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donc nous nous entamons notre dernière table ronde de cette très grande et belle journée on a appris beaucoup beaucoup de choses on va encore continuer à en apprendre sur une thématique assez sensible je dois dire
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qui à mon avis nous touche toutes et tous qui est la question de de de réfléchir autour de la santé mentale des enfants demandeur d'asile et
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et surtout l'idée ce serait de voir avec cette table ronde comment essayer de détecter et d'accompagner ces ces enfants ces jeunes alors là encore mais avec peut-être rapidement aussi eu
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quelques questions de proposer à nos intervenants après une rapide présentation de l'institution mais très rapide hein du coup je dirais euh il serait intéressant il me semblait que
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c'était important de chacune de votre place euh vous puissiez nous dire ce que que vous entendez et comment vous défin pardon définissez la question de la
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santé mentale des étrangers et surtout des enfants en particulier question qui nous préoccupent dans cette table ronde et puis euh notamment montrer qu'il y a peut-être des spécificités et avec cette
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notion de vulnérabilité qui a été réfléchie un tout petit peu ce matin de voir ce qu'il en est si on peut se permettre d'utiliser cette notion ou pas ensuite réfléchir là encore sur une
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question qui répondra à plusieurs remarques de ce matin qui est de voir comment finalement les conditions d'accueil en [Musique]
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France serventfin servent en tout cas provoque ou aggrave les troubles de des enfants et même provoque et déclare de nouveaux troubles chez ses enfants donc
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il s'agit là de réfléchir en ensemble peut-être sur les questions des politiques publiques qui nous entourent et qui sont susceptibles d'intervenir auprès de cette population là je je
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redonnerai les autres questions par la suite sachant qu'il va falloir être très rapide s'il vous plaît vous avez peu de temps à chaque fois je suis désolé c'est pour laisser un peu plus de temps à la salle pour parler je vous passe le micro
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peut-être on PCER comme ça aussi sou donc je bonjour je me présente Thierry Bobet moi je suis psychiatre d'enfants et d'adolescents à l'hôpital avissen à
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bobini donc dans un service qui a un historique de de réflexion sur la question de de l'approche transculturelle et sur la question des des psychotraumatismes c'est un service
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universitaire euh qui est dans une zone qui est particulièrement multiculturelle puisque que la scène Saint-Denis est un département avec un grand nombre de
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migrants mais surtout un grand nombre de migrants primau arrivant qui une fois qu'ils sont bien installés partent souvent ailleurs en Île-de-France ou en France et on a chaque année des arrivées
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qui sont liées au conflits dans dans les différentes zones du Monde quoi par ailleurs donc je suis aussi euh co-directeur scientifique du Centre national de ressources et de résilience
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c'est le cn2r dont vous pouvez consulter le site Internet cn2r.fr qui est une un GIP porté par six
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ministères deux hôpitaux euh le nm et CNRS et qui s'intéresse à développer les connaissances du grand public et des professionnels autour du trauma et de la résilience et à développer la recherche
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et la formation pertinente sur ces questions de trauma bonjour Andrea Barros je suis psychologue clinicienne au comèdes les comèdes c'est les comités pour la santé
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des exilés euh notamment je travaille dans deux dispositifs du comède à dans un partenariat avec MSF à penttin pour les mineurs non accompagnés qui sont
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réours euh sont ple de attendent euh voir les joures des enfants donc pour faire reconnaître leurs minorités et au centre de santé des bicèes qui c'est un centre de santé pour les personnes
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exilées de tout âge qui on accueille surtout majorité de notre public c'est des adultes euh demandur d'asile ou réfugiés en situation de grande
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précarité je suis le docteur Mario peranza je suis psychiatre d'enfant d'adolescent et je travaille à l'hôpital état de versaill euh où on a euh créé
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depuis 3 ans un un institut euh pour euh la le psychotraumatisme des enfants et des adolescents euh et nous avons nous sommes l'un des centres référents avec celui de Thierry Bobé pour les enfants
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de retour de zone de guerre iraco-syrienne et euh je pense que l'intérêt de d'évoquer cette population c'est qu'elle elle amplifie un certain nombre de d'images de phénomènes
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dont on a discuté aujourd'hui bonjour à toutes et à tous donc moi je suis anneguru je travaille au ministère de la Santé la direction générale de l'offre de soins qui est chargée de
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l'organisation de toutes les activités de soins dont l'offre en en santé mentale euh ma présence ici se justifie non pas vraiment pour répondre aux premières
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questions qui ont été posées par Lamia je pense que les les autres personnes à la tribune seront beaucoup plus légitimes que moi pour pour le faire mais pour vraiment montrer tout l'intérêt du ministère de la Santé pour cette question je pense que le fait que
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ce COC se tienne aujourd'hui dans les murs du ministère de la santé n'est pas complètement neutre et puis pour vous présenter aussi les les mesures que l'on prend pour soutenir l'offre en terme de
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de prise en charge des des enfants notamment qui qui souffrent de troubles psychiques et é changer avec vous aussi sur les prochaines étapes et les améliorations à apporter encore au
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dispositif PZ donc je commence oui oui jeux bien vous vous reposez pas la question j'y vais dansblé ah oui bon je vais je vais la reposer alors vous vous vous demande it à partir de notre position
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professionnelle comment on pouvait définir la santé mentale des étrangers et des enfants en particulier et leur spécificité donc la santé mentale dans la définition OMS c'est un bel objectif
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à atteindre habituellement nous les psychiatres voyons des surtout des personnes qui ont des problèmes de santé mentale et des troubles de santé mentale alors concernant la question il
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y a y a d'abord un problème problème de catégorie je pense donc quel mot on utilise les migrants donc les migrants c'est aussi les cadres américains qui viennent travailler à
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Paris bon donc c'est pas le bon terme les exilés peut-être ce qui sont partis parce que il y avait une pression à partir qui pouvait pas faire autrement ou qui pensaient qu'il pouvait pas faire autrement les réfugiés qui sont une
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catégorie bien bien déterminée les demandeurs d'asile qui sont son eux dans l'incertitude totale et puis les déboutés qui sont dans l'illégalité et
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d'autres catégories assez folles créées par notre administration comme les migeurs que vous connaissez bien les fameux mineur dans accompagné pas reconnu mineur et qui ne sont donc ni
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mineur ni majeur pendant un an ou deux et donc sans droit donc ça change beaucoup de choses en fait comment on délimite notre objet parce que pour la santé mentale il y a
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quelque chose de de d'essentiel qui est les déterminant sociaux de de santé bon on y reviendra tout à l'heure quand on parlera de de de l'accueil je pense mais c'est un point clé c'est un
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point qui peut aggraver des troubles qui peut aussi faire éclore des troubles chez des personnes qui n'avaient pas de trouble jusque- là donc on sait que ces personnes ces
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familles elles sont passées par 3 temps d'adversité l'adversité prémigratoire plus ou moins importante dans le pays d'origine l'adversité pendant le voyage et là on sait qu'elle est toujours
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aujourd'hui terrible que les migration ont changé et puis éventuellement une adversité postmigratoire une fois que ces personnes sont arrivé alors quand on regarde un peu les
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les grandes études épidémiologiques sur les réfugiés alors déjà premier point elle porte que sur les réfugiés c'est-à-dire des gens statutaires et a priori en sécurité j'ai pas trouvé de
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grandes études épidémiologique qui s'intéressent aux autres publics donc sans doute que c'est pire dans les autres publics alors ce qu'on ce qu'on ce qu'on voit dans cette
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catégorie c'est que les trouble le trouble de stress post-traumatique est fréquent entre 30 et 50 % selon les les études euh alors mais on a tendance souvent à
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se polariser sur le trouble de stress post-traumatique qui peut être aussi un peu l'arbre qui cache la forêt ou faussement rassurant s'il y en a pas parce qu' il y a beaucoup de troubles associés comme par exemple des
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dépressions et les dépressions ben ça tue voilà euh un truc qu'on ouie tout le temps c'est les deuils compliqués qu'on appelle aujourd'hui de deuil prolongé euh qu'il a encore peu occasionné des
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passagers suicidaires et et des troubles anxieux et avec tout ça à peu près plus de la moitié des réfugiés ont au moins un trouble de santé mentale plus éventuellement des comorbidités
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addictives et cetera euh jusqu'à présent on n'avait pas bien défini la catégorie du trouble de stress post-traumatique complexe qui là vient d'être défini ces dernières années et qui est assez
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différente du trouble de stress STR post-traumatique que maintenant on dit simple même si c'est pas très il faudra trouver autre chose parce que dire aux gens vous avez un trouble simple ça ça c'est compliquéin voilà
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donc le le trouble de stress post-traumatique complexe qui altère beaucoup plus la vie des personnes qui en sont atteintes et de manière beaucoup plus chronique et de manière beaucoup plus durable et qui ne se traite pas
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comme le TSPT simple et ça c'est un point sur lequel on pour pour revenir dans la discussion alors chez des enfants qui ont ses parcours migratoires on trouve à peu près 20 à 50 % d'enfants
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dans cette situation avec un trouble de santé mentale plus chez les mineurs en en accompagnés bon alors bien sûr elles sont difficilement comparables ces études parce que c'est jamais la même méthodologie c'est jamais les mêmes
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questionnaire parfois il y a des interprètes parfois il y en a pas parfois c'est auto parfois c'est hétéroévaluation donc c'est vraiment très très difficile à comparer donc les enfants peuvent être directement
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affectés par le parcours d'exil bien sûr ça c'est pas un scoop mais attention parce que le le point sur lequel je voudrais insister peut-être c'est que les troubles non soignés des
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parents vont peser de manière dramatique ENF dramatique de manière importante sur le développement des enfants donc en fait ça concerne même les enfants à naître ceux qui n'ont pas
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connu le parcours migratoire ceux qui sont nés en France avec des parents réfugiés installés en sécurité mais qui présenteraiit encore des troubles et et là il y a une étude longitudinale de
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2018 qui est vraiment intéressante qui montre que un trauma et enfin surtout des troubles post-traumatiqu et des difficultés postmigratoires chez des parents
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réfugiés euh vont modifier le parentage je sais pas si ça se dit en français le parenting je sais pas comment on traduit enfin la façon d'être parent la façon d'élever ses enfants qui devient euh
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plus rigide plus inadapté moins adapté moins euh oui MOS moins en phase avec les besoins de l'enfant et que par ce biaislà ça
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augmente les troubles chez l'enfant significativement que ça soit les troubles des conduites les troubles cognitifs les troubles émotionnels les troubles aussi de de la relation aux autres je pas que fini je
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serai beaucoup moins long sur les autres question et donc voilà donc c'est c'est un point important faut y penser pour des enfants deux réfugiés que vous voyez arriver avec des demandes de
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consultation qui ont des troubles qu'on comprend mal regardez comment vont leurs parents quand même justement on fera un pas de couté sur les parents avec Andria j'en parle qui prévu just enfin voilà ça
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fait partie du processus très bien donc les enfants pour pour finir hein ils ils ont de de multiples défi ils ont éventuellement leur propre trauma qu'ils
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ont vécu pendant ce parcours avec le risque que un trou post-traumatique ou un trouble post-traumatique complexe fait peser sur l'ensemble de leur développement ils ont les traumas de leurs parents aussi
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éventuellement ils ont une position de d'éclaireur euh dans la société française c'est eux qui vont aller à l'école c'est eux qui vont parfois servir d'interprète remplir
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des formulaire et donc ils sont mis dans une position de de parentalisation de lien entre dedans et dehors avec un risque de clivage pour eux et et il faut faire attention avec
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ces enfants à pas prendre pour de la résilience quelque chose qui serait plutôt une hyper maturité de surface que l'enfant met en place pour essayer de réparer ses parents et de survivre
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quitte à s'oublier lui-même et ça se fait bien sûr à ce moment-là au détriment de son développement donc voilà attention avant de s'extasier sur la résilience des enfants dans des situations difficiles on l'a encore vu
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dans la presse il y a 2 jours avec une situations don la parole après si si je je j'essaie de de compléter ce que Thierry vient de d'évoquer je j'ajoute une nouvelle catégorie d'enfants qui sont les enfants
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de retour de zon de guerre iracosyrienne les enfants de de de la jihad comme on le les appelle qui ben sont français et donc qui n'ont pas
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cette problématique d'être des étrangers ou vécus comme tel ici en France mais ils sont français tout en ayant une identité qui est complexe parce que elle
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est construite autour d'une d'une d'un mouvement que les parents ont commencé d'aller à l'encontre de de la France qui les accueille à nouveau et donc c'est c
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ça ça amplifie d'une manière très importantes les problématiques de santé mentale eu Thierry évoquait les adversités avant d'arriver et le parcours migratoire chez ces enfants les
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adversités sont le fait d'avoir été dans des contextes de guerre euh des contexes de guerre on pourrait dire il y a il y a pas de bonne ou mauvaise guerre mais il y a sans doute des guerres qui sont
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perçus par le pays d'accueil comme particulièrement problématique et qui peuvent réduire fortement l'empathie qu'on a pour des enfants bien que les enfants peuvent sousciter plus facilement l'impathie que les adultes
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quand il s'agit d'enfant qui euh porte dans leur histoire une culpabilité ou une responsabilité qui n'est pas la la leure mais qui appartient aux parents ça peut réduire fortement l'empathie que
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que qu'il qu'ils reçoivent et donc aussi le vécu qu'ils ont vis-à-vis des de tous ceux qui sont autour autour d'eux alors concernant c'est en général les problématiques que ces enfants peuvent
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rencontrer ça dépend de de je dirais de trois paramètres euh la question de la temporalité alors effectivement il y a qu'est-ce qu'ils ont vécu et souvent c'est pas très facile de savoir
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qu'est-ce qu'ils ont vécu euh mais parce que ça dépend aussi de l'âge et donc c'est le deuxième paramètre à quel âge ils arrivent à quel âge ils ont été confrontés à des situations de
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d'exposition à des contextes de guerre et puis le troisème paramètre qui est celui de de l'environnement de l'environnement d'origine celui avec lequel ils ont ils ont vécu dans dans
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dans les situations de de guerre et l'environnement qui vont rencontrer et on on l'abordera probablement dans la 2uxème partie euh l'impact que l'accueil euh a sur ces enfants et donc on on voit
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euh et il y a il y a dans la question de la temporalité euh la situation immédiate l'arrivée qui est caractérisée dans la plupart des situations par une rupture de la relation avec les les
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figures que soit les parents qui sont encore vivants qui sont arrivés en France et qui sont séparés de façon euh par la justice mis en prison ou les d'autres figures qui ont pu jouer un
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rôle de soutien d'attachement de de repère pour ces enfants qui d'un seul coup sont éloignés parfois ça peut être d'autres enfants avec qui ils ont partagé des expériences ou une vie dans
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dans par exemple dans les camps donc il y a cette cette arrivée cette souffrance immédiate cette ce trauma on pourrait dire deux situations de séparation mais après il y a évidemment tout ce qui est les troubles et les les difficultés
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qu'il vont rencontrer sur Le le moyen terme et puis le long terme qui évidemment pose une deuxième question qui a un lien avec l'âge c'est que
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certains de ces enfants vont pouvoir manifester comme le disait Thierry parfois des situations d'adaptation des des des adaptations des capacités d'adaptation qui sont parfois étonnantes avec toutes les questionnements que
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Thierry évoqué mais aussi le fait qu'ils vont rencontrer à différents moment de leur développement des nouveaux défis qui sont je dirais assez normaux dans la vie de tout enfant mais qui vont chez
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ces enfants en particulier avoir un effet parfois de d'amplification ou d'apparition de trouble et on commence à être confronté à des situations où des enfants devenus adolescents commencent à
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manifester d'autres d'autres troubles d'autres difficultés qu'il ne manifestaient pas dans l'immédiat alors évidemment dans cette question de l'âge il y a le fait que il y a des troubles soit euh le trouble post-traumatique de
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dépression d'anxiété de troubles de type euh variés mais il y a aussi tout ce qui touche au développement lui-même tout enfant a été exposé à des situations de traumatisme à des situations de des Exposition de traumatisme comme la
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guerre ou l'émigration ou le le le le changement et la perte de repère va avoir un impact sur son développement sur le plan du lingage de la motricité des capacités de socialisation des capacités à à développer euh son son
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appareil psychique et ça ça va être une vulnérabilité croissante face à des situations dans lesquelles ils vont pouvoir se se retrouver et comme avec une certaine parfois obligation de
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réduire un peu leur disponibilité vis-à-vis de de l'environnement et et donc cette hyperadaptation qui est parfois disons euh une une sorte de solution de survie euh pour réduire le
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nombre de paramètres à gérer et qui qui a évidemment un prix en terme de d'ajustement dans des contextes difficiles donc il y a aussi le côté résiliencem malheureusement pas
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toujours très bien peut-être euh on peut enfin on peutrouper les deux enfin je ti la parole je pense sur la
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question des par sur question d'accord ben je d'accord alors je suis je suis désolée je vais lire un petit peu parce que sinon les
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Français il m'échappent donc de m'excuse qu on m'a invité pour participer d' table ronde intitulé la santé mentale des enfants demandeurs d'asile comment mieux détecter
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accompagner d'abord je savais pas très bien comment je pouvais contribuer parce que aux comèdes dans ma clinique alors je travaille après des mineurs non accompagné mais je reçois aussi les adultes mais je sois pas en consultation
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les enfants donc je me demandais mais comment je pourrais contribuer à ces réflexions si je vois pas les enfants et ensuite j'étaéis soumergée par des images sont venues plutôt en défilé d'images je vois
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les enfants bien présents dans les salles d'attentes dans les couloirs dans mon bureau qui accompagnent leurs parents en consultation je vois des enfants rester au pays qui viennent nous rendre visite dans l'imaginaire lors de
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notre consultation avec les patients adultes ces enfants sont présents constamment dans les paroles et les êes de leur mère leur père j'entends principalement la douleur la coupabilité les manques les préoccupations de leurs
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parents je vois la parentalité à l'épreuve de la distance physique et même celle à l'épreuve de la disparition dans l'impossibilité du lien je vois aussi les grands enfants des adolescents comme on les appelle comment dire qui
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sont parfois des jeunes qui sont sans leur figure tutellaire pour s'appuyer comm les murs non accompagnés mais aussi des jeunes en demande d'asile qui accompagné d'adultes parfois soutenant parfois absent parfois présent et et
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contenant et parfois étant eux-même traversés par des douleurs profondes écrasé par des procédures violentes d'institution et a beaucoup de mal à retrouver à reconstruire leur place des parents donc je me suis donc dit que je
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pourrais proposer un pas de côté de parler plutôt de ces parents-là je les vois en consultation et pour aborder ces multiples difficultés qui ses parents peuvent aussi rencontrer je pose parler d'une
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patiente mère de petit garçon donc lors de première séance les petits dormaent ça tombait pile pas le moment de la sieste sa mère CC du Du Cade clinique plan parole F un mariage pourcé dans
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lesquel elle a subi des violences extrêmes itératives passant par un parcours d'exil long éprouvant elle tombe enenceinte et accouche en Europe elle est prise par un symptomatologie intense typique d'un tableau des
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syndromes psypotraumatique trouble du sommeil révivissance trouble de la mémoire nos premières Séan était marqué par des pleurs profonds et un déballement de soi et de son histoire comme s fallait tout dire d'un coup
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comme si elle attendait depuis longtemps de pouvoir parler elle parle de son état de fatigue extrême de la difficulté de trouver l'énergie pour pouvoir s'occupé de son enfant les petit est né avec quelques
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questions physiques qui démandent des interventions chirurgicales elle était très inquiète pour lui euh au fur et à mesure de nos rencontres cont les sièes se font plus en plus
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rares les petits est bien bien réveillé leur nos séances il se fait bien présent énergique pas l'écoute jette les objets par terre cherche à rattraper tout objet qui à son hauteur crie ne tient pas sur
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place madame est épuisée elle n'arrive plus à se concentrer elle sent elle se dit sentir mieux par rapport à ses propres symptômes mais exténué par l'énergie de son enfant rapidement dans ses observations de l'enfant il se
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faisait clair qu'il était nécessaire en soin adapté pour lui aussi qu'il puisse être orienté quelque part qu' pu qu'on puisse prendre soin de lui aussi j'évoque avec elle l'importance de pouvoir se faire aider et trouver du
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soutien madame se sentait confuse et dépassée par les différentses acteurs elle a beaucoup difficulté de rencontrer la pmie de sa ville elle a beaucoup de difficulté à pouvoir se faire accompagner par des travailleurs sociaux
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du Kad dans lesquel elle était euh très fuyante et parpié dans un premier temps j'ai sens qu'il est important que je puisse aussi prendre une parole plus contenantes et partager mes observations et inquiétude d' manère
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plus directe avec elle elle est d'accord elle ressent elle-même les besoins elle a même besoin d'aide lui aussi donc dans ces situations on travaille des mises en lien avec les autres acteurs autour de
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la famille est essentiel pour permettre un minimum de continuité des contenances parmi les difficultés dans l'accompagnement des parents dans la prise en charge de leurs enfants je dirais que cette question du lien interinstitutionnel
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est vraiment grand défi accompagner une mère un père à pouvoir investir un lieu de soin pour son enfant demande un travail DESAGE des liens donc c'est aussi nous sommes aussi
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très sensibles au fait de pouvoir orienter nos patients sur des lieux de soin donc nous pouvons être rassurés qu'ils seront bien accueillis un lieu avec des professionnels sensibles à l'aspect transculturel aussi de la parentalité la vulnérabilité psychique
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par laquelle ses parents peuvent être traversés donc une fois que madame a pu retrouver la PMI et débutter en suivi pour son enfant d'autres questions émergent l'apport du jugement la peur
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desessun diagnostic qui vient marquer son enfant pourrait signifier pour les futurs je vois en mère qui lutte intérieurement avec les désirs de pouvoir avoir des réponses et la peur de celle-ci donc
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euh un jour madame évoque un groupe de parole à la pmie qu'elle avait participé elle était très triste elle pleurait beaucoup ses jours en séance elle a pense à cette mère du groupe qui a reçu les diagnostics de son enfant je ressent
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dans son pleur qu'elle pleure pour la dame mais pour elle-même pour son fils elle essaie de se défendre de se récompose en disant j'ai la chance que mon fils n'a pas ça dans ses jeux dans
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ses yeux elle cherche aussi une confirmation de ma part lors d'une autre séance elle a pose une question qui lui faisait très peur mon enfant est comme ça parce que j'ai vécu ce que j'ai vécu la culpabilité
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émerge et mon travail à la fois de pouvoir l'accueillir et aussi qu'on puisse ensemble proposer un cas suffisamment rassurant pour qu'elle puisse aussi parler de cette culpabilité
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là on puisse aussi de la la décaler la nommer mais aussi avancer à ce processus déjà très complexe en soit d'une mère qui se préoccupe par l'état de santé de son enfant son développement son futur
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il se rajoute une complexité gigantesque quand il s'agit de chercher du soin dans un pays dans lesquels il nous manque les codes des informations la langue en pays dans lesquels les questions administratives et bureaucratiques
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multiplient des obstacles au soins mais aussi prendre une place extrêmement coûteuse dans la tête et dans l'être de ses parents qui demandent l'asile l'insécurité la précarité l'atente dans
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l'incertitude sont d'autant plus d'éléments avec lesquels ces parents doivent composer il est extrêmement épuisant voilà par c'est important de donner en place à ces question que cette
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situation soucite pour qu'on puisse aussi être sensible au fait que quand on accueille on accompagne les enfants on accueille aussi avec leurs parents comme a pu en parler quand les parents
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vont bien c'est un grand pas pour que les enfants puissent aussi commencer à prendre à aller bien et pour prendre soin de ses enfants pour pouvoir grantis un cadre de vie suffisamment sécurisant
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tranquille et bienveillant il est aussi nécessaire de retrouver C ces cadres sécurisant à l'extérieur pour ses parents merci je crois qu'il nous semblait vraiment nécessaire de faire ce détour qui fait qui fait le ah oui
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pardon de faire ce détour par les parents pour pouvoir continuer à voir comment tout ça doit être géré pris en charge dans sa globalité et et je crois
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que tu es allé même jusqu'à dire il y a non seulement le parent la mère qui est juste à côté mais il y a aussi élargir à l'ensemble de la famille bon il se trouve aussi quand même que la situation en France fait que tout est fait pour
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que les familles restent pas ensemble ça c'est une nouveauté que on repère de plus en plus et que on laisse croire que les femmes seules peuvent avoir un peu plus de droit elles peuvent être prise en charge du coup les familles les maris
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enfin les épous les compagnons sont mis de côté et et ça permet de rebondir avant de vous donner de te donner la parole juste sur sur cette question d'aggravation par notre système
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d'accueil en lien direct avec la difficulté en tout cas les les prises en charge de la santé mentale et comment ça ça peut aggraver notre système de santé enfin notre système
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social économique et politique alors ça a été très dit ce matin mais donc le système politique surtout euh peut mettre je vais peut-être aller un peu brutalement on y va brutalement et après
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on essaie de s'excuser euh peut mettre en danger réellement les enfants qui viennent chez nous et qui sont d'origine étrangère alors pas n'importe quelle origine étrangère bien
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sûr don la parole je peux commencer merci beaucoup alors on pourrait faire une longue liste euh de de de ces de ces facteurs
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comme enfin il faut qu'on redise ici que il s'agit pas de de de revendication gauchiste mais de de facteurs qui ont été démontré dans des
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revues de la littérature internationale publié sur le sujet de manière très claire quoi le l'aggravation voire le déclenchement de pathologie par les conditions d'accueil alors on on
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rappelle que pour un pour un enfant le le besoin et pour un jeune enfant et en fant plus grand le besoin essentiel c'est la sécurité la sécurité
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et la prévisibilité c'est le besoin fondamental sur sur lequel tous les autres besoins vont vont s'appuyer c'estétaer ça ça demande la présence
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d'un adulte bienveillant qui s'accorde qui répond et et ça demande quand même que cet adulte aussi soit lui-même un peu en sécuritéin et et voilà donc tout
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ça est mis en en péril par les parcours qui sont imposés à ces à ces familles et les les défis que que qu'il va y avoir à à affronter
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ça va être bah la question du du malogement et de la vie à la rue donc ça c'est un facteur précipitant de pathologie parfaitement démontré la
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pauvreté j'ose pas dire l' iv mais loisivet contrainte vous savez l'interdiction de travailler l'interdiction de travailler pour des gens qui ont des compétences qui étaient
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maçon ou ou enseignant dans leur pays et qui se retrouvent ici et pendant tout le toute la procédure de demande d'asile qui peut être très très longue ont l'interdiction de travailler et ils
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doivent aller mendier quelques€os et une assistance sociale alors qu'il pourrai faire des choses qui sont éventuellement parfaitement productif donc la la l'interdiction de travailler
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les les humiliations aussi les différentes humiliations que les adultes peuvent vivre et que les enfants voient euh ça peut être ça peut être les comportements raciste ça peut être
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d'autres choses la question de l'accès aux soins alors ça on en reparlera puis il y aura peut-être des questions là-dessus euh l'accès au soins est très difficile pour des raisons qui tiennent
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à à l'état actuel de notre système de soin pédopsychiatrique qui est qui est pas au milieu de sa forme et qui est difficile pour tout le monde mais qui est encore plus difficile pour les
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enfants d'exiler pour plein de raisons parce que l'adresse est pas stable parce que il y a la barrière de la langue ça c'est un motif de rejet encore dans dans certains lieux de soin il y a encore
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beaucoup de psy qui ou de structures qui disent on ne peut pas travailler avec un interprète he ce n'est pas de la ce n'est pas purure comme pratique donc on préfère ne pas faire donc ça c'est
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vraiment très très problématique parfois parce que les gens savent pas non'ont pas appris à comment on travaille avec un interprète effectivement on fait pas tout à fait la même chose avec un interprète que dans une séance de
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psychothérapie individuelle mais c'est pourtant essentiel et là là il y a là il y a un souci d'ailleurs je me permets de dire qu'avec Marie Caroline sagliot on interviendra sur ce sujet dans un
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webinaire du cn2r qui est ouvert au public et qui est gratuit le le 6 février et puis l'insécurité et l'instabilité la être balloté d'un
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endroit à l'autre avec le risque suprême qui est le risque d'être renvoyé du pays et et ça aussi il est montré que c'est un facteur d'aggravation pour l'ensemble
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des familles donc on voit que voilà alors après que faut-il faire ce sont pas des les nous les les les médecins les psychologues les sociologues on peut on peut documenter tout ça on peut le on
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peut le dire mais après voilà les décisions ne sont pas de notre de notre ressort seul pour cette justement donner une réponse je je pour compléter euh ce que
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ce que a dit Thierry euh on peut voir globalement comme si c'était tout un système de contenant il y a le contenant socioculturel le contenant familial le social et comme si euh tout à tout ce
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qui a toutes ces difficultés qu'on met dans le quotidien aux personnes qui sonent exposés à la situation c'est un manque de contenant euh qui qui est indispensable c'est comme si les parents qui qui vont bien sont un contenant qui
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permet à l'enfant de fonctionner bien et donc euh les les tous ces facteurs ont cette fragilité de la continuité de la de la contenance qu'on propose aux enfants le problème des enfants eux-mêmes notamment les enfants qui ont
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alors je prends cette perspective des enfants qui ont des traumas complexes euh ou de traumas dans lequel l'environnement a été extrêmement adverse c'est qu'ils euh sont aussi
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présentes ce qu'on appelle une méfiance épistémique c'est-à-dire ils ont une méfiance dans ce que peut venir des autres et donc même quand on leur propose quelque chose qui pourrait être pertinent ne ils ne peu ils ne savent
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pas l'utiliser ils ne peuvent pas l'utiliser et ça c'est un vrai problème qui est qu' nous au quotidien c'est un des facteurs qui peut être à l'origine des troubles de santé mental c'est c'est comment nous on se propose en tant
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qu'intervenant pour faire en sorte que ces enfants nous perçoivent comme des personnes pertinentes dans ce que on peut le rapporter évidemment quand on a une quand les parents sont humiliés
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quand les parents sont pas respectés qu'il manquent des bases ben c'est c'est comme si on augmentait cette méfiance vis-à-vis de tous ces contenant qui ne sont pas ressentis comme pertinents et donc avec une difficulté concrètement
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même quand on est bien intentionné à à les aider ce qui est un facteur d'augmentation massive des troubles santé mental merci beaucoup alors je vous recevoir la men mais je pense pas
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pouvoir apporter la réponse à tous les enjeux qui ont été évoqués dans les discussions de ce jour et qui sont bien mis en évidence aussi dans l'enquête mais simplement quelques mots pour vous dire que queté ministères de la Santé on
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travaille sur cette question de la santé des enfants de façon générale sur la question de la santé mentale des enfants également de façon plus spécifique parce qu'on a bien conscience et Thierry Bobet le rappeler de la situation très
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difficile dans laquelle se trouvent nos structures aujourd'hui et cette difficulté elle est encore accrue pour des publics spécifiques comme les les enfants demandeurs d'asile pour les raisons qui ont été rappelé tout à l'heure alors on n pas forcément la
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direction générale de l'offre de soin une porte d'entrée en fonction du statut administratif de la personne donc nous les demandeurs d'asile on n'a pas forcément à connaître de cette catégorie là en revanche on sait que ces
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personnes-là ont des besoins spécifiques en terme d'accompagnement et de prise en charge de santé et notre objectif c'est de donner aux acteurs localement les moyens de répondre à ces besoins donc on
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on s'est intéressé euh au sujet euh il y a un petit moment déjà il y a une instruction que vous connaissez peut-être qui est sortie en juin 2018 qui avait justement pour objectif après un travail avec les les professionnels
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de structurer un parcours santé pour les migrants primau arrivants et qui euh posait en particulier l'obligation d'organiser dans les territoires euh les structures de façon à à proposer un
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premier rendez-vous à ces personnes migrantes dans les 4 mois après leur arrivée avec une incitation forte à évoquer les questions de santé mentale à cette occasion là et ce qui était ensuite proposé c'était de mobiliser des
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dispositifs que vous connaissez qui sont les passes les permanences d'accès aux soins de santé hospitalière ou de ville d'ailleurs qu'on essaie de de soutenir également les équipes mobiles il nous semble important pour ces populations
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d'avoir une démarche de sortie des murs de l'hôpital et d'aller au plus près des lieux où elles habitent où elles vivent et donc les équipes mobiles psychiatri pécarité en en particulier sont des
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dispositifs que l'on soutient pour cette démarche d'aller vers de repérage de détection c'était aussi le le thème de la Table Ronde et ensuite d'orientation dans la mesure du possible vers les
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dispositifs de prise en charge de droit commun donc pour la santé mentale des enfants c'est évidemment les Centres Médico-Psychologique enfants et adolescents qui sont en première ligne on sait qu'ils sont en grosse difficulté
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aujourd'hui avec des délis d'attente pour accéder à un premier rendez-vous qui sont extrêmement longs euh c'est quelque chose qu'on peut pas accepté très longtemps et on a au niveau du
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ministère de la Santé renforcé de façon très significative les moyens de ce secteur là pour permettre à ces CMP de recruter du personnel même si c'est pas du personnel médical mais en tout cas pour permettre au moins de donner des
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rendez-vous des premiers rendez-vous plus rapidement donc il y a eu les assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 202 1 qui ont abordé très largement cette questionl et qui sont venus compléter les moyens
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qu'on mobilise chaque année dans le cadre d'un appel à projet sur la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent qui permet là encore de renforcer les moyens de ces structures de prise en charge sur les territoires c'est 115 millions d'euros hein qui ont
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été mobilisés à ce titrelà depuis 2019 donc c'est des sommes qui sont significatives même si elles se heurent concrètement on le sait à les problème de recrutement de professionnels sur sur le terrain on sait qu'on a des tensions démographiques très fortes sur les
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différentes catégorie professionnelle qui exerce en CMP et c'est aussi sur un sujet sur lequel on est mobilisé pour augmenter le nombre de professionnels formés qu'ils soient médicaux ou non médicaux et permettent à ces structures
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de de fonctionner véritablement et on a également les assistes de la santé de l'enfant qui sont en cours de préparation qui ont fait l'objet d'une large concertation et qui devrai donner lieu à des annonces dans l'années à
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venir en tout cas on le souhaite et qui comporte un volet important sur la psychiatrie de l'enfant et l'adol DESC je dirai très rapidement un mot sur les centres régionaux du psychotrauma mais Thierry Bouet en a parlé tout à l'heure
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c'est également une structure enfin des structures qui n'existent pas qui n'avaient pas encore été reconnu en tant que tel en en 2018 au moment de la sortie de l'instruction dont je vous parlais qui ont été labellisés et financé par la suite qui jouent un rôle
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très important aussi pour la prise en charge de ce public spécifique qui ont elles aussi été renforcé au moment des assistes de la santé de l'enfant de façon à permettre à chacun de ces 15 centres régionaux du du psychotrauma de développer une offre à destination des
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enfants et des adolescents et c'est vraiment quelque chose que l'on soutient au niveau du ministère de la Santé tout comme le cnder dont parlait Terry Bobé qui nous paraît être une structure de mise à disposition de ressources très importante sur ces sujets spécifiques
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voilà je m'arrête peut-être là et puis je reprendrai la parole si nécessaire un peu plus tard je ferai bien un commentaire mais je euh rapidement pour pour vous donner aussi une illustration
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clinique alors tous les cas sont pas aussi graves mais voilà le genre de cas qu'on peut avoir à traiter bien sûr j'ai changé tous les éléments le nom enfin tous les éléments possibles de
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l'histoire pour vous le raconter pour que ce soit pas reconnaissable on est appelé par donc c'était il y a un an à peu près par une école qui est très en difficulté avec un
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enfant qui ne qui n'est pas scolaire qui ne qui ne rentre pas du tout dans la position de d'élève euh en classe enfin au cours cours primaire et qui est violent sans raison
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avec les autres euh qui ne lit pas qui ne s'assoit pas qui bon et en fait c'est l'histoire de cet enfant donc il à peu près 6 ans à ce moment-là c'est que euh
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quand il avait 4 ans sa mère qui vivait dans c'est un petit garçon sa mère qui vivait en Afrique de l'Ouest qui n'avait pas de qui n'avait plus de lien avec le père de l'enfant qui était pas
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connu qui était un peu fâché avec sa famille décide bah de tenter sa chance en Europe et elle part avec son petit elle traverse la mer personne d'autes qu'elle connaitt
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sur la sur la barque et pendant la traversée elle meurt et cet enfant se se retrouve tout seul euh et il arrive en France avec un petit papier dans la poche avec les coordonnées d'e d'une tente vaguement
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mais qui qui qui ne l'attendait pas et qui est une femme qui a plusieurs autres enfants qui a une vie pas facile et qui toit tout d'un coup s'occuper de cet enfant qui est elle-même en situation
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complexe pour pour son statut l'enfant n'a pas de n'a pas d'identité n'a pas de passeport n'a pas de droit n'a pas de sécu euh et tout le monde va faire comme si c'était pas arrivé et comme si cette
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dame était la maman de de l'enfant et l'enfant va de plus en plus mal alors on a pris cet enfant en charge bien sûr qu'il a vécu au moins un épouvantable traumatisme avec un deuil mais comment
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on soigne ce genre de situation là et c'est là qu'il faut se décaler du modèle du PTSD et des thérapies des thérapies centrées sur le Troma
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c'est pas avec une TCC c'est pas avec de mdr c'est pas avec aucune thérapie structuré de ce type là qu'on va pouvoir aider cet enfant ça va être en essayant
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de recréer un lien d'attachement ce qui nous ce qui nous a pris quasiment un an je pense à lui parce que je l'ai vu arriver juste quand je partais de l'hôpital à 14h et il m'a
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dit ah bonjour et c'est la première fois que je devais sourire depuis un an et en fait c'est une psychothérapie qu'on fait dans notre service qui est du psychodrame analytique vous allez me dire qu'est-ce que ça a à voir avec le trauma bah à peu près rien mais un
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groupe d'adultes avec lequel il a pu commencer à développer des jeux alors au début c'était terrible il s'effondrait il éta dans une dépression extrêmement profonde il se tenait même pas plan
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axial très vite il a arrêté les violences et puis là il commence à aller un petit peu mieux il rentre toujours pas dans dans l'écrit donc là on va pouvoir commencer à faire faire un bilan qui aurait été complètement illusoire il
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y a il y a un an et donc les thérapies pour les enfants qui ont été exposé des traumas graves et cumulatifs avec atteintes des liens bah c'est pas des thérapies de 12 Séan quoi les gens qui
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disent ça ne les croyez pas c'est des soins de long terme pas forcément avec des psychiatre même si à un moment dans le circuit il faut des médecins éventuellement pour
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confirmer diagnostique mais pour cet enfant le gros des soins ça va être psychothérapie et psychomotricité la psychomotricité on en parle pas assez faut dire que les psychomotriciens sont sont sont payés de
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manière absolument honteuse à l'hôpital public comme d'autres comme les orthophonistes comme voilà mais la la psychomotricité c'est essentiel pour travailler ces
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traumatismes extrêmement graves de la petite enfance on peut faire des des voilà on a des récupérations étonnantes avec ce type d'approche là qui sont pas valorisé qui sont pas
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considéré comme des thérapies du trauma habituellement donc voilà on on trouvera pas de solution magique il y aura pas de thérapie miracle qui en 10 séances avec une baguette ou avec n'importe quoi d'autre pourrait
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réparer les difficultés de ces enfants là mais mais il y a des solutions qui sont malheureusement plus longues et plus coûteuses merci beaucoup c'est intéressant de voir les résultats parce que pour l'instant
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onaz pas beaucoup de résultats c'est merci beaucoup peut-être un autre résultat je sais pas je non j'ajouteraiis euh le fait que c'est un travail psychothérapie en psychomotricité mais c'est un travail
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aussi avec tous ceux qui sont autour de l'enfant c'est un travail systémique euh on c'est pas on travaille pas uniquement avec l'enfant on n pas une vision neurochirurgicale de traumas on a une
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vision de créer des liens et remettre les que soit l'enfant mais aussi l'environnement dans une capacité de penser aussi euh euh une histoire un recit qui est parfois très fragmenté
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très complexe qui se construit avec le temps donc c'est vraiment un travail dans le réseau aussi autour de l'enfant qui peut impliquer également l'école très bien bien nous avons un un petit moment
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d'échange entre nous euh on est à l'heure c'est formidable merci beaucoup intervenant là ça marche ah oui très
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bien c'est pas ma journée pour les les petits appareils hein merci beaucoup moi je voulais revenir sur un point c'est du début c'est la partie détecter hein c'est et là je
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parle avec ma casquette de psychologue qui intervient dans un CMP et à la limite les enfants pour lesquels je m'inquiète le plus c'est ce qu'on voit pas parce que une fois qu'on les voit c'est-à-dire effectivement il y a des
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soins et il y a des soins qui sont plus complets et meilleurs que que d'autres oui mais je trouve que c'est là c'est si c'est par rapport à l'étude même je dis aussi on était plutôt dans les conditions même si on a dit on a détecté
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des situationsù c'est compliqué où les équipes disent on a des difficultés d'adresser mais il y avait toujours des gens qui ont vu qu'il y a un problème et le la difficulté c'est moi c'est vraiment aussi la question comment on
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fait dans surtout pour ceux qui sont ont pas des hébergements stables hein et qui sont parfois c'est moi j'avais vu dans les cooparation avec le niveau avec le scolaire don les upe de mais qui qui
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sont parfois passent d'une école à une autre parce qu'il y a un changement de lieu de résistance et là je crois que c'est une population pour laquelle il faut vraiment réfléchir comment on peut faire faciliter l'accès parce que ils
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sont exposés à des environnements pas contenant et ruptures tout ce qu'on a dit le matin qui peut aggraver les situations et en même temps ils ont ils ont moins à disposition des gens qui
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détectent he typiquement dans un CMP enfant ben je crois que 80 % des enfants sont quelque part c'est les parents qui adressent mais c'était parce que quelqu'un a parlé avec eux a dit mais tiens l'enfant et
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cetera c'est souvent il y a des acteurs du champ éducatif ou social c'est qui facilite l'accès aux soins et je crois que là on a actuellement vraiment des des grandes une population grandissante
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qui est un peu éloigné des professionnels c'est-à-dire c'est parfois c'est les associations mais c'est tout un petit peu il y a une partie des des enfants c'est vraiment un peu au hasard est-ce qu'il y aura quelqu'un qui va détecter qui va
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faciliter l'accès merci oui la question de la détection c'est intéressant parce que ça la question qui se pose c'est est-ce que on s'interdit pas de détecter parce
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qu'on ne saura pas quoi proposer on a vu ça beaucoup avec le avec le suicide avec les idées suicidaires pendant très longtemps quand il y avait pas de dispositif bien pensé de prévention du suicide euh il y a
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plein de collègues qui MC médecins généralistes et cetera qui osaient pas poser la question parce que il disait je si jamais il me dit oui euh je sais pas quoi faire quoi donc euh voilà il y à
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mon avis sur le plan éthique il y a quand même cette question euh euh la détection oui mais il faut qu'on dise à ceux qui détectent ce qu'il pourront en faire quoi
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oui et pour ajouter euh c'est pas parce que on a détecté qu'il faut forcément envoyer à quelqu'un d'autre parce que le problème effectivement c'est qu'est-ce que les professionnels ou les les personnes qui sonent en contact avec les
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enfants peuvent faire eux-mêm d'où la question de la formation qui était discutée tout à l'heure la formation euh large sur des des des capacités à détecter à accompagner les enfants sans forcément toujours des des des des
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interventions spécialisées qui sont pas possibles en terme de santé publique en effet tous les enfants ne peuvent pas avoir accès à tous les soins qu'on souhaiterait même si les moyens il faut les augmenter après je lâche le micro
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mais promis je je repensais à notre expérience MSF notamment et sur des terrains en post guerre notamment au Kosovo et il y avait deux types
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d'intervention en fait qui qui avaient été faites il y avait des interventions de premier niveau qu'on appelait psychosocial qui était faite avec des médiations artistiques dans des villages qui avait été à moitié détruit à moitié
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de la population décimée donc des des ONG qui faisaient de la une sorte d'art thérapie ou d'expression et C ces interventions avaient aidé euh à peu
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près 80 % des enfants qui avaient des symptômes et il m restait à peu près 20 % qui après ça allaient toujours aussi mal et donc pouvoir distinguer un petit peu ces deux niveaux euh il y a aussi
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des choses qui peuvent être qui peuvent être faites par des gens qui sont pas psychothérapeutes ou psychiatres ou qui peuvent soulager dans un certain nombre de cas je pense quoi et ça faudrait le penser
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l'articuler bonjour on peut peut-être poser deux trois questions mais très rapide s'il vous plaît alors très rapidement je voulais intervenir par rapport à l'accès au soins et à la prévention donc je suis Dominique
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brangard pédopsychiatre il se trouve qu'en 2017 après une longue expérience en pédopsychiatrie où j'étais responsable de secteur et où j'ai créé des unité mobile en psychiatrie
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périnatale en 90 et en 2002 Alain Mercuel en 2017 Alain mercquel donc que vous connaissez qui est responsable du pôle psychiatrique précarité du ghu m'a
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demandé alors que j'étais à la retraite de venir faire une expérience euh à l' MPP et notamment au moment de l'ouverture du centre d'hébergement
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d'urgence Primot arrivant demandeur d'asile d'iver donc j'ai été deux demi-journées par semaine avec 400 personnes en famille inutile de vous dire j'ai vu le
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haut de l'iceberg alors ce qui est intéressant c'est que les familles venaient pas directement d'ell-même consulter mais était adressé beaucoup par les infirmières du Samu social qui repérait à travers des difficultés
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somatique d'autres registres et ça je crois que c'est important ce que je peux vous dire c'est que j'ai eu l'impression de faire la de faire la psychiatrie humanitaire en France voilà donc effectivement il y a un vrai problème de
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moyen et alors il y a bon très rapidement je pense il y a quelque chose qu'on peut améliorer donc j'y ai travaillé 3 ans ensuite j'ai travaillé en cons une consultation à saintane et
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aussi en allant vers et dans les centres d'hébergement d'urgence alors il y a peut-être quelque chose qu'on peut améliorer c'est à débattre qui demande pas là de moyens supplémentaires c'est quand je donner
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des exemples quand on met 1 an à adresser enfin on voit la famille il y a un enfant qui va particulièrement mal on met 1 an à arrivriver à adresser sur le secteur dont il dont le centre
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d'hébergement d'urgence dépend et commence un soin donc on est très content moi je continue à voir la famille et mais évidemment le centre d'hébergement d'urgence puis les gens en
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précarité il changent là en l'occurrence il ferment et donc il il est il déménage sur un autre secteur parisien d'un autre arrondissement et là il refait toute la
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liste d'attente c'estàdire qu'il y a une rupture de la continuité des soins et ça moi je trouve ça particulièrement grave je me demande s'il pourrait pas y avoir alors après ces personnes dépendantes C CMP dépendant tout ça mais est-ce qu'il
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pourrait pas y avoir une circulaire par exemple comme ça qui dirait que quand un enfant est pris en charge dans un avec C ces
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problématiques dans un secteur de pédopsie dans un CMP qui puisse continuer le temps qu'il faut euh au moins à un relais euh mais qui a pas de rupture ça ça demande pas de moyens
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supplémentair mais ça demande euh une préconisation voilà et euh ça me paraît important parce que la continuité des soins c'est ce qu'on retrouve aussi chez les personnes SDF et tout ça voilà euh
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donc ça c'est premièrement alors moi je je pour l'accès aux soins vous voyez les emppp effectivement qui sont formés pour les adultes voient de plus en plus de familles à la rue c'est pas les secteurs
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de pédopsie qui vont à la rue euh voir les familles donc je pense que je je pense pas qu'il faut créer des emppp spécifiques enfant mais je pense qu'il faut des professionnel qui est une
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Valance spécifique dans les PP comme j'ai fait pendant 6 ans c'est pour ça que je me permets dans d'en parler qui puisse faire aussi les articulations avec les secteurs de pédopsie et en
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particulier avec les équipes mobiles qui convient de développer alors moi je suis ravi parce que a fallu 35 ans pour que les équipe mobile en en PS périnatalité soit reconnu avec les 1000 premiers
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jours maintenant il y a une florison d'équipe mobile en PS périnatal et ça c'est très bien et j'insisterai sur l'importance de la de travailler avec les les de façon précoce avec les femmes
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enceintes enfin là j'ai pas le temps bon vous connaissez mais aussi de développer des équipes mobiles dans les autres tranches d'âge voilà il y a une association des équipes mobiles en psychiatrie je suis référente pour la psyérinatale vous pouvez aller voir sur
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internet ce qui s'y fait euh pour soutenir c'estes le développement des équipes mobiles merci merci une dernière question ah une question ici oui merci
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bonjour Antoine Lazar je suis ici pour médecin du monde et donc il se trouve que je suis administrateur aussi de Primo levid où le sens un peu de la question que Thierry bbé tout à l'heure nous faisait
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remarquer que les connaissances qu'on a ou les enquêtes qu'on peut faire c'est sur disons des filactives ou en tout cas un certain nombre de population qui sonent identifiés dans des
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statuts quand on voit passer ce qui est le cas au moins pour la France je parle pas de l'international pour l'instant avec les périodes de guerre et de crise est-ce que vous avez idée de la manière puisque dans la littérature apparemment
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il n'y a pas grand-chose la manière dont on pourrait s'y prendre s'il y aurait des enquêtes s'il y aurait des savoir-faire particuliers pour au fond enquêter dans le champ de la santé mentale celle des enfants aussi en même
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temps d'ailleurs et en sachant en plus que c'est ça été dit pas mal ce matin souvent les initiatives ù les populations mal cadrées vont vers les associations dans les associations et notamment un médecin du monde c'est
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souvent des bénévoles qui sont quelquefois de profession de santé mais pas forcément qui sont les enquêteurs potentiels et qui sont ceux qui reçoivent en même temps les demande au premier degré ou en tout cas les observations au premier degré qui sont
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ceux qui sont les goobby Twins il y a à faire donc voilà d'où la question que je pose si vous y avez déjà réfléchi qui qui n'est pas si simple comment améliorer les connaissances pour intervenir ne seraitce même que pour
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activer les moyens de la communauté qui quelquefois existent et que nous ne connaissons pas auprès de ces populations qui ne sont pas vraiment dans les fil actives et qui sont celles qu'on voit quelquefois qui nous arrivent et que on ne peut pas très bien
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identifier des réponses très très courtes nous avons encore 5 minutes et pas plus à ah al donc une seule personne la pose c'est ça ok très bien
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c'était la même question c'était sur le les liens avec la communauté éducative et la manière dont on peut aider les établissements scolaires à mieux identifier mieux détecter les problématiques parmi les enfants en
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situation de de migration et ce que vous mettez en œuvre déjà actuellement et à ne pas surdétecter alors je ne sais pas si il faut pointer le répérage des troubles
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quant au formmer à des éléments comme euh l'attachement comme le développement lui-même euh comme des éléments un peu de de de base que parfois les éducateurs ou les professionnels de de contat ne
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n'ont pas assez donc c'est c'est autant les les les symptômes que le fonctionnement normal et ces déviations éventuellement mais même les notions de base comme l'attachement et la capacité à être en lien avec les enfants euh
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semble des éléments à soutenir concernant question de d'Antoine Lazarus juste effectivement il y a tout un champ de de recherche à monnaie alors ce qu'on a c'est des c'est beaucoup de
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bon l'étude qu'on nous a présenté aujourd'hui bien sûr après dans la presse internationale ce qu'on voit beaucoup c'est des études épidémiologiques sur des grands échantillons de réfugiés
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statutaires voilà qui montre ce que j'ai dit puis qui montre aussi que les les traitements sont sans doute à appliquer différent dans ces populations comme je l'ai dit après je pense qu'il faut être
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créatif et imaginer des de de nouveaux travaux de recherche moi je là je dirige une doctorante que certains d'entre vous connaissent qui s'appelle Mélanie kerlock qui a travaillé MSF et
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qui va s'intéresser à comment les les mineurs non accompagnés comprennent ce que c'est que la santé mentale comment ils perçoivent la manière dont ils sont affectés et les besoins que eux ils
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expriment en allant chercher des des MNA qui sont pas en soin justement euh donc voilà et on on envisage une phase 2 avec Stéphanie van dertoren après cette qui
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est épidémiologiste après cette étude qualitative on pense arriver à modéliser des nouvelles manières de parler de la de la santé mentale chez les MNA et pouvoir ensuite faire de la recherche épidémio en partant des catégories
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propres euh trouvé dans la population quoi bon c'est peut-être ce ce type de recherche là qui pourra nous éclairer un peu différemment sur ce sujet je sais pas si je réponds à ta question et peut-être pour finir très
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rapidement quelques éléments de réponse par rapport à votre intervention madame déjà pour rappeler qu'il n'y a pas d'obstacle juridique à ce qu'un enfant continue à être pris en charge dans un secteur même quand il déménage
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donc le problème ne se situe pas au niveau du droit mais au niveau des pratiques professionnelles donc j'ends ont le besoin peut-être de rappeler cette règle et d'y travailler avec les professionnels donc on va voir quelle forme ça peut prendre mais en tout cas
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l'obstacle n'est pas juridique je je je le redis je pense que c'était important sur les uMPP on est tout à fait en phase avec ce que vous décriviez en terme de modè on est en train de réactualiser le cahier des charges actuellement et notre
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idée n'est pas de créer des EPP pédiatriques mais bien pour des établissements porteurs qui auraient cette autorisation d'activité en psychiatrie de l'enfant et de l'adolesc de pouvoir adjoindre des compétences spécifiques dans ces BP donc c'est
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vraiment dans ce modèle là que nous sommes sur la psychiatrie périnatale vous dire qu'il y a effectivement une vraie reconnaissance aujourd'hui de ce sujet-là qui va faire l'objet d'une mention spécifique dans le cadre du nouveau régime des autorisations donc c'est vraiment une reconnaissance très
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forte dans les textes cette fois-ci de cette activité là et de façon générale vous dire que cette démarche d'aller vers et le fait d'inciter les équipes mobiles à sortir des murs de l'hôpital c'est quelque chose que l'on promut très
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fortement euh dans tous les champs d'activité d'ailleurs au ministère de la Santé d'autres questions peut-être on a une minute profitzant
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bien et bien c'est formidable merci beaucoup merci beaucoup bien sûr nous nous n'avons pas tout à fait terminé je crois que nous
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avons encore une conclusion qui ne saurait arriver dans une seconde d'accord Delphine qui va nous faire la conclusion je je parle là c'est
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ça bonsoir à tous je vais vous prendre 5 minutes parce que je pense que la journée a été a été riche et que et que vous avez sans doute tous hâte de passer à à autre chose je voulais juste vous proposer un
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peu en en guise de conclusion de tracer quelques toutes petites perspectives vous dire que c'est pas un hasard he si France d'asile a décidé de d'organiser avec l'Institut convergence migration ce ce colloque aujourd'hui
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c'est le fruit de d'abord c'est le fruit d'année de travail he et de et de prise de conscience du fait que ces questions de santé mental sont en fait des questions quotidiennes pour nous il s'agit pas d'un sujet parmi d'autres il s'agit je pense du premier ou d'un des
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tout premiers sujets de préoccupation pour nos pour nos salariés pour nos travailleurs sociaux parce que et ben la question de de l'état psychique des personnes qui les accompagnent et en fait leur sujet de préoccupation quotidien donc on a monté ce travail
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cette étude grâce au soutien du ministère de la Santé je on l'a déjà dit ce matin mais je je tenais vraiment à le à le répéter ici à vous en remercier à vous dire à quel point c'est rare c'està-dire que peut-être que le premier
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message que je peux vous passer c'est vous dire que c'est exceptionnel pour nous les acteurs de l'Asie d'avoir la chance d'avoir un espace au ministère de la Santé pour venir parler de nos sujets ça peut paraître un peu un peu facile à dire comme ça mais depuis plus de 10 ans
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maintenant que nos politiques sont exclusivement confiées et relèvent exclusivement du champ du ministère de l'intérieur on a perdu on a perdu cette capacité à faire dialoguer des acteurs de différents de différents champs de
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compétence tout à l'heure j'entendais une question sur la la question de l'école et de comment est-ce que justement on se on s'interroge sur la l'éducation nationale dans tout ça c'est une une très belle question et c'est une très belle question qu'on voilà qu'on qu'on aimerait nous aussi pouvoir suivre
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donc premier premier sujet peut-être un peu proposition de perspective c'est vous dire que pour nous ce colloque aujourd'hui il inscrit notre travail et notre réflexion dans la volonté de redynamiser les échange interministériel
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et de faire que nos enjeux les enjeux de nos publics ne soient pas uniquement perçus sous l'angle du seul prisme on va dire du statut administratif tout à l'heure on a pu entendre dire que les besoins de santé ne connaissez pas le
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statut administratif c'est une des belles leçons je pense de notre journée alors notre prismanous aujourd'hui c'est les demandeurs d'asile mais bien évidemment les problématiques les problématiques des publics étrangers des publics halophones
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ont été de manière un peu plus large beaucoup évoqué et aujourd'hui donc voilà premier sujet de l'interministérialité davantage d'écoute et pourquoi parce que et c'est peut-être le deuxième sujet il a il y a un point qui a pas été évoqué dans la
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journée ou de manière très très elliptique parce qu'on est poli mais c'est que tout ça est une question d' d'argent aussi et qu'en fait on a besoin de moyens et que les moyens du ministère de l'Intérieur ne peuvent pas suffire à
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palier les enjeux de carence des possibilités de prise en charge de nos publics j'essaie d'être un petit peu plus clair les publics qu'on accompagne effectivement ils subissent le délai de
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carence ça a été dit et redit c'est un drame pour chacun d'entre eux euh un drame symbolique et un drame dans la prise en charge au quotidien mais mais il y a pas que cette question du délai de carence il y a aussi le fait que tout
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ce dont on parle là et tous les exemples un petit peu qu'on a pu évoquer en terme de modalité de prise en charge de de dispositif adaptés d'expérience tout à l'heure on avait la la présentation du dispositif du Groupe SOS c'est pas des choses que qui relèvent du système
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hospitalier classique ou du système de santé classique c'est des choses qui relèvent beaucoup de financement particulier de financement à l'innovation et et qui appelle des enveloppes je je le dis de manière très simple mais je pense que c'est important de l'entendre on a besoin que le
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ministère de la la santé entendre que pour nos publics le système de santé tel qu'il est organisé ne permet pas de répondre à toutes les questions parce que le financement de l'interprétariat bah ça rentre dans à peu près aucune case ou en tout cas avec des niveaux de
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de qui qui ne qui ne sont pas du tout couverts par les moyens des ARS donc je je vous appelle à ça c'est pour ça que je me permets de le dire ici à ce qu'il y ait un vrai dialogue aussi budgétaire entre le ministère de la santé et le ministère de l'Intérieur pour ne pas
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laisser à l'intérieur la seule responsabilité de financer des soins de santé aujourd'hui quand on P des séances de psy aux personnes dans nos établissements c'est le ministère de l'Intérieur qu'il finance je vous renvoie la question je suis pas certaine
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que ça soit tout à fait normal et en tout cas je suis certaine que c'est un frein à l'accès systématique et généralisé à ces à ces modalités de prise en charge qui sont pourtant je pense qu'on a eu toute la journée pour
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s'en rendre compte absolument indispensable donc voilà deuxième leçon enfin un enseignement pour moi de cette journée c'est le le besoin aussi que le dialogue se fasse sur des aspects financiers euh
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trème trème sujet c'est la question du travail social j'étais très intéressée par cette table ronde sur le travail social parce que pour le coup j'ai le sentiment qu'on a progressé j'ai le sentiment qu'il y a bien eu une prise de conscience ces dernières années du
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caractère absolument incontournable de nos travailleurs sociaux du besoin de les former de les outiller alors en partie parce qu'il pie en fait un un manque criant dans le système de santé mais ça quelque part
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cette crise de la psychiatrie ou du système nous concerne nous mais tout le monde mais donc voilà un besoin de revalorisation un besoin de formation il y a eu des efforts qui ont été faits il y a des mobilisations qui existent encore aujourd'hui pour demander encore
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davantage de reconnaissance pour les travailleurs sociaux je pense que au-delà de la formation le le le premier besoin des travailleurs sociaux c'est quelque part de se sentir soutenu et c'est de sentir que on ne les laisse pas
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seul face au au au au complexités qu'il renontent face à la brutalité la dureté des des récits qu'il auquels ils sont confrontés et et donc tout ce qui peut participer de l'organisation de système de prise en
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charge approprié partout dans les territoires au-delà évidemment des besoins de formation c'est quelque chose auquel en tout cas nous franç d'asile je pense qu'on on continuera à travailler et puis je terminerai en vous disant
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que quelque part ce dont on a parlé toute la journée c'est la question de l'accueil on a entendu toute la journée de différentes manières en fait et sous différents angles mais est revenu en permanence le le constat que
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c'est aussi la qualité de notre système d'accueil qui qui qui va faire la le futur des besoins de prise en charge psychiatrique des personnes et que bien évidemment les parcours peuvent être traumatiques l'exil est traumatique mais
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que l'accueil peut résoudre beaucoup je retiendrai moi les les mots de marie-coline ce matin qui disait à quel point il fallait que justement les travailleurs sociaux il portent ce discours de l'accueil et qu'ils disent bienvenue aux personnes qu'ils accueillent et que quelque part dans ce
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discours de bienvenue on peut aussi permettre sans doute de commencer un travail et de et de et de et d'apaiser toute une série de de souffrances donc voilà le besoin d'accueil c'est ce discours du travail
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social et puis c'est tout simplement le besoin d'un toit je pense que ça a été tellement dit et répété notamment pendant la table ronde sur les femmes mais je pense qu'on peut penser à ces milliers d'enfants qui dorment encore à la rue
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aujourd'hui je permets en fait je reboucle avec ma question d'interministérialité euh on n pas de capacité à soigner et à prendre en charge des enfants ou des adultes des femmes ou des hommes si ils n'ont pas un
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toit sur la tête donc on est en fait au cœur des politiques sociales quelque part c'est juste ça que je voulais vous dire c'est que je suis vraiment ravie que on puisse replacer les questions d'asile au ministère de la Santé et des
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Solidarités hein puisque quelque part c'est cette double maison qui nous accueille eu et puis vous dire que bah on sera ravi de continuer ces travaux de prolonger évidemment avec l'Institut convergence trans migration sur les
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aspects de de recherche que nous on a évidemment toute une un champ de plédoyer qu'on continuera à investir mais qu'au-udelà de ça euh ben voilà c'est pour nous un moment à la fois de de fierté évidemment et
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puis je pense l'aboutissement aussi d'un engagement d'un investissement de notre association sur ces questions depuis longtemps donc je voulais en profiter pour remercier tout le monde puisque quand on conclut on remerci c'est ça euh
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remercier bah l'ICM évidemment tous les modérateurs de ces table ronde qui ont accepté de de jouer le jeu tous les invités je voilà euh et puis remercier vous me permettrez un petit mot pour l'équipe de de France Terre d'Asile toute l'équipe de la Direction de la
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Communication et un immense merci en particulier à Ophélie qui a absolument porté tout ça sur ses épaules eu euh voilà je sais pas je pense que j'ai rien oublié euh très bonne fin de journée à
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tous et puis ben j'espère qu'on aura l'occasion de reparler de tout ça prochainement au revoir
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