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[Musique]
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[Musique] [Musique] alors voilà je vais vous parler d'un sujet
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délicat passionnel polémique sur lequel peut-être veut à portée surtout des questions et peu de réponses voilà il ya environ dix ans maintenant
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j'ai ouvert en tant que pédopsychiatre une consultation pour les enfants les adolescents présentant des questionnements identitaires et j'étais très naïf quand je me suis lancé
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dans cette aventure et depuis effectivement j'ai rencontré 200 patients sur 10 ans qui m'ont évidemment apporter un éclairage
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voilà intéressant sur ce qu'ils vivaient les questions que ça pose mais effectivement ça continue à poser beaucoup de questions et en particulier est ce que la psychiatrie est légitime
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ou non à intervenir dans dans ce domaine et on va avoir un petit peu la complexité de ce sujet alors je dirais chez les
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mammifères les choses sont assez simples vous savez que la notion de sexe vient de l'étymologie latine qui sépare chez les mammifères il ya des mâles il ya des
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femelles c'est la présence des organes génitaux aux producteurs qui font la différence c'est une démission binaire la sexualité décrit dans une dimension instinctuelle les choses sont assez
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ranger c'est assez clair mais voilà l'être humain c'est un mammifère à la base mais c'est beaucoup plus compliqué en terme de fonctionnement et comme vous savez là
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particulier l'arrêté de d'êtres humains c'est qu'on se pensent donc on construit une représentation de soi qui nous donne un sentiment d'existence un sentiment
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identitaire et là évidemment les choses vont du coup se se compliquer alors quel a été le regard psychiatrique
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sur ces questions au tout parce que dans un premier temps il apparaît c'est tout à fait naturel de se dire finalement si
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j'ai un pénis c'est que je suis un mâle et si je suis un mâle a priori je suis un homme et c'est cette évidence qui est questionnée contester aujourd'hui en
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partant sur l'idée que c'est une construction culturelle et que si la question d'être mâle femelle ne se dispute pas la question d'utiliser les termes d'hommes ou de
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femmes se disputent alors effectivement donc pendant très longtemps on a soutenu que la réalité biologique
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imposer la nécessité d'une construction dans lequel cette réalité biologique déterminer le fait d'être un homme ou d'être une femme et vous savez qu'en
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psychiatrie dans un premier temps quand on si on part de ce principe là que c'est la réalité biologique qui détermine son sentiment identitaire ben si on ne se retrouve pas dans cette
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réalité biologique on peut l'interpréter alors comme un déni de la réalité biologique et en général en psychiatrie quand on parle de déni on parle de psychose donc
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effectivement dans un premier temps il y à des textes assez anciens qui parle d'aliénation mentale dans ces situations là dans le fait effectivement qu'on refuserait la réalité du biologique de
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son corps dans la construction identitaire et puis avec les travaux de john monnaie puis de robert scolaire va apparaître la notion d'identité sexuelle que les
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américains appellent identité de genre bien que ça ne veut pas dire tout à fait la même chose finalement dans la traduction mais c'est vrai que c'était le terme utilisé colette sinon que moi
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je l'apprécié ce terme c'est à dire effectivement qu'est ce que je fais dans la représentation - amiens moi même de cette différence homme femme
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comment cette question d'être et des deux femmes un filtre ma construction identitaire qu'est ce que je vais en faire de cette question là évidemment c'est quelque chose qui commence dans l'enfance dès
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qu'on perçoit qui est des petits garçons les petites filles bien sûr cette question est réactivée au moment de l'adolescence avec le processus pubertaire mais il y avait donc cette notion d'identité sexuelle et ce qui est
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reproché c'est d'avoir soutenu qu'il y avait d'énormes dans cette construction de l'identité sexuée c'est à dire qu'effectivement du coup si
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on est sorti de la nation de psychose on a quand même affirmé qu'il y avait l'identité sexuée normal et puis le trouble de l'identité sexuée et le
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trouble de l'identité sexuelle ce qu'on appelait le transsexualisme donc voila et l idée a priori on est censé à construire de construire une identité de soi même qui soit conforme à
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la réalité biologique mâle femelle en associant mal égal fumel mal nous sommes hyper mal égal hommes femelle égale femmes bien que effectivement depuis longtemps
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simone de beauvoir on ne naît pas femme on le devient on dit bien que effectivement cette construction de soi va être sursaturé de stéréotypes de genre et qu' il ya ce qu'on attend d'un
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homme dans une société donnée ce qu'on attend d'une femme dans une société donnée et que finalement voilà c'est complexe et qu'il ya plusieurs façons d'être homme il ya plusieurs façons d'être femme mais là on va au delà
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puisque dans les représentations actuelles et à l'idée que l'utilisation du terme d' homme ou femme ne doit pas être corrélée à la réalité anatomique de
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son corps c'est à dire que ce n'est pas le pénis qui fait qu'on fait un conte est un homme ce n'est pas le vagin qui fait qu'on est une femme mais c'est la construction de soi à travers les choses qu on intériorise et qu'on rencontre en
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tout cas c'est le positionnement actuel et qui a été évidemment beaucoup porté par les travaux de jeudi de butler et qu'on finit par effectivement prendre la place
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eiffel que le dsm renonce à la notion de transsexualisme affirme qu'il n'ya plus de normalité de l'identité sexuelle donc plus de troubles de l'identité sexuelle
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mais propose un nouveau terme qui est la notion de dispo riz de genre c'est à dire que finalement bas on a toute liberté de construction dans son
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identité sexuelle mais par contre il ya des situations qui peuvent être source de souffrance soit source de souffrance dans son vécu corporels dans la réalité de son corps soit source de souffrance
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avec l'environnement et que finalement ce qui légitime l'intervention du psychiatre c'est non par l'idée qu'il y aurait une possibilité normalisation ou d'une prise en compte
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de l'identité sexuée par rapport à des critères mais plutôt l'idée que peut-être que les psychiatres savent accompagner et soulager la souffrance psychique c'est ça l'idée de la
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dysphorie de genre pour autant ce terme ne plaît pas aux associations lgbt qui considèrent c'est toujours une approche 6 4 il du genre
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c'est une façon quand même de laisser entendre que qu'il ya de la souffrance psychique non la question de la transidentité et bien qu est il finalement ils
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reconnaissent quand même qu'il ya parfois de la souffrance psychique mais c'est important pour eux de dire non la trans identité parfois il n'y a pas de souffrance psychique donc il faut passer pas une évidence
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qu'on ait besoin d'un psychiatre dans ces situations et l'om est l'organisation mondiale de la santé a donc choisi de ne pas reprendre le terme de dysphorie de genre mais d'utiliser le
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terme d'incongru ans de genre et de le placer dans la médecine de la sexualité pour bien marquer que on se différencier de la psychiatrie alors que vous savez
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que la dysphorie de genre et dans le dsm qui est un manuel pour psychiatre donc là on voit bien un le mouvement mondial sur cette question du rapport à la transidentité
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alors enfin effectivement tout ça c'est ça donne parfois un peu le vertige il faut être très prudent dans les termes qu'on n'utilise parce que sinon on peut être très vite rattrapés
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et parce que au fond effectivement derrière derrière cette idée donc aujourd'hui un comme ça qu'on se représente les choses donc
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on doit pouvoir être libre dans la façon de sol penser homme ou femme sans tenir compte de la réalité biologique de son corps en tant que mâle et femelle les choses sont bien distinctes
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mais aujourd'hui ça va au delà de ça c'est à dire que vous avez tous sûrement entendu la question de l' approche non binaire du genre ces terres l'idée qu'
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on pourrait même se construire sans avoir besoin du recours à ces termes d'hommes ou de femmes c'est à dire que je ne le peux me construire une identité en tant que neutre je suis ni homme ni
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femme je peux me construire une identité où je suis miami homme mi femme je suis me home c'est toute une des termes qui vont être utilisés par
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les personnes concernées et qu' effectivement vont parfois donc nous rencontrer alors là vous avez la définition de
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l'identité de genre puisque en fait le terme américains hanks et l'identité de genre donc c'est le sentiment intrinsèque et profond d'être un garçon ou un homme une fille ou une femme ou un
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genre alternatif genderqueer non conformes dans le genre neutre dans le genre qui peu ou pas correspondre aux scènes au sexe a signé à la naissance d'une personne mais ses
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caractéristiques sexuelles primaire au secondaire comme l'identité de genre est interne elle n'est pas nécessairement visibles pour les autres voilà et on parle de spectre du genre
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qui ce don qui sort de la question de la minorité hommes femmes et ont donc on ya toute une série de définitions qui sont proposés genderqueer qui est un terme utilisé pour décrire une personne dont
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l'idée était de genre ne s'alignent pas avec une compréhension binaire du genre par exemple les gens qui s'identifie peuvent penser de même comme à la fois un homme et une femme ni un homme ni une femme ce que je vous disais ou en
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mouvement entre les genres ou incarner un troisième jour que demandent les personnes concernées et bien ce qu'ils demandent c'est d'abord voilà c'est bien bien en cours
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une reconnaissance de latran si des métiers comme une variante de la normale donc dépathologisation et surtout dépsychiatrisation est alors après se pose une autre question parce que et c'est peut-être là
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dessus qu'on est le plus en difficulté parce que à la foi et à la question donc sociétal avec les dimensions politiques très importantes et ça c'est ce qui souvent rend difficile les discussions
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aillent à la question dans une société comment on s'affirme comment on peut être reconnu par rapport effectivement aux données culturelles
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à la tolérance voilà donc ils ont ok donc ça c'est un aspect des choses mais la deuxième aspect des choses c'est l'accès à une médicalisation de cette question et là c'est en ça qu'on revient
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sur le sujet qui nous préoccupe sterk bon ok je m'affirme en tant qu homme comme femme et homme mi femme et c'est bon ça c'est une question de société mais effectivement quand je viens voir
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un médecin pour lui demander un traitement hormonal ou lui demander un traitement chirurgical au nom de cette perception de soi comment on accueille cette demande finalement parce que là on voit bien que c'est un
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autre sujet qui est la question de l'accès au traitement médical et chirurgical et avec quelque chose qui pourrait aussi nous apparaître paradoxal serre que si au fond on est libéré la
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réalité biologique anatomique de son corps pour se définir pourquoi il faudrait transformer ce corps puisque de toute façon c'est parce que c'est pas le corps qui fait ce qu'on est puisque ce qu'on essaie la représentation de soi et
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libérer la réalité biologique donc c'est on voit bien que c'est c'est on est à ce moment là sur sur une tension sur sur cette question là sachant que effectivement du coup ce qu'ils
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demandent en tout cas du côté des adultes et alors ça pose encore plus de questions côté des adolescents et des enfants c'est ce qu'on appelle l'autodétermination éclairé qui le concept concours de rédaction qui est un
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concept très compliqué qui dit au fond comme il n'ya mon que moi qui peut savoir qui je suis le médecin doit répondre à ma demande mais sans chercher
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à l'explorer puisque de toute façon il ya que moi qui sais qui je suis et donc il n'est pas question de voir un questionnaire d'évaluation de mon identité donc
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pas question enfin certains là y'a quand même des différences certains envisagent dans certaines interventions qui ont des conséquences irréversibles que peut être
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avoir la vie d'un psychiatre peut être intéressant pour les plus modérés d'autres pensent que non il faut pas d'avis de psychiatres parce que ça nous concerne pas les psychiatres
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mais en tout cas en ce qui concerne des traitements potentiellement réversible même partiellement réversibles comme l'hormonothérapie l'idc pas d'avis de psychiatres et que ça soit les médecins
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généralistes qui puissent être consultés sur cette question et la haute autorité de santé et saisi un de revoir
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le parcours de soins sur sur cette question et la pression est très forte de remettre vraiment en cause la question d'évaluation psychiatrique et je parle
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même pas du suivi psychiatrique puisque pendant très longtemps et c'est les recommandations de 2009 on considère que non seulement il faut un avis psychiatrique mais il faut un suivi psychiatrique pour ainsi accéder à
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certains types d'interventions rembourser alors là c'est même pas c'est même pas accès falah sais c'est pas du tout envisagé c'est le suivi psychiatrique va donc être
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possible quand même si la personne est demandeuse de ce sujet psychiatrique et que par ailleurs elle peut souffrir de ce qu'on va appeler déco occurrence
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psychiatrique c'est à dire que effectivement on peut avoir une trans identité déprimé avoir des troubles anxieux avoir des angoisses psychotique et donc là on va avoir besoin d'un psychiatre qui peut nous prendre en
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charge sur ses dimensions là mais qui ne peut pas remettre en question la question de la construction identitaire alors c'est difficile aussi d'avoir des
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chiffres pour un peu voilà vous voyez ça c'est quelques études qui essaient d'évaluer le nombre de personnes trans mais c'est compliqué parce que vous voyez que la définition de la trans identité avec cette notion de spectres
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elle devient beaucoup plus large après effectivement ce ressenti d'incongru ans à partir de quel âge il apparaît et on voit que ben hilli à une
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variabilité un de ceux ressentis d'un concluant ce qui chez 42% des situations apparaît assez jeune mais qui peut apparaître finalement au moment où on aborde la puberté bien qu'il n'y ait
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aucun signe qui a été remarqué dans l'enfance alors pourquoi intervenir chez l'enfant et l'adolescent bien souvent les adultes vont dire bah voila moi c'est pas une
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fois adulte que je me suis posé cette question c'est bien avant que j'avais j'avais des questions sur sur ce sujet l'idée évidemment c'est de pouvoir accompagner le plus tôt possible pour
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permettre une vie la plus banale possible parce que c'est ça l'idée c'est c'est d'accueillir ces enfants et des adolescents et d'essayer tout cas la position qu'on a dans le service
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de de fer que leur vie ne soit pas centré sur cette question c'est à dire que oui bon c'est un aspect de toi mais est-ce qu'on peut résumer ce que tu es à
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cette question là et avec l'idée que en même temps il faut pas que tu passes aux quotas côté d'avoir des amis d'avoir un projet scolaire d'avoir un projet professionnel d'avoir des envies affective
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et de pouvoir rendre toutes les dimensions possibles et ne pas effectivement s'enfermer dans une quelque chose où il n'y aurait qu'une revendication autour de cette trans
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identité voilà en tout cas c'est celle à la perspective qu'ont qu'on essaie de proposer alors en ce qui concerne l'enfant et l'adolescent la grande
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question très polémique c'est de savoir mais cette représentation de soi sexuée c'est stable ça bouge à partir de quel
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moment c'est stable parce que si on s'engage dans un traitements hormonaux chirurgicale mais quand même des choses qui sont pas forcément réversible donc à quel moment on peut proposer ce traitement
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médico-chirurgical sans risquer des regrets qui vont avoir des conséquences puisque le traitement est partiellement réversibles et là effectivement on manque de données
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claires bien établi sur cette question de la persistante de l'identité de genre sachant que chez l'enfant c'est fluide très clairement c'est pourquoi jusqu'à
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maintenant en tout cas il n'y a pas d'indication un traitement médical ou chirurgical dans l'enfance puisqu'on considère qu'il y a une grande fluidité
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de la représentation de soi mais par contre effectivement se pose la question des premiers temps de l'adolescence de la confrontation
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avec le processus pubertaire et là les études laissent penser qu' entre 9 et 13 ans est quelque chose qui se se solidifie quelque chose qui se
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cristallisent avec l'expérience des premiers temps de la puberté et que du coup il y aurait une certaine stabilité de cette identité
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de genre entre 9 et 13 ans et qu'ensuite les choses resteraient assez stable pendant très longtemps en tout cas les études sont plutôt dans
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ce sens même si elle reste encore à être confirmée et mais récemment on m'a dit mais vous trouvez pas qu'il ya quand même un paradoxe entre cette affirmation est en
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même temps l'idée que que le neuro imagerie dit finalement le cortex préfrontal il est mature vers 23 25 ans non comment on articule le fait que d'un
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côté on dit la maturité cérébrale ses 23 25 ans mais l'identité du genre ses 12 ans c'est vrai que là il ya une certaine il ya encore des choses à explorer autour de ça alors est ce qu'il reste de
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la place pour la psychiatrie danser dans cet accompagnement de la trans identité alors moi évidemment je vais dire oui
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mais effectivement en tout cas chez l'adulte très clairement sa une il faut que la personne soit d'accord avec cet accompagnement et ça
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ne peut pas lui être imposées et c'est vraiment les directions vers lequel on va aller très clairement dans les nouvelles recommandations on attend en décembre les nouveaux le
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nouveau positionnement la société mondiale 1,2 des professionnels de santé accompagnant les personnes trans qui devrait pas être écrite enfin en tout cas présenté en décembre de
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cette année mais on sent que c'est la tendance la tendance sera à maintenir l'intérêt d'une évaluation psychiatrique mais en tout cas pas d'obligation suivi sa très clairement et
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effectivement ça va poser un certain nombre de questions aussi en france particulièrement sur la question du remboursement puisque en france on considère alors pour l'instant c'est
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toujours la 6ème disque est en cours donc la 6ème 10 on parle de transsexualisme on va voir comment on va faire avec la syrie mme 11 mai actuellement effectivement la
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sécurité sociale mais à la possibilité de bénéficier d'une à l idée hors liste qui permet de bénéficier d'un remboursement intégral des soins en ce qui concerne à la fois le traitement
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hormonal est à la fois le traitement chirurgical mais le problème c'est qu'il va y avoir des interprétations très différentes en fonction des régions et du médecin conseil de la sécu est ce qu'ils lui certains médecins disent il faut deux
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ans de suivi sinon je ne rembourse pas d'autres disent non bah moi il me faut juste un avis psychiatrique mais n'existe pas les deux ans de suivi donc il ya on voit une grande hétérogénéité en tout cas sur le territoire national de sa question
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des remboursements est effectivement et et d'un questionnement global sachant que la france est l'un des rares pays qui propose le remboursement à 100% sur cet
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accompagnement alors qu'est ce qu'on propose comme accompagnement de ces adolescents alors là moi je vais vous présenter ce qu'on fait dans le
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service avec les les les adolescents c'est à dire que notre rôle c'est d'aider la personne à mettre des mots sur ce qu'il ressent mais effectivement et c'est peut-être ça
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qui est compliqué dans une approche psycho pathologique c'est que effectivement la plupart de ces jeunes refusent qu'on
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mette du sens sur ceux qui viennent d'écrire c'est à dire que ce qu'ils attendent du professionnel c'est qu'on accueille leurs paroles sans
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la remettre en question mais qu'on commence pas à dire mais tu crois pas que c'est en lien avec le fait qu'il ya eu un tel drame dans ta famille automne un nom ça non parce que
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effectivement si on ne se met dans cette position c'est à dire du y aurait mieux et partir du présupposé qu'il y aurait du sens à cette demande au sens de date
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d'une histoire un parcours d'une construction s'est vécue par les personnes concernées comme une approche symptomatique de leur identité alors
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même que on vient d'affirmer qu' il n'y a pas de normalité de la construction identitaire donc il n'ya pas de question à poser est d'ailleurs aujourd'hui ce qui est demandé c'est qu'il n'y a pas
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d'évaluation de la construction identitaire n'ont pas de questionner 2 mais comment c'était dans l'enfance et comment tu vivais avec les stéréotypes de genre est au tout ça c'est vraiment
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quasiment interdit à faire dans ce qui est demandé et même les critères diagnostiques du dcmp dsm sur la dysphorie de genre ne sont plus
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recherchés actuellement [Musique] par contre effectivement on évalue la vie psychique des personnes en termes de
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dépression donc c'était de particularité puisque on sait qu' il y a plus de personnes qui répondent aux critères de trouble du spectre de l'autisme en particulier dans les formes à haut potentiel ou les formes sans déficit
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cognitif qui viennent questionnée alors ça toutes les études le montrent il ya des liens sans qu'on puisse y est expliqué avec le trouble déficit de l'attention avec hyperactivité il y aurait plus de personnes qui répondraient à ce
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diagnostic chez les personnes chez les mineures qui viennent nous consulter et puis les problématiques anxieuses dépressives qui qui sont qui centre et présente donc le
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positionnement c'est finalement j'accueille ta parole et comment je peux t'aider c'est ça voilà qu'est ce qu'il fait souffrance
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c'est toi s'il existe une souffrance et et qu'est ce que tu attends deux mois pour pouvoir pour pouvoir t'aider donc c'est souvent des consultations très longue
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avec le patient lui même ou alors il faut beaucoup le rassurer sur le fait que toutes les questions qu'on lui pose sont pas avisé évaluative mai soit avisé de faire connaissance donc c'est vrai
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que je je vais poser des questions sur mais comment quand tu étais enfant comment tu vivais les choses comment tu te poser les questions voilà mais il faut beaucoup les rassurer sur le fait que je ne suis pas en train d'établir
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tac profil type de l'enfant trans ou pas parce qu'en fait par contre l'expérience de l'accompagnement de ces 200 patients m'a montré qu'il n'y a pas de profil type voilà j'ai vu vraiment toutes les histoires dans tous les milieux
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possibles et inimaginables autour d'eux autour de ces questions et puis évidemment comme on s'occupe de mineurs en ce qui concerne les mineurs il ya toute la question de l'accompagnement des parents inquiets qui est compliqué
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parce que si le jeune ne se pose pas de questions en apparence les parents eux ils s'en posent beaucoup et est là et il ya comment on va travailler
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hélas c'est vrai que ça nous a amené aussi a changé la façon de travailler dans ces situations parce que jusqu'à maintenant on était très attaché à avoir un temps avec le jeune seul et ensuite
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de faire venir les parents dans cet espace pour échanger avec eux sur comment ils vivent tous à quel le regard etc mais ce que les parents disent c'est qu'ils disent oui mais moi il ya des pétitions des questions que je ne peux
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pas à poser parce que si je les pose devant mon adolescent à la quand je vais revenir à la maison ça va être explosif donc je ne souhaite pas voilà donc j'aurai besoin d'un espace pour poser
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ses questions et réfléchir parce que c'était quand même des questions que j'ai mais où il n'est pas forcément souhaitable d'associer l'adolescent à ce questionnement parce que lui y vit ce
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questionnement comme une acceptation de son identité donc c'est vrai que de plus en plus on essaie de développer des des espaces spécifiques pour les parents en dehors de la consultation
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avec avec le jeune pour pouvoir les aider à pouvoir penser et réfléchir autour de ça et effectivement notre objectif c'est de réduire la souffrance de la personne sont concernés son
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environnement d'accompagner en ce qui concerne enfants et les ados je pense que chez les jeunes adultes c'est aussi la même chose d' accompagner l'un fils et les familles pour permettre le maintien du lien et puis de discuter évidemment de
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l'intégration sociale des projets scolaires voire professionnel et comment effectivement ce vécu va pouvoir être pris en compte avec du coup la possibilité d'un espace
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spécifique pour l'enfant et l'adolescent un espace spécifique pour la famille se déplacer dans les écoles n'ont en tout cas d'être
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un interlocuteur pour en des choses possibles dans cet environnement on essaie de plus en plus de travailler dans un portage
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commun avec les associations lgbt mais c'est pas toujours simple parce que effectivement pour certaines associations les psychiatres reste quand même très suspect
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de d'avoir une vision symptomatique de cette question donc voilà les tensions existent et donc et puis pour les parents c'est pas simple
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non plus enfin ça dépend je pense que après ça dépend vraiment de comment rencontre ses parents puisque beaucoup de ces associations proposent des groupes de parole par an donc c'est assez intéressant mais effectivement moi
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je rencontre des parents qui disent non moi ce que je veux c'est un groupe de paroles parents dans l'hôpital parce que je moi je suis pas prêt à aller dans une association lgbt c'est parce que je ne
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suis ni pour ni contre mais mais j'ai envie d'un lieu un peu neutre et d'être garantis que je vais pas être confronté dès positions militantes en tout cas moi j'ai besoin de cet
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espace là donc pour certaines familles qui effectivement vont déjà dans une dimension minutes en effectuant le soutien associatif est
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tout à fait possible pour d'autres c'est c'est plus compliqué à à envisager quelles sont les réalités qui sont
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possibles aujourd'hui depuis avril 2010 est depuis le décret d'avril 2010 est toute personne peut changer son prénom assez facilement il suffit de s'adresser
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à l'état civil de sa mairie naissance ou de sa mairie de domiciliation et en général en cas de semaine vous obtenez une modification du prénom alors pour les enfants évidemment il faut que ce
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soit les parents qu'ils soient demandeurs quand on a trait plus 13 ans mais qu'on est encore mineur c'est une demande conjointe mais il faut que l'adolescent participe à la demande par un écrit et à partir de 18 ans et
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finalement vous êtes seul à pouvoir faire cette demande il n'est pas possible de la refuser il ya quelques situations mais où certaines mairies ont essayé de refuser mais le texte de loi
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est très claire c'est un droit j'ai le droit de changer de prénom est effectivement et il n'y a pas de certificat médical encore moins la vie psychiatrique
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on peut parfois certaines certains patients disent moi j'aimerais bien un certificat de votre part pour accompagner ma demande mais c'est à leur demande et essai en aucun cas exigibles par la mairie
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en ce qui concerne le changement de sexe après 18 ans donc là il faut attendre 18 ans pour le changement de sexe est une c'est une démarche au tribunal de grande instance sur dossier donc on va réunir
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un certain nombre de témoignages et aujourd'hui on n'a plus besoin d'un avocat au départ on compte proposer un avocat pour accompagner etc mais là aussi les choses ont été très recadrer
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auprès des tribunaux de grande instance c'est quasiment un droit de pouvoir changer de sexe et on va accumuler un certain nombre de
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témoignages ont dit 5,6 témoignages dont son propre témoignage et puis quelques témoignages de l'environnement qui confirme que cette personne a besoin pour se sentir à l'aise dans les actes de la vie du
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quotidien d'avoir une nouvelle identité il y aura une audience et le juge posera ou par des questions mais en général accepte sauf si c'est complètement farfelu
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mais sinon acceptera ce ce changement de sexe il faut en général entre quatre à six mois pour que les choses et là encore pas de certificat médical pas de certificat psychiatrique
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les choses sont très claires dans le texte de loi alors ce qui met beaucoup en émoi actuellement c on a dit
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l'identité sexuée à partir de quel moment c'est stable on a dit bah quand on commence la puberté on dit voilà finalement quand on franchit le stade de taner emma là quand même l'identité
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semble déjà bien construite et donc on fait l'hypothèse que ces enfants qui ont une représentation de deux bien construite risque d'être en souffrance par rapport
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aux transformations pubertaire qui vont pas aller dans le sens de ce qu'ils attendent de l'évolution de leur corps et donc il est possible de leur proposer un blocage de la puberté
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donc il faut donc c'est vraiment celle enfants prépubères donc l'enfant débute sa puberté et quand ils arrivent au stade de taner il est possible de proposer donc un blocage de la puberté
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le temps de lui donner du temps que son discernement se consolide et on va considérer à l'heure actuelle dans les recommandations internationales
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qu'à partir de 16 ans on en rediscutera avec lui à ce moment là bonjour on continue à l'accompagner mais cappart quand on va s'approcher des 16 ans va se poser la question est ce que font sort
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du dispositif de blocage puberté pour relancer une puberté physiologique il semblerait dans les études actuelles que seuls 2 % des enfants accompagnés
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dans le blocage de la puberté souhaite retourner vers une perte d'une puberté physiologique ou sinon on va donc proposer de faire une puberté dans l'autre sexe à partir d'un traitement
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hormonal de réassignation par contre en ce qui concerne le traitement chirurgical génitales il n'est possible qu'à partir de 18 ans pour ceux qui n'ont pas bénéficié du
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traitement de blocage de puberté et qui sont déjà très avancés dans leur puberté on pourra alors proposer donc une réassignation hormonal à partir de 16 ans évidemment
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dès qu'ils sont mineurs ça veut dire la signature des détendeurs de lento des détenteurs de l'autorité parentale un rien n'est possible sans l'accord des détenteurs de l'autorité parentale
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aujourd'hui beaucoup de questions sont associés c'est à dire que on va proposer une possibilité pour ces adolescents qui ont avancé dans la
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puberté de pouvoir avoir des rééducation orthophonique pour placer leur voient différemment s'ils sont en difficulté dans le vécu de leurs voix proposé les soins dermatologiques
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associés est alors évidemment ça c'est une depuis deux ans c'est quelque chose qui nous est demandé c'est de proposer avant tout traitement hormonal
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la possibilité de congeler les gamètes donc alors chez l'adulte ses surnoms une question très importante et voilà c'est vrai que chez l'enfant c'est aussi une
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question importante mais voyez la perte excité que j'ai parfois d'interroger des jeunes de 15 ans sur est-ce que tu as un désir d'enfant commente utilité machines par an est ce que tu penses que c'est
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important d'avoir des enfants avec tes gars mettent donc il y ait une origine biologique ne vois là à l'origine génétique apte à tes enfants et est ce que tu souhaiterais avoir un avis du
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médecin de la reproduction pour envisager soit de congeler des spermatozoïdes soit 2 de prélever et et ovocytes pour permettre dans un avenir que je ne
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peux pas prédire des possibilités d'accès à la parentalité avec une filiation biologique sachant que au jour d'aujourd'hui on congèle
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mais on ne peut rien en faire tel que la loi de bioéthique est rédigé actuellement il n'y a rien de possible mais évidemment quelqu'un qui a 16 ans aujourd'hui dans vingt ans et on aura 36
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que sera la loi de bioéthique dans 20 ans donc effectivement c'est vous est demandé d'avoir ce cette ouverture à cette question et c'est vrai que c'est
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pas simple d'aborder ces questions quand ils sont quand ils sont très jeunes mais on le fait 1 après des fois on s'aperçoit que ce qui est plus intéressé par cette question sont les parents eux-mêmes inquiets eux seront plus
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soucieux de la question de leur descendance et qui dit non mais c'est une question importante maintenant la néglige pas alors que le jeune héros mais moi ça m'intéresse pas cette question là et surtout si c'est présenté comme quelque chose qui va ralentir à
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l'accès aux hormones là effectivement souvent c'est évidemment mal vécue il ya quand même des soins chirurgicaux je sens que il faut que j'accélère d'accord il a quand même des soins
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chirurgicaux qui sont possibles vous en avez déjà entendu parler c'est ce qu'on appelle à torso plastie maintenant c'est le tampon qu'on utilise c'est à dire la possibilité pour les jeunes hommes trans vous entendez femmes biologie donc les
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jeunes hommes trans de pouvoir bénéficier d'une intervention chirurgicale qui enlève les seins et qui permet de ne pas porter le fameux bneder une bande compressive assez douloureuse
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qu'ils utilisent pour masquer leur poitrine et ça c'est une intervention qui est possible à partir de 16 ans et qui elle n'est pas réversible évidemment
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alors le constat sur le terrain c'est que et ça c'est assez intéressant sur ces 200 personnes suivies on voit bien que en tout cas les hommes trans
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donc ces femmes biologie qui deviennent hommes sont plus faciles à prendre en charge plus facilement acceptée que les hommes qui se tait mini's ça c'est les dimensions culturelles ça touche des jeunes de tous les milieux
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ce que je vous disais c'est une nécessité de développer des groupes de paroles et de l'accompagnement renforcé des familles mais évidemment tout ça pose beaucoup beaucoup beaucoup de questions
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est ce que finalement on peut se construire une identité sans passer par les catégories hommes femmes c'est une question que je pose mais
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c'est une question qui est soulevée par l' approche non binaire parce que dans à peu près 30 à 40% des situations que nous rencontrons maintenant ce sont des personnes qui ont des demandes partiel
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par exemple qui vont dire moi alors en français je préfère qu'on genre en s'il y avait du neutre je préférais le neutre mais comme en français ça n'existe pas j'ai besoin d'être désigné en tant
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qu'homme mais je ne veux pas prendre de testostérone parce que moi ce qui m'intéresse c'est garder un aspect androgyne par contre je supporte pas ma poitrine donc je souhaiterais une torso plastie pour pouvoir être plus à l'aise avec mon corps mais je ne veux
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absolument pas de testostérone avant c'était des demandes qu'on trouvait un peu étrange parce qu'on s'attendait plutôt à ce que les choses restent catégoriser mais aujourd'hui c'est des
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demandes qu'on accompagne et dans cette reconnaissance de la proches m'ont binaire du genre mais du coup effectivement souvent m'interroge mais
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attend il ya dix ans avait dix demandes par an aujourd'hui tu as dix demandes par mois comment on comprend cette augmentation du nombre de demandes eh ben je sais c'est difficile à répondre
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il ya plusieurs possibilités de réponses et à ce qu'ils vont dire mais tu crois pas quand même à l'adolescence on teste les limites on interroge les limites et cetera est-ce que c'est pas une nouvelle
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façon d'être adolescents par rapport à un contexte culturel qui se modifie une vision possible une autre vision c'est de se dire à partir du moment où on
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offre la possibilité de se penser or les catégories forcément il ya des gens qui se pensent hors des catégories puisque c'est possible s'il n'y a plus de catégories
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vous voyez et quand on discute avec les personnes trans adultes ils disent mais moi quand j'étais enfant je me posait déjà des questions comme ça alors à prend plaisir est ce que ce sont des reconstructions pas mais par contre
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quand j'en parlais dans mon environnement les adultes ne renvoyait à l'idée non mais c'est n'importe quoi non les choses sont voilà et effectivement à partir du moment où on se dit que l'annoncé possible
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forcément il ya une parole qui se développe enfin moi il me semble alors est ce que c'est une liberté ou est ce que c'est oui c'est très compliqué on peut on peut voir les choses de
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différents angles quel est l'âge du discernement qui permet de prendre en compte ces questions et les décisions je dois dire que sur ces 200 patients qui pour la
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majorité vont très bien sont bien intégrés ont d'excellents résultats scolaires ont des amis une vie amoureuse et sont très bien intégrés dans leur famille pour un ca m'a posé de grosses questions
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et ça continue à composer ça c'est l'autre aspect est ce qu'il ya des gens qui regrette et à partir de quel âge on regrette je suis incapable de vous répondre je ne sais pas
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et c'est ça aussi qui nous manque c'est des études scientifiques qui permettent de dire bah on a mesuré je suis vie des gens jusqu'à 40 ans qui ont été pris en charge et 14 et on s'assure que c'est vrai que ce type d'étude on les a pas si
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on voit les choses à court terme ils sont satisfaits mais est ce qu'ils vont être satisfaits à 25 à 30 à 40 sachant que alors effectivement il ya des pays ça fait déjà 20 ans qui font
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des prises en charge de mineurs mais c'est vrai que c'est très polémique cette question là parce que dire quand même des gens qui regrette il faut être clair c'est c'est pas vrai qu'il ya 100 % de personnes satisfaites ses terres et moi sur les 200 patients j'ai une
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personne qui re date une personne qui pourtant est venu à 15 ans qui était très pressé avec des parents qui a été aussi très pressé que bien que ça ne soit souvent reprocher j'ai fait
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attendre un petit peu en dix ans donne du temps on se précipite pas mais enfin quand même j'ai pas de s'était pas infinie au bout d'un an de suivi il a eu accès à une transition hormonal et il a eu la testostérone et puis l'année
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d'après au bout d'un an de de stabilisation de cette prescription de testostérone il a une force au classique et à 19 ans tout va bien je suis heureux c'est formidable merci c'était vraiment
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formidable et revient à 21 ans en disant ah non mais ça va pas du tout j'avais pas compris toute la complexité de cette affaire j'étais beaucoup trop
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jeune pour prendre des décisions je suis en colère contre vous d'avoir accompagné et d'avoir rendu possible cet accompagnement aujourd'hui je ne sais plus du tout qui je suis mais une
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chose est sûre c'est que mes seins je vais pas les retrouver par contre et finalement j'ai l'impression aujourd'hui je me pose des tas de questions que je ne voulais pas me poser avant mais maintenant je me les pose et je me dis
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j'aurais mieux fait de me poser ces questions-là avant de commencer cet accompagnement donc c'est vrai que c'est vraiment très difficile dans ces situations là et quand effectivement
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j'en ai parlé avec mes collègues de ces questions que ça posait on dit bah oui mais regarde à 200 patients sains sur 200 c'est rien c'est normal qu'il y ait des choses qui ne marchent pas pour certaines personnes ce qu'il faut voir
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c'est que pour la majorité ça a été quelque chose de très bons de trait qui semble en tout cas de favoriser leur intégration et d'avancer dans leur projet mais et je pense que par contre effectivement il faut pouvoir
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communiquer avec les jeunes qu'on accueille que y'a quand même on ne peut pas évacuer la question d'un possible d'un possible retrait le dernier point 13 minutes voilà c'est
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finalement et ça c'est une question que je me pose actuellement est ce que et ça fait un lien avec ce 10ème mon respect est ce qu'on peut vraiment complètement clivé la question de l'identité sexuée
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du désir sexuel à ce que vous voyez que au fond on ne parle jamais de la question du désir sexuel je vous ai gens je n'ai pas parlé je veux parler du corps voilà et c'est parce que en ce qui concerne ce patient
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qui revient en grande souffrance je me suis posé cette question là bien que lui ne l'abordent pas comme ça mais je me dis est ce qu a 16 ans on perçoit fait
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dans ces modifications corporelles et quelque chose qui dans la rencontre avec l'autre va ne pas être simple c'est dire que même si en apparence pour ceux qui
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sont binaires j'ai tout d'un homme barbe ou aggravent présentation etc je n'ai pas de pénis et que dans la rencontre du désir sexuel je pense à oka d'un garçon
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qui va très bien qui est bien intégrée etc mais qui fait rien en grande souffrance qui se déclare lui comme un garçon gay a c'est un homme trans gay mais vous entendez femmes biologique
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donc ce garçon gay donc ce garçon qui a des dixièmes pour les hommes il dit mais quand je rencontre des hommes dans les bars je me fais draguer c'est sympa on discute mais à quel moment je vais
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pouvoir aborder la question que je n'ai pas de pénis je suis un homme mais que je n'ai pas de pénis et je vois bien que pour jusqu'à maintenant les hommes que j'ai rencontré ça leur a posé problème
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et donc il ya toute cette question et je pense qu'effectivement pour pour pour ce patient je pense qu'il y avait vraiment quelque chose qu'on n'avait pas suffisamment travaillé mais
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en même temps travailler ça à 16 ans oui c'est ça qui est compliqué il ya quand même des questions il faut un peu de temps pour pouvoir pour pouvoir les travailler
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et puis enfin pour terminer vraiment je pense que c'est important que tous les professionnels de santé se forment et se questionne sur ce sujet je ne crois pas que ce soit une bonne
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idée d'avoir des experts de cette question parce qu'en fait c'est vraiment une question qui interroge le développement et et puis on voit bien de toute façon que
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je pense que tout psychiatre tout médecin toute infirmière doit se questionner parce qu'on voit bien que le nombre de demandes enfin on va être beaucoup interrogé
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sur ces questions et qu'on doit développer une culture de l'accueil sans jugement sûrement différencier la question du pourquoi du comment et d'être vraiment dans comment on peut aider
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de dissocier les questions sociétales de la question du rapport au traitement médico-chirurgical et puis pour moi c'est très important il faut absolument que les soignants ne soit pas dans les positions militantes
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et reste vraiment même en tant que citoyen peut avoir des positions qui tangue mais dans sa fonction soignante de rester le plus ouvert possible mais mais de faire attention à ne pas
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perdre sa place de soignants et devenir militant soi même sur cette question ça me paraît très important merci en tout cas pour votre écoute [Applaudissements]
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