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bonjour à toutes et tous bienvenue dans le webinaire donc violence sexuel à l'encontre des femmes migrantes quel constat quelle prise en charge on va attendre quelques instants le temps que tout le monde se connecte puisquon a
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beaucoup de participants et donc ça va prendre quelques quelques instants pour que les personnes puissent se conncter au fur et à mesure alors donc bonjour à toutes et tous bienvenue dans ce webinaire donc
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violence sexuel à l'encontre des femmes migrantes quel constat quel prise en charge donc moi je suis maena je suis chef de projet d'un projet qui s'appelle Amal à France Terre d'Asile on a le plaisir aujourd'hui d'accueillir donc le
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docteur Jérémy quani qui va nous parler d'une étude qu'il a publié récemment sur donc la prévalence des violences sexuelles au sein des des femmes parmi les femmes migrantes récemment arrivées
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en France euh on accueille aussi donc Delphine rouyot qui est la directrice générale de France TER d'asile et Louis Joulin qui est chargé de projet sur une enquête sur les femmes exilées isolées à
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Paris euh quelques règles sur le webinaire donc vous aurez vu que vos micros et vos vidéos sont coupées vous avez la possibilité de poser des questions dans l'onglet
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questions-réponse euh donc n'hésitez pas et on laissera une dizaine de minutes à la fin du webinaire pour pouvoir répondre à une partie des des questions qui auront été posé euh donc voilà
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bienvenue encore à à toutes et toutes merci nous avoir rejoint aujourd'hui et je laisse la parole donc à adphine Rouillot directrice générale de Fran d'asile merci beaucoup Maë bonjour à
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tous je vois que les gens continuent à à arriver donc comme ça je vais continuer à meubler quelques minutes euh pour vous saluer évidemment vous remercier de de participer à ce webinaire on l'organise dans le cadre de la Journée internationale pour l'éradication des
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violences à l'égard des femmes euh journée qui a lieu le 25 novembre et comme on souhaitait organiser un temps échange et invité beaucoup de travailleurs sociaux notamment de France d'asile et je l'espère de plein d'autres
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structures associatives euh on s'est dit qu'il vaait mieux l'organisé en semaine donc voilà sachez qu'on fait ça dans ce cadre-là mais en anticipant un tout petit peu sur le calendrier on est effectivement très content de pouvoir échanger avec le docteur
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kanwani docteur kanwani qui est médecin généraliste en exercice mais qui est aussi enseignant chercheur si je dis pas de bêtises et qui a publié très récemment une étude dans The Land set alors the land 7 pour ceux qui ne
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connaissent pas c'est une revue de référence en matière médicale qui porte en fait sur la question effectivement de la l'incidence la détection des violences notamment sexuelles
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rencontrées par les femmes demandeuses d'asile la première année de leur présence de leur présence en France ce qu'on s'est dit c'est que c'était intéressant docteur Kanan de vous inviter pour nous présenter les résultats de cette étude euh qui en fait
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nous nous intéresse parce que je pense que toutes les personnes qui connaissent un peu les questions migratoires sont capables de dire que bien évidemment les parcours migratoires sont des parcours violents bien évidemment les femmes sont particulièrement vulnérables mais le
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travail que vous avvez fait il nous permet d'objectiver il nous permet de donner des éléments à la fois qualitatifs et quantitatifs et quelque part il nourrit à la fois notre plaédoyer il donne à voir et il visibilise des choses que l'on sait
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intuitivement mais sans pour toujours être en capacité de le le démontrer et donc il nourrit notre pléidoyer il nourrit aussi nos réflexions opérationnelles et c'est aussi ça l'enjeu de la discussion qu'on va avoir aujourd'hui c'est et quand on une fois
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que ces constats seront partagés et connus de tous qu'est-ce qu'on en fait qu'est-ce qu'on en fait nous association et quelque part comment est-ce que on travaille à la fois dans la l'interpellation des pouvoirs publics mais aussi dans la construction de
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solutions très opérationnelles dans les les dispositifs d'accueil d'accompagnement que qu'on peut gérer pour essayer au maximum de prévenir ces violences bien sûr de les détecter et de prendre en charge au mieux toutes ces
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femmes qui sont particulièrement exposées euh donc on va commencer directement je vais vous passer la parole si ça vous va pour qu'on perde pas trop de temps on a déjà presque 250 participants c'est vraiment c'est super
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euh on va vous laisser donc un petit quart d'heure 20 minutes pour nous exposer tout cela euh on se fera le relais des questions éventuelles qui pourraient se poser et ensuite on passera la parole à Louise qui euh en racontant un peu le le le constat que
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Fran d'asile a pu faire dans ses maraudes à Paris auprès de femmes euh de femmes vulnérable isolé seul euh bah quelque part va voilà donner un écho au constat que vous avez pu faire vous-même euh à Marseille je vous passe la parole
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ça marche ben écoutz merci beaucoup merci de l'invitation j'espère que alors juste voilà écran je partage mon écran merci de l'invitation je remercie
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franceasil de me permettre de pouvoir présenter ses résultats et de de discuter avec vous effectivement sur les prise en charge et j'espère que j'essayie de faire en sorte que la présentation soit assez concrète parce que il me semble que du coup dans le les
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personnes qui écoutent tu auras beaucoup de professionnels qui sont déjà impliqués dans l'accueil dans les prises en charge des personnes en demande d'asile donc j'essaie d'être d'être très concret donc j'espère que ça vous servira à quelque chose ce sera pas juste
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un une présentation abstraite des des résultats de l'enquête alors euh donc oui effectivement moi je suis médecin généraliste euh je suis effectivement enseignant chercheur chef de clinique à la Faculté de médecine à Marseille affilié au laboratoire santé publique
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CRS et au Département de médecine générale euh mais ce que je voulais commencer par dire c'est que je seraiis pas devant vous si j'avais pas une activité clinique et ce projet il part de d'une activité de soins qui est double qui commence à la permanence
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d'accès au soins à Marseille avec une antenne mobile qui intervient directement à la la plateforme d'accueil et demandeur d'asile j'y reviendrai et couplé à une activité en ville dans le droit commun dans une maison de santé pluré professionnelle maison de santé
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participative et donc j'ai mis une photo de de du jour de l'inauguration pour vous présenter toute l'équipe et ça c'est uniquement l'équipe de la Maison de santé mais il y a aussi l'équipe de recherche donc en fait pour vous dire que c'est moi qui vous présente le
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projet aujourd'hui mais que c'est un projet qui est collectif et que on remercie encore toutes les personnes qui de près ou de loin ont participer à ce projet alors un petit focus sur la pass je regarde juste le temps voilà sur la
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pass mobile alors la pass mobile c'est quoi c'est un dispositif d'aller vert donc vous voyez là le camion qui nous permet de nous déplacer directement là où les les personnes demandent d'asile sont et donc à Marseille on intervient
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directement à la spada la plateforme accueil demandeur d'asile parce que vous savez que depuis 2019 il y a la introduction du délai de carrence avant l'affiliation possible à la la Puma et la CSS fait que euh absence euh d'accès
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euh au droits communs et donc nécessité de prise en charge notamment par les passes et donc on a structuré ce cette équipe ce camion il nous permet de faire quoi il nous fa il nous permet une prise en charge qui est médicalisée donc on intervient il y a un médecin est
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pluridisciplinaire donc il y a une infirmière une assistante sociale qui intervient également elle est précoce donc on voit des personnes qui sont parfois arrivées le jour même voir la veille en tout cas la plupart du temps dans les 15 jours qui précèdent l'arrivée sur le territoire français et
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ce que je voulais insister en fait euh c'est sur la capacité de suivre de réaliser des premiers examens complémentaires de délivrer des traitements jusqu'à l'acquisition de la CSS ça c'est très important çaà dire qu'on fait pas juste de l'orientation et
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on dit pas juste aux personnes allez là Z là on est on est capable de délivrir des traitements et d'assurer un suivi euh et ce qui nous permet notamment de limiter les perdus de vue alors pourquoi
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les perdus de vu euh il y a il y a une première étude qu'on a réalisé l'an dernier qu'on a publié dans dans la revue BMC public health sur l'état de santé les demandeurs d'asile quand ils arrivent en France alors rapidement sur les résultats qui
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qui qui nous intéressent aujourd'hui euh je vous ai mis la référence l'étude elle est elle est publique en fait les constats déjà c'était que les les patients en demande d'asile euh sont plus mauvais état de santé que la population générale française donc à
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titre d'exemple pour la symptomatologie mentale on est à 90 % des demandeurs d'asile qui avaient une symptomatologie mentale on a une prévéence du VIH qui est deux fois plus importante C importante pardon et du VHB active qui de l'hépatite B qui est 10 fois plus
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importante et déjà euh on constate que les femmes sont en plus mauvais état de santé somatique santé physique que les hommes il y avait une association significative entre eux donc euh le sexe sexe féminin et euh mauvais état de santé
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somatique alors pourquoi je parlais des perdu de vue parce qu'en fait dans cette étude on a constater que en adressant les patients dans un autre service qui est le clat le CRE de litre antiuberculose qui est situé à 200 m de
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là où on intervient en fait il y a 95 % des gens qui n'accèdent pas au dépissage de la tuberculose soit parce qu'ils ont pas envie d'y aller soit parce que il s'y rentent pas soit parce qu'il ratent le rendez-vous soit parce que
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pour X raison mais en tout cas où l'importance d'assurer un suivi de proximité et de pouvoir délivrer les traitements sur place pour limiter les perdus de vue et donc du coup cette activité clinique que je vous ai
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présenté et déjà cette première étude sur l'état de ben les femmes nous ont rapporté des récits de violen sexuelles qu'elles ont subi dans le pays d'origine durant le traget
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et en France donc je vais ancrer dans la réalité pour vous parler de Madame B 30 ans originaire de Guinée conacri qui a subi une première mutilation sexuelle à
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l'âge de 7 ans elle on lui a cloisonné l'oréice vaginal puis des violen sexuels à répétition en Guinée à l'âge de 16 ans elle a subi un mariage forcé on lui a réouvert donc une deuxième mutilation sexuelle on lui a réouvert l' réf vaginal elle a été contentionnée un lit
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et et elle a subi des viols jusqu'à tomber enceinte elle est arrivée en France elle a suivi son pays elle a fuit ses violences elle arrivé en France en 2019 on l'a suivi à la passe jusqu'à l'acquisition de la CSS où on l'a continué à la suivre elle
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aujourd'hui un trouble de stress post-traumatique elle a des douleurs pviennes récurrentes elle a trois enfants à charge et elle nous a rapporté avoir subi du chantage des violences sexuelles en France aujourd'hui et là vous voyez la
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photo elle a été prise quand on a constaté qu'en fait elle a été déboutée de l'asile elle a fait un elle a été déboutée de l'asile en 2021 elle a fait un recours CNDA en 2022 et en fait ce recours CNDA elle a reçu la notification
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de refus en 2023 et donc dans la consultation là que vous voyait avec son fils elle venait le motif de consultation c'était du harcèlement scolaire pour son fils parce qu'en fait il a fallu gérer le fait qu'elle avait plus de CSS qu'elle a plus d'accès au droits commun ni pour elle ni pour ses
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enfants alors qu'elle a pu bénéficier d'une reconstruction vulvaire en 2023 ce qui fait qu'en fait si elle rentre dans son pays benah elle est à risque de subir d'une troisème mutilation sexuelle et ça euh ce que je voulais dire c'est que c'est une prise en charge qui est
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usuelle c'est ce qu'on voit tous les jours ce qu'on voit toutes les semaines c'est pas c'est pas quelque chose de d'extraordinaire comme réci et donc pourquoi je vous raconte ça
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parce que quand on est professionnel de terrain quand on est médecins général quand on est enfin voilà je parle des professionnels pas forcément du soin mais la question c'est quel est le sens à notre exercice parce qu'on est joué à à entendre ces récits les jours les
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jours après les autres les semaines après les autres et et à pas avoir de perspective d'amélioration ben nous on a essayé de de mettre du sens à notre pratique pour essayer de de de faire en sorte que c'est récit on en fasse quelque chose pour ces patientes pour
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ses populations et donc c'est c'est l'OMS en 2012 qui a expliqué que stopper la violence sexuelle implique une approche de santé publique et donc nécessite d'améliorer la connaissance
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pour en tout cas de ouais d'expandre la connaissance d'agrandir la connaissance afin d'améliorer les programmes de prise en charge et les stratégies de prise en charge dans une approche scientifique pour expandre la connaissance encore
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faut-il savoir quel est euh l'état actuel des connaissances quand on se lance dans un projet alors je vais pas revenir sur tout sur sur toutes les généralités sur les violences sexuelles parce que je je on a on n' pas le temps mais je voulais
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juste appuyer euh les les conséquences sur la santé mentale et somatique elles sont bien décrites euh que ce soit d'illeurs santé sexuelle santé gynécologique mais même au-delà euh mais je vouappuyer sur le fait que même dans
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les répercussion financières euh il y a il y a des répercussions financières alors on a vu dans le débat récent sur l'aide médical d'État que l'argument financier il a une importance donc peut-être qu'un jour il faudra sortir
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l'argument financier pour expliquer qu'il faut lutter contre les violences sexuelles donc je je le présente aujourd'hui euh et donc bien prendre en charge et prévenir les violences sexuelles ça permet de faire des économies de coût de santé et enfin et aussi en population générale
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le l'enquête qui faisait référence et une enquête l'enquête virage de l'INED qui rapporte que euh 0,26 % des femmes en France ont été victimes d'un viol au cours de l'année ça c'est pour les violances
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sexuelles et la connaissance pour les demandeuses d'asile donc petit rappel rapidement 800 plus de 800000 personnes en Europe don un tiers de fans et donc en France en 2022 rapport d'activité
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offpra c'est 41 41 41000 pardon nouvelles demandeuses d'asile en France donc comme disait madame Rouot tout à l'heure effectivement il y a des des rapports de l'OMS et des rapports du
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du HCR du Commissariat au réfugiés qui expliquaient que les femmes réfugiées demandeuses d'asile qui qui sont en transit qui fuit le pays sont exposés aux violences sexuelles ça c'était écrit seulement quand on va plus
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loin le le le le niveau exact d'exposition n'était pas connu et donc il y a une revue systématique de littérature donc qui synthétise les données de la littérature scientifique qui a été publiée en 2019 et qui rapporte parmi les demandeurs d'asile et
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réfugiés des taux de prévalence qui de 0,,99,8 % selon les études vous vous rendez bien compte que ça c'est une information qu'on peut pas trop enfin on peut pas faire grand-chose avec cette information tellement c'est ces tau sont
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hétérogènes autre information c'est que les études nous disent que quand on fait de la recherche sur la violence sexuelle quand on fait la recherche sur les migrants euh il est important de s'intéresser à des populations qui sont homo de sorte de pouvoir comparer et
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savoir exactement de quoi on parle et quelque chose qui est marquant c'est que sur pubm dans le en gros c'est la la bibliothèque pour la littérature scientifique et la littérature médicale quand on tape demandeur d'asile dans la barre de recherche en fait le terme
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demandeur d'asile n'est pas associé à un mot clé c'estàd que la la la bibliothèque considère de manière indépendante enfin pas indépendante de manière au contraire indissocié demandeur d'asile et réfugiés alors que
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vous comprenez bien que je vous vous savez tous mais je je le dis quand même une personne qui vient d'arriver sur le territoire depuis 2 semaines c'est pas la même problématique queun personne qui a le statut de réfugié qui est en France depuis 10
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ans si on s'intéresse uniquement au demandeur d'asile il y avait quand même de la connaissance la connaissance sur les violence sexuelles au cours de la vie donc c'était 88 % dont 50 % de viol ça ça a été publié en 2021 et par contre
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quand on s'intéresse à la violence sexuel subi exclusivement dans le pays d'accueil exclusivement chez les demandeurs d'asile mais il y avait pas grand chose il y a l'étude référence l'étude ANRS parcours qui a été publié en 2018 également dans l'an qui
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s'intéressait aux aux aux personnes migrantes et c'était uniquement des personnes africaines d' d'Afrique sub-saharienne et c'est du coup c'était euh ça pouvait être migrant demandeur d'asile enfin il pas de différenciation selon le statut juridique
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euh et euh au niveau des demandeuses d'asile exclusivement il y avait des études européennes notamment Belg mais sur des populations alors il a il y a deux il y avait deux limites particulières la première c'est que généralement les échang ont été restreint parce que par exle la dernière
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étude qui a été publiée en 2022 elle portait uniquement sur 14 femmes et notamment quelque chose qui est important et je reviendrai euh c'est que c'était uniquement des personnes qui bénéficiaient déjà de dispositifs d'accueil c'està-dire qui étaient déjà
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hébergés qui étaient déjà dans les centres d'hébergement donc forcément c'est un B parce qu'on recrute déjà des personnes qui sont soit consultes soit dans les centres de soins soit sont hébergés donc on a structuré notre question de recherche ainsi quelle est
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l'incidence des violences sexuelles subies en France au cours de l'année par demandeuses d'asile récemment arrivé alors l'incidence la petite différence c'est le nombre de nouvels événements donc VO combien de nouvelles personnes ont suivi des violence sexuelle en
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France au cours de l'année quelques éléments de méthode donc c'est une étude ça a été une étude de cohorte rétrospective donc çaàdire que on a rencontré des femmes qui étaient présentes en France depuis plus d'un an et on a rétrospectivement
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demandé est-ce qu'elles avaient subi des violences sexuelles au cours de l'année dans la manière de déterminer on a pas demandé en fait exactement est-ce que parce que vous avez subbi des violences sexuelles c'est en fait on a c'était des questions de comportement
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c'était des descriptions de de de de violence sexuelle et euh et donc les personnes répondaient oui ou non le questionnaire en fait on l' on s'est largement inspiré on l'a un peu adapté mais de de l'enquête virage et des
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manières de de de formuler les questions de l'enquête virage je voulais remercier Lofi parce qu'effectivement on a conventionné avec Lofi et en fait c'est Lofi qui a recensé toutes les femmes majeures qui répondaient à nos critères d'inclusion c'est plus présente en
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France depuis plus d'un an moins de 2 ans et c'est l'OFI qui a recruté spécifiquement enfin en tout cas qui a posté spécifiquement des personnes qui ont téléphoné aux patientes pour leur demander si elles étaient d'accord de
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participer à cette étude et qu' en tout cas de de nous qu'on puisse nous avoir les coordonnées et les contacter par la suite pour le proposer de participer et c'est ça justement qui nous a permis de pas avoir de de billet enfin de de
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limiter le billet de sélection parce qu'en fait on s'est basé sur l'ensemble des populations de la des demandeuses d'asile euh de la région Sud présente en France depuis plus d'un an moins de 2 ans pendant notre période d'étude et on
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a on a bénéficié d'un financement de du ministère de la Santé par le BIS des JC qui sont des organismes qui gèrent la recherche avec plan régional spécifiquement soins primaires de 50000 €. donc les résultats comme disait
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madame brouot ils ont été publiés dans l'an regional HES vous avez la doi sur cette diapo et donc les résultats alors euh on a pu inclure 273 femmes c'est 21 % de
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par rapport à la relation source et euh déjà première premier élément important c'est que prè d'un tiers n'ont bénéficié d'aucun aide pour le l'ébergement que ce soit dispositif national d'accueil ou hébergement
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d'urgence concant la violence sexuelle avant d'arriver il y avait 68 plus de 68 % de femmes qui avaient subi un viol avant d'arriver et 40 % de femmes qui avaient subi une mutilation sexuelle avant d'arriver elles étaient toutes de
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nationalité enfin de oui de nationalité d'un pays d'Afrique tout africaine et euh si on s'intéressait uniquement aux personnes africaines de l'échantillon ça fait plus d'une femme africaine sur deux de l'échantillon 56 % qui avit qui avait
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subi euh une mutilation sexuelle avant d'arriver en France pour la violence sexuelle sur le territoire on est à 26 % de femmes qui ont subi des violences sexuelles sur le territoire français au cours de l'année
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près de 5 % qui ont subi un viol au cours de l'année c'est 18 fois plus que les 0,26 % que je vous ai présenté au début il y a deux il y a un chiffre qui est
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important que je voulais présenter c'est le chantage sexuel alors on on a défini le chantage sexuel comme le fait d'en fait d'avoir que des personnes ont proposé des services que ce soit de l'hébergement de la nourriture des vêtements en échange de relations
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sexuelles donc il y a près d'un tiers des femmes à qui un homme a a eu ses comportements niveau des facteurs associés je vais je vous présente les
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résultats après on les discute he ensemble euh au niveau des facteurs associés les femmes qui avaient subi une violence sexuelle avant d'arriver en France étaaiit plus à risque de subir une
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violence sexuelle à nouveau en France celle qui n'avait pas de relation couple en France était plus à risque de subir un viol statistiquement sale originaire
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d'origine d'Afrique de l'Ouest également viol tentative de viol et enfin il y avait une association excusez-moi statistiquement significative entre l'absence de de
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d'aide pour l'hébergement et la survenue d'une aggression sexuelle il y a encore une dernière diapo de résultat pas trop vos assommet qui sont importants je pense et qui justement
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sont assez concrets sur les prises en charge que ce soit dans les lieux d'accueil d'hébergement ou dans les lieux de soins c'est que plus d'une femme sur deux n sollicité aucune aide suite au viol
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subi et au cours de l'année plus de 9/ 10 avait consulté un médecin 6/1 avait consulté un médecin généraliste mais lorsque les violences subi lorsque les
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pardon excusez-moi lorsque la violence sexuel survient moins d'une/ 10 sollicite les services de soins donc ça ça questionne sur le le fait que nous en tant que professionnel on soit identifié comme ressource quand
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cet événement cette violence survient et notamment je vais déjà rentrer je vais je vais m'avancer un peu sur la discussion en fait on a analysé aussi euh on a commencé à analyser qualitativement les récits et on ça sera la suite ça ça devrait faire l'objet
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d'une prochaine publication et un des résultats c'est que en fait le le viol est banalisé en fait c'est la norme de subir une violence sexuelle et quand on a subi le l'esclavage sexuel en Libye ben en fait subir une agression sexuelle
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en France dans un bus bon bah c'est pas identifié comme forcément un problème initialement et donc quelque chose que je voulais partager avec vous j'adapte les présentations en fonction de l'auditoire mais là je pensais que c'était important
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de dire que un/ers des victimes bénéficier du dispositif national d'accueil au moment des violences sexuelles donc c'est sont des personnes que vous voyez dont vous avez la prise en charge alors en fait ce que ça veut dire c'est que effectivement l'absence
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de dispositif d'aide à l'hébergement est un facteur de risque pour la survenue d'une agression sexuelle mais y compris dans les lieux de ces personnes en fait les demandeurs d'asile sont extrêmement vulnérables visà-vis des violences sexuelles et pr quand elle sonit hébergé
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il y a une vulnérabilité al là j'ai pris j'ai fait une capture d'écran du schéma national d'accueil de l'OFI en 2020 et en fait déjà en 2020 il y avait quel été des objectifs c'était mieux repérer les personnes en situation de vulnérabilité
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on mais notre étude elle nous dit que les patientes les personnes qui sont victimes de violence sexuelle avant d'arriver en France qui sont originaires d'Afrique de l'Ouest qui sont isolés qui ont pas de relation de couple avec une personne en France sont plus à risque de
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subir des violences sexuelles en France et ça on va y revenir juste ça on va y revenir mais on pourrait dire oui mais du coup on peut pas faire grand chose dessus ben en fait si parce que si on repère cette vulnérabilité il y a peut-être quelque chose à faire je vais
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revenir dans la diapo suivante et ensuite il fait il était aussi identifié dans ch nationale d'accueil que il fallait mieux protéger les demandeuses et les réfugiés vulnérables et donc développer les places spécialiséses au sein du parc d'hébergement en 2020 on
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disait qu'il fallait mieux protéger les demandeurs d'asile et qu'il fallait développer PL spécialisé au sein du parc d'hébergement en 2023 on a l'information que en développement en développant pardon les places spécialisées au sein
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du parc d'hébergement on va réduire euh les agressions sexuelles en France on en a la preuve en tout cas alors concrètement voilà c'est ce que je voulais dire c'est ce que je voulais
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dire euh en tant que professionnel que ce soit professionnel de santé ou professionnel travailleurs sociaux nous on travaille avec des travailleurs sociaux hein à la maison de santé à la passe euh qui que ce soit en fait qui soit en
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charge d'accueil des personnes en demande d'asile la première chose c'est de rompre l'isolement et la banalisation en fait non c'est pas normal de subir vience sexuel et d'ouvrir un espace de parole de permettre que les personnes si
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elles le souhaitent puisse en parler et donc être identifié comme ressource pour pouvoir enclencher des dispositifs on pourra on pourra revenir en cas de survenue des violences sexuelles de mise à l'abri de prise en
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charge de soins et cetera comment ça se passe pour vous en ce moment est-ce que vous vous sentez en sécurité s'il y a quoi que soit qui se passe n'hésitez pas vous pouvez venir nous voir et cetera et donc je un deième
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élément de résultat sur l'analyse qualitative des récits c'est qu'en fait initialement elle banalise c'est la norme de souir une violence sexuelle mais en cas d'expérience positive en cas de solution
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apportter et donc solution ça veut pas dire forcément une mise à l'abri de séjour et cetera ça veut dire déjà j'ai mal à la tête on prend en charge ce mal de tête euh c'est c'est de
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répondre concrètement à la demande et donc de s'engager dans la relation de s'engager dans le soins mais cette expérience positive de soins elle romp la banalisation et en fait les personnes elles se rendent compte que ah ben oui en fait je peux bénéficier de soin je
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mérite d'être soigné vis-à-vis de ce qui s'est passé et c'est pas normal alors ça c'est la première chose ça c'est la première chose à l'échelle individ je la relation entre deux personnes entre un professionnel et et
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une personne à l'échelle collective à l'échelle d'une institution à l'échelle de de de de centre d'hébergement à l'échelle de de passe à l'échelle de maison de santé à l'échelle de centre de soins on peut élaborer des protocoles précis de dépistage et de prise en
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charge ambulatoire en soin primair des violences sexuelles à Marseille on a élaboré un protocole de dépissage et prise en charge spécifiquement chez les demandeuses d'asile et donc on l'a fait valider par la Sécurité Sociale
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euh cette prise en charge ça ça a été décrit dans la littérature c'est c'est pas c'est c'est effectivement c'est notre retour d'expérience mais ça a été également décrit dans la littérature
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elle doit être PL professionnelle elle doit intégrer les notions de barrières de la langue et d'interculturalité dans le soin intégrer démarche d'aller vert et démarche participative participative ça veut dire quoi ça veut dire que les personnes s'engagent dans leurs soins et prennent
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et prennent part à leur projet de soin donc notamment par exemple à Marseille on a des patientes qui portent elles-mêmes des ateliers d'éducation à la santé euh d'art plastique de groupe de parole et
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cetera ça ça a travaillé collectivement bien évidemment avec l'ensemble des acteurs qui sont en charge de la de l'accueil du soin aux personnes demandeurs d'asile protocole également aussi
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devrait être publié et après je pouvais pas finir sans parler de la puissance publique parce qu'évidemment on est des professionnel on essaie de faire avec et de de d'améliorer les prises en charge mais bon euh juste un chiffre comme je
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vous ai dit il y a 56 % des femmes africaines de notre échantillon qui étai excisé sur la même année en fait en 2021 l'ofra a accordé de 26 % de décisions favorables parmi les femmes africaines donc dans Lolo il y a des femmes
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africaines qui sont excisées et qui qui infin ont une qtf et alors c'est pas un fait exprès je l'avais pas prévu mais hier j'ai une patiente en consultation de médecine générale qui que j'ai vu qui est nigérienne qui est excisée sa fille
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de 7 mois n'est pas excisée elle a eu un certificat de l'unité médico-judiciaire de Marseille disant que euh elle la fille n'était pas excisée moi je lui fait un certificat à la patiente en
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certifiant la mutilation ben donc elle a été déboutée elle a une qtf elle a une rupture de CSS exactement la même histoire que la patiente que je je vous ai présenté initialement donc quid de la petite fille de 7 mois si elle rentre
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dans son pays où sa mère a été excisée donc pour finir comment concrètement mise à l'abri à les vert rompre l'isolement et la banalisation
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prise en charge plurie professionnel ambulatoire de proximité et notamment en soin premier j'insiste on y reviendra peut-être et tout ça ça permet de faire évoluer les représentation des patientes de rompre la banalisation et de de de de
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qu'elles aent des perspectives de soins et de rétablissement mais tout ça on y arrivera pas sans la puissance publique sans l'engagement des institutions de l'État enfin des états de la société civile et je fais un petit appel il y a
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le Forum mondial des nations- Unies en décembre 2023 on espère qu'il y aura un engagement et c'est vrai que en fait il faut rendre à César ce qui est à César on aurait jamais fait tout ça on aurait jamais fait ce projet si on avait pas été soutenu par le Ministère de la Santé
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pour la recherche et le le protocole et enfin les projets de soins qu'on mène à Marseille on les ferait on le ferait pas si on était pas financé également par le ministère de la Santé donc on a besoin de l'appui de la puissance publique et j'espère et bon on espère que que le
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Forum Mondial des Nations Unies sera l'occasion de d'apporter des solutions concrètes donc pour finir pour mettre du sens pour toujours mettre du sens à ce qu'on fait la patiente dont je vous ai rapporté le cas clinique c'est celle qui
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a fait la une du monde de 19 septembre 2023 c'est sa photo que vous voyez et donc je voulais finir par une citation de Anne Sylvestre en 79 qui disait si jeis raconter l'histoire de la
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maison violentée c'est pas pour qu'on puisse croire qu'il suffit de s'indigner l'indignation aujourd'hui elle suffit plus il faut que ça s'arrête il faut que ça
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s'arrête merci et ben merci à vous merci beaucoup je pense qu' on partage complètement cette cette conclusion effectivement il y a une forme de prise de conscience de la réalité de ces violences sexuelles hein qui je pense
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diffuse un peu dans on va dire l'écosystème général de la prise en charge des des migrants mais il y a un décalage très très fort entre entre ces constats et les moyens qui sont mis euh et c'est évidemment ça qui fait aussi partie de de notre plédoyer alors j'ai
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plein de question à vous poser j'ai une petite remarque à faire c'est que on se rend compte que l'onglet conversation fonctionne pas mais si vous avez des questions a priori le vous pouvez les poser dans le Q&R là la question réponse donc c'est pour les participants surtout
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hésitez pas parce que pour l'instant on n pas vu de questions alors je suis sûre qu'il y en a plein qui se posent mais je me demandais s'il valait pas mieux qu'on passe la parole 5 minutes à Louise pour qu'elle nous fasse un peu l'écho de ce qu'on constate à Paris dans les rues sur le volet justement besoin de mise à
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l'abri et puis ensuite docteur Kanani je reviendrai vers vous sur sur voilà plein de plein d'interrogations qui se posent on fait comme ça Louis ça vous va allez tout à fait merci pour la parole euh
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donc du coup moi je suis chargée de projet sur une enquête de terrain qui est actuellement menée depuis à peu près un an au sein de France terre d'asile et qui prend source dans le dispositif de marud de migrant qui évolue du coup qui
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est un dispositif de France TER d'asile qui évolue sur le territoire parisien du coup c'est une marude pour vous présenter rapidement qui est composée de médiateurs et d'intervenant sociaux euh et qui intervient quotidiennement euh
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auprès de personnes exhilées qui sont en errance sur le territoire parisien euh et qui du coup un rôle d'identification d'information orientation euh accompagnement de ces personnes euh qui est fait pendant des Marau d'aller vert
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sur les campements informels euh pendant des permanences sociales mobiles ou dans des accueils de jour et aussi notamment je pense que il y en a plusieurs ici qui connaissent mais la permanence famille qui est tenue par Utopia 56 à Hôtel de
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Ville donc auprès des familles migrantes sans solution d'hébergement et du coup cette enquête elle est née vraiment de plusieurs constats de terrain d'observation la première qui est une observation qui est
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très largement partagée aussi dans la littérature et dans énormément de recherche mais qui est le le le peu de visibilité qu'ont ces femmes qui sont en situation de rue en fait on se rend compte que nous en tout
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cas on rencontre peu de femmes et en tout cas celles qu'on rencontre elles sont très très largement en famille en couple les femmes qui sont seules qui n'ont pas d'enfants qui n'ont pas de partenaire ou qui ne sont pas enceintes
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on les rencontre vraiment très peu à cela s'ajoute aussi voilà des critères de vulnérabilité institutionnelle qui sont aussi très tournés vers la protection de l'enfance mais pour pour répondre à un besoin qui est évident
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mais qui du coup exclut aussi ces femmeslà de certaines prises en charge et le peu de structures disponibles sur le territoire parisien qui sont adaptés aussi à ces femmes et à leurs besoins et nous on se retrouvait un peu dans une
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situation compliquée où on savait pas les orienter on savait pas si les orientations fonctionnaient bien donc voilà cette enquête vraiment terrain elle est née de ça de savoir qui sont ces femmes à quel service elles ont ou non accès quelles sont leurs expériences
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depuis qu'elles sont arrivées sur le territoire français euh donc on a interrogé 54 femmes et plus de 40 professionnels qui travaillent dans des structures associatives ou institutionnelles euh voilà pour donc on
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a mené plusieurs entretiens euh pour se lancer dans un rapport por qui est très thématique donc qui va parler de l'hébergement de l'accès à la santé de l'accès à un suivi social par exemple et
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le point commun qui vraiment a submergé l'enquête c'est la question des violences subies par ces femmes euh nous on avait fait le choix au départ de ne pas poser la question ouvertement sur les violences c'est ce que vous avvez
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dit tout à l'heure euh dans un souci méthodologique et aussi éthique mais en fait on s'est rendu compte que c'est un sujet qui est revenu dans 100 % des entretiens on a fait que ce soit aussi bien les entretiens auprès des femmes que les entretiens auprès des
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professionnels et pour vous donner une idée nous on avait prè préidentifier des femmes comme étant vulnérables en amont des entretiens pendant qu'on les avait rencontré en Marot quand elles nous ont été orientées et en fait à la suite des entretiens
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qu'on a mené on s'est rendu compte que ce chiffre était énorme enfin beaucoup plus haut tant justement la question des violences était revenue très souvent euh c'est des vulnérabilités qui sont très souvent cumulées et qui sont donc que
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comme vous avez expliqué tout à l'heure he lié au au raisons de départ dans le pays d'origine au parcours migratoire euh ou au conditions de séjour en France euh donc nous on a vraiment eu une une
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approche très thématique et en fait on s'est rendu compte que la violence elle été abordée de manière très transversale dans énormément de de thématiques évidemment en parlant du du parcours migratoire voilà on a eu énormément de récits de passage en Libye en Tunisie
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par exemple ça c'est revenu très souvent euh mais vraiment ce qui a été très flappant c'est celle qui nous qui ont déclaré des violences subies à l'arrivée en France et depuis qu'elles sont sur le territoire et qui confirme aussi voilà
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que la la précarité de leur situation surtout quand elle est couplée à un isolement va accentuer l'exposition à des risques de violence de manière très significative euh et donc c'est c'est arrivé dans plusieurs thématiques je
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pense que la la plus importante c'était quand on parlait effectivement de l'hébergement euh nous sur les femmes qu'on a interrogé il y en a 74 % qui ont connu un passage en rue plus ou moins long euh et effectivement voilà quand on
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parle de violence en rue c'est quelque chose qui est revenu de toute façon chez chacune de ces femmes-là euh mais aussi par exemple pour celles qui ont été hébergées chez des tiers euh qui voilà que ce soit des personnes affiliées à
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leur communauté des inconnus des personnes un peu affiliées à la famille et cetera et qui en fait se retrouvent pour certaines dans des situations d'exploitation domestique sexuel euh et voilà exposé à des violences de enfin
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vraiment nous on était assez surprise de de de ce résultat là mais c'est revenu énormément de fois quand on parlait de la santé évidemment quand on posait des questions par exemple sur les types de practiciens que la femme avait pu voir
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depuis qu'elle est arrivée en France dès qu'on commençait à parler par exemple de de de gynécologie de psychologue d'accès à ces soins-là c'était un sujet qui on sentait que c'était très compliqué pour elle d'en parler en avait énormément qui
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à ce moment-là nous parler de violence qu'elles avaient subi et du coup de de la peur qu'elles avaient de consulter aussi un médecin de se rendre dans un service hospitalier par exemple euh et du fait qu'elle n'en avait jamais
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qu'elle n'avait jamais consulté pour ces raisons-là euh et voilà et même quand on parlait de la cohésion sociale du voilà du sentiment de sécurité en France du sentiment de de soutien d'isolement et cetera en fait ce qui est revenu c'est
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que c'est des femmes qui globalement expriment un sentiment d'insécurité très important sur le territoire français et surtout une peur de faire confiance et de parler de ces problématiques là à des personnes que ce soit des proches ou des
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professionnels du social de santé ce qui est ce qui est un réel problème et on s'est rendu compte du coup que les les femmes aussi qui arrivaient à nommer directement les violences qu'elles avaient subi qui
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arrivaient à dire par exemple bah j'ai subi un viol et qui ensuite voilà avait pu s'inscrire dans une démarche de soin c'était des femmes qui dès l'arrivée globalement quand on a croisé les résultats qui avait eu un peu des
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parcours si on peut dire un peu idéaux avec une prise en charge très rapide à l'arrivée en France et continue qui avait pu bénéficier d'un suivi social de long terme qui avait connu un parcours au regard de l'hébergement qui était
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stable et et qui n'avait globalement pas ou peu connu d'exposition en rue et voilà et qui avait bénéficié d'un suivi médical qui leur permettait aussi aujourd'hui de s'inscrire dans cette cette réflexion là et d'en parler
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aussi et voilà ce qui met du coup effectivement en lumière l'importance de de penser ces enjeux c'est ce que vous avvez dit mais le plus rapide possible à l'arrivée en France et surtout de de manière ensuite continue
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et essayer d'éviter justement ces parcours très fracturé qu'on que nous en tout cas on a observé et donc vraiment voilà ces enjeux autour des violences subies on va là on est encore en train de de
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réfléchir au rapport mais c'est quelque chose qu'on va vraiment essayer de prendre en compte à travers toutes les thématiques et puis qui je l'espère ensuite du coup pourra servir sur le terrain au sein de la marude ou
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ailleurs parfait merci beaucoup Louise je pense que un des éléments importants pour nous c'est que ce travail on l'a lancé parce qu'on s'interrogeait sur la notion de vulnérabilité qu'est-ce que c'est qu'une personne vulnérable en région
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parisienne sachant que en général les femmes vulnérables elles sont considérées vulnérables quand elles ont des enfants ou qu'elles sont enceintes et que l'isolement en soi n'est pas un facteur ou un critère de vulnérabilité en tout cas dans les critères
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administratif appliqué par les par les services de l'État ou de de la ville de Paris en l'espèce et donc on avait une vraie interrogation sur comment est-ce qu'on pouvait essayer d'objectiver la réalité des vulnérabilités de ces femmes
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seules euh j'en je reviens peut-être à à au docteur kanwani parce que effectivement ce qui ce qui sort un peu de tout ce que vous nous dites bon c'est évidemment la question de la capacité des moyens de prise en charge mais quelque part en amont c'est d'abord la
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question de la confiance de la libération de la parole de comment est-ce qu'on fait pour que ces femmes le plusutôt possible puisse trouver un cadre qui leur permette en fait he d'exprimer d'exprimer ce qui leur est
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est arrivé qu'elle sache le dire et que la parole soit correctement accueillie aussi et euh une des interrogations qu'on a et c'est une interrogation très ouverte c'est la question des relais communautaires c'est-à-dire est-ce que
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euh est-ce que le on va dire le cadre du travail social assez classique de la permanence sociale et du travailleur avec éventuellement de l'interprétariat c'est c'est le bon endroit est-ce qu'il faut s'appuyer sur des relais communautaires et si oui comment est-ce
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qu'on le fait bien parce que ça peut aussi être très contre-productif c'est pas toujours une bonne solution donc je demandaer si vous aviez cette expérience là euh si vous aviez des choses à nous voilà à nous conseiller là-dessus euh ou
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à nous alerter au contraire ou oui merci pour la question euh alors je pense qu'il y a plusieurs choses euh la première c'est que alors oui dans notre retour d' enfin notre expérience
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clinique oui on travaille avec des reliess communautaires je vais en parler la deuxième c'est que scientifiquement les papierers euh sur les prises en charge des demandeurs d'asile et y compris sur la violence sexuelle euh
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parle de cette prise en charge culturel et de et des relais communautaires mais avant ça c'est un préalable ok oui effectivement c'est quelque chose qui a travailler c'est un intérêt mais en fait moi ce que je veux d'abord dire ce qui
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me semble important c'est que quand on accueille cette parole là la réponse ne peut pas être uniquement que un relais vers une tierce personne que ce soit un psychologue une gynécologue un tiers communautaire ou quoi que ce soit c'està
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dire en fait on est un être je suis un être humain j'entends ce réc si ce récit est violent euh c'est pas normal on va en tant que professionnel je vais essayer d'apporter une réponse alors la réponse elle est
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pas forcément euh je il y y a parfois on est limité en terme de moyen mais en fait uniquement ce lien humain de j'entends je considère ce qui est dit c'est humaniser la personne et des personnes qui ont été déshumanisées
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pendant le pendant le trajet donc euh donc ce que je veux dire c'est que quand même c'est c'est important de s'engager dans le soin et c'est ça et dans la relation et c'est ça aussi qui permet de d'accrocher les personnes au suivi et cetera donc ça c'est quand même quelque chose que je voulais dire qui me semble
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absolument primordial et de pas euh dans les cours qu'on fait sur les violences sexuelles sont de manière générale la réponse peut pas quand personne nous raconte qu'elle a subi un viol ça peut pas être uniquement va voir un autre en fait c'est ça ça peut pas être que ça
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ceci étant dit euh oui on travaille avec des relais communautaires et oui ça a fait la preuve de son efficacité alors euh premièrement oui c'est à c'est à travailler parce qu'il peut y avoir des effets contreproductifs je pense
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notamment à la traite euh ù nous à Marseille notamment je sais pas si vous suivezfin il y en ce moment il y a un procès là sur la mafia nigérianne à Marseille et donc du coup il y a des personnes on sait pas vraiment qui a été impliqué qui a pas été impliqué ça peut
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ça peut voilà il faut faut faire attention à ces aspects après on travaille avec des médiateurs professionnels interculturel à Marseille par exemple il y a l'association the grace euh the truth pardon et en fait
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c'est grace ce qu'il l'pporte c'est pour ça que j'ai fourché mais l'association the CH c'est une une professionnelle en fait médiateur pair qui va travailler toutes ces questionsl euh et notamment dans une
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prise en charge du coup interculturelle quand il y a des choses qu'on comprend pas qu'on saisit pas et dont on a besoin deun de de Ben comme vous dit d'unun d'un médiateur paère pour pour aborder
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ces questionsl euh mais euh juste que je voulais dire excusez-moi euh euh non mais voilà ça va me
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revenir en fait je interrogais sur les les relais est-ce est-ce qu'il y a des est-ce qu'il faut plutôt passer par des médiateurs PIR est-ce qu'il faut passer par des structures associatives ah oui non c'est ça voilà peut-être oui oui non mais en fait ce que je voulais dire c'est ça pardon excusez-moi c'est M revenu en fait ce que je voulais dire
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c'est que dans le parcours de soins de prise en charge en fait multiplier les inter enfin multiplier les les possibilités d'entrée ça c'estàd en fait pas les interlocuteurs et d'avoir 15 personnes qui son qui qui gravitent
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autour de la personne mais par contre de lui offrir des possibilités c'està dire est-ce que vous voulez voir la psychologue c'est pas obligé mais est-ce que vous voulez la voir est-ce que vous voulez voir le le le médiateur interculturel est-ce que vous voulez voir tel l'association et en fait de de
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proposer et après c'est la personne qui s'en saisit voilà c'est ça que je voulais dire et après euh nous on travaille plutôt avec nous on travaille plutôt avec une association donc du coup
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mais qui qui enfin voilà c'est des des professionnels hein donc nous on travaille plutôt sur cet aspect- là parce que effectivement faut pas faut quand même que ce soit cadré et il y a juste un dernier aspect que je veux dire c'est que comme je vous ai parlé de la
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santé participative alors c'est un c'est je sais pas on pe on peut pas vraiment qualifier de médiateur père mais on a des patientes qui portent des ateliers collectifs euh d'éducation à la santé rapport au
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corps et cetera et ça permet de faire le relais en fait euh donc c'est pas des personnes qui vont nous accompagner dans la consultation mais mais par contre de créer quelque chose autour du lieu de soin autour du lieu de prise en
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charge en tout cas je pense que les deux sont possibles et que c'est à travailler en fonction des ressources du territoire et en fonction des des protocoles de pourquoi on sollicite dans quel cadre et cetera et ce que j'entends c'est qu'il faut penser aussi une complémentarité de
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solution pour quelque part répondre aussi au aux ressources de chaque femme et à ce dans quoi elle se sent plus ou moins en confiance en fait eu il y a une question qui nous a beaucoup euh enfin un sujet qui nous a beaucoup interpellé
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quand on a lu votre étude et je vois qu'elle est repris dans les dans les questions qui sont qui sont posées euh c'est la question des des violence sexuelle dans les hébergements c'est vrai qu'on a mais parce qu'on est nous-même opérateur d'hébergement une
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espèce de de représentation on se dit déjà la mise à l'abri mais vous l'avez dit vous-même hein c'est euh c'est la le c'est la porte d'entrée dans la protection c'est-à-dire que la rue est dangereuse et quelque part l'hébergement ne l'est pas et ce qu'on réalise c'est
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que l'hébergement l'est peut-être moins mais que l'hébergement ne résout pas tout quoi pour le dire simplement euh et et je voulais un petit peu vous entendre là-dessus est-ce que d'abord euh vous savez si les violences qui vous ont été évoquées dans les hébergements elles ont
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plutôt lieu dans les hébergements ou ou dans la rue enfin je veux dire le reste de la journée c'est-à-dire est-ce que c'est est-ce que c'est un sujet de créer des espèce de lieu refuge qui nous pousserait à plaider pour davantage de places spécialisé de centres spécialisés
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pour ces femmes euh quelque part qui les protègeent de de de d'une violence masculine extérieure ou est-ce que euh ou est-ce que la solution c'est pas celle-là euh voyez j'aimerais que vous creusiez un petit peu cette question
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dehébergement si vous voulez bien alors ce que je vais faire je me permets si ça vous va ces résultats là ils sont publié hein
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donc l'article il est il est en ligne mais du coup il y a euh 40 % des violences sexuelles qui sont survenus dans le lieu d'hébergement ah mais alors dans le lieu defin de le lieu où les personnes passaient les nuits sauf que
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dans ces lieux où c'est personnes passai les nuit il y avait aussi l'espace public ok donc euh si on on focalise sur le dispositif
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national d'accueil en fait il y a 35 % des agressions sexuelles qui sont survenus chez des personnes qui passer la nuit dans le dispositif national d'accueil et euh 30 % donc près d'un
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tiers pour les pour les pour les viols ou tentatives de viol voilà ça c'est quelque chose qui est pur qui est brut euh entend que c'est pas uniquement comme ça que comment je sais j'arrête le partage ça c'est quelque chose qui est pur qui est brute c'est pour ça que
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c'est les limites des données quantitatives c'est que on va dire j'ai que ça à vous donner aujourd'hui en terme de statistique et qu'il faut travailler ensuite derrière les récits euh ce qui est en fait ce qui je pense
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que on on est tous d'accord en fait les personnes on demande d'asile les femmes ont demande d'asile elles sont extrêmement vulnérables au violence sexuelle donc y compris dans les lieux d'hébergement est-ce que ça nous cette
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étude nous dit notamment sur les violences sexuelles c'est que il y a des vulnérabilités nous on les on essaie de les repérer vous dites on veut travailler qu'est-ce que ça veut dire cette vulnérabilité c'està dire que nous en tant que professionnel on va essayer de repérer ses vulnérabilités pour
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essayer de de de prévenir de prendre en charge mais à côté de ça il y a des auteurs il y a des agresseurs qui de la même manière repèent ses vulnérabilités mais eux qui pour subir pour pardon pour commettre des actes de violence en fait
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donc y compris dans les hébergements il y a de la vulnérabilité les antécédents de violence sexuelle avant d'arriver l'isolement et cetera et qui donc du coup sont à travailler par les professionnels qui sont dans ces
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hébergement là après euh sur le est-ce que trouver des lieux refuges ou pas je pense que ça ça fait partie en fait des la réponse la la question que vous me posez elle fait partie des des commentaires des relcteurs du lance
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c'està dire oui mais vous dites que l'hébergement il y a une association mais bon on a vu aussi dans Autres articles que elles sont elles sont victimes de viol sexuelles y compris dans les hébergements mais la réponse c'est que ben oui on a AFF faire à un
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public extrêmement vulnérable 18 fois plus de viol que la population générale donc si jamais il y a un hébergement il y a une réduction notre étude elle elle montre que il y a une réduction normalement statistique des agressions
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sexuelles ça c'est une association qu'on a retrouvé après on est d'accord que ça suffit pas et que la réponse doit être globale et que y compris dans les hébergements tout ce que j'ai parlé de romprisolement rompre la banalisation ouvrir l'espace de parole ça doit se
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passer y compris quand les personnes elles sont hébergées donc en fait je pense que c'est un préalable qui est et un levier qui est énorme mais c'est pas le
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seul je sais pas si j'ai répondu à la question C vous avez coupé votre dphine le micro pardon je parlais je je je vous disais que c'était très clair et j'étais juste en train de balayer les questions pour voir un petit peu savez-vous quelle
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est la proportion de ces femmes qui ont fui en laissant des enfants dans leur pays c'est souvent un facteur supplémentaire d'angoisse qui s'ajoute a c'est quelle des violences je suis complètement d'accord mais non on n'a pas cette on n' pas relevé cette donnée d'accord et il y a une une remarque tout
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à fait pertinente et intéressante sur la question des des femmes enceintes et de et des femmes sortants de maternité je pense que vous êtes pas sans sans savoir qu'il y a des des grosses sujet de d'hébergement he pour les femmes sortant de maternité qui peuvent se retrouver à
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la rue avec des des tout petits nourrissons est-ce que c'est aussi un sujet que vous avez enfin est-ce que vous avez fait le lien entre les entre ces deux problématiques là dans vos dans vos travaux dans cette enquête là ou de manière peut-être plus générale dans
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votre pratique euh qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette sur cet en de alors alors en fait dans la première étude qu'on a publié l'an dernier que je vous ai présenté sur l'état de santé des demandeurs d'asile en fait il y avait un/4 des femmes en âge de procréé qui étaient enceintes à l'arrivée sur le
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territoire à l'arrivée sur le territoire bon ça c'est une donnée un/art euh après non on n pas on n pas relevé d'information dans cette enquête sur les violences sexuelles mais juste pour
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préciser par exle sur les enfants et cetera juste pour expliquer hein au au collègues qui nous écoute c'est qu'en fait on a un budget de 50000 € 50000 € c'était interprétariat et moyen humains pendant 6 mois c'est une personne à temps plein pendant 6 mois ce que je
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veux dire par là c'est que on aurait pu effectivement décliner plein plein de questions mais on aurait aussi du coup inclu moins de personnes et en fait à un moment donné on a dû on a dû limiter la
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la question de recherche et et du coup effectivement ça peut faire partie de d'autres travaux et ensuite sur l'expérience clinique ben oui bien évidemment que on a beaucoup de problématiqu on a des patientes là en ce
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moment qui qui qui subissent qui ont subi des violences sexuelle conjugal par le le conjoint qui tombe enceinte euh voilà il il y a des sujets oui mais
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après euh effectivement c'est une vulnérabilité supplémentaire euh ce que je veux ce que je peux dire peut-être c'est que non oui voilà c'est bien bien bien évidemment que c'est c'est ça nécessite
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une prise en charge globale on va dire j'ai envie de dire comme le reste après on n pas travaillé d'association statistiques particulières vis-à-vis des femmes enceintes peut-être une une quasi
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dernière question sauf si sauf si d'autres personnes veulent formuler ça mais vous êtes professionnel de santé nous je dis nous je sais pas exactement qui sont les participants mais je pense qu'il y a une majorité de travailleurs sociaux en fait dans les gens qui vous
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écoutent on est à la fois dans des professions qui doivent di en permanence et qui sont pas tout à fait les mêmes non plus vous travaillez à Marseille donc dans un territoire où il y a quand même des moyens en terme de de de bah de
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ressources médicales et des possibilités d'organiser des des modalités de prise en charge moi je je vous raconte pour l'anecdote mais j'étais dans les deux svè la capacité l'accès aux soins et et les enjeux justement la capacité à
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trouver des professionnels de santé qui sont sensibilisé capable de de faire le type de prise en charge que vous proposez elle est évidemment beaucoup moins grande dans C certains territoirees euh donc ça pose vachement la question de la formation des
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travailleurs sociaux c'estàdire jusqu'où en fait on les forme pour quelque part que dans des lieux qui sont pour certains des vrais désers médicaux ou en tout cas dans lesquels les les les capacités ou les lieux de prise en charge sont très éloignés jusqu'où on les forme et comment on les forme pour
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qu'il soit le plus à même non pas de remplacer des professionnels de santé mais en tout cas d'assumer peut-être une partie de ce que dans d'autres territoire des professionnels de santé sont en capacité de faire je sais pas si je suis claire quoi mais vous voyez
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c'est le sujet de c'est une grosse question non mais il y a plusieurs choses alors euh déjà nous notre objectif ce qui nous anime comme j'ai dit je on est médecin enfin l'équipe qui a travaillé c'est des équipes de Médecins Généralistes alors
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aussi santé publique mais les porteurs c'est des médecins généralistes des soins premiers et notre crédo c'est de trans de de concourir c'est pas nous qui allons le faire mais de concourir à la transformation du droit commun et de la
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transformation de la la la la des soins de ville des soins de proximité pour qu'il soi adapté à ces populations et en fait la solution ça c'est ce qu'on défend c'est pas d'avoir un lieu unique où toutes les
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femmes vont être pris en charge c'est pas possible en fait parce qu'à ce moment-là ce lieu il implose et nous ce qu'on dit à Marseille c'est pas adressz-nous toutes les patientes au contraire c'est non non non on va voir il y a des collègues qui travaillent aussi bien on peut se mettre en lien
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faire monter tout le monde en compétence et en fait je pense que c'est comme ça quand le droit commun sera adapté à ces problématiques qu'on va y arriver donc en fait je pense que ça ça fait partie l'année la semaine prochaine on présente l'enquête à au Congrès des généralistes
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enseignants chercheurs oui ça fait partie du coup des sujets des porteurs des soins de ville et et donc de la nécessité de de de de d'engager les soins primaires vers cette dans cette
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mutation ça c'est une première chose après moi ce que je dis aux internes et aux étudiants en médecine et cetera c'est que nous on n'est pas des travailleurs sociaux moi j'ai j'ai pas l'expertise des travailleurs sociaux on fait pas à leur place au contraire c'est ils ont une expertise on respecte leur
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expertise leurs compétences et par contre on va travailler ensemble en fait fait pas à leur place donc sur votre question de la formation moi je pense qu'il faut pas se substituervemment au professionnels de
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santé mais qu'en fait que je crois après c'est à réfléchir ensemble hein moi je veux pas être je veux pas faire le donneur de leçons et cetera c'est à réfléchir mais je pense que déjà donc ouvrir l'espace
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de parole en fait faire de cette violence sexuelle un un élément de prise en charge dans le cadre du suivi social c'est-à-dire que ça a été dit et après
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on va essayer de le travailler ensemble on va essayer de le travailler ensemble en tant que travailleur social et ça c'est pas moi qui vais vous dire comment le travailler parce que je suis pas travailleur social mais j'imagine qu'il y a des choses à travailler
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euh et après effectivement peut-être pour le coup essayer de faire le lien avec les professionnels de santé et ça c'est vrai que nous quand on a des travailleurs sociaux référents comme vous dites aussi sensibilisés formés euh ben ben nous pour nous en tant
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professionnel de santé ça facilite bien évidemment ça facilite donc les prises en charge donc ce que je veux dire c'est plutôt je pense que c'est pas se substituer bien évidemment mais arriver à accompagner faire le lien entendre que
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en fait les problématiqu de santé elles sont centrales justement pour après s'engager dans l'insertion professionnelle et cetera et donc donc donc
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voilà et l'un va pas sans l'autre si les droits commun si le droit commun si le droit commun en santé ne s'adapte pas les professionnels travailleurs sociaux ils seront esselés et ça marchera pas et si jamais les professionnels de santé
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ils essayent de d'adapter la prise en charge mais qu' à côté de ça les références sociaux et tout ça ça ça bloque c'est pareil c'est c'est ensemble he toujours pareil c'est ensemble qu'on va y arriver ok euh tout à fait tout à fait tout à
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fait on va devoir conclure donc je vais passer la parole à alors à moins Jérémie qu' a un autre point que vous voulez absolument aborder qu'on est oublié et cetera mais sinon je passe la parole à Maë Maë Lena donc qui est la responsable
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du projet Amal qui va vous dire deux mots sur ce projet et puis peut-être nous présenter un peu des grandes pistes de pléidoyers donc vous verrez parce qu'on s'apprête là à lancer vraiment une campagne de plaidoyer sur plusieurs années sur cette question de genre et
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migration et vous verrez qu'il y a beaucoup de choses je pense et je l'espère qu' vont faire écho en fait à ce qu'on s'est dit là et notamment je vois qu'il y a pas mal de questions sur les problématiques d'accès au à des stat un statut enfin en tout cas des l'obtention on va dire de titre de
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séjour quel que soit le format en raison des violences subies sur la route ou en France ça évidemment un sujet qu'on se pose allez-y attendez je vois que vous aviez un truc à rajouter ouais je suis désolé je suis désolé non mais juste très rapidement
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parce que je vois les questions et c'est pour moi ça me semble important à dire parce que je vois beaucoup le oui il faut former il faut qu'on soit formé accueillir la parole et cetera mais bien évidemment qu'il faut être formé accueillir la parole on est d'accord enfin je vais pas dire non il faut pas être formé mais
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euh la base c'est s'engager et d'avoir envie de faire avec les patientes et d'écouter et euh et je veux dire initialement il y a il y a il y a 5 ans quand on a commencé à consulter et cetera on était pas forcément
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spécifiquement formé ni expert dans la thématique des violences sexuelles enfin euh sur les vulnérabilités sur la précarité peut-être oui mais ce que je veux dire c'est qu'en fait la formation le fait l'absence de formation doit pas être un frein à l'engagement dans le
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soin et dans la libération de la parole donc bien évidemment qu'il faut former mais euh il faut pas attendre de d'être formé pour pour démarrer quoi voilà et c'est le même discours que je tiens aux intern médecine générale on fait le
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cours aux intern médecine générale sur les violences sexu sur les violences faites aux femmes bien sûr qu'il faut former mais en fait l'absence de formation le jeu sait pas quoi faire doit pas être un un motif d'absence de dépistage voilà je suis désolé ma non non mais le message est très clair c'est
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passé maci merci beaucoup euh du coup donc pour revenir rapidement effectivement sur sur le projet à mal vous
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présenteer très succintement quelques début de de réponse que nous on est en train de d'essayer de mettre en place au niveau de de France Terre d'Asile euh donc on a ce projet qui est lancé depuis le début de l'année 2023 qui dure 3 ans
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jusqu'en 2025 et son objectif principal c'est donc d'améliorer les conditions d'accueil et d'accompagnement des femmes migrantes en France et en Europe le projet il repose sur trois axes un axe opérationnel où on met véritablement en
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place des action d'accompagnement auprès de femmes qui sont déjà prises en charge par France terre d'asile donc avec une permanence médicale sociale psychologique au niveau de la spada à
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Paris des actions de cours de français avec de la garde d'enfants des ateliers autour de la sensibilisation à l'égalité entre les femmes et les hommes pour des personnes qui sont hébergées on a aussi un axe justement sur la formation des
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travailleurs sociaux aux enjeux de l'égalité femme homme de la lutte contre les violences et de la prise en compte des enjeux de genre dans l'accompagnement des personnes ayant un parcours cours migratoire on a un volet
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plaidoyer comme le disait Delphine donc on va lancer des des actions pour essayer d'obtenir des évolution des politiques publiques et un axe de recherche pour aussi consolider nos
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connaissances autour des enjeux de de genre et de migration donc ça c'est quelque chose sur lequel on s'engage et on commence à travailler dans la continuité de choses qui ont déjà pu être faites au niveau de francer d'asile
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dans les années précédentes euh peut-être pour vous dire donc sur la la la question plus précise des des violences de genre de comment les prévenir et comment prendre en charge leurs conséquences je vais pas revenir
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sur les constats on a pu en parler au début enfin tout au long de de ce webinaire mais du coup peut-être plutôt revenir sur les recommandations que nous on peut élaborer en tant que France terre d'asile qui s'articulle en fait
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autour de trois grandes questions d'abord comment mieux prendre en compte les violences auxquelles sont exposées les femmes migrantes comment les prévenir et protéger ces
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femmes et comment lorsque ces violences ont eu lieu améliorer la prise en charge médicale et sociale qui peut être proposée à ces femmes donc la logique vraiment de la de la prise en compte c'est à la fois l'approfondissement des
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connaissances qu'on peut avoir sur les enjeux de genre et de migration en soutenant des projets de recherche en publiant des données autour de la question des femmes on a beaucoup de données qui sont pas ventilées en fait
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en fonction du du sex qui du coup ne permettent pas d'aller aussi loin dans dans l'analyse de certains phénomènes et la question effectivement qui était abordée dans un dans un certain nombre de questions c'est aussi l'enjeu de
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faciliter l'accès au séjour pour les femmes étrangères victimes de violence à la fois comme motif de protection internationale donc prendre en compte les violences qui sont subies dans les pays d'origine prendre en compte les
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violences qui ont lieu durant les parcours migratoires en créant un titre de séjour une protection humanitaire qui permettrait à des personnes qui ont vécu des violences extrêmement graves durant leur parcours d'être protégé quand bien
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même elles ne répondent pas au critères d'une protection internationale et enfin mieux prendre en compte les violences aussi qui sont vécues en France dans le cadre de la délivrance des tytes de séjour qui existe déjà mais où on voit
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que l'application est très compliquée donc on pense notamment aux violences au sein du couple et aux victimes de traite le deuxième enjeu donc on le disait c'est la question de la prévention de vraiment s'inscrire dans une logique d'essayer d'éviter que ces
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violences ne surviennent une fois que les femmes sont arrivées en France donc pour ça on en a parlé il y a vraiment cet enjeu de l'hébergement sécurisé adapté à l'arrivée sur le territoire on
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parle de place spécialisé aujourd'hui c'est important d'en créer de nouvelles pour la prise en charge des femmes victimes de violence des personnes victimes de traite avec les moyens aussi nécessaires pour dans le cadre de ces
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places et de cet hébergement pour r assurer un accompagnement adapté éviter les ruptures de prise en charge c'est-à-dire éviter que les personnes ne se retrouvent à la rue ne perd leurs ressources autant que
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possible c'est aussi important et on en a parlé de soutenir l'indépendance et l'autonomisation des femmes migrantes leur pouvoir d'agir dans ce cadre-là il y a un panel de mesures qu'il est possible de prendre vraiment pour faire
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en sorte que ces femmes soient les plus indépendantes possible et enfin bien entendu informer les femmes de leur droit et sensibiliser les femmes mais aussi les hommes à la lutte contre les
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violences euh et dernier dernier volet de mesure c'est vraiment sur cette question de la prise en charge donc nous au niveau de franè d'asile on défend euh depuis voilà depuis l'adoption de ces
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mesures l'abrogation du délé carence dans l'accès à une protection maladie on voit que c'est très délétaire dans l'accès aux soins des personnes on en a parlé enfin on défend aussi et ça ça
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rejoint ce que vous nous disiez euh docteur Kanani la question de la prise en charge médicale précoce et adaptée et une prise en charge aussi multidisciplinaire qui se fasse vraiment
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en articulation entre les soins le volet strictement social qu'on peut proposé il y a aussi un enjeu de formation des professionnels que ce soit les professionnels de santé mais aussi de police et de justice puisqu'on voit que
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ces femmes et ça ressort aussi de de de votre enquête font peu appel euh au servicees de de police et parfois très peu appel aussi au services de soins donc former ses professionnels sur les
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droits et les besoins des femmes migrantes et un dernier enjeu mais qui est très très important aussi c'est la question de la mise en place de service d'interprétariat qui sont aussi essentiells justement pour garantir un
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accès effectif aux différents services qui peuvent exister donc ça ça fait partie des des 10 mesures qu'on qu'on va proposer qu'on va bientôt publier dans le dans le cadre du coup de du 25
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novembre et et de cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et voilà et du coup sur ce vous pourrez retrouver très prochainement ces recommandations qui seront publiées sur
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le site de France TER d'asile euh on vous remercie d'avoir été aussi nombreux aujourd'hui à suivre ce webinaire euh voilà c'est un sujet qui nous tient à cœur et sur lequel va continuer de travailler donc on espère vous retrouver
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aussi prochainement à la fois pour poursuivre pour mettre en avant ces propositions de de plédoyer et pour voilà pour continuer sur ces enjeux sur la prise en compte de ces enjeux de de genre et de migration donc merci
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beaucoup docteur Quan merci Delphine et Louise Delphine ouais juste petite question il y a eu beaucoup de demandes de publication de votre PowerPoint docteur kanwani est-ce que vous accepteriez de le qu'on le diffuse ou est-ce que c'est compliqué très
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franchement vous avez le droit de de dire non et on reverra vers l'étude il y a pas de problème c'est non non c'est ok mais en PDF je vous l'envoie en PDF ouais et ben très bien on pourra peut-être le mettre sur le site à ce moment-là parce que je pense pas qu'on ait les adresses email des participants
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en on le rendra accessible d'une manière ou d'une autre en tout cas voilà les les les participants pourront recevoir merci beaucoup docteur kan et et on vous tiendra informé des
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suites le prochaine étap mondial pour les réfugiés c'est ça tout à fait au revoir bonne journée au revoir au revoir merci au revoir
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