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ça fait maintenant trois ans et demi que ma fille me dit que son père l'a violée alors c'est pas parce que on va me condamner à de la prison que je vais lui donner
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je ne me vois pas remettre ma fille à celui qu'elle dénonçait de son violeur si un jour elle va chez lui c'est parce que justement je suis en prison et que moi je ne pourrais
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plus rien faire quand ils m'ont amené donc dans le bureau de la procureur la seule chose qu'elle me dit c'est vous savez que une instruction ça dure 18 mois c'est notre action pour viol et
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alors le pauvre papa on va pas le priver pendant 18 mois de voir sa fille mais je me dis en fait le pauvre papa et la pauvre petite fille en fait on y pense pas à elle
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[Musique] le plus souvent dans l'histoire anonyme était une femme [Musique] les bras se sont levés les bouches sont
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examées maintenant il faut des mots ça dure toute la vie une évasion c'est tout le temps à refaire le féminisme est une révolution pas un réaménagement des consignes marketing
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toutes ces vies infiniment obscures il reste à les enregistrer un podcast à soi par Charlotte bien-aimée épisode 41
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quand les pères font la loi nos parcours féministes nous offrent souvent de vivre des fulgurances des prises de conscience si fortes qui nous semble que notre vie s'agrandit nous comprenons mieux notre passé les
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chemins s'ouvrent sur nos futurs ces moments sont réguliers et fondateurs je me souviens parfaitement de l'un d'entre eux ce jour où j'ai découvert la notion de domination adulte dans les textes de
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la sociologie Christine Delphi elle écrit le statut d'enfant le statut de mineur est un statut d'infériorité sociale générale d'incapacité légale de subordination et d'appropriation
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[Musique] j'ai été féministe depuis quelques temps j'avais compris l'articulation entre les différentes formes de domination basées sur la race la classe le genre l'orientation sexuelle ou le handicap
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j'avais même réalisé une émission sur les vieilles femmes qui évoquent déjà une discrimination par l'âge mais j'avais oublié les enfants nous féministes oublions trop souvent les enfants
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contrairement à la classe aux gens ou à la race les relations entre adultes et enfants ne sont presque jamais pensés comme des rapports de pouvoir à part entière pourtant le pouvoir des adultes sur les enfants prend des formes similaires à
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celles du patriarcat c'est pourquoi j'ai voulu réaliser cette série d'émissions consacrée à la domination adulte en la préparant j'ai été stupéfaite de constater à quel point les deux réalités se rejoignent comme les femmes les
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enfants ont été privés de droits comme les femmes leurs paroles compte si peu ou pas du tout il est même encore plus difficile voire impossible pour elle et eux de se défendre Christine Delphi fait l'analogie entre
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patriarcat et domination adulte à partir du constat que famille enfant sont dominés par le père au sein de l'institution familiale c'est tout l'objet de ce premier épisode qui raconte ce qui se passe aujourd'hui
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en France lorsque des mers et des enfants dénoncent des viols et des violences perpétrées par le père je dois vous prévenir les histoires que vous allez entendre sont très difficiles elle raconte les
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violences conjugales l'inceste mais aussi les violences institutionnelles que subissent les mers et les enfants elle parle d'articulation entre misogynie et adultisme et de l'aveuglement de la justice
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elles sont parfois tellement CAF Cayenne qu'elle semble irréelle mais nous avons besoin de les écouter car elles sont loin d'être des cas isolés en commençant par l'histoire de mili elle a 38 ans elle rencontre son
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ex-conjoint au sein de la gendarmerie où il travaille tous les deux il a déjà une fille avec une ancienne compagne qu'il dénigre constamment Milly souhaite fonder une famille elle se lance malgré tout dans une vie commune rapidement
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jalonnée par de nombreux épisodes de violences psychologiques et physiques [Musique] la situation se dégrade nettement après l'arrivée de leur enfant quand j'étais enceinte il a commencé à
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me pourrir parce que des fois quand il rentre c'est arrivé peut-être une ou deux fois ou j'étais dans le canapé et puis comme beaucoup de mamans je parlais à mon bébé dans mon ventre je trouvais ça juste magique en fait et du coup je
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l'ai impliquais je disais mon bébé je disais il y a papa qui arrive mes mots c'était juste de l'amour en fait et du coup il me reprochait en disant que je parlais à travers mon ventre
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et que j'étais égoïste et que je pensais plus à lui et que j'en avais que pour mon ventre quand je prenais mon fils et que je lui disais mon amour je t'aime tellement il
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hurlait il me disait comment ça tu l'appelles mon amour ton amour c'est pas lui c'est moi je savais même pas quoi répondre enfin et il y a eu après un autre épisode qui
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m'a marqué Lucas avait je sais pas peut-être un an et demi à un moment donné j'avais Lucas dans mes bras j'ai dû le déposer dans son lit parce que je voyais que c'était et il hurlé le petit hurlait il m'a attrapé par les bras il
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m'a jeté contre les murs et je me suis retrouvé à nouveau avec des marques de ces traces de saisie sur les bras des Bleus je me suis rendu compte quelques semaines après que les meubles avaient gardé les stigmates de ces violences puisque les meubles étaient marqués en
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fait ils étaient abîmés et j'ai pas pensé à ce moment là aux traces qui pouvait y avoir en moi j'ai fait un premier certificat médical sur le certificat médical ils avaient marqué que il y avait des contusions au
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cervicales contusions bassin qui avait des hématomes sur les bras que les hématomes correspondaient à des traces de saisie on dit que c'était grave et qu'il fallait que je parte et qu'il fallait même que je dépose plainte et
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j'ai fait ce que beaucoup trop de femmes victimes de violences font c'est que je suis rentrée à la maison je lui trouvais des excuses en disant ben il était en colère j'aurais pas dû
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dire ça si j'avais pas dit ça ou si j'avais pas fait ça ça n'aurait pas amené à ça et puis il le faisait même pendant le pendant la dispute et il me prenait par un braille mais devant le miroir il dit regarde ta tête regarde la tête que tu as là c'est toi qui me met
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dans cet état et une fois que l'épisode de violence s'est passé on repasse à la lune de miel donc il faisait des repas aux chandelles il rattraper toujours au bon moment pour
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pas que je m'échappe en fait et on s'est retrouvé à un moment donné à essayer de rattraper sans arrêt voilà on rattraper on repartait c'était un cercle vicieux il y
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avait plus trop d'épisodes de violences le dernier c'était le jour de la séparation il m'a jeté contre le frigo il m'a balancé contre les murs il y avait le petit qui s'est interposé et
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qui disait papa arrête il hurlait et à un moment donné j'ai appelé au secours et il m'a dit de toute façon c'était ridicule à appeler au secours c'est fini tu prends tes affaires et tu
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dégages Lucas il lui a dit c'est pas gentil de dire ça papa il a dit oui mais ta mère elle comprend rien dit ça non plus c'est pas gentil papa au résultat ben là c'était la fin
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et le début de l'enfer
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je prépare mon départ et je me dis je vais prendre mes affaires ce dont j'ai besoin pour travailler l'essentiel ce qui pourrait pas détruire et qui me poserait problème pour bosser je prépare je me dis je vais
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aller déposer plainte à tel moment donc je vais à la gendarmerie et je dépose plainte je porte plainte pour violence et diffamation publique puisque mon nom était cité sur les réseaux sociaux comme étant le cancer de sa vie et j'explique
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ben que la personne contre laquelle je vais déposer plainte c'est le père de mon enfant quand on porte plainte contre un mise en cause qui fait partie des forces de l'ordre ça déclenche une procédure qui s'appelle un event grave qui est la contraction de événement
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grave et qui normalement alerte la hiérarchie et qui génère des conséquences en interne en terme de sanction administrative normalement je me rappelle qu'ils m'ont demandé s'il y avait eu des violences sexuelles et
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que j'avais pas conscience que un moment donné ça a été le cas quand je venais d'accoucher et que du coup c'était douloureux après l'accouchement je disais que ça me faisait mal et il y allait quand même je me rappelle un jour
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avoir dit non parce que on était dans la même pièce que notre bébé et je n'avais pas envie en fait pour moi ça me posait un problème c'était pas compatible et il m'a forcé en me disant de façon
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ivoirien il comprend rien c'est un bébé cette plante après suit son cours moi je rentre à la maison je enfin je rentre à la maison donc j'ai récupéré mon fils j'ai mes valises dans ma dans mon coffre et je vais chez une amie qui est parti
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en vacances la peur au ventre parce que je me dis est-ce qu'il va me retrouver il va me chercher il déclenche tout un système de d'alerte il est même allé déposer plainte pour enlèvement d'enfants comme il s'arrête de police
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il prévient mes parents en disant que j'ai enlevé notre fils mes parents ne m'appelle pas ils ont même fini par me dire à un moment donné de toute façon si il t'est arrivé ça
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c'est que tu as cherché dans ma famille on m'a reproché d'avoir déposé plainte contre le père de mon fils on ne fait pas ça c'est le père de ton fils j'aurais dit mais j'aurais pu y rester
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enfin je devenais en fait la coupable [Musique] les femmes ont pendant des siècles servis aux hommes de miroir elle possédait le pouvoir magique et
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délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature les miroirs peuvent avoir de multiples visages dans les sociétés civilisées ils sont en tout cas indispensables à
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qui veut agir avec violence ou héroïsme si une femme se met à dire la vérité la forme dans le miroir se rétrécit l'aptitude de l'homme à la vie s'en trouve diminué
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comment un homme continuerait-il de dicter des 100 ans de civiliser des indigènes de faire des lois d'écrire des livres de se parer de pérorer dans les banquets s'il ne pouvait se voir pendant
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ces deux repas principaux d'une taille au moins double de ce qu'elle est en vérité [Musique] une pièce à soi Virginie à
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[Musique] donc il y a une enquête il est auditionné il reconnaît les faits en minimisant quand même à midi ça va je l'ai attrapé par les bras pour la raisonner parce qu'elle était hystérique
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alors il a un rappel à la loi qu'il va minimiser complètement en écrivant à tout le monde y compris ma famille qui l'a pris qu'un simple rappel à la loi à ce moment là ce que je me dis c'est que
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il va se venger et que il pourrait se manger sur notre fils ce cercle vicieux de la violence il le met en oeuvre avec tout le monde il passe du papa séducteur gentil ou papa qui interdit de dire de
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penser ou d'agir de telle ou telle manière il faut rentrer sur la ligne de conduite qui est la sienne par exemple voilà le petit à un moment donné il marchait pour aller au bain à chaque fois je disais on va au bain il se
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déshabiller il enlevait la couche et puis après il courait partout et puis rigolait et là il faisait ça avec son père il voulait pas aller au bail non le papa je veux pas je veux pas il a attrapé par un bras et il lui a collé une fessée mais il enfin j'ai cru qu'il
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allait voler en fait l'enfant j'ai vu la marque de la main qui prenait l'intégralité des fesses de Lucas je lui en ai voulu mais j'ai dit tu peux pas
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faire ça quoi je t'interdis de faire ça et il disait ça va une fessée ça a jamais tué personne je regrette de pas avoir fait de photos je regrette de pas avoir déposé plainte
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je regrette de pas avoir réagi au premier événement en fait à la rentrée lui il veut absolument mettre en place une garde alternée il me dit que ça sera pas possible autrement et qu'il ne cédera pas le cas rentra à
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l'école le premier jour d'école il explique à la maîtresse que papa il a poussé maman contre le frigo et la maîtresse ne fait rien elle considère que comme les parents sont en train de se séparer le problème est réglé et j'essaye d'aller le chercher pour ne pas
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que le père le récupère et il me menace en me disant que c'est lui qui ira le chercher que j'ai pas intérêt à faire un scandale entre-temps moi j'ai contacté un avocat qui me dit faites une main
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courante et je fais une main courante mais ça fait en disant que j'étais pas d'accord ça garde alternée est un fiasco parce que le petit quand moi je le récupère il m'en veut il hurle pendant des heures
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des heures des heures il se vident en fait il se tape la tête contre les murs il dort pas il refait pipi au lit il s'arrache les cheveux il se gratte jusqu'au sang il fait des plaques d'eczéma et il est revenu des fois avec
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des traces de saisie dans le bas du dos il revenait des fois avec la tête toute rouge comme s'il avait été frotté très fort ne disait papa il est pas gentil papa il dit que tu es une sorcière papa il dit
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que on est tellement heureux sans toi mais c'est pas vrai maman moi je veux être avec toi il avait interdiction de dire que il voulait voir maman interdiction de m'appeler il disait qu'il l'obligeait à
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rester dans son bain même quand l'eau était froides que lui il voulait sortir qu'il avait beaucoup pleuré parce qu'il voulait son doudou et que papa fait tomber le doudou par la fenêtre et il a dit ben tant pis pour toi tu dormiras
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sans doudou et ils comprenait pas il me dit mais tu sais papa il dit qu'il m'aime très fort mais maman je comprends pas pourquoi il dit ça et alors pourquoi il me tape entre temps ce qui se passe c'est que ben moi je comme j'étais pas d'accord
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avec la garde alternée je saisis le choses à faire familiale qu'on se retrouve en audience JAF première audience JAF moi j'arrive en expliquant que je suis pas d'accord avec la garde alternée que je considère que qu'il est
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trop petit et je mets en avant le fait qu'il y a eu des violences et que je constate que l'enfant ne va pas bien il nie complètement le fait que que Lucas n'aille pas bien il dit que c'est lui tout se passe bien qu'il est très
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heureux et il explique que moi de toute façon j'ai des troubles psychologiques que je suis pas apte il dit lui au contraire il dit que lui n'est pas un homme violent qu'il a jamais été violent
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qu'il est gendarmes qui un comportement exemplaire il produit des attestations de ces chefs il produit des justificatifs de sa hiérarchie alors que dans le même temps il y a la plainte
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avec le fameux event grave ça hiérarchie en fait écrit des justificatifs indiquant que il y a aucun problème ils vont organiser son agenda son quotidien pour lui permettre de libérer du temps pour son organisation familiale et donc
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ça leur rendu service forcément c'est des papiers en tête bleu blanc rouge qui écrivent à des services bleu blanc rouge aussi justice donc ça fonctionne donc lui demande la garde aussi il demande aussi la garde principale et la
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gare et après la garde alternée au résultat la juge me dit à moi Madame cessez de vous comporter en victime arrêtez de faire état des violences qui font partie de votre histoire de couple maintenant c'est fini on parle de votre fils donc elle considère que ça n'a
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aucun rapport en disant madame un mari violent n'est pas un mauvais père il peut se révéler et la justice peut considère qu'aujourd'hui peut s'occuper il peut avoir envie de
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s'occuper de son enfant [Musique] [Musique]
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l'idée qu'un père violent peut être un bon père est encore largement répandu de nombreuses études et associations Martel pourtant le contraire depuis de longues années comme l'a expliqué la
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psychologue féministe aniférant durant ces dix années de pratique au sein de structures spécialisées comme la fédération nationale solidarité femme elle a développé une psychotromatologie située du point de vue des femmes et des enfants
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[Musique] un père quelqu'un qui est capable de mettre en place des violences systématiques vis-à-vis de quelqu'un à fortiori il aura du mal à inventer un autre style relationnel à autrui surtout
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si l'autre avec lequel il aurait inventé un style relationnel quelqu'un d'aussi proche que la femme qu'il maltraite donc avant 6 ans c'est énormément de
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chantage affectifs du chantage au suicide des chantages quand je dis affectif c'est on a un père qui peut s'effondrer en larmes et venir se faire consoler par un enfant de 4 ans juste après avoir frappé la mer la mer est à
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terre avec éventuellement du sang la mer est inconsciente en tout cas et le père va s'effondrer en la dans les bras de l'enfant ah ça quand je parle de chantage affectif on n'est pas dans des dans des formats abstraits entre 6 et 10
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ans là où l'enfant a besoin de logifier son son espace mental de comprendre les choses le père va multiplier ou le Pérou le beau-père va multiplier des phénomènes d'intoxication intellectuelle
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des propos contradictoires chaotiques des explications à l’ambiquées des explications qui ont l'air toutes simples des phrases toutes bêtes mais qui sont moralement totalement inacceptables bref flouté comme ça les
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repères intellectuels puis plus on monte en âge Moreau de l'enfant et troisième dimension de la violence ne faite à l'enfant et cela c'est quelque chose que les jafs comprennent peu et
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pourtant elle est très très simple à comprendre cette idée c'est la manière dont un père qui exerce des violences conjugales et cela Maurice Berger qui est un pédopsychiatre là énormément travaillé la manière dont un père va
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exercer ses violences va avoir un impact majeur sur l'enfant au titre de son développement or c'est un des piliers de l'autorité parentale c'est d'assurer le développement de l'enfant la violence conjugale en elle-même est à rebours des
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besoins fondamentaux de l'enfant besoin physiologique besoin de sécurité besoin d'identité besoin d'affiliation besoin de relation tels énoncé par des traditions longues des psychologues
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[Musique] [Musique] aujourd'hui en France près de 400 000 enfants vivent dans des familles où se déroulent des violences conjugales
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depuis un décret entrée en vigueur en février 2022 les enfants ne sont plus considérés comme témoin des violences mais aussi comme covid-team d'autant plus qu'elles sont loin de s'arrêter après la séparation comme l'a expliqué
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Pierre Guillaume Prigent docteur en sociologie [Musique] l'enfant est aussi témoin des appels téléphoniques de monsieur qui harcèle
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madame en permanence de monsieur qui est violent pendant les remises et en fait justement après la séparation ce qu'on peut voir c'est que l'agresseur il va manifester moins de violence explicite mais effectivement en fait il
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va se saisir des institutions pour reprendre le contrôle sur la victime l'une des manières principales dont l'agresseur peut légitimer sa violence c'est justement par l'autorité parentale conjointe l'autorité portale conjointe
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ça veut dire que monsieur a le droit de décider si le fils a le droit d'aller faire du basket-ball et là le droit de décider si le suivi psy que madame a commencé pour son fils madame a le droit
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de le continuer et là en fait un droit de contrôle sur beaucoup de décisions qui concernent l'enfant et donc c'est le moyen privilégié l'un des moyens privilégiés par lesquels les agresseurs vont maintenir leur emprise et en fait on peut se dire ce sont des petites
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choses non c'est le quotidien des femmes ça parasite leur existence très clairement elle renonce à choisir des activités pour leur enfant parce qu'elles savent que monsieur va faire obstruction par exemple un père violent
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la plupart du temps misogyne qui va refuser que son enfant fasse des sports ou des activités qui sont pas associés à son sexe à son genre si elles ont des familles à l'international elles savent qu'elles ne quitteront pas le territoire parce que
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monsieur va garder le passeport il ne va pas le leur rendre et que il va même peut-être faire une autorisation sortie du territoire et donc il va toujours se servir de tous les droits qu'il a en tant que père pour pouvoir obstruer les
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droits et la vie des femmes et des enfants l'intérêt qu'ils ont à se présenter comme un bon père et le fait que les institutions sont très susceptibles en fait d'être séduites par cet homme qui veut simplement voir son enfant et ben
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il va beaucoup jouer là-dessus et en fait cet argument de du bon père qui veut voir son enfant ça va lui servir à maintenir le contrôle sur les enfants et sur la mer [Musique] [Musique]
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pour la sociologue Patricia Romito les violences conjugales postes séparation reste peu visibles et mal comprises aujourd'hui encore elles sont pourtant de même nature que les violences conjugales il s'agit d'un ensemble de
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comportements caractérisé par la volonté de domination et de contrôle d'un partenaire sur l'autre brutalité physique et sexuelle abus psychologique menacent jalousie isolement et
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utilisation des enfants assez fins pour les hommes violents les femmes et les enfants leur appartiennent ils voient la séparation comme une trahison et un attentat à leurs droits qui justifie la vengeance et la punition
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les violences conjugales contre la mer sont aussi l'un des principaux facteurs de risque et d'agression sexuelle de la part du père sur ses enfants c'est l'histoire d'Haïti et de sa fille Rose victime de violence Heidi se sépare de
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son conjoint peu après la naissance de leur fille qui aura été conçue lors d'un viol conjugal elle obtient la garde principale de sa fille son père la voit en week-end sur deux et la moitié des vacances jusqu'au
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jour où Rose se met à parler l'été 2019 a un retour de chez son père rose rentre et quand je vais pour faire sa toilette elle me dit de pas la toucher parce que
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elle a mal je lui demande pourquoi elle a mal si elle sait pas bien essuyée quand elle a fait pipi et là elle me dit non papa il m'a mis un doigt dans la minette il a dû te griffer peut-être que papa à
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ce moment-là il était fâché parce que moi j'ai toujours cette image de quand il s'énerve il est un peu brut on va dire sauf qu'elle m'en parle tous les jours pendant toute la semaine
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donc je finis par appeler la PMI qui me dit que bah c'est pas des paroles en l'air enfin qu'un enfant de cet âge-là dit pas ça pour rien et qu'il faut donc aller aux UMJ aux unités
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médicaux judiciaires on y va et il me disent qu'il y a pas de trace donc pour moi tout va bien donc je suis reparti en étant en fait conforté dans ce que je m'étais dit
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c'est quand il lui a fait la toilette ou je me disais que tout se passait bien alors que elle pleurait pour pas y aller il était obligé de me la prendre des bras elle
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était agrippée en fait à moi et lui il était obligé de l'apprendre de mes bras et de partir elle partait dans des hurlements pas possible quoi c'était horrible
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sauf que lui me disait oui bah tu vois avec ton allaitement long elle est trop attachée à toi maintenant donc c'était ma faute je me disais bah il a raison c'est de ma
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faute en fait elle veut pas se détacher de moi alors que pour autant à la même période elle avait passé à une nuit chez ma sœur parce que on avait été un concert avec ma fille aînée et puis
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elle a pas pleuré du tout en fait quand elle allait chez mes parents bah c'était pareil ça la dérangeait pas elle allait à l'école ça la perturbe et pas non plus elle a jamais pleuré à l'école
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et en fait moi j'avais complètement occulté ce qu'elle m'avait dit que je voulais pas entendre en fait c'était trop violent alors j'apprendrai par la suite pendant la procédure sur conseil de mon avocat
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je vais demander à récupérer le compte-rendu de cette visite et en fait dans ce compte rendu il y a pas rien il y a marqué qu'il y a un érythème sur la
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membrane immédiale ainsi que des traces de feutre sur les fesses qui pose question et il parle également de propos répétés qui posent question
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elle a commencé à faire des crises d'eczéma surtout le corps et malgré la crème ça passait pas elle a fait de les nurésie jour et nuit c'est quand elle
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surinait dessus alors qu'elle était propre depuis un an presque et demi elle voulait plus alimenter elle voulait plus dormir toute seule elle faisait des cauchemars
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elle voulait plus parler aux adultes donc j'ai pris un rendez-vous chez le médecin donc le jour où on est allé chez le médecin donc c'est uriner dessus juste devant la porte des toilettes je suis
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allé revoir j'ai mais il s'est passé quoi t'as pas eu le temps d'y aller tu étais en train d'aller aux toilettes et là en fait elle a explosé de colère et tu comprends pas que papa il est méchant en fait
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le médecin a décidé de la recevoir toute seule mais en fait il m'a dit que Rose lui avait parlé et qu'il était obligé de faire un signalement et que moi j'ai été obligé de porter plainte parce que sinon
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ça me sort à reproché [Musique]
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le lendemain matin je suis allée déposer plainte on a un jugement donc JAF en référé deux semaines après donc là moi je me dis ils vont m'aider
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en fait et bien non au JAF je demande des visites médiatisées je veux juste qu'il la voit dans un milieu fermé sécurisé en fait avec des gens qui sont là et qui surveillent qui puissent à rien lui
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faire dans cette audience son avocat à lui donc l'avocat du père a été dès le départ très virulent avec moi je suis sortie en pleurs de l'audience en fait au lieu de parler au juge il me parlait
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à moi alors il disait que j'étais folle que j'étais égoïste que je voulais la garder pour moi que clairement je voulais retirer rose des bras de son père que je
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ne voulais pas qu'elle aille chez lui en vacances parce que c'était les vacances de Noël disait que je manipulais mon enfant pour qu'elle voit plus son père que je voulais me venger
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alors on a parlé des révélations de rose à mon avocate en a parlé puisque on n'avait pas le droit de nous à la parole et quand elle en a parlé c'est là où j'ai compris que la justice serait pas
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avec nous la juge a donné au père sa défense puisque lui avait parlé de crème à mettre à sa fille et bien elle est allumée en fait vous
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avez fait un change quoi vous l'avez de la crème et là en fait j'ai compris que je n'entendais pas que c'était ma fille qui avait parlé que je ne prenais pas en considération qu'elle avait pas parlé à
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moi mais qu'elle avait parlé un médecin le juge ma sommet de remettre rose à son père ce que j'ai fait parce que j'avais peur en fait elle y allait pour les vacances
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on est parti avec ma fille aînée on est allé faire les fêtes chez ma soeur et en fait quand on a quitté la ville j'étais obligée de m'arrêter sur le bas de côté
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parce que je pouvais plus conduire en fait je ne pouvais que hurler en fait en fait j'ai eu l'impression de de consentir à son viol
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par ça j'ai de la haine dans les entrailles ça me fait des rails à l'intérieur je tiens ma colère en tenaille comme un cordon directeur
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j'ai la rancœur à boire les trous de mémoire cathartique j'écope mes histoires s'égorger ma toxiques j'ai le savoir aux oubliettes et la violence en bandoulière
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je la justice embalayette et la pensée dans les œillères c'est tout classé il condamnèrent [Musique] j'ai placé mes récits dans des boîtes à
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eux les regrets démissionnaires moi mes chagrins je les rabote [Musique] j'ai de la haine dans les entrailles ça me fait des rails à l'intérieur je tiens
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ma colère en tenaille comme un cordon directeur je la rancoeur à boire les trous de mémoire cathartique j'écope mes histoires s'égorger ma toxiques
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je les espoirs tronqués les croyances vacantes j'ai la foi toute parquet et les amours chancelantes j'ai les envies dans l'illusoir le désespoir logique j'ai le désir dans une passoire et les
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fantasmes frénétiques jacope mes histoires s'égorger ma toxiques mes histoires s'égorger m'intoxique
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[Musique] 13 charge [Musique] rose elle a été convoquée pour être auditionnée elle dit que son père lui a
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mis un doigt dans la minette mais elle dit à quel endroit elle était ce qu'elle était en train de faire comment elle était habillée ce qu'elle a ressenti c'était détaillé
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énormément en fait ça faisait plus de deux mois en fait et elle s'en souvenait comme si c'était hier en fait et je pense que c'est là où j'ai vraiment réalisé je me suis mais il y a que si elle s'est fait vraiment violée qu'elle
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peut s'en souvenir parce que forcément ça reste le lendemain on a été auditionné par la crype suite au deux informations préoccupantes qui avait été faite
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elle a de nouveau parler seule ils ont fait un signalement au procureur alors elle s'était dessinée elle avec la main de son père en dessous son doigt qui la traverse jusqu'à sa tête et des
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larmes qui coulent jusqu'au sol le surlendemain elle a été convoquée aux umjité médico-judiciaire elle a deux nouveaux parlés à la fin de ces trois jours
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c'était l'effondrement psychique total le fait de devoir parler comme ça trois jours les uns derrière les autres je suis même pas sûr qu'on demanderait ça un adulte du haut de ce 4 ans elle se retrouve face à des adultes qu'elle
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connaît pas et elle doit leur décrire son viol c'est horrible en fait la visite aux usmj c'était un vendredi et c'était le weekend du Père et là j'ai refusé de lui donner
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stop ça suffit ça fait trois jours qu'elle parle maintenant c'est bon c'est fini quoi et donc elle y est pas allé et le mardi j'ai reçu un appel de mon avocate qui m'a formé que finalement la juge était
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revenue sur ce qu'elle avait dit et qu'elle mettait en place des visites médiatisées après m'avoir obligé de la remettre pour les vacances est-ce qu'elle a su qu'elle avait parlé les jours d'avant est-ce que je ne sais
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pas donc elle y est à chaque fois chaque samedi donc elle pouvait même pas souffler un weekend sur deux c'était tous les weekends un jour ou deux avant elle est malade elle a mal au ventre à la mal à la tête
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elle a mal elle somatise en fait et pendant les deux jours qui suivent et ben les néons elle recommence jour et nuit les cauchemars
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vous êtes au courant oui et je leur ai fait confiance au départ en tout cas puisqu'en fait un jour on est rentré à la maison après qu'elle y était allée
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tout ça et au moment d'aller aux toilettes je constate que son t-shirt est dans son pantalon et je sais qu'elle sait pas le faire et du coup je dis bah les dames ils sont venus avec toi ils t'ont aidé à
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travailler et là elle me dit non c'est papa midi papa il avait le droit de venir avec moi dans les toilettes et là ça s'est écroulé un peu autour de
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moi parce que je me suis dit en fait elle est pas en sécurité là-bas non le fait qu'elle ait été habillée je pense que c'était clairement un message qui m'était adressé à moi
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je pense qu'il me montrait qu'il pouvait toujours la toucher quand j'ai su que les enquêtrices sociales allaient venir moi j'étais contente parce que je me suis dit ça y est ils ont enfin prendre en compte mon
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enfant mais en fait ils se sont même pas entretenus avec Rose alors que c'était une demande du JAF tout ce qui leur importait c'était moi ma vie et pourquoi je vivais comme ça et comment je vivais et ce que je faisais
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ils ont estimé que j'étais trop protectrice rose s'était réfugiée sur mes genoux elle s'est mis en boule en fait c'est comme elle faisait tout le temps parce qu'elle se sentait en insécurité donc
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elle se remettait en position de fœtus un petit peu elle était toujours dans sa phase de régression en fait ce que eux ont interprété comme de la surprotection
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s'ils avaient lu un petit peu le dossier s'ils avaient un peu su pourquoi ils étaient là ils auraient peut-être mieux compris le comportement de rose qui était elle en stress post-traumatique à l'époque ce qu'elles ont mis dans le
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rapport je suis trop fusionnelle trop protectrice et qui vaudrait mieux éloigner rose de moi en mettant une garde alternée en place un mois après le JAF décide de mettre
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fin aux visites médiatisées puisque la plainte a été classée sans suite parce qu'elle est insuffisamment caractérisée alors à la place il met en place un passage de bras en lieu neutre
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je suis censé amener rose chaque samedi au lieu où elle allait pour les visites médiatisées sauf que lui il est censé lire récupérer en partie pour la journée
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et la ramener la balle le soir ou moi je dois la récupérer donc en fait elle n'est plus du tout protégée puisque plus surveillée puisqu'il peut partir avec elle
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au premier juillet 2020 21 la plainte a été réouverte par le procureur de la République suite au diagnostic de stress post-traumatique mais elle a été reclassée du coup après
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ce deuxième classement et bien au mois de mars on a fait une plainte avec constitution de partie civile et donc on a saisi directement le juge d'instruction et l'instruction a commencé le 9 juin 2022
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donc à ce moment-là je justifie en expliquant que Bayern plein j'explique aussi que au mois de mars 2022 rose a parlé à sa maîtresse devant
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ses camarades dans la cour de l'école et la seule chose qu'elle me dit c'est vous savez que une instruction ça dure 18 mois et alors le pauvre papa on va pas le priver pendant 18 mois de voir sa fille mais je me dis en fait le pauvre
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papa et la pauvre petite fille en fait on y pense pas à elle [Musique] comme pour les femmes victimes de violence la majorité des plaintes pour
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inceste sont classées sans suite souvent pour infraction insuffisamment caractérisée cela ne veut pas dire que les faits n'ont pas existé cela veut dire qu'ils n'ont pas pu être prouvé
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chaque année il y a 160 000 enfants victimes de violences sexuelles pour 1000 condamnations pour le juge Edouard Durand cet écart démontre un système d'impunité des agresseurs comme pour les femmes la parole des
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enfants n'est pas entendue ils ne sont pas crus dans ces travaux la chercheuse en philosophie tal Peter bromers rajoute qu'il existe une crainte vis-à-vis du discours des enfants qui serait incapable de produire des récifs fiables
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et autonomes les enfants ne sont pas considérés comme des sujets leurs paroles est discrédités vu comme influençable et forgé par des catégories d'adultes [Musique]
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l'histoire d'haidi et de rose raconte aussi le manque de coordination entre les différentes juridictions les juges aux affaires familiales les juges pour enfants les juges au pénal en novembre
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2021 la civise commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a émis plusieurs recommandations elle préconise la suspension de l'exercice de l'autorité parentale et
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des droits de visite et d'hébergement du parent poursuivi pour viol ou inceste ainsi que le rétré systématique de l'autorité parentale en cas de condamnation le juge Édouard Durand préside la
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civisme pour lui il faut changer de paradismes et appliquer avant tout un principe de précaution il faut croire les enfants généraliser les outils déjà existants pour recueillir leurs paroles de manière systématique et protectrice
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sachant que les fausses accusations de violences sexuelles même si elles peuvent exister sont extrêmement rares pour moi la question est simple qui voulons-nous protéger ou à qui
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faisons-nous courir le risque à chaque fois que l'on prend une décision et que l'on fait courir le risque à l'enfant c'est que la décision est mauvaise
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parce qu'en fin le risque rationnel que nous courons n'est pas d'inventer des violences n’est pas de surinterpréter des révélations de violence
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le risque rationnel que nous courons et de laisser passer des enfants sous nos yeux sans les protéger la présomption d'innocence par exemple qui est un
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principe fondamental qui structure ma vie de juge n'a jamais été conçue pour générer un système d'impunité désagresseur c'est donc que nous l'interprétons mal
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peut-être aussi devons-nous interroger notre histoire et ce que j'appelle la persistance des scories de la puissance paternelle le basculement de la puissance
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paternelle à l'autorité parentale c'est la loi du 4 juin 1970 c'est très récent et comme vous le savez comme nous l'enseigne un arène la grande
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différence entre le pouvoir et l'autorité c'est que l'autorité dit-elle exclut toujours le recours à des moyens extérieurs de coercition autrement dit l'autorité exclut toujours le recours à
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la violence jusqu'au mouvement féministe des années 70 le père exerçait un véritable magistère il incarnait la loi et l’état dans la famille
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en 1807 Napoléon écrit l'enfant appartient au mari de la femme comme la pomme aux propriétaires du pommier la femme et ses entrailles sont la propriété de l'homme pour le philosophe tal Peter bromer si
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les droits des femmes évoluent il n'y a pas encore de remise en cause de l'institution familiale et des relations parentales qui créent des rapports de pouvoir tellement écrasants que les actes de violence sur les enfants sont permis plus facilement difficile à
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prévenir ou à solutionner lorsqu'ils adviennent pour le juge durant ainsi que pour la psychologue aniférant les situations dans lesquelles se retrouvent les mères protectrices et les enfants victimes s'explique aussi par le déni de
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l'inceste il y a une véritable incrédulité de la part des gens qui n'ont pas pris le temps d'entendre les victimes
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il y a une incrédulité parce que ce dont témoignent les femmes et surtout les enfants victimes de violence ce sont des choses qui dépassent l'entendement non pas que le concept n'existe pas en amont parce que les gens sont abreuvés de
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films d'horreur sont abreuvés de films policiers sont abreuvés de films sadiques mais qui sont tous tournés du point de vue de l'agresseur donc on en sent pas l'horreur mais la réalité elle
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est celle là elle est du film d'horreur papa qui rentre très doucement et on voit tourner la petite porte et on sait que derrière il y aura le crime c'est le crime qui rentre dans la chambre cette espèce de gimmick de film
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d'horreur les enfants victimes de violences intrafamila l'ont vécu et donc ce type de rapport à l'irréel presque de la monstruosité de ce qui est vécu quand il
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est amené sur la table de la psychologue de la table de la m au la table même du JAF qui pourtant on entend dans la journée il y a quelque chose d'irréel et ce genre d'expérience il n'y croit tout
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simplement pas mais sans pouvoir même dire qu'il n'y croit pas il n'y croit fondamentalement pas parce que ça attaque quelque chose de leur croyance en l'humain de la capacité d'un être humain à faire cela à
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la personne qui est censé le plus aimé c'est à dire son enfant et ça c'est incrédulité profonde c'est presque une positionnement éthique d'une incrédulité du refus de l'inhumanité va
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ensuite se déployer dans des postures professionnelles de vous n'êtes pas très crédible ça ne peut pas se croire parce que vous n'êtes pas crédible s'agissant de l'inceste parental il y a
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aussi ce que Marie-France Casalis appelle la cascade des tabous elle dit lorsque j'ai commencé à me préoccuper de la situation des enfants victimes
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d'inceste j'ai d'abord pensé que le tabou l'interdit c'était de violer ses enfants mais j'ai compris que c'était une réalité très fréquente alors j'ai
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pensé que le tabou l’interdit était d'en parler mais je me suis rendu compte que les enfants le disaient alors j'ai compris que le tabou l'interdit était d'empêcher les pères de violer leurs
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enfants les plus commodes de penser qu'un enfant exagère qu'un enfant se trompe qu'un enfant ment que sa mère manipule les institutions
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que de faire face à des violences aussi insoutenables suite à l'audience devant le juge des affaires familiales le père de Lucas obtient la garde alternée malgré le fait qu'il ait été condamné au pénal à un
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rappel à la loi pour violence conjugale quelque temps après Lucas révélera à sa mère mili des actes de viol perpétrés par un ami de son père chez lui Millie porte plainte la plainte est
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classée sans suite les parents se retrouvent alors devant le juge des enfants qui ordonne une médiation familiale pourtant déconseillée en cas de violence pour la sociologue Patricia Romito en
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médiation on demande aux deux conjoints sur le présent et le futur sans revenir sur le passé si la mère soulève la question des violences elle en fera les règles du jeu et risque d'être jugé
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comme vindicatif et rancunière [Musique] cette médiation a été mise en place ça a été un fiasco enfin tout ce que je proposais c'était non je proposais un
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moment donné qu'on se mette d'accord sur une organisation de vacances notamment l'été qui était plus légère pour que pour lui ça soit plus simple parce que des fois ça faisait six semaines d'affilée il m'a refusé en disant que lui il avait pas le choix pour des
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raisons professionnelles puis il a rapporté des propos magistrats qui sont que moi j'ai fait échouer la médiation le rapport des éducateurs là font état d'un enfant qui va pas bien
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et s'il va pas bien c'est parce que la mère le manipule qui a un conflit entre les parents donc il y a beaucoup le conflit beaucoup l'idée que la mère rapporte des propos entreprenant le
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conflit l'enfant serait instrumentalisé par la mer donc il est important de le soustraire au conflit parental et donc les éducateurs préconisent un placement en fait on a l'impression qu'ils sont
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sourds enfin en fait qu'ils entendent des bruits et pas les mots à chaque fois il s'est manifesté contre son père mais ils ont estimé que c'était sous mon influence un jour il a hurlé il s'est mis dans
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tous ses états il est devenu tout rouge il n'avait jamais vu comme ça il est sorti de lui en disant terre menteur papa tu racontes n'importe quoi et les éducateurs nous avait regardé en nous disant vous voyez vous voyez c'est à dire que j'étais dans le Lot quoi
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l'état dans lequel est votre enfant c'était pas un enfant qui criait en fait c'était un enfant qui disait quelque chose il y avait un message les mots c'était un menteur papa et ils ne sont pas capables de l'entendre
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moi je n'envisage pas une seconde que qui puisse placer enfin du cas le sortir de son environnement scolaire de ses copains il a une vie sociale dans laquelle il est intégré l'école c'est un
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peu un refuge pour lui et du coup j'obtiens un peu dans l'urgence 48 heures avant l'audience sans l'accord du père un rendez-vous dans un centre de diagnostic qui diagnostic qui a des troubles du
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comportement en fait ça permet d'avoir en tout cas un document d'un spécialiste qui dit que l'enfant a besoin de stabilité du coup on n'échappe pas au placement
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parce que là sinon on sortait de l'audience si vous venez le chercher et placer et placer Lucas
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[Musique] on me reproche d'avoir fait établir ce diagnostic sans l'accord du père on
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continue à me dire je manipule la situation que vous ne vous rendez pas compte de ce à quoi vous exposez votre enfant vous n'avez pas l'air d'avoir envie de régler le problème madame un moment donné on m'a dit Madame votre
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fils vous n'avez quand même pas l'impression qu'il le disent que vous avez envie d'entendre donc quand on parle des d'un viol qu'on parle de de déclaration de d'un enfant qui dit qu'on
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le tape qui dit qu'on l'insulte que le père reconnaît à l'audience qu'il insulte son fils et on me dit que mon fils dise que j'ai envie d'entendre donc on poursuit en garde alternée et la
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juge nous dit les cartes sont entre vos mains donc débrouillez-vous débrouillez-vous en gros elle nous dit débrouillez-vous pour vous entendre vous n'avez qu'à saisir le JAF et j'ai bon espoir qu'en fait ça s'arrête là et non et il va saisir le JAF et il va mettre
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en avant donc le syndrome d'aliénation parentale il dit qu'en fait je suis une mère allié Nantes et que tout ce que Lucas racontait jusqu'à maintenant c'est moi qui suis à l'initiative pour lui nuire professionnellement pour il est très
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attaché à son image il dit que c'est pour porter attein mon image venir à ma réputation à l'évidence le comportement de Madame qu'il soit ou non volontaire et conscient s'apparente à une véritable
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entre guillemets aliénation parentale de l'enfant dont lucas doit être protégé voilà ce qui est écrit en fait dans des conclusions du Père et le juge aux
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affaires familiales accorde la garde principale au père tous les éléments que j'ai pu apporter au dossier rien n'a été pris en compte y compris les informations judiciaires concernant le viol y compris
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les justificatifs de médecins y compris les menaces que lui a pu écrire à mon encontre il a dit qu'il allait me détruire il a écrit rien n'a été pris en compte donc j'ai fait appel
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ça a mis un an à nouveau un an de plus un an plus tard l'appel a été rejetée toutes mes demandes ont été déboutés tout il y a ça n'a vraiment aucun sens en fait [Musique]
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si les deux sexes officiellement reconnus sont socialement construits ce n'est pas de façon symétrique objet de raisonnement réducteur et réduite dans leur corps et dans leur raison
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soumis à persuasion ou résonner de force inspecter contrôler dans leur tête et dans leur ventre tel un navire sa cargaison son état sanitaire son port d'attache
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ainsi sont-elles créées femme dans de multiples sociétés ainsi s'exerce la raisonnement des femmes [Musique] Nicole Claude Mathieu
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pensait la raisonnement des femmes [Musique] le cas de Millie n'est pas isolé chaque année des milliers de mer sont éloignés ou séparés de leur enfant confié au Père
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agresseurs ou à l'aide sociale à l'enfance par le biais de décision judiciaire qui les accusent de pratiquer l'aliénation parentale contre le père de l'enfant les accusations d'inceste ou de violence
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seraient inventées par les mers qui voudraient priver les pères de leur enfant le syndrome d'aliénation parentale a été inventée par le psychiatre américain Richard Gartner dans les années 80 en
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s'inscrivant dans les contextes de divorce il se diffuse à un moment où sont dénoncés dans plusieurs pays les violences faites aux femmes et aux enfants depuis de nombreuses recherches ont mis en avant l'absence de fondements
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scientifiques de ce syndrome et sa dangerosité une note publiée sur le site du ministère de la Justice indique qu'aucune autorité scientifique n'a reconnu un tel syndrome un consensus
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scientifique souligne même le manque de fiabilité de cette notion la recherche démontre aussi que les fausses allégations de maltraitance ou de négligence sur les enfants son marginal pourtant le syndrome d'aliénation
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parentale reste utilisé dans les services sociaux et dans les tribunaux de nombreux pays pour le sociologue Pierre Guillaume Prigent qui mène actuellement avec Gwénola sueur une étude sur les usages sociaux de la lignation parentale le SAP
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est un outil puissant dans le déni des violences du père envers les enfants après la séparation [Musique] cette théorie d'aubaine c'est à dire que ça sert aux intervenantes se dire au
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finalement c'est parce que Madame manipule c'est plus simple de dire Madame manipule que monsieur est violent parce que ça nécessite de mettre en place des mesures de protection et de remettre en cause le principe de l'autorité paternelle on va dire ça
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comme ça et donc je pense que c'est aussi une manière de dire ou finalement c'est un éloignement si jamais un enfant s'éloigne d'un parent et que il y a une situation qu'on peut qualifier de conflit oh bien ça doit venir de Madame quand avec Gwénola on a fait des
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entretiens avec des femmes qui étaient accusées d'aliénation parentale on les a écoutés raconter leur histoire librement elles étaient toutes victimes de violences conjugales et les intervenants ne les ont pas écoutés à ce sujet ils ont présumé qu'il y avait une
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manipulation de leur part et donc on voit que cette théorie là en fait c'est une théorie qui est trompeuse et je pense que si jamais elle fonctionne c'est parce qu'elle donne un vernis scientifique à des stéréotypes misogynes que tout le monde a tout le monde a ses
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stéréotypes elle fait dire elle fait dire aux intervenants finalement stéréotypes que vous avez sont mobilisables pour faire du diagnostic et donc c'est une théorie qui est terrible de ce point de vue là qui est extrêmement dangereuse et qui a un coup de génie de la part de ses promoteurs
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malheureusement [Musique] les syndromes d'aliénation parentale est repris diffusé et soutenu par différents groupes de paires divorcées il y a 10 ans certains d'entre eux s'étaient
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retranchés sur des grues se posant en victime de la justice familiale qui les empêchaient de voir leurs enfants et réclamant l'égalité dans la parentalité ses peurs et les associations les soutenant comme SOS Papa se révèlent
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avoir un discours anti-féministe cachant les violences perpétrées par nombre de leurs membres aujourd'hui ces groupes existent toujours soutiennent les pères violents dans les procédures leur donne des
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outils des éléments de langage et tentent de faire changer les lois comme l'a expliqué gweno la sueur en fait il faut faire la malgave on les entre les intérêts des enfants et des intérêts des pairs ils vont recourir
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souvent la notion de famille ils vont avoir une représentation négative des femmes donc par exemple dans les premières associations de père divorcées j'ai vu des discours autour des mers fusionnelles des mers manipulatrices des
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mers vénales etc donc en fait on va avoir des discours anti-féministes et misogynes après il faut savoir que le mouvement des pairs en France notamment va essayer un petit peu de changer ses discours autour des années 2000 ils vont surtout avoir des discours autour de
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l'égalité en fait et récupère les discours des féministes pour pouvoir argumenter auprès des législateurs et donc en fait leur principal revendications c'est donc la priorisation de la résidence alternée et puis essayer de criminaliser la liation
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parentale donc en fait ils vont se servir donc là par exemple au moment de au moment des grues en 2013 ils vont pouvoir propager leur enfin leur revendications etc et faire des propositions de loi là récemment il y a
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eu une proposition de loi d'un dép qui revient sur la priorisation de la résidence alternée et dans ses motifs on va retrouver des discours un petit peu des discours anciens des années 70 avec une comment dire une manière de présenter les séparations comme
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dramatiques donc la séparation entraînerait la délinquance la séparation en train de la prostitution etc etc donc en fait on voit qu'il y a une stigmatisation de la séparation parentale et une stigmatisation de la
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monoparentalité maternelle donc il vaut mieux que l'enfant soit élevé par son papa et sa maman donc ça rappelle d'autres discours plutôt que d'être élevé tout seul non non il faut qu'il y a un père et une mère et peu
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importe si le père a été violent c'est vraiment la tarte à la crème psy de dire mère fusionnelle virgule mère protectrice mais du coup trop protectrice trop aimante trop dessus sur
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l'enfant et à force de protection en fait elle construirait une espèce de cloche qui constituerait une barrière hermétique face auquel le père serait exclu des
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privés de droits déchus destitué et la notion de mère fusionnel et de tes trop sur l'enfant il est trop dans tes jupons tu la couvre trop mais arrête à 4 ans à
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la plus besoin de son doudou toutes ses injonctions en fait à arracher des éléments symboliques du lien mère-enfant et déjà une oeuvre très importante par le père ou le beau-père violent et malheureusement on le voit parfois
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relayé par les équipes qui vont voir dans cette connexion particulière de la mer et de l'enfant le signe de l'aliénation parentale on a aussi des experts psychi client dans leur bagages
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des concepts de masochisme féminins de conjugopathie de fusion maternelle tout l'arsenal en fait qui permet de faire penser que les violences conjugales sont le fait des deux parents et que l'enfant
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est instrumentalisé par les deux parents voire même beaucoup plus souvent par la mer que par le père en psycho moi j'ai été beaucoup plus formée à l'hystérie féminine à la castration maternelle à la
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fusion maternelle au ravage féminin tout cela ce sont des concepts ce sont même pas des expressions de professeurs ce sont des concepts qui ont été écrits noirs sur blanc par des gens qui sont professeurs j'étais beaucoup plus formée à cette misogynie antimère cette
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maternophobie j'ai été beaucoup plus formée à cela qu'à la violence conjugale dont je n'ai jamais entendu parler dans ma formation malgré les demandes du juge des affaires
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familiales Heidi continue de refuser de remettre rose à son père qui multiplie les plaintes pour non représentation d'enfants Heidi et régulièrement convoquée par la police pour justifier de ses actes elle
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répète qu'une instruction pour viol est en cours et qu'elle veut protéger son enfant on la laisse repartir jusqu'à il y a quelques mois où elle est placée en garde à vue je suis fouillé je suis emmenée en
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cellule comme une criminelle en fait dans des odeurs immondes et dans une cellule sale j'ai sympathisé avec les gens qui
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étaient dans les cellules d'à côté il y en avait un qui avait fait du harcèlement sur un policier et un autre qui avait tapé son voisin ils ont jamais compris pourquoi moi j'étais là en fait et il me disait mais
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toi numéro 1 qu'est-ce que tu as qu'est-ce que tu as fait je sais pas moi j'ai pas remis ma fille à son père parce que elle l'accuse de viol et un milieu non mais sinon tu as fait
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quoi j'ai fait ça et ils ont fini par arrêter de me demander ce que j'avais fait mais je pense qu'ils ont toujours pas compris à mon avis ensuite l'opji est revenue et il m'a dit bah je suis désolé mais vous allez être
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déféré en compaution immédiate au tribunal et d'un seul coup je vois trois policiers qui arrivent il me demande de mettre les mains dans le dos et mettre les menottes j'ai encore cette image des
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des deux gars qui tapaient dans leur fenêtre pour dire on est avec toi je suis ensuite amenée toujours avec les menottes en salle d'audience et donc je
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me retrouve devant quatre juges et la procureur et là elle me dit bah vous êtes là à ma demande parce que vous êtes en orprésentation d'enfant et que c'est pas légal que
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malgré le fait qu'il y a une instruction en cours et bien je suis censée la représenter à son père bah que en fait je suis pas au dessus des lois et j'ai eu beau leur redire et redire et redire que tout ce que je faisais c'était la
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protéger ils m'ont répondu que en effet mais en France il y avait la présomption d'innocence et que bah je devais la remettre à son père tant qu'il n'y avait pas d'autres jugements
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et donc j'ai été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire une interdiction de sortie de territoire une interdiction de déménager une obligation de soins un stage de
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parentalité je dois sûrement être une mauvaise mère pour écouter la parole de mes enfants j'ai été condamnée avec au Père 5000 euros de dédommagement et 800 euros pour
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les frais de justice et tout ça sous condition que je remette rose à son père si je ne la remets pas bah c'est plus du sursis c'est du ferme
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et alors du coup depuis vous avez remis rose à son père non ça fait maintenant trois ans et demi que ma fille me dit que son père la violet je ne me vois pas
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remettre ma fille à celui qu'elle dénonçait de son violeur alors c'est pas parce que on va me condamner à de la prison que je vais lui donner
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si un jour elle va chez lui c'est parce que justement je suis en prison et que moi je ne pourrais plus rien faire et j'espère que si un jour ça arrive d'autres personnes se battront pour la protéger
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peu de temps après que j'ai enregistré Heidi sa maison a été perquisitionnée elle a fait appel de son jugement et saura dans quelques jours si sa peine se transforme en prison ferme
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Lucas est toujours en garde principale chez son père violent sa mère le voit un week-end sur deux et la moitié des vacances elle m'explique que les services sociaux sont satisfaits puisqu'elle a arrêté de dénoncer les
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faits de violence craignant d'être accusé d'alimenter encore le conflit parental et de perdre totalement la carte de l'uka Millie tente de l'accompagner au mieux alors que les violences continuent
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Lucas m'explique il est obligé de manger des choses qu'il a pas envie de manger que il m'a expliqué qu'il l'avait forcé à se décaloter que ça avait saigné et qui lui a dit qu'il était une chochotte
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et que s'il le faisait pas que de toute façon il a les l'emmener chez le médecin pour l'opérer donc il l'a menacé il me dit maman je pleurais mais je l'ai fait quand même parce que j'avais tellement peur et la poêle a craqué et le sang
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couler le long de mes jambes il veut que ça s'arrête il comprend pas il parle de suicide ces derniers jours il dit qu'il préférait mourir que plus
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me voir il le dit pourquoi maman j'essaie de vie moi j'ai pas demandé cette vie c'est pas la vie que je voulais j'aime pas ma vie moi de la difficulté c'est que qu'est-ce que je peux faire en fait j'assiste
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désemparé à la souffrance de mon fils j'ai peur mon fils a peur il me dit maman tu sais j'ai peur quand je suis chez papa il dormait pas à deux heures du matin
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dimanche dernier il me disait j'ai peur parce que papa il est méchant avec moi donc je le rassure je lui donne beaucoup d'amour je lui dis
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qu'il est important je lui dis que sa parole compte je lui dis que je ne comprends pas pourquoi on ne l'a pas écouté pourquoi on ne le croit pas je lui dis il me dit il y a que toi maman qui me croit je
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disais je continuerai à te croire parce que je sais que ce que tu me racontes c'est vrai et je lui dis tu dois continuer à te croire aussi parce qu'il finit par douter donc on tient parce que on rencontre des
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gens qui nous aident qui nous tendent la main enfin le 19 novembre j'étais avec nous toutes avec le collectif enfantiste de défense du droit des enfants et là il y avait une mini marée rouge une dans la
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dans la l'immense full violette de nous toutes rouge c'est la couleur de du collectif c'est ça c'est la couleur du collectif j'avais jamais vraiment manifesté j'ai pu exprimer ma colère en fait juste
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en disant que dans le porte-voix que qui vous protéger les enfants qu'il faut croire les parents qui les protègent que la justice est dans le déni on criait aux gens on leur disait ne
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nous regardez pas rejoignez-vous j'ai envie de dire encore de nous regarder pas rejoignez-nous pour les enfants juste pour les enfants [Musique] c'était un podcast à soi de Charlotte
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bien-aimée réalisé par Arnaud forest assistante éditoriale Sarah Benichou lecture des textes Lord gepiconi illustration Anna Wanda Augustin
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[Musique] merci à Sophia Antoine au collectif enfantiste et aux avocats de féministes Pauline Bourgois et Frédéric paulruyère
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un podcast à soi est produit par Arte Radio vous pouvez le réécouter sur toutes les plateformes de podcast et sur le site d'art etradio.com [Musique]
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écrivez-nous à l'adresse un podcast à soi à tarté France.fr sur le facebook d'Arté radio l'Instagram Charlotte bien-aimée ou Twitter un podcast à soi [Musique]
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on se retrouve en mars pour le deuxième épisode de cette série consacré à la domination adulte vous pourrez y entendre les enfants qui apprennent à se défendre vive la radio vive les podcasts vive les
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révolutions féministes
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