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je suis heureux de de céder la parole donc à la première conférence avec notre collègue monsieur Arthur voitou donc maître de conférence à l'iris et à
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l'Université Sorbonne parisnord voilà monsieur vous êtes connecté cher collègue bonjour et vous allez intervenir sur la thématique suivante enfin don enfin sur le faire une communication dont le titre sera le suivant plus exactement la sexualité
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Internet et les adolescentes adolescents et adolescentes diversité de pratique et contexte d'utilisation d'Internet au moment de l'entrée dans la sexualité voilà écoutez nous sommes heureux de vous avoir parmi
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nous et nous allons vous écouter avec grande attention voilà merci à vous monsieur l'équipe a dû vous donner un timing euh je ne sais pas exactement lequel mais je ne doute pas que vous le respecterez voilà merci à vous très bien
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merci beaucoup merci à vous merci pour ces mots introductifs alors euh je comprends évidemment que le la la journée s'inscrit dans une réflex étion globale sur l'éducation à la sexualité à
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l'école notamment mon propos évidemment il sera un petit peu décalé entre guillemets puisque'il s'agit d'une enquête sociologique enfin de vous parler d'une enquête sociologique qui portait sur les usages sexuels d'Internet par les jeunes alors avec des
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enjeux scolaire en fait en réalité dans l'enquête et je le je le développerai en partie mais je vous présenterai de manière plus globale hein cette enquête sur les contextes d'utilisation d'Internet au moment de l'entrée dans la
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sexualité on vous expliquant aussi pourquoi on a souhaité faire cette enquête avec ma ma collègue Yael Amselem mangi alors je précise tout de suite que je dirais souvent nous dans ma communication c'est pas un nous présomptueux c'est parce que on a fait
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cette enquête à deux donc yel amsem mi qui ne pouvait pas être là aujourd'hui et et moi-même alors je vais juste lancer par contre des diapos j'ai des diapos et je pense euh que je peux les
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lancer [Musique] euh alors attendez j'ai un petit souci de ouais je n'arrive pas à partager mes diapots désolé pour le petit problème
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technique ah je pense que ça va être bon est-ce que c'est bon de votre côté pour les diapos oui bah super très bien donc cette cette recherche dont je vais
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vous parler qu'on a publié par ailleurs il y a quelques années en 2021 2020 pardon euh sous le titre Les jeunes la sexualité et Internet et donc vous pouvez trouver aussi en ligne très
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facilement le rapport complet sur le site de linjep donc l'inep je le présente très rapidement parce que c'est aussi dans le périmètre de de l'éducation nationale c'est l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire qui est un
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observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse au au sein désormais alors ça a parfois changé de ministère aussi selon les intitulés mais désormais au sein du ministère don je ne sais pas l'intitulé exact il a changé il
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y a quelques jours mais de la Jeunesse de l'Éducation Nationale du Sport et cetera euh cette recherche on l' mené donc à deux avec Yael Amselem mangi qui est chargé de recherche là-bas à linjeb
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j'étais à ce moment-là moi ce qu'on appelle postdoctorant juste après après ma thèse et donc je suis désormais maintenant voilà à l'université Sorbonne Paris comme maître de conférence alors ce que je vais faire c'est que je vais d'abord
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avant d'entrer dans le vif de cette de cette recherche et de vous en présenter des des résultats vous présenteer juste quelques éléments introductifs qui me semblent importants en fait à à voir en tête alors vous les avez peut-être he
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pour certains certaines d'entre vous surtout si vous avez déjà commencé à à travailler sur ces ces questions mais des élément sur ce qu'on ce qu'on sait de l'entrée dans la sexualité des jeunes
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de manière G général même si en la matière en réalité on sait finalement peu de choses et surtout on sait parfois des choses qui ne sont pas forcément très bien attestées documenté
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c'est-à-dire qu'on a beaucoup de choses qui passent par des sondages avec parfois des méthodologies un peu un peu douteuses et finalement on manque de données très fiables solides sur l'entrée dans la sexualité des jeunes
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alors je vais vous le dire tout de suite mais il y a des enquêtes en cours qui donneront des résultats des enquêtes quantitatives notamment qui donneront des résultats prochainement mais donc pour l'instant on se base sur des données qui sont parfois un peu datées
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alors pas toutes très datées mais quand même euh mais voilà je vais quand même donner quelques éléments juste pour situer euh ces éléments alors la première chose qui est euh à la fois une donnée très basique et en même temps euh
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bah qu'il faut euh avoir à à l'esprit c'est cette donnée très générale qui est l'évolution de l'âge médian au premier rapport sexuel euh en euh parmi euh parmi les jeunes alors là vous avez euh
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vous avez les résultats de cette enquête alors c'est c'est la compilation de plusieurs enquêtes notamment l'enquête contexte de la sexualité en France qui est la dernière grande enquête euh solide sur la sexualité en population
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générale en France et puis des données du Baromètre santé de santé publique France alors ce qu'on sait et ce qu'on voit sur cette évolution de l'âge médian au premier rapport sexuel c'est euh
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d'une part que il n'a pas tant que cela évolué alors ça peut paraître impressionnant un graphique comme ça mais en réalité si vous regardez les chiffres on est passé d'un âge médian un petit peu au-delà de de 18 ans alors 19 ans pour les femmes il y avait un écart
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quand même assez important dans les années 60 à aujourd'hui un âge médian autour de 17 ans et demi pour les filles comme pour les garçons alors il y a toujours un petit écart dans les les
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données mais ce qui est en fait le plus remarquable sans doute c'est que l'écart se réduit l'écart de genre se réduit dans l'âge au premier rapport sexuel et ça c'est voilà je pense une donnée
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importante d'évolution de la la société de ces de ses normes aussi d'entrer dans la sexualité euh mais sur l'âge au premier rapport la la différence n'est pas si importante et et je pense que c'est important de le dire parce qu'on a
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parfois dans les discours et notamment dans les inquiétudes alors je pense notamment aux inquiétudes des parents euh cette idée ou des éducateurs de manière générale cette idée que finalement la sexualité serait de plus
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en plus précoce en tout cas en matière euh de rapport sexuels tels qu'ils sont codés dans les enquêtes euh quantitatives on a finalement euh une stabilité relative même si bon là j'ai a tendance à baisser un petit peu et
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surtout ce rapprochement entre les hommes et les femmes euh alors il y a d'autres données qui euh par contre nécessitent je pense d'être commenté un peu plus en en détail
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parce qu'elles sont révélatrices là de de d'inégalité de genre assez assez profonde finalement euh là je me base donc vous avez le le tableau à droite de ma diapo qui se base sur les données du
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Baromètre santé de santé publique France donc qui est un un baromètre euh établi de manière assez assez régulière avec des données très très fiables c'est une base de données très fiable et puis euh voilà des méthodes quantitatives très
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très solides alors ce que ça nous dit euh ces données euh c'est euh d'abord euh que pour ce qui est des euh de l'entrée précoce dans la sexualité ce qui une question qui se pose en fait en terme d'éducation à la sexualité c'est
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la question du bon moment pour le faire et on a tendance à dire qu'il faut le faire avant quand même l'entrée dans la sexualité avant les premiers rapports sexuels mais à quel moment bon ce qu'on voit c'est que malgré tout le fait
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d'avoir son premier rapport avant 15 ans reste très minoritaire dans les expériences des jeunes il est d'autant plus minoritaire dans les expériences des femmes que dans celle des hommes on
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voyait 6,9 % des femmes 16,5 % des hommes qui ont ce premier rapport sexuel avant 15 ans ça reste une petite partie alors non négligeable he malgré tout mais et avec une différence de de genre
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assez importante euh bon vous avez les données sur l'entrée dans la sexualité par euh l'homosexualité les partenaires de même sexe ù vous voyez là aussi bon qu'elle reste très très minoritaire
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puisque en général par ailleurs euh même pour des jeunes qui se définiront plus tard comme homosexuel lesbien gay par exemple euh et bien l'entrée dans la sexualité se fait très souvent par
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l'hétérosexualité donc là aussi c'est c'est des choses à avoir à l'esprit ce qui par contre est très important et c'est des choses vous le savez sans doute dont on parle beaucoup y compris
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donc dans les politiques d'éducation à la sexualité c'est la question du consentement la question de du contexte de violence potentielle autour des premiers rapports sexuels et là vous
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avez les données dans ce tableau concernant le fait d'avoir souhaité ou non ce premier rapport sexuel alors là encore une fois on est sur les caractéristiqu du premier rapport sexuel il faudrait sans doute mais ça m'aurait
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occupé un peu un peu trop longtemps dans ma présentation parler de de la suite mais sur le premier rapport sexuel on a des données intéressantes sur le fait d'avoir souhaité qu'il se passe ou pas à ce moment-là donc vous voyez que malgré
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tout pour une grande majorité des jeunes ils l'ont ce premier rapport se était un rapport souhaité ils souhaitaient l'avoir au moment où ils l'ont eu c'est le cas de près de 90 % des femmes un peu
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plus de 90 % des des hommes vous voyez que si on regarde euh des rapports acceptés mais pas vraiment souhaités donc ce qu'on appelle parfois aussi la zone grise du consentement on a consenti
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on pense avoir consenti mais en réalité peut-être pas tant que cela et bien vous voyez que là du côté des femmes on a près de 10 10 % d'entre elles qui sont plus de 10 % d'entre elles qui sont
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concerné c'est le cas de 6,9 % des garçons donc une part là pour le coup assez assez bon voilà critique quoi de jeunes qui n'ont visiblement pas souhaité avoir leur premier rapport
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sexuel à ce moment-là ce qui indique un certain nombre de choses autour de la question de la pression à la sexualité du contexte potentiellement de de violence autour de ces premiers rapports sexuels et puis sur le fait d'avoir été
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forcé à le faire donc là on parle alors même si c'est pas c comme ça dans cette enquête d'agression sexuelle ou de viol par exemple et bien vous voyez que ça reste évidemment et heureusement très minoritaire mais avec un écart très
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important entre les hommes et les femmes elles sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à avoir été forcé d'avoir ce premier rapport sexuel euh dernière chose que je voudrais commenter sur ce ce tableau c'est la
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question des motifs et alors ça c'est des choses que que que l'on sait he par ailleurs et que l'on voit dans toutes les enquêtes quasiment euh qui traitent euh de la sexualité des jeunes ou de l'entrée dans la sexualité des jeunes
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euh c'est une différence en terme de euh manière de d'interpréter ou en tout cas de penser ces premiers rapport sexuel selon euh le sexe et on voit notamment
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euh que du côté des femmes le premier rapport sexuel le motif des premiers rapports sexuels reste très orienté autour euh en fait des enjeux d'amour de tendresse c'est codé comme ça dans l'enquête euh c'est-à-dire que ça reste
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un premier rapport sexuel qui s'inclut ou qui s'intègre dans une histoire une histoire amoureuse et cetera c'est beaucoup moins euh vous voyez dans les motifs he le motif désir par exemple est
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moins souvent cité curiosité franchir une étape et cetera du côté des hommes on voit euh bah que ce motif amour tendresse bah il est moins ant on voit davantage le motif donc désir l'avoir
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fait par désir ou euh de deux fois plus que les filles le motif franchir une étape donc le fait d'avoir été sans doute d'y voir une étape avant tout en fait une étape
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importante et bien de maturité et cetera et cetera et on sait par les enquêtes qualitatives cette fois que du côté des des garçons autour notamment de de normes de masculinité la sexualité les
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premiersres rapport sexuel ils sont souvent le fruit d'une d'une pression à grandir à euh à faire comme euh les plus grands ou en tout cas à avoir une sorte
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de reconnaissance par les Pères ce qui est beaucoup moins le cas euh du côté euh du côté des femmes donc prééminence du registre on va dire affectif pour les femmes celui du désir pour les hommes c'est des choses qu'on connaît hein c'est des choses qu'on connaît
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évidemment au-delà des seuls jeunes mais qu'on voit se forger en fait dès le premier rapport sexuel donc je dis ça c'est c'est vraiment des élément de de contexte euh qui me semble important de de citer parce que finalement ça ça
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oriente un petit peu les autres résultats qu'on va euh lire analyser euh autour notamment bah ce que je vais vous présenter juste après des pratiques euh liées à Internet et à la sexualité donc
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voilà pour des éléments un petit peu de de cadrage donc là je vous parle hein d'enquête qui sont vous vous pouvez trouver he toutes ces toutes ces références en ligne notamment sur le site de santé publique France concernant le le Baromètre santé euh alors je vous
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parlais des enquêtes à venir euh là les enquêtes dont je vous parle c'est des données qui datent des années 2010 euh les enquêtes sur les premiers rapports sexuels elles datent des années milieu des années 2000 euh on manque de très
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grandes enquêtes quantitatives pour avoir des résultats solides en population générale elles sont en cours en fait ces enquêtes alors c'est pas du tout moi qui les mène mais des des collègues euh je pense notamment à à Nathalie Bajos et Armel land Andre qui
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mène une enquête sur la santé la sexualité et la santé sexuelle des Français je jeune et et non jeune d'ailleurs euh qui est en cours de passation et dont les résultats
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devraient arriver en 2025 donc on attend avec impatience ses résultats pour actualiser les données et puis une enquête qui s'appelle envie à l'INED l'Institut national d'études démographique qui porte là plus
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spécifiquement sur l'entrée dans la sexualité euh des adolescents et la vie affective des jeunes adultes donc sur une période de vie un petit peu plus restreinte à euh au passage à l'âge
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adulte à l'adolescence et au passage à l'âge adulte voilà c'est des données dont on attend les résultats mais qui permettront de nourrir encore sans dout euh les discussions notamment parce que les enquêtes dont je vous parle là euh
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pour la plupart sont des enquêtes qui euh ont été réalisés avant euh l'arrivée massive d'Internet dans euh les échanges sur euh la sexualité dans euh les pratiques de rencontrre dans euh
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l'éducation aussi à la sexualité et donc on a besoin de de de voir aussi les effets propres de d'Internet sur sur la sexualité ce qu'on a fait malgré tout à
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notre échelle avec yel Amselem mingi et ce dont je vais vous parler tout de suite alors euh l'enquête je vous parle très rapidement de cette enquête pourquoi on l'a lancé et quelle était sa
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méthodologie donc il s'agit d'une enquête qu'on a mené à linjeb comme je l'ai expliqué en partenariat avec la chair de recherche sur la jeunesse de l'école des hautes en santé publique à Rennes où moi j'étais donc en poste à ce à ce
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moment-là alors avec un objet qui est un objet très général ce qui est pas si souvent le le cas dans les les études sociologiques alors souvent en fait dans les recherches sociologique sur la
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sexualité et même dans les recherches on peut dire épidémiologiques de santé publique pour parler d'autres types de recherches on a tendance mais par parce que c'est un réflexe aussi hein de de de
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cherch chur à segmenter pour avoir des objets assez restreints pour pouvoir creuser de manière très fine des objets restreints et donc concernant les jeunes et la sexualité on avait par exemple des enquêtes spécifiques sur la pornographie
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des enquêtes spécifiques sur l'information à la sexualité des enquêtes sur l'expérience de l'éducation à la sexualité à l'école et cetera et cetera et on avait on manquait pour le
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dire autrement d'une vue d'ensemble c'est-à-dire des de comprendre finalement euh ce que ce que vivaient de manière globale les jeunes au moment de le rentrer dans la sexualité notamment
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en lien avec leurs usages d'Internet en fait pour le dire d'une autre manière encore on on savait que Internet et la massification de l'usage d'Internet chez les jeunes avait un impact dans l'entrée
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dans la sexualité que ça venait en tout cas s'imbriquer à l'entrée dans la sexualité d'une manière ou d'une autre mais on manquait d'une vue d'ensemble pour comprendre qu'elles étaient en fait les usages ou ce qu'on pourrait appeler l'économie des usages euh globaux
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d'Internet dans l'entrée dans la sexualité et donc on a fait ce ce Paris avec ma collègue euh de traiter de l'ensemble des usages sexuels d'Internet des jeunes c'est-à-dire sans segmenter
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sans fermer la porte a priori à des usages et donc on a mené une double enquête avec un volet quantitatif puis surtout un volet qualitatif avec l'idée de laisser la porte ouverte à l'ensemble
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des usages c'est-à-dire qu'on allait voir des jeunes qu'on faisait des entretiens avec des jeunes et puis au-delà de ça un panel quantitatif en essayant de laisser vraiment la voie la plus ouverte possible à la description
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des usages en disant bah voilà ça peut être la recherche d'information ça peut être le porno ça peut être les rencontres en ligne peu importe ce qu'on veut savoir c'est l'ensemble des choses que les jeunes font sur internet en lien
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avec leur sexualité et donc voilà à la fin ce qu'on voit c'est qu'évidemment on a une diversité d'usage dont je vais vous parler autour de la recherche d'information autour des discussions entre pair notamment ou avec d'autres
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personnes sur la sexualité des discussions directement sexuelles c'est-à-dire les usages de ces outils de communication dans le cadre de la sexualité euh le partage de photos de vidéos le visionnage de contenu
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pornographique également mais donc finalement un ensemble d'usages assez vaste euh cette enquête on l'a aussi mené et je pense que c'est important de le dire alors je vous ai mis sur la la
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diapo des Unes de ou des articles de de presse sur le sujet alors il y en a très régulièrement et puis c'est des inquiétudes qui reviennent très fréquemment qu'on retrouve dans les médias très fréquemment sur ce que font les jeunes alors c'est surtout le le
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porno qui qui est l'objet d'inquiétude alors parfois aussi un peu l'absence d'éducation à la sexualité par exemple c'est lié cela dit souvent mais on a ce contexte là qui est des on pourrait dire
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une sorte ce que les sociologues appellent parfois des paniques morales c'est-à-dire l'idée que cette jeunesse serait particulièrement désorienté face à la
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sexualité et face à ce coffre souvent de manière perçu de manière négative les les contenus numérique l'autre élément de contexte de
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cette enquête c'est Mitou en fait a lancé cette enquête en 2017-28 à l'hiver 2017-208 c'est-à-dire en pleine vague Mitou sur les réseaux sociaux c'est-à-dire à une époque où on euh où
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ces réseaux sociaux étai le théâtre d'une euh bah d'une visibilisation des violences sexistes et sexuelles d'une dénonciation de ces violences y compris chez les jeunes et donc avec finalement
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un voilà un dynamisme qui n'est pas vraiment retombé depuis puisqu'on est toujours dans cette cette période post on dit parfois postmou je sais pas si on peut dire postmou mais en tout cas une période marquée par une prise de
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conscience globale à l'échelle de la société et parmi les jeunes de la présence de violence dans l'entrée dans la sexualité dans les contenus sexuels
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dans le milieu de la culture du cinéma on a plein d'exemples récent à ce à ce sujet là et donc voilà l'idée était de partir de ce contexte d'avoir cette focale très large autour de la sexualité
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des jeunes et donc d'enquêter sans a priori avec une méthodologie qui laisse euh la porte la plus ouverte possible à la description par les jeunes eux-mêmes de leurs usages sexuels
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d'Internet alors concernant la la méthodologie de cette cette recherche euh donc ce que ce que l'on a fait c'est qu'on a euh fait un petit peu l'inverse de ce que font parfois les les sociologues c'est-à-dire très souvent on
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fait ce qu'on a on appelle des pré-enquêtes qualitatives c'est-à-dire qu'on fait quelques entretiens pour essayer de voir ce qui pourrait être pertinent pour un un grand questionnaire en ligne et puis on on lance ensuite une enquête quantitative euh on a fait le
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choix euh de faire l'inverse c'est-à-dire de on voulait d'abord en fait mener une enquête qualitative c'était notre objectif on voulait euh faire des entretiens avec des jeunes parce qu'on sait qu'il y a des choses
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qui se disent en entretien qui ne se disent pas ou qui échappent à une approche quantitative et donc on a fait le choix de commencer par une enquête quantitative non représentative de la
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population c'est une enquête lancée sur les réseaux sociaux donc où l'objectif était de toucher des jeunes principalement en essayant de cerner quels étaient les usages déclarés par
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les jeunes par exemple pour vous donner une une idée de ce qu'on voulait savoir on voulait demander on demandait aux jeunes de citer l'ensemble des applications présentes sur leur téléphone en lien éventuel avec leur
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sexualité sachant qu'on ne définiss on ne définissait pas par avance ce qui était en lien ou pas avec la sexualité par exemple on a eu énormément de réponses concernant des applications de suivi des règles pour les filles donc
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suivi de de cycle qui étit codé comme étant un lien comme étant en lien avec la sexualité et donc vous voyez c'est c'était l'idée de voir un peu ce qui apparaissait de voir ce que nous disaient les jeunes de leurs usages par le biais d'une enquête quantitative pour
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pouvoir ensuite poser des questions en entretien de manière peut-être plus pertinente et donc et je vais surtout vous parler he de du volet qualitatif même si je donnerai quelques éléments de du volet quti euh l'enquête qualitative
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on l' mené ensuite auprès de 66 jeunes de 18 à 25 ans filles et garçons avec l'idée d'une diversité de territoires on a enquêté sur plusieurs territoires en
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France euh dans l'Ouest dans dans le Nord et et en région parisienne notamment euh et on a euh par ailleurs surtout veiller à avoir une diversité
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d'origine sociale des jeunes euh de euh trajectoire scolair également c'est-à-dire de ne pas enquêter qu'auprès de lycéens de filière générale par exemple ne pas enquêter qu'auprès de
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jeunes des classes supérieures et cetera et cetera euh et d'ailleurs concernant la la tranche d'âge j'ai reviens on avait au départ comme projet d'enquêter principalement auprès de
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scolairire de public scolaire euh collège et lycée l'enquête a été un peu compliquée de ce point de vue-là alors on avait un temps très court euh pour la mener et les établissements scolaires alors sans doute les choses changent aujourd'hui avec notamment les
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politiques d'éducation à la sexualité qui sont euh pronées euh à l'échelle nationale mais à l'époque de cette enquête c'était un peu compliqué c'est-à-dire que les établissements avaient un peu un peu peur peut-être euh
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d'une enquête qui allait traiter des usages de pornographie qui allait traiter de euh des échanges autour de la sexualité sur sur les différentes
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messageries et cetera et cetera et donc euh comme les portes étaient un petit peu difficiles à ouvrir du côté des établissements scolaires on a fait ce choix pour aller vite et parce que on avait besoin voilà de faire l'enquête dans un temps à ses cours et bien
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d'enquêter de manière rétrospective c'est-à-dire qu'on a enquêté auprès de jeunes de 18 à 25 ans donc beaucoup plus facile à atteindre puisqu'on avait pas le filtre scolaire ou institutionnel euh
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et et des jeunes auxquels on posait des questions sur leur adolescence c'est-à-dire qu'on menait des entretiens rétrospectifs biographiques on revenait sur leur expérience d'Internet et des usages sexuels d'Internet à
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l'adolescence mais donc en enquêtant auprès de jeunes adultes donc 18 à à 25 ans euh donc des entretiens rétrospectifs des entretiens dans lesquelles on a et c'est c'est tout
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l'intérêt des entretiens c'est de ne pas se restreindre à l'objet de la recherche qui était donc les US US AG sexuel d'Internet mais bien du coup ces entretiens nous permettaient en tout cas d'aller aussi sur le terrain du de
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l'ensemble en fait de l'entrée dans la sexualité c'est-à-dire de voir aussi quelles étaient les relations entre ce qu'on pouvait faire sur internet à l'adolescence et ce qu'on pouvait vivre par ailleurs de sa sexualité y compris la question des premiers rapports
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sexuels et cetera et cetera et donc ça c'était important pour nous voilà de pouvoir aussi mêler ces dimensions là de ne pas se cantonner à une enquête sur des pratiques numériques mais de penser ces pratiques numériques en lien avec
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une trajectoire un parcours de vie euh plus global alors je vous parle maintenant des des résultats j'entre dans les dans les les résultat euh alors ce qu'on a
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mis en évidence et je vais détailler hein ces deux ces deux dimensions ou ces deux phases qu'on a mise en évidence euh c'est euh que euh dans la plupart des parcours
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que les jeunes nous ont décrit dont ils nous ont fait la voilà l'analyse euh dont on a pu voilà faire faire l'analyse après après les entretiens et bien il ressort deux
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phases principales qui sont finalement assez articulé à à l'expérience scolaire puisque les jeunes distinguent en fait assez fortement eux-mêmes dans les dans leurs propos ce qu'ils appellent parfois
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en tout cas ce que nous avons codé ensuite comme les années collèges d'un côté les années de l'Autre c'est-à-dire qu'en fait on voit que entre alors c'est un effet scolaire mais c'est aussi un effet d'avancer en âge évidemment mais
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ce qu'on voit c'est qu'il y a l'adolescence en tout cas cette longue période qui correspond à ces années scolaires et bien elle se découpe assez assez fortement dans les dans les parcours et les jeunes nous disent par
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exemple bah voilà ce que je faisais à 13 ans au milieu du collège était finalement assez différent de ce que j'ai fait ensuite ou de ce que je faisais ensuite sur un internet en lien avec la sexualité dans mes années lycées alors sans doute que par ailleurs il y a
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des effets générationnels dans tout ça mais donc ce qui ressort c'est ce qu'on a appelé pour les années collège une phase d'exploration c'est-à-dire que les usages qui sont décrit par les jeunes
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pour ces années-là pour ce moment-là de leur expérience de vie sont enfin des moments de questionnement sur la sexualité c'est-à-dire le fait par exemple d'aller poser des questions en ligne euh via les forum de discussion
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c'est-à-dire aller regarder sur les forums ce qui se dit parce qu'en fait on a une inquiétude particulière en lien avec la sexualité par exemple comment se passe le premier rapport sexuel est-ce qu'il y a des douleurs est-ce qu'il y a parce qu'on entend des choses aussi on
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entend des choses dans la cour de récré on entend des choses par éventuellement des des adultes qui en parlent et cetera et donc c'est une phase une première phase que on peut réduire à une période disons
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de questionnement euh plus ou moins vive alors et là c'est important au-delà de des généralités sur voilà les jeunes connaissent généralement une phase d'exploration puis une phase et cetera ce qu'on voit c'est qu'il y a des
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spécificités propres au parcours individuel de jeunes et puis évidemment des jeunes pour lesquels les questionnements sont plus importants que pour d'autres parce que il y a des inquiétudes aussi spécifiques qui peuvent être des inquiétudes spécifiques liées à l'orientation sexuelle par
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exemple lié à une expérience passée des violences aussi hein et là aussi on en parle sans doute beaucoup plus aujourd'hui qu'il y a ne serait-ce que 5 ou 10 ans mais l'expérience des
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violences intrafamiliales ou des violences sexuel dans la famille elle est aussi elle a aussi un impact évidemment sur la manière dont se configure euh l'entrée dans la sexualité c'est aussi une période euh
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cette première période disons des années collège euh première période généralement de visionnage de pornographie euh alors plus chez les garçons que chez les filles j'y reviendrai euh même si euh là aussi les
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choses semblent évoluer depuis quelques temps euh et c'est la possibilité de discussion anonyme sur Internet alors euh
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possibilité de sur des chats en ligne sur des forums sur des médias qui sont de plus en plus utilisés par les jeunes maintenant twitch discord et cetera et bien de discuter de manière plus ou
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moins anonyme c'est-à-dire avec un pseudo sur sur sur la sexualité donc ça c'est pour la première phase que je vais détailler ensuite la deuxième phase elle apparaît plutôt et
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là encore c'est une généralité il n y a pas il y a des diversité de trajectoire ensuite quand on regarde de plus près mais elle correspond davantage aux années lycées à la fin de l'adolescence pour le dire autrement la deuxième
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partie de l'adolescence où on voit arriver les pratiques qu'on a appelé nous des pratiques de partage ou d'exposition de soit c'est-à-dire le moment où on va pouvoir suggérer plus ou moins explicitement
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euh ça sexualité directement via les pratiques numériques alors ça va tout simplement par exemple passer par le fait de pouvoir discuter de sexualité alors c'est par exemple des jeunes qui nous expliquent comment et bien au au
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lycée c'était possible d'en parler sur des groupes WhatsApp par exemple entre entre amis on parle de de ce qu'on a fait euh ou de ce qu'on pas fait de ce comment s'est passé tel ou telle
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rencontre et cetera et cetera des discussions sur la sexualité c'est le moment aussi on voit apparaître les échanges directement sexuels alors là encore hein parfois ça arrive avant ces années lycées mais c'est dans ces années
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lycées qu'elles sont le plus présente c'est-à-dire l'échange par exemple de photos euh de vidéos euh sexuel alors soit d'échange de photos vidéo porno par exemple mais surtout l'apparition des
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nudes c'est-à-dire de envoyer envoyer à des partenaires des photos de soi dénudé notamment euh c'est aussi la période et de manière là beaucoup plus fréquente et partagée
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de mise en scène de sa sexualité et de sa vie amoureuse sur les réseaux sociaux donc mettre en scène le fait qu'on est avec quelqu'un par exemple qu'on a une vie intime sexuelle et cetera alors
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souvent de manière très très implicite suggestive mais voilà c'est des choses qui apparaissent à ce moment-là et puis c'est moment où arrivve aussi les usages d'Internet en lien avec les rencontres les rencontres amoureuses et sexuelles
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alors soit via des applications spécialisées mais ces applications spécialisées pour ne pas les citer tinder et cetera grinder arrivent un peu un peu plus tard souvent dans les années
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post post lycée pour le coup mais ce que décrivent les jeunes dans ces années-là de la fin de l'adolescence c'est le passage par des réseaux sociaux généralistes pour des rencontres et notamment comment et bien les réseaux
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sociaux alors pour les jeunes d'aujourd'hui sans doute TikTok et snapchat par exemple pour les jeunes qu'on a enquêté Instagram voir Facebook pour les plus anciens euh sont des lieux dans lesquels
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à la fois on a euh et bien son ses sociabilités adolescentes les personnes à qui l' parle par ailleurs dans au lycée dans la cour de récré et cetera mais où on va aussi euh par euh la
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configuration même de ces outils le fait par exemple de pouvoir euh ajouter de nouvelles connaissances de pouvoir envoyer des messages privés en parallèle des messages public et bien font que ces
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réseaux sont le lieu par lequel vont se tramer une partie des rencontres amoureuses et donc aussi sexuelle souvent à l'adolescence donc voilà phase d'exploration phase de partage que je
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vais euh détailler dans le temps qui me reste alors sur la la première phase sur ce qui arrive dans les premiers usages donc au moment de de l'entrée dans la sexualité et ce qu'en disent les jeunes
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une première chose qu'on voulait mettre en évidence et que les entretiens nous permettent de mettre en évidence c'est l'importance en fait de regarder les Conditions matériel de l'accès à internet je dis ça notamment parce que
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on a parfois cette idée euh et on l'entend parfois dans les médias ou dans les parmi les gens qui analysent en fait hein les usages d'Internet de de manière générale une idée que finalement aujourd'hui on est dans une période de
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massification de l'accès à Internet que tous les jeunes ont accès à Internet ou presque on est dans les dernières enquêtes de l'INC à plus de 95 % des jeunes qui ont un smartphone et qui ont un accès à Internet sur leur smartphone
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donc on a un usage d'Internet qui est quasi quasi total et donc on se dit que finalement tous les jeunes vivent la même chose du coup tous les jeunes ont le même accès à Internet tous les jeunes
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dans les mêmes condition Miss et cetera et en fait c'est intéressant parce que quand on pose la question à des jeunes et quand on regarde concrètement quels sont leurs usages d'Internet à ce moment de leur vie on voit que rapidement arrivent des distinctions entre jeunes
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et qu'en fait les expériences ne sont pas tout à fait les mêmes suivant les conditions matériell dans lesquels on est placé et quand je dis conditions matériell c'est pas le fait c'est pas tant le fait d'avoir un téléphone un smartphone avec un accès à
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Internet ou un ordinateur personnel une tablette et cetera parce que ça effectivement c'est euh quasiment aujourd'hui la norme en tout cas c'est c'est c'est le cas de de l'essentiel la plupart des des jeunes mais c'est plutôt
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des conditions matérielles au sens d'avoir par exemple un espace à soi les jeunes peuvent tout à fait avoir leur ordinateur personnel leur téléphone mais c'est pas tout à fait la même chose d'avoir par ailleurs sa chambre d'avoir
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un espace privé et puis il y a aussi toute la question qui arrive dans les dans les propos des jeunes autour de du contrôle parental par exemple exemple quand on parle des années collège c'est-à-dire des parents qui vont plus
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ou moins euh regarder ce que font les jeunes de leurs usages d'Internet qui vont ou bien passer par les outils numériques proposés de de contrôle parental ou bien
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un contrôle parental plus éducatif entre guillemets c'est-à-dire d'aller d'aller vérifier que le temps d'écran n'est pas trop important d'aller poser des questions sur euh les réseaux sociaux utilisés de
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mettre aussi parfois des barrières d'âge c'est-à-dire de dire en fait je ne te laisse pas avoir un réseau à tel âge et cetera et et et donc là on a une diversité d'expérience puis qu'évidemment il y a des jeunes qui ont qui expérimentent ce contrôle des
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parents et puis d'autres pas et donc ça change évidemment les choses dans la manière dont se vit l'entrée dans la sexualité euh donc des usages d'Internet qui vont
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varier en fait en fonction euh de ces configurations familiales aussi euh dans les usages d'Internet dans la le contrôle qui va être mis sur ces usages alors qui sont en partie liés à la
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position sociale des jeunes à leur la manière dont les parents se positionnent on pourrait dire en terme sociologique au capital culturel parfois des parents c'est-à-dire la capacité à à comprendre
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les enjeux des usages sexuels d'Internet euh mais voilà c'est des choses qui se se posent sous cet angle là la deuxième chose qui est très importante dans les propos des jeunes et qui arent vraiment très fréquemment dans les entre tien
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c'est l'importance de l'anonym euh et là on voit que quand je vous dis qu' on est dans une première phase d'usage exploratoire intime d'internet on est dans une phase dans laquelle l'anonymat compte beaucoup
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c'est-à-dire le fait de pouvoir aller sur internet et poser ou regarder des réponses à des questions qu'on se pose de manière parfaitement anonyme et ça c'est vraiment ça revient dans quasiment tous les entretiens avec les jeunes qui
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nous disent mais en fait quand on leur dit c'est une des questions qu'on posa pourquoi est-ce que tu vas t'informer par exemple sur Internet et pas et pas ailleurs et pas auprès d'un médecin et pas auprès de l'infirmière scolaire et
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pas auprès de la famille des amis et cetera et bien la question de l'anonymat revient en disant mais internet c'est merveilleux puisque ça nous permet de poser des questions alors par exemple revient souvent dans les propos le côté
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un petit peu les questions on va dire honteuses les choses qu'on ne posera jamais à ses amis parce que on a peur d'être ridicule parce que ces questions là on ne sait pas très bien en fait si on devrait encore se les poser à l'âge où on se les pose et cetera et donc
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l'anonymat offre cette possibilité que n'offre pas euh que n'offr pas les amis que n'offrent pas les familles encore moins qui sont globalement cité par les jeunes comme étant une une source compliqué hein d'éducation à la
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sexualité et puis qui sont compliqués aussi à poser dans le contexte scolaire euh c'est aussi l'anonymat alors il va prendre une importance euh parfois plus forte pour certains jeunes ou certaines
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jeunes euh notamment euh dans les cas euh où des jeunes se découvrent une orientation sexuelle ou une identité minoritaire dès le début de l'adolescence et là on voit comment et
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bien le fait de pouvoir aller sur des espaces euh purement anonyme permet euh et bien quelque part d'expérimenter ou de euh d'aller chercher des informations
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qu'on ne trouvera jamais ailleurs parce qu'on ne pourra pas structurellement aller les poser ailleurs alors j'en viiens à la question de de la pornographie qui est qui est une
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question qu'on pose souvent alors souvent quand on présente notre enquête on nous pose des questions sur ce cet aspect là cette dimension là parce que là encore comme je l'ai dit tout à l'heure elle interroge beaucoup elle questionne beaucoup les les adultes et
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et tous ceux qui accompagnent qui accompagnent des jeunes pour concernant l'usage des de la pornographie le fait de visionner des contenus ça a un lien évidemment avec ce que ce que je viens de dire sur
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l'anonyma le fait que les nouveaux outils permettent de le faire de manière relativement confidentielle anonyme et cetera qu'on a plus par exemple comme il y a encore 10 ou 15 ans la nécessité de
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télécharger des vidéos par exemple et donc qui font que l'usage finalement il est facilité par ce contexte par ces nouveaux outils par le streaming notamment et donc il est évidemment très
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facile d'accéder à des vidéos en quelques clics de le faire de manière qui ne soit pas perçu par l'entourage même d'ailleurs quand l'ordinateur est est partagé donc finalement il y a là
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aussi une évolution des outils qui génèent des pratiques voilà spécifiques qui font que il est beaucoup plus simple beaucoup plus facile d'y accéder donc les jeunes y accèdent ils y accèdent avec un écart en terme de genre assez
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fort et ça on le retrouve dans nos entretiens comme on le retrouve dans les enquêtes quantitatives qui sont menées sur le sujet c'est-à-dire que les garçons sont sont plus nombreux à déclarer en regarder et en regarder
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régulièrement surtout euh que que les filles ça on le voyait déjà dans les enquêtes contexte de la sexualité en France dans les années 2000 on le voit encore aujourd'hui dans des enquêtes plus récentes donc ils sont plus
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nombreux à le faire alors pourquoi et là les entretiens sont intéressants pour le comprendre ce qu'on voit apparaître dans les propos des jeunes c'est le fait que à l'adolescence et notamment début de
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l'adolescence dans ces années collèg et bien pour les garçons euh il est non seulement valorisant d'aller en regarder de dire qu'on en a regardé mais surtout c'est socialement acceptable
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c'est-à-dire que en réalité on peut en parler à ses amis ce sera perçu positivement euh ce sera euh ce sera parfois même perçu comme une sorte de de gage de de maturité et cetera dans le
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groupe et euh et c'est possible c'est possible de le faire pour les filles c'est pas le cas et ça elles le disent en entretient très fortement en disant mais alors notamment pour celles qui ont fini par en regarder qui en regarde
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souvent un petit peu plus tard et qui disent moi au collège évidemment si je le faisais c'était impossible d'en parler y compris à mes amis ami eux les plus proches euh et donc évidemment on
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voit que ça explique sans doute en partie en tout cas euh l'écart qui s'observe euh l'importance aussi enfin les récits des
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jeunes montrent l'importance de du sens que ça a dans les trajectoires des jeunes et alors là je voudrais insister sur ce point parce que c'est des choses qui ressortent de nos de nos entretiens très souvent ce que décrivent les jeunes c'est des des usages on peut dire un peu cycliques c'est-à-dire que il y a ce
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moment souvent du début de l'adolescence de la découverte en fait de ces de ces vidéos qui font qu'on va regarder beaucoup euh souvent alors le souvent est variable en fonction des des jeunes
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c'est c'est souvent moins souvent que ce que craignent les adultes qui qui s'en inquiètent mais mais surtout c'est souvent une phase on va dire un petit peu préparatoire préparatoire de
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l'entrée dans la sexualité et en fait finalement au fil du rapprochement en tout cas de de l'avancé en âge et du fait que se rapproche la probabilité d'avoir ses premiers rapports sexuels finalement les usages souvent diminu ou
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réapparaissent parfois de manière cyclique et cetera mais ce qui est important c'est de dire que ces usages qui sont pas homogènes c'est-à-dire qu'on a pas des jeunes qui commencent à 11 ans à regarder des vidéos porno tous les jours et qui vont le faire jusqu'à
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leur 18 ans souvent il y a des voilà des usages relativement relativement cycliques euh c'est une pratique qui reste malgré tout une pratique relativement secrète
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au sens de non divulgable à ses proches sauf je le disais pour certains garçons pas tous he euh qui vont pouvoir en parler dans leur groupe de paè et l'un des aspects en fait euh qui va expliquer
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cet aspect cette dimension de secret confidentialité c'est et ça c'est dit par les jeunes en entretien c'est le fait que Ben parler de porno c'est très bien mais en fait ça dit aussi quelque chose de ses pratique donc de la masturbation notamment qui est peu
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disible pour les garçons encore moins pour les filles alors je vous ai mis en bas de la diapo des des données sur le questionnaire qu'on avait mené euh puisqu'on a pas d'enquête en population
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générale relativement récente mais ce que montre notre questionnaire avec toutes les limites he qu'il peut avoir c'est euh bon que globalement la plupart des filles et des garçons ont regardé où
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ont déjà été confrontés à des contenus sexuels en ligne alors donc là on parle de jeunes de 18 à 30 ans donc qui reviennent sur leur adolescence euh que pour euh les garçons notamment c'est
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souvent entre 11 et 15 ans que les premiers visionnages sont cités une démarche volontaire pour plus de la moitié des garçons donc malgré tout une partie d'entre eux disent y avoir été
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confronté involontairement c'està dire globalement bah c'est la vidéo qui est envoyée par un ami on sait pas ce que c'est et puis on découvre et cetera donc et pour les filles pour une fille sur TR
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c'est par hasard qu'elles y euh qu'ell le découvre et souvent plus tardivement que les garçons c'est-à-dire en fait quand elles finissent par en regarder elles n'en regardent pas toutes elles le
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font un peu plus tard euh dans leur dans leur vie c'est-à-dire autour de 15 ans 16 ans 17 ans davantage au début des années collège ce qui nous a intéressé alors là
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c'est c'est c'est vraiment euh l'intérêt aussi de de pouvoir creuser par des entretiens biographiques ces ces questions euh ce qui était intéressant dans les entretiens c'était de voir et
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on on vient d'écrire un un petit article sur le sujet là qui sera publié bientôt euh de voir que quelque chose qui nous a un peu alors étonné ou pas tant que ça mais en tout cas que sur lequel on voulait on voulait insister pour aussi
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peut-être un petit peu disons comment dire voilà mettre en évidence des éléments de contexte c'est le lien entre les usage de la pornographie et les pratiques culturelles des jeunes de manière
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générale et ça c'est intéressant de voir par exemple que des jeunes citait euh le fait que bah leur premier visionnage de porno passait par ce qu'on appelle le N c'est-à-dire des images animées alors je
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vous ai mis quelques images en bas désolé pour le côté parfois un petit peu cru mais c'est c'est flouté hein évidemment euh que des jeunes vont aller regarder et un certain nombre de jeunes Citi ce type d'image là comme étant
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celle qu'ils vont rechercher sur euh sur les sites de streaming pornographique et en fait ces jeunes-là sont les mêmes qui disent par exemple rentrer euh dans la culture ou dans la
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lecture par les mangas par exemple ou avoir une culture manga ou une culture que parfois eux-mêmes nomment de culture geek euh par les jeux vidéos et on voit qu'en fait il y a des formes de continué entre euh des pratiques culturelles et
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ce qu'on va chercher comme type en fait de contenu pornographique quand on en cherche et pourquoi euh je vous dis ça et pourquoi ça me semble important parce que on a tendance à euh voir euh le
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porno comme un domaine euh réservé comme un domaine euh fermé de l'expérience des jeunes un peu honteux euh euh perçu négativement par la plupart des adultes et euh en se disant que et bien il y a
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là quelque chose d'absolument voilà violent et cetera ce qui est évidemment ce qui peut être tout à fait le le cas mais c'est important de dire aussi que ça s'inscrit dans bah des des pratiques en fait plus globales et et parfois ça
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fait aussi un petit peu retomber l'inquiétude de dire mais en fait bon voilà bah oui c'est parfois des formes de manga alors trop cru très cru ou trop je ne sais pas mais en tout cas euh on on on a des glissements comme ça vers
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des pratiques culturelles je pense à un autre exemple alors beaucoup plus minoritaire he dans nos parmi nos enquêtés mais d'une d'une enquêtée par exemple d'une jeune femme qui expliquait qu'elle était très de classe supérieure
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très marqué par une pratiqu de de lecture en fait à l'adolescence euh grande lectrice et qu'elle était allée regarder des contenus pornographique mais écrit et en fait du texte des
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récits érotiques et donc vous voyez comment du coup la on a une continuité entre des pratiques culturelles et des usages pornographiques je vois que le temps avance donc je dépêche un petit peu dans
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mes mes présentations ma présentation au-delà du de de ces aspects liés à la pornographie ce que montre l'enquête des usages informatifs d'Internet don j'ai dit qu'ils étaient très importants au
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début de l'adolescence alors parfois par ailleurs c'est c'est le porno qui est cité comme étant dans un lieu d'information et là peut-être ça fait le lien avec le questionnement global de cette journée sur l'éducation à la
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sexualité on a des jeunes par exemple qui nous expliquent que en fait bah c'est très bien ce qui se fait à l'école c'est très bien d'avoir des séances d'éducation à la sexualité même si une partie d'entre eux explique avoir trouvé
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ces séances parfois insuffisantes ou ou mal àroite ou gênante pour eux et cetera certains ont aussi un jugement positif he sur ces séances mais tous vont dire
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une chose c'est finalement il nous manque malgré tout quelque chose que N ne peuvent pas nous dire en fait ces intervenants c'est le fait de nous montrer ce qu'est la sexualité ce qu'est un rapport sexuel et cetera et ça ça passe par l'image ça passe par l'image
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d'où le fait que la pornographie est parfois codé comme étant et certains jeunes le disent en fait je suis allé voir le pornoau parce que je voulais voir à quoi ressemblait un rapport sexuel ce qu'on ne peut pas nous montrer he dans le cadre
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scolaire on a aussi d'autres modalités de recherche d'information alors je je citais tout à l'heure les les forums c'est le des jeunes par exemple qui disent passer par des forums en ligne euh pour euh regarder euh des euh pour
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regarder des euh euh des des voilà pour voir quelles sont les questions qui se sont posées euh des jeunes qui vont aussi aller chercher des informations plus spécifiques sur des questionnements
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autour de l'identité euh des changements physiologiques de la contraception qui est aussi qui fait partie des recherches importante en fait à l'adolescence alors pour les filles en particulier pour les garçons aussi d'aller regarder en fait B
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quels sont les risques associés à la sexualité quells sont les pratiques en vigueur ce qu'on peut faire ce qu'on ne peut pas faire ce à quoi on a accès quand on est jeune et cetera et cetera et donc des recherches qui vont être
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très importantes euh de manière souvent assez ponctuelle c'estàd qu'il y a par exemple un moment où les jeunes sentent bien que les premiers rapports sexuels ne vont sans doute pas tarder à arriver
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dans leur dans leur vie et où ils vont chercher ces informations par exemple sur la contraception sur euh des aspects très très pratiqu on peut dire organique
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de de la sexualité sur alors tous les questionnements autour du corps aussi hein autour de la normalité du corps et cetera et cetera c'est des recherches ces recherches d'information en ligne qui sont particulièrement importantes
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euh dans les propos des jeunes au sex sexualité minoritaire alors notamment des jeunes qui se découvrent gay lesbienne à l'adolescence et qui disent là avoir trouver des mines d'information
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qu'ils ne peuvent pas aller chercher ailleurs soit parce que Ben même si l'intervenant en éducation à la sexualité à l'école pose quelques questions sur le sujet ou aborde la question en séance et bien c'est
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compliqué dans la classe de le dire c'est compliqué soi-même de poser des questions parce que l'étiquette associée à cetteccè sexualité peut être encore vécu comme stigmatisante et
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cetera ce qui ressort de notre questionnaire vous le voyez en bas de la diapo c'est que 56 % des hommes et des femmes de enquêter sont allés chercher des informations en ligne sur
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l'orientation sexuelle donc vous voyez en fait alors il y a pas 56 % de personnes gay ou lesbienn mais par contre une majorité de jeunes qui vont s'interroger sur l'orientation sexuelle via des recherches d'information euh
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donc ça c'est c'est voilà pour vous dire un petit peu euh à quel point ça ça a de l'importance à l'adolescence pas seulement pour des personnes qui seront ensuite concerné euh l'importance alors
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je passe très rapidement sur cette diapo l'importance prise par des source d'information via ce qu'on appelle les médias sociaux de manière générale YouTube Instagram on pourrait dire aujourd'hui TikTok snapchat et cetera et
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donc l'ensemble de ce qui va aussi passer par ces réseaux-là en matière d'éducation à la sexualité alors d'éducation euh plus ou moins solide plus ou moins euh plus ou moins basé sur
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euh sur des approches euh positives et cetera et cetera mais euh en tout cas c'est cité par un certain nombre de jeunes oui euh ils sont déjà allés voir euh une vidéo sur Youtube qui parlait de
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sexualité ils ont déjà suivi des comptes Instagram euh qui parl de sexualité et cetera donc VO c'est le cas de d'un certain nombre d'un certain nombre de jeens alors je je passe à la deuxème deuxème
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partie pour finir celle qui concerne des usages qui consistent à partager exposer s'exposer exposer sa sexualité sur sur
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internet alors ce qu'on voit c'est alors sans doute qu'il y a eu des évolutions entre le moment où on a fait notre enquête et aujourd'hui d'autant que notre enquête menée en 2017-28 portait sur des jeunes qui racontaient des expériences encore antérieures donc il
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aurait sans doute à actualiser hein ces données et vous-même sans doute parmi ce public he que je ne vois pas mais euh avez des expériences y compris en tant qu'enseignant en tant que voilà
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personnel de l'éducation nationale euh qui qui montre sans doute des évolution ce qu'on voyait au moment de de notre enquête c'est qu'en gros les jeunes disaient s'inscrire sur les réseaux sociaux à la fin des années collèg
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milieu fin des années collèges alors c'est peut-être un petit peu plus tôt aujourd'hui mais surtout tout qu'il commençaiit à les utiliser pour s'exposer c'est-à-dire pour parler d'eux-même pour parler parfois de leur
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intimité de leur vie privé plutôt au moment des années lycées c'est-à-dire c'est vraiment dans les années à la fin des années collèges et au début des années lycées que qu'apparaissent des pratiques d'exposition de soi c'estàdire
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où on va commencer à poster des photos et parmi ces photos des photos avec ses amis évidemment mais aussi des photos qui vont suggérer par exemple une relation naissante euh qui vont suggérer
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qu'on est en couple qui vont éventuellement suggérer la sexualité qui vont parfois être le lieu d'une exposition aussi de soi en tant que sujet désirable et
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cetera et donc ça va être le fait d'avoir des photos plus ou moins suggestives dénudé et cetera alors dans des proportions assez malgré tout restreintes en général mais qui vont
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être bah le lieu où on va s'exposer et donc potentiellement je disais après utiliser aussi ces réseaux comme des lieux de rencontre comme des moyens en tout cas de de rencontre et donc tout ça
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apparaît dans ces annéeslà ce qui est important et ce qui vraiment ressort très fortement des entretiens c'est l'effet du groupe de paère c'est-à-dire à quel point ce qui est acceptable ou non alors on a beaucoup posé cette question aux jeunes qu'on a rencontré al
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a dit bon ok on poste des photos mais qu'est-ce que tu peux poster comme photo est-ce que tu peux poster alors ça valait notamment pour les filles les filles qui sont davantage en fait amener qui ont davantage en fait
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l'injonction à s'exposer par les garçons notamment à montrer leur corps à parler de leur intimité et cetera et cetera et donc une question qu'on posait c'était bon c'est quoi la norme quoi qu'est-ce
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qu'on peut mettre comme photo est-ce qu'on peut mettre une photo par exemple de soi en maillot de bain par exemple sur les réseaux sociaux euh ou pas et cetera et ce qui est intéressant là c'est de voir l'effet du groupe de père avec des jeunes qui vont nous dire bah
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non dans mon groupe d'amis jamais on mettrait ce genre de photos nous on fait pas ça et cetera et puis d'autres qui vont nous dire bah oui nous ça se fait euh des copines l'ont fait donc je l'ai fait aussi donc et cetera et donc là vraiment on voit toute l'importance que
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prend combien même on est sur des réseaux sociaux que en fait potentiellement on parle à la terre entière en fait l'effet du groupe de père très proche finalement les gens qu'on potoi les amis du collège puis du
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lycée sur en fait la norme de ce qui est montrable et de ce qui n'est pas montrable et là vraiment on a vu vraiment une diversité hein entre les groupes de jeunes ou les jeunes qu'on a rencontré voilà jeune pour qui par
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exemple bah oui se montrer montrer euh le haut d'un décolleté sur sur Instagram finalement bah c'est tout à fait tolérable et possible et et c'est suggestif et cetera mais mais mais tant
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mieux et puis des jeunes qui disaient mais non pas mon groupe on fait pas ça voilà et donc tout ça pour vous dire que une une grande partie bon on le sait hein mais c'est important de de le rappeler une grande partie de ces
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pratiques en ligne sont déterminées par des normes qui ont cour en fait dans son espace très restreint dans l'espace de ces de ces groupes de pères voilà alors ensuite on a également vu
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apparaître dans les les discours ce qu'on a appelé les discussions en ligne sur la sexualité ou les discussions sexuel alors ça va par exemple être les discussions quand je dis discussions sur la sexualité c'est par exemple et bien
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la boucle WhatsApp entre copines euh beaucoup moins entre copains on l'a vu du côté des filles beaucoup moins du côté des garçons où on va raconter euh ces expériences euh alors parfois de
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manière très crue enfin voilà on nous a montré quelques exemples on demandait toujours aux jeunes de nous montrer un petit peu les captures de voilà de leur de leurs échanges pour voir un petit peu quelle était la le type de propos là jusqu'où aller ses propos donc voilà sur
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voilà j'ai eu un rapport sexuel et puis on va le décrire on va en parler on va parler de son expérience bonne mauvaise on va demander conseils aussi euh par exemple ça peut être des conseils dans le cadre de ce que dont je vais vous parler juste après c'estd les échanges
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de photos les nudes les photos dénudées et cetera ça va être les conseils entre amis sur est-ce que je peux envoyer ça est-ce que tu penses que cette photo c'est trop pas assez et cetera et donc ça c'est les discussions sur la sexualité qui vont souvent passer par
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des groupes privés c'est-à-dire c'est des je disais boucle WhatsApp ça peut être un groupe discord très fermé ça peut être voilà des messageries des voilà des messageries très très fermées
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et puis il y a la question de l'échange direct sexuel quoi via les outils numériques donc c'est l'échange l'envoi de photos les NES donc les photos envoyé à notamment ses partenaires son
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partenaire sexuel alors le plus souvent là encore une différence de genre très importante hein c'est plus souvent les filles qui en envoient aux garçons que les garçons qui en envoient aux filles on sait qu'elles ont souvent une pression à le faire pression alors ça
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peut être des pressions qui passent pour tout à fait légitime mais en réalité bon souvent avec quelques années de recul les personnes perçoivent bien qu'il y avait quand même une autre chose que que qu'une demande tout à fait légitime et
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qui est de dire bon ben on se voit pas pendant une semaine on n' pas le droit de se voir le soir et cetera donc il faut que tu m'envoies des photos quoi et donc on reçoit ces photos et puis on sait le risque qu'il y a ensuite que ces photos circulent les mauvaises
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expériences on a ses récit hein de d'expérience lié à des photos et bien qui envoyit à un partenaire qu'on pensait être de confiance circule auprès du groupe euh du groupe notamment du
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côté des garçons entre eux qui vont s'échanger ses photos et cetera et cetera vous voyez que dans le questionnaire qu'on a mené euh 39 % des hommes 44 % des femmes ont déjà envoyé au moins une fois une photo d'elle et
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eux nu ou en train d'avoir un rapport sexuel à des personnes qu'il et elles connaissent donc c'est une proportion qui là nous a pour le coup un peu surpris euh assez assez forte en fait par rapport à ce qu'on connaissait d'autres enquêtes et là on attend avec
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impatience les résultats des des grandes enquêtes quantitatives dont je vous parlais tout à l'heure pour avoir confirmation du fait que cette pratique de l'échange de photos al on sait hein que ça existe hein mais on sait pas dans quelle mesure euh se généralise ou en
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tout cas arrive dans des proportions aussi aussi importantes malgré tout et là encore pour peut-être parfois faire retomber un peu les les inquiétudes euh parfois très
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forte qui existe autour de ces pratiques même s'il y a des inquiétudes qu'on sait tout à fait légitimes hein autour par exemple des pratique de de harcèlement scolaire lié à ces photos qui circulent par exemple euh ce qu'on ce qu'on voit dans les propos des jeunes c'est qu'il y
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a très peu d'exposition publique de ces photos c'est-à-dire qu'on ne va pas s'exposer soit directement publiquement je dis ça parce que parfois alors aujourd'hui les parents connaissent de mieux en mieux he les les réseaux sociaux de leurs enfants ils ont voilà
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parce que eux-mêmes d'ailleurs en sont souvent utilisateurs et utilisatrices c'était moins le cas des générations précédentes euh mais parfois des des parents peuvent imaginer que des jeunes vont faire des photos de
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nu ou dénudés et les envoyer de manière publique sur les réseaux sociau évidemment ça ça se fait très peu peut arriver de manière exceptionnelle mais ça se fait très peu et quand ça se fait c'est à l'insu de de ces jeunes euh des rapports de genre qui jouent à
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plein je vous le disais mais ça je l' voilà je l'ai déjà dit sur le fait que les filles ont beaucoup plus de pression à envoyer ces photos à leur partenairire que que les garçons et un rapport au consentement dans l'envoi de photo qui
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évolue alors je dis ça c'est important de de le dire aussi sur le fait que on a parfois cette idée que bah ces jeunes sont bien naïfs et ces jeunes filles notamment sont bien naïfes d'envoyer ses photos sachant qu'elles peuvent circuler
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et cetera en fait elles ne le sont pas tant que ça euh très souvent dans les récits qui nous ont été faits en entretien on voit qu'il y a parfois cette naïveté au début c'est-à-dire oui les premières photos on les envoie on sait pas trop comment faire on sait pas
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trop jusqu'où on doit aller aussi dans ce qu'on envoie et puis d' naif souvent quand même elle s' rode avec le temps parce que ben on voit les mauvaises expériences alors pour soi ou pour les autres et on voit bien qu'il y a une petite asymétrie quand même euh même si
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c'est pas dit comme ça et donc très souvent ce qui va ce que nous racontent les les jeunes et notamment les jeunes femmes c'est comment au fil du temps elles ont appris à envoyer des photos
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beaucoup moins suggestives que Cell qu'on leur demandait à davantage faire attention à ce qui circule et puis euh parfois aussi a et bien tout simplement à refuser hein ses envois à apprendre à
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euh à comprendre en tout cas que la la relation dans laquelle on est obligé d'envoyer ses photos n'est pas une relation euh libre et consentie et qu'en tout cas on subit des pressions qu'on ne devrait pas subir et donc voilà les choses évoluent au cours du temps
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c'estàd qu'il y a une sorte de réflexivité liée en partie aux mauvaises expériences qu'on a connu qui va se développer au fil des années donc des voilà des expériences vécues ou entendues de photos partagé
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sans consentement de harcèlement alors vous êtes bien placé pour le savoir c'est une thématique par ailleurs qu' est aujourd'hui quand même de plus en plus traitée dans les établissements scolaires donc c'est des choses dont on entend parler de plus en plus tôt dans
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sa scolarité donc sans doute que là il y a un réel effet sur des formes de prévention ou en tout cas de précaution pris par des jeunes dans ces envois dernière dernier aspect que je
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voulais aborder et ensuite je m'arrêterai pour laisser du temps à vos questions c'est la question des des usages d'Internet liés à la recherche de partenaires sexuel notamment sexuel et
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ou amoureux alors globalement les jeunes au moment de l'adolescence en tout cas passe très peu par des canaux dédiés c'est-à-dire les sites les applications dédiées à ces
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recherches de partenaires tinder grinder alors je vous ai quand même mis quelques captures d'écran sur la sur la diapo mais euh en fait ces usages là ils arrivent souvent un petit peu après ils
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arrivent au moment pour ceux ou celles qui vont à l'université de l'entrée à l'université ils arrivent au moment de l'entrée dans les premiers emplois pour ceux qui commencent très tôt à travailler mais en tout cas assez peu au
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collège et au lycée par contre il passe elle passe principalement par des fait des sites généralistes les les réseaux sociaux généralistes comme je le disais tout à l'heure pour de manière indirecte
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toucher des partenaires qu'on ne peut pas atteindre directement autour de soi ça va être par exemple cette connaissance un peu lointaine vue dans le lycée amis d'amis d'amis et cetera ou connu dans une soirée et cetera qu'on va
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pouvoir atteindre à nouveau via les réseaux sociaux en demandant la personne en amis qu'on ne ferait pas dans l'espace réel on nira pas voir la personne qu'on connaît à peine et cetera mais par les réseaux sociaux on peut
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commencer à tisser une relation et donc ensuite à rencontrer euh cette personne et donc les rencontres se font parfois par ce biais-là en tout cas c'est une des manières d'utiliser les réseaux sociaux pour les jeunes qu'on a
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rencontré donc pour conclure euh ce que montre cette enquête c'est euh enfin un des aspects en tout cas sur lequel on on souhaite insister c'est cette ligne de partage entre l'intime et ce qui ne l'est pas entre le socle de l'intimité
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qu'on ne partage pas c'est-à-dire globalement on parle pas je le disais tout à l'heure quand on parle du porno on parle pas de sa masturbation ation quand on est un garçon encore moins quand on est une fille on parle pas euh
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de choses de questions qu'on se pose qu'on va poser sur internet mais qu'on ne posera jamais à ses amis et cetera donc un socle de l'intimité qu'internet permet de préserver d'une certaine manière et puis des choses qui vont
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pouvoir petit à petit au fil de l'adolescence commencer à être partagé de manière alors avec des cercles d'amis ou des cercles de sociabilité très restreints d'abord parfois un peu plus vaste mais en tout cas des choses qui se
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font au fil du temps euh la nécessité d'étudier les usages sexuels d'Internet au sein des pratiqu culturelles plus global des jeunes et puis une chose sur laquelle bon j'aurais
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dû insister plus sachant le contexte de la la conférence ce matin mais sur lequel je je je peux revenir si besoin dans les questions l'importance de ce qu'on appelle parfois chez les sociologues le capital scolaire euh
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alors il y a j'ai mis dans la diapo les enjeux d'appartenance de classe mais il y a aussi l'enjeux du capital scolaire c'est-à-dire le fait d'avoir été quelque part malgré tout informé euh sur euh bah
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sur la qualité de l'information qu'on va trouver en ligne euh sur les risques associés à telle ou telle pratique et en fait on voit que et bien pour les jeunes les plus scolaires évidemment bah il y a une plus grande sans surprise he une
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plus grande familiarité avec euh des euh précautions prises dans dans les pratiques avec une capacité à mieux chercher l'information aussi on voit comment par exemple les pour pour les
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jeunes tous les jeunest pas mais les jeunes qui ont eu des séance au collège et au lycée sur la recherche d'information en ligne sur la qualité de l'information donc l'éducation au médiia globalement et bien ces jeunes-là vont
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le réinvestir aussi dans leur recherche autour de l'éducation à la sexualité voilà je m'arrête là j'aiétais pense assez assez long déjà et ça laisse peut-être un petit peu de temps pour vos
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questions question merci beaucoup il y a plusieurs questions qui ont été qui ont été posé sur sur Youtube qui sont arrivés tout au cours de de la conférence euh Arthur j'en ai mis une partie dans le
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chat directement donc je vais je vais les les rappeler les lire à voix haute la première c'était y a-t-il des données en ce qui concerne les pratiques masturbatoires des jeunes ouais après bà on peut les faire une par
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une oui bah non sur cette cette question là on a peu de données euh justement en fait les les dernières données disponibles qui sont des données en population générale euh donc qui concern
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les jeunes mais pas seulement euh qui permettent d'isoler hein ce que ce que c les jeunes c'est les données def en tout cas les dernières données solides en France sont les enquêtes les données de l'enquête contexte de la sexualité en France de 2006 avec des données qui
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datent du début des années 2000 enfin voilà euh donc c'est des données un peu datées et c'est pour ça je vous parlais des deux grandes enquêtes quantitatives là dont on aura les résultats dans un ou 2 ans euh qui permettront sans doute d'avoir de nouvelles données sur le
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sujet alors j'ai pas les chiffres en tête de manière très précise de du pourcentage de jeunes qui se masturb et à quel âge et cetera et cetera euh ce qu'on on sa c'est que globalement les filles le déclarent moins que les
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garçons dans des proportions qui doivent être à peu près deux fois moins que les garçons on a des données alors internationales sur le sujet qui tend à montrer que comme pour l'âge au premier rapport sexuel on a quand même un rapprochement des expériences entre les
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filles et les garçons avec le temps au fil du temps donc ça on verra avec les données qui sortiront prochainement si c'est le cas et ce qu'on sait par contre là par des méthodes d'enquête qu'on a
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parfois en sciences sociales qui permettent aussi de tester ce qu'on appelle la sous-déclaration c'est qu'on a vraisemblablement une sous-déclaration de cette pratique par les filles on sait qu'elle est socialement plus
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stigmatisante pour elle que pour eux et donc on pense que dans les enquêtes on a des éléments qui attestent que dans les enquêtes quantitatives ces pratiques sont moins déclarées mais sans doute sous déclarées aussi par les filles par
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rapport aux garçons merci beaucoup une seconde question qui était comment expliquer que le comportement des filles diffère de des garçons pour le visionnage d'images pornographique et les interactions selon
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le genre bah je pense j'ai donné une partie des des éléments dans le dans la présentation euh ce qui ce qui diffère en tout cas c'est c'est comme ça que les les jeunes le disent elles et eux-mêmes dans les entretiens ce qui diffère
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principalement bah c'est le fait que ce soit valorisant pour les uns et dévalorisant pour les autres c'est-à-dire que dire qu'on en regarde et d'autant plus qu'on en regarde régulièrement ça peut être valorisant
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euh chez certains un groupe de garçons euh et cetera ça ne le sera pas pour les filles elles seront au contraire la plupart du temps ou stigmatisé ou en tout cas perçu comme étrange bizarre et cetera y compris par leur groupe de
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filles alors qui peuvent par ailleurs en regarder mais malgré tout le stigmatiser on sait hein que tout ça est très très compliqué mais en tout cas c'est une des raisons qui explique la différence euh de genre il y a peut-être d'autres explications mais en tout cas cell qu'on
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peut atteindre par le type d'enquête que queon réalise là en sociologie c'est c'est ce CASL c'est cette voilà cet élément-là de socialisation c'est-à-dire que c'est c'est c'est quelque chose qu'on ne peut pas euh dire qu'on ne peut pas assumer facilement dans un groupe de
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pèr pour les filles donc forcément euh on le dit moi je pense que ça répond aussi en partie et euh et ton intervention et euh et cette réponse là à observe-ton un écart de genrere dans l'exposition de soi sur les réseaux
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sociaux oui tout à fait de fait oui oui tout à fait alors il y a ça et puis a cet élément sur l'exposition de soi évidemment la pression plus grande sur les filles euh alors là encore comme je le disais tout dépend aussi des groupes
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des groupes sociaux et voilà et et on voit des différences par exemple entre des jeunes alors sans rentrer vraiment dans les détails mais qui vont être scolarisés dans des filières générales ou des filières professionnelles et cetera sur le à quel point c'est
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valorisant de dévoiler une partie de son intimité de montrer et puis on sait qu'il y a aussi des enjeux de classe sociale aussi hein sur la la la capacité à rendre son intimité valorisante ça c'est quelque chose je voudrais juste
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dire deux mots là-dessus parce que c'est quelque chose qui est important euh quand on parle de s'exposer exposer son intimité et cetera et bien c'est pas tout à fait la même chose dans des classes sociales où finalement on peut assumer son intimité c'est-à-dire que
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montrer par exemple pour le dire montrer montrer à quoi ressemble sa chambre son intérieur et cetera et puis des euh bah des milieux sociaux dans lequels c'est plus compliqué en fait parce qu'on assume moins euh l'espace dans lequel on
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vit parce que on sait que ça va être davantage stigmatisant en fait aussi de le montrer et ça je pense que c'est des choses qui rentrent en lig de compte aussi il y a vraiment beaucoup de questions je je complète euh donc il y en a une qui
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dit euh dans les besoins des ados dans dont le mien euh il m'a remonté le manque de mots pour se raconter l'amour et le désir en dehors des termes scientifiques de l'école et du porno trash en ligne qu'en est-il euh
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oui euh oui oui oui c'est c'est ça fait partie des des choses qui sont euh qui sont posées alors peut-être qu'une partie de la réponse à à enfin quand on quand on pose la question aux jeunes sur ce qu'ils vont chercher alors
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effectivement quand ils vont voir du porno souvent c'est parce qu'ils ont envie de voir des choses crues c'est pas parce qu'ils cherchent des mots à mettre sur et ils ont envie de voir voilà les manières de les choses de la manière la plus crue mais on a aussi alors j'ai pas
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du tout parlé de cet aspect- là mais quand je parlais de l'intrication pratique sexuelle pratique culturelle par exemple beaucoup de jeunes et sans doute de plus en plus qui citent les séries aujourd'hui et notamment l'impact des séries dans le fait ben d'avoir
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accès à des récits de comprendre aussi des interactions de manière parfois un peu décalée mais alors et puis bon on sait qu'il y a aussi des séries très très explicites sur le sujet alors je pense notamment à sex education qui a eu un grand succès voilà chez une partie
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des des jeunes notamment mais il y a des choix et alors une une autre chose que je voulais dire parce que j'en ai pas du tout parlé et je pense que c'est important et c'est une question qu'on pose souvent c'est le fait que sans doute et en tout cas notre enquête le
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montre en partie euh on a une génération la génération des jeunes d'aujourd'hui qui est sans doute de plus en plus familiarisé avec un lexique qu'on pourrait dire féministe ou en tout cas issu du féminisme alors autour du
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consentement autour de plein d'autres questions du corps des normes corporelles notamment et cetera beaucoup plus que l'étent les générations précédentes via notamment les réseaux sociaux et via le fait alors il y a parfois des choses très négatives sur
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les réseaux sociaux mais on sait aussi qu'il y a eu la diffusion d'un certain nombre d'idées féministes notamment dont les jeunes euh que les jeunes peuvent s'approprier je dis ça NOTAM notamment pour avoir travaillé plus récemment sur une autre enquête mais avec des groupes
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de collégiens et j'étais par exemple très surpris de voir à quel point ces collégiens al qui étaient pas du tout on parlait pas de ces questions de sexualité mais c'est au détour d'autres choses était dans une discussion sur la sexualité avait un vocabulaire qu'il me
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semble les collégiens n'avaient pas quelques années auparavant sur la non binarité sur la transidentité sur et cetera et je pense qu'il y a une évolution de ce côté-là du fait de aussi ben de l'évolution du discours de la
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diffusion du discours notamment euh féministe sur ces questions on poursuit euh une question autour de la prise en compte ou non du rapport au corps et à
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l'estime de soi dans la diffusion des images est-ce que est-ce qu'il y a un impact des effets de ces critères là euh ben de différentes manières oui ce qui est sûr c'est quand en tout cas euh
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la pression à s'exposer le fait le fait de devoir se montrer évidemment il pèse pas de la mme même manière selon la manière dont on perçoit son corps et comme étant le corps attendu désirable
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ou pas et et on voit bien que ça peut provoquer des difficultés y compris dans un groupe de paèires où où toutes les copines ou tous les copains vont se mettre euh voilà se montrer en maillot de bain quand ils partent en vacances ou
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et cetera et puis évidemment pour certains ou certaines ça va être plus compliqué alors soit pour des normes culturelles soit pour des normes corporelles et puis il y a aussi cette idée que tout qu'on va regarder comme image sur internet et là je reviens un
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peu à la question du du porno va jouer aussi beaucoup sur le développement des normes corporelles au début de l'adolescence et là je pense notamment et parce que c'est très souvent cité par les filles en entretien qu'elles en
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regardent ou pas du P d'ailleurs sur le fait que elles savent très bien que sur ces vidéosl la plupart des filles par exemple sont épilées totalement épilées et donc ça va arriver comme une forme de pression sur elle où elles se disent bon bah c'est ce qui est attendu du coup
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puisque c'est ce qui circule puisque c'est ce que regarde les garçons notamment sur ces vidéos sachant que très souvent nous disent aussi bon quelques années plus tard j'ai lu des choses j'ai entendu des choses qui m'ont fait prendre conscience que c'était tout
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ça évidemment une norme relative et qu'on n pas obligé de voilà de la suivre mais il y a une pression notamment au début de l'adolescence qui passe parce qu'on sait être les images attendues notamment via via le
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POR l'avant-dernière question selon toi quel quelles sont les explications question au fait que les trois séances annuelles obligatoires sur l'éducation à la sexualité ne sont peut-être pas mises en
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œuvre ah c'est une question de plus sur la les politiques éducatives et les voilà j'ai pas travaillé explicitement sur cette question moi j'ai j'ai lu hein comme d'autres les les choses notamment le rapport du hautceil à l'égalité il y
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a quelques années qui pointait l'insuffisance alors après en plus avec sans doute une exacerbation entre établissement privé public bon il y a plein d'autres choses qui doivent rentrer en compte dans dans dans tout cela
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euh ce qui ce qui est sûr c'est que euh du point de vue des jeunes je me place je vais me placer du point de vue des jeunes puisque là l'enquête portait sur les jeunes mais pas du point de vue des des enseignants que j'ai pas auprès desquels je n'ai pas enquêté directement ce que disent les jeunes c'est que
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parfois ils ont le sentiment que lorsque ces séances se font alors elles se font moins fréquemment que ce qui est attendu par les politique publi et quand elles se font ils ont le sentiment que leurs intervenants quand c'est les enseignants notamment sont parfois très gênés en
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fait enfin ils le font parce que il faut le faire mais en réalité il voit bien que c'est compliqué quoi c'est compliqué pour tout le monde c'est compliqué pour les jeunes d'assister à ses Séan mais c'est aussi compliqué pour leurs enseignants de le faire alors sans doute
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on a toujours posé la question de est-ce qu'ils avaient eu des séances ou pas sous quelle forme on a l'impression quand même que les séances sont perçues comme plus faciles en tout cas plus utiles quand elles sont faites par des intervenants extérieur parce que il y a
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cette impression que bon bah voilà c'est plus facile peut-être aussi de leur parler euh de poser des questions quand c'est pas le prof qu'on va voir par ailleurs ou qui qui garde un regard sur nous toute l'année
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euh et et je pense l'importance là je sors un peu de l'enquête mais de des ressources extérieures c'est-à-dire c'est très bien d'avoir les séances d'éducation à la sexualité c'est très bien aussi que ces séances puissent donner des outils aux
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jeunes pour aller voir à l'extérieur telle association telle et cetera et et je pense que voilà ça c'est c'est ça fait partie des attentes en tout cas des jeunes et une dernière question euh qui
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porte sur euh enfin qui qui demande si euh les il y a eu un constat de la part des enquêtés euh de de ton étude enfin de votre étude euh sur le fait qu'il y a eu un manque d'information dans le
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primaire donc précollège c'est une question qui peut revenir assez souvent puisque beaucoup de dispositifs euh on se sent plus à l'aise de les déployer ou de les développer dans le second degré et parfois on a la sensation qu'il y a moins d'interlocuteurs peut-être sur le
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premier degré donc ça fait écho euh à ça oui bah euh là la plupart des jeunes qu'on a rencontré euh n'avait pas eu d'éducation à la sexualité près prècollège et ça enfin
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très très peu et surtout euh et là c'est un autre aspect je sort un peu de la question scolaire mais on pose la question systématiquement est-ce qu'avant d'aller faire des recherches sur Internet au début de l'adolescence tu en avais parlé et à qui et où et
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cetera alors parfois c'est des choses qui se disent dans les groupes de copains copines dès la fin du primaire on peut parle comme on peut en parler à ce moment-là mais c'est des choses qui peuvent se mais la plupart n'en ont
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jamais jamais parlé à leurs parents par exemple n'ont jamais eu d'information spécifiqu par d'autres professionnels y compris professionnels de santé et cetera et donc effectivement n'ont pas
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eu spécifiquement d'intervention sur les ces questions avant avant le collège et donc Internet est souvent l'un des premiers espaces en fait dans lesquels on va avoir accès à d'information bon finalement les questions ne s'arrête plus je pense
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qu'on peut encore prendre du coup les deux dernières qui viennent d'arriver parce que ça fait 5 minutes et après il faudra qu'on qu'on passe à la pause je je te ferai remerciement reçu aussi à ce moment-là
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euh une question alors merci pour votre intervention est-ce que dans votre enquête les consommateur de contenu pornographique femme ou homme enfin fille garçon ont eu sur la scénarisation des
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rapports euh pardon il y a une petite coupure dans la ouais c'est demandé si en fait est-ce que les enquêtés que ce soit des des garçons ont eu du une prise de recul sur la scénarisation des rapports dans les contenus
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pornographiques ouais euh alors oui euh oui oui et non c'estàd que en fait très souvent ce que ce que disent les les les jeunes quand ils ont non vu hein des
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contenus c'est que globalement leurs premiers usages les premiers contenus vu c'est-à-dire ce qu'on va regarder à 11 12 13 ans euh c'est les vidéos les premières vidéos qui sortent sur les
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pages de streaming et donc finalement c'est ça va apparaître comme étant la norme et c'est vrai que ce que ce qui ce que disent la plupart des gens mais c'est en fait c'est toujours la même chose quoi c'est toujours les mêmes scénarios c'est toujours la même chose
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et cetera après certains vont dire oui enfin notamment ceux qui vont en consommer plus régulièrement vont dire après avoir découvert sur les sites que il y avait des rubriques que on pouvait regarder certains types d'images plus
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que d'autres et cetera et donc vont comprendre qu'en fait ben il y a à la fois ce qu'on a appelle dans les recherches le porno stream mainstream c'est-à-dire qu'il a vraiment ce que ce que tout le monde regarde globalement les vidéos les plus regardées qui sont
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un peu toujours les mêmes les mêmes scénarios et puis d'aller voir un petit peu d'autres vidéos plus complexes mais ce qui est sûr c'est que par contre et là je voudrais aussi le dire parce que là encore peut-être pour répondre en
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partie à la panique morale qui a parfois lieu autour de de ces usages euh c'est que les jeunes par contre sont très conscients que ces images sont des images et je dis ça notamment alors peut-être qu'ils ont eu de très bons cours d'éducation aux médias ou
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peut-être que simplement bon ben en fait il y a quand même une voilà une réflexivité une intelligence des images qui arrivent vite chez les jeunes alors certains une petite partie nous disent bon au début c'est vrai j'ai un peu pensé que c'était comme ça que ça devait
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se passer et cetera mais en fait la plupart nous disent bon dès le début c'est bon on a compris que c'est pas comme ça qu'allait se passer notre premier rapport sexuel et et qu'en réalité les images qu'on voit on sait qu'elles sont coupées on sait que c'est des acteurs des actrices on sait que et
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cetera et donc on est bien conscient euh je dis ça parce qu'on a souvent cette idée ah bah ils regardent des images donc ils vont tenter de reproduire exactement la même chose dans la vie réelle en fait bon déjà quand ça se présente en général ils ne peuvent pas reproduire dans la vie réelle et cetera
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mais en plus euh en réalité ils savent que c'est pas comme ça que les choses se passeront pour eux enfin voilà et et donc je pense que ça c'est important de le dire aussi ce qu'on a appelé la réflexivité des jeunes il y a une réflexivité autour de ces images et ça
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fait très bien le le pont avec la toute dernière question qui dit avez-vous constaté l'impact des h thail et pensis et et qui et qui je la constate dans mes classes mais au niveau de V votre enquête cela a-t-il été perceptible
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euh oui bah c'est en fait c'est c'est des choses enfin c'est vrai que c'est un espect sans doute lié aussi à une génération lié au développement de ces de ces médias là alors je je il y a pas j'ai pas de données sur un impact spécifique juste pour dire que oui ça
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prend en tout cas une partie importante des jeunes cites c'est ce type de voilà de médias là en fait comme étant des médias sexuels ou liés à la sexualité alors soit soit les
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n sous forme papier quoi les les mangas avec des images très très cru soit comme je vous l'avais mis dans une diapo des en fait des vidéos sur le modèle des du N et cetera euh la culture jeux vidéo en
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général et cetera en tout cas c'est une des modalités de voilà de contenu quoi qui peuvent être regardé alors est-ce qu'il y a un impact spécifique à ces contenus là par rapport à d'autres contenus par exemple ça je le sais pas mais euh voilà dire qu en tout cas
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effectivement c'est cité par un certain nombre de jeunes après quel est l'impact spécifique alors juste pour dire on a découvert parce qu'on avec ma collègue on a un petit peu justement comme on découvrait ces pratiques là on a un petit peu creusé on a découvert qu'un
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certain nombre d'éditeurs de ces hent euh font profitent en tout cas de ce lectorat là pour faire de l'éducation à la sexualité je dis ça pour pas le regarder simplement d'un point de vue très négatif mais on a notamment et on
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en a mis un dans une des diapos un un éditeur qui en réalité et bien place quelques petites euh pages sur prévention consentement ces scèneslà ne sont pas forcément des choses euh de la
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vie réelle ou à reproduire dans la vie réelle et cetera et cetera et donc je dis ça parce que voilà il y a aussi je pense une prise de conscience par des éditeurs de Nai qui sont lu parfois par de très jeunes et que bah ils peuvent en
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profiter aussi pour faire ce travail de prévention comme l'a fait la série sex education par exemple en créant un site internet en parallèle de d'éducation à la sexualité merci beaucoup les les remerciements sur
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la richesse de l'intervention étit beaucoup remonté sur Youtube merci beaucoup Arthur et je pense qu' d'autres questions vont peut-être arriver je te les transférerai par par mail de façon générale pour tous les participants et
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participantes euh on va vous envoyer si vous êtes inscrit sur le lien de la conférence euh le le support qui a été partagé par Arthur vuatou il y aura des références articles de recherche aussi
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évoqués si vous n'aviez pas été inscrit puis que vous vous deviez directement suivre à distance la conférence vous pouvez nous écrire à insp-recherche@univlille.fr pour qu'on puisse vous adresser ce
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support
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