans le temps on voit que c'est une
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dimension structurelle de l'opinion française une une confiance dans les autres c'est la courbe qui est en bas qui est toujours beaucoup beaucoup plus basse que le sentiment qu'il faut se méfier des autres donc ça ça corrobore
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l'idée qu'en France quand on parle des gens qu'on rencontre pour la première fois quand on parle de la confiance sociale la confiance interpersonnelle on est toujours beaucoup plus bas que pour les autres pays vous le voyez ici avec des des différentiels franco-allemands
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notamment qui sont assez importants est-ce qu'on peut faire confiance à la plupart des gens 34 % en France mais 42 % en Allemagne euh bien sûr beaucoup vont nous dire bon
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mais ça c'est c'est le syndrome de pessimisme français classique mais mais la France c'est aussi le bonheur pour sa vie personnelle beaucoup de fatalité de
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pessimisme de sentiment de défiance dans la vie publique mais par contre dans son jardin secret à soi de la satisfaction dans la vie on voit que là aussi la situation est beaucoup plus nuancée qu'on échappe
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progressivement en France à ce stéréotype qui est la France le bonheur privé le malheur public on voit qu'on est progressivement en train de passer dans autre chose parce qu'on voit que les sentiments négatifs sur la satisfaction dans la vie commence à être
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un niveau élevé 25 % ne 39 % nous ne sommes qu'à 31 % de satisfaction dans sa vie et là également c'est intéressant quand on compare en d'autres avec d'autres pays on voit que par exemple c'est beaucoup plus vous é en Pologne je
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serais incapable de vous dire n'étant pas du tout un spécialiste de la Pologne je serais incapable de vous dire pourquoi les Polonais sont nêtement plus heureux de leur vie que les que les Français mais voilà une observation que
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l'on que l'on peut faire pour la première fois cette année aussi curieux que ça que ça paraisse nous n'avions jamais posé une question extrêmement générale de la confiance dans la politique en général on a beaucoup de questions vous allez voir tout à l'heure
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de confiance dans les institutions dans les partis politiques dans les dans les dans les différentes assemblées là pour la première fois on a posé une question qui met mais en général est-ce que vous avez confiance dans la politique et
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voyez à nouveau une énorme différence franco-allemande polonaise également la France toujours en tête du classement de la défiance il n'y a que 30 % qui déclarent faire confiance dans la
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politique nous avons demandé à la suite de cette question au personne interrogé de répondre librement ce qu'elle voulait ce qu'on appelle une question ouverte dans les enquêtes d'opinion c'est-à-dire on e pas des modalités de réponse les gens répondent absolument ce qu'ils
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veulent mes collègues vont analyser cette cette cette question d ouverte et je pense que sous peu on aura des résultats assez catastrophiques à montrer les mots qu'utilisent les gens
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lorsque spontanément ils en viennent à parler de la politique je ne doute pas qu'on aura des mots très négatifs voici maintenant un tableau qui est intéressant qui est lui suivi également par le baromètre de la confiance politique de de longue date y a-t-il
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davantage de confiance à certains niveaux de nos institutions des institutions de la politique on retrouve ici quelque chose qui existe dans d'autres pays mais qui est plus prononcé en France à nouveau que dans d'autres
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pays dans les autres pays également la politique au niveau local inspire davantage de confiance que la politique au niveau national mais c'est en France que le différentiel entre les deux est le plus prononcé et voyez que nous avons
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maintenant des des différences de confiance entre le Conseil M municipal près de 60 % le gouvernement même pas 30 % donc 30 points de différence de confiance entre
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le gouvernement et le conseil municipal nos institutions nos gouvernements le pouvoir exécutif ils ont bien raison quelque part de devoir se soucier du modèle français en matière de
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d'organisation territorial c'est bien au niveau local que les niveaux de confiance sont les plus prononcés et on le constate d'ailleurs dans les autres pays alors moi j'aime beaucoup ce graphique je voudrais le partager avec vous pourquoi j'aime beaucoup ce
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graphique j'aime beaucoup ce graphique d'abord parce que c'est l'intérêt d'un baromètre c'est d'avoir un suivi longitudinal et le suivi longitudinal nous permet de voir d'où on vient vous voyez que tout au bout de cette pardon
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tout au bout de cette diapositive ça doit être sur votre ça doit être sur votre droite nous avons la vague de cette année la vague 15 et voyez qu'on a un petit léger rebond de confiance par rapport à l'an dernier où nous avions vu
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une chute très importante l'an passé on avait du moins 10 points de confiance sur pratiquement tout le monde conseil municipal députés et cetera on remonte un tout petit peu cette année pour
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rester à des niveaux de confiance qui sont quand même bas en général je je vous encourage à ne pas surinterpréter ce petit rebond de confiance le terrain de l'enquête a eu lieu après la formation du nouveau
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gouvernement je pense qu'il faut être assez prudent avant d'y voir un effet par exemple de la nomination d'un nouveau Premier ministre très très jeune plein plein de dynamisme mais j'ai tendance à être prudent sur l'éventuelle
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interprétation d' pardon sur l'interprétation d'un éventuel effet hatal on ne voit pas vraiment ça dans le reste de nos données mais j'aime bien ce graphique aussi parce que l'intérêt du longitudinal c'est de nous montrer à
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quel point à quel point nous avons besoin dans notre système démocratique et institutionnel d'assembler comme celle-ci au Conseil économique social environnemental qui font vivre la démocratie par le bas la démocratie
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sociale la démocratie des corps intermédiaires parce que je voudrais qu'on observe ensemble le point le plus bas de nos courbes qui a été réalisé au moment de la crise des gilets jaunes en décembre 2018 j'ai tendance à considérer
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que quand on arrive aussi bas dans tous les niveaux de confiance de toutes les institutions on est peut-être un point extrême de la résilience démocratique voilà on est on a on a rebondi depuis le
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le rebond s'explique mécaniquement on est descendu tellement bas à ce moment-là qu'on on ne pouvait que que remonter mais regardez que bien souvent sur beaucoup d'indicateur nous ne sommes jamais revenus au niveau que nous constas
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avant donc voilà des données qu'il faut suivre de près voilà les raisons pour lesquelles notre enquête barométrique doit être prolongée dans le temps parce qu'on voit là ici qu'on peut vraiment
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faire une sorte de de de chronologie de qu'est-ce qui nous arrive et qu'est-ce qui arrive à notre système démocratique ça a été dit tout à l'heure par le le président baudet et je voudrais
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effectivement reprendre cette indicateur lui aussi nous le suivons depuis très longtemps lui aussi il est disponible pratiquement dans le monde entier le sentiment que la démocratie fonctionne bien ou ne fonctionne pas bien j'attire
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votre attention sur cet indicateur parce que cet indicateur est très très très parlant au fond beaucoup s'accorde sur l'idée que la démocratie la définition de Churchill he la démocratie le le
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meilleur de tous systèmes à l'exception de tous les autres voilà bon le sentiment que c'est peut-être après tout un bon système mais que on na rien trouvé de mieux mais là on est sur le
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fonctionnement c'estàdire est-ce que est-ce que c'est une belle idée la démocratie mais qui fonctionne pas c'est le sentiment qu'ont les Françaises et les Français c'est une belle idée qui ne marche pas qui ne fonctionne pas le fonctionnement de la démocratie en
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France ne donne pas du tout satisfaction regardez non seulement la courbe rouge elle est toujours en tête mais elle est à la hausse elle est à la hausse depuis maintenant 2 ou 3 ans et nous sommes à un point qui commence à
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être parmi les points les plus élevés les points les plus élevés de l'historique ont été bien évidemment au moment de la crise des gilets jaunes on était à 71 % de la démocratie ça fonctionne pas en France nous avions
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également un point qui avait été assez haut de mémoire c'est pratiquement à la fin du mandat du président Hollande avec un sentiment que plus rien ne fonctionnait crise et gilets jaunes également et nous sommes aujourd'hui
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revenus à cet étiage d'un sentiment que la démocratie en France ne fonctionne pas lorsque'on compare vous voyez le différentiel avec l'Allemagne est absolument gigantesque on a 20 points
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d'écart avec les Allemands donc là un indicateur extrêmement symptomatique parce que 20 points d'écart sur ce type d'indicateur c'est bien évidemment très très très très important voilà un classement que nous
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suivons depuis de nombreuses années depuis le début du du baromère sont venus s'ajouter à ce classement différentes organisations ou différents acteurs économiques et
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sociaux et voici une si vous suivez les histogrammes en bleu bleu foncé et bleu ciel vous pouvez voir cette espèce de dégrader au fond des niveaux de confiance et là on va retrouver ce qu'on disait tout à l'heure au niveau de la
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confiance dans le local dans la proximité regardez bien en tête du classement nous avons les artisans on est à 82 % de de confiance depuis l'an passé ce sont les artisans qui sont en tête du
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classement des confiances avec derrière les scientifiques la science les scientifiques donc on voit que regardez si vous regardez ce ce dégrader vous Verz que ce dégrader d'abord il nous parle d'une première histoire la
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première histoire de ce dégrader c'est que la confiance est d'autant plus importante qu'on a faire des acteurs de proximité les artisans la PME la confiance d'autant plus
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importante qu'on a AFF faire aussi à des acteurs qui incarnent la protection les institutions régaliennes l'armée la police par exemple ou
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d'institution d'organisation qui incarne la protection c'est le cas des institutions régaliennes mais aussi la protection sociale les hôpitaux la sécurité sociale qui n'est pas loin du classement l'école qui
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dispose encore d'un niveau de confiance assez élevé mais vous voyez qu'on commence à avoir des points de fragil sur l'école point de fragilité sur la justice on a des grands opérateurs qui
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disposent un bon niveau de confiance nous avons EDF qui est comme en milieu du tableau des des confiances et après EDF vous voyez que progressivement ça stio ça stio ça stiole pour arriver tout
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en bas sur trois des acteurs clés du débat public et de la sphère publique les partis politiques les réseaux sociaux les médias il faut observer les syndicats je
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sais qu'ici sur ces ban c'est une question qui va beaucoup vous intéresser retenir votre attention nous avons 40 % de confiance dans les syndicats une donnée qui est en hausse depuis 2 ans
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clairement je crois que sans surinterpréter on peut y voir clairement un effet de tout le débat public sur la réforme des retraites et des syndicats qui depuis 2 ans aux yeux des Françaises et des Français ont un regain de
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confiance qui est très important vous avez maintenant 20 points de confiance qui sépare la confiance dans les partis politiques et dans les syndicats 20 % de confiance dans les partis politiques je vais vous dire franchement je trouve que c'est une bonne année pour
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eux c'est une très bonne année ils sentirent très bien cette année on les a eu beaucoup plus faibles dans notre historique on a vu les partis politiques à 13 une année crise des gilets jaunes on a vu les partis politiques à 9 là ils sen tient très bien ils sont à 20 c'est
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pratiquement peut-être leur optimum donc voyez un sérieux nombre de de questions très importantes qui se pose sur les acteurs du débat public et là aussi on voit des courbes vous découvrirez ça en
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en en regardant notre présentation on a des courbes qui montrent qu'on a aussi pas mal de on a des hauts et des bas mais qu'on retrouve toujours les acteurs de la politique de proximité du soin de la protection toujours nettement plus
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investi de confiance que les acteurs du débat politique alors voici une une indication une donnée qui ne fait jamais bien bien sûr plaisir aux hommes et femmes politiques qu'on rencontre au svipu
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lorsqu'on le rend compre de notre étude quel sentiment les Françaises les Français éprouvent lorsqu'ils pensent à la politiqueyz tout à l'heure c'était l'état d'esprit général l'amosité la méfiance mais là ce sont les sentiments
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qu'inspirent la politique on s'intéresse beaucoup au svpeuv depuis quelques années aux dimensions affectives du rapport à la politique c'est devenu une dimension très structurante très importante regardez c'est impressionnant le rapport à la politique la méfiance le
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dégoût le dégoût il y a un peu d'intérêt bien sûr mais il y a de l'ennui à au même au même niveau 74 % des mots qui ont été utilisé par les Françaises et les français pour nous parler de ce
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qu'ils ressentent quand ils pensent à la politique sont des mots négatifs voilà voilà quelque chose qui bien évidemment là aussi fait ressortir une spécificité française vous le
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découvrez dans nos diapositives on a également là une spécificité française autre indicateur est-ce que les politiques se soucient de ce que pensent les gens comme nous c'est un indicateur qui a un très long historique c'est un
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indicateur que moi j'ai retrouvé en traçant l'historique de cet indicateur qui a commencé à être posé dans les années 1970 par lancer un institut de sondage qui s'appelait La la SOF à l'époque et
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quand on suit cet indicateur sur une très longue durée on voit qu'il y a eu un décrochage une sorte de de montée exponentielle dans le sentiment négatif à partir du début des années 1990 comme
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sur beaucoup d'autres indicateurs une période charnière pour la France et que depuis on s'est installé en France à un niveau très élevé de sentiment que les politiques ne sont tout simplement pas
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intéressés par les problèmes des gens nous en avons d'autres indicateurs dans l'enquête je vais pas les passer tous en en détail en revue mais les autres indicateurs montrent que les Françaises les Français voient l'univers de la
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politique comme une sorte de classe à part voudrait pas forcer le trait en disant une sorte de caste à part c'est c'est trop facile mais en sorte une sorte de bulle à part qui est détaché qui s'est détaché un jour et qui n'est
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tourné que vers elle-même pas empathique pas à l'écoute pas dans la capacité de comprendre ce que vivent les gens une sorte de de de métaadiscours que tient la la la la vie politique sur sur sur
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notre pays mais qui au fond ne ne ne parle pas de ce que les gens vivent véritablement donc ça se traduit ici par ce sentiment regardez la stabilité dans le temps et le niveau sont très impressionnants il ne s'occupe pas de ce que pensent les gens comme nous
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c'est-à-dire en fait ils ne parlent qu'à eux-même et il ne nous parle pas je je mesure en vous disant ça et je voudrais petite précaution de méthode je je mesure en disant tout ça deux choses la
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la première c'est que l'analyse politique nous on est des des chercheurs dans ce domaine là notre notre vie professionnelle c'est l'analyse de la vie politique en particulier mais je sais que l'analyste politique qui a une
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tendance à être un peu Cassandre on aime bien quand ça va pas on aime bien quand il y a des mauvaises nouvelles on a tendance à forcer le trait si si nos enquêtes racontaient que
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tout va bien peut-être qu'on serait pas très content donc je je mesure ça donc on essaie dans notre enquête d'équilibrer avec des des indicateurs qui sont plus positifs je vais vous en donner un d'une manière générale
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trouvez-vous que les hommes et les femmes politiques font de leur mieux pour tenir leurs engagements on peut dire que ça c'est une formulation de question qui positive 28 % disent oui ils font de
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leur mieux pour tenir leurs engagements et non seulement c'est que 28 % mais c'est à la baisse et puis je mesure une une une deuxième chose c'est que ça ne concerne pas que la France he voilà il faut le
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redire il faut le répéter ça ne concerne pas que la France c'est là dans les autres pays mais c'est sûr que dans les pays avec lesquels nous comparons c'est en France que c'est le plus prononcé voilà la satisfaction l' garde
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du président de la République c'est nos données sont cohérentes avec les enquêtes d'opinion de popularité de l'exécutif qui montrent qu'on est à peu près à ce niveau de popularité du chef de l'État qui est quelque part selon les enquêtes d'opinion quelque part entre
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autour de 25 % de satisfaction entre 25 et 30 % de de popularité nous avons un tout petit effet Atal dans les données minuscules le nouveau Premier ministre
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dispose par rapport à ellisabeth Bourne d'un regain de confiance et avec un plus je parle sous le contrôle de mes mes collègues je crois que c'est un plus 6 ou se points de confiance par rapport à l'endernier dans le Premier ministre et
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bien avec un plus 6 points notre nouveau Premier ministre arrive à un 33 % de confiance donc vous voyez voilà la dimension vraiment structurelle de ce problème euh je ne voudrais pas être trop long donc je vais essayer de de
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terminer maintenant sur deux ou trois points ce premier premier exposé on viendra sur d'autres dimensions le rapport au travail à l'autorité après mais je voudrais terminer par ce point-là il y a dans le pays un un
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ensemble de sentiments négatif d'angoisse peut-être de sentiments presque d'impasse qui s'exprime beaucoup dans nos données vous le voyez ici sur certains
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indicateurs l'espoir quand on demande aux gens est-ce que sur une échelle de 0 à 10 est-ce qu'ils éprouvent de de l'espoir sur l'action des pouvoirs publics on voit qu'on est même pas
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4/10 on peut voir le verre à moitié vide à moitié plein on peut dire 4/10 ça nous fait 40 % de de de de satisfaction c'est c'est de d'espoir c'est pas si mal que ça dans le pays de la défiance mais
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d'abord c'est un résultat qui est très constant nous ne voyons pas d'inversion de la courbe euh au fond de de l'inquiétude de la colère qui sont à des
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niveaux très élevés il est arrivé dans l'historique de notre enquête que la colère prenne le dessus sur l'inquiétude cette année c'est l'inquiétude par rapport à la à la colère au moment de la crise des gilets jaunes on doit être à
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plus de 7/ 10 en terme de colère mais regardez bien les niveaux sont quand même impressionnants l'inquiétude la colère sont là sont très présents voilà on sait que on sait que ce sont des
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affects négatifs qui qui ont des effets à un moment donné sur la perception bien sûr de la situation du pays et qui peuvent avoir des conséquences en terme de choix électoral le jour des élections
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peut-être le le le dernier point le dernier point je vais passer sur la la probité du personnel politique comme vous en doutez elle n'est pas très très bien perçu je je voudrais venir sur un point qui est vraiment intéressant de
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l'enquête cette cette année on a souvent tendance à à considérer que la France c'est un pays où il y a une grosse demande de repli aujourd'hui c'est vrai que si vous
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prenez la tonalité du débat public aujourd'hui le le débat public ne cesse d'utiliser le mot de souveraineté nous sommes dans un grand moment de retour du thème de la souveraineté le politique l'utilise
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beaucoup on a vu progressivement réapparaître dans l'après-crise covid l'idée de la souveraineté économique du patriotisme économique parfois interprété nationalement ou de manière européenne mais voilà dans un sentiment
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de de retour du de la souveraineté et voyez que nos données sont plus nuancées faut-il que la France s'ouvre vautil qu'elle se ferme et qu'elle se protège le sentiment dominant le pion
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dominant c'est toujours c'est toujours qu'il faut qu'elle se protège d'avantage du mondeaujourd'hui 39 % mais voyez que l'ouverture le bleu ciel on est quand même aujourd'hui à près de près de 30 % on est en
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hausse et si on regarde de plus près nous nous avons eu envie d'aller au-delà si on regarde de plus près en décomposant la demande d'ouverture de fermeture des frontières soit sur
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l'économie soit sur les migrations on voit que cette question de la fermeture c'est lesmigration il y a une demande par contre d'ouverture économique beaucoup plus importante que d'ouverture sur les
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questions migratoires donc on a là une sorte de de mini paradoxe de l'opinion qu'on ne peut pas complètement caricaturer de manière un forme en disant tout le monde veut qu'on ferme toutes les écouties qu'on ferme toutes
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les frontières c'est plus compliqué c'est sans aucun doute sur la question migratoire mais sur la question de l'ouverture économique il y a une il y a une hausse et on n'est pas vraiment sur le pays sur une idée de d'un pays qui
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doit se fermer je pense que ça veut dire que les Françaises les Français ont bien intégré au fond que la France elle est dans le monde elle est dans l'Union européenne même si l'opinion publique sur la question de l'Europe n'est pas extrêmement extrêmement positive non
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plus sur l'intégration européenne il y a quand même une opinion qui maintenant s'est approprié l'idé que la France elle est dans le monde elle est dans l'Union européenne et qu' aura sans doute jamais de retour à un protectionnisme
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strictoinu au plan économique euh voilà je crois que j'ai je pense que j'ai assez assez parlé puisque mon mon temps était d'une vingtaine de minutes donc je ne voudrais pas abuser trop du
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du temps il faut du temps pour la pour la discussion merci beaucoup merci monsieur cotteres nous allons pouvoir passer aux questions pour une durée d'à peu près une demi-heure comme l'hémicycle aujourd'hui compte les
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membres du CZE mais également un certain nombre de personnalités extérieures dont les partenaires que citait monsieur le Président tout à l'heure j'invite celles et ceux d'entre vous qui souhaiteraient prendre la parole à se présenter brièvement avant de prendre les
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questions n'hésitez pas à lever la main tout ça être un peu scolaire mais ça permettra au deux personnes qui nous assistent en hémicycle et qui détiennent les micros de pouvoir vous les passer ce que je vous propose monsieur Cotter
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c'est qu'on prenne peut-être une première série de trois questions ça vous convient très bien parfait oui Daniel Philippe deud donc association jeanmonis je je rebondis sur ce que vous
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avez dit parce que concernant la souveraineté on entend beaucoup de gens qui sont d'extrême droite d'extrême gauche il parle de souveraineté nationale et quand on essaie de leur poser la question mais pourquoi pourquoi
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ce repli dont vous avez parlé pourquoi l'envie de se protéger et bien ils finissent par dire que ils n'ont pas confiance dans les institutions européennes parce que les gens qui sont
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à la tête de celles-ci ne sont pas élus démocratiquement au suffrage universel direct pensez-vous qu'il serait possible que l'on puisse remonter jusque là-haut pour que ça devienne justement un
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suffrage universel direct pardon bonjour mar group coopération pour les C HLM je voudrais vous interroger pour savoir si vous vous avez pu regarder si selon le
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niveau socioculturel ou les ou les métiers vous aviez une différence notoire dans les différents paramètres confiance et cetera ou pas et deuxièmement vous
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expliquz que quand les gens demandent est-ce que la France doit s'ouvrir d'avantage être ouverte je je pense que vous extrapolez un peu vite le la confusion du concept être ouverte et
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être souverain parce que on peut être être souverain pour produire davantage et exporter donc être ouvert et pas forcément pour le repli donc le concept de souveraineté plutôt de la maîtrise que de
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l'ouverture bonjour Jean-David Abel groupe environnement et nature euh j'ai une question parce que en fait ce qui est aussi intéressant dans votre baromètre c'est qu'on voit des tendances longues
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donc depuis 2009 mais pour certaines choses aussi depuis avant et on voit que cette mélancolie démocratique que cette crainte que c'est confiance que c'est repli ils viennent quand même d'assez loin là il y a des mouvements plus
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importants depuis ces quelques dernières années dont vous avez parlé à plusieurs reprises mais quand même il y a quand même des choses qui travaillent les sociétés européennes et notamment la NRE depuis très longtemps et ma question c'est en fonction de ça que vous savez
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que vous que vous précisez que vous éditorialisez chaque année enfin voilà pour tout le monde à votre avis pourquoi est-ce que justement les responsables politiques dans leur manière de
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pratiquer le pouvoir la décision la délibération le dialogue avec les corps intermédiaires et cetera n'ont pas pris la mesure de cette crise de confiance très très importante au cœur de la démocratie et pourquoi est-ce que il non
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globalement les uns ou les autres peut changer et encore moins ces dernières années enfin voilà pourquoi est-ce qu'il y a pas un rectificatif dans les modes de gouvernance consultation association écoute de la Société de la part de tous
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ces gens extrêmement informés et formés oui Michel che du groupe de la CGT je suis par là le résultat de cette présentation de
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l'opinion des Français n'est pas une réelle surprise cette défiance elle s'accentue et elle est bien le résultat de fractures et des inégalités qui se
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creusent dans notre pays ce gouvernement affiche un véritable mépris de classe vous avez abordé la question des classes tout à l'heure et là nous nous affirmons que c'est un véritable méprix de classe
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quand ça en atteste la réforme des retraites quand l'opinion publique la rejette majoritairement elle passe en force par ce par par ce gouvernement
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mais c'est aussi la faiblesse des salaires quand on ne peut plus vivre de son travail ou ou que l'on a du mal à vivre avec son les revenus de son travail mais c'est aussi la
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déconstruction de de nos acquis de nos de nos garanties collectives mais aussi la casse des services publics je pense en particulier à l'hôpital public qui est aussi dans une dans une crise énorme
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mais ça crée de la désespérance et de la colère alors pendant ce temps les dividendes des des grandes entreprises du CAC 40 elles et les fortunes des plus riches elles elles s'emplifie donc
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forcément ces inégalités portent des des des des problèmes est ce que vous montrez là-dessus mais c'est aussi le dialogue social des corps intermédiaires qui sont
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mal menés quand on gouverne à coup de 493 on peut effectivement se dire qu'on a un problème de de de de confiance en la démocratie et en nos institutions et
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vous l'avez montré les maires qui sont en première ligne qui subissent souvent des violences eux les conseils municipaux et cetera sont font partie euh des des de la proximité et en et en
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qui les Français font confiance évidemment ils sont sur le terrain ils sont souvent pris avec les difficultés de nos concitoyens que ce soit du logement d'emploi et cetera et et en
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même temps ils sont malmenés euh on risque d'avoir des crises de vocation on l'a vu un certain nombre de mares démissionnés particulièrement dans les les petites et moyennes petites villes et on risque d'avoir une crise de
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l'engagement et des et et donc des vocations mais il y a eu vous l'avez la crise des gilets jaunes crise sociale crise dans les banlieux crise environnementale et le gouvernement n'en
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tire pas les enseignements alors c'est logique que 70 % des Français ne font pas confiance au président de la République quand on a une grande personnalisation du pouvoir et que cela
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conduit vers toujours plus d'individualisme et alors plutôt ô que d'utiliser des termes guerriers tels que les termes utilisés dernièrement sur les réarmements le le Président le
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gouvernement devrait plutôt écouter s'exprimer pour redonner confiance et faire respirer la démocratie et aujourd'hui on cherche encore à bricoler
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notre Constitution comme les annonce faite sur la fin du droit du sur la Mayotte la République elle est une indivisible c'est pour nous inacceptable et c'est
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une majorité qui méprise nos valeurs et qui nous conduit directement dans les bras des extrêmes pour les futures élections nous en
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sommes très préoccupé mais et pas que nous hein et ici dans dans dans cet hémicycle la société civile elle produit des travaux et on disait ce matin alors je vais reprendre le terme c'est un
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patrimoine et alors évidemment on n que consultatif mais comment faire prendre en compte davantage ce qui est produit par la
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société civile organisée pour éviter justement que l'on nous conduise dans ce mur qui est devant nous et qui s'appelle le Front national voilà je vais je vais peut-être répondre
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parce que j'ai déjà quatre questions je vais essayer de de regrouper d'illeurs de de de des questions sur la première question concernant les l'Europe euh oui moi j'ai l'occasion de travailler aussi sur cette sur cette question c'est très
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clair qu'il y a en France une attitude assez ambivalente sur la question de l'intégration européenne il n'y a pas dans les données qu'on qu'on qu'on peut cumuler à la fois notre baromètre qui mesure la confiance dans l'Union dans le
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Parlement européen le désir que davantage de décisions soient pris au niveau européen par rapport au niveau national on ne trouve pas dans ces données ainsi que dans l'ensemble des données d'opinion un une les les les les
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les bases pour qu'il y ait en jour en France une sortie de l'Union européenne c'est pas du tout validé pas du tout validé par l'opinion publique ça c'est très clair euh autant l'opinion n'est
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pas en France de ce point de vue-là comparable à ce qu'on avait pu voir au Royaume-Uni ù là quand on suivait les données d'opinion du Royaume-Uni on on voyait très clairement qu'il y avait un souci dans dans dans dans dans
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l'opinion donc autant on n'est pas du tout dans ce cas de figure en France autant la question de pourquoi on est en Europe où on va comment on s'y prend elle elle est très présente et c'est en
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ça que je parle d'une attitude ambivalente avec beaucoup dans l'opinion qui disent oui d'accord on est dans dans l'Europe mais au fait rappelez-moi pourquoi pour faire quoi où on va et là
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par contre il y a un très grand sentiment de confusion globalement quand on combine les deux ça fait une opinion publique française qui n'est pas du tout dans les plus favorables à l'intégration européenne on on va sortir avec mon
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collègue Thierry Chopin on va de l'Institut Jacques De Lor on va on va sortir ensemble une note d'analyse sur les opinions publiques à la veille des élections européennes et on voit qu'effectivement la France conserve cette particularité qui est d'être dans
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le dernier carré des pays si on les classe du plus favorable à l'intégration européenne au moins favorable et donc on voit cette cette ambivalence qui est là et c'est vrai qu'elle est très nourrie dans l'opinion par le sentiment que les
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institutions ne sont pas démocratiques on n'a pas voté pour eux pourquoi il décident pour nous que il y a une phancee en France du référendum de 2005 c'est toujours là c'est toujours là
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l'idée que on on a contourné au fond la la voxe populie on a contourné la l'expression du suffrage populaire et et s'est installé en France C cette cette
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idée voilà qu'on on ne sait plus très très bien où on va on malgré les les les efforts de l'Union européenne au moment de la crise covid malgré les efforts de l'Union européenne pour montrer que
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l'Europe nous protège dans une situation internationale nouvelle avec la guerre qui qui est revenue euh pour le moment ça ne ça percute pas vraiment quand on étudie les demandes de l'opinion par
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rapport à l'Union l'Union européenne aujourd'hui ça reste quand même les demandes en termes sociaux en terme de pouvoir d'achat en terme de de mieux lutter contre les injustice même le
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réchauffement climatique même même les nouvelles sécurités que peuvent qui peuvent se jouer au niveau européens sont sont derrière sont derrière voilà donc reste la grande question du déficit
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démocratique européen reste toujours là l'Union européenne n'a toujours pas trouvé les moyens de faire vivre cette démocratie qui pourtant existe à Bruxelles c'est un système démocratique voilà donc donc voilà c'est c'est là et
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ça caractérise beaucoup l'opinion française avec cette ambivalence il y a pas les structures d'opinion pour avoir un frexit un jour mais en même temps il y a plein de doutes et plein d'ambivalence et point d'interrogation
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sur l'Union européenne sur ce qui a été dit tout à l'heure oui je vous rejoins vous avez raison sur l'ouverture la fermeture c'est les limites des des des données d'opinion bien bien évidemment ce que vous nous faites remarquer me donne envie
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de de creuser ça sur la prochaine vague en disant la différence entre la souveraineté et au fond davantage maîre parce qu'on peut effectivement et c'est normalement ça que l'Union européenne nous dit on peut
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à la fois ne pas être arquebouté sur de la souveraineté d'avant tout en voulant être maître de notre destin européen et en se
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protégeant effectivement des échanges asymétriques entre l'Union européenne et le reste du monde donc je vois bien effectivement vous avez euh tout à fait vous avez tout à fait raison on a effectivement beaucoup sur l'autre aspect de votre question bien sûr on a
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beaucoup regarder la sociographie de cette défiance elle est évidemment à son SOMUM dans les catégories qui sont les plus fragile socialement voilà celle qui souffre le plus d'un système qui est
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perçu comme un système euh qui est pas juste mais alors c'est ce qui est vraiment intéressant dans nos données vous vous le verrez il y a il y a les deux sens dans un système qui est pas juste et qui est perçu comme pas juste d'utant d'autant plus qu'on est en
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situation fragile il y a un système qui ne délivre pas la justice sociale qu'il ne cesse de clamer et il y a un système qui est considéré comme asymétrique pas juste au sens presque moral du terme il a une dimension presque morale
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aujourd'hui dans la critique c'est les gens disent mais moi je fais de mon mieux je fais de mon mieux je travaille je fais j'ai fait de mon mieux et finalement on me renvoie pas à l'ascenseur et c'est très très très
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présent dans donné si vous lisez les les articles qui ont été publiés dans dans le monde d'aujourd'hui vous verrez qu'avec mes collègues GID valaldi Luc rouan Virginie tourné on a signé ensemble un papier qui est totalement sur cette
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question d'un système qui est perçu comme dysfonctionnant parce que pas pas symétrique pas pas juste et ça on le trouve évidemment très présent dans les catégories qui sont les plus frappé par
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l'injustice du système bien évidemment et le le tableau qu'on endresse c'est d'ailleurs un tableau qui est euh en vraiment qui est qui qui est inquiétant pour ces demandes qui sont
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pas satisfaites ça c'est très clair je vais regrouper mes mes réponses aux deux autres questions parce qu'elle partagent elle partagent un point en commun en fond est-ce que est-ce que les les gouvernants se soucient de nos résultats
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et et qu'est-ce qu'on pourrait qu'est-ce qu'on pourrait faire pour mieux faire vivre une démocratie qui semble qui est perçue comme un peu accaparé effectivement je pense que les deux questions se les deux questions se
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rejoignent nous on fait notre métier du mieux qu'on peut on rend compte de nos résultats dans l'esace public on ne manque pas évidemment de faire remonter tout ceci à la fois à travers nos nos
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nos institutions académiques bien évidemment mais aussi à travers nos nos contacts avec la sphère de la politique sciencep le cvipu on beaucoup d'échanges bien évidemment avec la la sphère de la politique on a de nombreuses occasions
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de leur dire et et moi l'expérience que j'ai retenu c'est qu'il nous écoute quand on dit tout ça ils essayent il sont ils sont soucieux du bien public vous trouverez pas che chez nous
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chez les chercheurs qui pourtant dressent un portrait calamiteux du regard que les Françaises les Français portte sur la vie politique vous trouvez pas chez nous l'idée que les politiques serai des cyniques qui ferai tout ce qui tout ce qu'il peuvent pour qu'on les
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aime pas non non ils font de leur mieux ils aiment le bien public bien évidemment mais ils ont quand même beaucoup de difficultés effectivement à tirer les conséquences même si on voit
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que tous se tourne autour au fond lorsque le président Macron est élu en 2017 pour la première fois ce que nous sommes en train de raconter c'est presque son cœur de métier c'est de ça dont parle sa première élection il il
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situe son premier mandat originalement sous l'aspect du retour de la confiance dans l'action politique dans les institutions politiques et nous pour le moment le le tableau le le portrait que
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nos donné trace c'est que pour le moment la la route est longue voilà il lui reste encore 3 ans peut-être que dans dans 3 ans on se retrouvera pour dire ça y est ce retour dans de la confiance dans la politique est là maintenant mais
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voilà le le le sablierier continue à tourner euh qu'est-ce qu'on pourrait faire je pense que ce qui est la perspective du conseil économique social environnemental c'est la bonne perspective c'est qu'on voit bien que
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dans le pays il y a une demande de faire vivre la démocratie entre deux élections sans sans se payer de mot c'està-dire il faut pas non plus rêver une société où tout le monde a envie de délibérer de
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participer sans payer de mots évidemment mais on voit qu'il y a une profonde aspiration à ce que quelque chose se passe pour que le système s'améliore qu'il tiennent mieux compte des demandes et je pense que dans l'opinion il y a un
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trait majeur marquant de l'opinion en France qui est un énorme point d'interrogation sur cette succession de crise que nous avons voilà euh la philosophe myiam revudallon avait publié
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un livre qui s'appelleit la crise sans fin on peut vraiment dire que l'opinion elle a le sentiment d'une espèce de de de de vice sans fin on sait on sait pas quand ça a commencé cette crise quand est-ce qu'elle va terminer on on va de
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crise en crise on voit le politique qui essaie de s'adapter qui essaie de prendre des initiatives qui essaent de répondre à ces différentes crises et sans doute que le politique a beaucoup de sincérité j'en doute pas en voulant répondre aux crises mais on voit que
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sitôt sitôt une crise achevée on en entame on en entame une autre parce que de manière sous-jacente pour l'opinion il y a cette énorme crise qui est un système qui vise à l'égalité et qui
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n'est pas perçu comme distribuant cette égalité j'aurais tout à l'heure l'occasion dans le focus qu'on va faire sur le travail de parler de comment l'opinion à travers notre enquête voit la question de l'ascenseur sociale
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comment il voit le rôle que peuvent y tenir les entreprises la TPE PME l'artisanat et cetera mais on voit qu'il y a de de ce point de vue-là une demande importante et une demande d'un politique
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qui est un peu plus en modestie euh qui est un peu plus en proximité davantage en empathie et qui donne le sentiment qu'il comprend ce que vivent les gens
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qui ont du mal à payer leurs factures à boucler leur fin de mois et et qui arrêtent d'avoir un discours trop trop surplombant de ce point de vue-là quand vous verrez il y a d'autres indicateurs dans l'enquête est-ce que les hommes et les femmes politique parle de manière
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trop abstraite mais vous avez plus 80 % des gens qui disent oui il parl il parlent de manière trop trop abstraite on comprend pas ce qu'il disent voilà donc une politique faite de davantage de
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proximité de davantage d'empathie au bon sens du terme le le gouvernement c'est aussi de faire des choix on peut pas être dans l'empathie avec tout le monde sans aucun doute mais c'est de faire des choix mais de donner ce sentiment d'une
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capacité d'écoute renouvelée et ce qui marque beaucoup l'opinion en France c'est le sentiment qu'on s'y prend toujours trop tard qu'on va agir quand c'est trop tard on se pose les problèmes à la dernière seconde c'est sans doute
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pas vrai parce que quand on regarde la machine de l'État nos administrations ce qu'elles font bah évidemment qu'elles font beaucoup de travail d'anticipation évidemment ça serait absurde de dire que la machine de l'état du gouvernement de
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nos administrations euh découvre toujours tout à la dernière seconde mais c'est en tout cas le sentiment qui donne donc je pense qu'il y a à travailler du côté du
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ressourcement démocratique par le bas j'ai beaucoup aimé un jour je crois que c'est le président Thierry Bodo qui prononcer cette phrase qui était de dire il s'agit de faire revenir le citoyen à nouveau dans les institutions le citoyen
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il est là aujourd'hui avec nous nous déjà nous citoyens mais vous êtes des des représentants des corps intermédiaires des syndicats de la société civile donc le le citoyen il est pleinement avec nous aujourd'hui il est
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omniprésent dans les assemblées et en même temps il donne le sentiment de pas être là donc objectif le faire revenir on a le temps je pense du du rapport au travail a beaucoup de doigts qui se lèv
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oui sur votre gauche Marie-Pierre gariel je suis conseillère au au C président du groupe famille d'abord grand merci pour votre présentation très claire moi j'ai une question très simple est-ce que vous avez pu analyser vos réponses en les
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triant en fonction de l'âge et en fonction du sexe si oui est-ce que vous ça vous apporte des compléments d'information notable dont vous pourriez nous faire part et sinon est-ce que
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c'est envisageable pour la vague d'après merci oui Pascal Ferré représentant groupe de l'agriculture euh une remarque une question en même temps pour aimer le
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monde politique ne trouvez pas qu'il est un peu des fois hors sol à l'heure où la France de l'agriculture manifeste on découvre par médias interposé que les frais de bouche des parlementaires passaient 300 € et
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700 € 8 jours avant au Sénat est-ce que ça n'amène pas quand même de la défiance vis-à-vis de de ça alors que chaque chacun a ses problèmes de souffrance la deuxième rejoint un peu la première question tout à l'heure est-ce que dans
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vos analyses vous avez un fractionnement de questions entre le monde rural pas l'agriculture le monde rural et le monde urbain parce que étant rural on sent quand même des fois des sujets urbains
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qui sont sous-jacent dont on comprend pas la la l' portance et dans le même temps on a l'impression qu'on n pas compris et nous représentons quand même un peu plus de 30 % de la population merci oui c'est ici de ce côté droit monsieur
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cot merci oui deux questions brèves les résultats du sondage ne sentis pas tout simplement le reflet d'une société vieillissante donc je fais parti d'ailleurs voil
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ensuite ma deuxème question nous avons eu des chefs d'État qui ne s'occupaient pas de l'opinion publique mais il savait fixer un éclairage à l'opinion publique et lui proposer un destin est-ce
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qu'aujourd'hui cela ne fait pas défaut à l'opinion publique de lui proposer un destin et de lui fixer un éclairage euh de ce côté-là de l'autre côté on fait on inverse merci beaucoup Agath
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Amel moi j'ai la chance de faire partie de cette institution je représente le groupe des organisations étudiantes et mouvement de jeunesse ça rejoint peut-être un peu ce que disait mon collègue du groupe de l'agriculture quand on voit qu'aujourd'hui la moitié des membres des ministres du
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gouvernement ont un patrimoine de plus d'un million d'euros ça peut questionner sur leur la valeur travail entre guillemets moi j' j'aimerais bien que vous reveniez un peu plus sur la question de la probité vous êtes passé un peu rapidement parce que c'était la
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fin de la présentation mais il me semble que sur les enjeux de conflit d'intérêts et cetera c'est des choses qui peuvent beaucoup dégrader l'image qu'on se fait des représentants politiques donc je vouis çair si vous aviez un peu de chiffre par rapport à ça
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merci ici en face de vous ici Dominique Joseph présidente du groupe santé citoyenneté est-ce que vous avez une explication sur le fait que les députés
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ont 39 % de confiance quand les Français s'expriment et l'Assemblée nationale 29 % quel est qu'est-ce qui explique ce décrochage ouais bonjour sa
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ambouche association mosaïqueche et je participe au groupe agir agir autrement en complément en fait sur la France rurale je voulais aussi réinterroger sur la France des quartiers
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populaires donc comment on se comporte par rapport au à cette étude la France des quartiers populaires d'une manière un peu plus globale on sait que le pouvoir c'est évidemment euh les représentants politiques mais c'est aussi les administrations centrales
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c'est aussi les les hauts fonctionnaires euh comment comment on peut prolonger en fait l'analyse sur ce niveau de pouvoir aujourd'hui qui a un pouvoir en réalité
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invisible mais qui pèse dans la décision finale euh ici milieu droit d'accord c'est pas grave François civignon groupe des
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associations ici si certains indicateurs ne sont pas surprenants moi il y en a un qui m'a un peu surpris c'est celui de la confiance dans les réseaux sociaux alors on sait que la fréquentation n'est pas évidemment obligatoire c'est pas une
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question de citoyenneté non plus mais quand même est-ce que c'est une question d'addiction comment vous expliquez ce chiffre extrêmement bas de confiance dans les réseaux sociaux et une fréquentation qui apparemment n'est pas en baisse merci
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monsieur merci j'ai 42 questions mais comme vous en acceptez trois vous êtes à la 18e je crois je vais je vais en saisir que deux très rapide vous avez beaucoup parlé de la proximité dans la confiance conseil
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municipal Europe et cetera il y a un sujet qui s'appelle l'école qui est traité en une ligne est-ce que les Français ont plus plus confiance dans l'école élémentaire
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maternelle que dans l'université peut-être n'avez-vous pas travaillé à cette maille mais si vous le savez ça nous intéresse deuxème remarque deuxème question très
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rapide j'ai très longtemps entendu dire que les Français n'avaient plus confiance dans la politique parce que ces heur droite gauche ça suffisait quoi on a majorité qui semble-t-il s'est
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affiché comme étant ni de droite ni de gauche est-ce que vous avez observé que ça changer la position des Français par rapport à cette majorité je ne me suis
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pas présenté je suis jean-carles Deschamps de la Ligue de l'enseignement je SiGe on le groupe des associations voilà après je vais peut-être commencer à répondre parce ça sera peut-être la dernière alors reprenons la sagesse s'il vous
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plaît de monsieur le président Thierry Bouet et Madame la Directrice sur la confiance qui se gagne en goutte et qui se perd en litre c'est énorme quand même
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comment percevez-vous le le le recul de 38 % qu'on a vu sur les stats ils étaient vraiment euh très très très euh ça fait peur hein les stats quand
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même il faut le dire de la confiance envers la politique de orienter notre approche envers les décisions politiques accorder plus de confiance prement ou adapter une approche plus prudente dès
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le début et si nous devions commencer par desgûtes quelle action spécifique pourra être considéré comme ces ces premiers ces premiers pas par les
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confiances merci je vais je crois que je vais commencer à répondre parce que je commence à avoir du mal à mémoriser toutes les questions qu'est-ce que vous me dites ce
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que je fais voilà je vais commencer là je vais commencer le le jeu des réponses d'abord effectivement on a évidemment et c'est le travail qui est en cours dans dans dans notre équipe au svip bien sûr qu'on va conduire tout un tas d'analyses
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qui vont rentrer dans le détail des catégories d'âge de génération de territoire simplement ce que je peux dire dans dans dans un premier temps
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c'est premier point de méthode extrêmement important voilà quand on analyse des données d'opinion les catégories comme l'âge les jeunes les seniors ou les catégories même de genre
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hommes- femme il fauttre toujours assez prudent dans dans dans l'interprétation il y a des jeunesses bien évidemment il y a des des situations sociales chez des
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hommes et chez des femmes et au fond c'est surtout ça qui va agir sur les représentations qu'on se fait de la politique si on est un jeune en galère qui est pas à l'université qui a
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pas pu prolonger ses études qui est dans un un travail pas bien payé sur des contraint précaires ben évidemment ça a rien à voir avec un un jeune étudiant à
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bac + 5 par exemple qui peut travailler d'ailleurs lui en même temps hein bien évidemment avoir un emploi il y a beaucoup de nos étudiants euh à sciencep quand on pose la question à nos à nos jeunes ben il y en a pas mal qui ont un petit emploi à côté de leurs études donc
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il travaillent mais au fond c'est quand même pas la même vie qu'ils ont et c'est vrai que dans la jeunesse qui est précarisée qui a pas pu avoir la chance de prolonger ses études
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euh cette image d'un système qui n'est pas juste est encore beaucoup plus importante ça c'est certain voilà il y a également auprès des des jeunes une appétence pour faire de la
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politique mais peut-être pas la politique à travers la vie politique au sens classique du terme intéressé par la chose publique sans aucun doute pas nécessairement par la la la politique de l'actualité politique ou la politique
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partisane ma directrice à Muxel qui a parlé tout à l'heure est une très grande spécialiste des questions de jeunesse et de politique donc elle pourrait en parler beaucoup mieux que moi mais mais en gros voilà cette cette idée nous on va continuer à creuser bien évidemment
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ces ces questions mais comme vous en doutez il y a il y a il y a a il y a deux aspects le niveau de de défiance dans la politique qu'on peut observer il est parfois tellement élevé qui se
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traduit à peu près dans toutes les catégories de la population dès que vous avez un phénomène d'opinion qui est très largement partagé dans en moyenne de l'ensemble du pays ça veut dire qu'il est souvent présent de manière plus ou moins accentuée dans de très nombreuses
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sous-catégories donc il y a bien sûr une ventilation par souscatégorie mais qui mais de toute façon même chez des des jeunes étudiants et cetera on va trouver une critique de la de la politique même
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chez des cadres supérieurs mon collègue lucrouban qui pouvait pas être avec nous aujourd'hui a montré dans ses travaux que depuis 3 4 ans on voit que dans des catégories
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qu'on aurait jamais pensé en être des cadres par exemple on commence à avoir des formes d'adhésion à l'idée que la démocratie ça marche pas si bien que
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ça donc voilà mais nous évidemment on va on va va continuer sur l'aspect urbain et et rural c'est un peu plus difficile pour nous parce que malgré une bonne taille d'échantillon nous avons observer
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3500 personnes dès qu'on veut rentrer dans le détail des des territoires ça devient beaucoup plus compliqué pour nous nous l'avons fait il y a 2 ans où nous avions fait un très large échantillon de 10000 français et avec
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mes collègues on a étudié la corrélation entre la confiance dans la police parce que c'est un des thèmes de de l'enquête on a le soutien de la mutuelle Intériale la confiance dans la police et euh à la
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fois des des indicateurs socio-économiques au niveau fin territorial ou euh les statistiques de délinquence au niveau territorial fin on a trouvé des petites corrélations mais c'est pas si marquant que ça c'est le
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prisme sociologique qui domine toujours le prisme territorial dans beaucoup de phénomènes d'opinion que nous que nous que nous étudions euh j'ai eu d'autres questions qui concernaient l'exemplarité
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la probité là où vous avez totalement raison je suis passé en vitesse parce que la l'enquête est très est très riche mais oui a de l'ordre de 70 % qui trouvent que les hommes et les femmes politiques sont plus corrompus que
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honnêtes on sait que c'est pas vrai dans la réalité il y a pas 70 % d'hommes et de femmes qui s'intéressent qui qui qui vivent de la politique ou qui font la politique qui sont des gens qui sont des gens corrompus les prisons seraient
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pleines à rabord de d'homm et de femmes politique à ce moment-là mais il y a ce sentiment qui est très présent et vous avez raison le la question de l'exemplarité publique ça a été souligné tout à l'heure par une autre question
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qui était ce phénomène cette cet élément qui a dû beaucoup marquer je pense dans l'opinion qui est l'augmentation pour rattraper le coût de l'inflation des indemnités de frais de mandat des
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parlementaires députés ou sénateurs je pense que dans l'opinion il y a beaucoup de gens qui ont capté ça c'est genre même de d'information que tout le monde capte et qui ne passe pas du tout sous les radars et empathique c'est pas seulement l'idée
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que il donne l'impression que ils se mettent pas à la place des gens mais c'est aussi peut-être l'idée qu'il sont pas comme nous il y a beaucoup d'hommes et de femmes politiques qui sont perçus et là aussi on sait que c'est plus compliqué c'est plus compliqué dans la
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réalité mais qui sont perçus comme n'étant plus extrait des rangs de même manière que le système de méritocratie ne donne plus le sentiment aujourd'hui qu'on peut avoir commencé sa
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carrière dans une entreprise à un niveau euh assez bas et avoir fait toute sa vie professionnelle de finir cadre dans la même entreprise ce qui est une histoire qu'on a beaucoup entendu dans nos dans nos familles chez nos anciens et cetera
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ben aujourd'hui aussi peut-être que la politique elle donne plus vraiment ce sentiment de gens qui sont extréd rang qui ont fait leur preuve qui ont grimpé progressivement et qui au fond arrivent aux responsabilités en ayant fait leurs
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preuvvees en ayant montré de quoi ils étaient capables et c'est vrai que la vie politique elle est perçue de ce point de vue là comme un jeu totalement totalement différent du reste de la du reste de la société la question de
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l'exemplarité c'est une question qui est très compliquée parce que on peut pas non plus on peut pas non plus en vouloir à des gens de d'être riches et d'avoir beaucoup de succès il le mérite sans aucun doute bien évidemment mais c'est
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vrai que des informations comme soit l'augmentation des indemnités soit le patrimoine des membres du gouvernement qui effectivement vous avez raison en moyenne et sans commune mesure avec le
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patrimoine de tout un chacun sans commune mesure donc c'est vrai que de ce point de vue-l il y a sans doute pour notre vie politique à à améliorer on va dire l'image qu'elle donne ça c'est certain et c'est en ça que ce qui ce qui
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se passe ici dans une assemblée comme celle-ci est très importante puisque c'est précisément une assemblée où des gens qui sont issus des rangs c'est-à-dire de la vie socio-économique peuvent peuvent venir
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dans une assemblée peuvent peuvent au fond avoir prendre le goût des responsabilités politique euh j'ai j'ai plus en tête là j'avais vu le nombre de personnes qui avaient pris goût aux
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responsabilité politique à travers la crise des gilets jaunes aussi voilà donc il y a de ce point de vue-là un un aspect de notre système démocratique sans doute qui est à qui est à revivifier les partis politiques dont
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c'était longtemps le rôle de faire de l'éducation populaire d'une certaine manière syndicat et parti c'est aussi un vecteur de de on va dire d'éducation populaire d'apprendre à faire de la politique euh d'apprendre à lire un
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texte politique d'apprendre à décoder une idéologie de ce point de vue-là peut-être que les partis politiques avec leur 20 % de confiance hein vous avez vu ben ils sont peut-être plus aujourd'hui en capacité de complètement de faire ça mais c'est un immense chantier
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évidemment pour le pays euh c'est pas normal qu'une grande démocratie elle ait 20 % de confiance dans les partis politiques c'est vraiment pas normal donc voilà je pense que cette question de l'exemplarité elle est essentielle je
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vois que j'ai je commence à avoir du mal à mémoriser les autres questions donc il faut peut-être me me redire de trois points il y avait question de l'école il y avait la question de l'école alors c'est vrai qu'on a que deux indicateurs
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dans l'enquête qui touchent à la question de de l'école l'un c'est la confiance dans l'école vous avez vu c'est c'est on va dire c'est dans les bons niveaux de confiance mais c'est pas dans le dans le dessus du panier c'est
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certain on a un autre indicateur mais qui est une toute autre dimension de savoir si l'école c'est fait pour favoriser l'esprit éveillé ou la discipline et l'effort mais ça c'est autre
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chose et on n pas vraiment d'autres indicateurs qui nous permettent de bien creuser la question de la la confiance dans l'école c'est un point qu' fara améliorer dans nos dans nos dans nos enquêtes par contre ce qui est certain
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ce qui est certain ça a été montré par les travaux de notre collègue yalgan Muxel rappelé tout à l'heure c'est un économiste y AlGaN mais qui a beaucoup travailler sur la la
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production du bien collectif qui s'appelle le le bonheur ou la confiance et lui dans ses travaux montre que c'est l'école la matrice de tout et le cœur de toutes les batailles que
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c'est à l'école qu'on ne favorise pas assz l'apprentissage de la coopération au bon sens du terme c'est-à-dire le travail de groupe la coopération bienveillante qui est on fait une tâche
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ensemble il y a pas de vainqueur le vainqueur c'est le groupe voilà qu'on apprend à travers à travers l'école à gagner confiance en soi confiance dans les autres les autres
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sont pas là pour vous stigmatiser pour vous hiérarchiser pour vous mettre en bas de la de l'échelle en disant toi tu es pas bon et cetera et donc il reste un très important chantier en France sur cette question de l'école et c'est
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d'ailleurs je pense une des directions dans laquelle il faudra que dans l'avenir notre enquête se tourne puisque plus l'enquête va devenir comparative plus je pense que la question du rôle de l'école dans la production de la
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confiance qu'est-ce qui fait qu'en Allemagne vous avez vu en moyenne tous les indicateurs sont nettement meilleurs qu'en France qu'est-ce qui dans le système d'apprentissage et de formation en Allemagne fait des citoyens qui
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ultérieurement deviennent davantage confiant est-ce que nos défiant ceux qui ont pas confiance dans l'action publique dans la politique dans la sphère publique est-ce que c'est à travers l'école qu'ils ont appris cette défiance
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vis des autres la première fois qu'on rencontre quelqu'un faut être prudent quand est-ce que ça s'est joué est-ce que ça s'est joué dans la famille dans l'école donc voilà c'est c'est sans doute une dimension d'analyse assez assez importante qu'il faut qu'on
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améliore dans l'enquête merci Monsieur cot on va peut-être passer à la présentation du premier focus sinon je crains que nous n'ayons pas le temps de faire les deux et de permettre aux personnes qui sont présentes aujourd'hui de poser aussi des questions sur ces sur
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ces deux sujets donc on va pouvoir passer donc au premier Focus qui concerne le rapport au travail le le le baromètre de la confiance évidemment son son cœur de métier c'est
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tout ce que je vous ai présenté avant la confiance dans les institutions dans la dans la politique mais mais aussi nous ce qui nous intéresse beaucoup c'est tout un tas d'autres dimensions d'autres facettes qui soit viennent en écho des
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questions de confiance politique soit les complètes et qui peuvent d'ailleurs servir vraiment un jeu de miroir entre ces différentes facettes du phénomène de de confiance vous trouverez dans les
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résultats complets de notre de notre étude tout un tout un pan de l'étude qui est la confiance dans la dans la dans dans la police et notamment on a beaucoup creusé cette année la la
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confiance dans l'engagement de la force par les forces de l'ordre on en dira un mot tout à l'heure vous allez trouver aussi beaucoup de choses qui ont à voir avec la confiance dans les énergies les au fond à la fois la la
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confiance dans les dans les dans les acteurs de l'éner mais aussi les les préférences en matière de de de dans l'enquête beaucoup de choses qui ont à voir avec le travail non seulement non
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seulement parce que plusieurs membres de l'équipe svipov sont très intéressés par la corrélation entre le monde du travail et la confiance dans la dans la politique aussi c'est notre partenariat
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avec CMA France sur la question de la de l'artisanat et puis on on sait qu'ici c'est une dimension qui vous intéresse beaucoup et donc on a décidé d'un d'un petit focus sur cette question sachant
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je crois que vos vos travaux vont vous amener à réfléchir beaucoup plus en profondeur que que nous sur ces sur ces questions donc nous on a quelques éléments à vous à vous apporter qui peuvent nourer votre votre réflexion les les éléments que je vais vous montrer
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ici ont été développé par mon mon collègue Luc Rouban au au cvipof qui a parement creusé cette cette question et qui a qui a identifié un premier paradoxe français très présent dans nos
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dans nos données à nouveau le paradoxe français vous voyez quand on on a posé nous plein de questions aux personnes qui ont répondu à notre enquête en France Allemagne Italie poologogne est-ce
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qu'ils trouvent que ils ont de la de de la fierté vis-à-vis de leur travail que leur travail leur a permis d'avoir de l'autonomie qu'ils ont été bien considérés qu' qu'ils exercent un métier qui est bien considéré et qu'ils ont le
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sentiment que leur travail est utile et voyez que sur ces trois dimensions la France est plutôt bien situé notamment regardez l'histogramme qui gris le sentiment d'avoir un métier un travail
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qui est utile est très important nous l'avions déjà observé l'an dernier donc ça ne doit rien au hasard ça ne doit rien au hasard nous ne sommes pas du tout un pays qui serait un pays à la
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fois de gens de gens défiants et qui n'aspirait au fond qu'à ne pas travailler mais non non pas du tout pas du tout au contraire la valeur travail c'est également très bien montré par les collègues qui ont développé une autre
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enquête qui est européenne qui s'appelle l'enquête sur les valeurs des Français European value studies qui montre qu'en France il y a une assez forte sentiment de fierté de sa vie professionnelle et de sa vie au travail donc premier
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élément du paradoxe français vous voyez que la fierté au travail elle est là le sentiment d'avoir eu un travail qui était bien considéré par la société il
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est là par contre par par contre certes un travail dont on est fier mais dont on a d'abord et avant tout le sentiment qu'il n'a pas été
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reconnu voyz regardez le le delta le différentiel pardon entre le sentiment de fierté vis-à-vis de son travail et le sentiment d'en être d'en avoir de la
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reconnaissance d'être reconnu à hauteur de son engagement dans la vie travail et là on voit la France par rapport aux trois autres pays avec une énorme différence voyez 20 points de différence
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c'est très important alors que dans les autres pays c'est beaucoup plus équilibré en Italie on a également 20 20 points de 20 points de de différence mais on est parti de moins haut aussi sur la fierté au
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travail donc voilà une une dimension et une donnée que nous allons retrouver dans plusieurs des diapositives que je vais vous montrer le sentiment que les efforts ne sont pas payés de retour et
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c'est à nouveau une facette de ce phénomène de défiance et de confiance qui est le sentiment de jouer un jeu qui n'est pas symétrique et et nous nous pensons que c'est un des ressorts de la
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défiance le sentiment d'être au fond un joueur fairplay sur un terrain de jeu qu'il n'est pas donc on est fier de son travail mais on a le sentiment que ce travail n'est
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pas n'est pas reconnu et n'est pas reconnu à sa juste valeur quand on regarde cette reconnaissance du travail par différentes catégories socio professionnel voyez là aussi des des
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écarts des écarts qui sont très importants bien évidemment le sentiment qu'on est reconnu de son travail est très important dans les catégories supérieures et on voit une sorte de de
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de dégradé assez linéaire du haut au bas des hiérarchies du statut socio-économique donc évidemment une sociographie très marquée de ce rapport à la non reconnaissance du du du travail
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mais regardez même chez les catégories supérieures le sentiment d'être reconnu des efforts que l'on a fait n'est pas si écrasant que là il est il est à à 69 % donc ça pourrait être beaucoup plus
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élevé dans des catégories qui sont marquées par beaucoup d'autonomie dans l'exercice du métier de bon niveau de salaire des possibilités de de promotion tout au long de sa carrière
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professionnels qui sont relativement importantes bah même dans ces catégories on n'est pas à 80 % de sentiment qu'on a été payé de retour des efforts qu'on a fait au travail évidemment je
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je j'imagine que ça ça vous évoque beaucoup de choses parce que je sais que vous êtes très intéressé par cette question du du du travail je je voudrais aussi vous vous rappeler que il y a 2 ans 2 ans ou 3 ans pardon lorsque dans
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l'enquête nous avions demandé aux personnes interrogées de choisir comme elle voulait parmi une liste de 10 qualificatifs qui était comment la société française vous traite
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pour ne pas biaiser la réponse nous avions C qualificatifs positifs C qualificatif négatif et on demandait aux gens allez choisissez maintenant en premier le qualificatif qui d'après vous
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représente comment la société française vous traite le premier qualificatif qui est arrivé en tête très loin en tête c'était le mépris voilà le
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mépris si on se rappelle les uns et les autres le démarrage de la crise des gilets jaunes c'est vraiment à son à son démarrage je dis pas forcément après ce qu'elle estevenenue où la crise a nourri
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la crise mais au tout démarrage c'est bien une crise d'un sentiment de non reconnaissance des efforts qui sont faits d'une sorte pratiquement d'atteinte à la dignité
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le sentiment de ne pas être traité avec dignité dans la société d'être traité avec mépris de ne pas être reconnu pour les efforts que l'on a fait et voyez que commence maintenant à se à se à se
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mettre en perspective les différents on va dire les différents éléments de cette crise de défiance à la française si on regarde par niveau de de diplôme le sentiment de la de la reconnaissance on voit là à nouveau
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qu'il est presque linéairement relié au niveau de de diplôme plus le niveau de diplôme augmente plus le sentiment d'être reconnu à son travail augmente mais là aussi vous voyez que même des gens qui ont le bac qui ont bac + 2 même
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le niveau de Master on n'est pas à des niveaux écrasants de sentiment d'être reconnu et c'est très impressionnant je trouve de voir que regardz la différence entre ceux qui ont terminé leurs études
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au niveau du du beepc vers la 3e ce ce qui ont fini leurs études au Cap beep vers le niveau de la première ceux qui ont terminé leurs études à bac +
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2 il y a pas tant de différence que ça et ça vous voyez c'est extrêmement intéressant parce que ça veut dire que le sentiment il est de manière générale et assez diffus il est quand même assez présent dans la société française et que
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les cadres où les plus diplômés sont plutôt l'exception et que le sentiment inverse est plutôt la règle voilà donc quelque chose chose qui est assez qui est assez impressionnant et vous l'avez vu tout à l'heure sur la les premières
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diapositives c'est un sentiment qui est d'autant plus présent en France par rapport aux autres pays il y a aussi une forte corrélation entre la reconnaissance du travail ce
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sentiment d'être que que les efforts que l'on a fait dans la vie professionnelle ont été payés de retour qu'ils ont été reconnu la corrélation est très forte avec la question de la confiance dans les institutions politique bien
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évidemment bien évidemment rappelons un point de méthode hein corrélation n'est pas causalité disent toujours les chercheur dès que nous on montre des corrélations on est très méfiant on ne veut pas donner le sentiment que il
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suffirait au fond d'être reconnu euh dans sa vie professionnelle pour que tout de suite on dise ah mais les institutions politiques c'est formidable non non corrélation n'est pas causalité bien évidemment mais on voit quand même qu'il y a une corrélation qui est qui
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est forte entre ceux qui ont le sentiment que leur travail n'a pas été suffisamment reconnu vous voyez la la confiance faible dans les institution
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est très présente on est à 80 pardon on est à 81 % de confiance faible dans l'Assemblée le Sénat ou le gouvernement on a combiné ensemble les trois assemblée Sénat ou gouvernement voyez
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parmi ceux qui ont le sentiment que leur vie professionnelle n'a pas été payée de retour on est à 81 % de défiance dans les Instit institution mais même si on a euh si on
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a le sentiment inverse he qu'on a le sentiment que on a été reconnu dans sa vie professionnelle ben voyez qu'on est quand même à 59 % de confiance faible dans les institutions ça c'est toujours
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le même le même phénomène qui s'exprime la confiance dans les institutions est tellement faible qu'on va la trouver faible y compris dans des catégories sociales favorisé ou y compris dans des catégories sociales qui ont le sentiment
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qu'ils ont plutôt été gagnants du système ce qui est le cas ici mais la corrélation là quand même très très très très très très impressionnante et très importante on l'a dit tout à l'heure
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beaucoup des données de notre enquête concne le sentiment de justice est-ce qu'on est dans une société est-ce qu'on a est-ce que l'opinion en France a le sentiment d'être dans une société juste pas juste
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pour ne pas réduire le débat simplement juste pas juste on a on a d'autres indicateurs est-ce qu'au fond une société qui fonctionne bien c'est une société où on réduit les écarts de salairire qu' une société on rémunère au
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mérite euh notre enquête a démarré au lendemain de la nomination de Gabriel Atal il avait pas encore prononcé son discours de politique générale n nous n'yétons
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pas encore nous n'étions pas encore informés que le premier ministre voudrait par exemple qu'on introduise davantage la rémunération au mérite dans la fonction public mais c'est un phénomène qui nous nous intéresse depuis
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depuis plusieurs années et vous voyez qu'ici pardon vous voyez qu'ici en France en particulier la demande pour euh ah je ne
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sais pas comment pointer avec le voilà avec le ah je crois que je vais avoir besoin d'être technique voilà pardon voilà on y est revenu voyez qu'en
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France effectivement la demande pour quelque chose qui soit pas de l'égalité mais qui soit de l'équité elle est importante elle est très importante on est quand même à 55
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% ce qui est quand même très très très important donc voilà une une dimension qui va falloir suivre parce que si les gens ont le sentiment que leur carrière professionnelle n'a pas été payé suffisamment de retour ça ne veut pas
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forcément dire une aspiration à une réduction drastique des inégalités de revenus et l'opinion française elle est quelque part entre les deux réduire les inégalités de revenus oui c'est
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important rémunérer au mérite c'est très important aussi alors par catégorie socio-professionnelle c'est bien sûr d'autant plus important voyez ici des des écarts par catégories
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socioprofessionnelles qui sont importants la question de l'égalité bien évidemment elle motive beaucoup plus les catégories modestes les catégories sociales modestes l'équité beaucoup plus les catégories sociales
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supérieures donc voyez ça c'est l'intérêt des données l'intérêt des données de la recherche et l'intérêt des analyses qui vont aller par sous-groupe
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parce qu'on voit que lorsque le pouvoir dit il faut favoriser peut-être une société du mérite il faut rémunérer davantage les gens au mérite ça n'est pas perçu ça n'est pas écouté par tout le monde de la même manière et il y a
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des différences très importantes ici entre catégories entre les différentes catégories sociales entre la la demande d'égalité et la demande d'équité l'enquête hein l'enquête ne
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tranche nullement pardon l'enquête ne tranche pas qu'est-ce que veut dire une société juste qu'est-ce que veut dire une société euh égal on ne prend que sous une seule facette rémunéré selon le mérite réduire
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les inégalités de revenus et et on se doute bien que la question de l'égalité et de l'équité a de multiples facettes qu'on peut pas réduire simplement à celle-ci l'égalité et l'équité par catégorie sociopressionnelle je je l'ai
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montré mais voilà quelque chose qui nous n nous intéresse beaucoup beaucoup beaucoup depuis 2 ans en particulier que nous avons le le partenariat avec les artisan avec CMA France on donne trop
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souvent la priorité au diplôme sur l'expérience professionnel voyez que c'est en France que ce sentiment est le plus prononcé c'est partout prononcé bien évidemment mais c'est en France que
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c'est le plus prononcé et ça fait la 2e année consécutive que nous avons ces résultats et que c'est en France à nouveau que c'est le plus prononcé une société française perçue donc comme pas suffisamment juste qui ne crée pas
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suffisamment d'opportunités pour l'autonomie qui ne donne pas suffisamment d'opportunités pour pour la promotion sociale où l'expérience professionnelle n'est pas assez reconnue où l'apprentissage n'est pas assez
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reconnu c'est également en France que le sentiment que l'apprentissage n'est pas assez reconnu est le plus important et puis regardez cette indication cette cette donnée qui est également vraiment
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extrêmement extrêmement intéressante ça ça ne veut pas dire le fait qu'on veut une société qui soit plus juste qu'on ait le sentiment d'une société française qui ne donne pas assez ses chances qui
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ne reconnaît pas assez le travail qui est fait mais ça veut pas dire que dans le pays aurait une sorte d'aspiration gigantesque un salariat uniforme où seul le salariat ou éventuellement le salariat public serait
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la manière de au fond de de de rendre la société davantage juste regardez il y a dans le pays une aspiration qui existe à vouloir créer sa propre entreprise voir sa propre entreprise artisanale
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alors c'est très important en Italie euh les spécialistes de de la de l'économie et la sociologie du du du marché de l'emploi en Italie l'ont l'ont bien identifié avant nous mais c'est très marquant en Italie mais vous voyez qu'en
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France on est quand même à 38 % qui voudrait créer une entreprise qui aurit aimé créer une entreprise 33 % qui aurent aimé créer une entreprise artisanale mon collègue Luc Rouban qui est en train d' travillir sur ces
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questions me disait hier que ces données les plus récentes ces analyses les plus récentes montrit très clairement très fortement très clairement que cette aspiration à créer une entreprise était
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présente en particulier dans des catégories social qui n'ont pas eu la chance de suivre entre guillemets avec énormément de guimets et de pincettes la voie royale française c'est-à-dire les
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titres académiques la formation postbaccalauréat les grandes écoles et cetera il y a dans la société française aujourd'hui l'idée en tout cas la perception d'une société française qui
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est une société dont l'ascenseur social est profondément bloqué ce sont des représentations hein ça veut pas dire que ça veut pas dire qu'on est une société de cast où le destin social est
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figé à la naissance non non pas du tout mais c'est vécu c'est perçu comme une société de rang de titre et qui n'arrive pas à tenir sa promesse d'une égalité d'une promotion sociale qui permet
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d'extraire des gens du rang encore une fois donc voyez il est pas impossible que cette aspiration à vouloir créer une entreprise à voir à créer une TPE euh à être dans l'artisanat que derrière cette
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aspiration se cache en creux ce sentiment diffus d'un système dont l'ascenseur social est bloqué et qui vit peut-être le projet d'une petite entreprise comme étant le moyen au fond
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de s'autonomiser de prendre de l'autonomie de gagner de l'autonomie particulièrement dans une France post covid de gagner de l'autonomie et de dérouler un projet de vie que peut-être une société perçue comme tenue par les
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rangs les titres ne ne permet plus de de de de tenir sa promesse de méritocratie voyez d'ailleurs maintenant si on regarde les jeunes et le souhait de création d'entreprise euh en en
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France on a vraiment quelque chose qui est qui est très très très intéressant on a en particulier dans les jeunes générations chez les les 18 34 ans hein euh nomant notamment une très forte
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aspiration à si on avait pu si c'était à refaire si on avait pu créer une entreprise voilà une voilà une donnée de de l'enquête de cette année qui est à la fois particul novatrice et originale je crois que je
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suis pratiquement à la fin je suis à la fin de ma ma présentation je voudrais en peut-être conclure le le propos par un point qui nous paraît à nous le les chercheurs du cvipov très très très
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important sur cette sur cette dimension nous on a le sentiment qu'à travers les données que je viens de vous vous présenter nous avons identifié un des ressorts de la crise de la défiance
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française voilà c'est pas seulement ou c'est peut-être pas prioritairement que le politique donne le sentiment de pas être empathique de pas vivre comme nous d'être un peu une sorte de de monde à
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part c'est peut-être pas ça en priorité c'est peut-être surtout ça c'est ce sentiment que non seulement c'est un monde à part mais c'est un monde qui ne délivre plus cette promesse égalitaire
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qui est le cœur du discours politique français alors encore une fois c'est une représentation sociale c'est ça veut pas dire que c'est la réalité c'est une manière de se représenter les une manière de se représenter les les choses
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les les les spécialistes de l'analyse de l'opinion publique que nous sommes ils partagent tous nous partageons tous quelque chose qui pour nous est capital nous pensons que la manière que
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les individus ont de se représenter l'univers dans lequel il vivent est au moins aussi importante que la réalité objective on peut être on peut
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être malheureux alors qu'on va bien voilà on on peut être malheureux alors qu'on va bien on peut être malheureux alors qu'on est riche on peut être malheureux alors qu'on est bien on peut être malheureux dans un pays qui
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globalement est un pays privilégié la France est bien évidemment un pays qui est assez privilégié dès qu'on se compare à d'autres pays qui n'ont pas eu la chance de notre trajectoire historique au cours des derniers siècles
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bien évidemment mais on est un pays où il y a toujours beaucoup d'inégalités beaucoup d'injustice et surtout et surtout si on essaie d'expliquer l'exception française c'est en France que l'écart est peut-être le plus
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important entre le cœur de notre vie politique c'est-à-dire l'idée d'une promotion sociale par l'égalité républicaine et les réalités socio-économiques de la vie de tous les jours et encore une fois on peut dire ça
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sans verser dans une espèce de représentation un peu caricaturale d'une société qui serait tenue par une caste au détriment des autres et cetera non non mais évidemment la société française est beaucoup plus multiforme et
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compliquée que ça mais bien évidemment mais en tout cas à la fois en partie dans sa réalité objective et très largement dans la manière dont elle est perçue elle est perçue comme une société injuste nous ne sommes pas les seuls à le dire dans une autre enquête à
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laquelle j'avais participé il y a 3 ou 4 ans on voyait qu'on était à pas loin moins de 80 % qui disait la société française est une société injuste nous avions été impressionné lors de cette
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enquête par le nombre de gens qui nous déclaraient être en découvert bancaire à partir du 18 du mois et donc là on retrouve quelque chose qu'on a vu s'exprimer qui a sauté on va dire qui a
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qui a sauté au visage de tout le monde au moment de la crise des gilets jaunes en particulier et c'est ça qui vient nourrir ce sentiment d'un pays qui traite avec mépris qui traite avec un manque de dig é et qui ne permet pas aux
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gens au fond des de de de de réaliser un projet de vie qui soit autonome par rapport aux origines sociales en particulier donc voilà une drôle de un drôle de paradoxe français nous ne sommes pas une société de l'immobilité
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sociale bien évidemment l'école joue un rôle majeur dans la possibilité de d'épanouir son projet de vie progressivement évidemment beaucoup d'entre nous ne seraient pas sur ses ban aujourd'hui
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s'il y avait pas eu l'école si on avait pas rencontré des profs si on avait pas si si le système avait été totalement bloqué bien évidemment mais ce système ne donne pas néanmoins le sentiment qu'il ouvre suffisamment les portes de
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la réussite sociale et les données le le le montre très clairement puisqu'on trouve même dans des catégories sociales moyennes ou supérieures un sentiment qu'on n' pas été reconnu suffisamment au travail donc encore une fois le
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sentiment qu'on a joué un jeu qui n'était pas fairplay on a essayé d'être un joueur fairplay sur un terrain de jeu qui ne l'était pas c'est euh la métaphore ou l'image que je que j'utilise en en résumant les les données
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que je viens de vous présenter merci Monsieur cotress pour ce focus autour de la question du travail et de la justice sociale il nous reste le temps de trois questions sur ce
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sujet véritablement trois questions des consignes extrêmement strictes ont été donné à nos collègues qui sont dans les través pour ne prendre que trois questions je peux y aller euh natthon du
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groupe CGT alors je veux pas dire que je suis un peu c'est pas que je suis déçu sur votre présentation du du du du déterminant travail le travail c'est pas que le
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salaire et que dans la reconnaissance c'est pas que une question de une question de salaire bien au contraire et j'aurais aimé que vous débiopiez un peu plus parce que beaucoup d'études ont
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illustré que mal travail malve non vote j'ai presque envie de dire malvote et donc le lien entre ce qui se joue ne se joue plus dans un des derniers lieux de
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socialisation qui est l'entreprise où là aussi la démocratie n'est plus ou n'a pas ou n'est pas à l'ordre du jour tout cela se conjugue je dire à cette crise que vous illustrez d'une
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manière brillantissime et et et qui montre l'effroid dans lequel nous sommes quand même estce que c'est enfin c'est vertigineux que vous êtes en train de de d'illustrer dans une maison
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ouf sous l'impulsion de des des présidences de commission et du président baudet on essaie de reprendre la main sur le travail et de remettre au cœur de nos travaux de repartir du travail donc de
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repartir je dire de des individus du singulier et donc j'aimerais que vous alliez un peu plus loin dans cette notion de reconnaissance et la reconnaissance ce n'est pas simplement
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le salaire c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est bien au-delà et notamment ce lien entre la montée du Front national dans dans ces votes et la non reconnaissance et le mépris
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aussi sur les temps et les lieux du travail une deuxème question bonjour Matthieu noges pour en face de vous légèrement sur la droite
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ici Mathieu noges pour l'institut ka d'abord j'abonde avec la question précédente sur une reconnaissance du travail outre les aspects purement salariaux ma question portait de savoir
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si dans cette enqu enquête déjà fantastiquement riche vous aviez eu l'occasion d'aller regarder le lien social aussi au sein de l'entreprise notamment la question de la confiance à l'autre comme on a eu dans un panorama
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général des Français si cela avait été testé au sein de l'entreprise et après petite question annexe dont je sais qu'on aura le détail plus tard quel est un petit peu le niveau de démographie de
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de d'entreprise que vous avez eu est-ce que on a des réponses triées par taille d'entreprise et d'autres caractéristiques de la sorte merci beaucoup une troisème et dernière
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question peut-être madame Martin cousti oui merci beaucoup merci Monsieur Cotret pour cette présentation je suis voilà je suis là et le dit Martin cousti du groupe environnement et nature le focus
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que vous faites sur le travail est très intéressant parce qu'on voit que les bah les Français sont très intéressés par leur travail et et s'y donnent à fond et que ils ont un
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problème en effet de de reconnaissance est-ce que vous ne pensez pas est-ce que vous avez les les moyens dans votre dans votre étude parce que je l'ai pas regardé en détail excusez-moi de voir que le le le le
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mécanisme est le même pour pour les Français la confiance des Français dans les politiques et leurs institutions c'est-à-dire ce manque de
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redevabilité de la parle de l'investissement des Français on le voit ici par exemple au C euh ben dans le le fonctionnement de cette institution le fonctionnement de nos organisations euh
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voilà est-ce que est-ce que il pourrait y avoir un un parallèle qui pourrait être fait euh ou pas merci beaucoup monsieur cotress
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oui donc alors on on a bien évidemment euh certaines limites hein d'un not dispositif de d'enquête on peut pas nous vraiment rentrer dans l'entreprise au sens que même sur un échantillon de près
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de 4000 personnes il faudrait vraiment aller dans des sous sous sous-catégories donc on a quand même un certain nombre de de de de limite par contre au cours des vagues précédentes
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et encore celle-ci on voit qu'effectivement il y a un enjeu de ce qu'on peut appeler le dialogue social et c'est clair que c'est un point faible de la société française encore une fois en
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terme de représentation évidemment là encore une fois il y a bien du dialogue social il y a bien des acteurs du dialogue social on peut pas non plus caricaturer la situation en disant simplement le dialogue social ça va pas en
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France il y a des améliorations qui sont faites il y a des entreprises qui jouent davantage le jeu du dialogue social il y a des partenaires sociaux qui sont très concernés par cette question mais c'est
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pas perçu comme ça voilà donc là c'est sûr qu'il y a sans aucun doute autour de la question de la démocratie au travail du dialogue social un quelque chose à faire alors moi je suis pas un
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spécialiste de sociologie du du travail hein donc je je vais pas m'aventurer sur un terrain qui qui est pas le mien mais je suis suffisamment quand même sociologue pour voir qu'il y a un souci
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voilà et que et que la la la la la la confiance dans les entreprises qui est dans l'enquête vous avez vu notamment la la la PME beaucoup plus importante que la confiance dans les grandes
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entreprises alors c'est contreintuitif parce que certains pourrait dire c'est dans les grandes entreprises que les outils du dialogue social sont les plus maîtrisés ils sont dans dans un process qui un process de
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on va dire de produire des relations de travail de qualité dans la petite entreprise on peut être davantage en en direct avec le patron donc voilà mais c'est pas perçu comme ça la petite
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entreprise est perçue comm comme plus investi de confiance que la grande que la grande entreprise on n pas pu nous vraiment rentrer à à l'intérieurin mais c'est vrai que nos données je je rejoins ce qui a été
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dit tout à l'heure nous on les on les analyse et on les regarde comme effectivement très inquiétante je je je partage votre sentiment qui est un sentiment d'inquiétude de voir un de
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voir des données françaises qui montrent autant de tension autant d'incompréhension d'abord avec la sphère de la politique le sentiment que on n'est pas on n'est pas payé de retour de son de son
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implication au travail tout tout tout ça ne va pas c'est effectivement c'est un phénomène très inquiétant vous avez raison la reconnaissance c'est peut-être c'est à la fois le salaire et
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puis la reconnaissance au sens beaucoup plus large du terme il faut pas dire que c'est la reconnaissance au sens là c'est pas une question de salaire ben non évidemment la reconnaiss issance ça passe par le salaire c'est
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fondamental si si si si mon boulot trouve que je fais du bon travail il est quand même bien normal que je que que je m'y retrouve dans rémunération donc la rémunération n'est pas que de
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l'argent le salaire c'est pas qu'une manière de de pouvoir boucler ses fins de mois il y a la reconnaissance sociale avec le niveau de salaire évidemment et puis dans la reconnaissance ça c'est
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bien montré par les ind les indicateurs qu'on a autour de cette question du travail c'est bien la question d'une carrière professionnelle qui ne donne pas la possibilité de gravir les
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échelons encore une fois c'est une perception il y a bien dans notre pays des gens qui ont pu grimper les échelons de la des hiérarchies sociales à travers une belle vie professionnelle dans différents secteurs
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mais c'est pas perçu en général comme ça donc effectivement c'est pas que la rémunération mais c'est aussi et que je crois quand même pas mal euh la R rémunération la preuve c'est que le politique quand il veut s'occuper euh du
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du travail il passe très souvent quand même par la case rémunération mais c'est plus large que les rémunérations donc après on a bien évidemment les les limites de nos données d'enquête nous c'est pas une enquête auprès des entreprises c'est pas
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une enquête c'est un échantillon national représentatif certains sont salariés certains sont indépendants certains beaucoup sont retraités c'est à l'image de la société française je ne sais plus qui tout à l'heure j'ai oublié
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répondre à la à une question qui m'était posée est-ce que est-ce que cette société de la défiance c'est la société des seigneurs de la de la c'est plus compliqué parce qu'on a des juniors qui sont défiants aussi et
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notamment c'est davantage encore une fois la euh les les les les hiérarchies la place qu'on occupe dans les hiérarchies du statut socio-économique plutôt que l'âge qui est beaucoup plus important hein
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donc c'est pas forcément une société qui regarde dans le rétroviseur en disant c'était mieux avant au vu de mon expérience je peux vous dire que c'était mieux que c'était mieux avant parce que les jeunes générations peuvent être également elle porteuses Z sour c'était
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mieux avant voilà mais c'est vrai que voilà on a autour de ces questions la la question de la dignité donc vous voyez que c'est pas la question du salaire hein j'ai beaucoup insister sur cette dimension de la de la dignité du sentiment d'être méprisé je n'ai plus en
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en tête les chiffres mais M mes collègues pourront me les redonner tout tout à l'heure mais on a posé la question de savoir si on avait déjà eu le sentiment d'être traité avec dédain
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par les autres c'est assez important en France voilà ça ça confirme voyez une perception d'une société qui voilà qui a un souci avec la question de la
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reconnaissance des efforts qui sont faits merci Monsieur cotess on va peut-être pouvoir passer au troème focus maintenant qui concerne la question du rapport à l'autorité et puis nous finirons par une petite
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séquence de questions dans le même format que celle-ci j'ai peut-être besoin d'un petit coup de main technique qui est sur le diapor le plus long alors je crois qu' juste après hein je
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suis désolé de devoir vous repasser tout ceci je vais de toute façon je vais m'appuyer sur peu de sur peu de diapositiv puisque vous en avez quand même déjà vu beaucoup beaucoup
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beaucoup voilà on y est on y est ah vous le verrez vous le verrez VO on en est pas là voyz l'enquête est très très riche il y a énormément de choses je remonte dans
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mes diapositives je suis désolé j'aurais dû on va commencer par un premier point qui est un point sur une question qui a beaucoup marqué les médias aujourd'hui lorsqu'ils ont rendu compte de l'enquête
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et si vous avez entendu des résultats relatifs à notre enquête dans les médias voilà nous y sommes voilà première première facette de la question de
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l'autorité euh c'est le rapport à la démocratie à l'autorité depuis quelques années on suit une série d' d'indicateurs qui sont relatif à la perception du système démocratique et et
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notre idée est la suivante on on veut globalement savoir qu'est-ce qui se cache dans le pays derrière l'acceptation de principe assez général
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et assez élevé que le système de la démocratie représentative c'est très bien une fois qu'on a dit ça les chercheurs que nous sommes sont toujours pas très contents il disent bon ben une fois que on a dit
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la démocratie représentative c'est bien on a toujours pas dit grandchose donc nous on essaie d'aller un petit peu au-delà qui est mais au fond quel quel bon système de gouvernement pourrait
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s'appliquer au pays VO et quand on pose cette question je je crois que j'ai dû appuyer sur mon diaporama tout en vous parlant
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voilà quand on pose cet ensemble de questions voilà ce qu'on observe je je je vous laisse admirer cette diapositive parce qu'elle est quand même assez éloquente elle a fait l'objet de beaucoup de commentaires dans
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l'espace médiatique aujourd'hui et en particulier ce que vous voyez tout en bas de cette diapositive qui peut laisser un peu rêveur ou consterné 23 % des personnes
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interrogées pensent que ça serait bien que l'armée dirige le pays alors est-ce qu'on est est-ce qu'on est fondamentalement nous un pays qui secrètement a un
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désir secret de régime politique autoritaire où au fond on aurait soit l'armée qui dirigerait le pays soit regarder l'histogramme qui est juste en
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dessus un homme fort qui n'a pas à se préoccuper du Parlement et des élections qu'on peut qualifier selon les selon les sensibilités certains pourront dire un dictateur un autocrate
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un despot éclairé tout ce que vous voulez mais voilà on est quand même à des niveaux qui sont assez consternant pour une grande démocratie comme nous grande démocratie vieille
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démocratie donc voilà quelque chose qui est quand même extrêmement marquant un pays dans lequel le soutien au régime démocratique avoir un système politique démocratique 83 % disent c'est
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ça qu'il faut pour le pays mais voyez les experts 51 % c'est-à-dire des gens qui sont pas issus du peuple un gouvernement d'expert un un un autocrate ou l'armée
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qui dirige le pays alors sur l' l'armée qui dirige le Pay on est en hausse par rapport à l'an dernier mais il y a 2 ans dans sortir de la crise covid on est à 27
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% à 27 % et si vous prenez l'étiage de cet item sur une très longue durée vous voyez tout en bas l'armée qui dirige le pays on est toujours au-dessus
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de 10 % on a été très souvent autour de 14 15 %, 16 % 17 % l'armée qui dirige le pays on est monté à 27 % on est redescendu l'an dernier on remonte cette
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année l'homme fort on a été beaucoup plus élevé à une époque était beaucoup plus élevé il y a une époque où on n'est pas loin on est autour de pas loin de 40 % sur l'homme
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fort donc il y a effectivement et on le voit sur plusieurs années il y a effectivement dans le pays une sensibilité à cette
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histoire on va dire d'un pouvoir un peu autoritaire alors qu'est-ce qui se cache derrière ce qui se cache derrière c'est bien évidemment ce que je vous ai montrer tout à l'heure les 70 % 69 je
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crois qui disent qu'en France la démocratie ne fonctionne pas bien donc si ça fonctionne pas bien la démocratie autant la confier à des gens qui vont faire tourner la machine des
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experts un homme fort l'armée je mesure qu'ici je suis au Conseil économique social environnemental c'est une institution qui au contraire veut promouvoir l'horizontalité dans la démocratie et la démocratie par le bas ça existe
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également dans nos données la même enquête va nous dire bah oui ça serait bien qu'il a davantage de rôle de la société civile c'est bien qu'il y aurait s'il y avait des des citoyens qui soient
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davantage tirés au sort le principe des conventions citoyennes est également assez largement approuvé et donc encore une fois vous voyez que rien ne se résume à un tableau tout blanc tout noir il y a des aspirations contradictoires
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dans le pays mais c'est sûr que sur la question de l'autorité les politiques qui disent retour sur la notion et sur le thème de l'autorité ne ne joue pas à
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contre-courant de l'opinion ça c'est certain donc voilà premier volet sur l'autorité c'est quand même assez important alors avant que je passe à un
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autre un autre volet au cours des dernière vague du baromètre de la confiance moi j'ai essayé de de d'analyser ensemble un peu tous ces indicateurs de les mélanger ensemble d'en sortir une analyse et de ces
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analyses il ressort la chose suivante on peut situer à peu près la un peu moins de la moitié en France des personnes que nous interrogons qu'on peut qualifier de totalement pleinement
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exclusivement démocrate au sens le plus fort du terme qui ne sont pas du tout d'accord avec l'idée de l'armée qui sont pas du tout d'accord avec l'homme fort qui trouvent que rien ne peut
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remplacer la démocratie représentative et les gens qui ont cette combinatoire d'opinion qu'on peut qualifier on va dire de vrai vrais vrais démocrate sans faire de mauvais jeu de mots par rapport à la vie politique d'autres pays
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européens mais on peut vraiment les qualifier on en a un peu moins de la moitié voilà on a un gros tiers ensuite de français et de français qu'on peut
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qualifier de démocrates insatisfaits des gens qui ont sur cette idée c'est un bon principe mais il fonctionne pas j'aimerais bien croire à la démocratie mais c'est elle qui croit pas à moi d'une certaine manière nous disent on a
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un bon tiers qui nous dit ça et puis on a deux petits groupes de 10 % à peu près chacun on a 10 % de gens qu'on peut qualifier de démocrate autoritaire a des gens qui disent oui en fond pour pour la
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France c'est bien d'avoir un système démocratique mais en fait ça serait pas mal d'avoir l'armée qui dirige le pays ou l'homme fort et puis on a 10 % de vrais vrais vrais non démocrates
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radicaux l'armée l'homme fort pas la démocratie c'est quand même important 10 % à peu près de l'opinion qui disent voilà moi c'est vraiment c'est l'armée c'est l'homme fort c'est pas le régime
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démocratique donc ça souligne la pluralité des représentations sur ce qu'est la démocratie dans le pays l'énorme enjeu qu'il y a de répondre à ces à ces demandes car si il y a bien
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une aspiration à de l'horizontalité à de la délibération à de la consultation qui est là très présente dans les données également les gens sont également très intéressés
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par le résultat c'est-à-dire on a consulté on a délibéré on a parlé d'accord qu'est-ce qu'on fait maintenant et où est-ce que c'est passé et si le politique ne répond pas à
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cette question c'est passé où qu'est-ce que ça devient alors à ce moment-là ça va nourrir l'idée que décidément la politique c'est vraiment le monde de la parole pas de l'action pas des réalisations opérationnelles pas des
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choses tangibles qu'on peut qu'on peut voir et ça ne pourrait que nourrir la défiance évidemment donc il est très important que que que cette promotion d'une démocratie de l'horizontale de la
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délibération de la consultation évidemment que c'est une perspective fondamentale et qui est une bonne perspective d'avenir à condition qu'on règle un jour la question de la tuyoterie institutionnel qui va de ces
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nouveaux enjeux de ce nouveau mécanisme de la démocratie vers les institutions de la démocratie représentative voilà il faut pas surtout pas que que les gens aient le sentiment
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qu'on qu'on a discuté tout ça puis puis ça ça reste en jaer on sait pas où ça passe voyez que dans d'autres pays il y a également aussi des aspirations encore une fois c'est pas qu'en France ça n'est pas qu'en
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France par contre l'armée qui dirige le pays voyez que c'est en France que c'est le plus élevé l'homme fort je n'ai plus en tête he mais mes données on est on est on n'est pas forcément le le pays où c'est le plus élevé mais on est quand
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même très très très élevé en France alors voilà un autre maintenant une autre facette de la question de l'autorité voyez qu'on retrouve on va
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retrouver ici à nouveau cette dualité de l'opinion publique à la fois une opinion publique qui trouve que rien n'est plus utile que voter
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pour s'exprimer mais moi je je retiens le 75 % je le trouve pas très élevé moi en fait le 75 % c'est c'est pas normal une une vieille
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démocratie représentative parlementaire on devrait avoir 90 % de gens qui disent que c'est utile de voter parce que c'est par les élections qu'on peut faire évoluer les choses on devrait être à 90 % on est à
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75 % on a été plus bas dans l'historique de de notre enquête on est descendu jusqu'à 69 70 % qui disaient c'est c'est utile de voter c'est par les élections qu'on peut faire changer les choses la démocratie fonctionnerait
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mieux si les citoyens étaient associés donc là on est au cœur de métier du conseil économique social environnemental on voit un soutien très fort est-ce si les organisations de la société civile étaient davantage associé
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mais voyez un des indicateurs les plus inquiétants de l'enquête c'est celui qui est tout en bas de la diapo en démocratie rien n'avance il vaudrait mieux moins de démocratie mais plus
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d'efficacité je vous laisse méditer sur ce chiffre et sur la le texte de la question que nous posons posons aux personnes qui répondent à l'enquête qui
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est quand même il faut il faut essayons de nous Imagineer les uns et les autres en train de répondre au sondage de cvpuf euh en démocratie rien navance il vaudrait mieux moins de démocratie mais plus d'efficacité c'est
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vrai que quand on dit oui à ça ça ça traduit quand même quelque chose d'un peu d'un peu lourd et d'un peu significatif on est constant on est à 43 % cette année on est dans nos dans nos pourcentages habituels on est toujours
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un peu au-udessus de 40 % qui disent oui oui moins de démocratie pour plus d'efficacité c'est c'est intéressant comme comme solution et donc voyez que cet indicateur il résume bien tout un
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ensemble d'éléments que je vous a présenté aujourd'hui l'insatisfaction sur le fonctionnement de la démocratie le sentiment que ça n'avance pas le sentiment que peut-être il
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faudrait quelque chose de plus vertical qui coexiste avec une demande de démocratie par le bas et de respiration horizontale de société civile et cetera donc ça ne veut pas
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dire nos données ne veulent pas dire que c'estes portes ouvertes à un quelqu'un qui présenterit aux élections en disant ben voilà je je suis la personne qu'il vous faut je suis moi-même un ancien militaire je pense que ça tournerait
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mieux s'il y avait moins de démocratie pour plus d'efficacité je suis pas sûr que la personne passerait la barre du 2uxè Tour mais il y a un sujet dans l'opinion
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sur cette question de l'efficacité euh à nouveau le comparatif entre les pays européens et lui aussi extrêmement intéressant vous voyez que c'est présent également dans les autres pays ça n'est pas une particularité
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française à nouveau mais c'est très présent en France donc retrouve l'histoire de notre baromètre de confiance à la fois la France comme représentative d'une tendance qu'on voit
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généralement en Europe des systèmes politiques qui ont l'air de pas bien répondre qui ne donnent pas pleinement satisfaction des interrogations des questions que se posent les les les les les les les citoyens des demandes
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peut-être de de de plus d'efficacité mais en France c'est vraiment très très très très très très présent euh je je je conclurai peut-être je vais pas aller sur le sur le référendum parce que là c'est la question de la
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démocratie plus directe mais je voudrais conclure sur la question de l'autorité nous avons posé plusieurs fois dans l'historique de notre enquête des des questions est-ce que au fond on
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considère que le pays ce dont il a besoin c'estun bonne autorités alors c'est vrai que l'idée est assez soutenue dans l'opinion voilà elle est assez soutenue dans l'opinion
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comme vous en doutez elle est très clivée politiquement cette idée qu'il faudrait dans le pays une bonne dose d'autorité je ne vous surprendrait pas en vous disant que c'est une idée qui est d'autant plus soutenue qu'on est
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plutôt sympathisant d'un certain bord politique plutôt que d'un autre je laisse à chacun le soin d'imaginer voilà mais c'est vrai que cette idée elle est globalement assez soutenue est-ce que le pays aujourd'hui
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aurait perdu sa boussole on va même jusqu'à dire sa boussole morale on voit que c'est une idée qui est très largement partagée qu'elle est très corrélée à l'idée qu'il y a un problème avec l'autorité dans le avec l'autorité
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dans le dans le pays donc voilà quelque chose qui est un élément un peu inquiétant sur l'état de l'opinion relative au bon fonctionnement de la démocratie il y a un incontestablement
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dans le pays des demandes qui sont en train de s'exprimer et qui sont des demandes relatives à cette insatisfaction d'un système qui ne répond pas plus exactement qui est perçu comme ne répondant pas et comme ne
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répondant pas en particulier à la promesse d'égalité ce que je ce que je disais ce que je disais tout à l'heure alors je ne sais pas combien de temps il me reste et notamment si je si je ne
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vous ai pas définitivement épuisé ou si moi-même je ne suis pas définitivement épuisé donc je on va avoir le temps de prendre trois questions monsieur cotteress et seulement
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trois jean-evelot tridou du groupe CFDT au Conseil économique euh moi j'ai une question sur la façon dont vous procédez parce que comme souvent dans les enquêtes on regroupe les tout à fait plutôt oui plutôt non et pas du tout
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qu'est-ce qui évolue le plus est-ce que ce sont les opinions tranchées les tout à fait ou les pas du tout ou est-ce que ce qui fait évoluer c'est ce que j'appellerai le ventre mou les gens qui évoluent tranquillement dans un sens ou dans l'autre est que ça peut changer
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sacrément la donne de de la perception du d'une enquête oui euh ici s vous plaît en face de vous sur votre droite encore un peu voilà alin
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pouger du groupe des non inscrits dans le florilège donc de de questions euh par rapport à votre entreprise donc de de sondage euh il y a il y a
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quelque chose qui en terme de participation citoyenne et dans le cadre d'une démocratie peut s'entendre c'est le recours à des référendums et j'ai pas vu de question qui avaient att trit à à
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cette notion est-ce que c'est un choix un oubli merci une dernière question peut-être oui Mathieu brogidou EDF recherche et
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développement déjà je voudrais vous dire que je suis particulièrement content de de ces de ces de ce travail et parce que c'est une entreprise de production de connaissance et on apprend beaucoup de
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choses et en tant que recherche et développement on y est particulièrement sensible j'avais une une question sur je sais pas si c'est un paradoxe
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mais au moins une tension entre ce désir pas complètement exprimé en tout cas ambigu en l'égard à l'égard de l'autorité hein et au fond une défiance
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importante hein que que que vous nous montrez et donc bon certes une autorité mais dès qu'elle s'incarnerait on voit bien que les questions de de de
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confiance et de défiance se rejouerit et au passage je voudrais signaler un résultat moi qui me paraît très consistant de ce ce ce travail en science social parce que il y a y a des il y a beaucoup de débats de
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controversse autour de la crédulité des Français et et c'est il y a un livre qui s'appelle la démocratie des crédules que vous avez peut-être lu et il y a un autre livre de de Hugo Mercier qui s'appelle pané de la dernière pluie qui
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travaille plutôt dans les sciences cognitives et qui dit que le problème c'est pas la crédulité des Français c'est leur incrédulité et je pense que ce que vous dites là ce que vous nous montrez montre bien ça c'est-à-dire que
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on a du mal à à susciter de de de l'adhésion de de de la croyance alors certes soutenu mais c'est c'est c'est bien ça que je je crois votre travail montre et j'ai une
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dernière remarque aussi sur par rapport à à ce que vous avez dit sur sur le le travail sur la le problème de la la non reconnaissance sentiment de non reconnaissance qui qui effectivement à mon avis très
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probablement être généralisé à l'ensemble de cette question de de de la défiance c'est parce que sans doute les gens ont le sentiment de ne pas être connu voir littéralement pas vu hein la la question des gilets jaunes est bien
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au cœur de ça un gilet pour être vu et que la la la que probablement la question de la défiance née si je ne suis pas vu alors pourquoi avoir confiance et merci en tout
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cas je vais je vais je vais je vais répondre on nous a posé une petite colle méthodologique là tout à l'heure je voyais ma ma collègue Flora qui est là sur juste devant moi qui est une statisticienne et on s on s'est regardé
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en disant mince il faut qu'on ait creusé ça et donc effectivement vous avez raison la manière dont on mesure ben c'est toujours extrêmement important de le rappeler les chercheurs ont beaucoup de débats sur ces échelles de mesure
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vous pouvez pas vous imaginer dans nos équipes le fait de mesurer avec quatre réponses par rapport à cinq réponses danst la la troisème sera un point moyen vous PZ pas vous imaginz les
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les débats passionnels que ça suscite entre chercheurs donc la granularité de l'échelle de mesure est super importante vous avez tout à fait raison il faudra bien effectivement qu'on aille regarder quand il y a de l'évolution si c'est des
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des tièdes qui qui basculent un peu de l'autre côté ou si ça se joue à l'intérieur des des deux des deux blocs j'ai pas tellement la réponse pour le moment mais je vous remercie de cette très belle question méthodologique qui
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n'est pas tombée dans l'oreille de Sour merci beaucoup mais mais euh c'est c'est vrai que c'est vrai que contenu du niveau de défiance on a de
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toute façon très peu de gens qui disent je suis très très confiant voilà ça on en a on en a assez peu je je je je vous prenais qu'on va qu'on va creuser ça et que vous trouverez la réponse sur euh dans nos dans nos dans nos travaux sousp
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peu parce que c'est une belle question méthodologique j'avais une deuxième question c'est sur la question du référendum voilà oui je suis désolé de l'avoir de ne pas l'avoir remontré il y a évidemment tout un jeu de question sur
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le référendum il y a un soutien global assez important sur le principe ça veut pas dire que les Français les Français veulent du référendum à toutes les sces sur tous les sujets on a nombreuses reprises dans
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le baromètre nous avons testé du référendum d'accord comment et à quelles condition donc c'est deux temps en temps sur des grandes questions voilà après ça devient un peu
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technique si on demande aux gens n nous l'avons fait mais on mesure que c'est un peu technique est-ce que le référendum doit être don les effets doivent être obligatoires pour celui qui pose la
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question doit-il obligatoirement tirer conséquen du résultat du référendum là ça devient un tout petit peu technique comme comme question mais globalement il y a un soutien assez net de l'opinion à
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l'idée deav avantage utiliser le référendum mais sur les grandes questions et de temps en temps pas à tour de bras voilà merci beaucoup à Mathieu brusidou effectivement effectivement c'est bien
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ça c'est bien la question de l'incrédulité et de la difficulté de générer de la crédulité qui est le problème peut-être numéro 1 des gouvernants et c'est ce que j'essaie de c'est ce que j'essaie de de traduire
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lorsque je vous dis que je n cessais tout au long de l'après-midi de vous dire ben on sait que c'est plus compliqué ce sont des représentations c'est comme ça que c'est perçu j'ai beaucoup insisté sur cette dimension parce que je sais bien comme observateur
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de la vie publique je je je sais bien que les gouvernants essayent de faire des choses bien évidemment par contre ils ont beaucoup de difficultés à faire croire qu'ils
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font et à faire croire qu'ils tiennent les engagements qu'ils avaient pris je pense qu'il y a une raison qui est assez essentielle de ce point de vue-là chacun d'entre nous va
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évaluer l'action publique avec deux deux dimensions une dimension qui est ma situation à moi et une dimension qui est le pays en général je peux être je peux avoir tout à fait le sentiment qu'on
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s'intéresse jamais à moi que je passe à côté de toutes les mesures mais que globalement je suis content parce que je trouve que globalement le pays va mieux et je suis content que pour les générations futures mes enfants petits enfants et cetera ben ça sera mieux que
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ça n'a été pour nous et tout citoyen je pense adhérera assez facilement à cette idée que si le pays s'améliore que si le le destin des futures générations est mieux que le nottre ben tout le monde
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est content en fait bien évidemment donc il y a ces deux plans il y a qu'est-ce qui est fait pour moi et qu'est-ce qui est fait pour le qu'est-ce qui est fait pour le pays et l'une des difficultés du politique c'est de générer de la crédulité de la croyance sur j'ai fait
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quelque chose pour vous c'est que un article très intéressant a été fait euh au moment à un moment donné de la crise des gilets jaunes par un économiste qui s'intéressait à la question suivante est-il vrai que le pouvoir d'achat a
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augmenté est-ce que le pouvoir politique est div vrai quand il dit mais moi je regardez tout ce que j'ai fait j'ai augmenté le pouvoir d'achat et l'économiste montrait qu'il est bien vrai que le pouvoir d'achat avait augmenté mais en moyenne et donc il y a
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plein de catégories ou plein d'individus à leur niveau individuel qui ne voi rien et qui mais non c'est pas vrai puisque je vois rien et donc de de ce point de vue-là c'est vrai qu'il y a un paradoxe dans l'action publique l'action publique vise des effets moyens sur l'ensemble de
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la société l'action du gouvernement les c'est c'est c'est c'est pas malheureusement il faut le reconnaître c'est pas d'améliorer le le sort de chaque individu c'est d'améliorer le sort du collectif et de ce point V là il
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y a un vrai paradoxe qui est comment je peux croire qu'ils améliorent les choses si si moi-même je ne le vois pas et je pense d'ailleurs que c'est la raison pour laquelle le politique au niveau local est mieux perçu qu'au niveau national parce que politique au niveau
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local je peux aller vérifier sur pièces si le maire a dit pendant la campagne électorale il y aura une médiathèque des des places de parking je peux sortir de chez moi aller vérifier mais dans la campagne présidentielle si on me dit je
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vais changer vos vies comment le vérifier voilà donc je pense que là il y a effectivement un énorme problème de de d'incrédulité et il y a une telle épaisseur structurel de sentiment qu'on
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ne peut pas avoir confiance en eux qui finiront toujours par trahir les promesse je vous l'ai dit un 28 % qui disent ils font de leur mieux pour tenir leurs promesses on voit que le socle est quand même très très très très bas il y a une telle épaisseur aujourd'hui de ce
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sentiment que même une injection massive de confiance ne modifie rien de fondamental au moment de la crise covid nous avons réinterrogé les personnes que nous avions interviewé en janvier nous les avons
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interrogé pendant la crise covid exactement la même personne et tous les chercheurs faisaient l'hypothèse que la crise covid allait nous don l'expérience d'une injection massive de confiance dans le pays de la
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défiance de l'action publique qui protège et qui répond à une crise fondamentale qui est le pouvoir les pouvoirs publics vous protègent au sens le plus fort du terme vous vous empêche
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de mourir d'une épidémie et on a vu que ça marchait pas tellement le le rebond de confiance observé par la réponse des des pouvoirs
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publics a un choc exogène de très grande ampleur n'a pas modifié fondamentalement les choses donc on voit que c'est une c'est une tâche de très très longue haline parce que le l'épaisseur de défiance est tellement considérable que
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pour attaquer attaquer ça il faudra sans doute des des décennies d'action publique qui montre que quand que quand les gouvernements agissent ça change vraiment les choses merci à vous
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monsieur cotress merci à vous monsieur le Président oui quelques mots simplement naturellement pour remercier le le le cvipof l'ensemble des équipes l'ensemble
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des chercheurs du du svipov pour pour cette enquête vous remerciez Bruno de votre présence remercier anne Muxel qui était parmi nous pour la présentation des résultats là euh pour la présentation générale puis pour les pour
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les deux zooms que vous avez euh que vous avez euh effectué naturellement moi je vais pas euh me lancer dans une longue analyse après ce que vous avez dit mais j'avais
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simplement envie de conclure par une par une réflexion finalement sur sur la question démocratique parce que à travers la la la la la présentation des résultats on on on voit que la la
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question de la confiance dans notre démocratie est est posé et moi d'une certaine manière il me semble que les que les répondants à à l'enquête ils ont
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manifesté enfin c'est comme ça que je traduis ce que vous avez dit une double défiance à l'égard de la démocratie considérant d'abord que peut-être il y a une crise de légitimité je je je
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reprends vos mots euh ils ne sont pas comme nous les élus ne représentant représentant très très imparfaitement la diversité de la société française ils ne sont pas issus de nos rangs donc une une
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crise de probablement de de légitimité il me semble qu'il qu'il manifeste aussi d'une certaine manière une crise d'efficacité de de la démocratie et je je pense à Marcel Gauchet qui disait
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mais finalement à quoi bon la démocratie si c'est pour ne rien pouvoir au travers d'elle et c'est vrai que la démocratie elle porte en elle une une promesse une une promesse de de progrès
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de prospérité partagée de de sécurité de justice sociale vous avez beaucoup insister sur la justice sociale et probablement beaucoup de nos concitoyens se disent finalement si la démocratie ne peut plus assurer cette promesse euh
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pourquoi ne pas changer de fournisseur pourquoi ne pas essayer de de de de de de de passer à autre chose d'où la tentation pour des régimes plus autoritaires ou pour une démocratie
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d'experts comme vous la vous l'avez montré mais moi j'ai j'ai envie de finir de manière optimiste et de et et et du ciseux dire que peut-être finalement s'agissant de la démocratie il faut considérer la crise démocratique d'abord
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et avant tout comme une crise de croissance de la démocratie moi j'avais été très frappé par mes France qui je je me souviens d'une longue interview au milieu des années 70 où il était déjà
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interrogé sur la crise démocratique et il disait finalement au milieu des années 70 les problèmes qui se posent à nous aujourd'hui ne sont plus les problèmes du début du siècle il parlait du 20e ou ou ou ou de l'après-guerre et
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ce n'est pas tant la conviction démocratique qui s'étiole que peut-être les instruments de la démocratie qui ne sont plus complètement adaptés aux questions qui se posent aujourd'hui à la
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démocratie et et moi il me semble que dans notre société informé éduqué même s'il ne faut pas se payer de mot vous l'avez dit bon nombre de nos concitoyens
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ne veulent plus être réduits à des électeurs une fois euh tous les tous les 5 ans je crois qu'il y a une envie de participation dans notre pays il y a une envie de participation des citoyens
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engagés dans les organisations de la société civile et nous ici nous considérons qu'une démocratie moderne s norgueillirait de créer les conditions d'organisation plus puissantes euh ça
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c'est le premier élément et puis deuxième élément il y a aussi des des des citoyens qui manifestent une envie de de participer et et comme l'enquête elle porte sur la défiance finalement des Français vis-à-vis des politiques et
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des institutions je me dis que en réalité on est probablement dans une situation de double défiance celle que vous décrivez mais d'une certaine manière aussi une défiance du politique vis-à-vis de la société civile organisé
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et et et et des citoyens et je crois que c'est ça qu'il faut réussir à à inverser pour essayer de de de donner corps à ce que nous ici nous appelons un nouveau continuum démocratique ou un nouveau
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chaînage démocratique les légitimités de la société civile organisée des citoyens participants et des élus de la nation ne sont pas en concurrence mais elles peuvent se compléter c'est ce que nous appelons
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nous de nos vœux et on aime beaucoup définir le ciseux comme l'assemblée du premier mot je trouve que c'est une très belle définition parce que elle indique que finalement le dernier mot ne nous
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appartient pas il appartient à celles et ceux qui ont la légitimité de l'élection mais la qualité du dernier mot dépend beaucoup de la qualité des premiers mots et et et nul doute qu'on serait capable
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d'enrichir la construction des politiques publiques si on faisait davantage confiance à la société civile organisée et aux citoyens ça n'épuise naturellement pas le sujet mais en vous ayant écouté c'était sur ce point que je
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voulais conclure dans notre assemblée en vous remerciant une nouvelle fois du travail que vous avez accompli et de votre présentation la séance est levée chers collègues et amis
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