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merci bonjour à tous donc oui c'est donc de la méthode de la préoccupation partagée dont nous allons parler ce ce matin et j'ai trouvé extrêmement intéressant tout à l'heure l'intervention de monsieur le recteur
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qui disait que au fond nous le harcèlement était un sujet qu'il fallait penser et que nous étions des nous étions des intellectuels et que nous
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devions penser se penser ce sujet je suis crois que c'est c'est vraiment le coeur le coeur du sujet parce que il faut bien dire que en france cela n'a pas été fait par nos des années
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il ya eu tout de même 30 ans de silence français sur ce sujet et quand je dis 30 ans je suis peut-être en dessous de la réalité 175 que le premier texte de natal pique
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à ses sorciers en 1978 que le texte de daniel weiss est sorti et il a fallu attendre 2011 pour que une lettre de
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mission d'un ministre lance le processus en france et encore pendant ces dix années y at-il eu des des difficultés des des
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interrogations les choses n'ont pas été vains les choses n'ont pas été simples je crois j'ai peur que nous payons aujourd'hui encore assez cher le prix de
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ce long de ce très long silence silence français et j'aurais tendance à dire que la question de du harcèlement que je préfère appeler je vous dirai pourquoi
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tout à l'heure la question de l'intimidation cette question elle doit être abordée avec intelligence avec discernement avec oui justement on l'a en la pension parce
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que des pièges j'allais dire nous attendent à chaque étape des pièges nous attendent à chaque à chaque étage il est extrêmement difficile de tomber
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dans l'un de ses dans l'un de ces pièges parce qu'on n'a pas pensé le phénomène en amont eh bien on sait on
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a laissé un vide théorique dans lequel des des approximations des caricatures des simplifications sont souvent venus se se loger ça a été évoqué tout à
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l'heure les médias eux mêmes se sont souvent porteurs de ces sont souvent porteurs de ces caricatures et parce qu'on n'a pas pensé le phénomène parce
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qu'on l'a pas questionné à temps et bien les familles sont très légitimement dans un état d'inquiétude et lorsqu'il y a et c'est le cas tout le temps en novembre lorsqu'il y à un focus
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qui est fait par les médias sur le sur le sujet eh bien on voit beaucoup d'inquiétudes chez les ch et les familles et cela se fait cela se comprend le problème seulement est un
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problème qui est complexe et qui est choquant il est complexe parce que parce que ce sont parce que c'est un phénomène systémique c'est un phénomène qui est qui qui est
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complexe parce qu'il met en jeu des ressorts qui ne sont pas qui ne sont pas visibles c'est un système de relation qui est en cause et il est choquant choquant parce que ce sont des ce sont
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des enfants qui font souffrir d'autres enfants que des enfants souffrent c'est nécessairement c'est inévitablement choquant mais que ce soit en plus des enfants qui les font souffrir
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c'est encore plus choquant or quand on est en face d'un problème complexe et choquant qu est ce qu on a tendance à faire c'est inévitable on a tendance à le simplifier au moyen d' explications rassurantes et
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c'est comme ça qu'on se trouve je crois en face de toute une série de d'obstacles toute une série de 2,2
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de difficultés alors je crois que pour aborder un problème il faut c'est l'épistémologie de gaston bachelard qui nous a appris cela pour aborder un problème pour connaître un sujet il faut
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d'abord s'interroger sur ce qui fait obstacle à la connaissance de ceux de ce sujet il faut donc essayer de rechercher quels sont les obstacles qu'est-ce qui s'opposent à notre
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compréhension du phénomène et c'est par là que je vais commencer ces obstacles j'en ai identifié trois trois principaux le premier c'est l'obstacle verbal tous
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les pays ont choisi un terme spécifique pour désigner ce qui se passe à l'école le terme le plus connu c'est évidemment ce que le bowling mais les suédois les
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allemands utilisent le terme de mobbing terme très intéressant intraduisible en français le mob c'est c'est le groupe coalisés c'est le groupe mobilisé contre une
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contre une cible espagnols les canadiens on utilise le terme d' intimidation et j'aime bien ce terme d' intimidation je trouve assez adapté parce qu'il rend bien compte de la crainte généralisée
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qui existe autour de ce phénomène tous sont unis pour faire peur à la victime mais le groupe est lui-même unis par la crainte qu'il ressent du groupe
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lui-même et en france on a choisi harcèlement et c'est un vrai problème de choisir harcèlement parce que ce terme il vient de la violence il vient de la violence adultes
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on sait ce que c'est que le harcèlement professionnel on sait ce que c'est creux harcèlement au travail on sait ce que c'est que le harcèlement sexuel si on imagine qu'il y a le moindre
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rapport entre que ce que l'on sait ce que l'on ou ce que l'on croit savoir du harcèlement entre adultes et la violence entre enfants on se trompe et on se trompe complètement
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le risque est grand de plaquer sur ce qui se passe entre enfants et adolescents ce que l'on sait de la violence e adulte pour avoir bien étudié
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j'ai commencé à étudier cette question il y a maintenant 20 ans c'était en c'était au cours de l'année scolaire plus de vingt ans c'était au cours de l'année scolaire 99 2000 et je crois
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avoir bien fait le tour de tout ce qui a pu être écrit sur le sujet je peux vous assurer qu'il n'y a pas de rapport en tout cas de lien direct entre le harcèlement à l'école et le harcèlement
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dans d'autres domaines de la société ça c'est le premier risque mais le deuxième risque encore plus important pour nous professionnels de l'éducation
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le risque est grand de s'imaginer de se dire quelque sorte or est-ce que c'est bien de harcèlement lorsque un garçon une fille va venir
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trouver un enseignant un cpe un directeur d'école et va venir lui dire y'en a qui m'embête ils se moquent de moi ou peut-être même tout simplement ils veulent pas jouer
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avec moi si vous avez en tête ce terme de harcèlement ce terme qui est très fort qu'est-ce que vous aurez tendance spontanément à vous dire la première chose que vous allez dire à ce garçon est cette fille
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vous allez lui dire oh tu es sûr que c'est bien du harcèlement et qu'est ce qu'on va faire on va attendre que cela devienne du harcèlement mais c'est
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exactement l'inversé qu'il faut faire on sait maintenant très bien qu'ils feront pas les choses au commencement on sait qu'il faut prendre les choses à leurs débuts et qu'il ne faut surtout
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pas attendre que cela devienne du harcèlement qu'est ce que c'est qu'une ce qu'est ce que c'est que cette question que l'on se pose encore parfois il faut la faire disparaître de nos
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réflexes cette question qui consiste à dire à partir de quand c'est du harcèlement nous posons plus cette question traite
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ont systématiquement toutes les situations dès qu'elles sont portés à notre connaissance et n'attendons surtout pas que cela devienne du harcèlement et puis relisons flaubert
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tout de même il est quand même surprenant que la france ait autant tardé à reconnaître la réalité de ce phénomène alors que tout a été dit dès 1856 et dès
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la première page de madame bovary très curieuse cette première page de madame bovary pourquoi flaubert s'est il interrogé pourquoi flaubert at il ouvert son roman sur cette scène dans laquelle charles
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bovary arrive dans une classe en tant que nouvel élève dans une nouvelle élève dans une nouvelle classe et un nouvel établissement il est maladroit mais qui ne serait pas
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maladroit en rentrant dans une nouvelle classe et dans un nouvel établissement en face de clients en face d'un groupe d'élèves mais ce groupe d'élèves il est nécessairement moqueur moqueur comme on
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l'est à cet âge c'est inévitable le garçon est maladroit la classe et moqueuse en face de lui qu'est ce qui là où il a un directeur d'école qui l'introduit dans la salle est un maître
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qui ni l'un ni l'autre ne sont très bienveillant plus la classe va être moqueuse plus le garçon sera maladroit plus le garçon sur un maladroit plus la
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classe va être moqueuse le piège est tendu n'importe quel élève dans n'importe quelle classe d'hier ou d'aujourd'hui tomberait dans ce piège on voit très
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bien vous n'empêcherez pas un nouvel arrivant d'être maladroit vous n'empêcherez pas une classe d'être moqueuse nous avons tous compris quel est le
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levier sur lequel nous pouvons agir il suffirait que le professeur rassure un peu l'élève il serait maladroit et s'il est moins maladroit la classe sur un mois moqueuse il suffirait qu'il
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recadre la classe ici la classe et - moqueuse l'élève sera moins maladroit mais rien de tout cela ne se fait cette situation est intemporel on la retrouve dans toutes les on la retrouve
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dans tous les établissements d'hier comme d'aujourd'hui et qu'est ce qui manque qu'est ce qui a manqué qu'est-ce qui manque encore dans quantité de situations c'est l'intervention de l'adulte
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le harcèlement c'est un piège c'est plus qu'un piège en réalité la métaphore que j'aime bien utiliser c'est celle du sable mouvant dans les sables mouvants m'a-t-on dit
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lorsqu'on s'y enfonce plus on essaye de s'en sortir plus on s'y enfonce l'harcèlement l'intimidation c'est pareil plus on
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tente de faire quelque chose le garçon charles bovary dans le livre il essaye de faire deux trois choses avec sa casquette il essaye de répondre plus il fait quelque chose puis les moqueurs puis les moquées par
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an des sables mouvants comme de l'intimidation il n'y a qu'une mince ou courante qui peut vous en sortir cette main sont courantes il faut maintenant que dans tous les
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établissements scolaires elles soient là on ne doit plus laisser une seule situation de moqueries de surnoms de brimades mise à l'écart sans qu'elles
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soient immédiatement traités et cesson d'imaginer que les enfants s'en sortir et seul ne laissons pas croire que l'enfant pourrait comme ça tout seul
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retrouvait des situations n'importe quel élève mais n'importe quel adulte pris dans le piège que chaque que flaubert a décrit n'importe quel adulte serait dans l'incapacité de sang
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de s'en sortir si ce programme très ambitieux porté par le ministère a été mise en place à partir de 2019 si ce programme et est efficace c'est
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justement parce qu'il a comme vocation de créer dans chaque établissement et le généraliser espérons le d'abord dans six académies et puis après surtout le sur
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tout le territoire de créer des équipes ressources qu'ils soient autant de mains sont courantes celles qui vont venir tirer les garçons et les filles pris dans le piège du harcèlement ou d'intimidation des
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situations de souffrance dans lesquelles ils sont enfermés on comprend bien ce que nous montre flaubert c'est que n'importe quel élève peut tomber dans le piège
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n'importe quel élève peut tomber dans le piège de l'intimidation comme victime il suffit d'une maladresse un certain moment aucun moteur essayez donc en
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arrivant dans la situation décrite par flaubert de ne pas être maladroit vous n'y arriverez pas essayez donc lorsque vous êtes dans une classe que telle que celle décrite par flaubert essayer de ne
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pas être moqueur essayez donc dans une classe lorsque tout le monde rit de quelqu'un essayez donc de dire à nonant arrêté faut pas rire et enfin imaginer qu'elle va être là qu'il va être la
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conséquence on rêverait tous d'un groupe d'élèves dans lequel j ai pensé mais d'ailleurs à un moment au début où j'ai travaillé sur ce sujet avec avec bertrand gardette on rêverait tous que les élèves arrête
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de même le phénomène mais quelle force faudrait-il pour s'opposer un groupe penser que c'est facile de se poser à un groupe nous
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mêmes en tant qu'adulte nous aurions de la peine à le faire et on va demander à des enfants 10 ou 12 ans dans d'être capable de faire ce que d'autres ne savent pas faire ce que les adultes + aurait pas fait il ya donc pas de profil type y a pas de
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profil arrêtons avec cette idée qui aura un profil type de l'élève victime qui aura un profil type de l'élève harceleur et qui aurait les témoins neutres ça c'est l'obstacle numéro deux et ça c'est la deuxième erreur classique
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j'aurais tendance à la plaide un terme un peu compliqué l'essentialisation des protagonistes on a un peu l'impression que les victimes les auteurs les pères aurait des caractéristiques
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particulières spécifique et que ce serait au nom de ses caractéristiques que la situation de harcèlement ou d'intimidation prendrait prendre les naissances il est pas rare d'entendre que il n'est
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pas rare d'entendre que que tel élève a été harcelé par ce que il était plus grand plus petits plus chétifs moins bons élèves ou plus mauvais qu'un autre
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qui mène des enquêtes internationales qui établissent des statistiques savante enfin la période récente nous a montré ce que valait les certaines enquêtes internationales
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selon lesquelles on prétend que y aurait tant d'élèves qui serait harcelés en raison de leur apparence physique de leur sexe de leur religion de leur orientation sexuelle mais on lit ça les
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attendait est-ce qu'on s'autoriserait des remarques de ce type à propos d'autres agressions qu'ils soutiendraient aujourd'hui qu'une femme a été violée parce qu'elle portait une robe trop courte
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on l'a dit on dit plus heureusement qu'une autre a été assassiné parce que là est mauvais caractère au double on l'a dit alors pourquoi est-ce qu'on
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continue à dire qu'un garçon ou une fille a été harcelé parce que pourquoi est ce qu'on va chercher des motifs au harcèlement je suis désolé aller chercher des motifs au harcèlement c'est se placer sur le
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terrain des intimidateurs ce que les intimidateurs eux ils font toujours ce calcul la télé derrière votre écran la fête une expérience replongez vous dans
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vos souvenirs de l'enfance ou l'adolescence il n'y avait pas dans votre classe un garçon ou une fille dont tout le monde se moquait cherchez bien ça y est vous avez le souvenir en mémoire très
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bien et maintenant qu'elle est immédiatement là le premier réflexe qui vous vient à l'esprit vous dites ah ouais mais quand même il n'était pas un peu bizarre
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spontanément on a tous tendance à se mettre du côté de l'intimidateur je suis désolé c'est le point de vue de la cible qu'il faut adopter c'est le point de vue de la victime c'est pas celui c'est pas celui des intimidateurs arrêtons avec ces
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catégorisations j'étais dans une académie voisine il y a il y a peu de temps avant avant avant les vacances de noël est le référent académique me
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racontait l'histoire suivante il avait reçu un coup de fil d'une du d'une maman dont le garçon était victime de brimades à l'école et spontanément
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cette mère de famille dit au référent oui mais vous comprenez il est un peu efféminé c'est à dire que cette dame avait
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d'entrée pris le point de vue des intimidateurs suis désolé ya des garçons qui sont efféminés qui sont harcelés ya des garçons efféminés qui sont par soleil et les garçons qui sont efféminés qui son harceleur et les garçons qui
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sont efféminés qui sont pas harceleur ça n'a rien mais ce qui s'appelle rien n'a voir sauf que spontanément qu'est ce qu'on fait on va aller chercher des raisons
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des causes des motifs c'est le piège majeur c'est et le problème c'est qu'effectivement ce texte a été est
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ancien mais personne ne la lui en france enfin pas grand monde c'est toute l'oeuvre de rené girard qui est derrière cela et si rené girard qui a montré ce qu'il
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a appelé les stéréotypes de la persécution il l'un des stéréotypes les plus puissants de la persécution consiste toujours à considérer que la
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victime est pour quelque chose dans ce qui lui arrive ce stéréotype il est porté par nous mêmes il est porté par les intimidateurs il est porté par les victimes
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elles-mêmes et les victimes ce stéréotype est tellement fort que les victimes s'interrogent pour savoir ce qu'elles ont fait pourquoi est ce que cela leur pourquoi est ce que cela leur
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arrive mais là encore interrogez-vous il arrive un accident de la route qu'est ce qu'on dit a bien il conduisait pas un peu vite et une agression a ouai
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mais pourquoi il sortit dans ce quartier à cette heure-là contamination ce qui mettait bien son masque c'est tout le temps la faute de la victime
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arrêtons avec cela nous ne devons jamais être porteur de ce stéréotype entretenir l'idée qu'un motif serait à l'origine d'une agression équivaut à adopter le
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point de vue des persécuteurs c'est celui des victimes que nous devons systématiquement adopté mais qui a du boulot à faire parce que je suis certain e que le stéréotype de la persécution
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vous l'avez vous l'avez entendu peut-être même l'avons nous nous mêmes portes et on fait la même chose avec les avec les harceleurs on s'imagine tu
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auras un profil type de l'élève harcelé ressasser la question classique du journaliste alors depuis qu'ils savent que je travaille sur la méthode la préoccupation partagée et que je rencontre des des victimes alors là ça
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s'est mis montrez-nous harceleur montrez-nous harceleur commencé fait un harceleur mais arcelor ces faits comme vos enfants c'est fait comme vous même lorsque vous étiez lorsque vous étiez à l'école lisa
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les harceleurs ce sont des enfants comme les autres ils prennent part à l'intimidation parce qu'ils sont comme les autres prix dans le prix dans le piège
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et puis on s'imagine aussi que les pères seraient serait neutre on imagine qu'ils auraient changé j'ai écrit une j'ai dit d'abord j'ai
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écrit ensuite une bêtise ça arrive à tout le monde mais les prescriptions première fois c'était en c'était en 2006 quand on a créé le
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premier site harcèlement entre élèves quand on a créé une seat avec bertrand garnett on avait fait un schéma triangle avec la victime
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les harceleurs et puis les pères on a écrit ça en 2009 et 100 en 2006 puis en 2010 dans livre harcèlement et brimades entre élèves on a récidivé bah c'est pas grave
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d'écrire une bêtise quand on s'aperçoit que tout le monde la reprend ses plus fâché parce que ce triangle permettez moi de vous dire je peux en dire peut le dire très tranquillement puisque j'en suis l'auteur
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c'est une énorme âneries imaginer qu'ils aient des victimes indépendante des harceleurs indépendants et des pères qui serait neutre c'est regarder j'allais dire c'est confondre une photographie
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est un film on a vu à photographier on n'a pas vu l'aspect mouvant des des choses les pères ne sont pas neutres sans leurs rires sans leur silence même
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l'intimidation n'existerait n'existerait pas le père n'est jamais les pères ne sont jamais neutres et tout ça c'est des façons de se représenter d'essentialiser
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les les protagonistes c'est l'obstacle numéro deux et puis et puis bien sûr le le troisième obstacle qui peut être
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explique tout le reste c'est le fait de ne pas voir le contexte c'est la méconnaissance du rôle joué par le groupe
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si certains pays utilisent ce terme la tôle picasa utiliser ce terme est d'ailleurs a toujours refusé le terme de ce col bolling préféré le terme de mobbing c'est bien justement parce que le groupe est omniprésent dans toutes
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les situations d'intimidation le groupe est au coeur tout ce qui se passe à l'école est nécessairement vu
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observé par un groupe qui ne peut jamais être neutre et comme aujourd'hui le groupe bah il nous suit avec eux un téléphone portable comme le groupe c'est
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aujourd'hui au groupe whatsapp ou un groupe ce que vous voulez mais c'est ce groupe est omniprésent il est encore plus présent dans la questionnant le dob dans le cyber
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harcèlement je mets en dire je vais en dire un mot et le groupe le rôle du groupe est essentiel c'est le groupe qui
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fait la répétition le surnom la moquerie chacun combien de fois chacun le leur et paie-t-il deux fois trois fois pas plus
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eh bien ce sont ces deux fois trois fois pas plus x 30 élèves de la classe et peut-être plusieurs centaines dans le
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collège qui fait que ceux sur nos a été multiplié par autant de chacun combien de fois c'est pour ça d'ailleurs que nous nous en souvenons pas c'est pour ça que re replongez vous dans votre dans
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votre passé scolaire ce garçon cette fille dont nous nous moquions lorsque nous étions en 6e 5e 4e nous l'avons oublié nous avons
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complètement oublié nous l'avons appelé par un surnom souvenez vous ah ouais mais on retombe une fois de trois fois en balance pas grave
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ah oui sauf que deux trois fois à x 30 x je ne sais combien d'années ça fait des dizaines de milliers de fois que le garçon ou la fille a été appelé par un surnom chacun nous on n'a rien fait ben
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on n'a rien fait c'est vrai qu'on arrive j'ai eu la possibilité pendant le pendant le premier confinement ce que j'avais du temps j'ai eu la possibilité
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de pour pour la justice suisse j'ai eu la possibilité de d'expertisé une situation de cyber-harcèlement s'étant produite d'ailleurs dans un des
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établissements alternatif dont parlait monsieur le recteur tout à l'heure et g j'ai eu sous les yeux et dans les oreilles les échanges whatsapp et j'ai
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vu à quel point l'effet de groupe et hainard dans les situations de cyber harcèlement il y en a qui commence avec une remarque raciste et tous les autres du renchérissement
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rihanna qui mêle va lancer une remarque sexiste et tous les autres ont surenchéri dans un groupe whatsapp pour pas citer de marque dans un groupe de ce type mais pas de nuances
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ya pas de propos nuancés n'y a pas quelqu'un qui peut venir d awa n'ont peut-être pas si simple non il n'ya que de la surenchère c'est le groupe qui fait la répétition c'est le groupe qui fait la
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disproportion des forces c'est pas le grand costaud contre le petit ou faible c'est les plus nombreux contres se glisse au réseau les et puis c'est la capacité pour la cible de se défendre
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par par elle-même face à l'agression de quelqu'un une agression isolé on pourrait se on pourrait rétorquer on pourrait
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répondre face à une agression isolé et j'entendais tout à leur parler de la méthode du 180 degrés qui consiste à renverser les choses oui tout à fait
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lorsqu'il s'agit de quelqu'un qui vous agressent isolément mais lorsque c'est un groupe qu'est ce que vous voulez qu'est ce que vous voulez faire contre un groupe il
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n'y a encore une fois que la main sous courante de l'adulte qui peut venir tirer le garçon ou la fille de la difficulté dans laquelle il se trouve un mot enfin du silence des cibles bien
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il ya un slogan les slogans sont toujours intéressants et ils ont toujours leurs effets pervers il ya un slogan qui consiste à dire le harcèlement parlons-en bien sûr que le harcèlement il faut en parler c'est évident
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sauf que si c'était simple d'en parler et bien toutes les victimes en parlerait spontanément la vraie difficulté c'est que les victimes sont enfermés dans
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s'enferment dans le silence pour toutes les raisons possibles la peur des représailles et sans doute la plus la plus la plus forte et c'est
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pour ça que si l'on a développé avec la méthode de la préoccupation partagée une approche non blamont tu sais pas par un goût immodéré de la part une détestation des sanctions pas du tout c'est pas ça
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c'est justement parce que en adoptant une approche une approche qui sera non de la menthe et bien on évite les on évite le risque de représailles
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on évite toutes les craintes que les enfants peuvent avoir vis-à-vis des des équipes il faut bien savoir une chose faut bien comprendre une chose c'est que à tort ou à raison
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j'espère que de plus en plus ce sera à tort les élèves victimes d'intimidation ne font pas tellement confiance aux
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adultes pour pour régler leur pour régler leurs problèmes ils ont peur que les responsables de l'établissement alertent leurs parents ils ont peur de
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décevoir leurs parents ils ont peur que l'école adopte des dispositions qui ne seront pas les bonnes ils ont peur que ils redoutent le manque
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de confidentialité donc si un élève victime d'intimidation se tait c'est pas c'est pas par hasard
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tout va enfermer les élèves dans ce dans ce silence et ça nous devons le nous devons le savoir
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voilà pour ce qui me paraissait nécessaire d' éléments théoriques pour penser la situation débarrassons-nous du
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terme de harcèlement intervenons sitôt qu'une situation est porté à notre connaissance arrêtons de karak de caractériser les
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victimes arrêtons de considérer que quelqu'un est harcelé parce que non il est harcelé parce qu'il est tombé dans un piège il est harcelé parce qu'il est tombé
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dans un piège dans lequel n'importe qui serait tombée il est harcelé parce qu'il est comme toute victime au mauvais moment au mauvais endroit arrêtons enfin de ne pas voir le rôle
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essentiel du groupe et je veux dire un dernier mot sur le groupe vous savez marie quartier avec qui je travaille depuis plusieurs années maintenant et qui m'a permis d'ailleurs de modifier considérablement je veux
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dire un mot tout à l'heure la méthode de la préoccupation partagée de l'adapter beaucoup plus à la situation des à la situation d des des victimes dans les quartiers à
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l'habitude de dire que lorsque un garçon ou une fille est victime d'intimidation il ou elle a l'impression que tout à l'école lui est hostile et les murs même
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de l'école vont lui être vont lui être hostile donc ce poids du groupe très souvent nous autres en tant qu'adulte en tant que professionnels nous ne le voyons pas suffisamment
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pourtant il est bien là au coeur et même les villes est le même les auteurs ne voit pas cela et là encore les représentations sont parfois trop figé on a un peu l'impression de décrire le
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harcèlement comme une groupe qui va tomber sur une victime ce qu'on ne voit pas sur les relations qui existent entre les intimidateurs mais c'est pour ça que si on veut traiter une situation d'intimidation
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il faut vraiment les décortiquer il n'y a pas de prêt-à-porter il n'y a que du sur mesure il faut que localement les équipes soient formés et je ne doute pas qu'avec tout le travail
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qui est fait dans l'académie de rennes maintenant les équipes à rennes ce pourrait être extrêmement bien formés je retrouve d'ailleurs les équipes de rennes en séminaire le 18 c'est à dire
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c'est à dire lundi prochain on se retrouve par encore une fois ou visio mais on se retrouve il faut que les équipes soient bien formés pour traiter la situation avec discernement sans
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tomber dans aucun des pièges que nous avons pu décrire jusqu'à présent alors cette méthode elle est issue il est vrai des travaux de knothole pickas mais nous l'avons
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appelé mpp méthodes de la préoccupation partagée avec les deux lettres et faire qu'ils désignent la version francophone c'est vrai que c'est une adaptation assez libre delà de la méthode nous avons approfondi les fondements
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théoriques et j'en ai dire un mot tout à l'heure je vais peut-être en reparler dans dans un instant nous avons renforcé le soutien de la cible et de sa famille je vais en dire un mot moment inscrit la
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méthode dans une temporalité et puis enfin nous avons précisé le rapport à la sanction que ça ce sont les apports que nous avons fait par rapport à la méthode j'allais dire pickas d'origine ce qui
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fait qu'on ne peut plus au sens strict dans ce qui est fait en france par les deux de la méthode de la de l'as de pique as mais bel et bien de la méthode de la préoccupation partagée dans sa
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version dans sa version francophone alors d'abord on approfondissant les fondements théoriques j'ai vraiment eu le sentiment que nous
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devions asseoir la méthode sur un socle de valeurs un socle de valeurs sur lesquelles la méthode j'allais dire n'a aucun sens et j'aurais presque même
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envie de dire que si ce socle des valeurs n'est pas là pour paraphraser par pascal j'aurais tendance à dire qu'elle ne vaut pas une heure de peine la méthode de la préoccupation partagée c'est d'abord une attention à l'autre
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c'est un souci pour celui qui ne va pas bien lorsque vous avez un garçon ou une fille de la classe de l'établissement et qui vient vous dire il y en a qui m'embête
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ils se moquent de moi on va être attentif à sa souffrance c'est intéressant parce que je
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m'aperçois que alors dans un livre avec marie quartier nous avons essayé de remédier à cela mais je me rends compte que les les enseignants ne se sont
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jamais doté d'un code de déontologie c'est curieux les quantités de profession qui travaille avec en relation avec l'humain se sont dotés d'un code de déontologie ou d'un serment
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d'hippocrate pour les médecins pourquoi est ce que les médecins se sont dotés il y à 2500 ans d'un serment d'hippocrate et pas les plombiers ou les
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charcutiers parce que si mon plombier et pervers ne l'empêchent pas de réparer mon souvenir en revanche le médecin pervers ça pose
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davantage de questions et enseignants il n'a pas un certain nombre de valeurs auxquelles il est immanquablement attaché on a essayé avec marie de
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rédiger le serment d'hippocrate ddd enseignants est-ce que l'une de des valeurs fortes qui devrait qui doit nous unir ce n'est pas justement cette attention à
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l'autre ce souci de celui qui ne va pas bien lorsque vous allez rencontrer comme je vais vous le montrer dans la méthode lorsque vous allez rencontrer un garçon ou une fille est allé lui dire je suis inquiet pour tel élève il va pas bien
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qu'est ce que tu peux m'en dire c'est pas une posture c'est pas un jeu de rôle ce quelque chose auquel on croit c'est quelque chose auquel on on n'est plus qu'à tâcher nous ne supportons pas que
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nos établissements des garçons ou des filles aillent mal souffre pour des raisons qui sont directement liés à l'école un respect absolu des personnes
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y compris des intimidateurs est ce encore c'est la force de la méthode les intimidateurs ne sont pas catégorisés comme étant des espèces de méprenons pas
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pour deux comme des suspects nous n'arrivons pas avec une méthode inquisitrice et c'est justement ce qui fait la force de la cje us te ment ce qui fait la force de la méthode
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nous arrivons avec un respect absolu des personnes les actes commis sont insupportables ils doivent être et doivent cesser on doit y mettre fin les personnes reste
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respectable si la méthode marche bien c'est parce que il y à ce respect des personnes et parce que nous laissons comme je vais vous le montrez la possibilité aux garçons et aux filles
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que nous rencontrons de s'en sortir la tête haute de sens sortir par le haut discrétion tact
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délicatesse confidentialité si les victimes ont de la peine parfois à nous parler de la réalité de leur situation c'est parce qu'ils redoutent que ce
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qu'ils disent ne sera pas confidentiels je reviens à notre idée du du serment d'hippocrate nous sommes nous interroger nous interrogeons nous sur notre devoir
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de discrétion sur le secret professionnel dans nos métiers nous interrogeons nous sur ce sur ce sur ce sujet ce qui ne se dit dans les
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entretiens doit avoir un caractère hautement confidentielles s'agit pas là elle répétait à toulouse enfin une volonté d'instaurer une relation de confiance la méthode de la préoccupation partagée
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c'est de la confiance généralisée le chef d'établissement doit faire confiance à son équipe c'est pas lui qui va d'abord intervenir il va laisser l'équipe traités y restera pour réserve bien sûr qu'il serait très
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informés de ce qui se passe personne mais bien sûr qu'il faut qu'il intervienne si c'est nécessaire mais il va se mettre en retrait je veux faire confiance à l'équipe aux familles on va
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leur demander de faire confiance à l'école lorsque la situation va être porté à la connaissance des des familles de l'école pardon on va dire aux familles laissez-nous faire on a une méthode elle marche bien
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80 % de réussite à dans la dans l'évaluation 82% même dans l'évaluation faite à versailles 90% dans l'évaluation faite à lausanne le méthode marche très bien laissez-nous quelque temps mais c'est
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nous deux semaines tenez oui pendant ce temps là observé ce qui arrive à votre enfant observer s'il va mieux nous on va traiter tout de suite fait confiance
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confiance que nous portons aux élèves en leur disant qu est ce que tu peux faire pour que ce garçon cette fille aille mieux je leur fais confiance pour qu'ils trouvent eux mêmes une solution aux
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problèmes qu'ils ont créé c'est l'exact inverse de la méfiance c'est l'exact inverse d'un modèle inquisiteur c'est l'exact inverse d'un
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modèle comment utiliser le terme pour ne pas être blessants à l'égard d'une profession vous voyez il s'agit pas d' arriver là avec le paradigme du juge
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d'instruction ou celui du policier ou celui du cpu à l'ancien surveillant général s'agit d'arriver avec un paradigme radicalement différent et il
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marche de façon extraordinaire je t on en décembre dans un établissement dur dur avec des des élèves qui pour
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certains avaient quelques expériences de la garde à vue et qui savait un peu de quoi était fait le monde des adultes et
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le monde très dur et la méthode avait été implanté avec avec succès et les collègues me disais à quel point cette méthode basée sur la confiance sur le respect et sur le souci de l'autre
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déstabiliser totalement ses élèves qu'on aurait pu qualifier de près je ne sais quoi ayé justement parce qu'on ne les attendait pas comme des prêts délinquants mais comme des garçons et
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les filles pris dans des pièges dont il serait souhaitable qu'ils sortent donc voyez ce socle de valeurs s'il n'est pas là arrêtez tout de suite
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la méthode de la préoccupation partagée si vous ne l'avez pas chevillée au corps laissé tomber tout de suite c'est faux la peine c'est pas négociable cette affaire
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il ya forcément il ya des gens qui nous copie c'est plutôt bon signe ça veut dire qu'on est efficace on a des copistes je peux vous donner des noms si vous voulez mais il se
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contrefiche de tout cela qui vont vu là une technique tu peux être vendus quand même dire les choses et de lavande cher et donc non si c'est une technique
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si ce n'est pas une éthique ça ne peut pas marcher et encore une fois non seulement ça ne peut pas marcher je reprends ma formule ça ne vaut pas une heure de ça ne vaut pas une heure de peine l'inscription de la bêta dans une
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temporalité ça aussi c'est une adaptation que nous avons fait subir à la méthode efficace dans sa version originelle il y a trois éléments essentiels d'abord une rapidité
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d'intervention une situation et porter à votre connaissance cet après-midi et bien dès cet après midi vous avez rencontré la victime est peut-être bien
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que dès ce soir vous aurez rencontré deux trois quatre cinq élèves qui ont participé à l'intimidation et demain de monstres vendredi vous aurez rencontrer les autres et elle est au plus tard
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lundi vous aurez déjà fait votre première série d'entretiens pas d' enquête pas d'interrogation du type parce que c'est du harcèlement est ce que ça n'en est pas on intervient tout de suite c'est essentiel pour les
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victimes qui sont rassurés qu'ils ont l'impression que tout à coup il ya quatre cinq adultes de l'établissement qui interviennent pour régler leur situation et c'est très efficace du
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prévenu des élèves intimidateurs parce que eux aussi se rendre compte que pour des choses qu'ils considèrent comme étant des bons outils rederien des moqueries des jeux d'enfants only playing miss c'était le le titre d'une
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campagne anglaise yard il ya presque vingt ans là dessus c'est juste pour rire voyez pour les élèves intimidateurs c'est ça mais s'aperçoivent toutacoo 4,5 ha du chi chi internet ou la sono est grave
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c'est rapidité d'intervention elle fait stopper les l'intimidation tout de suite soyons pas naïfs elle est capable de recommencer dans deux semaines mais ça l'a fait cesser
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tout de suite et ça permet à la victime d'avoir d'avoir la paix des entretiens bref je vais vous les montrer tout de suite des entretiens
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extrêmement bref de trois minutes pas plus alors ça c'est le challenger le plus difficile parce que nous avons l'habitude et nous aimons bien nous en tant que professionnel les entretiens
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longs nous aimons bien que ça dure on veut savoir le pourquoi du comment donc on fait durer j'avais fait un schéma que j'ai pas eu le jeu parfait ici avec avec les équipes
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là des six académies dans une vision qu'on avait fait ensemble ça allait d'un entretien long l'élève à toutes les
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portes de sortie ouverte et il s'en échappe avec une facilité extraordinaire entre un autre tiers bref centré sur
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deux choses je suis inquiet pour telle est la vie va pas bien qu est ce que tu peux m'en dire 2 qu'est ce que tu peux faire pour qu'il aille mieux il ne veut que cela j'ai un
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objectif unique qu'il reconnaisse que l'élève ne va pas bien et qu'il trouve une solution au problème si mon objectif unique rien ne me fera dévier deux minutes trois minutes pas
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plus enfin un traitement qui ne doit pas excéder deux semaines la situation et porter à votre connaissance demain matin
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où cet après midi dites vous bien que vous avez toute la semaine prochaine et une partie de l'autre pour la traiter dans deux semaines ou frais le bilan ou bien l'intimidation a cessé et très bien
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et dans 8 cas sur 10 c'est la ccl et après vous aurez à consolider si elle n'a pas cessé c'est sans doute que vous avez à faire à quelque chose de plus grave soit lorsque toujours pareil cas c'est
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un problème ce ça vienne où se souvient de 2,2 du sujet soit nous n'avons pas su faire nous avons mal utilisé la méthode sont nous nous sommes trompés de diagnostic
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il faut faire autre chose c'est pour ça qu'on famille vous pourrez dire très simplement aux familles lorsque la famille de l'élève à arriver inquiète un peu remonté contre l'école
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en dix ans b quoi vous faites rien qu'est ce qui se passe mon enfant souffre vous pourrez leur dire écoutez laissez-nous deux semaines ce qui est pas un délai extrême laissez-nous de semaine et dans deux semaines on refait
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le point croyez-moi si dans deux semaines les choses n'ont pas changé si l'intimidation à est encore au même niveau dans deux semaines alors là croyez-moi on arrive on passera à des méthodes plus coercitif et c'est à ce
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moment là qu'on pourra envisager d envisager des sanctions cela dit si on doit envisager des sanctions il faut bien se dire que des fois il faut sanctionner
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moi j'ai rien contre la sanction c'est pas du tout mais il faut bien savoir que si l'on sanctionne il faudra soutenir encore plus la victime c'est inévitable
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si ces trois conditions ne sont pas remplies on va directement vers l'échec c'est la condition de réussite de la méthode un rapport à la sanction
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ces noms blâmant bien sûr la méthode et non de la menthe mais les palombes la vente pour le parent culte delà de la bienveillance ou par détestation delà de la sanction et
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les nombres lamente par efficacité lé nombre la montée ça on peut l'expliquer aux familles on peut expliquer aux familles demandaient à votre enfant que vous que soit il la sanction des intimidateurs ou la fin
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de l' intimidation donc la sanction est suspendu elle est mise en elle est mise en et les mises en suspens pendant le temps de l'intervention
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pendant deux semaines ce que pas non plus mais évidemment les personnels engagés dans la mpp n'ont pas le pouvoir de sanction ça alors là soyons clair le
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pouvoir de sanction il est entre les mains du chef d'établissement bon bien sûr on a gardé et ça fait 20 ans et à faire une percée aucun ministre depuis de juillet 2000 n'a pris sa plume
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pour réfléchir un peu à la question de la sanction c'est un sujet a laissé les sujets qu'on aime pas mais on a gardé ce système de justice privée vous savez quelle heure de retenue
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si vous êtes le champion du monde de l'heure de retenue ne rentrait pas dans la méthode de la préoccupation partagée lorsque vous dirai aux élèves mais rassure-toi n'y aura pas de sanction ça n'est pas mon rôle
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et ne vous croiront pas donc vous voyez les pouvoirs le pouvoir de sanction c'est très clair il est entre les mains du chef d'établissement et son adjoint c'est tout le reste ne suit pas ce que
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c'est un système de justice privée de nez des deux autres cols ya faute il ya faute il ya sanction y'a pas photo j'ai fait mes premiers
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travaux sur la vie scolaire c'était là dessus on devait travailler sur sur cette question là sur le ca on avait pris le registre de colle de certains établissements des heures de colle ville le côté complètement tenir mon premier
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texte sur les mesures d'intimidation de qui date de 2000 ou 2001 jamais travaillé là dessus on peut aussi oui non la sanction est la mise en suspens
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elle n'est pas strictement et les pas strictement supprimer ça c'est pas c'est pas ça faut une équipe et ça et monsieur
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le recteur l'a dit tout à l'heure c'est un travail d'équipé moi j'étais convaincu quand j'ai commencé il ya 20 ans à travailler sur la question du harcèlement et je m'étais dit je me suis roulé sur la vie avec bertrand gardette
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on s'était dit si on y arrive ça va remettre en cause notre façon de travailler si on y arrive ça peut tout remettre en cause donc c'est certain qu'il faut travailler
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des équipes il faut quelque chose dans lequel on travaille autrement j'ai cru comprendre qu'il y avait un grenelle de l'éducation non ce que je me suis trompé ou quoi je pense que ces questions-là faudra peut-être bien les débattre et poser sur la table il se
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dire oui si on veut travailler plus efficacement avec nos élèves si on veut travailler aussi je travaille beaucoup actuellement dans le cadre justement avec les six académies je travaille sur les questions de
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classes dites difficiles j'ai essayé de voir comment la méthode de la préoccupation partagée pouvait aussi être par la méthode en tant que tel mais les principes qui la guide peuvent être transférées pour le travail
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des classes difficiles je pense qu'on peut aussi travailler sur les classes difficiles parce qu'une classe difficile classe chahuteuse terme de chute vers marie qu'il ait disparu du vocabulaire c'est intéressant
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il parle plus de chahut on parle de gestion de classe passionnant cette affaire le chahut c'est un phénomène scolaire très clair c'est les élèves qui
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met bazar gestion de crise on a un peu l'impression que c'est la faute de l'enseignant c'est étonnant cette affaire gg j'encadre le mémoire de deux
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étudiantes l'est actuellement et je leur ai parlé de ça et elle savait pas ce que voulait dire le terme a eu quand même assez significatif bon je pense qu'on peut aussi travailler sur les classes difficiles
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sauf coup peut-être travailler autrement va falloir maintenant très sérieusement se mettre à travailler en équipe ce site inévitable faut l'engagement du chef d'établissement et l'engagement du chef de l'établissement aux côtés de ses
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équipes et là encore la méthode elle est née ces méthodes sont nés dans des pays dans lesquels le management des établissements n'est pas conçue sur un modèle qui est celui que l'on a en
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france donc fondante est effectivement songé à changer un certain nombre de choses on va on appellera pas ça une équipe harcèlement on appellera ça une équipe bien-être froid un protocole ça a été
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évoqué tout à l'heure par les par les référents un protocole c'est à dire un texte même jeu j'aimerais bien incarner deux mois texte un texte interne c'est-à-dire un texte dans lequel on
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décline entre nous on explique ce qu'on fait exactement quel va être l'ensemble des dispositions qu'on mettra en oeuvre si si on sait une situation se présente
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une version plus en direct sur des familles que les familles sachent qu est-ce que qu'est-ce qui va attendre l'heure qu'est ce qui va se passer qu'est ce qu'ils doivent attendre de l'école si peut-être aussi en direction
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des ouvriers de toutes les toutes les familles et puis une évaluation et l'évaluation elle est très simple vous faites le par année scolaire nombre de situations traitées nombre de situations
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résolu combien d'élèves rencontrés combien et puis des fiches qui vont permettre un suivi on développe tout cela avec les avec les avec les équipes dans le dispositif tel
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dispositif national ça permettrait un suivi voyez une famille on pourra lui dire voilà votre enfant il a été rencontré tant de fois par telle ou telle personne les élèves qui ont pris
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part à l'intimidation ils ont été rencontrés nombre de fois oui voilà ce qu'on a fait voilà où on en est voilà où était la situation de votre garçon ou de fille au début
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voilà où on en est voilà où on en est aujourd'hui et si ça recommence parce que ça recommencera faut pas rêver bien sûr il est quasiment inévitable que
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les choses recommencent sous une autre forme si ça recommence on aura ce suivi la méthode c'est d'abord des rencontres avec la cible et ça vraiment c'est quelque chose que nous avons rajouté par
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rapport à la méthode pickas parce que faut bien le dire dans la méthode pickas les grands absents c'est les victimes et leurs familles alors ça moi ça m'a
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choqué dès le départ et on a vraiment inverser l'ordre des choses avec plication commence directement avec les intimidateurs non l'objectif est d'abord de rencontrer la cible est peut-être ses
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parents on verra ça dépend chez les petits évidemment chez les plus grands se discute avec la corde avec la corde de l'est ensuite et en parallèle j'allais dire des rencontres
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individuelles avec les intimidateurs avec ceux qui ont pris part à l'intimidation et puis enfin des phases 2d phase de suivi les rencontres avec la avec la cible elles ont pour objectif
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d'abord d'assurer la cible du soutien de l'établissement le philosophe paul ricoeur dans deux de ses textes écrits d'ailleurs tout à fait à la fin de sa vie dans l'est dans les
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années 2000 et en 2005 dans deux textes rigueur s'est interrogé d'un fan ou non un en particulier porte un texte qui porte un titre qui est très éloquent ce titre c'est le juste la justice et son
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échec et rigueur qui parle de la justice pénale il me semble que la justice pénale est plus complexe que la justice scolaire et le sentiment que justice est un élément
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essentiel du climat scolaire le sentiment d'injustice créer un très mauvais climat scolaire et je me suis beaucoup inspiré du texte de rigueur pour adapter la méthode au contexte au
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contexte français rigueur dit en substance il y à échec de la justice à chaque fois que l'institution ne reconnaît pas la victime dans sa
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souffrance les victimes ont d'abord besoin d'être reconnus dans leur souffrance s'agit pas de victimiser tout le monde c'est pas le
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sujet mais il s'agit d'abord en face il s'agit que quelqu'un qui était la cible l'intimidation est en face de lui en face d'elle une personne attentive
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bienveillante empathique qu'ils écoutent et qui ne met pas en doute la réalité de ce qui lui arrive oui ce qui t'arrive n'est pas acceptable
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oui nous allons faire quelque chose nous nous allons nous occuper de toi vous savez que puisque j'ai commencé à travailler en 2000 pendant dix ans j'ai été dans les établissements scolaires à l'ecoute de ces garçons et ces filles
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qui était victime de harcèlement et qui lors ce qu'ils aillent voir un adulte spontanément l'adulte minimiser les choses leur disais j'ai même fait la liste tout à l'heure de toutes les remarques qu'on a entendu de la part de
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certains adultes non la première des choses à faire c'est que dans l'établissement il y ait un personnel formé et il n'y a pas besoin d'une formation n'ont plus besoin d'être
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d'être psy pour écouter sécurisé et sécurisé en anticipant la peur des représailles on sait très bien que tu redoutes cela
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il faut que l'élève cible et le sentiment qu'il a en face de lui quelqu'un qui sait de quoi il parle est ce que je veux dire c'est que tout
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se débarrasser de tout ce que j'ai présenté tout à l'heure comme étant des obstacles ou des pièges il faut que l'élève est face à lui quelqu'un qui sait de quoi il parle qui connaît le sujet de l'intimidation
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qui connaît le risque de représailles connaissent à parker qui connaît l'effet de qui connaît connaît l'effet de groupe et qui crée en quelque sorte une
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alliance soyez dans la rencontre avec la cible il faut aller vers la cible c'est à nous d'aller vers la cible de la rencontre avec les intimidateurs ça va être la verse et de la rencontre avec la cible fois aller vers la cible vous
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quelle est cette écoute empathique et renforcer sa confiance allez ne pas l'enfoncer dans sa souffrance et vous allez voir comment certaines remarques
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marie quartier qui m'a beaucoup aidé renforcer la méthode dans cet aspect là plus qu'aider c'est elle qui est à l'origine de tout cela marie quartier dit que qu'au fond il est
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assez difficile d'aider une victime parce que spontanément on tombe dans des pièges oui donc vous avez là quelque chose d'absolument essentiel l'accueil doit se faire dans un endroit où la
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confidentialité est garantie là encore confidentialité absolue tout ce que tu dis là ça restera entre nous et s'il ya quelque chose que tu veux que je communique à quelqu'un dis moi à qui
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tu veux que j'en parle à ton professeur oui non tu veux que ça reste entre nous vas y tu veux que j'en parle à départ pour les plus grands pour les plus
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petits la question ne se pose pas tu veux qu'on en parle à tes parents tu as peur d'en parler à tes parents tu préfère que ce soit moi qui on parle à thé à tes parents tous ces points il faut les il faut les
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aborder il utile de vous dire que quand je parlais tout à l'heure de l'entretien qui a duré deux ou trois minutes c'est pas l'entretien avec la victime qui dure deux ou trois minutes c'est l'entretien avec les intimidateurs entretien avec la victime
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et évidemment il doit durer le temps nécessaire et on doit le rencontrer autant de fois que la victime la cible le demande que recevoir avec gentillesse de manière chaleureuse
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l'élève doit se sentir bienvenu on doit créer un sentiment de sécurité et là encore que je vous disais il faut des valeurs à la base de tout cela c'est pas
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c'est pas du travail de psy c'est de l'empathie s'il n'y a pas ces valeurs là alors encore une fois la méthode ne vaut la
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méthode ne vaut rien évitez les conseils à la et nous avons tous spontanément tendance à vouloir donner des conseils mais c'est un travers humains
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vous ne pouvez donner des conseils que lorsque vous avez créé cette relation d'alliance vous ne pouvez donner des conseils que lorsque vous êtes très très informés de la situation que vous avez avec l'élève
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fait vraiment le tour du problème est que vous avez créés à cette élève une relation de véritable empathie relation d'alliance
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à ce moment là vous pouvez donner des conseils je donne l exemple on avait un garçon c'est une d une situation qu'on a traitées mais il ya il ya quinze ans de cela un garçon qui était en lice et technique
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malmené par ses par ses pairs qui l'isolé qu'ils le refusaient de le 2 le il il était vraiment malmené tous les côtés par ces par ses camarades et ce garçon
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on en a tous vu connu un peu des garçons comme ça où des filles il avait tellement peur d'être exclu ce qui était le cas il était exclu qu'ils collaient les élèves il colle et le groupe il les suivait voyez on avait
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bien observer c'était dans l'établissement travaille et bertrand on a bien observé cette cette situation et il a fallu un certain moment lui expliquer que ce qu'il faisait n'était
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peut-être pas la bonne stratégie au lieu de les suivre au baril le promener dans tout l'établissement plus d'un établissement une forme circulaire donc il le faisait tourner comme ça au lieu de les suivre ils peuvent aller
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manger tout seul au self il pouvait sauf que ce conseil là vous ne pouvez lui lille donné qu'à partir du moment où il a confiance en vous qu'à partir du moment où la relation d'alliance s'est véritablement sa vie à tout le moins
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établies avant c'est pas la peine on a mis ici avec marie quartier quelques-unes des formules qu'il faut à tout prix éviter ne t'inquiète pas ça va s'arranger ils vont s'arrêter à nouveau pas s'arrêter
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mais ça va pas s'arranger donc inutile de dire cela ne te laisse pas faire on ne te laisse pas faire ça c'est quand même le sommet la victime ne
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peut pas se défendre par elle-même et on va lui dire défendra par toi même c'est un méconnaissance un contresens absolu de la situation les victimes sont dans
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l'incapacité de se défendre par mm qu'est ce qu'on leur dit des fonds soit par toi mais je suis intervenu il ya l'année dernière dans des assises qui avait lieu à lyon il y avait le sportif
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multimédaillé christophe lemaitre qui a été victime de harcèlement au collège et qui disait supporter les brimades des camarades toute la journée c'est insupportable mais ce qui rajoute
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encore une couche c'est les réflexions de l'entourage qui disent te laisse pas faire pour que tu te défends pas etc occupent à 2 tu vaut mieux que tu es plus intelligent plus mature vous
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enfermer les élèves dans une espèce de tour d'ivoire qui lui est hautement préjudiciable c'est sûr qu'ils sont si méchant que ça bah oui et ils sont sont pas méchants
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mais leurs propos sont sont très durs c'est pas un peu susceptible tout ça c'est du vécu c'est un menteur et un mode saas et ils l'ont pas fait exprès le prends pas mal
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et surtout les cherche pas un peu pour faire un effort vaut mieux être intégrée etc etc ça c'est toutes les formules j'allais dire c'est marrant parce que j'étais il
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ya un mois et demi dans un établissement scolaire et j'avais j'ai mis ça je fais pas cessé de diapos les pendant la pause et un collègue qui me disait on en a tous dit l'une ou l'autre un jour jour
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ou l'autre payer pour te reprendre défendre et c'est les rencontres avec les intimidateurs présumé alors d'habitude j'ai une vidéo mais là elle sera pas là donc je vais vous la mi mai
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la rencontre avec les intimidateurs présumés si l'entretien bah je reprends ma situation qui a été porté à notre connaissance cet après midi là en rentrant dans notre établissement donc vous avez rencontré longuement cet
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après midi là la victime et si l'entretien s'est bien passé normalement vous avez posé la question à la cible vous l'avez dit mardi nous donne nous le nom de quelques élèves qui quelques
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élèves quittant nuit est normalement elle a dû nous donner le nom de quelques élèves s'ils ne le donne pas ben si elle ne donne pas c'est quand même un indice est c'est clair qu'elle nous fait pas confiance bon déjà c'est pas bon signe mais
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normalement elle nous donne si nous demanderons profession principale ou au maître de la classe de nous indiquer quelques élèves et puis il sera très bon de rencontrer non seulement les élèves qui nous ont
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été signalés mais de rencontrer deux ou trois autres supplémentaires voyez on va pas s'arrêter aux intimidateurs présumé on rencontre mettra toujours mais toujours un ou deux
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un ou deux autres la méthode la rencontre avec les intimidateurs elle se passe en en deux temps bonjour merci
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d'être venu me voir je suis content de te rencontrer je suis professeur dans cet établissement tu me connais peut-être on sait déjà croisés et avec quelques collègues je fais partie
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d'une équipe qui se s'inquiète se soucie des élèves qui vont pas très bien et justement là actuellement on est préoccupés on est plusieurs dans l'établissement est préoccupé par la situation de tel élève et je cite
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expressément son nom il va vraiment pas bien qu'est ce que tu peux m'en dire jamais un seul instant je n'évoque les faits ja mais je n'évoque qu'une seule chose
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l'élève qui ne va pas bien et l'inquiétude que j'ai pour lui je vous disais tout à l'heure avec les victimes on va vers elle avec les intimidateurs je les amène vers moi je les tire vers
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cette inquiétude moi je suis inquiet qu'est ce que tu peux m'en dire alors bien sûr vous avez celui qui va vous dire c'est classique
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mais je suis pour rien c'est pour moi j'ai rien fait je suis en train de lire la actuellement les comptes rendus d'entretiens c'est une constante que nous renvoient les les
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les académies pilotes c'est une constante alors mais rassure toi je suis pas là pour punir ce n'est pas mon rôle je veux juste que tu me parles de ses télé parce que vraiment on est très inquiet pour lui il va vraiment pas eu
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il va vraiment pas bien l'élève peut-être eu d'ailleurs dans un très grand nombre de situations l'élève débarrassé du poids de la sanction on va dire ouais c'est vrai il va voir
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un restaurant il va peut-être pas très bien puis vous avez toujours celui qui va dire bon sens même s'il va bien ou pas bien pas moi de savoir si ab ou pas mais on sait rien moi là je m'ai fait un autre dieu tu n'as rien vu
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d'accord écoute soit plus attentif soit plus observateurs dans on va se revoir dans la semaine dans la semaine prochaine je viendrai te chercher mais sur attentif soit vraiment cette situation m'inquiète
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la position d'intervenants c'est une alliance très subtil entre bienveillance courtoisie mais fermeté moi j'ai un but je veux la fin de l' intimidation jeu
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pour toi je resterai tout le temps une courtoisie absolue y compris en face de l'élève provocateur qui arrive maintenant au mal et c'est pour touazi absolue mais fermeté et moi je
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continuerai les entretenir jusqu'à ce que l'intimidation soit fini ils se lassera avant moi croyez moi à chaque fois que l'aude lève ne suis pas la piste que vous dans lesquels vous voulez
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le conduire et la conduite c'est quoi c'est la sortie de l'intimidation vous mettez faire l'entretien mais faut bien reconnaître que dans la plupart des situations et y compris dans les établissements un peu difficile je vous
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parlais tout à l'heure dans l'établissement dans lequel nous l'avons implanté dans laquelle se marchent très bien et bien et lady ouais ouais c'est vrai oui oui tu es très angoissée vrai il va pas bien ah oui tu l'as remarqué
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toi aussi oui le oui non mais il va pas bien je confirme mais alors dit moi qu'est ce qu'on pourrait faire et qu'est ce que toi tu pourrais faire pour ça se passe mieux pour lui ou pour vous pourrez là encore celui qui va vous
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dire par moi de faire quelque chose là gaz des mois y est vous avez toutes les tous les cas d' tous les cas de figure mais quand même globalement vous avez et surtout arche les petits ça marche
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la méthode de la préoccupation partagée on pose souvent la question à partir de quel âge on peut la mettre en place l'expérience des écoles après moi je ne suis pas c'est moins qu'on puisse dire professeur de philosophie j'ai pas une
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expérience énorme de l'enseignement pré et l'école élémentaire mai c'est ce 2 juillet des fois avant je pense que peut-être l'intervention
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directe de l'adulte peut suffire avec la même méthode avec la même la même logique c'est tel élève tu sais il va pas bien sûr plus attentifs à lui vriller on peut être un peu plus
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injonctif avec les tout-petits mais l'esprit reste reste le même alors qu'est ce qu'on pourrait faire qu'est ce que tu pourrais faire toi même pour que ça se passe mieux pour lui ou pour ou pour elle ce qui est extraordinaire c'est que les suggestions
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viennent moi ça et j'en parlais tout à l'heure à la pause là avec une avec une collègue on est toujours je l'étais moi même réticent à l'égard de ce genre de
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méthode et de sa peut pas marcher mais ça marche oui et suggestions viennent passer facilement suggestions chez les petits elles sont parfois d'une
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fraîcheur réjouissante et elles sont immédiates chez le plus grand le sont plus nombreux cet arrêté war on va arrêter de se moquer ouais je vais en parler je vous parlais aux copains c'est ouais c'est pas cool ce qui lui ce qui
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lui arrive à chaque fois qu'il ya une suggestion on félicite tu vas le faire hein je compte sur toi et lors du second entretien parce qu'on le reverra nécessairement les dernières fois tu m'as dit que tu allais faire telle chose
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tu l'as fait ah bon notre boulot je le pouvais je peux t'en vas tu vas le faire tout de suite il faut bien boire après c'est l'obstination l'opiniâtreté la
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fermeté de l'adulte qui est la condition clef de la clé la condition clef de la m et puis ce sont bien sûr des rencontres de suivi au cours desquelles on va s'assurer auprès de la cible que la
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situation s'est améliorée et auprès des intimidateurs que les suggestions ont bénéficié vie des faits il faut savoir que ce suivi alors les entretiens avec les intimidateurs et s'étale sur quinze
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jours c'est clair apprendre l'art est on les reprend si jamais la situation recommence on recommence aussi par contre de suivi de la cible il peut durer beaucoup plus longtemps
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bien sûr la cible il faut la voir autant de temps qu'elle ne va pas bien vous êtes en train de vous dire oui mais je vous vois bien derrière vos écrans il parle pas du cyberharcèlement
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cyberharcèlement s'il a la forme classique j'allais dire ça commence à l'école ça continue en ligne et savaria le lendemain matin à l'école méthodes de la préoccupation partagée marche
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parfaitement bien d'ailleurs y at-il à part chez les tout petits aujourd'hui des situations qui ne sont que des situations de harcèlement son cyber harcèlement
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j'ai cru comprendre enfin en tout cas c'est le sentiment que j'ai est après les échos qui remontent du terrain que au moins dans deux avec deux de mes collègues et amis avec qui je travaille
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depuis des années deux cpe bertrand garder été et joël busson qui me disait chacun de leur côté là même la même chose cependant depuis le depuis le alors sur l'iss et les cp sont tous les
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deux des cpe au lycée elle sait on a de moins en moins de situations de harcèlement en direct on a de plus en plus de 6000 de situation de cyber-harcèlement le confinement a fait
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exploser le les compteurs du cyber du cyberharcèlement mais si nous ne sommes pas complètement confiné si nous avons la possibilité de voir les élèves alors de toute façon il faut traiter la la
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situation qu'elles soient de harcèlement ou qu'elles soient de cyber harcèlement évidemment ce qui pose question bien sûr c'est l'autre cas de figure et c'est un sujet moi qui me tient particulièrement
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à coeur c'est la situation dans laquelle une agression commence en ligne et a des conséquences à l'école et il est bien évident que la situation du sexting et
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la forme de cyber harcèlement la plus la plus dangereuse la plus ravageuse qui alors met en lumière la question du harcèlement comme jamais le sexting est
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révélateur du cyberharcèlement et du harcèlement vous voyez écrit en gros dans le sexting ce qui est écrit en plus petits dans l'intimidation à l'école une photographie est confié dans un cadre
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intime et puis aller par trahison toutacoo mise en public c'est ce que les juristes appellent le sexting secondaire la photo aurait expédié par des pairs et
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à l'école les élèves s'en prennent à qui ils sont prennent t-il à celui qui a trahi s'en prend-il à ceux qui ont
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renvoyé la faute au nom tout se sait tout avec une unanimité remarquables sont prennent à la victime c'est de sa faute je vous parlais tout à l'heure du stéréotype de la persécution le
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stéréotype de la persécution vous l'avez écrit un très gros dos sexting unanimement au tout le monde va dire c'est la faute de la victime si vous n'avez pas bien compris c'était
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je crois il y aura maintenant un an reportez-vous à la sphère grippaux il a fallu une journée entière pour que la
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presse s'intéresse à savoir qui avait trahi et qui avait renvoyé la photo on a passé la journée à tomber sur la victime
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et ça je suis désolé moi je l'otan sur tout le reste je suis très optimiste parce que je vois ce qui se passe je vois la mise en place de la méthode de la préoccupation partagée je vois l'investissement des équipes et
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je suis très rassuré par ce qui se passe autant sur la question du sexting je peux vous le dire très franchement je suis extrêmement inquiet parce que le stéréotype de la fleur sécu sion y fonctionne à plein j'en parlais encore
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récemment avec des airs avec une équipe qui contestait sa passe pas à la question du sexting dire la victime n'y est pour rien
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ça passe pas voilà on essaye de nous sortir des d'autres choses mais je suis désolé un garçon ou une fille une fille comme un garçon plutôt devenir a le
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droit de séduire parce que qu'est-ce que c'est que cette photographie qui a été envoyée sinon une tentative de séduction les filles n'auraient pas le droit de séduire répondez à cette question qu'est
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ce qui nous inquiète ce qui fait qu'ils en nous quelque chose qui vient dire au wave et dans toutes les campagnes arabe à rennes c'est dias chercheuse suisses travaillent au canada
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maintenant a fait sa thèse là dessus c'est les résultats de son enquête et accablant des résultats sont accablants l'essentiel des campagnes de sensibilisation contre le sexting
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s'adresse aux victimes elles disent fait attention à ce que tu publies autrement dit c'est ta faute le stéréotype de persécution et fonctionne comme jamais l'effet de
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groupe et fonctionne comme jamais tous et toutes font tout tombé sur la victime inutile de vous dire qu'en face d'une situation de sixteen si nous on fait pas trop sinon on rassemble pas les
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forces de l'école pour soutenir la victime alors on débouchera sur des situations terribles y en a une dizaine déjà celle qu'on connaît de suicides des filles
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pour l'essentiel les victimes connues par le centre pour l'instant sont des sondés sont des filles si nous ne faisons pas bloc pour défendre la victime parce que là c'est plus que les sables mouvants à la question du sexting
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c'est plus que les sables mort la victime et a l'impression qu'il ya tout absolument tout ce qui lui tombe et qui lui tombe dessus s'ils ne sont pas solidaires à côté d'elle si nous n'avons pas il ya sur le
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sur le sur le site non harcèlement une vidéo dans laquelle marié quartier eva clé les les bons réflexes à avoir face à une face à une situation de sexting
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si on n'a pas les bons réflexes et bien nous serons responsables des drames qui arriveront je sais que de notre point de vue qu'on a développée avec marie quartier sur la question du sexting qu'on a développée dans un livre a
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choqué certains jeux je le sais je suis désolé si on n'est pas d'une clarté absolue sur cette question là on sera responsable des victimes que le sexting occasionnera
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demain la technique va toujours très vite il se vend aujourd'hui des lunettes et dans lesquels son intégrée d un appareil photo et une une caméra les occasions de filmer quelqu'un dans une situation gênante
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indécente humiliante seront multipliées demain par je ne sais combien s'ils ne nous nous armons pas intellectuellement et gelé dire éthiquement vis-à-vis du
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vis-à-vis du sexting nous serons responsables demain de nouvelles des nouvelles catastrophes donc c'est la situation la plus la plus grave la plus la plus inquiétante
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il faut lorsqu'une situation de sexting lorsqu'une situation de sexting se déclenche dans un établissement il faut que l'équipe d'abord y est déjà réfléchi il faut que l'équipe bien être
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l'équipe ressources se muent immédiatement en équipe en équipe de soutien à la halle à à la sig se développer un protocole
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spécifique sur la question du sexting qu'on voit avec les avec les avec les six académies pilotes il 11h06 je crois que j'ai tenus pile dans le dans le
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temps imparti on avait commencé avec cinq ou six minutes de retard je les ai voilà je suis donc à partir de maintenant je remets mon masque
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